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De la fierté d’être musulman





Préface ................................ ................................ .................. 4


Le musulman tient son nom d’Allah ................................ ...... 5


Le musulman est aimé d’Allah ................................ ............... 7


Les musulmans forment la meilleure nation ........................... 9


L’islam est la religion dont la progression est la plus forte .... 11


Les musulmans et leur apport à l’humanité .......................... 14


Les grands musulmans de l’histoire ................................ ...... 23


L’islam est vanté par les occidentaux ................................ ... 26


Des musulmans qui ont affiché leur fierté ............................ 29


Les musulmans et le terrorisme ................................ ........... 36


Le musulman ne doit pas imiter les mécréants ..................... 40


Le musulman ne doit pas se rabaisser devant eux ................ 42


Le musulman doit-il émigrer en


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Préface


Si les athées et les apostats peuvent proclamer aujourd’hui ouvertement leur incrédulité, si les homosexuels, hommes et femmes, peuvent crier haut et fort leur fierté dans les « gay pride » qui, chaque année, accueillent de plus en plus de participants, si les islamophobes peuvent à présent déclarer sans aucune honte leur haine de l’islam, les musulmans - seuls véritables croyants aujourd’hui - ne sont-ils pas en droit - ou plutôt, n’ont-ils pas le devoir - d’afficher fièrement leur islamité ?! Le Très Haut dit : « Qui donc pourrait tenir meilleur discours que celui qui appelle les hommes au culte exclusif d’Allah, accomplit de bonnes oeuvres et proclame qu’il fait partie des musulmans ? »1


‘Oumar  a dit très justement : « Nous vivions dans l’humiliation jusqu’au jour où Allah nous a honorés par l’islam. Si donc nous recherchons les honneurs en dehors de l’islam, Allah nous rabaissera. »2


Le musulman qui souhaite être honoré et respecté doit donc assumer et afficher son islamité, plutôt que la dissimuler et la porter comme une tare. Et il doit être conscient de son rang - et de celui des mécréants - auprès d’Allah qui a affirmé : « Les mécréants, parmi les gens du Livre et les idolâtres, sont voués au feu de la Géhenne où ils demeureront pour l’éternité. Voilà les êtres les plus abjects de l’humanité. Quant à ceux qui croient et accomplissent de bonnes oeuvres, ce sont les êtres les plus nobles de l’humanité. »3


1 Sourate Foussilat, verset 33.


2 Rapporté par Al-Hâkim (1/62).


3 Sourate Al-Bayyinah, versets 5-6.


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Le musulman tient son nom d’Allah


Le musulman a parfois honte d’être désigné comme tel. Pourtant, c’est Allah Lui-même, Créateur des cieux et de la terre, qui a choisi pour lui ce nom qui, comme nous le verrons, revêt les plus sublimes significations. Le Très Haut dit : « C’est Lui qui, dans les Ecritures précédentes, vous a désignés comme les « musulmans », ainsi que dans ce Livre, afin que le Messager témoigne contre vous et que vous portiez vous-mêmes témoignage contre les nations. »1


Le musulman doit donc tirer la plus grande fierté de ce nom, choisi pour lui par le Seigneur de l’univers. Et plus encore s’il connaît le sens de ce terme. Le mot arabe « musulman » signifie en effet « soumis », de même que le terme islam - dont il est tiré - désigne la soumission. Le musulman est donc celui qui se soumet à son Créateur en obéissant à Ses commandements et en Lui vouant un culte exclusif.


Le musulman - et lui seul parmi les hommes - remplit donc parfaitement le rôle qui lui a été fixé par son Créateur et qui est de se soumettre à Son Seigneur par son adoration et son obéissance. Les hommes n’ont en effet été créés que dans ce but sublime : l’adoration du Seigneur. Le Très Haut dit : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »2


Et la marque la plus sincère et la plus claire de cette soumission au Seigneur est la prosternation. Or, le musulman - autre sujet de fierté - est le seul fidèle aujourd’hui à se prosterner, imitant en cela tous les prophètes envoyés par Allah. On peut ainsi lire dans la Bible


1 Sourate Al-Hajj, verset 78.


2 Sourate Adh-Dhâriyât, verset 56.


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que le patriarche « Abram tomba sur sa face »1, que Moïse et Aaron « s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente d’assignation où ils tombèrent sur leur visage »2 ou encore que Jésus, pourtant élevé au rang de divinité par les chrétiens : « se jeta sur sa face »3.


Tout comme les musulmans, les prophètes étaient donc soumis à leur Seigneur, et donc en cela fondamentalement musulmans, ce dont ces derniers devraient également s’enorgueillir.


Voilà donc trois raisons pour le musulman d’être fier de ce qu’il est : l’origine de son nom, sa sincère soumission à son Seigneur, qui est sa raison d’être et le but de sa création, et enfin sa prosternation, qui est le signe le plus évident de sa soumission à Allah.


1 Genèse 17, 3.


2 Nombres 20, 6.


3 Matthieu 26, 39.


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Le musulman est aimé d’Allah


Autre particularité du musulman dont il est en droit de s’enorgueillir : il est le seul être aimé d’Allah, puisque le seul véritable croyant. En effet, le Très Haut : « La seule religion acceptée par Allah est l’islam. »1


Et Il dit : « Que celui qui désire une autre religion que l’islam sache que son culte ne sera jamais accepté. »2


Le Très Haut dit de même par ailleurs : « Aujourd’hui, J’ai parachevé votre religion, Je vous ai comblés de Mes bienfaits et J’agrée pour vous l’islam comme religion. »3


Les musulmans étant aujourd’hui les seuls véritables croyants, eux seuls sont aimés du Seigneur qui dit en effet : « Vous qui croyez ! Que ceux parmi vous qui renient la foi sachent que Dieu fera venir à leur place des hommes qu’Il aimera et qui L’aimeront. »4


A l’inverse, Allah n’aime pas les mécréants. Le Très Haut dit : « Dis : « Obéissez à Allah et au Messager. » S’ils se détournent, qu’ils sachent qu’Allah n’aime pas les impies. » »5


C’est d’ailleurs en raison de cet amour d’Allah pour le croyant que celui-ci est promis au Paradis, contrairement à l’impie qui, pour prix de son impiété, est destiné à l’Enfer. Le Très Haut dit : « Ceux qui croient, accomplissent de bonnes oeuvres et sont humblement


1 Sourate Al ‘Imrân, verset 19.


2 Sourate Al ‘Imrân, verset 85.


3 Sourate Al-Mâïdah, verset 3.


4 Sourate Al-Mâïdah, verset 54.


5 Sourate Al ‘Imrân, verset 32.


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soumis à leur Seigneur, sont promis au Paradis où ils demeureront éternellement. »1


Voilà donc deux autres raisons pour le musulman de se réjouir de son adhésion à l’islam et de sa soumission au Seigneur, puisque celles-ci lui valent l’amour d’Allah et lui ouvriront les portes du Paradis.


1 Sourate Houd, verset 23.


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Les musulmans forment la meilleure nation


Le Très Haut dit : « Vous êtes la meilleure nation suscitée aux hommes. Vous incitez les autres à la vertu et condamnez le vice, tout en croyant en Allah. Il serait préférable pour les gens du Livre d’avoir eux aussi la foi. Certains, parmi eux, sont devenus croyants, mais la plupart refusent obéissance à Allah. »1


Voici le commentaire d’Ibn Kathîr au sujet de ce verset : « Les musulmans ne doivent leur rang de « meilleure nation » qu’à leur prophète, Mouhammad , car il est lui-même la plus noble des créatures d’Allah et le plus noble de Ses Messagers. En outre, Allah l’a chargé de transmettre aux hommes la plus parfaite et la plus sublime des lois. »


De même, le Messager d’Allah  a dit : « Vous êtes la dernière de soixante-dix nations, vous êtes la meilleure d’entre elles et la plus noble auprès d’Allah. »2


Par ailleurs, Ibn Mas’oûd  relate ce qui suit : Nous étions une quarantaine d’hommes sous une tente en compagnie du Messager d’Allah  lorsque celui-ci nous demanda : « Seriez-vous satisfaits de constituer, vous les musulmans, le quart des élus du Paradis ? » Nous dîmes : « Oui. » Il ajouta : « Seriez-vous satisfaits de constituer le tiers des élus du Paradis ? » Nous répondîmes de nouveau par l’affirmative. Il poursuivit : « Par Celui qui tient l’âme de Mouhammad dans Sa Main ! J’espère que vous formerez la moitié des élus du Paradis, car seule une âme soumise à Allah pourra y entrer. »3


1 Sourate Al ‘Imrân, verset 110.


2 Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi et Ibn Mâjah.


3 Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim.


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En outre, d’après Abou Hourayrah , le Prophète  a dit : « Nous sommes la dernière nation, mais la première le Jour de la résurrection. Bien qu’ils aient reçu les Ecritures avant nous, nous serons les premiers à entrer au Paradis. »1


1 Rapporté par Al-Boukhâri et Mouslim.


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L’islam est la religion dont la progression est la plus forte


Autre raison, pour le musulman, de s’enorgueillir, la progression de sa religion qui est dès aujourd’hui la première religion du globe.


L’anthropologue et sociologue français Gustave Le Bon décrivait déjà à la fin du 19ème siècle l’irrésistible progression de l’islam : « L’étonnante facilité avec laquelle se répand le Coran dans le monde est tout à fait caractéristique. Partout où un musulman a passé on est certain de voir sa religion rester. Des pays, que les Arabes n’ont jamais visités en conquérants, et qui n’étaient parcourus que par leurs marchands, tels que certaines parties de la Chine, de l’Afrique centrale et de la Russie, comptent aujourd’hui par millions les sectateurs du prophète. Toutes ces conversions se sont faites librement, sans violence ; et jamais on n’a entendu qu’il ait fallu envoyer des armées pour secourir ces simples trafiquants arabes, faisant fonction de missionnaires. Partout où a été établi leur culte, il n’a fait ensuite que s’étendre. Implanté depuis des siècles en Russie, il n’a jamais pu être déraciné. Il y a actuellement 50 millions de musulmans dans l’Inde1 ; et tous les efforts des missionnaires protestants, joints aux faveurs de l’administration, n’ont pas réussi à produire des conversions. On ignore combien ils peuvent être en Afrique2, mais aussi loin qu’aient pénétré les explorateurs modernes, ils y ont trouvé des tribus professant l’islamisme. »3


La progression de l’islam décrite ici par le sociologue français ne s’est jamais démentie depuis, si bien qu’aujourd’hui encore, que ce 1 Ils sont aujourd’hui près de 200 millions dans ce pays et, selon un rapport du Pew Research Center, ils seront 300 millions d’ici 2050. 2 Ils sont aujourd’hui environ 500 millions sur le continent africain. 3 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


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soit par le fait de la natalité ou celui des conversions, la religion musulmane est celle qui progresse le plus rapidement au monde.


Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne et président de la revue Population et Avenir, écrit : « Le premier phénomène vient de la montée démographique de l’islam, en valeur absolue et en valeur relative. Dans les années 1930, la proportion de Chrétiens, environ un tiers de la population mondiale, est plus du triple de celle des musulmans qui représentent un dixième de la population mondiale. Le poids des catholiques seuls, soit une nette moitié de la chrétienté, est alors supérieur d’un tiers à celui des musulmans. Au début du XXIe siècle, avec la diffusion de la transition démographique, l’écart s’est considérablement réduit : l’islam compte le cinquième de la population mondiale et la chrétienté moins du tiers. Les catholiques, toujours une bonne moitié des Chrétiens, sont moins nombreux que les musulmans et il faut désormais les comparer au groupe le plus nombreux des musulmans, les sunnites, pour avoir des effectifs semblables. »1


Le Vatican a en effet officiellement reconnu en mars 2008 que l’islam était devenu, avec 19 % de musulmans contre 17,5 % de catholiques, la première religion au monde. « Pour la première fois dans l’histoire, nous ne sommes plus en tête : les musulmans nous ont dépassé », déclarait alors Mgr Vittorio Formenti, auteur de l’annuaire statistique 2008 de l’Etat pontifical.


Gérard-François Dumont envisage un avenir plus radieux encore pour la religion musulmane à l’échelle mondiale : « Cet abaissement du poids relatif des Chrétiens dans le monde et l’augmentation de la 1 Analyse stratégique et enjeux géodémographiques du XXIe siècle, in Agir, revue générale de stratégie, 2010, p. 97-110.


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proportion de musulmans devraient se poursuivre au cours de la première moitié du XXIe siècle. »1


1 Ibidem.


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Les musulmans et leur apport à l’humanité


Les musulmans ignorent souvent l’apport de leur civilisation à l’humanité, apport que les historiens minimisent d’ailleurs parfois volontairement. Or, cet apport de la civilisation islamique à l’humanité, dans la lutte contre le paganisme en particulier, dans l’élévation des moeurs et dans le domaine des sciences, devrait être un sujet de fierté pour les musulmans.


La lutte contre le paganisme


Mieux que toute autre religion, l’islam a combattu l’idolâtrie et le polythéisme. Gustave Le Bon, spécialiste de la civilisation arabo-musulmane, reconnaît le rôle central de l’islam dans la propagation du monothéisme dans toute sa pureté : « L’islamisme peut revendiquer l’honneur d’avoir été la première religion qui ait introduit le monothéisme pur dans le monde. C’est de ce monothéisme pur que dérive la simplicité très grande de l’islamisme et c’est dans cette simplicité qu’il faut chercher le secret de sa force. Facile à comprendre, il n’offre à ses adeptes aucun de ces mystères et de ces contradictions si communs dans d’autres cultes, et qui heurtent trop souvent le bon sens. Un Dieu absolument unique à adorer ; tous les hommes égaux devant lui ; un petit nombre de préceptes à observer, le paradis comme récompense, si on observe ces préceptes, l’enfer comme châtiment, si on ne les observe pas. Rien ne saurait être plus clair ni moins prêter à l’équivoque. »1


L’orientaliste italienne Laura Veccia Vaglieri confirme ce point de vue dans son livre intitulé Défense de l’Islam : « Grâce à l’islam, le paganisme sous toutes ses formes fut refoulé. Les conceptions de l’univers, les pratiques religieuses et les coutumes furent entièrement


1 La Civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


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débarrassées des superstitions qui les déformaient, et l’esprit humain fut libéré des préjugés. L’homme finit par retrouver sa dignité. Il devint humble et soumis au Créateur et Maître de toute l’humanité. »1


Et voici ce qu’affirme Napoléon Bonaparte au sujet des musulmans et de leur conquête d’une partie du monde : « Ils arrachèrent plus d’âmes aux faux dieux, culbutèrent plus d’idoles, renversèrent plus de temples païens en quinze années, que les sectateurs de Moïse et Jésus-Christ ne l’ont fait en quinze siècles. »2


Napoléon affirme par ailleurs : « L’islamisme attaque spécialement les idolâtres ; il n’y a point d’autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète ; voilà le fondement de la religion musulmane, c’était, dans le point essentiel, consacrer la grande vérité annoncée par Moïse et confirmée par Jésus-Christ. »3


Et voici ce qu’affirme Lamartine au sujet du prophète de l’islam : « Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la Divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie. »4


1 Apologia dell’ Islamismo, Veccia Vaglieri, A. F. Formiggini, Rome, 1925.


2 Bonaparte et l’Islam, Christian Cherfils, Alcazar publishing, 2016, p. 94.


3 Ibidem, p. 197.


4 Histoire de la Turquie, Lamartine, Librairie du constitutionnel, Paris, 1854, tome 1, p. 276-278.


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La lutte contre l’esclavage


Plus que toute autre religion, l’islam a incité ses adeptes à l’affranchissement de leurs esclaves. Le Prophète  a dit : « Quiconque gifle ou frappe son esclave doit expier son geste en l’affranchissant. »1 Le simple fait de gifler un esclave oblige donc son maître à le libérer, tandis que, selon la loi mosaïque, l’esclave battu ne doit être affranchi que s’il perd un oeil ou une dent.


En outre, le Coran encourage les hommes à libérer les esclaves, soit en expiation d’un péché, comme le meurtre involontaire (Coran 4, 92) ou la violation d’un serment (5, 89), soit par pure charité, comme dans ce verset qui stipule que l’aumône légale doit notamment être employée à l’affranchissement des esclaves : « L’aumône légale est réservée aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux chargés de sa collecte, à ceux dont les coeurs sont à gagner, à l’affranchissement des esclaves et au rachat des captifs... »2 ou cet autre passage coranique qui incite les musulmans à libérer les esclaves : « Si seulement l’homme s’engageait dans la voie, si difficile, de son salut ! Mais qui pourrait t’indiquer en quoi consiste cette voie si ardue ? A affranchir un esclave, ou à nourrir, malgré la faim, un proche parent orphelin ou un pauvre dans le besoin. »3


1 Rapporté par Mouslim.


2 Sourate At-Tawbah, verset 60.


3 Sourate Al-Balad, versets 11-16.


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L’élévation du statut de la femme


L’islam, à son avènement, a accordé aux femmes des droits que nulle religion, nulle civilisation, ne lui avait attribués jusque-là ?


Gustave Le Bon écrit dans La civilisation des Arabes : « C’est aux Arabes, nous l’avons vu, que les habitants de l’Europe empruntèrent, avec les lois de la chevalerie, le respect galant des femmes qu’imposaient ces lois. Ce ne fut donc pas le christianisme, ainsi qu’on le croit généralement, mais bien l’islamisme qui releva la femme du sort inférieur où elle avait été jusque-là maintenue. Les seigneurs de la première période du moyen-âge, tout chrétiens qu’ils étaient, ne professaient aucun égard pour elle. La lecture de nos vieilles chroniques ne laisse aucune illusion sur ce point. Avant que les Arabes eussent appris aux chrétiens à traiter les femmes avec respect, nos rudes guerriers du temps de la féodalité les malmenaient d’une façon très dure. »1 En conclusion, il répète : « Nous pouvons donc conclure, en répétant ce que nous avons dit plus haut, que, loin d’avoir abaissé la femme, l’islamisme l’a considérablement relevée. Nous ne sommes pas, du reste, le premier à soutenir cette opinion, défendue déjà par Caussin de Perceval, et plus récemment par M. Barthélemy Saint-Hilaire. L’islamisme a relevé la condition de la femme, et nous pouvons ajouter que c’est la première religion qui l’ait relevée. Il est facile de le prouver en montrant combien la femme a été maltraitée par toutes les religions et tous les peuples qui ont précédé les Arabes. Nous nous sommes déjà expliqués sur ce point dans notre dernier ouvrage et n’avons qu’à répéter ce que nous y avons dit pour convaincre le lecteur. Les Grecs considéraient généralement les femmes comme des créatures inférieures, utiles seulement pour s’occuper du ménage et propager l’espèce. Si la femme donnait naissance à un être contrefait, on se débarrassait


1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, Livre quatrième, chapitre IV.


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d’elle. « A Sparte, écrit M. Troplong, on mettait à mort cette malheureuse créature qui ne promettait pas à l’Etat un soldat vigoureux. » « Lorsqu’une femme était féconde, dit le même auteur, on pouvait l’emprunter à son mari pour donner à la patrie des enfants d’une autre souche. » Même aux époques les plus brillantes de leur civilisation, les Grecs n’eurent guère d’estime que pour les hétaïres. C’étaient alors d’ailleurs les seules femmes ayant reçu quelque instruction. Tous les législateurs antiques ont montré la même dureté pour les femmes. Le Digeste des lois hindoues les traite fort mal. « La destinée finale, le vent, la mort, les régions infernales, le poison, les serpents venimeux et le feu dévorant, dit-il, ne sont pas pires que la femme. » La Bible n’est pas beaucoup plus tendre ; elle assure que la femme est « plus amère que la mort. » « Celui qui est agréable à Dieu se sauvera d’elle, dit l’Ecclésiaste. Entre mille hommes, j’en ai trouvé un ; de toutes les femmes, je n’en ai pas trouvé une seule. » Les proverbes des divers peuples ne sont pas plus aimables : « Il faut écouter sa femme et ne jamais la croire », dit le Chinois. Le Russe assure « qu’en dix femmes il n’y a qu’une âme ». L’Italien conseille l’emploi de l’éperon pour un bon comme pour un mauvais cheval, et du bâton pour une bonne comme pour une méchante femme. L’Espagnol recommande de se garder d’une mauvaise femme, mais de ne pas se fier à une bonne. Tous les codes : hindous, grecs, romains et modernes, ont traité la femme en esclave ou en enfant. La loi de Manou dit : « La femme pendant son enfance dépend de son père, pendant sa jeunesse de son mari ; son mari mort, de ses fils ; si elle n’a pas de fils, des proches parents de son mari, car une femme ne doit jamais se gouverner à sa guise. » Les lois grecques et romaines disaient à peu près exactement la même chose. A Rome, le pouvoir de l’homme sur sa femme était absolu ; c’était une esclave qui ne comptait pas dans la société, ne pouvait avoir d’autre juge que son mari, et sur laquelle il avait droit


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de vie et de mort. Le droit grec ne traitait guère mieux la femme ; il ne lui reconnaissait aucun droit, même pas celui d’hériter. »1


La transmission des sciences


Les historiens reconnaissent aujourd’hui unanimement le rôle de la civilisation islamique dans la transmission des sciences et de la philosophie antiques à l’Europe. L’Espagne musulmane fut alors le principal centre de diffusion de cette civilisation. L’exemple des sciences mathématiques est parlant. Ce n’est pas seulement la science grecque qui a été transmise à l’Occident par l’intermédiaire de la civilisation islamique, mais aussi la science hindoue. Les chiffres employés en Europe ne sont-ils pas connus comme les « chiffres arabes » ? Qui sait que le terme algèbre (al-jabr) est arabe ? Il suffit d’ailleurs pour se convaincre de l’influence de la civilisation islamique sur les sciences européennes d’énumérer les termes d’origine arabe dans les différentes spécialités scientifiques : en mathématiques, nous avons outre l’algèbre, l’algorithme, le chiffre ou le zéro, en chimie : alambic, alcool ou amalgame, en médecine : laque, sirop ou soude, en astronomie : azimut, zénith ou nadir.


Déjà au 18ème siècle, Voltaire pouvait dire, avec sa franchise habituelle : « Dans nos siècles de barbarie et d’ignorance, qui suivirent la décadence et le déchirement de l’Empire romain, nous reçûmes presque tout des Arabes : astronomie, chimie, médecine. »2


Gibbon, à la même époque, va encore plus loin puisqu’il attribue uniquement à la civilisation arabo-musulmane la transmission à l’Occident des savoirs antiques3. 1 Ibidem. 2 Préface de l’Essai sur l’Histoire universelle (1754), dans OEuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éditions Moland, 1875, tome 24, p. 49. 3 La civilisation byzantine, Bernard Flusin, PUF 2006.


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Gustave Le Bon écrit dans La civilisation des Arabes : « Grâce aux croisades, l’influence civilisatrice de l’Orient sur l’Occident fut très grande, mais cette influence fut beaucoup plus artistique, industrielle et commerciale que scientifique et littéraire. Quand on considère le développement considérable des relations commerciales et l’importance des progrès artistiques et industriels, engendrés par le contact des croisés avec les Orientaux, on peut affirmer que ce sont ces derniers qui ont fait sortir l’Occident de la barbarie, et préparé ce mouvement des esprits que l’influence scientifique et littéraire des Arabes, propagée par les universités de l’Europe, allait bientôt développer et d’où la renaissance devait sortir un jour. »1


Jules Barthélemy Saint-Hilaire, homme d’Etat français, confirme l’influence de la civilisation arabo-musulmane sur la Renaissance européenne : « Quelques siècles plus tard, c’était aux sciences et aux écoles de l’islamisme que l’Europe chrétienne allait devoir la moitié de ses lumières. Au XIe et au XIIe siècle, l’Espagne, livrée aux Maures, instruisait le reste du monde après s’être instruite elle-même aux monuments de la Grèce. Si la scholastique n’avait point eu les sources arabes, il est sûr qu’elle n’eût pas fait de si rapides progrès ; et la Renaissance d’Albert le Grand et de saint Thomas aurait pu se faire attendre encore bien longtemps ! C’est donc là un caractère qui distingue les conquêtes arabes de bien d’autres ; et il serait peu équitable de les confondre soit avec celles des barbares, nos ancêtres, soit avec celles de Gengis-Khan ou de Timour. Celles-là n’ont été qu’une suite d’effroyables désordres, le carnage et le butin étaient les seuls objets des envahisseurs, et il n’est resté après eux que ruine et que deuil. Les Arabes, au contraire, ont semé partout des germes heureux, qui sont devenus féconds en d’autres mains que les leurs. »2 1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990. 2 La vie de Mahomet, Saint-Hilaire, éditions Durand, 1864.


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Plus près de nous, Evariste Lévi-Provençal, historien et orientaliste français, insiste sur ce que l’Europe doit à cette civilisation : « La dette de l’Europe envers l’Espagne musulmane est d’une importance presque sans égale. Ce foyer de haute culture qu’était Al Andalus fut un trésor inestimable pour l’Europe médiévale. Il lui rendit accessible des outils culturels et scientifiques comme le système positionnel des chiffres (les chiffres arabes), les fonctions mathématiques trigonométriques, une science médicale déjà bien avancée […] Puis, vint la Renaissance et les grandes découvertes maritimes, véritable amorce des Temps modernes, engendrant des Lumières et tout ce qui suivit : tout cela n’aurait pas été possible sans les apports de l’Espagne musulmane. »1


En conclusion de son ouvrage consacré à la civilisation des Arabes, Gustave Le Bon résume l’apport de ces derniers à l’Humanité : « Au point de vue de la civilisation, bien peu de peuples ont dépassé les Arabes et l’on n’en citerait pas qui ait réalisé des progrès si grands dans un temps si court. Au point de vue religieux, ils ont fondé une des plus puissantes religions qui aient régné sur le monde, une de celles dont l’influence est la plus vivante encore. Au point de vue politique, ils ont créé un des plus gigantesques empires qu’ait connus l’histoire. Au point de vue intellectuel et moral ils ont civilisé l’Europe. »2


Gustave Le Bon explique pourquoi l’apport de la civilisation musulmane à l’Europe a été minimisé par certains historiens : « Il semblera toujours humiliant à certains esprits de songer que c’est à des infidèles que l’Europe chrétienne doit d’être sortie de la barbarie, 1 L’Espagne musulmane au Xe siècle, Lévi-Provençal, éditions Maisonneuve et Larose, 2002. 2 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


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et une chose si humiliante en apparence ne sera que bien difficilement admise. »1


Elisée Reclus, écrivain français, y voit quant à lui le signe de la mauvaise foi de ces historiens : « Les Arabes du Guadalquivir ont été les maîtres et les éducateurs de l’Europe en astronomie, en mathématique, en mécanique, en médecine, en philosophie, etc. L’ingratitude et la mauvaise foi ont seules pu leur contester ce mérite. »2


L’élévation des moeurs


L’anthropologue et sociologue français Gustave Le Bon nous explique comment les moeurs chevaleresques des musulmans ont influencé l’Europe : « A leur grande tolérance, les Arabes d’Espagne joignaient des moeurs très chevaleresques. Ces lois de la chevalerie : respecter les faibles, être généreux envers les vaincus, tenir religieusement sa parole, etc., que les nations chrétiennes adoptèrent plus tard, et qui finirent par exercer sur les âmes une action plus puissante que celle de la religion même, furent introduites par eux en Europe. »3


Les règles de la chevalerie, héritées notamment des musulmans andalous, ont donc selon Gustave Le Bon exercé sur les sociétés européennes une influence plus grande encore que celle de la religion chrétienne.


1 Ibidem. 2 Nouvelle géographie universelle, Elisée Reclus, éditions Hachette, 1876, tome 1, p. 906.


3 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990


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Les grands musulmans de l’histoire


Le « grand musulman de l’histoire » par excellence est le prophète Mouhammad  dont les occidentaux eux-mêmes reconnaissent les mérites et qui devrait faire la fierté de tout musulman.


Selon Alphonse de Lamartine, il fut même le plus grand des hommes : « Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet ! A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »1


L’écrivain américain Michael Hart, dans son livre intitulé The 100: A Ranking of the Most Influential Persons in History (Les 100 personnes les plus influentes de l’Histoire) répond sans détour à cette question de Lamartine en plaçant Mouhammad en tête des hommes et des femmes les plus influents de l’histoire de l’humanité, devant Isaac Newton, Jésus, Bouddha, Confucius ou Paul de Tarse. Il justifie : « Certains lecteurs seront peut-être surpris de me voir placer Mouhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence dans le monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Mouhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les deux plans : religieux et séculier. »2


L’empereur Napoléon voit même en Mouhammad  un vrai prophète : « Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé Mahomet. Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’Un Dieu. 1 Histoire de la Turquie, Paris, 1854, tome I, livre 1, p. 280. 2 A Ranking of the Most Influential Persons in History, Michael Hart, 1978.


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C’était le message de l’Islam. L’Islam est la vraie religion. Plus les gens liront et deviendront intelligents, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement. Ils abandonneront les idoles ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’Un Dieu. Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’Islam prédominera dans le monde. »1


De même, le sociologue français Gustave Le Bon ne tarit pas d’éloges pour le Prophète  : « S’il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des oeuvres qu’ils ont fondées, nous pouvons dire que Mahomet fut un des plus grands hommes qu’ait connus l’histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l’importance de son oeuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd’hui à lui rendre justice. Voici comment s’exprime à son égard un des plus distingués d’entre eux, M. Barthélemy Saint-Hilaire : « Mahomet a été le plus intelligent, le plus religieux, le plus clément des Arabes de son temps. Il n’a dû son empire qu’à sa supériorité. La religion prêchée par lui a été un immense bienfait pour les races qui l’ont adoptée. » »2


Le poète allemand Goethe, pour qui Mouhammad  est le prophète par excellence3, reconnaît lui aussi la grandeur de son oeuvre : « Et c’est une oeuvre immense que Mahomet a accomplie. Par le seul concept de l’Unique, il a soumis l’univers entier. »4


Immédiatement après le Prophète , viennent ses compagnons qui sont les meilleurs hommes de cette nation. Plus généralement, les premières générations de musulmans - les trois premières en particulier - sont les plus nobles et celles dont les musulmans


1 Correspondance de Napoléon 1er- Journal inédit de Sainte Hélène, de 1815 à 1818 (Général Gourgaud), Napoléon Bonaparte, éditions Comon et cie, 1847, tome 5, p. 518.


2 La Civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


3 Mahomet l'européen, John Tolan, Albin Michel, Paris, 2018, p. 9. 4 Divan occidental-oriental (1819).


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devraient tirer la plus grande fierté, d’abord pour leur piété et leurs qualités, mais aussi parce que ce sont eux qui ont conquis une vaste partie du monde et propagé l’islam.


Viendront ensuite des hommes qui marqueront l’histoire. Ne pouvant tous les citer dans cette courte épître, nous nous contenterons de deux exemples, un conquérant et un savant, qui devraient faire la fierté des musulmans.


Le premier est Salah Ad-Din Al-Ayyoubi (1138-1193) - appelé Saladin par les Occidentaux -, sultan de la dynastie ayyoubide qui régna sur l’Egypte, après y avoir aboli le califat fatimide en 1171, et la Syrie. Il entra dans l’histoire, tant en Occident qu’en Orient, pour avoir restauré le pouvoir musulman au proche-Orient et avoir repris Jérusalem aux croisés. Saladin entra en effet dans la ville sainte en 1187 sans effusion de sang. Il affronta ensuite la troisième croisade, organisée pour libérer la ville sainte et menée par les rois de France Phillipe Auguste et d’Angleterre Richard Coeur de Lion, avant de conclure avec ce dernier un traité de paix qui lui permit de conserver Jérusalem. Ses qualités chevaleresques sont reconnues par les musulmans comme par les Occidentaux.


Le second est le savant Mouhammad ibn Moûsâ Al-Khuwarizmi qui nait en 783 dans l’actuel Ouzbékistan. Al-Khuwarizmi est un mathématicien, géographe et astronome dont les écrits, rédigés en langue arabe, puis traduits en latin à partir du XIIe siècle, ont permis l’introduction de l’algèbre en Europe. Son nom latinisé - Algoritmi - est à l’origine du mot algorithme. C’est lui qui introduit les chiffres indiens - devenus les chiffres arabes - et le zéro dans les mathématiques. Il est considéré comme « le père de l’algèbre » et le premier vulgarisateur du système décimal. Le plus célèbre de ses ouvrage, intitulé Kitâb Al-Moukhtasar fi Hisâb Al-Jabr wa Al-Mouqâbalah (Abrégé du calcul par la restauration et la comparaison) est considéré comme le premier manuel d’algèbre.


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L’islam est vanté par les occidentaux


Nous avons mentionné dans ce qui précède certaines paroles de penseurs occidentaux particulièrement élogieuses envers le Prophète . Voici à présent certaines éloges de l’islam que l’on doit à des Européens de premier plan.


Gustave Le Bon, anthropologue français, écrit à propos de l’islam : « Il civilise actuellement les peuplades de l’Afrique dans la mesure où elles peuvent l’être, et fait partout sentir sa bienfaisante action. « Grâce à lui, écrit justement M. J. Duval, les fétiches et les idoles disparaissent de la terre, les sacrifices humains et l’anthropophagie sont abolis, les droits des femmes sont consacrés, quoique à un titre trop inférieur encore au droit absolu, la polygamie réglée et restreinte, les liens de famille sont établis et consolidés, l’esclave devient un membre de la famille, à qui s’ouvrent des issues faciles et nombreuses vers la liberté. La prière, l’aumône, l’hospitalité purifient et élèvent les moeurs publiques ; le sentiment de l’équité et de la charité pénètre dans les consciences ; les maîtres des peuples apprennent qu’ils ont des devoirs tout comme les sujets. La société s’assoit sur des bases régulières. Si une foule d’abus subsistent trop souvent là comme ailleurs, la justice divine leur réserve ses rigueurs : l’espérance d’une vie future, heureuse et réparatrice, soutient les victimes du sort ou de l’iniquité. Tels sont quelques-uns des bienfaits qui signalent partout l’avènement de l’islamisme au sein des sociétés non civilisées. » »1


Voltaire, l’un des plus grands philosophes français, énumère ici certaines vertus de l’islam : « Sa religion est sage, sévère, chaste et humaine : sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner 1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


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à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère ; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité, la tolérance. »1


Luther, le grand réformateur protestant, nous propose ici une description étonnement élogieuse de l’islam qu’il considère « beaucoup plus splendide » que le christianisme : « La religion des Turcs ou de Mahomet est beaucoup plus splendide dans ses cérémonies que la nôtre, même en tenant compte des religieux et de tous les clercs. La modestie et la simplicité de leur nourriture, de leur vêtement, de leur logis et de tout le reste, ainsi que les jeûnes, les prières et les assemblées fréquentes des fidèles ne s’observent nulle part chez nous […] Les nôtres ne sont que des ombres en comparaison et notre peuple est clairement profane à côté du leur. Même les vrais chrétiens, même le Christ, même les apôtres et les prophètes n’ont jamais déployé un tel faste. Voilà pourquoi tant de gens abandonnent si facilement leur foi dans le Christ pour la foi mahométane et y adhèrent avec une si grande ténacité. Je crois sincèrement qu’aucun papiste, aucun moine, aucun clerc, ni aucun de leurs égaux dans la foi ne serait capable de conserver sa religion s’il devait passer trois jours chez les Turcs. »2


Napoléon Bonaparte, l’un des plus grands hommes d’état de l’histoire de France, va plus loin, puisque, en exil à Saint Hélène, il n’hésite pas à décrire l’islam comme la « vraie religion ». Il dit : « Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé 1 Il faut prendre un parti (1772), dans OEuvres complètes de Voltaire, éditions Moland, 1875, tome 28, p. 547. 2 Vorwort zum dem Libellus de ritu et Moribus, dans Werke, vol. 30/2, p. 206.



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