39
L'obligation de respecter les chemins des musulmans en enlevant et
ôtant tout ce qui peut leur nuire ou leur porter préjudice.
Hadith 27 :
D'après An-Nawwâs ibn Sam'ân (qu'Allah l'agrée) : Le Prophète , a
dit : " La bonté, c’est le bon comportement. Quant au péché, c’est ce qui te
tourmente l’esprit et que tu répugnerais que les gens soient au courant. "
Rapporté par Muslim.
D'après Wâbisah ibn Ma'bad (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Je suis venu
au Messager d'Allah ,, qui m'a alors dit : " Tu es venu interroger sur la
bonté ? - Oui, ai-je répondu. Alors, il a dit : Consulte ton cœur. La bonté est ce
qui apaise l’âme et tranquillise le cœur. Le péché est ce qui tourmente l’esprit
et sème le doute dans la poitrine, quand bien même les gens te donneraient une
fatwa. " Hadith bon. Nous l'avons rapporté dans les deux Musnad des deux
Imams Ahmad ibn Hanbal et Ad-Dârimî avec une bonne chaine.
Explication :
Le Prophète , a informé à propos de la bonté et du péché et il a dit :
" Certes, la plus immense bribe de la bonté est le bon comportement avec
Allah en étant pieux et [le bon comportement] avec les créatures en
supportant le tort, en ne se mettant pas en colère, en ayant le visage
radieux, en disant de bonnes paroles, en maintenant le lien de parenté, en
obéissant, en étant doux, gentil et de bonne relation et compagnie. En fait,
la bonté est ce dans quoi le cœur et l'âme s'apaisent.
Quant au péché, c'est ce qui agite l'âme parmi les ambiguïtés et les
hésitations sans que cela épanouisse la poitrine. En outre, il en résulte du
doute dans le cœur, de la peur à ce que ce soit un péché et on ne souhaite
pas que cela soit apparent pour sa laideur aux yeux des gens, notamment
les modèles parmi eux et les plus parfaits. Ceci car, dans sa nature, l'âme
aime que les gens soient au courant de son bien et lorsqu'elle répugne à ce
qu'ils soient au courant de certains de ses actes, alors c'est un péché dans
lequel il n'y a pas de bien. Et si les gens te donnent une fatwa [une
consultation juridique] alors ne prends pas leur fatwa aussi longtemps
qu'il y a un signe d'ambiguïté et d'hésitation en toi. En effet, la fatwa ne
dissipe pas l'ambiguïté aussi longtemps que cette ambiguïté est valide et
que le mufti donne une fatwa sans science. Cependant, si la fatwa se base
sur une preuve religieuse, alors c'est une obligation pour celui qui a
demandé une fatwa de revenir vers elle même si sa poitrine ne s'épanouit
pas.
40
Enseignements :
L'incitation aux nobles caractères car le bon comportement fait partie
des plus immenses bribes de la bonté.
L'affaire de la vérité et le faux ne se confond pas dans l'esprit du
croyant. Plutôt, il connait la vérité par la lumière qu'il y a dans son cœur et
il fuit le faux et le désapprouve.
Parmi les signes du péché, il y a l'anxiété du cœur, son agitation et sa
répugnance à ce que les gens soient au courant.
As-Sindî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ceci concerne les
affaires ambiguës dont les gens ne connaissent pas précisément un
des deux pans. En effet, ce qui est ordonné dans la Législation
lorsqu'il n'y a pas de preuve manifeste est l'inverse de cela, à savoir la
bonté. Et il en est de même pour ce qui est interdit, à savoir le péché.
Pour ces deux choses, nul besoin de consulter son cœur et de le
tranquilliser. "
Dans ce hadith, sont visées les personnes ayant des dispositions
naturelles saines et non pas les gens ayant des cœurs renversés qui ne
reconnaissent pas le convenable et ne désapprouvent pas le blâmable et
qui ne s'abreuvent que de leur passion.
At-Tibbî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Dans ce hadith, la
bonté a été interprétée par des significations diverses, elle a
notamment été interprétée comme l'endroit vers lequel l'âme
s'apaise et le cœur se tranquillise. Elle a aussi été interprétée comme
l'endroit de la foi et celui qui te rapproche d'Allah. Elle a encore été
interprétée comme le bon comportement et le bon comportement est
le fait de supporter le tort, ne pas se mettre en colère, avoir un visage
radieux et dire de bonnes paroles. Et toutes ces interprétations se
rapprochent dans la signification. "
Hadith 28 :
D'après Abû Nujayh Al 'Irbâd Ibn Sâriyah (qu'Allah l'agrée) qui a dit : "
Le Messager d'Allah , nous a exhortés d'une exhortation éloquente qui a
fait frémir les cœurs et fait couler les larmes, alors nous avons dit : " Ô
Messager d'Allah ! C'est comme si cette exhortation était une exhortation
d'adieu. Fais-nous donc une recommandation. " Il a répondu : " Je vous
recommande la crainte d'Allah [littéralement : la piété vis-à-vis d'Allah],
l'écoute et l'obéissance, même si c'est un esclave qui vous dirige. En effet,
certes, quiconque vivra parmi vous, verra alors de nombreuses divergences.
41
Attachez-vous donc à ma Tradition et à la tradition des Califes droits et
bien-guidés ; et mordez-y à pleines dents. Prenez garde aux affaires nouvelles,
car certes [toute affaire nouvelle est une innovation et] toute innovation est un
égarement. " Rapporté par Abû Dâwud et At-Tirmidhî qui a dit : " Hadith
bon-authentique. "
Explication :
Le Prophète , a exhorté ses Compagnons d'une exhortation
éloquente qui a fait frémir les cœurs et fait couler les larmes, alors ils ont
dit : " Ô Messager d'Allah ! C'est comme si c'était une exhortation d'adieu. "
En effet, ils ont vu qu'il , a été éloquent dans son exhortation, alors ils
[lui] ont demandé une recommandation à laquelle ils pourraient s'attacher
après lui.
Il a alors dit : " Je vous enjoins la crainte d'Allah (Exalté et Magnifié
soit-Il) et la piété. " Cela en accomplissant les choses obligatoires et en
délaissant les interdits. "
" L'écoute et l'obéissance " : c'est-à-dire : aux dirigeants, même si c'est
un esclave qui vous ordonne ou qui vous dirige, c'est-à-dire : si la moindre
des créatures est votre émir, alors ne vous offusquez pas de cela et
obéissez-lui par crainte de survenue des troubles. En effet, quiconque vivra
parmi vous verra de nombreuses divergences.
Ensuite, il , leur a expliqué l'issue [de secours] à ces divergences.
C'est par l'attachement à sa Tradition et à la tradition des califes droits,
bien-guidés après lui : Abû Bakr As-Siddîq, 'Umar ibn Al Khattâb, 'Uthmân
ibn 'Affân et 'Alî ibn Abî Tâlib (qu'Allah les agrée tous). C'est en y mordant
avec les molaires - c'est-à-dire : les dernières dents - : c'est-à-dire en
s'attachant fermement à la Tradition et en s'y accrochant. Et il les a avertis
des affaires nouvelles et innovées dans la religion, car chaque innovation
est un égarement.
Enseignements :
L'importance de l'attachement à la Tradition et son suivi.
L'attention aux exhortations et à l'adoucissement des cœurs.
L'ordre de suivre les quatre califes droits bien-guidés après le Prophète
, qui sont : Abû Bakr, 'Umar, 'Uthmân et 'Alî (qu'Allah les agrée tous).
L'interdiction d'innover dans la Religion puisque toute innovation est
un égarement.
42
L'écoute et l'obéissance à quiconque est chargé de l'affaire des croyants
sauf en cas de désobéissance.
L'importance de la crainte d'Allah (Exalté et Magnifie soit-Il) à tous
moments et en toutes situations.
La divergence arrivera dans cette communauté et lorsque celle-ci se
produira, alors l'obligation sera le retour à la Tradition du Messager d'Allah
, et à celle des califes bien-guidés.
Hadith 29 :
D'après Muʽâdh ibn Jabal (qu'Allah l'agrée) a dit : « J’ai dit : « Ô
Messager d'Allah ! Informe-moi d’une œuvre qui me fera entrer au Paradis et
m’éloignera du Feu ! Il répondit : « Tu viens d'interroger sur une immense
affaire qui est pourtant aisée pour celui à qui Allah l'a rendue aisée : Tu adores
Allah sans rien Lui associer ; tu accomplis la prière ; tu t'acquittes de l’aumône
légale ; tu jeûnes le mois de Ramadân ; et tu accomplis le Pèlerinage à la
Demeure. » Puis, il ajouta : « Veux-tu que je t'indique les portes du bien ? Le
jeûne est un rempart. L’aumône éteint le péché de la même manière que l'eau
éteint le feu. De même la prière de l’homme au milieu de la nuit. Puis, il récita
[la Parole d'Allah] : {Ils s'arrachent de leurs lits pour invoquer leur Seigneur,
par crainte et espoir ; et ils dépensent de ce que Nous leur avons pourvus.
Aucune âme ne sait ce qu'on a dissimulé pour eux comme réjouissance pour les
yeux, en récompense de ce qu'ils œuvraient !} [La Prosternation, 32 : 16-17].
Alors, il a dit : « Veux-tu que je t'indique la tête de l'affaire, son pilier et son
sommet ? » J'ai répondu : « Bien sûr que oui, ô Messager d'Allah ! » Alors, il a
dit : « La tête de l’affaire, c'est l'Islam ; son pilier, c'est la prière ; et son
sommet, c'est le combat. » Ensuite, il a dit : « Veux-tu que je t'indique l'élément
essentiel dans tout cela ? » J'ai dit : « Bien sûr que oui, ô Messager d'Allah ! »
Alors, il a saisi sa langue et a dit : « Retiens celle-ci ! » J'ai dit : " Ô Prophète
d'Allah ! Serons-nous jugés pour ce que nous disons ? " Il répondit : " Que ta
mère te perde ! Et qu'est-ce qui fera tomber, en Enfer, les gens sur leurs visages
- ou il a dit : « sur leurs nez » - si ce n'est la récolte de ce [qu’auront semé]
leurs langues ? » Rapporté par At-Tirmidhî qui a dit : " Hadith
bon-authentique. "
Explication :
Mu'âdh (qu'Allah l'agrée) a dit : "J’étais en voyage avec le Prophète ,
et un jour je fus proche de lui alors que nous avancions, j'ai alors dit : Ô
Messager d'Allah ! Informe-moi d’une œuvre qui me fera entrer au Paradis
et m’éloignera du Feu ! " Il a répondu : " Assurément, tu m'as interrogé à
propos d'une œuvre dont l'acte est immense auprès des âmes mais qui est
43
aisée et facile pour celui à qui Allah l'a rendue facile ; c'est
l'accomplissement des obligations de l'Islam. " La première : " Tu adores
Allah, Seul, sans rien Lui associer. " La seconde : " Tu accomplis les cinq
prières obligatoires, de jour comme de nuit : Al Fajr, Adh-Dhuhr, Al 'Asr, Al
Maghrib et Al 'Ichâ', avec leurs conditions, leurs piliers et leurs devoirs. "
La troisième : " Tu t'acquittes de l'aumône obligatoire qui est une
adoration financière obligatoire pour tout bien ou argent qui atteint une
valeur déterminée dans la Législation et tu la donnes à quiconque la
mérite. " La quatrième : " Tu jeûnes [le mois de] Ramadân. C'est le fait de
s'abstenir de manger et boire ainsi que d'autres choses qui rompent le
jeûne en ayant l'intention de se dévouer à Allah, du lever de l'aube jusqu'au
coucher du soleil. " La cinquième : " Tu effectues le pèlerinage à la
Demeure en ayant l'intention d'aller à La Mecque pour y accomplir les rites
du pèlerinage en guise de dévotion à Allah (Exalté et Magnifié soit-Il). "
Ensuite, il , a dit : " Souhaites-tu que je t'apprenne la voie qui mène aux
portes du bien ? C'est en faisant suivre ces obligations par des œuvres
surérogatoires. " Premièrement : le jeûne surérogatoire qui empêche de
tomber dans les désobéissances en brisant le désir et affaiblissant la force.
Deuxièmement : l'aumône surérogatoire qui éteint les péchés après les
avoir commis. Elle les fait disparaître et efface leurs traces. Troisièmement
: La prière nocturne dans le dernier tiers de la nuit. Ensuite, il , a lu la
parole d'Allah (Élevé soit-Il) :ٰ
ﻰَﻓﺎَﺟَﺗَﺗ}{ُۡمﮭُﺑُوﻧُﺟ
{Ils tirent leurs flancs} C'est-à-dire : Ils s'arrachent.ِ
َنﻋ}{ِﻊِ ﺟﺎَﺿَﻣۡﻟٱ
{De leurs lits} C'est-à-dire : leurs couches.َ
ُونﻋَۡدﯾ}{ُۡمﮭﱠﺑَر
{Ils invoquent leur Seigneur} À travers la prière, le rappel, la lecture, et
l'invocation.
ﺎٗﻓَۡوﺧ}ﺎٗﻌَﻣَوَطﺎﱠﻣِﻣَوُۡمﮭَٰﻧۡﻗَرَزُونَ،ﻘِ ﻔﻧُﯾَﻼَﻓَُمﻠۡﻌَﺗٞۡسﻔَ ﻧﺂﱠﻣَﻲِﻔۡ ﺧُأُمﮭَﻟنﱢﻣِة ﱠ ُرﻗ{ُنﯾۡﻋَأ
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{Par crainte et espoir ; et ils dépensent de ce que Nous leur avons
pourvus. Aucune âme ne sait ce qu'on a dissimulé pour eux comme
réjouissance pour les yeux.} C'est-à-dire : Ce qui réjouira leurs yeux, au
Jour de la Résurrection, et dans le Paradis comme délices.َۢ
ءآََزﺟ}ﺎَﻣِﺑُْواﻧﺎَﻛ.{َُونﻠَﻣۡﻌَﯾ
{En récompense pour ce qu’ils œuvraient.} Ensuite, il , a dit : " Ne
souhaites-tu pas que je t'informe de la base de la religion, son pilier sur
lequel elle repose et la cime de son sommet ? " Alors, Mu'âdh (qu'Allah
l'agrée) a dit : " Bien sûr que oui, ô Messager d'Allah ! " Alors, le Prophète
, a dit : " La tête de l’affaire, c'est l'Islam. " C'est la double attestation.
Grâce à elle, la personne possède la base de la religion. " Son pilier, c'est la
prière. " Il n'y a pas d'Islam sans prière tout comme il n'y a pas de maison
sans pilier. En effet, quiconque prie, alors sa religion se renforce et s'élève.
" Et la cime de son sommet, c'est le combat. » C'est par lui que la religion
s'élève en déployant tous les efforts dans la lutte contre les ennemis de la
religion pour élever la Parole d'Allah. Ensuite, il , a dit : « Ne
souhaites-tu pas que je t'informe de ce qui maitrise et parfait ce que je t'ai
précédemment dit ? » Alors, il , a saisi sa langue et a dit : « Retiens
celle-ci ! Et ne parle que de ce qui te regarde. » Mu'âdh (qu'Allah l'agrée)
demanda : " Est-ce que notre Seigneur nous prendra, nous jugera et nous
punira pour tout ce dont nous parlons ? " Il , répondit : " Que ta mère te
perde ! " Et ici, le sens voulu n'est pas une invocation contre Mu'âdh. En
fait, cela fait partie des paroles des Arabes pour alerter à propos d'une
affaire à laquelle la personne doit prêter attention et la connaître. Ensuite,
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il , a dit : " Et qu'est-ce qui jettera les gens et les fera tomber en Enfer
sur leurs visages si ce n'est ce que leurs langues ont récolté comme :
mécréance, fausse accusation, insulte, calomnie, médisance, diffamation et
tout ce qui y ressemble. »
Enseignements :
Les efforts des Compagnons (qu'Allah les agrée) pour savoir. C'est
pourquoi, ils ont beaucoup interrogé le Prophète , à ce sujet.
La compréhension des Compagnons (qu'Allah les agrée) dans leur
connaissance que les œuvres sont une cause d'entrée au Paradis.
L'entrée au Paradis du croyant découle de l'accomplissement des cinq
piliers de l'Islâm qui sont : l'Unicité, la prière, l'aumône, le jeûne et le
pèlerinage.
La question qui a émané de Mu'âdh (qu'Allah l'agrée) est une immense
question car en réalité elle concerne le secret de la vie et de l'existence. En
effet, tout être existant dans cette vie d'ici-bas, que ce soit un fils d'Adam
ou un djinn, a un objectif : le Paradis ou l'Enfer. C'est pourquoi, cette
question est primordiale.
La tête de la religion, la plus précieuse des missions et la plus haute des
obligations est l'Unicité d'Allah et Son adoration, Seul, et sans associé.
Parmi la miséricorde d'Allah envers Ses serviteurs, Il leur a ouvert les
portes du bien pour qu'ils amassent les causes de récompense et de
pardon des péchés.
Le mérite de se rapprocher par les œuvres surérogatoires après s'être
acquitté des obligations
En Islam, la prière occupe une position de pilier sur lequel se dresse la
tente. L'Islam disparaîtra par la disparition de la prière, tout comme la
tente tomberait si le pilier tombait.
L'obligation de préserver sa langue vis-à-vis de tout ce qui peut porter
préjudice à l'Homme dans sa religion.
Retenir sa langue, la maîtriser et la tenir est la base du bien totalement.
46
Hadith 30 :
D'après Abû Tha'labah Al Khuchaniyy ibn Nâchir (qu'Allah l'agrée) : Le
Messager d'Allah , a dit : " Certes, Allah - Élevé soit-Il - a imposé des
prescriptions, ne les négligez pas. Il a fixé des limites, ne les franchissez pas. Il
a interdit des choses, ne les transgressez pas. Enfin, Il s’est tu au sujet de
certaines choses par miséricorde envers vous, et non par oubli, alors ne
cherchez pas après ! " Hadith bon. Rapporté par Ad-Dâr Qutnî dans son "
Sunan " ainsi que d'autres.
Explication :
Le Prophète , informe qu'Allah a imposé des choses et rendu
obligatoire des obligations, alors attachez-vous y et ne les négligez pas en
les délaissant ou en en faisant peu de cas. Il vous a établis des barrières et
des freins bien déterminés qui vous retiennent et vous réfrènent de ce
qu'Il n'agrée pas. Par conséquent, n'y ajoutez rien de ce qu'Il a ordonné
dans la Législation. De même, Il a rendu illicite des choses interdites, par
conséquent ne les franchissez pas ni ne vous en approchez. Hormis cela, Il
a délaissé d'autres choses et Il s'est tu en guise de miséricorde envers Ses
serviteurs. Ces choses sont restées sur leur base, à savoir : la permission.
Par conséquent, ne cherchez pas après elles.
Enseignements :
Ce hadith est une preuve qu'Allah est le Législateur. Ainsi, l'Ordre est
dans Sa main (Élevé soit-Il).
Ce hadith englobe des règles liées à la Législation, tant en décret qu'en
permission, puisque le décret religieux légal est soit tu, soit formulé. De
même, c'est quelque chose d'ordonné, soit obligatoirement, soit fortement
; ou quelque chose d'interdit d'une interdiction formelle ou par
répugnance ; ou alors c'est quelque chose de permis.
Ce sur quoi Allah s'est tu sans l'avoir imposé, sans l'avoir délimité et
sans l'avoir interdit, est alors licite.
La bonne explication du Prophète , de sorte qu'il a cité ce hadith
avec cette division claire et explicite.
L'obligation d'être assidu aux obligations d'Allah (Élevé soit-Il).
L'interdiction de transgresser les limites d'Allah (Élevé soit-Il).
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Hadith 31 :
D'après Abû Al 'Abbâs Sahl ibn Sa'd As-Sâ'idî (qu'Allah l'agrée) qui a dit
: " Un homme est venu auprès du Prophète , et a dit : " Ô Messager
d'Allah ! Indique-moi une œuvre qui, si je l'accomplis, Allah m'aimera et les
gens m'aimeront. " Alors, il , a dit : " Détache-toi de (Renonce à) ce bas
monde, Allah t’aimera ! Et détache-toi de (renonce à) ce que possèdent les
gens, les gens t’aimeront ! " Hadith bon. Rapporté par Ibn Mâjah et d'autres
avec des chaines bonnes. (4).3
Explication :
Un homme a demandé au Prophète , de l'orienter vers une œuvre
qui, s'il l'accomplissait, alors Allah l'aimerait et les gens l'aimeraient aussi.
Ainsi, il , lui a dit : " Allah t'aimera si tu délaisses le surplus de ce bas
monde, ce qui ne t'est pas utile dans l'au-delà et ce qui contient peut-être
un préjudice dans ta religion. Les gens t'aimeront si tu te détaches de ce
qui est entre leurs mains ici-bas parce que par nature ils aiment ce qu'ils
possèdent et quiconque les concurrencent dans cela, alors ils le détestent.
Par conséquent, quiconque leur laisse cela, alors ils l'aimeront. "
Enseignements :
Le mérite du détachement et du renoncement de ce bas monde. C'est le
fait de délaisser tout ce qui n'est pas bénéfique ni utile dans l'au-delà.
L'ascétisme est un rang plus élevé que le scrupule parce que le
scrupule est le délaissement de ce qui peut être préjudiciable tandis que
l'ascètisme est le délaissement de ce qui n'est ni bénéfique ni utile dans
l'au-delà.
As-Sindî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Certes, la vie d'ici-bas
est aimé auprès des hommes. Et quiconque les concurrencent dans
cela, alors il sera détesté auprès d'eux dans la même mesure. Et
quiconque les délaissent dans ce qu'ils aiment, alors il sera aimé dans
leurs cœurs dans la même mesure. "
3 (4) Ce hadith a été déclaré bon par An-Nawawî tandis que d'autres
savants l'ont déclaré faible comme : Ibn Rajab. Toutefois, sa
signification est authentique comme de nombreux hadiths authentiques
le prouvent.
48
Hadith 32 :
D'après Abû Sa'îd Sa'd ibn Mâlik ibn Sinân Al Khudrî (qu'Allah l'agrée) :
Le Messager d'Allah , a dit : « Point de préjudice, ni de dommage. »
Hadith bon. Rapporté par Ibn Mâjah et Ad-Dâr Qutnî, ainsi que d'autres
dans leurs Musnad.
Rapporté aussi par Mâlik dans : Al Muwattâ', d'après Amrû ibn Yahyâ,
d'après son père, d'après le Prophète , de manière Mursal, dont Abû
Sa'dî ne figure pas dans la chaine :
Et ce hadith possède d'autres voies qui se renforcent les unes les
autres.
Explication :
Le Prophète , explique qu'il est obligatoire de repousser le
préjudice, aussi divers soit-il et quelles que soient ses apparences, de soi et
vis-à-vis des autres. Ainsi, il n'est permis à personne de se causer du tort
ou d'en causer à autrui, c'est du pareil au même.
De même, il n'est pas permis de répondre au préjudice par un
préjudice car le préjudice ne disparait pas par un autre préjudice excepté
en ce qui concerne le talion, toutefois sans transgression.
Enseignements :
L'interdiction d'outrepasser dans le fait de rendre la pareille.
Allah n'a rien ordonné à Ses serviteurs qui peut leur causer un
préjudice.
Ce hadith est une règle dans l'interdiction de causer un préjudice ou de
provoquer un dommage, que ce soit en parole, en acte ou même par
abandon.
Parmi les règles de la Charia : " le préjudice doit être dissipé " ; ainsi, la
Charia n'approuve pas le préjudice et désapprouve le fait d'en causer.
Hadith 33 :
D'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) : Le Messager
d'Allah , a dit : " Si l’on donnait satisfaction aux gens sur la base de leurs
revendications, certains réclameraient [injustement] le [prix du] sang et les
biens d’autres hommes. Or, la preuve incombe au plaignant, et le serment
incombe à celui qui nie. " Hadith bon. Rapporté par Al Bayhaqî ainsi que
49
d'autres comme cela. Et certaines parties sont dans les Deux Recueils
Authentiques.
Explication :
Le Prophète , explique que si on donnait aux gens sur la base de
leurs simples revendications, sans aucune preuve ni indices, alors des
hommes revendiqueraient les biens des gens et leur sang. Toutefois, il
incombe au plaignant de présenter une preuve évidente et un argument de
ce qu'il exige. Et s'il n'a pas de preuve évidente, alors on expose la
revendication à celui qui nie et si lui aussi la nie, alors on lui demande de
jurer et il est innocenté.
Enseignements :
Ibn Daqîq Al 'Îd (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Ce hadith est
un fondement parmi les fondements des décrets et il est la plus
grande référence en cas de conflit et de dispute. "
La Charia est venue pour protéger les biens des gens et leur sang de
toute manipulation.
Le juge ne juge pas par sa science mais il s'en remet aux preuves
évidentes [qui lui sont exposées].
Quiconque présente une revendication vide de preuve évidente, alors
celle-ci est rejetée, que cela concerne des droits ou des transactions, ou
que cela concerne des sujets liés à la foi et la science.
Hadith 34 :
D'après Abû Saïd Al Khudrî (qu'Allah l'agrée) : " J'ai entendu le
Messager d'Allah , dire : " Quiconque d'entre vous voit quelque chose de
blâmable, qu’il le change avec sa main ! S'il ne peut pas, alors avec sa langue !
Et s'il ne peut pas, alors avec son cœur ! Et c'est là le plus faible niveau de la
foi. " Rapporté par Muslim.
Explication :
Le Prophète , ordonne de changer le blâmable - qui désigne tout ce
qu'Allah et Son Messager ont interdit - et cela en fonction de la possibilité
de chacun.
Par conséquent, si l'individu voit une chose blâmable et qu'il en a la
capacité, il doit la changer avec sa main.
50
S'il en est incapable, il doit la changer avec sa langue. C'est à dire en
l'interdisant [verbalement] à la personne qui s'y adonne, lui expliquant sa
nocivité et en l'orientant vers le bien en lieu et place du mal.
S'il est incapable d'agir ainsi, il doit la changer avec son cœur. Ceci
signifie qu'il doit détester cette chose blâmable et être déterminé, s'il avait
la capacité de la changer, à le faire.
Et le [fait de se contenter du] changement avec le cœur est le plus faible
niveau de la foi concernant le changement du blâmable.
Enseignements :
Le hadith est un fondement dans l'explication des différents niveaux du
changement du blâmable.
L'ordre d'aller graduellement dans l'interdiction du blâmable, chacun
en fonction de sa possibilité et sa capacité.
L'interdiction du blâmable est un thème considérable dans la religion,
personne n'en est déchargé et chaque musulman en est responsable en
fonction de sa possibilité.
Ordonner le convenable et interdire le blâmable fait partie des
marques distinctives de la foi, et la foi augmente de même qu'elle diminue.
L'interdiction du blâmable est conditionnée au fait de savoir que l'acte
en question est blâmable.
Changer le blâmable est conditionné au fait de ne pas entraîner un mal
plus grand.
L'interdiction du blâmable requiert des bonnes manières et possède
des conditions qu'il convient au musulman d'apprendre.
Désapprouver le blâmable nécessite non seulement une orientation
légitime mais aussi de la science et de la clairvoyance.
Ne pas désapprouver par le cœur indique la faiblesse de la foi.
Hadith 35 :
D'après Abû Hurayrah (qu'Allah l'agrée) qui a dit : " Le Messager
d'Allah , a dit : « Ne vous enviez pas, ne vous espionnez pas, ne vous
haïssez pas, ne vous tournez pas le dos et ne surenchérissez pas les uns les
autres sur vos offres de vente ! Soyez des serviteurs d’Allah, frères ! Le
musulman est le frère du musulman. Il ne lui fait pas d'injustice, il ne
51
l’abandonne pas et il ne le méprise pas. La piété se trouve ici, et il désigna sa
poitrine à trois reprises. Qu’il suffise à un individu comme mal qu'il méprise
son frère musulman. Tout le musulman est sacré pour le musulman : son sang,
ses biens et son honneur ! » Rapporté par Muslim.
Explication :
Le Prophète , a recommandé le bien au musulman envers son frère
musulman et il a expliqué ce qui lui incombe en termes de devoirs, de
bonnes manières et ce qui y ressemble. Et parmi cela, il y a : La première
recommandation : " Ne vous enviez pas " Dans le sens où les uns parmi
vous ne doivent pas souhaiter la dissipation du bienfait que les autres ont.
La deuxième recommandation : " Ne surenchérissez pas ", à savoir que l'un
d'entre vous ne doit pas rajouter sur le prix de la marchandise alors qu'il
ne veut pas l'acheter, mais juste en faire profiter le vendeur ou porter
préjudice à l'acheteur. La troisième recommandation : " Ne vous haïssez
pas mutuellement " C'est le fait de vouloir nuire, qui est le contraire de
l'amour. La seule exception concerne la haine en Allah (Élevé soit-Il) qui,
elle, est obligatoire. La quatrième : " Ne vous tournez pas le dos
mutuellement " Dans le sens où chacun d'entre vous se détourne de son
frère et le bannit. La cinquième : " Que les uns ne concurrencent pas la
vente des autres " en disant à quiconque achète : " J'ai la même
marchandise mais moins chère que celle-ci. " Ou : " J'ai la même
marchandise mais de meilleure qualité que celle-ci pour le même prix. "
Ensuite, il a , fait une recommandation concise et globale et a dit : "
Soyez des frères "; en délaissant ce qui a été mentionné comme interdits et
en déployant [entre vous] l'affection, la douceur, la compassion, la
cordialité et l'entraide dans le bien avec de la pureté des cœurs et de la
sincérité en toute situation. Parmi les implications de cette fraternité, il y a
le fait que la personne ne doit pas faire d'injustice à son frère musulman ni
lui causer du tort. Il ne doit pas laisser son frère musulman subir une
injustice et être rabaissé alors qu'il peut le secourir et ôter de lui cette
injustice. Il ne doit pas le mépriser, le laisser à lui-même et le regarder avec
un œil de dédain et de mépris. Tout cela résulte de l'orgueil dans le cœur.
Le Prophète, , a ensuite expliqué trois fois que la piété se situe dans le
cœur. Quiconque a ainsi dans son cœur la piété qui implique le bon
comportement, la crainte d'Allah, le fait de se sentir surveillé par Lui, alors
il ne méprisera pas un musulman. De même, il suffit à la personne d'avoir
comme bribes de mal et de vils caractères, pour mépriser son frère
musulman. Ceci est dû à de l'orgueil dans son cœur. Enfin, il , a insisté
sur ce qu'il a précédemment mentionné, à savoir que : chaque musulman
est sacré pour le musulman : son sang, c'est-à-dire : il ne lui cause pas de
tort en le tuant, ou moins que cela en le blessant ou en le frappant, ou ce
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qui ressemble à cela. Il en est de même de son argent : il ne le lui prend pas
sans droit. Il en est également ainsi concernant son honneur : il ne le
blâme pas dans sa personne, dans son statut ni dans sa famille.
Enseignements :
L'ordre de tout ce qu'implique la fraternité spirituelle et l'interdiction
de ce qui s'y oppose comme paroles et œuvres.
La base de la piété est ce qu'il y a dans le cœur comme connaissance
d'Allah, Sa crainte et Sa surveillance. Voilà la piété dont résultent les
œuvres vertueuses.
La déviation apparente indique la faiblesse de la piété du cœur.
L'interdiction de causer du tort au musulman de toute forme que ce
soit, en parole ou en acte.
Ne fait pas partie de l'envie le fait que le musulman souhaite être
comme quelqu'un d'autre sans souhaiter que ce bien disparaisse de l'autre.
On appelle ceci de l'émulation. Ceci est permis et aide à se concurrencer
dans les voies du bien.
Dans sa nature, l'Homme répugne que quelqu'un le dépasse dans quoi
que ce soit dans les qualités. S'il aime que cela disparaisse de l'autre, c'est
alors de l'envie blâmable. Mais s'il aime la concurrence, alors dans ce cas
c'est de l'émulation permise.
La vente d’un musulman sur celle de son frère ne sert pas à montrer à
l’acheteur qu’il a été trompé dans son achat de manière ignoble ; ceci est
l'une des implications du conseil sincère à condition que son intention soit
de sincèrement conseiller son frère acheteur et de ne pas nuire au vendeur.
Et les œuvres sont en fonction des intentions.
N'entre pas dans la vente d’un musulman sur celle de son frère lorsque
les deux ne s'entendent pas sur un prix et ne le fixent pas.
La haine en Allah ne fait pas partie de la détestation mutuelle interdite
mentionnée dans ce hadith. En effet, la haine en Allah est obligatoire et elle
fait partie des plus solides préceptes de la foi.
Hadith 36 :
D'après Abû Hurayrah (qu'Allah l'agrée) : Le Prophète , a dit : «
Quiconque soulage, en ce bas monde, un croyant d’une calamité, Allah le
soulagera d’une calamité au Jour de la Résurrection. Quiconque accorde une
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facilité de remboursement à une personne en difficulté, Allah lui accordera une
facilité ici-bas et dans l’au-delà. Quiconque couvre les défauts d’un musulman,
Allah le couvrira ici-bas et dans l’au-delà. Allah vient en aide au serviteur tant
que celui-ci vient en aide à son frère. Quiconque emprunte une voie à la
recherche d’un savoir, Allah lui facilitera grâce à cela une voie vers le Paradis.
Il n’est pas de groupe de gens qui se réunissent dans l'une des demeures
d’Allah afin d'y réciter le Livre d’Allah et de l’étudier ensemble sans que la
sérénité ne descende sur eux, que la miséricorde ne les couvre, que les Anges
ne les entourent et qu’Allah ne les mentionne auprès de ceux qui sont auprès de
Lui. Quant à quiconque retarde ses œuvres, alors ce n’est pas sa lignée qui le
fera avancer plus vite. » Rapporté par Muslim avec cette expression.
Explication :
Le Prophète , a expliqué que la rétribution du musulman auprès
d'Allah est en fonction de son œuvre avec les musulmans. Ainsi, quiconque
soulage, délivre, enlève et ôte d'un croyant une calamité et une difficulté
parmi les afflictions de ce bas monde, alors Allah le rétribuera en le
soulageant d’une calamité parmi les calamités du Jour de la Résurrection.
Quiconque facilite à une personne en difficulté, lui rend aisée sa situation
et lui dissipe sa difficulté, alors Allah le facilitera ici-bas et dans l’au-delà.
Quiconque couvre un musulman dont il a appris ce qu'il ne convient pas de
montrer, que ce soit des écarts ou des erreurs, alors Allah le couvrira
ici-bas et dans l’au-delà. Et Allah vient en aide à Son serviteur tant que
celui-ci vient en aide à son frère dans ses intérêts religieux et mondains.
L'aide peut être par l'invocation, de manière physique, financière,
matérielle, et autre que cela. Quiconque marche pour obtenir un savoir
religieux, en ayant comme intention le Visage d'Allah (Élevé soit-Il), alors
Allah lui facilitera grâce à cela une voie vers le Paradis. Et il n'y a pas des
gens qui se réunissent dans l'une des demeures d’Allah, ils y récitent le
Livre d’Allah et ils l’étudient ensemble sans que la tranquillité et la dignité
ne descendent sur eux, la miséricorde d'Allah les couvre et les enveloppe,
les Anges les entourent et Allah dresse leurs éloges au sein des rapprochés
auprès de Lui. Et le fait que le serviteur soit mentionné dans la Haute
Assemblée suffit largement comme honneur. Quant à quiconque a des
manquements dans ses actes, alors il n'arrivera pas au rang des personnes
qui œuvrent. Ainsi, il convient de ne pas se reposer sur la noblesse de la
lignée et le mérite des aïeux et dans le même temps se montrer négligent
dans les œuvres.
Enseignements :
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Ibn Daqîq Al 'Îd (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " C'est un
immense hadith qui englobe l'ensemble des types de sciences, de
règles et de bonnes manières. Il s'y trouve le mérite de combler les
besoins des musulmans et de leur être utile à la mesure du possible
que ce soit par une science, un bien, une assistance, une indication
vers un intérêt, un conseil sincère, ou autre que cela. "
L'encouragement à faciliter la personne en difficulté.
L'incitation à aider le serviteur musulman et le fait qu'Allah (Élevé
soit-Il) aide celui qui aide en fonction de son aide à son frère.
Parmi le fait de couvrir le musulman, il y a le fait de ne pas épier ses
défauts. Il a été rapporté de la part de certains prédécesseurs la parole
suivante : " J'ai rencontré des gens qui n'avaient pas de défauts, alors ils
mentionnèrent des défauts de gens et donc les gens leur mentionnèrent
des défauts. Et j'ai rencontré des gens qui avaient des défauts, alors ils
s'abstinrent de mentionner les défauts des gens et leurs défauts furent
donc oubliés. "
En ce qui concerne le fait de couvrir les gens, le délaissement de la
réprobation et le fait de ne pas changer ce qui est répréhensible ne fait pas
partie des choses requises. Ceci concerne celui qui n'est pas connu pour sa
corruption et sa persistance dans la transgression. Quant à quiconque est
connu pour cela, alors il n'est pas recommandé de le couvrir et le
dissimuler. On fera plutôt remonter son affaire à celui qui est détenteur de
l'autorité dès lors que l'on ne craint pas dans cela un préjudice. Cela parce
que le fait de le couvrir peut l'inciter à la corruption, le pousser à nuire aux
serviteurs et encourager d'autres personnes parmi les gens malfaisants et
les entêtés.
L'incitation à la recherche de la science et à la récitation du Coran et
son étude.
An-Nawawî (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : " Dans ce hadith, il
y a une preuve du mérite de se rassembler autour de la récitation du
Coran dans la mosquée... Mais il n'y a pas que la mosquée qui est
rattachée à l'obtention de ce mérite du rassemblement, il en est de
même dans une école, un lieu de retraite, et ce qui y ressemble, si
Allah (Élevé soit-Il) le souhaite. "
Allah a défini la rétribution en fonction des œuvres et non pas en
fonction des lignées.
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Hadith 37 :
D'après Ibn 'Abbâs (qu'Allah les agrée tous les deux) : D'après le
Messager d'Allah ,, de ce qu'Il rapporte de son Seigneur, Béni et Élevé
soit-Il, qui a dit : « Allah a écrit les bonnes et les mauvaises actions, ensuite Il a
détaillé cela. Ainsi, quiconque songe à faire une bonne action mais ne
l’accomplit pas, Allah la lui inscrit comme une bonne action complète. Et s’il y
songe et l’accomplit, Allah lui inscrit de dix à sept cent bonnes actions, et bien
plus encore. S’il songe à faire une mauvaise action puis ne la commet pas,
Allah lui inscrit une bonne action complète. Et s’il y songe et l’accomplit,
Allah lui inscrit une seule mauvaise action. » Rapporté par Al Bukhârî et
Muslim dans leur recueil authentique respectif avec cette formulation.
Explication :
Le Messager , explique qu'Allah a décrété les bonnes actions et les
mauvaises actions puis Il a expliqué aux deux Anges comment les écrire :
ainsi, quiconque a voulu, a eu pour objectif et a été résolu à accomplir une
bonne action, alors on lui écrit une bonne action complète même s'il ne l'a
pas accomplie ; s'il l'a accomplie, alors celle-ci lui est multipliée par dix
jusqu'à sept-cent fois et beaucoup plus encore. Et l'ajout est en fonction de
ce qu'il y a dans le cœur du serviteur comme sincérité et de pluralité du
bénéfice qui en découle, et ce qui ressemble à cela. Et quiconque a voulu, a
eu pour objectif et a été résolu à commettre une mauvaise action, ensuite il
l'a délaissée pour Allah, alors on lui écrit une bonne action ; et s'il l'a
délaissée pour autre chose qu'elle, sans en accomplir ses causes, alors on
ne lui écrit rien ; et s'il l'a délaissée par incapacité à l'accomplir, alors on lui
écrit son intention ; et s'il l'a accomplie, alors on lui écrit une seule
mauvaise action.
Enseignements :
Ce hadith qui est rapporté par le Prophète , de son Seigneur est
appelé : un hadith saint ou divin. C'est un hadith dont l'expression et la
signification sont d'Allah hormis le fait que ce type de hadith n'a aucune
des spécificités du Coran par lequel celui-ci s'est distingué des autres
textes scripturaires notamment : la récitation du Coran en tant qu'acte de
dévotion, l'état de purification pour le lire, le défi lancé par Allah aux
polythéistes et les mécréants, le caractère miraculeux du Coran, entre
autres.
La confirmation de l'écriture d'Allah (Élevé soit-il) des bonnes actions
et des mauvaises. Ensuite, Son explication de cela à Ses serviteurs jusqu'à
ce qu'ils connaissent cela et qu'ils soient sur une clairvoyance dans leur