Introduction du livre
Louange à Allah le Seigneur des mondes et qu’Allah couvre
d’éloges et protège notre Prophète Moħammad, sa famille et l’ensemble
de ses Compagnons.
Suite à ce préambule,
Les savants ont composé de nombreux livres ayant pour objet
quarante hadiths [sélectionnés] (arba’ûn), dont le plus célèbre est
« Les quarante hadiths d’An-Nawawî » (al-arba’ûn an-nawawiyyah)
qui sont quarante hadiths du Prophète sélectionnés par l’imam An-
Nawawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – afin que les étudiants
en science les mémorisent et s’instruisent au sujet des enseignements
qu’ils renferment.
Parmi les autres livres qui ont pour objet quarante hadiths, il y
a « Les quarante hadiths sur les preuves du monothéisme » (al-arba’ûn
fî dalâ`il at-tawħîd) d’Al-Harawî, « Les quarante hadiths sur
Allah » (al-arba’ûn al-ilâhiyyah) d’Ibn al-Mufađđal, « Les quarante
hadiths sur les pays » (al-arba’ûn al-buldâniyyah) d’Ibn ‘Asâkir et
d’autres encore.
Allah m’a pour ma part, honoré de réunir à mon tour quarante
hadiths courts touchant à des thèmes religieux divers, dans la finalité
que nos enfants les lisent et s’instruisent. J’ai intitulé ce livre
« Les quarante hadiths expliqués aux enfants » (al-arba’ûn al-wildâniyyah),
puisque les thèmes qu’ils abordent s’adressent aux enfants
(wildân).(1) Tous ces hadiths font partie des hadiths authen-
(1) Wildân est le pluriel de walad qui est un terme désignant aussi bien un garçon qu’une
fille. Allah dit en effet : « Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au
fils, une part équivalente à celle de deux filles » [Sourate An-Nisâ` : 11]. Le terme
wildân est un terme noble qui apparaît plus d’une fois dans le Coran.
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tiques, soit ceux rapportés par les deux nobles imams Al-Bukhârî et
Moslim, soit ceux rapportés par l’un des deux – qu’Allah leur fasse
miséricorde.
J’ai expliqué chacun des quarante hadiths expliqués aux enfants
afin que soit explicitée la signification désirée, et ai veillé à
être concis et clair et à n’utiliser, dans la mesure du possible, que
de termes simples.
J’ai grand espoir et je souhaite vivement qu’Allah accepte de
bonne grâce cette oeuvre puis après Lui les gens en mémorisant
ces hadiths, en les étudiants, en les récitant individuellement ou
en groupe et en en faisant l’objet de concours et de compétitions
organisés dans les mosquées, les écoles, les associations et à domicile.
Ô notre Seigneur, accepte ceci de notre part, car c’est Toi l’Audient,
l’Omniscient. Et accepte de nous le repentir, car c’est Toi
certes l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux. Pardonne-nous
ainsi qu’à nos parents, à nos bien-aimés et à tous les musulmans
et couvre d’éloges et protège notre Prophète Moħammad, sa famille
et l’ensemble de ses Compagnons.
Muhammad ibn Sulaiman
ibn Abdullah Al-Mohanna
Riyad
00966505490525
Twitter: @almohannam
Adresse électronique: almohanna.m@gmail.com
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Six précisions à lire avant de poursuivre
la lecture du livre
1 Ce livre convient aux enfants, mais également aux adultes.
Il ne contient que des versets, des hadiths ou des citations
littérales ou résumées des livres des gens de science.
2 J’ai choisi ces hadiths courts afin qu’il soit aisé de les mémoriser
et j’ai varié leurs thèmes afin que l’on en tire un maximum
de profit.
3 J’ai récapitulé les hadiths à la fin du livre afin qu’il soit plus
aisé de les mémoriser et de s’y reporter.
4 J’ai réuni ces quarante hadiths sur les enfants afin que les
enfants les mémorisent. C’est pourquoi je recommande
d’organiser des concours et des programmes spécifiques à
domicile, dans les écoles, les associations et autre.
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5 J’incite les parents et les enseignants à lire ce livre avec
leurs fils et leurs filles ou avec leurs étudiants et étudiantes
afin de rectifier leur prononciation avant la mémorisation
des hadiths et de leur enseigner les règles de bienséance
islamiques qui en sont déduites.
6 Bien que j’aie mentionné de nombreux enseignements et
orientations dans l’explication des hadiths, il en reste encore
beaucoup d’autres à mentionner. C’est pourquoi je souhaite
que les garçons et les filles s’activent à les déduire seuls ou
avec l’aide de quelqu’un d’autre et qu’ils enregistrent ces
enseignements par écrit afin qu’ils en tirent profit et en fasse
profiter autrui.
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On rapporte que ‘AbdAllâh ibn ‘Umar ibn al-Khaţţâb – Allah
l’a agréé – a dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – a dit : « L’Islam a été bâti sur cinq
[piliers] : l’attestation qu’il n’existe pas de divinité excepté
Allah et que Moħammad est le Messager d’Allah, l’accomplissement
de la prière, l’acquittement de l’aumône
légale, le pèlerinage et le jeûne du mois de Ramadan »
Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous explique qu’il y a cinq choses qui sont les plus importantes qui
soient et les plus grandes obligations de l’Islam. Ces choses s’appellent
« les piliers de l’Islam ».
Premier pilier : Attester qu’il n’existe pas de divinité hormis Allah et
que Moħammad est le Messager d’Allah. Ceci est le plus éminent de ces
piliers. Ainsi, celui qui dit avec la langue « J’atteste qu’il n’existe pas de
divinité hormis Allah et que Moħammad est le Messager d’Allah » et y croit
avec le coeur entre dans la religion de l’Islam.
Deuxième pilier : Accomplir la prière, car la prière est le pilier le plus
éminent de l’Islam (après les deux attestations de foi) et c’est pourquoi le
Prophète l’a mentionnée immédiatement après elles.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la foi, chapitre des paroles du Prophète « L’Islam
a été bâti sur cinq [piliers] », hadith numéro 8) et par Moslim (livre de la foi, hadith
numéro 16).
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Troisième pilier : L’aumône légale qui est une quantité de biens, déterminés
par la législation islamique et que le musulman doit donner aux
pauvres, aux indigents et aux autres nécessiteux.
Quatrième pilier : Le jeûne du mois de Ramadan. Le musulman doit
donc jeûner le mois de Ramadan en entier, sauf s’il fait partie de ceux qui
en sont exemptés.
Cinquième pilier : Le pèlerinage à la Maison Sacrée d’Allah qui est
obligatoire au moins une fois dans la vie de l’être humain si celui-ci en a
les moyens.
C’est sur ces cinq piliers que la religion de l’Islam a été bâtie. Les détails
de ses jugements et de ses bienséances sont exposés dans les livres
de croyances et de jurisprudence.
les piliers
de l’Islam
Attester qu’il n’existe pas
de divinité hormis Allah
et que Moħammad est le
Messager d’Allah.
L’aumône légale
qui est une
quantité de biens,
Le jeûne
du mois de
Ramadan.
Accomplir la
prière,
Le pèlerinage
à la Maison
Sacrée d’Allah
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On rapporte qu’Anas – Allah l’a agréé – a dit : Le Prophète
– qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – fut questionné au
sujet des péchés capitaux et il répondit : « Associer quelque
chose à Allah, l’impiété filiale, le meurtre et le faux témoignage
». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous informe que ces quatre choses font partie des péchés capitaux et
des fautes les plus graves.
Les péchés capitaux que le Prophète mentionne dans ce hadith sont
au nombre de quatre :
Le premier est d’associer quelque chose à Allah, puisque le fait d’associer
quelque chose à Allah fait sortir le musulman de l’Islam, le fait entrer
dans la mécréance et lui vaudra un séjour éternel en Enfer, conformément
aux paroles d’Allah : (Ce sont, certes, des mécréants ceux qui
disent: «En vérité, Allah c’est le Messie, fils de Marie.» Alors que le
Messie a dit : Ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre
Seigneur». Quiconque associe à Allah (d’autres divinités,) Allah lui
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre des témoignages, chapitre de ce qui a été rapporté
au sujet du faux témoignage, hadith numéro 2653) et par Moslim (livre de la foi,
hadith numéro 88).
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interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes,
pas de secoureurs !)(2)
Le deuxième est l’impiété filiale qui consiste à délaisser les parents,
ne plus leur rendre visite, leur faire du mal par des paroles et des actes,
ne pas leur obéir et leur faire subir toutes sortes d’offenses.
Le troisième est le meurtre : tuer une vie inviolable est un péché immense
qui provoque la colère d’Allah et est une cause d’entrée en Enfer,
conformément aux paroles d’Allah (Quiconque tue intentionnellement
un croyant, Sa rétribution alors sera l’Enfer, pour y demeurer éternellement.
Allah l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un
énorme châtiment.)(3)
Le quatrième est le faux témoignage qui est le mensonge. Ainsi, celui
qui témoigne mensongèrement contre quelqu’un dit des paroles blâmables,
et commet un péché capital. Il est donc obligatoire que le musulman
soit véridique en tout instant et en toute situation, et en l’occurrence
lorsqu’il délivre un témoignage. Lorsqu’on le sollicite pour témoigner sur
quelque chose, que ce soit auprès d’un juge ou autre, qu’il dise ce qui est
vrai et véridique et qu’il s’abstienne de produire un faux témoignage et de
mentir afin de ne pas commettre de faute capitale.
(2) Sourate Al-Mâ`idah, verset 72.
(3) Sourate An-Nisâ`, verset 93.
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On rapporte que ‘AbdAllâh ibn Mas’ûd – Allah a agréé
les deux hommes – a dit : Le Prophète – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – a dit : « Le musulman est celui dont
les musulmans sont à l’abri de sa langue et de sa main ».
Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
L’Islam d’un musulman peut être fort ou faible et la foi d’un croyant
peut être forte ou faible.
Le musulman, dont l’Islam est fort, parfait et complet, est le musulman
authentique. Son Islam est l’Islam parfait qu’Allah aime et agrée.
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous informe que le musulman authentique est celui qui retient sa
langue et sa main afin qu’il ne fasse pas de mal aux musulmans.
Il ne doit ni les insulter, ni être médisant, ni les offenser avec sa langue.
Il ne doit pas non plus les frapper, les traiter injustement ou les agresser
avec sa main.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la foi, chapitre le musulman est celui dont les
musulmans sont à l’abri de sa langue et de sa main, hadith numéro 10) et par Moslim
(livre de la foi, hadith numéro 41).
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Ce sont là les attributs de celui dont l’Islam est parfait : que les musulmans
soient à l’abri de sa langue et de sa main.
En revanche, celui qui avec sa langue et sa main, fait du mal aux musulmans,
est un musulman dont l’Islam est déficient et la foi est faible, et
n’est pas agréé par Allah – exalté soit-Il.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit :
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – a
dit : « Les signes de l’hypocrite sont au nombre de trois :
lorsqu’il parle, il ment, lorsqu’il promet il ne tient pas parole
et lorsqu’on lui confie quelque chose il trahit ». Hadith
rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Les hypocrites font partie des créatures d’Allah les plus maléfiques et
Allah nous informa de ce qu’il adviendra d’eux dans l’au-delà lorsqu’il dit :
(Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur
trouveras jamais de secoureur)(2).
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous énumère trois signes de l’hypocrite afin que nous les évitions et
que nous y prenions garde.
Le premier signe est qu’il ment.
Le deuxième signe est qu’il ne tient pas parole.
Le troisième signe est qu’il trahit la confiance.
Ces trois attributs sont ceux de l’hypocrite.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la foi, chapitre des signes de l’hypocrite, hadith
numéro 33) et par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 59).
(2) Sourate An-Nisâ`, verset 145.
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Quant au croyant, il dit la vérité lorsqu’il parle et ne ment pas.
Lorsqu’il promet quelque chose à quelqu’un, il ne manque pas à cette
promesse, mais au contraire tient sa promesse. Enfin, lorsque quelqu’un
lui confie un dépôt, il le lui restitue sans hésitation ni tergiversation.
Par ailleurs, lorsque quelqu’un lui apprend une nouvelle ou lui confie
un secret et lui demande de ne pas divulguer ce secret ou cette nouvelle,
il se tait et n’en parle à personne, car divulguer des secrets est une forme
de trahison, qu’Allah nous en préserve.
trois signes de
l’hypocrite
est qu’il ne tient
pas parole.
est qu’il trahit
la confiance.
est qu’il ment
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On rapporte que Jâbir ibn ‘AbdAllâh a dit : Le Prophète –
qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – a dit : « L’homme
n’est séparé de l’associationnisme et de la mécréance
que par le délaissement de la prière ». Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
La prière est le pilier le plus important de l’Islam après les deux attestations
de foi qu’il n’existe pas de divinité hormis Allah et que Moħammad
est le Messager d’Allah. C’est pourquoi il a été ordonné de l’accomplir
et défendu de la délaisser dans de nombreux versets et dans plusieurs
hadiths rapportés du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège.
Ce hadith attire notre attention sur la gravité de délaisser la prière. En
effet, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – y affirme
que ce qui sépare l’être humain de la mécréance et de l’associationnisme,
c’est le délaissement de la prière. La délaisser conduit à la mécréance et
à associer des choses à Allah, qu’Allah nous en préserve.
Ceci est une preuve claire que le délaissement de la prière fait partie
des péchés capitaux et l’une des plus grandes causes de perdition. C’est
aussi une preuve que son délaissement est plus grave que les grands
péchés que sont l’usure, la fornication, le vol et la consommation d’alcool,
bien que ces transgressions fassent partie des péchés capitaux.
(1) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadith numéro 82).
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Les musulmans et les musulmanes se doivent donc de veiller à accomplir
la prière comme il se doit et à lui accorder une extrême importance.
L’accomplir est en effet une cause de bien, de bénédiction et de
subsistance et conduit au Paradis, au pardon et à l’agrément d’Allah.(2)
(2) Parmi les choses les plus importantes que le musulman et la musulmane doivent
savoir, il y a les horaires de prière qu’ils doivent respecter avec minutie. En effet,
les horaires de prières sont quelque chose de très important et celui qui s’abstient
de prier – sans excuse – jusquà ce que l’horaire imparti à la prière s’écoule commet
l’une des transgressions les plus graves un péché capital.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – a dit :
« Le musulman fort est meilleur et plus aimé par Allah
que le croyant faible, et en chacun d’eux il y a du bien ».
Hadith rapporté par Moslim.(1)
Explication
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – nous incite
dans ces paroles succinctes à être forts en toute circonstance : dans notre
croyance en Allah, notre certitude en Son existence, notre suivi de Ses
lois, notre fidélité à Sa religion, notre apprentissage des sciences et la
préparation de nos forces ainsi que dans tout ce qui nous est bénéfique
pour notre religion et notre vie ici-bas.
Le croyant fort est donc meilleur et plus aimé par Allah que le croyant
faible, et cela suffit comme mérite et à motiver et encourager le croyant.
Le croyant fort (est celui qui est fort dans sa foi, sa volonté, son ambition
et son dynamisme.)(2)
(1) Référencé par Moslim (livre du destin, hadith numéro 2664).
(2) Les paroles entre parenthèses sont celles du cheikh Moħammad ibn Şâliħ ibn
‘Uthaymîn – qu’Allah lui fasse miséricorde – lorsqu’il fit l’exégèse du verset dans lequel
Allah dit (Nous avons créé toute chose avec mesure) [Sourate Al-Qamar : 49]
dans le livre « Exégèse du Noble Coran depuis Sourate Al-Ħujurât jusqu’à Sourate
Al-Ħadîd », édition Al-Thurayya.
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Partant de là, il convient que les musulmans et les musulmanes
veillent dans la mesure de leur capacité à renforcer leur foi en Allah par
tous les moyens, à consolider leur ambition afin d’atteindre des degrés
supérieurs dans les bonnes oeuvres qui les rapprochent d’Allah, à endurcir
leurs personnalités afin de faire face aux peines et aux désagréments
de la vie et à rendre leurs âmes plus fortes en acquérant les sciences
bénéfiques et les connaissances utiles qui leur rendent service et rendent
service à leur communauté et à leur société.
Les paroles du Prophète « et en chacun d’eux, il y a du bien » sont
une précision importante. Elles signifient que le croyant – qu’il soit fort ou
faible – comporte du bien en lui. La foi suffit en effet par son éminence
pour être quelqu’un de bien. Cependant, le croyant fort se distingue du
croyant faible par une spécificité supplémentaire : il est meilleur que lui et
plus aimé par Allah – exalté soit-Il.
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On rapporte que ‘Uthmân ibn ‘Affân – Allah l’a
agréé – dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre
d’éloges et le protège – a dit : « Celui qui effectue
les petites ablutions avec perfection puis se rend
en marchant accomplir une prière obligatoire en
groupe, Allah lui pardonne ses péchés ». Hadith rapporté
par Moslim.(1)
Explication
Dans ce hadith, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– nous informe d’une oeuvre grandiose qui, lorsqu’elle est accomplie par
quelqu’un, Allah l’honore en lui accordant une récompense généreuse qui
est de pardonner ses péchés.
Cette oeuvre, que le serviteur accomplit dans le but de se rapprocher
d’Allah – exalté soit-Il, et qui est en relation avec la prière, se scinde en
trois actions :
La première est d’effectuer les ablutions avec perfection, ce qui
consiste à les compléter et les achever de manière à ce que l’eau parvienne
avec certitude sur toute la surface de chacun des membres
concernés par les ablutions.
La deuxième est de marcher jusqu’à la mosquée dans la finalité d’accomplir
une prière obligatoire.
(1) Référencé par Moslim (livre de la purification, hadith numéro 223).
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La troisième est d’accomplir la prière obligatoire en groupe avec des
musulmans.
Celui qui fait cela, à savoir effectuer les ablutions avec perfection,
puis marcher jusqu’à la mosquée, et enfin accomplir la prière en groupe,
obtient cette généreuse récompense qui est qu’Allah lui pardonne ses
péchés. Or celui à qui Allah pardonne les fautes fait partie de ceux qui
réussissent dans ce bas monde et dans l’au-delà.
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On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
a dit :« Celui qui ment délibérément sur moi, qu’il prépare
sa place dans le Feu ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Dans les hadiths du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège-,
le mensonge est présenté comme étant un péché capital et une
des plus graves fautes commises. Ainsi, celui qui invente des paroles et
prétend qu’elles sont celles du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et
le protège – commet une faute grave.
De même, celui qui transmet un hadith mensongèrement attribué au
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – sans préciser
son caractère mensonger, commet une transgression, une injustice
et une faute suprême.
Il est déplorable que des hadiths mensongèrement attribués au Prophète
– qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – soient répandus.
Il est également déplorable que certains gens de bien diffusent parfois
– avec une bonne intention – ces hadiths. Or ceci est extrêmement
blâmable et nous devons nous enjoindre mutuellement d’y prendre garde,
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la science, chapitre de la faute commise par
celui qui ment sur le Prophète, hadith numéro 110) et par Moslim dans l’introduction
(hadith numéro 3).
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car mentir sur le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – est
le plus hideux des mensonges.
En effet, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
a dit : « Un mensonge sur moi n’est pas semblable à un mensonge
sur quelqu’un d’autre que moi. Celui qui ment délibérément sur moi,
qu’il prépare sa place dans le feu ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî.(2)
De plus, le Prophète a dit : « Celui qui rapporte de moi un hadith en
croyant qu’il est mensonger fait partie des menteurs ». Hadith rapporté
par At-Tirmidhî qui dit : C’est un hadith bon et authentique.(3)
Il est donc obligatoire que nous nous assurions de l’authenticité des
hadiths avant de les attribuer au Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges
et le protège.
L’un des signes de la grâce d’Allah sur nous est qu’Il nous a facilité à
cette époque de vérifier l’authenticité des hadiths en consultant des livres
et des références fiables.
Parmi les livres les plus célèbres à ce sujet, il y a ceux du cheikh
Moħammad Nâşir ad-Dîn Al-Albânî – qu’Allah lui fasse miséricorde.
Parmi les sites internet les plus connus, il y a le site de la Sunna prophétique
et ses sciences ainsi que la partie réservée à l’encyclopédie des
hadiths du site dorar.net.
(2) Référencé par Al-Bukhârî (livre des enterrements, chapitre des pleurs détestables
sur un mort, hadith numéro 1291) et par Moslim dans l’introduction (hadith
numéro 4) d’après Al-Mughîrah ibn Chu’bah.
(3) Référencé par At-Tirmidhî (chapitre de la science, ce qui a est rapporté au sujet de
celui qui rapporte un hadith en croyant qu’il est mensonger, hadith numéro 2662).
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On rapporte que ‘Uthmân ibn ‘Affân – Allah l’a agréé – a
dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – a dit : « N’entrera pas au paradis celui qui a le
poids d’un moucheron d’orgueil dans le coeur ». Hadith rapporté
par Moslim.(1)
Explication
La religion de l’Islam est la religion des nobles vertus, c’est pourquoi
elle ordonne d’être doux, modeste et avenant et défend d’être arrogant,
orgueilleux et hautain.
Ce hadith contient un avertissement que le Prophète – qu’Allah le
couvre d’éloges et le protège – adresse aux orgueilleux qui méprisent les
gens et les regardent de haut. En effet, les orgueilleux n’entreront pas au
Paradis. Nous demandons à Allah de nous préserver de cela.
Les paroles du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
« N’entrera pas au paradis celui qui a le poids d’un moucheron d’orgueil
dans le coeur » signifient que l’orgueil est quelque chose de grave,
même s’il est aussi infime et aussi minuscule qu’un moucheron, ce qui est
une quantité extrêmement petite.
(1) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadiths numéros91 et 147).
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Par ailleurs, le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège –
nous a défini ce qu’est l’orgueil lorsqu’il dit : « L’orgueil, c’est refuser la
vérité et mépriser les gens ».(2)
Parmi ce qui démontre que l’orgueil est illicite et réprouvé, il y a les
paroles suivantes du Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– : « Celui qui est hautain et marche avec arrogance rencontrera Allah
en colère contre lui ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî dans Al-Adab
al-Mufrad(3) selon une chaîne de narration bonne.
Maintenant que nous savons que l’orgueil est un péché grave et un
vice hideux, nous sommes tenus de nous abstenir de cette transgression
et d’accomplir les bonnes oeuvres qui permettent de l’éloigner de nous,
comme accepter les conseils, se soumettre à la vérité ainsi qu’aimer et
bien traiter les pauvres, les faibles, les nécessiteux, les domestiques et
autres et être modeste avec eux. Ceci fait partie de ce qui purifie le coeur
et rend l’âme exempte de vanité, d’arrogance et d’orgueil.
(2) Référencé par Moslim (livre de la foi, hadiths numéros 91) d’après Ibn Mas’ûd –
Allah l’a agréé.
(3) Numéro 549. Ce hadith a également été référencé par Aħmad (vol.5, p.200,
numéro 5995) et Al-Ħâkim (vol.12, p.128) qui l’a déclaré authentique. Voir aussi
As-Silsilahaş-Şaħîħah (hadith numéro 543).
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10
On rapporte que ‘Uthmân ibn ‘Affân – Allah l’a agréé – a
dit : Le Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le
protège – a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui
apprend le Coran et l’enseigne ». Hadith rapporté par Al-Bukhârî.(1)
Explication
Ce hadith démontre l’importance d’apprendre et d’enseigner le Coran.
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – nous informe en
effet que ceux qui apprennent et enseignent le Coran sont les meilleurs
des gens.
Lorsque le noble tâbi’î Abû ‘Abdar-Raħmân As-Sulamî narra ce hadith
(qu’il a rapporté de ‘Uthmân ibn ‘Affân – Allah l’a agréé), il a dit : « C’est
ce qui m’a amené à me consacrer à cette occupation »(2), c’est-à-dire qu’il
s’est consacré à enseigner le Coran pendant des décennies afin d’obtenir
le mérite et le bien mentionnés dans ce noble hadith.
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre des vertus du Coran, chapitre le meilleur d’entre
vous est celui qui apprend le Coran et l’enseigne, hadith numéro 5027), d’après
‘Uthmân ibn ‘Affân – Allah l’a agréé.
(2) Référencé par Al-Bukhârî à l’emplacement mentionné dans la note précédente et
Ibn Ħibbân (Al-Iħsân, vol.1, p.325, numéro 118) dont ce sont les termes.
29
Partant de là, il convient à tous les musulmans et toutes les musulmanes
de s’intéresser au Coran et de veiller à l’apprendre et à le mémoriser
avec rigueur et précision, puis à le partager avec autrui en l’enseignant.
L’une des meilleures actions et des plus bénéfiques est de participer
à des cercles de mémorisation du Coran dans les mosquées, les
écoles et les instituts afin de s’instruire. Celui qui fait cela suit un chemin
de bien, de lumière et de guidée.
30
11
On rapporte qu’Abû Hurayrah – Allah l’a agréé – a dit : Le
Messager d’Allah – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège
– a dit : « Deux formules sont légères pour langue, mais
pèsent lourd sur la balance et sont chères au Tout Miséricordieux
: SubħânaLlâhiwa bi-ħamdih (Gloire et Pureté
à Allah et par Sa Louange) et SubħânaLlâhi l-‘ażîm
(Gloire et Pureté à Allah l’Éminent) ». Hadith rapporté par Al-
Bukhârî et Moslim.(1)
Explication
Le Prophète – qu’Allah le couvre d’éloges et le protège – nous a incités
à évoquer fréquemment Allah, nous a montré le mérite et l’importance
que cela avait et nous a prescrit des évocations à réciter le matin, le
soir, au moment de dormir et au réveil. Tout cela et d’autres choses semblables
sont mentionnés dans les livres dédiés aux évocations, à l’image
d’Al-Adhkâr d’An- Nawawî, Tuħfatal-Akhyâr d’Ibn Bâz, Ħisn al-Moslim
d’Al-Qaħţânî et d’autres livres encore.
Il existe d’autres évocations générales qu’il est recommandé aux
croyants de réciter fréquemment et à tout moment, sans qu’il n’y ait de
moment ou de nombre précis. Parmi ces évocations, il y a : subħânAllâh,
wa l-ħamdu li-Llâh, walâilâhaillaLlâh, waLlâhuakbar, wa lâ ħawlawa lâ
quwwataillâ bi-Llâh (Gloire et Pureté à Allah, Louange à Allah, il n’existe
(1) Référencé par Al-Bukhârî (livre de la foi et des voeux, chapitre de celui qui dit : Par
Allah, je ne parlerai pas aujourd’hui, puis prie, ou récite, ou dit SubħânaLlâh, Allâhu
Akbar, Al-Ħamdu li-Llâh ou Lâ IlâhaIllaLlâh, alors il sera [rétribué] selon son intention,
hadith numéro 6682) et par Moslim (livre de l’évocation et de l’invocation,
hadith numéro 2694).