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La fête de Noël est une fête chrétienne annuelle qui commémore la naissance de Jésus.  Elle est célébrée le 25 décembre, jour de congé national dans de nombreux pays, et à cette occasion, les chrétiens se réunissent, mangent ensemble et s’échangent des cadeaux.  Dans le calendrier liturgique chrétien, l’Épiphanie (période de Noël) se déroule du 24 décembre au 6 janvier.





La fête de Noël est une fête religieuse si importante du calendrier chrétien qu’il pourrait être facile de s’imaginer que les apôtres célébraient, eux aussi, cette fête avec Jésus.  Mais ce n’est pas du tout le cas.  Durant les deux premiers siècles du christianisme, c’est Pâques qui était la principale célébration annuelle des chrétiens, tandis que la naissance de Jésus n’était point célébrée.  Ce n’est qu’à partir du quatrième siècle que les responsables de l’Église décidèrent de faire de la naissance de Jésus une célébration annuelle.





La véritable date de naissance de Jésus demeure inconnue à ce jour.  Plusieurs ont suggéré qu’il était né au début du printemps, car la Bible affirme que lors de sa naissance, des bergers veillaient sur leurs troupeaux de nuit : « Dans les champs environnants, des bergers passaient la nuit pour garder leurs troupeaux. » (Luc 2:8) Les bergers n’avaient pas l’habitude de sortir leurs troupeaux, de nuit, durant l’hiver.  Mais ce ne sont là que des suppositions; la véritable date de naissance de Jésus n’est mentionnée nulle part dans la Bible, laquelle ne mentionne, par ailleurs, aucune célébration de quelque anniversaire que ce soit.  Historiquement, les gens de cette époque étaient plus susceptibles de célébrer une mort plutôt qu’une naissance et c’est pourquoi les premiers chrétiens célébraient Pâques (mais pas Noël).





L’écrivain et chronologiste Sextus Julius Africanus (160-240 de notre ère) fut le premier à suggérer le 25 décembre comme date de naissance de Jésus et l’idée devint rapidement acceptée.  À l’époque, la célébration annuelle la plus populaire, chez les Romains païens, était Saturnalia, une fête célébrant Saturne, le dieu romain de l’agriculture.  Elle était parfois célébrée le 17 décembre et durait parfois de trois à sept jours.  Quant au 25 décembre, c’était la date de la fête nommée Sol Invictus (jour de la naissance du soleil invaincu).  C’était une fête populaire célébrant le solstice d’hiver et incorporant de vieux rites empruntés aux festivals d’hiver.





Le site history.com (en anglais) rapporte que durant la fête de Saturnalia, les commerces fermaient et les gens ne travaillaient pas.  Les écoles et les tribunaux fermaient également et les gens décoraient leurs maisons avec des couronnes de végétaux.  Même les esclaves n’étaient pas contraints de travailler durant cette fête et on leur permettait de participer aux festivités.  Il arrivait même qu’on les fasse asseoir au bout de la table et que leurs maîtres les servent.  À l’occasion de Saturnalia, beaucoup s’adonnaient aux jeux de hasard, au chant, à la musique, aux festins et à des échanges de cadeaux.





Il y a deux raisons pour lesquelles les leaders de l’Église auraient choisi le 25 décembre comme date de naissance de Jésus.  D’abord, le christianisme fut, pour un temps, une secte illégale.  Alors, célébrer Noël durant la même période que Saturnalia et le même jour que Sol Invictus faisait en sorte qu’ils attiraient moins l’attention sur eux.  L’autre raison, c’est que les leaders de l’Église voulaient, en choisissant le 25 décembre, augmenter la popularité du christianisme.  En incorporant des pratiques païennes au sein du christianisme, la conversion des païens se faisait plus en douceur.  C’est ainsi qu’à la fin du quatrième siècle, de nombreux rituels de Saturnalia (l’échange de cadeaux, les chants, les bougies, les festins) devinrent parties intégrantes de la célébration de Noël.





Dès le Moyen-Âge, le christianisme avait quasi entièrement remplacé le paganisme et Noël était devenu la principale célébration.  Dans certaines parties du monde chrétien, Noël était devenu une fête laïque lors de laquelle les gens se réunissaient pour avoir du plaisir ensemble.  Tandis que l’Église catholique adoptait petit à petit Noël et ses rituels païens, la réforme protestante, elle, s’y refusait.  Noël fut même banni dans certaines parties du monde.  À Boston (Massachusetts), en 1659, ceux qui étaient pris à célébrer Noël recevaient une amende de 5 shillings.





Noël est célébré différemment selon les pays et les cultures, mais la majorité de ces célébrations empruntent des éléments au paganisme.  L’arbre de Noël est une invention allemande remontant au 17e siècle et qui rejoint la pratique païenne de décorer les maisons avec des végétaux.  Les ornements que les gens suspendent dans les arbres de Noël tirent leur origine de la fête de Saturnalia, quand les Romains suspendaient divers ornements dans les arbres, à l’extérieur.  Ces ornements représentaient le plus souvent Saturne ou d’autres déités adorées par les Romains.  Des tribus primitives allemandes décoraient des arbres avec des fruits et des bougies pour honorer la déité Odin.  Le gâteau aux fruits, une tradition de Noël dans plusieurs pays, est une imitation d’une pratique de l’ancienne Égypte.  En effet, les Égyptiens plaçaient des gâteaux faits à base de fruits fermentés et de miel dans les tombes des défunts de leur famille.  Alors que les chrétiens affirment que les fruits rouges du houx représentent le sang de Jésus, dans les cultures pré-chrétiennes, le houx était utilisé pour repousser les mauvais esprits.





On rapporte que ce sont les Néerlandais qui auraient initialement amené l’idée du Père Noël (Sinter Klaus) à New York, au 17e siècle.  La représentation qu’on en fait actuellement est basée sur des images dessinées par le bédéiste Thomas Nast, en 1863, lesquelles images étaient inspirées des illustrations du livre The Night before Christmas (la veille de Noël), publié en 1823.  Cette image se précisa davantage, en 1931, dans une publicité de Coca-Cola.  Bien que le Père Noël, tel que nous le connaissons de nos jours, soit un produit issu tout droit du marketing, des personnages similaires ont existé par le passé.  Par exemple, la croyance selon laquelle le Père Noël entrerait dans les maisons par la cheminée provient d’une vieille légende scandinave selon laquelle la déesse Hertha apparaissait dans l’âtre pour apporter la bonne fortune dans les foyers.





Avec le temps, les rituels entourant la célébration de Noël ont changé.  De nos jours, dans plusieurs endroits du monde chrétien, Noël est désormais une occasion, pour les familles et les amis, de se réunir et d’échanger des cadeaux.  Dans certains pays d’Asie, où la majorité n’est pas chrétienne, et même dans certains pays musulmans, le Noël commercial est maintenant si populaire que plusieurs personnes l’ont intégré à leur vie, sans rien connaître de ses origines.  Même si on enlève Jésus des célébrations entourant Noël, il est difficile d’oublier leurs origines païennes. 





Certains affirment qu’il n’y a pas de mal à installer un arbre et à le décorer.  Mais le problème réside dans l’oubli.  Les musulmans, comme les chrétiens, oublient que le dieu romain Saturne et que la divinité Odin ont un grand rôle à jouer dans les célébrations entourant Noël.  Oublier les origines de Noël, cela rappelle le peuple de Noé qui, ayant oublié pourquoi il fabriquait des statues, s’est mis à les adorer comme idoles.  La fin fut destructrice pour ceux qui avaient oublié.





En islam, Jésus est considéré comme l’un des cinq plus grands prophètes envoyés par Dieu à l’humanité.  Les musulmans tirent leurs connaissances sur Jésus des deux principales sources de savoir, en islam : le Coran et les hadiths (paroles et actions du prophète Mohammed).  Le Coran fait référence à Jésus en tant que ‘Issa ibn Maryam, i.e. Jésus, fils de Marie.  L’histoire de Marie et de Jésus, dans le Coran, est principalement décrite dans les sourates 3 et 19.





Marie : une enfant précoce





Dès l’enfance, Marie jouissait de la protection de Dieu.  Née au sein de la pieuse famille d’Imran, plusieurs personnes insistèrent pour avoir l’honneur de prendre soin d’elle.  Celui qui hérita de cette responsabilité fut Zacharie, un homme âgé et sans enfant, qui avait immédiatement remarqué, chez l’enfant, un caractère particulier.  Un jour, Zacharie vit que la jeune fille avait en sa possession des provisions qu’il ne lui avait pas fournies lui-même.  Il lui demanda comment elle se les était procurées et elle répondit :





« Cela me vient de Dieu.  Dieu donne sans compter à qui Il veut. » (Coran 3:37)





Cette simple réponse eut un effet profond sur le vieil homme.  Ayant espéré toute sa vie avoir un fils, il se tourna vers Dieu et L’implora de lui accorder une progéniture.  Comme le relate le Coran dans les versets ci-dessous, ses prières furent exaucées quasi immédiatement, en dépit du fait que sa femme était stérile et qu’elle avait dépassé l’âge d’enfanter :





 « Puis Zacharie pria son Seigneur et dit : « Seigneur!  Accorde-moi, par Ta générosité, une abondante progéniture.  Certes, Tu es Celui qui entend les prières. »  Alors les anges l’appelèrent tandis qu’il priait, debout, dans le sanctuaire : « Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un (fils dont le nom sera) Jean : (il viendra) confirmer une Parole de Dieu.  Il sera noble et chaste, et sera un prophète faisant partie des gens de bien. » (Coran 3:38-39)





Le caractère unique de Marie, remarqué par Zacharie, fut expliqué par cette intervention des anges :





 « Et un jour, les anges dirent à Marie : « Ô Marie!  Certes, Dieu t’a élue et purifiée, et t’a préférée à (toutes) les femmes de la création.  Ô Marie!  Obéis à ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent (en prière). » (Coran 3:42-43)





C’est ici que prend fin l’histoire de l’enfance et de l’éducation de Marie, telle que relatée dans le Coran.





Le miracle de Jésus





Dans la sourate 19, intitulée « Marie », nous en apprenons plus sur l’histoire de cette femme unique :





 « Et fait mention de Marie, dans le Livre, quand elle alla s’isoler, loin de sa famille, dans un lieu situé à l’est.  Elle étendit un voile entre elle et le monde.  Nous lui envoyâmes Notre esprit, qui avait revêtu pour elle une forme humaine accomplie.   Elle dit : « Je me réfugie contre toi auprès du Miséricordieux!  Si tu crains Dieu, [ne m’approche point]! »  Il dit : « Je ne suis qu’un messager de ton Seigneur, venu t’annoncer la naissance d’un fils pur. »  Elle dit : « Comment pourrais-je avoir un fils alors qu’aucun homme ne m’a (jamais) touchée et que je ne suis point une femme de mœurs légères? »  Il dit : « Ainsi sera-t-il.  Cela M’est facile, a dit ton Seigneur.  Et Nous ferons de lui un signe pour les gens et une miséricorde émanant de Nous.  C’est une affaire déjà décrétée. »  Elle devint donc enceinte de l’enfant et se retira en un lieu éloigné. » (Coran 19:16–22)





Selon les descriptions du Coran, on peut déduire que Marie passa la majeure partie de sa grossesse seule et isolée.  La façon dont elle vécut cette période n’est pas mentionnée dans le Coran.  Le Coran nous amène directement au moment où elle ressentit les douleurs précédant l’accouchement :





 « Saisie par les douleurs de l’enfantement, elle alla se réfugier au pied d’un palmier.  Elle dit : « Ah!  Que je fusse morte avant cet instant!  Et que je fusse totalement oubliée! »  Une voix l’appela, d’au-dessous d’elle : « Ne t’afflige pas.  Ton Seigneur a mis une source à tes pieds.  « Et secoue vers toi le tronc du palmier; il en tombera des dattes fraîches et  mûres. » (Coran 19:23-25)





Lorsqu’elle se présenta devant sa famille en portant Jésus dans ses bras, ils l’interrogèrent.  Et Jésus, dans ses bras, leur répondit.  Le Coran décrit cette scène en détail :





 « Mange et bois, et réjouis-toi.  Si tu vois quelqu’un d’entre les humains, dis-lui : « J’ai fait vœu de jeûne, à mon Seigneur; je ne peux donc parler à aucun être humain, aujourd’hui. »  Puis elle revint auprès des siens, portant son bébé.  Ils lui dirent : « Ô Marie!  Tu as fait là une chose étonnante!  Ô sœur d’Aaron!  Ton père n’était pas un homme mauvais et ta mère n’était pas une femme légère. »  Mais elle pointa du doigt le nouveau-né.  « Comment, s’étonnèrent-ils, parlerions-nous à un enfant encore au berceau? »  Mais (ce dernier) dit : « Je suis vraiment le serviteur de Dieu.  Il m’a donné le Livre et m’a fait prophète; Il a fait de moi une source de bénédiction où que je sois, et Il m’a enjoint la prière et la zakat tant que je vivrai.  Il m’a rendu dévoué envers ma mère et Il ne m’a fait ni insolent ni misérable.  Que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai et le jour où je serai ressuscité! » (Coran 19:26-33)





C’est ainsi que Jésus, bébé, défendit sa mère contre les accusations d’adultère et expliqua aux gens qui il était et pourquoi il était envoyé par Dieu.





C’est ainsi que prend fin l’histoire de Marie et de la naissance miraculeuse de l’un des plus grands prophètes de Dieu, Jésus.





 « Tel était Jésus, fils de Marie. C’est la vérité, et (pourtant) ils en doutent. » (Coran 19:34)



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