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pas de dieu hormis Allah, Allah est le Plus Grand, il n’y a de passage d’un
état à un autre et de force qu’avec [l’aide] d’Allah).
Parmi ces évocations, il y a aussi ces deux expressions éminentes
SubħânaLlâhiwa bi-ħamdih et SubħânaLlâhi l-‘ażîm dont notre Prophète
– qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – nous a informés qu’elles
se distinguent par trois spécificités :
1 Elles sont légères pour la langue. Il est donc très facile
pour l’être humain de les réciter sans peine.
2 Elles pèsent lourd sur la balance. Cela signifie que celui
qui les récite obtient une immense récompense qui remplira
le plateau de ses bonnes actions.
3 Elles sont chères au Tout Miséricordieux. Cela signifie
qu’Allah – exalté soit-Il – les aime et montre l’extrême importance
de ces deux formules.
Pour toutes ces raisons, il convient que nous prenions soin de ces
deux éminentes formules et d’autres évocations d’ordre général. Il
convient aussi que nous les récitions souvent, à tout moment et en toute
situation, afin d’obtenir l’immense rétribution promise par le Noble Seigneur
– exalté soit-Il.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit :
« Mon ami intime – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– m’a recommandé trois choses : jeûner trois jours
chaque mois, accomplir les deux unités de prière de la
matinée et accomplir une prière d’un nombre d’unités impaire
avant de dormir ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – est un noble Compagnon qui était
proche du Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège.
Il nous informe que le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – lui fit une recommandation en disant : « Mon ami intime m’a
recommandé ». « Mon ami intime » est du même ordre que « mon bien
aimé ». C’est une expression qui démontre un amour immense et qui est
plus forte et plus éloquente que « mon bien aimé ».
Il dit ainsi : Mon ami intime m’a recommandé trois choses :
La première recommandation est de jeûner trois jours chaque mois.
Ce jeûne est une noble tradition prophétique à laquelle est rattaché un
immense mérite, en effet, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – nous a informés que jeûner trois jours de chaque mois revient à
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre du jeûne, chapitre du jeûne des jours blancs, hadith
numéro 1981) et par Moslim (livre de la prière des voyageurs et du raccourcissement
de cellle-ci, hadith numéro 721).
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jeûner l’année entière.(2) Ceci est une des nombreuses manifestations de
générosité et de grâce qu’Allah fait à Ses serviteurs.
La deuxième recommandation est d’accomplir la prière de la matinée
qui est une prière de deux unités ou plus, que l’on accomplit au milieu
de la matinée. Il est donc recommandé que le musulman accomplisse
deux unités, quatre unités ou plus dans cet intervalle de temps, car la
rétribution promise est grande et le mérite qui y est rattaché est immense.
La troisième recommandation est d’accomplir une prière d’un
nombre d’unités impaire. Cette prière appelée witr est la meilleure des
prières surérogatoires. Son horaire commence après la prière du soir et
se termine peu avant la prière de l’aube. Elle consiste à ce que le musulman
accomplisse volontairement pour Allah, une unité de prière, trois
unités, cinq unités ou plus. L’essentiel est que le nombre de ces unités de
prière soit impair et c’est d’ailleurs ce que signifie le terme « witr ».
Cette recommandation faite par le Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – adressée à Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – nous
est, en réalité, adressée à tous de la part de notre Messager et bien-aimé
Moħammad – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège.
(2) Référencé par Al-Bukhârî (livre du jeûne, chapitre des droits du corps lorsqu’on
jeûne, hadith numéro 1975) et par Moslim (livre du jeûne, hadith numéro 1159)
d’après ‘AbdAllâh ibn ‘Amr ibn al-‘Âş – Allah a agréé les deux hommes.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit :
Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Le serviteur est le plus proche de son Seigneur
lorsqu’il se prosterne. Multipliez-y donc les invocations
». Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
Allah ordonna à Ses serviteurs de se rapprocher de Lui de diverses
manières et en accomplissant divers actes d’obéissance. Parmi ce qui
rapproche le plus d’Allah, il y a les prières obligatoires et surérogatoires.
Lorsque le serviteur est en prière, il est donc proche d’Allah – exalté soit-Il.
Même si on est proche d’Allah durant la totalité de la prière, le serviteur
est toutefois le plus proche d’Allah lors de la prosternation, puisqu’il
se soumet à Allah dans cette position, Le glorifie, Le sanctifie et L’invoque
alors qu’il se trouve dans un état d’humilité, de servilité et de besoin.
C’est pour cette raison que la prosternation est l’une des situations
où l’invocation est exaucée, conformément à ce que dit le Prophète –
qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – dans un autre hadith rapporté
par Moslim : « Pour ce qui est de la prosternation, efforcez-vous d’y
évoquer Allah, car c’est le moment le plus susceptible (Qamine) que
(1) Référencé par Moslim (livre de la prière, hadith numéro 482).
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vous soyez exaucé ».(2) Qamine signifie que l’on espère, sous-entendu
que l’on espère que nos invocations soient exaucées.
Voilà pourquoi il est recommandé d’allonger la durée des prosternations
et d’y invoquer abondamment. En effet, la prosternation et l’invocation
sont parmi les plus grandes causes de bien et de succès dans le bas
monde et dans l’au-delà.
(2) Référencé par Moslim (livre de la prière, hadith numéro 479) d’après Ibn ‘Abbâs.
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On rapporte que Thâbit ibn ađ-Đaħħâk – Allah l’a agréé –
a dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – a dit : « Maudire un croyant est aussi grave que
le tuer ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Maudire est un immense péché et une faute grave.
Notre Prophète nous a avertis et défendu de maudire dans de nombreux
hadiths, parmi lesquels celui-ci dont les termes sont « Maudire un
croyant est aussi grave que le tuer » et un autre dont les termes sont
« N’appelez pas la malédiction d’Allah ni Sa colère sur les autres ».(2)
Hadith rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî qui dit : Ceci est un hadith
bon et authentique.
Par ailleurs, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
nous a informés dans les Sunan d’Abû Dâwûd et d’At-Tirmidhî selon une
chaîne de narration bonne que « Celui qui maudit quelque chose qui
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la bienséance, chapitre de celui qui accuse sans
ambigüité son prochain de mécréance et qui devient alors lui-même mécréant,
hadith numéro 6105) et par Moslim (livre de la prière foi, hadith numéro 110).
(2) Référencé par Abû Dâwûd (livre de la bienséance, chapitre de la malédiction,
hadith numéro 4906), At-Tirmidhî (livre de la bonté et de l’entretien des liens,
chapitre de ce qui est rapporté au sujet de la malédiction, hadith numéro 1976) et
Al-Ħâkim (vol.1, p.111) d’après Samurah ibn Jundub – Allah l’a agréé.
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ne le mérite pas, vois sa malédiction se retourner contre lui ».(3) Cela
signifie que celui qui maudit quelque chose sans raison valable verra sa
malédiction se retourner contre lui.
D’autre part, Aţ-Ţabarânî a rapporté(4) selon une chaîne de narration
bonne que Salamah ibn al-Akwa’ – Allah l’a agréé – a dit : Lorsque nous
étions témoins de quelqu’un qui maudissait son prochain, nous considérions
qu’il commettait un péché capital.
Pour sa part, le cheikh Ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde – a
dit : « Maudire un musulman est un péché qui fait partie des péchés capitaux
».(5)
Il est déplorable et malheureux que maudire se soit beaucoup répandu
parmi les musulmans. C’est à Allah que nous sollicitons de l’aide
[contre cela].
Il est donc de notre devoir à tous de réprouver cet acte, d’y prendre
garde et d’avertir vivement les gens contre cela.
(3) Référencé par Abû Dâwûd (livre de la bienséance, chapitre de la malédiction,
hadith numéro 4908), At-Tirmidhî (livre de la bonté et de l’entretien des liens,
chapitre de ce qui est rapporté au sujet de la malédiction, hadith numéro 1978) et
Ibn Ħibbân (la bienfaisance, vol.11, p.55, hadith numéro 5745) d’après Ibn ‘Abbâs –
Allah a agréé lui et son père.
(4) Dans Al-Mu’jam al-Awsaţ (vol.6, p.380, hadith numéro 6674).
(5) Majmû’ Fatâwâ wa Maqâlât de cheikh Ibn Bâz – qu’Allah lui fasse miséricorde –
(vol.7, p.148).
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
a dit : « Allah – exalté soit-Il – dit : Ô fils d’Adam, dépense
[pour autrui] et Je dépenserai pour toi ». Hadith rapporté par
Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Parmi les plus importantes qualités de Ses serviteurs croyants louées
par Allah : dépenser pour la cause d’Allah. Allah dit à ce sujet : « Alif,
Lām, Mim. (1) C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est
un guide pour les pieux, (2) qui croient à l’invisible et accomplissent
comme il faut la prière et dépensent [dans l’obéissance à Allah], de
ce que Nous leur avons attribué, (3) ».(2)
La dépense inclut de nombreuses choses, parmi lesquelles le fait
qu’un homme dépense au profit de son épouse et de ses enfants, au profit
des pauvres et des indigents ou bien dans des oeuvres de bienfaisance,
comme de distribuer des exemplaires du Coran et des livres bénéfiques,
soigner des malades et autres oeuvres de bienfaisance.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de l’exégèse du Coran, chapitre des paroles d’Allah
« alors que Son Trône était sur l’eau », hadith numéro 4684) et par Moslim (livre de
l’aumône légale, hadith numéro 110).
(2) Sourate Al-Baqarah, versets 1-3.
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Ce hadith contient la promesse d’Allah adressée à celui qui dépense
sa richesse en oeuvres de bienfaisance, qu’Allah dépensera pour lui, le
pourvoira par Sa grâce et le dédommagera en retour, conformément à ce
que dit Allah : « Dis : Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint
Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense
que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur
des donateurs ».(3)
Ainsi, celui qui dépense au profit de sa famille, de ses parents, de
ses proches, des pauvres et des nécessiteux ou bien dépense en toutes
sortes de bonnes oeuvres, Allah lui accordera une récompense et une
rétribution et le pourvoira d’une manière qui le dédommage de ce qu’il a
dépensé. Ceci est une grâce qu’Allah accorde à qui Il veut et Allah est le
Détenteur de la grâce suprême.
(3) Sourate Saba`, verset 39.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Aucune fatigue ou maladie n’atteint le croyant,
aucune peine ou aucun chagrin, pas même une épine ne
le pique, sans qu’Allah n’expie pour cela une part de ses
péchés ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
L’être humain est exposé dans cette vie à des difficultés et à des
contrariétés ainsi qu’à des peines et des chagrins.
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous informe de quelque chose d’extrêmement important qu’il convient
que nous ayons en tête en toute circonstance, puisqu’il s’agit de quelque
chose de réjouissant pour le coeur qui réconforte et rassérène l’âme.
Il est dit en effet que l’être humain musulman ne subit aucune fatigue,
aucune maladie, aucune peine, aucune affliction, aucun chagrin, ni aucune
nuisance sans qu’Allah n’expie pour cela une part de ses péchés.
Ces malheurs deviennent ainsi des causes de pardon et d’effacement des
péchés et on sort alors du malheur en étant purifié de ses péchés et de
ses fautes, plus proche de son Seigneur.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre des malades, chapitre de ce qui a été rapporté au
sujet de l’expiation de la maladie, hadith numéro 5641) et par Moslim (livre de la
bonté, de l’entretien des liens et de la bienséance, hadith numéro 2573).
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Il y a dans les paroles du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – la preuve que la nuisance subie par l’être humain, lui est une
expiation, même si cette nuisance est minime comme peut l’être la piqûre
d’une épine.
Lorsque le musulman sait cela, il se réjouit de la grâce d’Allah et veille
à être parfaitement patient, à mettre en dépôt sa rétribution auprès d’Allah
et à être satisfait d’Allah, car celui qui est satisfait d’Allah, Allah sera satisfait
de lui, l’honorera et le comblera de dons et de bienfaits.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit :« Vous n’entrerez pas au Paradis avant d’avoir la
foi et vous n’aurez pas la foi avant de vous aimer mutuellement.
Voulez-vous que je vous indique quelque chose
qui, lorsque vous le faites, fera que vous vous aimiez mutuellement.
Répandez la salutation parmi vous. » Hadith rapporté
par Moslim.(1)
Explication
Ce hadith nous incite à une action extrêmement importante : que nous
nous aimions mutuellement. En effet, le Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – nous informe que nous n’entrerons pas au Paradis
si nous ne sommes pas des croyants et que nous ne serons pas de
véritables croyants si nous ne nous aimons pas mutuellement.
Pour que nous nous aimions mutuellement, il existe une action simple
et facile qui, lorsque nous la faisons, répand l’amour parmi nous.
Cette action simple et facile est de répandre la salutation et la diffuser
parmi les gens.
Nous apprenons donc de ce hadith que la salutation des musulmans
amène à un amour mutuel entre eux, que cet amour mutuel augmente
la foi et que l’augmentation de la foi permet d’entrer au Paradis.
(1) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 54).
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La meilleure salutation est de dire : Que la paix, la miséricorde et
les bénédictions d’Allah soient sur vous.
La meilleure réponse à cette salutation est : Et que la paix, la miséricorde
et les bénédictions d’Allah soient sur vous.
Si on se contente de dire « Que la paix soit sur vous » ou « Que la
paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous », cela est suffisant si Allah
le veut, mais la salutation complète est meilleure. Elle consiste donc à
dire : Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur
vous.
Il convient ainsi que le musulman veille à répandre la salutation et à
accorder de l’importance à cela, sans qu’il n’ait honte puisque cela mène
à une rétribution, à une augmentation de la foi et à entrer au Paradis.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
a dit : « Qu’un homme ne regarde pas les parties intimes
d’un autre homme ni une femme les parties intimes d’une
autre femme ». Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
Ce hadith indique quelque chose de très important qu’il faut que nous
sachions et que nous mettions en pratique.
L’être humain, qu’il soit un homme ou une femme, a des parties intimes
qu’il doit couvrir et qui ne doivent pas être vues par les autres.
Cela vaut pour les hommes entre eux et les femmes entre elles, et à
plus forte raison entre hommes et femmes.
Sachant cela, nous devons préserver nos parties intimes et les couvrir
afin que les autres ne les voient pas. Nous ne devons pas faire preuve de
légèreté à ce sujet, qu’il s’agisse du regard ou des attouchements, et nous
devons être conscients qu’en aucune circonstance, il ne peut y avoir ni
tolérance, ni négligence, ni plaisanterie concernant cette injonction.
(1) Référencé par Moslim (livre de la menstruation, hadith numéro 338).
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On rapporte qu’Aş-Şa’b ibn Jaththâmah – Allah l’a agréé
– offrit au Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et
le protège – du gibier et que le Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – le lui rendit et ne l’accepta pas de lui.
Lorsque le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– vit de la tristesse sur son visage, il lui dit : « Nous ne
te l’avons rendu que parce que nous sommes en état de
sacralisation ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Les nobles Compagnons aimaient offrir des présents au Messager
d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – et il était de l’habitude
du Prophète d’accepter ces présents et de récompenser ceux qui les lui
offraient.
Lors d’un voyage pour accomplir le pèlerinage, un homme dénommé
Aş-Şa’b ibn Jaththâmah vint offrir au Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – du gibier qu’il avait chassé pour qu’il s’en nourisse,
mais le Prophète n’accepta pas ce présent, car il était en état de
sacralisation. En effet, chasser du gibier fait partie des interdits à observer
lorsqu’on est en état de sacralisation.
Quand le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – refusa
le présent de cet homme, celui-ci éprouva de la tristesse et fut vexé. Le
Prophète s’empressa alors de dire la raison de son refus et dit : « Nous
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre des malades, chapitre de ce qui a été rapporté au
sujet de l’expiation de la maladie, hadith numéro 5641) et par Moslim (livre de la
bonté, de l’entretien des liens et de la bienséance, hadith numéro 2573).
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ne te l’avons rendu que parce que nous sommes en état de sacralisation
». L’homme sut alors pour quelle raison son présent avait été
refusé et cela le consola. Il se mit ensuite à raconter cette anecdote à ses
compagnons et à ses disciples.
On déduit de ce hadith qu’il convient de s’empresser de donner la
raison d’un comportement et de le justifier afin de couper court à l’immisciation
de Satan, conformément aux paroles d’Allah : (Et dis à Mes
serviteurs d’exprimer les meilleures paroles, car le Diable sème la
discorde parmi eux. Le Diable est certes, pour l’homme, un ennemi
déclaré.)(2)
Par ailleurs, l’imam An-Nawawî fit figurer ce hadith dans le chapitre du
bon comportement du livre Riyâđaş-Şâliħîn afin de démontrer que le fait
de réconforter les gens et d’expliquer les raisons d’un comportement fait
partie des nobles vertus.
(2) Sourate Al-Isrâ`, verset 53.
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On rapporte que Ħudhayfah ibn al-Yamân – Allah l’a agréé
– a dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et
le protège – a dit : « Aucun calomniateur n’entrera au Paradis
». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Ce hadith fait partie de ceux qui mettent en garde contre les maux de
la langue. Or les maux de la langue sont nombreux et variés, parmi lesquels
la médisance et la calomnie.
L’imam An-Nawawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit : Sache
que ces deux vices que sont la médisance et la calomnie font partie des
choses les plus hideuses et les plus répandues parmi les gens, au point
que ceux qui en sont exempts sont peu nombreux.(2)
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – nous a avertis
contre la calomnie qui est un vice hideux et un grave péché figurant
parmi les péchés capitaux. Il dit ainsi à son sujet : « Aucun calomniateur
n’entrera au Paradis ».
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la bienséance, chapitre de la médisance détestable,
hadith numéro 6056) et par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 105).
(2) Livre Al-Adhkâr vérifié par cheikh ‘Abd al-Qâdir Al-Arnâ`ûţ, p.336.
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La calomnie, c’est colporter des paroles entre les gens dans le but
de semer le trouble entre eux et ainsi causer des problèmes, des disputes
et des hostilités.
Il est donc obligatoire que chaque croyant et chaque croyante prenne
vivement garde à la calomnie et avertisse contre cela, car elle est une
cause menant à être privé d’entrer du Paradis et à être supplicié dans la
tombe, qu’Allah nous en préserve.
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On rapporte qu’Anas ibn Mâlik– Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
a dit : « Aucun musulman ne plante une plante ni ne sème
de grains mangés ensuite par un oiseau, un être humain
ou un animal, sans que cela ne lui soit compté comme
une aumône ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Planter [quelque chose] est une des actions humaines les plus importantes
et l’une des causes d’obtention de nourriture. Il arrive même que ce
soit une cause d’enrichissement.
Une des manifestations de la grâce d’Allah sur Ses serviteurs est
que lorsqu’un musulman sème des graines qui par la suite sont mangés
par un être humain, un oiseau ou un animal, Allah écrit cela comme étant
une aumône faite par celui qui les a semés, même si celui-ci n’avait au
départ pas l’intention de faire une aumône, mais plutôt de se nourrir ou
de commercer.
Cette grâce ne se limite pas au fait de planter ou de semer. En effet,
toute bonne oeuvre accomplie par le musulman mérite une rétribution si
autrui en tire profit. Ainsi, celui qui creuse un puits qui abreuve un être
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre du fermage, chapitre du mérite de semer et de
planter lorsque cela profite à autrui, hadith numéro 2320) et par Moslim (livre du
métayage, hadith numéro 1553).
51
humain, un oiseau ou un animal, ou celui qui met en place un abri dont
l’ombre bénéficie à un être humain, un oiseau ou un animal reçoit donc
une récompense et une rétribution, de même que pour toutes les autres
bonnes oeuvres bénéfiques.
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22
On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– devait une dette à un homme qui vint la réclamer en parlant
rudement. Les Compagnons du Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – furent le point de s’en prendre à lui,
mais il leur dit : « Laissez-le, car celui à qui un droit est dû,
peut parler ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – acheta une
fois un dromadaire à un homme et il s’accorda avec lui à le payer au bout
d’un certain temps.
Aussitôt la durée écoulée, cet homme se rendit auprès du Prophète
pour être payé. Il entra alors et se mit à réclamer son dû avec colère et en
haussant la voix.
Lorsque les Compagnons l’entendirent, ils ressentirent de la colère
et furent sur le point de le frapper, car il manqua de politesse à l’égard
du Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – mais
le Prophète leur dit : « Laissez-le, car celui à qui un droit est dû peut
parler ». Cela signifie que tant qu’il ne fait que réclamer ce qu’on lui doit,
il a le droit de parler.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la bienséance, chapitre de la médisance détestable,
hadith numéro 6056) et par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 105).
53
Nous déduisons de ce hadith un enseignement important qui
nous est utile dans nos interactions avec les gens : lorsqu’un être humain
réclame ce qui lui revient de droit, nous devons l’écouter, accorder de
l’importance à ses dires et ne pas lui en vouloir s’il hausse le ton et parle
avec colère.
En nous conformant à la bienséance prophétique, nous nous acquittons
des droits d’autrui et les problèmes, les différends et les litiges qui
nous opposent deviennent moins nombreux.
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23
On rapporte qu’Anas ibn Mâlik– Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit :« Que celui qui se réjouirait d’être sauvé par Allah
de la terreur du Jour de la Résurrection, accorde un délai
supplémentaire à son débiteur ou qu’il renonce à être
remboursé ». Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
Le Jour de la Résurrection est un jour durant lequel Allah demandera
des comptes aux serviteurs, les rétribuera en fonction de ce qu’ils auront
fait comme bien ou comme mal, jugera entre eux au sujet de ce dont ils
divergeaient puis ordonnera qu’on les fasse entrer soit au Paradis, soit
en Enfer.
Durant ce jour terrible, la terreur des gens sera immense en raison
des situations étranges et des scènes effroyables dont ils seront témoins.
Que celui qui veut qu’Allah le sauve de l’effroi et de la terreur du Jour
de la Résurrection accorde un délai supplémentaire à son débiteur ou qu’il
renonce à être remboursé.
(1) Référencé par Moslim (livre du métayage, hadith numéro 1563).
55
En effet, rembourser et alléger les dettes sont des oeuvres vertueuses
et nobles. Cependant, elles ne sont que recommandées et non obligatoires.
Elles consistent soit à reporter à plus tard le fait de réclamer le
remboursement d’une dette ou bien à renoncer à une partie ou à la totalité
de la dette.
Ainsi, lorsque quelqu’un t’emprunte de l’argent, puis une fois le délai
de remboursement écoulé, tu apprends qu’il est incapable de te rembourser,
alors accorde-lui un délai supplémentaire ou bien efface sa dette en
partie ou en totalité. Ce faisant, tu accomplis un bien immense et tu peux
espérer être sauvé des effrois de la Resurrecttion, entrer au Paradis et
gagner l’agrément d’Allah.
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24
On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Celui qui nous trompe n’est pas des nôtres ».
Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – marchant un
jour dans un des marchés de Médine passa près d’un homme qui vendait
un tas de nourriture (blé ou autre) qui était mouillé par la pluie. L’homme
dissimula la nourriture mouillée en la plaçant en bas du tas afin que les
gens ne la voient pas.
Sentant qu’il y avait un défaut dans la marchandise, le Prophète –
qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – introduisit sa main dans le tas
et trouva que le dessous était mouillé. Il fit alors des reproches à l’homme
en ces termes : « Pourquoi ne pas avoir mis la nourriture mouillée
au-dessus afin que les gens la voient ? Celui qui nous trompe n’est
pas des nôtres. »
Cela signifie que le vendeur doit être transparent et intègre dans ses
transactions. Il ne doit ainsi pas faire l’éloge d’une marchandise qui ne
le mérite pas, ni dissimuler un défaut qui détournerait un acheteur de sa
marchandise ni augmenter indûment son prix.
(1) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 101).
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Ce hadith interdit vivement de commettre ce péché et de se rendre
coupable de ce vice hideux qu’est la tromperie. Il incite également les
gens à s’en abstenir et à y prendre garde, car il n’est pas permis à un
musulman de tromper les gens dans son négoce, son travail, ses études
et dans tous les autres aspects de sa vie. La tromperie, quelle que soit sa
forme, est en effet illicite dans la religion d’Allah.
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On rapporte qu’Abû Umâmah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Celui qui par un serment, s’accapare ce qui revient
de droit à un musulman, Allah lui imposera d’aller
en Enfer et Il lui interdira d’entrer au Paradis ». Hadith rapporté
par Moslim.(1)
Explication
Les droits des gens figurent parmi les choses auxquelles la législation
islamique a accordé une extrême importance.
Il ne nous est donc pas permis de nous accaparer ce qui revient de
droit à quelqu’un, qu’il s’agisse de biens qui lui appartiennent ou autre.
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
–nous avertit contre le fait de s’accaparer les droits des gens et nous
informe que celui qui s’accapare ce qui revient de droit à un musulman en
faisant un serment mensonger, sa rétribution sera d’entrer dans le Feu et
d’être privé d’entrer au Paradis.
Lorsque les Compagnons du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges
et le protège – entendirent ces paroles, ils lui demandèrent : « Ô Messager
d’Allah, même s’il s’agit de quelque chose de peu de valeur ? », c’està-
dire : Cette punition concerne-t-elle aussi celui qui s’accapare quelque
(1) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 137).
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chose d’insignifiant qui revient à autrui ? Le Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – répondit alors : « Même s’il s’agit d’un bâton de
siwâk ». Cela signifie que s’emparer des biens des gens et s’accaparer
ce qui leur revient de droit est grave, même si ce dont on s’empare est
insignifiant et a aussi peu de valeur qu’un bâton de siwâk.
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On rapporte qu’Abû Mûsâ Al-Ach’arî – Allah l’a agréé – a
dit que le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – l’envoya avec Mu’âdh au Yémen et leur dit : « Facilitez
et ne rendez pas les choses difficiles ! Annoncez de
bonnes nouvelles et ne faites pas fuir ! ». Hadith rapporté par
Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –envoya deux
nobles Compagnons au Yémen, Abû Mûsâ Al-Ach’arî et Mu’âdh ibn Jabal,
afin d’y prêcher la religion et d’instruire les gens.
Avant de partir, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– leur a fait une courte, mais importante et éloquente recommandation.
Il leur a en effet dit : « Facilitez et ne rendez pas les choses difficiles
! », c’est-à-dire comportez-vous avec les gens avec douceur, prêchez
la religion d’Allah sans rigorisme ni sévérité et informez les serviteurs
d’Allah que la religion est facilitée, et qu’elle ne comporte ni rigueur
ni gêne.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre du jihâd et des biographies, chapitre de ce dont il
est détestable de se quereller et de se disputer en temps de guerre, hadith numéro
3038) et par Moslim (livre du jihâd et des biographies, hadith numéro 1733) dont ce
sont les termes.
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Il leur a également dit : « Annoncez de bonnes nouvelles et ne
faites pas fuir ! », c’est-à-dire parlez avec les gens en leur annonçant la
grâce d’Allah qui les réjouit et en leur faisant désirer ce qui se trouve auprès
d’Allah, et ne leur parlez pas d’une manière rebutante qui les éloigne
de la foi et de faire le bien.
Ensuite, il leur fit une troisième recommandation importante pour tous
les frères et amis. Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Accordez-vous et ne divergez pas », c’est-à-dire : que chacun
de vous obéisse à l’autre. Lorsque l’un de vous voit que son compagnon
désire quelque chose, qu’il lui obéisse afin que cela permette à l’amour et
l’harmonie de persister et que l’amitié et la camaraderie perdurent.
Nous déduisons de cela un enseignement important : l’ami qui est
conciliant avec ses compagnons et qui, dans la mesure du possible, n’a
pas de différends avec eux se conforme à la Sunna. Quant à celui qui est
souvent dans le différend, la querelle et l’opposition, il s’éloigne ce faisant
de la Sunna du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège.