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et les vêtements, enlever tout ce qui a de la valeur, donner l’assaut à la ville et s’en emparer... Quant à la population, elle aura à subir des atrocités variées... Cette cruauté impensable n’est point de notre fantaisie : elle est relevée le long des chapitres, mais elle atteint le sommet avec ce Verset de II Samuel ( 12 : 31 ) disant : « Il emmena aussi le peuple qui y était, et le mit sous des scies, et sous des herses de fer, et sous des haches de fer, et il les fit passer par un fourneau où l’on cuit les briques : il en fit ainsi à toutes les villes des enfants de Hammon. » Mais là une remarque s’impose, car ce verset-là, qui se trouve dans l’édition de la Bible de 1860, a été remanié, pour ‘’alléger’’ de ses atrocités inhumaines, et devint comme suit, dans la Bible de Jérusalem ( 1986 ) : « Quant à sa population, il la fit sortir, la mit à manier la scie, les pics ou les haches de fer, et l’employa au travail des briques ; il agissait de même pour toutes les villes des Ammonites. » Verset qui, ‘allégé’’ encore une fois de ses monstrueuses cruautés, devint, dans la toute dernière traduction de la Bible (2001) : « Il emporta de la ville une grande quantité de butin et réquisitionna ses habitants pour les mettre à la scie, aux pics, aux haches de fer et pour les affecter au moule à briques. David procéda de même avec toutes les villes ammonites puis revint avec ses hommes à Jérusalem. » !! De victimes mutilées, sciées, brûlées, on les fait passer à travailleurs ou ouvriers ! Abuser de la foi des adeptes ou du lecteur avec une telle légèreté, car comparer les différentes éditions est à la portée de quiconque voudrait vérifier, enlève, preuves en main, toute véracité à ces textes, voulus sacrés, que les tenant du fanatisme ecclésial imposent comme ‘‘révélés’’ ! Car un Texte sacré, Révélé, est gardé intact, sans la moindre manipulation, ne serait-ce d’une de ses lettres. C’est ce qui fait la grande différence ou plutôt le grand écart, entre ces textes-là, qui contiennent non seulement du caduc et de l’imparfait, comme le dit Vatican II, mais qui sont carrément faussés, dès leurs rédactions à travers les âges, et le long de leurs éditions.


Toutefois, on n’aurait peut-être pas le droit de s’étonner, de tant de barbarisme ou de sauvagerie féroce, si l’on prend en considération que c’est la mise en pratique d’un Verset, un seul Verset qui résume et explicite ce comportement inhumain, puisqu’il prescrit aux adeptes : « Et maudit soit celui qui gardera son épée de répandre le sang. » ! ( Jérémie 48 : 10 ) , dans l’édition de 1860. Car ce verset aussi comme tant d’autres, passa par le fameux et traditionnel remaniement. Dans


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l’édition de la Sainte Bible de 1931, on trouve : « Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage. » Et dans la Bible de Jérusalem, 1986, on lit : « Maudit qui prive de sang son épée. » Et enfin, dans la Nouvelle Traduction de la Bible, 2001, on a : « Maudit celui qui prive son épée d’assez de sang. » ! D’un impératif divin, clair et net, sans la moindre ambiguïté, puisqu’il s’agit de maudire quiconque empêchera ou gardera son épée de répandre le sang, de tuer et de massacrer, le Verset aboutit à cette abstraction, qui prête à plus d’une interprétation, y compris la plus anodine, car elle peut être interprétée dans le sens d’asperger son épée d’un peu de sang, et pas nécessairement d’un sang humain ! Quant au combat ou à la guerre dans le Nouveau Testament, nul n’ignore ces deux fameux Versets, selon lesquels est formulée la théorie de la paix et de la tolérance du Christianisme : « Quelqu’un de donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui l’autre. » (Matthieu 5 : 39 ) Et le second : « Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs. » (Matthieu 5 : 44 ) Et dans d’autres éditions, ‘’persécuteurs’’ devient ‘’maudisseurs’’. Passons, puisque le changement n’est pas tellement grave ! Cependant, en application, dans la réalité vécue, non pas seulement de nos jours, mais même et surtout du temps de Jésus, nous trouvons une attitude diamétralement à l’opposé : Lorsque le Grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine, Jésus lui répondit que c’est au grand jour qu’il a parlé, puis, intrigué ou révolté, il demanda au prêtre : « Pourquoi m’interroges-tu ? » A ces mots, l’un des gardes, qui se tenait là, donna une gifle à Jésus en disant : « C’est ainsi que tu réponds au Grand prêtre ? » Et là, contrairement à la théorie qu’il prêchait, Jésus, au lieu de lui tendre l’autre joue, proteste, et dit au garde : « Si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » !! ( Jean 18 : 19-23 ) Tel qu’on le voit, pour un seul soufflet, Jésus, le pacifiste, le partisan du contrôle de soi et de l’amour du prochain, une fois souffleté, n’a pas pu contenir sa colère et tendre l’autre joue, selon ses propres paroles ( Mathieu 5 : 39 ) mais récrimina, bien qu’en ayant les mains liées ! Ce qui nécessite un courage nettement déterminé à assumer la défense de soi, quelles que soient les circonstances, et prouve en même temps, que l’autodéfense justifie le fait de contredire sa propre philosophie.


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L’autre exemple n’est point différent : En sortant de Béthanie avec les douze, Jésus eut faim. « Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque fruits, mais s’en étant approché, il ne trouva rien que des feuilles : Car ce n’était pas la saison des figues. S’adressant au figuier, il lui dit : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples l’entendaient (Marc 11 : 12-14 ) Bien que ce ne fut point la saison des figues, comme précise le texte, Jésus, rien que parce qu’il eut faim ou même voulant, par fantaisie, goûter une figue et n’en trouva pas, au lieu de bénir le figuier, au lieu de prier pour qu’il ait des fruits, il le maudit ! Besoin exige, peut-on ajouter... Un troisième exemple, toujours dans la même lignée : Lors de la Passion, à l’heure du combat décisif, Jésus, qui avait déjà dit à ses disciples de tout laisser et de le suivre, leur dit : « Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, de même celui qui a une besace, et que celui qui n’en a pas vende son manteau pour acheter un glaive. » ! ( Luc 22 : 36 ) Un mot qui choque, vu l’impact de celui de ‘’tolérance’’, accumulé à travers des siècles, mais qui prouve, encore une fois, à quel point Jésus a pu contredire cette tolérance, lorsqu’il devait faire face à ses détracteurs et prendre sa propre défense. Bien plus, au moment du danger, c’est juste le contraire de l’attitude de concorde et de réconciliation qu’on le voit adopter, puisqu’il dit sans ambages : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! » ( Luc 12 : 49 ) Et tout de suite après, au lieu de rétracter ou de modifier l’expression, il appuie et renforce ce qu’il vient d’émettre, en soulignant : « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division. Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois : on sera divisé, père contre fils et fils contre père, mère contre sa fille et fille contre sa mère, belle-mère contre sa bru et bru contre sa belle-mère. » ( Luc 12 : 51-53 ) A ce feu, jeté sur la terre avec une telle préméditation, à cette division voulue, minutieusement décrite, vient s’ajouter le thème de la haine. Thème qui réduit à néant la sérénade de l’amour, de l’amour du prochain ou celle de la tolérance : « Si quelqu’un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses soeurs, et jusqu’à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » ! (Luc 15 : 26 )


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Ainsi, le prétendu pacifisme messianique, du vivant même de son auteur, tourna à la division, à la bataille et au combat par le glaive, avec une haine jamais démentie ! Car c’est ainsi, en fait, que le Christianisme fut répandu de par la terre, et non l’Islam. Il suffit de passer en revu les livres d’Histoire d’avant, durant ou après le Moyen-Âge, en passant par les Inquisitions, les Investitures et l’obscurantisme imposés, comme il suffit de feuilleter les livres traitant de l’histoire des missionnaires et des missions chrétiennes de par la terre, pour être pris de nausées et d’écoeurement. Que ce soit les guerres entre chrétiens et païens, ou surtout, entre chrétiens et chrétiens, à partir de la déification de Jésus en 325, au Ier concile de Nicée, le bilan n’est qu’un désastreux carnage, que rien ne peut vraiment décrire... Le bilan ne révèle qu’un dénominateur commun : l’éradication d’autrui. Malheureusement, on ne peut que constater, du début jusqu’à la fin, combien l’Histoire de l’Occident est surchargée de meurtres et de vandalismes, combien elle est submergée de sangs et de complots. Mais l’Occident paraît oublieux de ses sources chrétiennes, de ses structures profondes, de ses guerres, de ses hostilités, secrètes ou déclarées, de ses Croisades, de ses épisodes coloniaux, de son installation brutale en se partageant la carte et les biens du monde. Comme il semble fort oublieux de sa traite négrière, qui demeura jusqu’au XXe siècle, de ses viles astuces politiques, à ne citer que l’implantation des sionistes en terre de Palestine, bien avant 1948, car nul n’ignore que c’est « l’oeuvre même de l’Occident et de l’Occident le plus Haïssable » comme le dit justement F. Braudel ( Grammaire des Civilisations p. 130 ) A quoi s’ajoute le tout nouveau chapitre, provoquant et malhonnête à la fois, qui semble fallacieusement débuter avec le 11 septembre 2001, mais qui fut diaboliquement préparé, de longue date, car jusqu’à présent aucune preuve légale n’a pu justifier la prétendue riposte... Il suffit de lire l’ouvrage de Thierry Meyssan, sur l’effroyable imposture, pour s’en rendre compte. Reste à voir de près le mot Jihād en Islam, dont la guerre ne représente, en fait, qu’une partie de ses sens variés. Cependant, il serait difficile de relever tous les Versets qui traitent du mot Jihād et ses variations, car la traduction en français varie selon le contexte. Nous citons à titre d’exemples, les Versets suivants :


⇔ - « Et Nous Recommandâmes à l’homme de faire le meilleur envers ses père et mère. Et s’ils te poussent (jāhidāk) à M’associer ce dont tu


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n’as aucune science, ne leur obéis donc pas. Vers Moi sera votre retour, Je vous Informerai alors de ce que vous faisiez. » (29 :8 ) ⇔ - « Et s’ils te poussent (jāhidāk) à M’associer ce dont tu n’as aucune science, ne leur obéis donc pas, et tiens-leur compagnie dans le monde avec bienveillance. » (31 : 15) ⇔ - « Ceux qui accusent les volontaires en aumône, parmi les croyants, ou ceux qui ne trouvent que leurs efforts (juhdahum), et se moquent d’eux : Allah s’Est Moqué d’eux et ils auront un douloureux châtiment. » ( 9 : 79 ) ⇔ - « Et ceux qui devinrent croyants disent : ‘’Sont-ce ceux-là, ceux qui ont juré par Allah, de tous leurs serments ( juhd aymānahum ), qu’ils sont avec vous ?! Vaines ont été leurs oeuvres, alors ils furent des perdus. » ( 5 : 53 ) Le mot Jihād revient dans quarante et un Versets du Qur’ān, sous la forme de dix-sept dérivés et variations. Et il revient, indirectement, sous-entendu sous le terme de combat, plus d’une vingtaine de fois. Le contenu de ces Versets englobe les différents emplois du terme dans le domaine guerrier. Seront donc cités la plupart des Versets qui ont trait avec le Jihād : ses normes et ses préceptes, ses causes, ses préparatifs, sa rémunération ; le Jihâd pour l’Appel ; le Jihād pour la voie d’Allah ; et le péché de manquer au Jihād : ⇔ - « Le Combat vous a été prescrit et c’est une abomination pour vous ; mais il se peut que vous haïssiez quelque chose et que ce soit un bien pur vous, et il se peut que vous aimiez quelque chose et que ce soit un mal pour vous. Cependant, Allah Sait et vous ne savez pas. » ( 2 : 216 ) ⇔ - « Ils t’interrogent sur le combat durant le mois sacré, dis : « Y combattre est une lourde coulpe, écartement de la cause d’Allah et mécréance envers Lui et la Mosquée Sacrée. Mais en expulser ses habitants est encore plus grave pour Allah. La sédition est plus grave que le meurtre ; et ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à ce qu’ils vous détournent de votre Religion, s’ils peuvent. Et celui qui apostasie d’entre vous de sa Religion et qui meurt en étant mécréant : ceux-là alors vaines seront leurs actions dans le monde et dans la vie Future ; ceux-là sont les condamnés au Feu ; ils s’y éterniseront. » ( 2 : 217 )


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⇔ - « Le mois sacré pour le mois sacré, et aux choses sacrées, talion équivalent. Quiconque alors vous agresse, agressez-le dans la mesure de son agression contre vous. Craignez Allah et sachez qu’Allah Est avec ceux qui craignent » ( 2 : 194 ) ⇔ - « Et préparez-leur tout ce que vous pourrez comme forces et licous de chevaux pour que vous en épouvantiez l’ennemi d’Allah, votre ennemi, et d’autres qu’eux, que vous ne connaissez pas. Allah les Connaît. Et quelle que soit la dépense que vous ferez pour la cause d’Allah, elle vous sera entièrement acquittée, et vous ne subirez aucune injustice. » ( 8 : 60 ) ⇔ - « Combattez pour la cause d’Allah, ceux qui vous combattent et n’agressez point, car Allah n’Aime point les agresseurs. » ( 2 : 190 ) ⇔ - « Et tuez-les où vous les saisirez, expulsez-les de là où ils vous ont expulsés : la sédition est pire que le meurtre. Ne les combattez pas auprès de la Mosquée Sacrée à moins qu’ils ne vous y combattent. Si alors ils vous combattent, tuez-les. Telle est la punition des mécréants. » ( 2 : 191 ) ⇔ – « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que la Religion soit pour Allah. Si jamais ils s’arrêtent : pas d’agression, sauf contre les injustes. » (2 :193) ⇔ - « Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en raison de l’injustice qu’ils ont subie. Certes, pour leur donner victoire, Allah Est sûrement Omnipuissant./ Ceux qui furent expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que pour avoir dit : ‘ Notre Seigneur Est Allah ’. » ( 22 : 39,40 ) ⇔ - « (...) et combattez les polythéistes en totalité comme ils vous combattent en totalité. Sachez qu’Allah Est avec ceux qui le craignent » ( 9 : 36 ) ⇔ - « Et s’ils veulent te trahir, ils ont déjà trahi Allah auparavant, c’est pourquoi Il Donna prise sur eux. Allah Est Tout-Scient, Sage. » ( 8 : 71 )


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⇔ - « Et s’ils parjurent, après avoir conclu leur pacte, et s’attaquent à votre religion, alors tuez les meneurs de la mécréance, qui ne tiennent point serment, peut-être cesseraient-ils. » ( 9 : 12 ) ⇔ - « Ceux d’entre eux avec qui tu conclus un pacte, puis chaque fois ils violent leur pacte et ils ne craignent point./ Si tu les saisis à la guerre, effarouche par eux ceux qui sont derrière eux, peut-être se souviendraient-ils./ Et si tu redoutes une trahison de quelques gens, rejette (le pacte) avec loyauté. Certes, Allah n’Aime point les traîtres. » ( 8 : 56-58 ) ⇔ - « Oh Prophète, combats les mécréants et les hypocrites, et sois rude envers eux. Leur refuge sera la Géhenne, piètre destin. » ( 66 : 9 ) ⇔ – « Et s’ils s’inclinent pour la paix, incline-toi aussi et fie-toi à Allah. Il Est, Lui, l’Omni-Audient, le Tout-Scient. » ( 8 : 61 ) ⇔ – « (...) Mais s’ils battent en retraite, et ne vous combattent plus, ou s’ils vous propose la paix, Allah ne vous Donne alors aucun moyen contre eux./ Vous trouverez d’autres qui veulent obtenir votre amāne et obtenir l’amāne de leur gens. Chaque fois qu’ils sont poussés à la sédition, ils y sont repoussés. Mais s’ils ne battent pas en retraite, et ne vous proposent pas la paix, et ne déposent pas les armes, prenez-les alors et tuez-les où vous les saisirez. Et ceux-là, Nous vous Donnerons contre eux un pouvoir évident. » ( 4 : 90,91 ) ⇔ – (...) S’ils se repentent, accomplissent la prière, s’acquittent de la Zakāt, libérez-les. Certes, Allah Est Absoluteur, Miséricordieux. » (9: 5 ) ⇔ – « Et si un des polythéistes te demande refuge, donne-lui refuge afin qu’il entende les paroles d’Allah, ensuite fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Cela, parce que ce sont des gens qui ne savent pas. » ( 9 : 6 ) ⇔ - « Que ceux qui troquent la vie Future contre la vie terrestre combattent donc pour la cause d’Allah ! Quiconque combat pour la cause d’Allah et qu’il soit tué ou qu’il vainque, Nous lui Accorderons une immense rémunération » ( 4 : 74 )


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⇔ - « Et ne considère point ceux qui sont tués pour la cause d’Allah, comme morts, bien au contraire : ils sont vivants auprès de leur Seigneur et reçoivent leur subsistance » ( 3 : 169 ) ⇔ - « Ceux qui ont émigré et furent expulsés de leurs demeures, qui ont souffert pour Ma cause, qui ont combattu et furent tués, J’Expierai sûrement leurs mauvaises actions » ( 3 : 195 ) ⇔ - « Ruez-vous légers ou alourdis, luttez avec vos biens et par vous-mêmes pour la cause d’Allah. Cela est meilleur pour vous, si vous saviez. » ( 9 : 41 ) ⇔ - « Certes, Allah A Racheté des croyants leurs âmes et leurs biens, par le Paradis qui sera à eux. Ils combattent pour la cause d’Allah, ils tuent et ils sont tués. » ( 9 : 111) ⇔ - « Croyez en Allah et en Son Messager, luttez pour la cause d’Allah avec vos biens et par vous-mêmes. Cela est meilleur pour vous, si vous saviez. » ( 61 : 11 ) ⇔ - « Certes, Allah Aime ceux qui combattent pour Sa cause, en rang, comme s’ils étaient un édifice bien consolidé. » ( 61 : 4 ) ⇔ - « Combats donc pour la cause d’Allah, tu n’es chargé que de toi-même. Et incite les croyants, puisse Allah mettre fin à la guerre de ceux qui devinrent mécréants. Allah Est plus Fort en rigueur et plus Fort en supplice. » ( 4 : 84 ) ⇔ - « Et si vous êtes tués pour la cause d’Allah, ou si vous mourez, c’est sûrement une absolution de la part d’Allah et une miséricorde bien meilleurs que ce qu’ils amassent. » ( 3 : 157 ) ⇔ - « Et luttez pour Allah comme il se doit de lutter pour Lui. » ( 22 : 78 ) ⇔ - « O vous qui devîntes croyants, persévérez, rivalisez de persévérance, soyez aux aguets et craignez Allah, peut-être cultiveriez-vous » ( 3 : 200 )


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⇔ - « O vous qui devîntes croyants, lorsque vous rencontrez ceux qui devinrent mécréants s’avançant, ne vous détournez point d’eux en fuyant. / Et quiconque leur tourne le dos ce jour-là, si ce n’est par stratagème pour un combat ou pour aller se rallier à un groupe, celui-là encourt une colère de la part d’Allah : son gîte sera la Géhenne. Piètre destin ! » ( 8 : 15,16 ) Tel qu’on vient de le lire, le combat est prescrit par Allah. Il est prescrit bien qu’il soit une abomination en soi, mais c’est un mal qui contient du bien. Dès le début, le sens du combat guerrier est nettement délimité dans cette prescription. Il est abomination, car il écarte du culte, écarte de l’adoration à laquelle l’être humain se doit d’accomplir sans distractions, puisqu’elle est le motif de sa présence ou sa raison d’être. Le Jihād est un combat conditionné, quant à ses normes, à son but, à son déroulement, à ses conditions ou à ses effets. Un combat conditionné par la noblesse de caractère et la juste mesure. Ne pas combattre durant le mois sacré, le Ramadan ; ne pas combattre dans la Mosquée Sacrée, à moins que les mécréants n’y mènent le combat dans son enceinte, la raison suprême du Jihād étant la défense de la Religion. Les causes de ce Jihād sont nettement précisées : l’expulsion des musulmans de leurs demeures ; les séditions que mènent les mécréants, car la sédition est considérée plus grave que le meurtre. Contre quoi il est prescrit aux musulmans de préparer toutes leurs forces, pour épouvanter, pour effaroucher, et point pour massacrer ou anéantir au fil de l’épée !


Comme règle divine, il est dit : ne jamais agresser, ne jamais commencer l’attaque, mais se défendre, dans la mesure de l’agression subie. Si l’ennemi trahit, et il a l’habitude de trahir, de parjurer, de s’attaquer à l’Islam, alors il faut tuer « les meneurs de la mécréance » qui ne tiennent point serment. ! C’est là que le combat se doit d’être rude. Cependant, si ces ennemis, si ces traîtres mécréants qui corrompent et dénaturent les Textes sacrés ou les pactes, si ces hypocrites semeurs de sédition, ces polythéistes, battent en retraite ou s’ils proposent la paix et ne combattent plus, les musulmans se doivent de s’abstenir du combat et d’accepter la paix. Bien plus, si ces mécréants se repentent, accomplissent la prière, s’acquittent de la Zakāt, ils sont libérés. Il n’est dit nulle part qu’ils doivent même adopter l’Islam. Ce qui est précisé clairement dans le Qur’ān, à leur égard, est net : « Et que


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les gens de l’Evangile jugent d’après ce qu’Allah y Révéla. Quiconque n’a pas jugé d’après ce qu’Allah Révéla, ceux-là alors sont les pervertis » ( 5 : 47 ) Si alors les gens de l’Evangile ont manipulé leurs Textes, s’ils ont caché ou éliminé les Textes Révélés, s’ils ont dévié du droit chemin, ou s’ils sont considérés pour cela des « pervertis », par Allah, ce n’est pas la faute aux musulmans ! L’autre côté du Jihād, qui précise de combattre pour la cause d’Allah, pour instaurer le monothéisme, est un devoir qui incombe à tous les croyants, qui doivent lutter avec leurs biens et par eux-mêmes, en persévérant, en rivalisant de persévérance ; lutter en rang, unis et non en désaccord, sans fuire ou tourner le dos à la lutte. Mais c’est une lutte qui doit être menée par la sagesse et la bienveillante exhortation, par la discussion de la façon la meilleure. Quant à la rémunération, ceux qui meurent pour la cause d’Allah, sont vivants auprès de leur Seigneur et reçoivent leur subsistance : Ils ont le Paradis comme demeure, et verront expiées leurs mauvaises actions. Ce combat pour la Cause d’Allah, a pour conséquence d’être une absolution et une miséricorde à la fois. Le Jihād en Islam, dans le strict domaine de la guerre, sera étudié dans le chapitre suivant, non seulement à travers les Versets du Qur’ān, mais aussi à travers les Hadiths du Prophète, qui complètent, par la pratique, les détails précis. Ce qui prouve à quel point les accusations imputées au mot Jihād sont catégoriquement mal fondées. Il est prescrit pour la défense de la foi, la défense du territoire, la défense des croyants qui y vivent, et la défense du système étatique, récemment instauré, qui donna pouvoir et efficacité à cette société. Il est loin d’être un combat qui vise à l’extermination d’autrui, à l’anéantissement de l’adversaire, à annihiler sa présence. Il est surtout loin de ce critère biblique, qui impose, sous peine d’être maudit éternellement, de ne point garder son épée de répandre le sang ! Férocité inhumaine, que les fanatiques dirigeants du sionisme appliquent aveuglément et impunément surtout nos jours. Car ce crime, qu’aucune expression ne peut décrire, ces atrocités sauvages qui se passent en Palestine, contre un peuple démuni de tout, à part son droit à part entière, sur cette terre, sur Sa Terre, demeurera, pour la vie, une honte ineffaçable de l’Histoire du sioniste et de la chrétienté qui le seconde inconditionnellement. Une honte qui couvre et couvrira l’Occident qui sait se taire, qui a l’habitude de se taire, tant qu’il s’agit de l’Islam ou des musulmans à éliminer!


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Cette mission suprême de la défense de la foi et des croyants, de la diffusion absolue du message divin, à travers une dimension éthique peu connue, une dimension toute de constance, de persévérance, d’humble obéissance, fait du Jihād un élan juste à l’opposé de ce que l’on trouve dans les écrits des deux Révélations monothéistes précédentes. Car la notion d’institutions d’affrontement avec l’autre s’est sublimée dans la notion d’effort sur soi, grâce à la raison absolue du Jihâd, qui constitue un devoir de justice. C’est ce qui explique le succès si rapide, si complet, si inattendu, accompli par les jeunes forces musulmanes, élancées avec ferveur contre les Empires byzantin et sassanide. Cette réussite n’était point due seulement à l’enthousiasme de la croyance ou à la profonde conviction religieuse, vraie et victorieuse à la fois, mais aussi et surtout à la réalité historico-sociale de ces deux empires, qui sortaient tous deux d’une lutte sanglante. Une lutte qui les avait opposés jusqu’en 628, rivalisant de concurrence pour la domination du Proche-Orient. Affaiblis par ces luttes, ces deux empires souffraient de considérables difficultés intérieures. L’Empire byzantin, sous l’égide d’Héraclius, vivait de profondes querelles religieuses, de caractère persécutif, mené par les orthodoxes de Constantinople, contre les monophysites et les jacobites de Syrie et de l’Egypte. De sorte que les habitants de ces deux pays accueillirent avec une ferveur sincère, les musulmans qui étaient carrément plus tolérants. L’exemple se perpétua, avec des détails plus ou moins variés, selon les circonstances de chaque pays. Cette tolérance, cette simple clarté des prescriptions divines islamiques, cet humanisme profond et équitable, fit qu’en douze ans, de 633 à 645, la Mésopotamie, la Palestine, la Syrie et l’Egypte ont connu la délivrance des persécutions fanatiques, grâce à l’Islam et grâces aux musulmans. C’est ce qui confirme et donne crédit au phénomène de l’expansion de l’Islam, qui demeure un des faits les plus marquants et les plus constants de l’histoire du monde, depuis le premier tiers du VIIe siècle.


Cette clarté des prescriptions divines islamiques, scrupuleusement gardées intactes, depuis la Révélation du Qur’ān jusqu’à la fin des temps, est-il dit, revient au fait qu’il n’y a point d’ « alchimie » imposée par un obscurantisme quelconque, point de messianisme, point d’histoire organisée, remaniée, réajustée ou manipulée, point de messie, de


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médiateur ou de médiation ourdie, point de rédempteur ou de rédemption inventée de toute pièce ! Rien de toutes ces machinations ecclésiales. Rien qu’un simple choix à faire entre le bien et le mal, entre le licite et l’illicite, entre un chemin de Rectitude, nettement prescrit, et une tortuosité louvoyante. Un choix perpétuel que doit faire chacun des êtres humains, et qui le place tout seul, face à son Créateur, n’ayant que ses propres actions, délibérément choisies, pour passer son examen du Jugement Dernier. Dans le déroulement historique de la société, signalons que durant la période mekkoise, l’essentiel de la notion du Jihâd était centré sur l’Appel, sur la divulgation du Qur’ân, de ses enseignements et de ses prescriptions. Après l’émigration à al-Madinah, se forma la première société islamique. Un Etat composé des émigrés qui accompagnaient le Prophète, des nazaréens qui les y accueillirent, des juifs qui décidèrent de vivre avec les musulmans. Une société réglée par une constitution et un nouveau système d’Etat, sur lequel veille un responsable de maintenir l’ordre en cette société naissante. Une fois établie, cette société avait à préserver ses frontières et ses ports, avait à les défendre contre toute attaque, avait à combattre violemment tous ceux qui interviennent pour accaparer ou porter atteinte à ce système basé sur l’équité. Comme elle avait à combattre ceux qui résistaient à l’Appel, en ourdissant des complots contre l’Etat, ou ceux qui persistaient à adorer les idoles. Ce combat, ce Jihād, se devait d’être mené selon les préceptes du Qur’ān : « Appelle à la Cause de ton Seigneur par la sagesse et la bienveillante exhortation, et discute avec eux de la façon la meilleure. » ( 16 : 125 ) Sagesse et bienveillante exhortation, et point par contrainte, puisqu’il est dit clairement dans d’autres Versets qu’on n’est chargé que de la transmission, de la transmission évidente : ⇔ - « Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et prenez garde ! Si jamais vous vous écartez, sachez qu’à Notre Messager n’incombe que la transmission évidente. » ( 5 : 92 ) ⇔ - « Soit que Nous te Montrions une part de ce que Nous leur Promettons, ou que Nous te Rappelions, il ne t’incombe que la transmission, et à Nous incombe le jugement. » ( 13 : 40 ) ⇔ - « Rappelle donc, tu n’es qu’un rappeleur : / tu n’es pas un dominateur, pour eux. » ( 88 : 21, 22 )


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⇔ - « Si donc ils se détournent, Nous ne t’Avons point Envoyé pour eux comme conservateur : il ne t’incombe que la transmission. » ( 42 : 48 ) Tel qu’on le voit, même le Prophète, n’avait qu’à transmettre le Message, sans la moindre contrainte, sans la moindre domination. Une transmission par la sagesse et par la bienveillante exhortation, et non par l’extermination ou par l’éradication des peuples. C’est une vérité soutenue par l’Histoire même des combats, menés par les musulmans, que ce soit du temps du Prophète ou plus tard. Ce qui démentit et élimine toute accusation, tissée et imposée, à travers des siècles, disant que l’Islam a été répandu par l’épée. N’est-il pas temps, après tant d’accusations démenties, que l’Occident dans son ensemble, orientalistes, missionnaires et médias, en particulier, révisent leurs agressivités, reconsidèrent leurs attitudes obstinées, qui ne portent atteinte, au fond, qu’à leur probité ?! N’est-il pas temps d’avouer et de condamner les faussetés incluses ou imposées, dans toutes sortes de documents, depuis des siècles, et de mettre fin à ces fraudes qui falsifient la réalité, qui discréditent leurs auteurs, et qui trompent surtout le lecteur occidental par leur contenu mensonger ? Lecteur qui finit par avoir une sorte de haine innée, à l’égard de l’Islam et des musulmans... N’est-il pas temps, après tant de massacres et de boucheries ourdis, préparés de concert, entre les différentes institutions maffieuses, étatiques, politiques, et ecclésiastiques, de comprendre que l’Islam est la troisième et dernière Révélation du Monothéisme, qu’il a été Révélé, entre autres, pour remédier aux deux premières qui ont été manipulées ?! Et de comprendre, surtout, que la Vérité finit toujours par éclater ?!


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Le Jihād en Islam


Approche Islamique Le Jihād en Islam, dans le sens guerrier du terme, prend une signification légale, licite, dans la mesure où il est considéré comme défense. Une défense de soi, de sa famille, de sa patrie et de sa religion. De là, il est considéré comme étant la plus pure de toutes les guerres, de tous les points de vues : Que ce soit le but, le style du combat, les conditions et les réglementations de son déroulement, l’échéance ou l’arrêt des hostilités, les effets ou les séquelles de cette guerre. Toutes les étapes de cette guerre Jihād sont clairement distinctes, que ce soit dans les Versets du Qur’ān, dans les Hadiths du Prophète, comme pour chaque musulman. Mais le fanatisme borné et les manipulations exercées, fussent-ils dans les traductions erronées du Qur’ān, celles des Hadiths ou de la grande majorité des textes de la Tradition islamique, menèrent à une vraie méconnaissance de l’Islam. À quoi s’ajoute le refus obstiné du fanatisme ecclésial de reconnaître l’Islam comme la troisième et dernière Révélation du monothéisme, et surtout le fait d’insister à en faire un parti de lutte, et par-là, un domaine à combattre, en fournissant des faits incorrects pour justifier les attaques ou même son élimination. Tout cela provoqua incontestablement une immense confusion dans le concept même du mot Jihād chez les occidentaux, de sorte qu’une idée inexacte finit par s’implanter, disant que l’Islam a été répandu par l’épée, qu’il actionne la guerre, fomente la haine et la discorde, excite à la violence et à la brutalité, à quoi s’ajouta, ces derniers temps, les termes de terreur, terrorisme et terroristes ! Pour réfuter ces impostures, il suffit de montrer ce qu’Allah A ordonné comme justice et équité : Ne point mélanger les choses, ne point confondre les données ou la vérité ; ne rechercher que la vérité ; ne jamais calomnier ou médire. Nombreux sont les Versets qui le prescrivent, à ne citer que : « O gens du Livre, pourquoi confondez-vous le vrai avec le faux et taisez-vous la vérité en le sachant ? » ( III : 71 )


Cependant, on ne peut nier l’effort de tant d’honnêtes occidentaux, qui ont démenti ces calomnies, qui ont essayé de rectifier ces images ou ces données faussées, furent-ils anciens ou modernes, à ne citer que Thomas Carlyle : les Héros et le culte des Héros ; Gustave Lebon : la Civilisation des Arabes ; Sygrid Hunke : le Soleil d’Allah brille sur


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l’Occident ; Marcel Boisard : Islam et Occident, Maurice Bucaille : La Bible, le Coran et la Science, qui montrèrent preuves en main, non seulement que l’Islam ne s’est pas répandu par l’épée, par la force ou la contrainte, mais montrèrent comment les musulmans ne se livrèrent jamais à aucune destruction, ne commencèrent jamais une attaque, que le fanatisme imputé aux musulmans n’est que légendes et pure propagande ennemie, démenties par d’innombrables preuves. Le Messager d’Allah passa treize ans à Makkah, incitant vers la Cause d’Allah par la sagesse et la bienveillante exhortation. Le résultat direct de ce bref séjour fut l’adoption de l’Islam par des gens de toutes les classes, bien que la plupart étaient du nombre des déshérités. Le Prophète n’avait point de fortune pour les soudoyer, tel que le prétendent quelques esprits mal tournés, n’avait point de pouvoir grâce auquel il pouvait les attirer ! Il n’avait que le Message divin qu’il reçut : « Et Nous ne t’Envoyâmes que Miséricorde pour les Univers » ( XXI : 107 ) Une miséricorde totale, universelle, qui se manifesta dans toutes les actions et les attitudes de Muhammad. Malgré cette attention profondément humaine, extrêmement persévérante, L’Islam était attaqué des païens et des mécréants. Les musulmans ont subi toutes sortes d’atrocités, de supplices, de tortures et de tourmentes, surtout les déshérités d’entre eux, les esclaves et ceux qui n’ont point d’appui. Car au début de sa parution, l’Islam était considéré comme un schisme, par les manipulateurs du Message Chrétien, comme le schisme d’Arius, de Mani ou de tant d’autres, qui refusèrent la déification de Jésus. Mais rien ne détourna ces jeunes musulmans de leur religion, de leur choix délibéré ou ébranla leur foi. Tels de vrais héros, ils résistèrent solidement, malgré leur nombre réduit, et malgré leur pauvreté. Personne d’entre eux ne s’est apostasié ou succomba aux tentatives variées des mécréants. Ce qui continue à faire le désespoir des missionnaires jusqu’à nos jours.


Le Qur’ān et la Sunna (la Tradition du Prophète), sont les Sources principales de l’Islam, dans lesquelles on trouve, expliqués et précisés, les significations variées du Jihād. Quiconque se réfère à ces Versets ou à ces Hadiths, saisira clairement l’étendue du vrai sens de ce terme, qui subit de longues distorsions ou amputations, pour le restreindre obstinément à celui de guerres sanguinaires, exterminatrices, genre Croisades. Tandis qu’en réalité, celui qui combat pour la cause d’Allah,


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est une sorte de noble Chevalier, au profond sens du terme, dont l’éducation était formée selon les critères les plus élevés du caractère chevaleresque. Un guerrier qui se conforme aux obligations et aux interdictions divines qui lui ordonnent le contrôle de soi, non seulement durant le combat, mais aussi avant et après son déroulement. Avant la bataille, le combattant se doit d’être libéré de toute convoitise, se doit de ne point aller en campagne pour un quelconque profit personnel, fût-il pour son clan, sa famille ou pour tout autre intérêt matériel, terrestre. Il a l’obligation de se plier aux conditions et aux règlements prescrits par Allah, pour le Jihād, comme il a l’obligation de combattre pour l’amour d’Allah. Et même cette expression, combattre pour l’Amour d’Allah, ne désigne pas seulement de prendre part à une bataille pour répandre la Parole d’Allah, mais s’applique aussi à tous les domaines, dans le sens où l’on est censé oeuvrer bénévolement, apprendre à donner, aimer l’acte de donner sans s’attendre à une rémunération quelconque. Cela signifie aussi que le combattant doit se conformer aux Ordres d’Allah, d’être prêt à mettre fin immédiatement à la guerre, dès qu’une transgression est commise contre l’une de ses conditions, nonobstant l’état dans lequel se trouve le vaillant Chevalier combattant. Qu’il soit vainqueur ou ayant subi un tort quelconque par l’ennemi, les prescriptions divines ne peuvent être transgressées. Le Qur’ān ordonnant distinctement : le contrôle se soi, la prohibition de la vengeance, et le fait de s’en tenir aux strictes implications de la morale. Toutes ces ordonnances concernant la bataille, la guerre ou le combat, sont considérées avoir affaire avec ce que le Prophète appelait : « Le petit Jihād. » Car un combat de guerre est d’une durée passagère, déterminée par le début et la fin des hostilités. Quant au « grand Jihād », à cette vraie et durable conquête que le combattant, comme tout autre musulman, se doit de mener sa vie durant, c’est le Jihād avec soi-même. Un Jihād à mener à tout moment, très consciencieusement, afin de ne point s’infléchir du droit chemin, et par-là, nuire à soi-même ou à autrui. L’application sociale et extérieure de l’expression « al-Jihād al-açghar » de petite guerre, le Jihād le plus petit, n’est que secondaire, et ne constitue, en réalité, qu’un effort, qu’un combat fourni en une courte durée, relativement parlant, et quelle que soit la durée de la bataille. Tandis que le « Jihād al-Akbar », ce grand Jihād, le Jihād le plus grand, la vraie véritable guerre sainte que doit mener chaque être humain, digne de cette appellation, est d’ordre purement intérieur et spirituel.


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À noter la distinction qu’il y a entre les deux appellations : « le Jihād le plus petit » et « le Jihād le plus grand » Sinon la différence serait : le petit et le grand. Mais cette distinction entre diminutif et superlatif ne désigne pas seulement qu’il y a une différence entre petit et grand, mais qu’il y a des degrés variés de différenciations entre toute une série de genres de Jihād : Une étendue de petits Jihād, et une étendue de grands Jihād. L’échelle est en rapport avec le côté évolutif de la personne, et c’est par-là que le sens de sainteté est englobé dans le terme, car tout l’effort doit se passer sous les normes de la parole d’Allah et Ses prescriptions, dans le chemin de Rectitude. Cette distinction repose sur un Hadith du Prophète qui, rentrant d’une campagne, fit cette distinction : « Nous sommes revenus du Jihād le plus petit, au Jihād le plus grand. » Car la principale raison d’être de la guerre est de faire cesser un désordre quelconque et de rétablir l’ordre ; de mettre fin à une injustice pour rétablir justice et équité, le but même de la guerre étant l’établissement de la paix, dans la vraie étendue du terme, et non dans le sens du vagabondage qui se passe de nos jours, où un seul État se veut impertinemment seigneur et maître de la Terre ! Cette grande guerre sainte représente la lutte de l’homme contre les instincts, les vrais ennemis qu’il porte en lui-même, c’est-à-dire contre tous les éléments qui, en lui, sont contraires à l’ordre et à l’unité, contraire à cette sérénité pacificatrice à laquelle on doit aboutir. D’ailleurs René Guénon l’a très bien démontré dans son ouvrage sur les Symboles de la science sacrée, et d’autres écrits. Il ne s’agit donc pas d’anéantir ces éléments contraires, mais de les transformer, en les guidant vers l’unité de la personne. Puisqu’un des principaux devoir de l’être humain est de réaliser l’unité en lui-même, afin d’arriver à réaliser l’unité de la pensée et celle de l’action, d’abord, et, à un niveau beaucoup plus élevé, l’unité entre la pensée et l’action. Face à une telle maîtrise de soi, rien ne peut plus nuire à cet être humain. Suivent les principaux Versets du Qur’ān qui traitent du Jihād, même si la plupart d’entre eux ont déjà été cité dans le chapitre précédent :


⇔ - « Combattez pour la cause d’Allah, ceux qui vous combattent, et n’agressez point, car Allah n’Aime point les agresseurs./ Et tuez-les où vous les saisirez, expulsez-les de là où ils vous ont expulsés : la sédition est pire que le meurtre. Ne les combattez pas auprès de la Mosquée


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Sacrée à moins qu’ils ne vous y combattent. Si alors ils vous combattent,


tuez-les. Telle est la punition des mécréants » ( 2 : 190, 191)


⇔ - « S’ils s’arrêtent, alors Allah Est Absoluteur, Miséricordieux./ Et


combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que la Religion


soit pour Allah. Si jamais ils s’arrêtent : pas d’agression, sauf contre les


injustes » ( 2 : 192, 193)


⇔ - « Le combat vous a été prescrit et c’est une abomination pour


vous ; mais il se peut que vous haïssiez quelque chose et que ce soit un


bien pour vous, et il se peut que vous aimiez quelque chose et que ce


soit un mal pour vous. Cependant, Allah Sait et vous ne savez pas » ( 2 :


216 )


⇔ - « Ils t’interrogent sur le combat durant le mois sacré, dis : "Y


combattre est une lourde coulpe, écartement de la cause d’Allah et


mécréance envers Lui et la Mosquée Sacrée. Mais en expulser ses


habitants est encore plus grave pour Allah. " La sédition est plus grave


que le meurtre. » ( 2 : 217 )


⇔ - « Et combien de Prophètes ( il y eut ) avec lesquels combattaient


un grand nombre de rabbins, sans jamais perdre courage de ce qui les


atteints, pour la cause d’Allah, et sans jamais s’affaiblir ou céder. Allah


Aime les persévérants. » ( 3 : 146 )


⇔ - « Et ne considère point, ceux qui sont tués pour la cause d’Allah,


comme morts, bien au contraire : ils sont vivants auprès de leur Seigneur


et reçoivent leur subsistance. » ( 3 : 169 )


⇔ - « Ceux qui ont émigré et furent expulsés de leurs demeures, qui


ont souffert pour Ma cause, qui ont combattu et furent tués, J’Expierai


sûrement leurs mauvaises actions. » ( 3 : 195 )


⇔ - « Que ceux qui troquent la vie Future contre la vie terrestre


combattent donc pour la cause d’Allah ! Quiconque combat pour la


cause d’Allah et qu’il soit tué ou qu’il vainque, Nous lui Accorderons


une immense rémunération. » ( 4 : 74 )


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⇔ - « Que ne combattez-vous donc pas pour la cause d’Allah ? Il est


d’entre les opprimés des hommes, des femmes et des enfants qui disent :


Notre Seigneur, Sors-nous de cette Cité dont les habitants sont injustes.


Donne-nous de Ta part un protecteur et Donne-nous de chez Toi un


partisan. » ( 4 : 75 )


⇔ - « Mais s’ils battent en retraite, et ne vous combattent plus, ou s’ils


vous proposent la paix, Allah ne vous Donne alors aucun moyen contre


eux. » ( 4 : 90 )


⇔ - « Et lorsqu’Allah vous A Promis l’un des deux partis, qu’il sera à


vous, et vous souhaitiez que celui qui était sans armes vous revienne,


tandis qu’Allah Veut que la Vérité s’établisse par Ses Paroles, et qu’Il


Extermine les mécréants, / afin qu’Il Etablisse le Vrai et qu’Il Annihile


le faux, même contre le gré des malfaiteurs. » ( 8 : 7,8 )


⇔ - « Vous ne les avez pas tués, c’est Allah qui les Tua. Et tu n’as


point lancé, lorsque tu as lancé, c’est Allah qui lança. » ( 8 : 17 )


⇔ - « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition et que


la Religion, en sa totalité, soit pour Allah. Alors s’ils cessent, Allah


Omnivoit sûrement ce qu’ils font. » ( 8 : 39 )


⇔ - « Et ne soyez pas comme ceux qui sont sortis de leurs demeures


par ingratitude ( envers Allah ), par ostentation devant les hommes, et


rebutent de la cause d’Allah, mais Allah Domine ce qu’ils font. » ( 8:47 )


⇔ - « Et s’ils s’inclinent vers la paix, incline-toi aussi et fie-toi à


Allah. Il Est, Lui, l’Omni-Odient, le Tout-Scient. » ( 8 : 61 )


⇔ - « O Prophète, dis à ceux qui sont entre vos mains des captifs : "Si


Allah Voit quelque bien en vos coeurs, Il vous Donnera mieux que ce qui


vous a été pris et vous Absoudra " . Allah Est Absoluteur,


Miséricordieux. » ( 8 : 70 )


⇔ - « S’ils se repentent, accomplissent la prière, s’acquittent de la Zakāt, libérez-les. Certes, Allah Est Absoluteur, Miséricordieux. / Et si un des polythéistes te demande refuge, donne-lui refuge afin qu’il


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entende les paroles d’Allah, ensuite fais-le parvenir à son lieu de


sécurité. Cela, parce que ce sont des gens qui ne savent pas. » ( 9 : 5,6 )


⇔ - « Certes, Allah A Racheté des croyants leurs âmes et leurs biens,


par le Paradis qui sera à eux. Ils combattent pour la cause


d’Allah, ils tuent et ils sont tués. » ( 9 : 111)


⇔ - « Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en


raison de l’injustice qu’ils ont subie. Certes, pour leur donner victoire,


Allah Est sûrement Omnipuissant. / Ceux qui furent expulsés de leurs


demeures sans aucune juste cause, rien que pour avoir dit: "Notre


Seigneur Est Allah. " ( 22 : 39,40 )


Bien que les critères de ces Versets aient été relevés dans le


chapitre précédent, on ne saurait trop répéter ou démontrer, Textes en


main, que l’Islam est loin de toutes les accusations qu’on lui impute, que


le sens du mot Jihād est d’une ampleur qui lui fait honneur, et qu’il n’a


rien à voir avec le sens agressif auquel on le restreint pour en faire un


équivalent des Croisades.


Ci-suivent les Hadiths du Prophète :


1- El-Termezi rapporte : « Quand le Prophète envoyait un chef militaire


à la tête d’une armée, il lui recommandait de craindre Allah, lui et ceux


qui l’accompagnent, puis disait : Conquérez au Nom d’Allah, pour la


cause d’Allah, et combattez quiconque mécroit en Allah. N’exagérez pas


au butin, ne trahissez point, ne mutilez pas les morts et ne tuez pas un


bébé. Si vous allez à la rencontre de votre ennemi parmi les mécréants,


propose-leur l’un des trois choix à faire, s’ils te répondent à l’un des


trois, accepte de leur part et cesse de les combattre :


A- Invite-les à l’Islam, à quitter leurs demeures et à se joindre au


nombre des émigrants. Dis-leur : s’ils consentent, il leur revient ce qui


revient aux émigrants.


B- S’ils refusent : Dis-leur qu’ils seront considérés comme les


nomades du désert parmi les musulmans : Il leur adviendra ce qui


advient aux nomades du désert, ils n’auront pas droit au butin ou aux


biens, à moins qu’ils combattent pour la cause d’Allah.


C- S’ils refusent, aie recours à Allah contre eux et combats-les. Et si tu assièges une forteresse et qu’ils veuillent que tu leur appliques le jugement d’Allah et de Son Prophète, ne leur accorde ni le jugement



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