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affaire de sorte qu'ils mettent en pratique Son ordre et évitent Son interdit
en étant sur une guidée de leur Seigneur.
L'explication de l'immense grâce d'Allah (Élevé soit-Il) sur cette
communauté dans l'écriture des bonnes actions de manière complète et
multipliée et la non écriture des mauvaises actions si ce n'est après leur
accomplissement et en écrivant uniquement une seule mauvaise action.
L'ajout dans la multiplication des bonnes actions est en fonction de ce
qu'il y a dans le cœur [du serviteur] comme sincérité et multiplicité du
bénéfice, et ce qui ressemble à cela. Ainsi, Allah multiplie les bonnes
actions par Sa miséricorde et Sa grâce.
L'explication du mérite qui découle pour le serviteur à la suite du
délaissement de la mauvaise action, l'abandon de son délice, l'abandon de
son désir en vue de son Seigneur (Exalté et Magnifié soit-Il) par vif désir de
Sa rétribution et par appréhension de Sa punition.
Parmi la douce bonté d'Allah (Élevé soit-Il) envers cette communauté,
Il a multiplié les bonnes actions et n'a pas multiplié les mauvaises actions.
Les Anges écrivent l'ensemble des œuvres, que ce soit les œuvres du
cœur ou les œuvres des membres.
Hadith 38 :
D'après Abû Hurayrah (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Le Messager
d'Allah , a dit : Certes, Allah (Élevé soit-Il) a dit : " Quiconque s’en prend
à l’un de Mes alliés, alors assurément, Je lui déclare la guerre ! Mon serviteur
ne se rapproche pas de Moi par une chose que J’aime plus que lorsqu’il
accomplit ce que Je lui ai imposé ; et Mon serviteur ne cesse de se rapprocher
de Moi par le biais des œuvres surérogatoires, jusqu’à ce que Je l’aime. Et
lorsque Je l’aime, alors Je suis l’ouïe avec laquelle il entend, la vue avec
laquelle il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche.
Et s’il Me demande quelque chose, alors Je le lui donne et s’il cherche refuge
auprès de Moi, alors Je lui accorde refuge. " Rapporté par Al Bukhârî.
Explication :
Dans ce hadith divin, le Prophète , a informé qu'Allah (Exalté et
Magnifié soit-Il) a dit : " Quiconque cause du tort à l’un de Mes alliés, le met
en colère et le déteste, alors assurément, Je l'informe et Je lui proclame
Mon inimitié. Et l'allié est le croyant pieux. Et selon la foi et la piété que le
serviteur portent en lui, alors il aura sa part d'alliance avec Allah. Le
musulman ne se rapproche pas de son Seigneur par une chose qui est plus
57
aimée de Lui que ce qu'Il lui a imposé et lui a rendu obligatoire parmi
l'accomplissement d'actes d'obéissance et le délaissement des actes
interdits. Et le musulman ne cesse de se rapprocher de son Seigneur par le
biais des œuvres surérogatoires en plus de celles obligatoires jusqu’à ce
qu'il obtienne l'amour d'Allah. Et lorsqu'Allah l’aime, alors Il lui accorde ce
qui est juste dans ces quatre membres : la justesse dans son ouïe de sorte
qu'il n'écoute que ce qu'Allah agrée ; la justesse dans sa vue de sorte qu'il
ne regarde que ce qu'Allah aime et agrée qu'on regarde ; la justesse dans sa
main de sorte qu'il accomplit avec sa main uniquement ce qu'Allah agrée ;
et la justesse dans son pied de sorte qu'il ne marche que dans ce qui agrée
Allah. Il ne cheminera alors que là où se trouve le bien. En plus de cela si le
serviteur demande à Allah, alors certainement Allah lui donnera ce qu'il a
demandé de sorte qu'il devienne une personne dont l'invocation est
exaucée ; et s’il cherche refuge auprès d'Allah et se réfugie vers Lui en
cherchant la protection, alors certainement Allah lui accordera refuge et le
protègera de ce dont il a peur.
Enseignements :
Ce hadith qui est rapporté par le Prophète , de son Seigneur est
appelé : un hadith saint ou divin. C'est un hadith dont l'expression et la
signification sont d'Allah hormis le fait que ce type de hadith n'a aucune
des spécificités du Coran par lequel celui-ci s'est distingué des autres
textes scripturaires notamment : la récitation du Coran en tant qu'acte de
dévotion, l'état de purification pour le lire, le défi lancé par Allah aux
polythéistes et les mécréants, le caractère miraculeux du Coran, entre
autres.
L'interdiction de nuire aux alliés d'Allah, l'encouragement à les aimer et
la reconnaissance de leur mérite.
L'ordre de s'opposer aux ennemis d'Allah et l'interdiction de s'allier à
eux.
Quiconque prétend l'alliance d'Allah sans suivre Sa Législation, est
alors un menteur dans sa prétention.
On obtient l'alliance d'Allah en accomplissant les devoirs obligatoires
et en délaissant les choses interdites.
Parmi les causes de l'amour d'Allah envers le serviteur et l'exaucement
de son invocation, il y a l'accomplissement des actes surérogatoires après
avoir accompli les actes obligatoires et délaissé les choses interdites.
L'indication de la noblesse des alliés et l'élévation de leur position.
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Hadith 39 :
D'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) : Le Messager
d'Allah , a dit : " Certes, Allah a pardonné aux membres de ma
communauté ce qu’ils font par erreur, par oubli ou sous la contrainte. " Hadith
bon. Rapporté par Ibn Mâjah, Al Bayhaqî et autres. (5).4
Explication :
Le Prophète , informe qu'Allah a pardonné à sa communauté dans
trois situations : La première : L'erreur. C'est ce qui émane d'eux
involontairement et non intentionnellement. C'est le fait que le musulman
a comme intention de faire une chose mais fait autre chose qu'il n'avait pas
l'intention de faire. La deuxième : L'oubli. C'est le fait que le musulman se
rappelle d'une chose mais oublie de la faire. Il n'a donc pas de péché dans
cela. La troisième : La contrainte. C'est le fait que le serviteur est forcé à
faire une chose qu'il ne veut pas accomplir tout en étant incapable de
s'opposer à cette contrainte. Dans ce cas, il ne tombe pas dans le péché ni
la gêne.
Enseignements :
La grâce d'Allah sur le Prophète Muhammad , et sa communauté.
L'étendue de la miséricorde d'Allah (Exalté et Magnifié soit-Il) et Sa
douce bonté envers Ses serviteurs de sorte qu'Il a ôté d'eux le péché
lorsqu'une désobéissance émane d'eux lors de ces trois situations.
Le fait que le péché soit ôté ne signifie pas que le jugement soit ôté. Par
exemple, quiconque a oublié de faire son ablution et a prié en pensant qu'il
était en état de pureté, alors nul péché sur lui dans une telle situation ;
toutefois, il doit refaire ses ablutions et recommencer sa prière.
Pour que le péché soit ôté lors de la contrainte, les conditions doivent
être obligatoirement remplies ; par exemple, celui qui contraint quelqu'un
doit être capable d'exécuter ce dont il menace la personne contrainte.
4 (5) Ce hadith a été déclaré bon par An-Nawawî tandis que d'autres
savants l'ont déclaré faible comme : Ibn Rajab. Toutefois, sa
signification est authentique comme de nombreux hadiths authentiques
le prouvent.
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Hadith 40 :
D'après Ibn 'Umar (qu'Allah les agrée tous les deux) qui a dit : Le
Messager d'Allah , m'a pris par l'épaule et m'a dit : " Sois dans ce bas
monde tel un étranger ou comme quelqu’un de passage ! " Et ibn ‘Umar
(qu’Allah les agrée tous les deux) disait : " Lorsque tu arrives au soir, n’attends
donc pas le matin ; et lorsque tu arrives au matin, n’attends donc pas le soir.
Profite de ta santé avant ta maladie, et de ta vie avant ta mort. "
Rapporté par Al Bukhârî.
Explication :
Ibn 'Umar (qu'Allah les agrée tous les deux) a mentionné que le
Prophète , l'a pris par son omoplate qui correspond à la jonction entre
le bras et l'épaule et il , lui a dit : " Sois dans ce bas monde tel un
étranger. " C'est-à-dire qui vient d'arriver dans un pays dans lequel il n'a ni
habitation ni refuge ni un habitant pour le réconforter. En effet, le voilà
dépourvu de familles, de proches et de relations qui sont les causes de
préoccupation au détriment du Créateur. Plutôt, sois plus encore qu'un
étranger ! Sois une personne de passage, quelqu'un qui passe sur un
chemin cherchant sa patrie. En effet, il se peut qu'un étranger habite dans
un pays étranger et y réside à la différence de la personne de passage qui
elle, s'y rend seulement. Ainsi, son but est juste d'y passer et de ne pas y
rester mais seulement parvenir chez lui. Ainsi, tout comme le voyageur n'a
pas besoin de plus que ce qui lui permet de parvenir à la destination de
son voyage, de même le croyant n'a pas besoin ici-bas de plus que ce qui lui
permet de parvenir à sa destination finale. Alors, Ibn 'Umar (qu'Allah les
agrée tous les deux) a œuvré avec ce conseil sincère et il disait : " Lorsque
tu arrives au matin, n’attends donc pas le soir ; et lorsque tu arrives au soir,
n’attends donc pas le matin. Compte ta personne comme étant parmi les
habitants des tombes. " Cela parce que la vie est soit une période de santé
soit une période de maladie. Par conséquent, empresse-toi durant tes jours
de santé d'obéir à Allah en vue de tes jours de maladie ; tire profit des
œuvres vertueuses durant ta santé avant que la maladie s'interpose entre
tes œuvres et toi ; tire profit de ta vie en ce bas monde et rassembles-y tout
ce qui t'est bénéfique après ta mort.
Enseignements :
Le fait que l'enseignant pose la paume de sa main sur l'épaule de
l'étudiant au moment de l'apprentissage en guise de familiarité et pour
qu'il soit alerté.
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Commencer par le conseil sincère et l'indication pour quiconque ne
recherche pas cela.
Le bon enseignement du Prophète , en donnant des exemples
convaincants à travers sa parole , : " Sois dans ce bas-monde tel un
étranger ou comme quelqu’un de passage ! "
La différence entre les gens dans leur cheminement vers l'au-delà. En
effet, la personne de passage occupe une position plus haute dans
l'ascétisme (le détachement) que la position de l'étranger.
L'indication de réduire son espoir [dans le lendemain] et se préparer à
la mort.
Ce hadith ne prouve pas le délaissement de la subsistance et
l'interdiction des plaisirs mondains. Toutefois, il prouve l'encouragement à
s'en détacher et à les diminuer.
L'empressement vers les œuvres vertueuses avant qu'on ne puisse les
accomplir et que la maladie ou la mort s'interpose entre la personne et ses
œuvres.
Le mérite d'AbdaLlah ibn 'Umar (qu'Allah les agrée tous les deux) dans
la mesure où cette exhortation du Messager d'Allah , l'a influencé et il
l'a mise en œuvre.
La patrie du croyant est le Paradis, ainsi il est un étranger ici-bas. Le
croyant est un voyageur vers la Demeure Dernière, celle de l'au-delà. Par
conséquent, il n'attache pas son cœur à quoique ce soit dans ce pays de
l'étrangeté. Plutôt, il fait en sorte d'attacher son cœur à sa patrie vers
laquelle il doit revenir. Ainsi, que sa résidence ici-bas soit uniquement pour
satisfaire son besoin et s'équiper en vue de retourner vers sa [véritable]
patrie.
Hadith 41 :
D'après Abû Muhammad 'AbdiLlah ibn 'Amrû Al 'Âs (qu'Allah les agrée
tous les deux) qui a dit : Le Messager d'Allah , a dit : " Personne d'entre
vous ne croira [véritablement] jusqu'à ce que sa passion suive ce que j’ai
apporté. " " Hadith authentique. Nous l'avons rapporté dans le livre : " Al
Hujjah " avec une chaîne authentique. " (6).5
5 (6) Ce hadith a été déclaré bon par An-Nawawî tandis que d'autres
savants l'ont déclaré faible comme : Ibn Rajab. Toutefois, sa
61
Explication :
Le Prophète , a expliqué que la personne ne sera pas un croyant
ayant une foi obligatoire complète jusqu'à ce que son amour suive ce que le
Messager d'Allah , a apporté comme ordres, interdits et autres. Ainsi, il
aimera ce qu'il a ordonné et répugnera ce qu'il a interdit.
Enseignements :
Ce hadith est une règle dans le fait de se soumettre à la Loi et de s'y
plier.
La mise en garde de l'homme contre le fait que la raison ou l'habitude
ne le dirige ou qu'il les fasse prévaloir sur ce qu'a apporté le Messager
d'Allah ,. Quiconque fait cela, alors sa foi a été infirmée.
L'obligation de juger avec la Loi dans toute chose en raison de sa parole
, : " Ce que j’ai apporté. "
la foi augmente avec l'obéissance et diminue avec la désobéissance.
Hadith 42 :
D'après Anas ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " J'ai entendu le
Messager d'Allah , dire : " Allah (Élevé soit-Il) a dit : " Ô fils d'Adam !
Tant que tu M'invoqueras et espéreras en Moi, alors Je te pardonnerai, quoique
tu fasses et Je ne M'en soucierai pas. Ô fils d'Adam ! Si tes péchés atteignaient
la cime du ciel et tu implorerais Mon pardon, alors Je te pardonnerai et Je ne
m'en soucierai pas. Ô fils d'Adam ! Si tu venais à Moi avec des péchés autant
que la Terre et que tu Me rencontrais sans rien M'associer, alors Je viendrais à
toi avec autant de pardon. " Rapporté par Tirmidhî qui a dit : " Hadith bon. "
Explication :
Le Prophète , a informé qu'Allah (Béni et Élevé soit-Il) a dit dans un
hadith divin : " Ô fils d'Adam ! Tant que tu M'invoqueras et espéreras Ma
miséricorde sans désespérer, alors Je dissimulerai ton péché, Je l'effacerai
et Je ne Me soucierai pas de ces péchés et ces désobéissances, même si
ceux-ci étaient immenses et étaient parmi les péchés majeurs. " " Ô fils
d'Adam ! Si tes péchés étaient en si grand nombre qu'ils rempliraient ce
qu'il y a entre le ciel et la Terre de sorte qu'ils atteindraient sa cime et
engloberaient tous ses confins ; ensuite, tu implorerais Mon pardon, alors
signification est authentique comme de nombreux hadiths authentiques
le prouvent.
62
Je l'effacerai, Je te les pardonnerai tous sans Me soucier de leur quantité. " "
Ô fils d'Adam ! Certes, si tu venais à Moi après la mort avec des péchés et
des désobéissances qui rempliraient la Terre et qu'assurément tu mourrais
en étant monothéiste sans M'associer rien ni personne, alors J'accueillerai
ces péchés et ces désobéissances avec un pardon qui remplirait la Terre
parce que certes Je suis Celui qui possède un vaste pardon et que Je
pardonne tous les péchés excepté le polythéisme. "
Enseignements :
Ce hadith qui est rapporté par le Prophète , de son Seigneur est
appelé : un hadith saint ou divin. C'est un hadith dont l'expression et la
signification sont d'Allah hormis le fait que ce type de hadith n'a aucune
des spécificités du Coran par lequel celui-ci s'est distingué des autres
textes scripturaires notamment : la récitation du Coran en tant qu'acte de
dévotion, l'état de purification pour le lire, le défi lancé par Allah aux
polythéistes et les mécréants, le caractère miraculeux du Coran, entre
autres.
L'étendue de la miséricorde d'Allah (Élevé soit-Il), de Son pardon et de
Sa grâce.
Le mérite du monothéisme et le fait qu'Allah pardonne aux
monothéistes leurs péchés et leurs désobéissances.
Le danger du polythéisme et le fait qu'Allah ne pardonne pas aux
polythéistes.
Ibn Rajab (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ce hadith a englobé
les trois causes grâce auxquelles on obtient le pardon des péchés : La
première : l'invocation avec l'espoir. La deuxième : l'imploration du
pardon et l'action de se repentir. La troisième : la mort en étant sur le
monothéisme. "
Les péchés sont de trois types : Le premier : Le polythéisme ou
l'association à Allah. Allah ne pardonne pas ce péché. Allah (Exalté et
Magnifié soit-Il) a dit :
}ُﮫﱠﻧِإَْنﻣْْرِكﺷُﯾِﱠﺎِﺑَْدﻘَ ﻓَم ﱠَرﺣُﱠﷲِﮫْﯾَﻠَﻋ{َﺔﱠﻧَﺟْﻟا
{Certes, quiconque associe [d’autres divinités] à Allah, assurément
Allah lui a interdit le Paradis.} [La Table Servie, 5 : 72]. Le deuxième :
L'injustice du serviteur envers lui-même, qui correspond aux péchés et aux
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désobéissances qu'il commet entre lui et son Seigneur. Certes, Allah (Exalté
et Magnifié soit-Il) pardonne cela et Il passe outre s'Il le souhaite. Le
troisième : Des péchés dont Allah n'en laissera pas un et qui correspond à
l'injustice [commise] des serviteurs les uns envers les autres. Pour ces
péchés, il y aura obligatoirement le talion [entre eux].
Hadith 43 :
D'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) qui a dit : " Le
Messager d'Allah , a dit : « Attribuez les héritages à leurs ayants droit et
donnez ce qui reste à l'homme le plus proche. » Rapporté par Al Bukhârî et
Muslim.
Explication :
Le Prophète , ordonne à ceux qui sont chargés de répartir
l'héritage de le distribuer aux ayants droit comme Allah (Élevé soit-Il) l'a
voulu, d'une façon équitable et conforme aux prescriptions religieuses. Il
incombe donc de donner aux ayants droit d'abord, les parts déterminées
par le Coran. Ces parts sont de deux tiers, un tiers, un sixième, la moitié, un
quart et un huitième. Et ce qui reste après cela doit être donné aux
personnes les plus proches du défunt, parmi les hommes, que l'on appelle :
« Al 'Asabah ».
Enseignements :
Ce hadith est une règle dans la répartition de l'héritage.
La répartition de l'héritage commence d'abord par les ayants droits.
Ce qui reste après les parts obligatoires est pour les personnes proches
du défunt.
Le devancement des personnes les plus proches et ainsi de suite. Par
conséquent, une personne proche du défunt mais étant loin comme l'oncle
paternel n'hérite pas en présence d'une personne proche mais plus près
comme le père.
Il n'y a rien pour le proche du défunt si toutes les parts obligatoires de
l'héritage ont été réparties, c'est-à-dire : il ne reste rien de l'héritage.
64
Hadith 44 :
D'après 'Aïcha (qu'Allah l'agrée) : Le Prophète , a dit : " L’allaitement
interdit ce que l’enfantement interdit ! " Rapporté par Al Bukhârî et Muslim.
Explication :
Le Prophète , explique que ce qui est interdit par l'allaitement est
aussi interdit par l'enfantement et la lignée, que ce soit : un oncle maternel,
ou un oncle paternel, ou un frère, etc. Et inversement, ce qui est permis
comme décrets par l'allaitement est aussi permis par l'enfantement.
Enseignements :
Ce hadith est une règle concernant les décrets de l'allaitement.
Ibn Hajar (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Sa parole : "
L’allaitement interdit ce que l’enfantement interdit ! " C'est-à-dire : Et
il autorise ce qu'il autorise. Et par consensus unanime, il concerne
[aussi] ce qui est lié à l'interdiction du mariage et ses corollaires,
l'extension de l'inviolabilité entre l'enfant qui allaite et les enfants de
celle qui allaite, et le fait que ceux qui allaitent occupent la position
de proches parents dans l'autorisation de regarder, de s'isoler et de
voyager. Toutefois, il n'en découle pas le reste des décrets liés à la
maternalité comme le droit à l'héritage, l'obligation de dépenser,
l'affranchissement par la possession, le témoignage, la raison et
l'abolition du talion.
Confirmation du jugement de l'interdiction par le biais de l'allaitement
de manière perpétuelle.
Les autres hadiths prouvent que l'interdiction due à l'allaitement est
attestée et conditionnée par cinq tétées connues et qu'elles ont lieu durant
les deux premières années.
Les personnes interdites par filiation sont : les mères, et les
grands-mères sont incluses parmi elles, que ce soit du côté de la mère ou
du père ; les filles, et les petites-filles sont incluses parmi elles, ainsi que
les filles des enfants même si c'est par descendance ; les sœurs, que ce soit
du côté du père et de la mère, ou que ce soit du côté de l'un des deux ; les
tantes paternelles, et l'ensemble des sœurs du père ainsi que les
demi-sœurs et autres sont incluses. Il en est de même pour l'ensemble des
sœurs des grands-parents, même si c'est par ascendance ; les tantes
maternelles, et l'ensemble des sœurs de la mère ainsi que les demi-sœurs
et autres qu'elles, sont incluses. Il en est de même pour l'ensemble des
65
sœurs des grands-mères, même si c'est par ascendance, qu'elles soient des
grands-mères du côté du père ou de la mère ; les nièces, qu'elles soient les
filles du frère ou les filles de la sœur, et leurs propres filles, sont aussi
incluses, même si c'est par descendance.
Les interdits par allaitement sont les mêmes interdits que ceux liés à la
filiation. Ainsi, toute femme qui est interdite par filiation, il en est alors de
même concernant l'allaitement excepté la mère de son frère et la sœur de
son fils par allaitement où là il n'y a pas d'interdiction.
Hadith 45 :
D'après Jâbir ibn 'AbdiLlah (qu'Allah l'agrée tous les deux), alors qu'il
était à La Mecque, il a entendu le Messager d'Allah , dire l'Année de la
Conquête : « Certes, Allah et Son Messager ont interdit la vente de l'alcool, de
la bête morte, du porc et des statues ! » On demanda alors : « Ô Messager
d'Allah ! Qu'en est-il de la graisse de la bête morte ? Car on en enduit les
bateaux, on en graisse les peaux et les gens s'en servent pour s'éclairer ! » Il
répondit alors : « Non, c'est illicite ! » Ensuite, à ce moment-là, le Messager
d'Allah , déclara : « Qu'Allah fasse périr les Juifs ! Certes, Allah leur avait
interdit les graisses [des bêtes mortes] mais ils les ont fait fondre puis les ont
vendues et ont consommé le prix de la vente. » Rapporté par Al Bukhârî et
Muslim.
Explication :
Jâbir ibn 'AbdiLlah (qu'Allah les agrée tous les deux) a entendu le
Prophète , dire le Jour de la Conquête alors qu'il était à La Mecque : "
Certes, Allah et Son Messager ont interdit la vente d'alcool, la bête morte,
le porc et les statues ! " Alors, il a été demandé : " Ô Messager d'Allah !
Est-ce qu'il est permis que nous vendions la graisse de la bête morte car on
en enduit les bateaux, on en graisse les peaux et les gens allument avec
leurs lanternes ? " Alors, il a répondu : « Non. Sa vente est illicite ! »
Ensuite, à ce moment-là, Il , a dit : « Qu'Allah anéantisse les Juifs et les
maudisse ! Certes, Allah leur avait interdit les graisses des bêtes [mortes]
mais ils les ont fait fondre puis les ont vendues et en ont consommé le prix
[de la vente]. »
Enseignements :
La bête morte désigne la bête qui a perdu la vie sans avoir été égorgée
de manière religieuse.
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An-Nawawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Les musulmans se
sont unanimement accordés sur l'interdiction de vendre la bête
morte, l'alcool et le porc. "
Al Qâdî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ce hadith englobe le
fait que ce qui n'est pas licite d'être consommé ou d'en tirer profit,
alors il n'est pas permis de le vendre ni de consommer son prix [de
vente]. C'est ce qui a été mentionné dans ce hadith à propos de la
graisse de la bête morte. "
Ibn Hajar (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Le contexte de ce
hadith est fortement perçu et la plupart des savants ont interprété le
sens voulu de sa parole : " C'est illicite " comme étant la vente et non
pas le fait d'en tirer un bénéfice ou une utilité. "
Toute astuce qui mène à rendre licite une chose illicite, alors elle est
vaine et non avenue.
An-Nawawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Les savants ont dit
: " Dans la généralité de l'interdiction de vendre la bête morte, il y a le
fait qu'il est interdit de vendre la dépouille d'un mécréant si nous
l'avions tué et que les mécréants demandaient à l'acheter ou donner
une chose en compensation pour lui. Et dans un hadith, il a été
rapporté que Nawfal ibn 'AbdiLlah Al Makhzûmî a été tué par les
musulmans le jour d'Al Khandaq, alors les mécréants ont proposé dix
milles dirhams pour son corps. Toutefois, le Prophète , ne les a
pas pris et il leur a rendu sa dépouille. "
Hadith 46 :
D'après Abû Burdah, d'après Abû Mûsâ Al Ach'arî (qu'Allah l'agrée) : "
Le Prophète , l'envoya au Yémen et alors il lui demanda quelles boissons
étaient fabriquées là-bas. Alors, il a répondu : " Al Bit' " et " Al Mizr ". On a
alors demandé à Abû Burdah : " Qu'est-ce que " Al Bit' " et " Al Mizr " ? Il a
répondu : " Al Bit' est la fermentation du miel et " Al Mizr " est la fermentation
de l'orge. " Alors, il , a dit : « Toute boisson enivrante est interdite. »
Rapporté par Al Bukhârî.
Rapporté aussi par Muslim dont l'expression est la suivante : " Le
Messager d'Allah , m'a envoyé avec Mu'âdh au Yémen. Alors, j'ai dit : " Ô
Messager d'Allah ! Dans notre terre, il y a une boisson qui est fabriquée et
qu'on appelle : Al Mizr. Elle est faite à partir d'orge et on la boit. Il y a aussi :
Al Bit'. C'est une boisson faite à partir de miel et on la boit aussi. Alors, il a dit
: " Tout ce qui enivre est interdit. "
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Et dans la version de Muslim : Alors, il a dit : " Tout ce qui enivre et
détourne de la prière, alors c'est interdit. "
Et dans une [autre] version à lui : " Et il a été donné au Messager d'Allah
, les paroles concises et globales, alors il a dit : Il a interdit toute boisson
enivrante qui enivre lors de la prière. "
Explication :
Abû Mûsâ Al Ach'arî (qu'Allah l'agrée) informe que le Prophète , l'a
envoyé au Yémen, alors il l'a interrogé concernant les boissons qui étaient
fabriquées là-bas : Sont-elles interdites ? Alors, le Prophète , a
demandé plus de détails concernant ces boissons. Abû Mûsâ (qu'Allah
l'agrée) a alors dit : " Al Bit' " est la fermentation du miel et " Al Mizr " est
la fermentation de l'orge. Alors, le Prophète , à qui a été donné les
paroles concises et globales a dit : " Tout ce qui enivre est interdit. "
Enseignements :
La fermentation est le processus dans lequel on jette des dattes, du
miel, ou de l'orge, et ce qui y ressemble, dans de l'eau et on laisse
fermenter. Ainsi, on en retire [après un certain temps] un goût et une
saveur sucrée. Parfois, cela peut fermenter après et devient dans ce cas
précis quelque chose d'enivrant.
Ce hadith est une règle dans l'interdiction de l'ensemble des types de
produits enivrants, comme : l'alcool, le haschich, et autres.
L'importance de demander et d'interroger à propos de ce dont le
musulman a besoin.
La première fois que l'alcool a été interdit fut au moment de la venue
du temps de la prière lorsque certains Muhâjirûn ont lu dans leur prière et
se sont emmêlés dans leur lecture. Alors, la parole d'Allah (Élevé soit-Il) est
descendue :
{Ô vous qui avez cru ! N'approchez pas de la prière alors que vous êtes
ivres jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous dites.} [Les Femmes, 4 : 43.].
Et le muezzin du Messager d'Allah , proclamait : " Que la personne ivre
68
n'approche pas de la prière. " Ensuite, Allah l'a interdit de manière absolue
à travers Sa parole :
{Ô vous qui avez cru ! Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées et
les flèches de divination sont une abomination, parmi l’œuvre de Satan.
Évitez-les donc pour que peut-être vous réussissiez !
En fait, le Diable ne veut que jeter entre vous, à travers le vin et le jeu
de hasard, l'inimitié et la haine, et vous détourner du rappel d’Allah et de la
prière. Est-ce que vous allez donc y mettre fin ?} [La Table Servie, 5 :
90-91].
Allah (Élevé soit-Il) a interdit l'alcool du fait qu'il contient des
préjudices et maux immenses.
La leçon à tirer concernant l'interdiction de l'alcool est l'existence de la
caractéristique de ce qui enivre ; par conséquent, si la fermentation est
caractérisée par ce qui enivre, alors c'est interdit ; et si celle-ci n'est pas
caractérisée par ce qui enivre, alors c'est permis.
Hadith 47 :
D'après Al Miqdâm ibn Ma'd Yakrib qui a dit : " J'ai entendu le
Messager d'Allah , dire : " Le fils d’Adam n’a pas rempli un récipient qui
soit pire que son estomac (ventre) ! Pourtant, il lui suffit de quelques bouchées
pour se maintenir debout. Cependant, s’il lui faut plus que cela, alors que ce
soit : un tiers pour sa nourriture, un tiers pour sa boisson et un tiers pour sa
respiration. " Rapporté par l'Imam Ahmad, At-Tirmidhî, An-Nassâ'î et Ibn
Mâjah. At-Tirmidhî a dit : " Hadith bon. "
Explication :
69
Notre noble Prophète , nous oriente vers un fondement parmi les
fondements de la médecine qui est la prévention grâce à laquelle l'homme
préserve sa santé. Notamment, le fait de manger peu ; plutôt, la personne
doit manger à la mesure de ce qui comble son besoin et la renforce en vue
de ce qu'elle doit accomplir. Et le pire récipient qui est rempli est l'estomac
(ventre) du fait de ce qui résulte de la satiété comme graves maladies
qu'on ne peut recenser, tôt ou tard, intérieurement et extérieurement.
Ensuite, le Messager d'Allah , a dit : " Toutefois, si l'homme doit se
rassasier, alors qu'il consacre un tiers à sa nourriture, un tiers à sa boisson
et un tiers à sa respiration de sorte qu'il n'en résulte pas de gêne ni de
dommage mais aussi de paresse dans l'acquittement de ce qu'Allah lui a
rendu obligatoire concernant ses affaires religieuses ou mondaines.
Enseignements :
Ne pas se laisser aller dans la nourriture et la boisson. Ceci est un
fondement global parmi tous les fondements de la médecine du fait des
maladies et des maux qu'il y a à beaucoup manger.
L'objectif de la nourriture est la préservation de la santé et de la force
et grâce à elle il y a la protection de la vie.
Remplir son estomac de nourriture entraine des dommages corporels
et religieux. 'Umar (qu'Allah l'agrée) a dit : " Attention à l'obésité ! En effet,
c'est un préjudice pour le corps et un facteur de paresse vis-à-vis de la
prière. "
La nourriture au regard de son décret se divise en : obligatoire,
c'est-à-dire : ce qui permet de préserver la vie et dont son délaissement
conduit à un préjudice ; permis, c'est-à-dire : ce qui est ajouté à ce qui est
obligatoire et dont on ne craint pas son préjudice ; répugné, c'est-à-dire :
ce dont on craint son préjudice ; interdit, c'est-à-dire : ce dont on connait
son préjudice ; recommandé, c'est-à-dire : ce dont on tire aide pour
l'adoration d'Allah et Son obéissance. Et il a englobé cela dans ce hadith
avec les trois rangs : le premier d'entre eux est le fait de remplir le ventre ;
le second est de manger quelques bouchées pour tenir debout ; le
troisième est sa parole : " Un tiers pour sa nourriture, un tiers pour sa
boisson et un tiers pour sa respiration. " Et tout ceci, bien évidemment, si
cela fait partie de ce qui est licite d'être mangé.
Ce hadith est une règle parmi les règles de la médecine étant donné
que la science de la médecine tourne autour de trois fondements : la
préservation de la force, l'alimentation et le fait de se purger. Et ce hadith a
70
englobé les deux premiers parmi eux comme dans Sa parole (Élevé soit-Il)
:
{Et mangez et buvez et ne commettez pas d'excès. Certes, Il [Allah]
n'aime pas ceux qui commettent d'excès.} [Les Murailles, 7 : 31].
La perfection de cette Législation de sorte qu'elle a englobé les intérêts
de l'Homme dans sa religion et sa vie mondaine.
Parmi les fondements de la Charia, il y a les fondements de la médecine
et ses différents types comme cela a été apporté avec le miel et la graine de
nigelle.
Les décrets de la Charia englobent la sagesse et ils sont fondés sur le
fait de repousser les préjudices et d'apporter les bénéfices.
Hadith 48 :
D'après 'AbdaLlah ibn 'Amrû (qu'Allah les agrée tous les deux) : Le
Prophète , a dit : " Il y a quatre bribes, quiconque les possède est un
hypocrite ; et si la personne en possède une d'entre elles, alors elle possède une
bribe de l'hypocrisie jusqu'à ce qu'elle la délaisse : quiconque discute et ment ;
quiconque promet mais ne tient pas sa promesse ; quiconque se dispute et est
grossier ; et quiconque s'engage mais trahit. " Rapporté par Al Bukhârî et
Muslim.
Explication :
Le Prophète , a mis en garde contre quatre bribes qui, si elles se
rassemblent chez le musulman, alors il s'apparentera fortement aux
hypocrites à cause de ces bribes. Ceci concerne quiconque possède ces
bribes de manière constante. Mais quiconque a rarement ces bribes, alors
il n'est pas inclus dans cela. Ces bribes sont : La première : Lorsqu'il
discute, volontairement il ment et n'est pas véridique dans ses propos. La
seconde : Lorsqu'il donne un engagement, il ne le tient pas et il trahit son
compagnon. La troisième : Lorsqu'il fait une promesse, il ne la tient pas et
la trahit. La quatrième : Lorsqu'il se dispute et se querelle avec quelqu'un,
alors sa querelle est vive, il s'éloigne de la vérité, il use de stratagème dans
sa réfutation et son infirmation, et il profère le faux et le mensonge. En
effet, l'hypocrisie consiste à manifester l'inverse de ce qui est dans le for
intérieur, ce sens est présent chez la personne qui a ces bribes. Ainsi, son
71
hypocrisie est présente avec celui avec qui il discute, à qui il promet, à qui
il fait confiance, avec qui il se querelle et avec qui il s'est engagé parmi les
gens ; et non pas qu'il est hypocrite dans son Islam qu'il manifeste
extérieurement mais intérieurement réside la mécréance. Quiconque
possède une de ces bribes, alors il possède une caractéristique de
l'hypocrisie jusqu'à ce qu'il la délaisse.
Enseignements :
L'explication de certains signes de l'hypocrite pour faire peur et mettre
en garde contre le fait d'y tomber.
La finalité de ce hadith est que ces bribes constituent des bribes de
l'hypocrisie et la personne qui les possède ressemble aux hypocrites dans
ces bribes et il se pare de leurs comportements ; et ce n'est pas qu'il est
hypocrite dans son Islam en le manifestant extérieurement mais
intérieurement réside la mécréance. Il a [aussi] été dit : Ceci peut [aussi]
concerner quiconque a été dominé par ces bribes, a fait preuve de
négligence vis-à-vis d'elles et les a prises à la légère. En effet, quiconque
est comme cela, alors généralement il possède une croyance corrompue.
L'hypocrisie est de deux types : 1- Une hypocrisie dogmatique qui fait
sortir la personne du giron de la foi ; c'est-à-dire : elle manifeste l'islam en
extérieur mais à l'intérieur elle dissimule la mécréance. 2- Une hypocrisie
pratique qui consiste en une ressemblance avec les hypocrites dans leurs
comportements. Toutefois, cette hypocrisie ne fait pas sortir la personne
du giron de la foi ; cependant, elle est un péché majeur parmi les péchés
majeurs.
Ibn Hajar (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Les savants se sont
unanimement accordés sur le fait que quiconque croit véridiquement
dans son cœur et le proclame par sa langue tout en commettant ces
bribes, alors on ne le juge pas comme étant mécréant ni un hypocrite
qui restera éternellement en Enfer. "
Hadith 49 :
D'après 'Umar Ibn Al Khattâb (qu'Allah l'agrée) qui a dit :
« Si vous placiez votre confiance en Allah comme il se doit,
certainement Il vous pourvoirait comme Il pourvoit aux oiseaux. Ils
quittent leur nid, tôt le matin, l’estomac vide, et ils y rentrent le soir
72
rassasiés. » Rapporté par l'Imam Ahmad, At-Tirmidhî, An-Nassâ'î, Ibn
Mâjah, Ibn Hibbân dans son : Sahîh, et Al Hâkim. Et At-Tirmidhî a dit : "
Hadith bon authentique. "
Explication :
Le Prophète , nous incite à nous reposer sur Allah هلالج لج dans la
recherche de la procuration des avantages et le repoussement des
préjudices dans les affaires mondaines et religieuses. En effet, nul ne
donne, ne retient, ne cause préjudice ni ne procure de bénéfice excepté Lui,
Glorifié et Élevé soit-Il.
Toutefois, nous devons entreprendre les causes pour amener les
bénéfices et repousser les préjudices tout en étant véridique dans le fait de
nous reposer sur Allah. En effet, dès lors que nous faisons cela, alors Allah
nous pourvoit comme Il pourvoit aux oiseaux qui sortent le matin en étant
affamés puis reviennent le soir le ventre plein. Et cet acte de la part des
oiseaux fait partie des causes dans le fait de s'efforcer de chercher sa
subsistance sans fausse confiance ni fainéantise.
Enseignements :
Le mérite de placer sa confiance en Allah et comme faisant partie des
plus immenses causes qui peuvent amener la subsistance.
Placer sa confiance n'annule pas l'accomplissement des causes. En
effet, il a informé que la véritable confiance [en Allah] ne contredit pas le
fait de partir le matin et revenir le soir à la recherche de la subsistance.
La Charia a accordé de l'importance aux œuvres des cœurs puisque la
confiance [en Allah] est une œuvre du cœur.
S'attacher uniquement aux causes est un manquement dans la religion
et délaisser les causes est un manquement dans la raison.
Hadith 50 :
D'après 'AbdaLlah ibn Busr qui a dit : " Un homme est venu auprès du
Prophète , et a dit : " Ô Messager d'Allah ! Certes, les prescriptions de
l'Islam sont nombreuses sur nous ! Recommande-moi une chose concise et
globale à laquelle je peux m'attacher. " Alors, il a dit : " Que ta langue ne
cesse d'être attachée [littéralement : humide] au rappel d'Allah, Exalté et
Magnifié soit-Il. " Rapporté par l'Imam Ahmad avec cette expression.
73
Et rapporté par At-Tirmidhî, Ibn Mâjah et Ibn Hibbân dans son : " Sahîh
" avec une signification approximative. Et At-Tirmidhî a dit : " Hadith bon
et étrange. "
Ils ont tous rapporté ce hadith d'après la version d'Amrû ibn Qays Al
Kindî, d'après 'AbdaLlah ibn Busr.
Explication :
Un homme s'est plaint au Prophète , au sujet des adorations
surérogatoires comme étant nombreuses pour lui de sorte qu'il était
incapable de toutes les accomplir en raison de sa faiblesse. Alors, il a
demandé au Prophète , de lui indiquer une œuvre simple qui
procurerait une grande rétribution et à laquelle il pourrait s'y accrocher et
surtout s'y attacher. Alors, le Prophète , l'a orienté vers le fait que sa
langue ne cesse d'être humide en bougeant continuellement par le rappel
d'Allah (Glorifié et Élevé soit-Il), à chaque instant et en toute situation. Que
ce soit une glorification d'Allah, une proclamation de Sa louange, une
imploration de Son pardon, une invocation, et ce qui y ressemble.
Enseignements :
Le mérite de la continuité et la régularité dans le rappel d'Allah, Élevé
soit-Il.
Parmi l'immense grâce d'Allah [sur Ses serviteurs], il y a la facilité des
causes d'obtention de la récompense.
La différence entre les serviteurs dans leur part d'engagement vers les
portes de la bonté et du bien.
Le fréquent rappel d'Allah par la langue, notamment : la proclamation
de la gloire d'Allah, Sa louange, Son Unicité, Sa grandeur et autres, tout en
connectant le cœur dans cela, remplace alors beaucoup d'actes
d'obéissance surérogatoires.
Le Prophète , prenait en considération ceux qui l'interrogeaient en
répondant à chacun comme il lui convenait.
74
سﺮﮭﻔﻟا
Explication 3
des Quarantes Hadiths de Nawawî 3
Introduction 3
Hadith 1 : 5
Hadith 2 : 6
Hadith 3 : 9
Hadith 4 : 10
Hadith 5 : 12
Hadith 6 : 13
Hadith 7 : 14
Hadith 8 : 15
Hadith 9 : 16
Hadith 10 : 18
Hadith 11 : 20
Hadith 12 : 21
Hadith 13 : 22
Hadith 14 : 23
Hadith 15 : 24
Hadith 16 : 25
Hadith 17 : 26
Hadith 18 : 27
75
Hadith 19 : 28
Hadith 20 : 30
Hadith 21 : 31
Hadith 22 : 32
Hadith 23 : 32
Hadith 24 : 34
Hadith 25 : 36
Hadith 26 : 38
Hadith 27 : 39
Hadith 28 : 41
Hadith 29 : 42
Hadith 30 : 46
Hadith 31 : 47
Hadith 32 : 48
Hadith 33 : 48
Hadith 34 : 49
Hadith 35 : 50
Hadith 36 : 52
Hadith 37 : 55
Hadith 38 : 56
Hadith 39 : 58
Hadith 40 : 58
Hadith 41 : 60
76
Hadith 42 : 61
Hadith 43 : 63
Hadith 44 : 63
Hadith 45 : 65
Hadith 46 : 66
Hadith 47 : 68
Hadith 48 : 70
Hadith 49 : 71
Hadith 50 : 72
77