« C’est en Ton nom, Seigneur, que je me suis couché et en Ton nom que
je me lève. Si Tu retiens mon âme, alors sois clément envers elle ; par
contre, si Tu la laisses vivre, protège-la comme Tu protèges Tes serviteurs
vertueux1. »
04. Le prophète a dit: « Quiconque récite la nuit les deux derniers versets
de la sourate Al-Baqarah, elles lui suffiront2. » Cela signifie qu’ils le
protègeront contre tout mal qui peut lui nuire. Les deux versets sont les
suivants:
« Le messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui venant de son
Seigneur, et aussi les croyants. Tous ont cru en Allah, en Ses anges, à
Ses livres et en Ses messagers; (en disant): « Nous ne faisons aucune
distinction entre Ses messagers ». Et ils ont dit: « Nous avons entendu et
obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C’est à Toi que sera le retour ».
Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera
récompensée du bien qu’elle aura fait et punie du mal qu’elle aura fait.
Seigneur, ne nous châtie pas s’il nous arrive d’oublier ou de commettre
une erreur. Seigneur ! Ne nous charge pas d’un fardeau lourd comme Tu
as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur ! Ne nous impose pas ce
que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais
nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur
les peuples infidèles3 ».
1 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6320).
2 Rapporté par Al-Bukhârî (n°5009) et Muslim (n°1877). Il a été relevé dans plus d’un livre que ces
versets sont à réciter au moment du sommeil mais – et Allah est plus Savant – il n’existe rien dans les
termes du hadith qui indique que cela soit réservé aux invocations du sommeil. Au maximum, on peut
dire que cela fait partie des invocations du soir. On peut donc commencer à les prononcer dès que le
soleil est couché.
3 S. 2, v. 285-286.
50
05. Dire trois fois:
اللّهُمَّ قِني عَذابَكَ يَوْمَ تَبْعَثُ عِبادَك
« Seigneur ! Epargne-moi Ton châtiment le jour où Tu ressusciteras Tes
serviteurs1. »
06. Dire:
الحَمْدُ للهِ الَّذي أَطْعَمَنا وَسَقانا، وَكَفانا، وَآوانا، فَكَمْ مِمَّنْ لا كافِيَ لَهُ وَلا مُؤْوِيَ
« Louanges à Allah, qui nous a procuré à manger et à boire, nous a protégé
de tout mal et nous a assuré un asile. Or nombreux sont ceux qui n’ont
personne pour les protéger et pour leur assurer le gîte2. »
07. Dire:
اللّهُمَّ إِنَّكَ خَلَقْتَ نَفْسي وَأَنْتَ تَوَفّاها لَكَ ممَاتها وَمَحْياها ، إِنْ أَحْيَيْتَها فاحْفَظْها ، وَإِنْ
أَمَتَّها فَاغْفِرْ لَها . اللّهُمَّ إِنَّي أَسْأَلُكَ العافِيَة
« Seigneur ! C’est Toi qui as créé mon âme et c’est Toi qui la fait mourir,
c’est à Toi qu’appartient sa mort et sa vie. Si Tu la laisses vivre, alors
protège-là ; et si Tu lui donnes la mort, alors pardonne-lui. Ô Seigneur, je
Te demande le salut3. »
08. Lire le verset « Al-Kursiy » (v. 255 de la deuxième sourate). Quiconque
le lit ne cesse d’avoir avec lui une protection venant d’Allah, et Satan ne
l’approchera pas jusqu’au matin4. Ce verset est le suivant:
«Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-
Même et par qui tout subsiste. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent.
A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut
1 Rapporté par At-Tirmidhî (n°3398) et Abû Dâwûd (n°5045). At-Tirmidhî l’a qualifié de bonnement
authentique.
2 Rapporté par Muslim (n°6832).
3 Rapporté par Muslim (n°6826).
4 Hadith dont le contenu est reconnu authentique à l’unanimité, relaté par Abû Hurayrah , cf. Al-
Bukhârî (n°3275, 5010).
51
intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît leur passé et leur
futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son Kursiy
déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il
est le Très Haut, le Très Grand1. »
09. Dire:
بِاسْمِكَ اللّهُمَّ أَموتُ وَأَحْيا
« C’est en Ton nom, Seigneur, que je vis et que je meurs2. »
10. Al-Barâ’ Ibn cÂzib relate que le messager d’Allah صلى الله عليه وسلم lui a dit: « Lorsque
tu prends place sur ton lieu de sommeil, fais les ablutions comme tu le fais
pour la prière, puis installe-toi sur le flanc droit et dis: « Ô Seigneur ! Je
T’ai soumis mon âme, je T’ai soumis toutes mes affaires, j’ai tourné mon
visage vers Toi et je m’en suis remis à Toi en toute chose ; par amour et
par crainte pour Toi. Nul refuge ni abri contre Toi sauf auprès de Toi. J’ai
cru au Livre que Tu as descendu et au prophète que Tu as envoyé. » Si tu
meurs cette nuit, tu seras alors sur la nature saine. Et fais en sorte qu’elles
soient tes dernières paroles3. »
Et dans une version: « Et si tu te réveilles au matin, elles seront une
récompense pour toi4. »
11. Lire la sourate « Al-Kâfirûn » (S. 109), car elle est une protection contre
le polythéisme (« shirk »)5.
1 S. 2, v. 255. NdT: le « Kursiy », traduit parfois à tort par le terme de trône (cArsh), est l’endroit où Allah
oùTout-Puissant pose Ses deux pieds, d’une manière qui convient à Sa Majesté. Sa taille, bien qu’immense,
l’est bien moins que celle du trône comme cela a été rapporté dans un hadith du prophète .
2 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6312) et Muslim (n°6822).
3 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6311) et Muslim (n°2710).
4 Rapporté par Al-Bukhârî (n°7488) et Muslim (n°2710) sauf que dans la version de Muslim, il est dit:
« un bien pour toi » au lieu de « une récompense... »
5 Rapporté par Abû Dâwûd (n°7488), An-Nasâ’î (n°7488) et Al-Hâkim (n°7488), qui a jugé sa chaîne de
transmission authentique, de même qu’Ibn Hibbân.
52
Quelques bonnes manières lors du sommeil
cÂïshah a dit: « Lorsque le prophète voulait dormir alors qu’il était en
état d’impureté majeure, il lavait ses parties puis faisait ses ablutions comme
pour prier1. »
Par ailleurs, le prophète a dit: « Ne laissez pas le feu allumé dans vos
maisons lorsque vous dormez2. »
LORSQU’ON VOIT QUELQUE CHOSE D’AGRÉABLE
DANS SON SOMMEIL, IL EST BON DE:
Savoir que ceci est une bonne nouvelle venant d’Allah 3.
Louer Allah pour cela4.
En parler aux personnes que l’on aime5.
LORSQU’ON VOIT QUELQUE CHOSE DE DÉSAGRÉABLE
DANS SON SOMMEIL, IL EST BON DE:
Savoir que ceci provient de Satan6.
Se mettre sous la protection d’Allah contre le mal de cette vision7.
Se mettre sous la protection d’Allah contre Satan8.
N’en parler à personne9.
Crachoter à sa gauche trois fois10.
1 Rapporté par Al-Bukhârî (n°288), Muslim (n°697) et d’autres.
2 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6293) et Muslim (n°5225) d’après Ibn cUmar .
3 Le terme « bonne nouvelle » est dans la version de Muslim (n°5865). Il est rapporté dans les deux
authentiques: « La bonne vision vient d’Allah » cf. Al-Bukhârî (n°7044).
4 Cf. Al-Bukhârî (n°6925).
5 Cf. Al-Bukhârî (n°7044) et Muslim (n°2261).
6 Cf. Al-Bukhârî (n°6995) et Muslim (n°2261).
7 Cf. Al-Bukhârî (n°6985).
8 Cf. Al-Bukhârî (n°6985) et Muslim (n°2261).
9 Cf. Al-Bukhârî (n°6985) et Muslim (n°2261).
10 Cf. Al-Bukhârî (n°6986) et Muslim (n°2261).
53
Faire la prière1.
Si on veut reprendre son sommeil, se tourner du côté opposé à celui auquel
on se trouvait2.
[Savoir] que cette vision ne causera aucun mal3.
CE QU’IL EST BON DE DIRE LORSQU’ON SE RÉVEILLE
01. cUbâdah Ibn As-Sâmit relate que le prophète a dit: « Quiconque se
réveille la nuit, qu’il dise: « Il n’y a de divinité légitime qu’Allah Unique, sans
associé. A Lui la royauté, à Lui la louange et Il est capable de toute chose.
Louange à Allah, gloire et pureté à Allah, Il n’y a de divinité légitime qu’Allah,
et Allah est plus Grand. Il n’y de force ni de puissance que par Allah. » Puis
qu’il dise: « Allah, pardonne-moi ! » ou bien qu’il invoque, son invocation
sera exaucée. Et s’il fait les ablutions et prie, sa prière sera acceptée4. »
لا إلهَ إلاّ اللُّ وَحْدَهُ لا شَريكَ له، لهُ المُلكُ ولهُ الحَمد، وهوَ على كلّ شيءٍ قدير، سُبْحانَ اللهِ،
والحمْدُ لله ، ولا إلهَ إلاّ اللهُ واللهُ أكبَر، وَلا حَولَ وَلا قوّة إلاّ باللِّ العليّ العظيم , رَبِّ اغْفرْ لي
02. Dire: « Louange à Allah qui nous a rendus à la vie après nous avoir fait
mourir, et tout retourne à Lui5. »
الحَمْدُ لِِّ الَّذِي أَحْيَانَا بَعْدَ مَا أَماتَنَا وَإِلَيهِ النُّشُور
03. Dire: « Louange à Allah qui m’a rendu la vie, m’a préservé dans ma santé
et m’a permis de L’évoquer6. »
الحمدُ للهِ الَّذي رَدَّ عَليَّ رُوحِي وَ عَافَانِي في جَسَدِي وَأَذِنَ لِي بِذِكْرِه
04. Le prophète a dit: « Lorsque l’un d’entre vous se réveille de son
sommeil, qu’il n’introduise pas ses mains dans le récipient [d’eau] avant
de les avoir lavées trois fois, car personne d’entre vous ne sait où ses
mains ont passé la nuit7. »
1 Cf. Al-Bukhârî (n°7017) et Muslim (n°2263).
2 Cf. Muslim (n°2262).
3 Cf. Al-Bukhârî (n°6995) et Muslim (n°2261).
4 Rapporté par Al-Bukhârî (n°1154).
5 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6312) et Muslim (n°6825).
6 Rapporté par At-Tirmidhî (n°3401) et Ibn As-Sunnî. An-Nawawî a jugé sa chaîne de transmission
authentique. Note: ce hadith est spécifique à la nuit, tandis que les deux suivants concernent aussi bien le
jour que la nuit.
7 Rapporté par Al-Bukhârî (n°162) et Muslim (n°641).
54
05. Il a également dit: « Lorsque l’un d’entre vous se réveille de son
sommeil, qu’il inspire [l’eau avec son nez] trois fois, car Satan passe la
nuit dans ses narines1. »
Empresse toi donc – qu’Allah te rende la santé – de prononcer régulièrement
les invocations du sommeil, du réveil et autres ; afin de commencer ton jour
avec en bien et le finir en bien.
Qu’Allah te facilite tout bien, qu’Il te préserve de tout mal, et qu’Il t’aide à
L’évoquer, à Lui être reconnaissant et à L’adorer de bonne manière.
Règles qui se rapportent à la manière de se
purifier pour le malade
Après cela, mon cher frère malade, voici quelques paroles du noble sheikh
Muhammad Ibn cUthaymîn :
01. « Il est du devoir du malade de se purifier avec de l’eau. Soit il accomplit
les ablutions après un évènement mineur ou bien le bain rituel après un
évènement majeur.
02. S’il n’est pas en mesure de se purifier avec de l’eau ou qu’il craint en cela
de voir sa maladie s’amplifier ou le retard de sa guérison, alors il peut
accomplir l’ablution sèche.
03. Pour effectuer l’ablution sèche, il faut poser ses mains sur de la terre pure
(une fois seulement), puis les appliquer sur l’ensemble du visage puis les
frotter l’une contre l’autre. S’il n’est pas capable de le faire lui-même, une
autre personne peut le faire à sa place en posant ses deux mains sur la terre
pure puis en l’appliquant sur le visage du malade puis sur ses deux mains.
De même, une autre personne peut lui faire les ablutions si le malade n’est
pas en mesure de les faire lui-même.
1 Rapporté par Al-Bukhârî (n°3295) et Muslim (n°563).
55
04. Il est permis d’effectuer les ablutions sèches à partir d’un mur ou d’une
autre surface pure sur laquelle se trouve de la poussière. Toutefois, si le
mur est enduit d’une matière autre que la terre – telle que la peinture – on
n’accomplit pas les ablutions sèches avec, à moins qu’il soit couvert de
poussière.
05. Si on est dans l’incapacité d’effectuer les ablutions sèches sur de la terre,
un mur ou autre chose contenant de la poussière, il n’y a aucun mal à ce
qu’on dépose de la terre dans un récipient ou sur un tissu/mouchoir et que
l’on s’en serve pour les ablutions sèches.
06. Si on accomplit les ablutions sèches pour prier et que l’on reste en état de
pureté jusqu’à la prière suivante, on peut prier avec les premières ablutions
sèches sans avoir à les recommencer. En fait, tant que rien ne vient annuler
l’état de pureté, on se considère toujours comme tel.
07. Il incombe au malade de purifier son corps des souillures. S’il ne peut
vraiment pas le faire, alors il prie dans l’état où il se trouve, sa prière est
valable et il ne la recommencera pas.
08. Il incombe au malade de prier dans un habit pur. Si son habit est touché
d’une impureté, il doit le laver ou bien se changer et mettre un habit
propre. S’il n’a pas la capacité de le faire, il prie dans l’état où il se trouve,
sa prière est valable et il ne la recommencera pas.
09. Il incombe au malade de prier sur un lieu pur. Si l’emplacement où il se
trouve contient une impureté, il doit la laver ou chercher un autre endroit
pur, ou encore le couvrir de quelque chose de pur. S’il n’est pas en mesure
de le faire, il prie dans l’état où il se trouve, sa prière est valable et il ne la
recommencera pas.
56
Règles qui se rapportent à la manière de prier
prier pour le malade
01. Il est obligatoire pour le malade d’accomplir la prière obligatoire debout,
quitte à le faire en étant recourbé, ou en s’appuyant sur un mur, une
colonne ou une canne...
02. S’il ne lui est pas possible de prier debout, alors il doit prier assis. Le
mieux est qu’il s’assoie en tailleur au moment de la station debout et de
l’inclinaison, et à genoux lors de la prosternation.
03. S’il ne lui est pas possible de prier assis, il prie alors sur son flanc tout en
faisant face à la Qiblah. Et le flanc droit est préférable au flanc gauche.
S’il ne lui est pas possible dans ce cas de faire face à la Qiblah, il prie dans
la direction dans laquelle il se trouve et n’a pas à recommencer la prière.
04. S’il ne lui est pas possible de prier sur son flanc, il prie allongé sur le dos
en dirigeant ses jambes en direction de la Qiblah. Et la meilleure chose est
de lever un peu sa tête pour qu’elle soit dirigée vers la Qiblah. S’il est dans
l’incapacité de diriger ses jambes vers la Qiblah, il prie dans la direction
dans laquelle il se trouve et n’a pas à recommencer la prière
05. Il est obligatoire que le malade s’incline et se prosterne [durant sa prière].
S’il est incapable, il le fait en penchant sa tête en essayant de marquer
plus le geste lors de la prosternation que lors de l’inclinaison. S’il est
capable de faire l’inclinaison et non la prosternation, il s’incline lors de
l’inclinaison et penchera sa tête pour la prosternation. Si c’est l’inverse, il
se prosterne lors de la prosternation et penchera la tête pour l’inclinaison.
06. S’il n’est pas capable de pencher sa tête pour imiter l’inclinaison ou
la prosternation, il le fait en clignant de l’oeil: c’est-à-dire en clignant
moyennement pour l’inclinaison et un peu plus intensément pour la
57
prosternation. Quant au fait de le faire en montrant du doigt comme le
font certains malades, ce n’est pas correct. Et je ne connais pas un seul
fondement à cela dans le Livre et la Sunna, ni dans les paroles des gens
de science.
07. S’il n’est ni capable de pencher la tête, ni de cligner de l’oeil, il prie
alors avec son coeur, en ayant l’intention d’effectuer la station debout,
l’inclinaison, la prosternation avec son coeur. Et chacun est rétribué en
fonction de son intention.
08. Il est obligatoire pour le malade d’effectuer toutes les prières à leur heure,
selon ses capacités, comme décrit précédemment. Et il ne lui est pas
permis de les effectuer après la fin de leur période.
09. S’il lui est pénible de toutes les effectuer à leur heure, il lui est alors
permis de regrouper les prières du Zhuhr et du cAsr, de même que celles
du Maghrib et du cIshâ’ soit à l’heure de la première des deux, ou à celle
de la seconde, en fonction de ce qui lui est possible. Autrement dit, il a le
droit de prier le cAsr en avance avec le Zhuhr à l’heure de cette dernière,
ou bien de prier le Zhuhr avec le cAsr à l’heure de cette dernière. De la
même manière, il peut prier le cIshâ’ en avance avec le Maghrib ou bien le
Maghrib à l’heure du cIshâ’.
En revanche, la prière du Fajr ne se regroupe ni avec la prière précédente,
ni avec la prière suivante, car sa période est bien distincte et discontinue par
rapport à la prière précédente (cIshâ’) et la prière suivante (Zhuhr).
Allah a dit:
« Accomplis la prière au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit, et [fais]
aussi la lecture à l’aube, car la lecture à l’aube a des témoins1. »
Ecrit par l’indigent en Allah , Muhammad Sâlih Al-cUthaymîn, le 14/1/1400 h.
1 S. 17, v. 78.
58
Questions à propos de la purification du
malade et de sa prière
Mon frère malade, qu’Allah te guérisse ! Âmîn !
Dans le but de compléter ce qui a été dit au sujet de la purification et la prière
du malade, je vais te rappeler certaines règles que le malade a besoin de
connaître ainsi que certaines erreurs fréquemment commises et à éviter.
COMMENT SE PURIFIER ET PRIER LORSQU’ON EST
ATTEINT DE SORTIES DE GAZ DE MANIÈRE PERMANENTE ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn a répondu à cette question en disant: « S’il
n’est pas capable de contenir ces sorties de gaz au point qu’elles se produisent
indépendamment de son choix, et qu’elles se produisent de manière chronique,
alors leur statut religieux est le même que ceux qui sont atteint d’incontinence
urinaire. Il lui revient de faire ses ablutions à l’entrée de l’heure de prière
puis de prier immédiatement. Si quelque chose sort pendant la prière, cela ne
l’annulera pas, en raison de la parole d’Allah : « Craignez Allah autant que
vous le pouvez1 » et de Sa parole: « Allah n’impose à aucune âme une charge
supérieure à sa capacité2. »3 »
QUE FAIRE LORSQUE LE MALADE VEUT PRIER SUR SON
LIT, ÉTANT INCAPABLE DE FAIRE AUTREMENT, MAIS QUE
LE LIT N’EST PAS ORIENTÉ EN DIRECTION DE LA QIBLAH ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn a répondu à cette question en disant: « S’il est
possible pour le malade de réorienter son lit en se faisant aider par les gens
autour de lui, qu’il le fasse. S’il n’est pas capable, et qu’il n’est pas capable non
plus de se diriger lui-même en direction de la Qiblah, alors il prie quelle que
soit sa direction, car cela rentre dans le cadre de la parole d’Allah: « Allah seul
1 S. 64, v. 16.
2 S. 2, v. 286.
3 Cf. « Majmûc fatâwâ wa rasâ’il ibn cUthaymîn ».
59
appartiennent l’Est et l’Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face (direction)
d’Allah est donc là1. »2 »
L’ABLUTION SÈCHE (TAYAMMUM) SUFFIT-ELLE POUR
LA GRANDE IMPURETÉ ?
Certains malades, lorsqu’ils sont dans l’incapacité d’utiliser de l’eau, font
l’ablution sèche pour l’impureté mineure mais ne le font pas pour l’impureté
majeure. Par exemple, si une personne est en impureté majeure (suite à un
écoulement de sperme), elle ne fait pas l’ablution sèche pensant que cela
ne s’applique qu’à l’impureté mineure. Or, cela est une erreur manifeste
car l’ablution sèche est à la fois pour l’impureté mineure et majeure en cas
d’incapacité à utiliser l’eau.
Le sheikh Ibn cUthaymîn dit à ce sujet: « Lorsque l’homme – ou la femme
– est en état d’impureté et qu’il/elle est malade et dans l’incapacité d’utiliser de
l’eau, il peut dans ce cas faire l’ablution sèche, comme le montre la parole d’Allah
: « Mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu
où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez
pas d’eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains3. »
COMMENT SE PURIFIER ET PRIER POUR CELUI QUI EST
ATTEINT D’INCONTINENCE URINAIRE ?
Le sheikh Ibn cUthaymîn a répondu à cette question en disant: « Il est
obligatoire pour quiconque est atteint d’incontinence urinaire de ne faire les
ablutions pour la prière qu’après l’entrée de son heure. Après avoir lavé ses
parties intimes, il les recouvre de quelque chose qui évitera que l’urine n’atteigne
ses habits ou son corps, puis il fait les ablutions et prie. Et il peut ainsi effectuer
aussi bien les prières obligatoires que surérogatoires. Et s’il veut effectuer une
prière surérogatoire en dehors des heures de prière obligatoire, il fait comme nous
avons mentionné en se protégeant puis en faisant ses ablutions et sa prière4. »
DÉLAISSER SANS RAISON LA PURIFICATION AVEC DE L’EAU
Certains malades délaissent l’utilisation de l’eau pour la purification, sans
raison valable, ou nuisance particulière.
1 S. 2, v. 115.
2 Cf. « Tuhfat Al-Marîdh ».
3 S. 5, v. 6.
4 Cf. « Majmûc fatâwâ wa rasâ’il ibn cUthaymîn ».
60
Par exemple: une personne blessée à l’oeil, ou bien à la main ou au pied,
délaisse les ablutions et opte pour l’ablution sèche alors qu’elle est dans la
capacité d’utiliser de l’eau pour le reste de son corps sans difficulté. Or ceci
n’est pas permis. Nous disons dans ce type de cas qu’il faut faire ses ablutions
en lavant ce qu’il est possible parmi les membres concernés pas les ablutions.
Quant aux membres pour lesquels l’eau est nuisible, il n’y a pas de mal à les
délaisser. Et si un membre est blessé, il faut juste passer la main mouillée
dessus lorsque cela ne cause pas de mal au malade.
Chez certains malades, la blessure (ou brûlure) est couverte par une bande,
en allant par exemple des orteils jusqu’à la mi-jambe. Ces personnes passent
alors leurs mains mouillées (« NdT: cet acte est appelé le mas’h ») sur la bande
entière. Or, l’acte convenable est de ne passer les mains mouillées que sur la
partie qui couvre les membres concernés par les ablutions.
DÉLAISSER SANS RAISON DES PILIERS DE LA PRIÈRE
Certains malades se plaignent d’une douleur à la tête ou à l’oeil et le médecin
leur déconseille la prosternation pendant leur maladie car celle-ci l’aggrave. Dès
lors, ces malades – qu’Allah les guérisse – se mettent, sur la parole du médecin, à
effectuer toutes leurs prières en position assise. Et ceci est interdit car le malade est
capable dans ce cas de prier debout. Or la station debout, lorsqu’elle est possible,
est un des piliers de la prière, en raison de la parole du prophète : « Prie debout.
Si tu ne peux pas, alors assis. Si tu ne peux pas, alors allongé sur le côté1. »
Les gens de science ont affirmé que ce hadith indique que pour quiconque est
capable de prier debout, sans pouvoir effectuer l’inclinaison ou la prosternation,
l’obligation de prier debout reste valable. En effet, ceci est un pilier de la
prière, qu’il est donc obligatoire de respecter lorsque cela est possible. Aussi,
l’incapacité à effectuer un pilier n’entraine pas la dispense des autres piliers.
Et puisqu’il en est ainsi, nous disons au malade que dans tel cas, il doit prier
debout. Puis lorsque vient le moment de l’inclinaison ou de la prosternation,
il n’a qu’à incliner légèrement son dos, et cela sera suffisant et équivalent à la
prosternation complète que le médecin leur a déconseillée.
DÉLAISSER SANS RAISON LA PRIÈRE EN GROUPE
Par ailleurs, il arrive que certains malades abandonnent la prière en groupe
1 Rapporté par Al-Bukhâri.
61
sans excuse valable. Par exemple, lorsque le médecin leur déconseille la
prosternation, ils se mettent à prier dans leur maison. Et cela n’est pas
permis: quelle est le rapport entre le fait de ne pas effectuer l’inclinaison ou la
prosternation complète et le fait de délaisser la prière en groupe ? Il est donc
nécessaire pour ce malade de prier avec le groupe en s’inclinant légèrement
pour l’inclinaison et la prosternation, à moins que le médecin lui ait déconseillé
de se rendre à la mosquée et de marcher, auquel cas il sera excusé.
MANQUER UNE OU PLUSIEURS PRIÈRES PENDANT QUE
L’ON SE FAIT OPÉRER
Il arrive que certains malades – qu’Allah les guérisse – manquent une ou deux
prières obligatoires pendant une opération ou une période sous anesthésie. Puis,
après réanimation, ou lorsqu’ils sortent de leur coma et qu’on leur informe des
prières qu’ils ont manquées, ils attendent le lendemain pour rattraper chaque
prière avec son équivalente. Par exemple, s’ils manquent le Fajr, le Zhuhr et le
cAsr, ils rattrapent la prière du Fajr manquée le lendemain en même temps que
le Fajr, puis celle du Zhuhr avec le Zhuhr suivant, et ainsi de suite.
Or ceci est une erreur. Ce qui est correct est de prier les prières manquées
dès qu’on s’en rappelle tout en respectant la séquence de ces prières. Ainsi,
lorsqu’on manque Fajr, le Zhuhr et le cAsr et qu’on ne s’en rappelle à la
fin de la journée, on rattrape ces trois prières en commençant par le Fajr,
puis le Zhuhr et enfin le cAsr, comme l’indique la parole du prophète :
« Quiconque oublie de prier ou dort pendant la prière, son expiation est de la
rattraper dès qu’il s’en rappelle1. »
Ce hadith contient une preuve évidente qu’on doit rattraper une prière oublié
ou manquée pour cause de sommeil immédiatement après qu’on s’en rappelle,
sans s’attarder, afin de se dégager au plus vite de ses responsabilités.
D’autres, lorsqu’ils manquent une ou plusieurs prières à cause de l’anesthésie,
vont jusqu’à décaler le rattrapage des prières au moment où ils sortent de
l’hôpital. Certains délaissent complètement la prière lorsqu’ils sont malades
et la rattrapent ensuite lorsqu’ils sortent de l’hôpital.
Le noble sheikh Sâlih Al-Fawzân – qu’Allah le récompense – a dit: « Certains
malades disent: « Lorsque je guéris, je rattraperai les prières que j’ai
1 Rapporté par Al-Bukhârî (n°597) et Muslim (n°1566).
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manquées ». Et ceci est de l’ignorance ou bien du laxisme de leur part. La
prière s’effectue à son heure, dans la mesure du possible, et il n’est pas permis
de la reculer après son heure. Il faut donc prendre garde et avertir de cela. »
NE PAS POUVOIR PRIER DE MANIÈRE PARFAITE NE LÈVE
PAS L’OBLIGATION DE PRIER
Certains malades, lorsqu’ils sont dans l’incapacité de prier normalement,
délaissent complètement la prière en prétendant être excusés. Et ceci est une
erreur manifeste.
Le noble sheikh Sâlih Al-Fawzân – qu’Allah le récompense – a dit également:
« Et il convient d’éveiller l’attention sur ce que font certains malades qui
subissent une opération chirurgicale, et qui délaissent totalement la prière en
prétendant ne pas pouvoir la prière de manière normale, ou en prétextant ne
pas pouvoir faire les ablutions, ou bien en argumentant que leurs habits sont
impurs ou autre prétexte. Et ceci est une erreur grossière ! En fait, il n’est pas
permis au musulman de délaisser la prière pour le simple fait qu’il n’est pas
capable d’accomplir certaines de ses conditions, piliers ou obligations. Au
contraire, il doit prier comme sa situation le permet. Allah a dit: « Craignez
Allah autant que vous le pouvez1. »2 »
Mon frère, qu’Allah te donne la santé, augmente ta récompense et accroît
ta science et tes bonnes oeuvres !
Cinq questions importantes
Il reste maintenant cinq questions par lesquelles je terminerai cet écrit...je te
les rappelle pour le bienfait intellectuel qu’elles contiennent, et pour stimuler
ta motivation et renforcer ta détermination.
Celles-ci sont:
1 S. 64, v. 16.
2 Cf. « Al-Mulakhkhas Al-Fiqhî ».
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LA PREMIÈRE: souhaiter la mort lors d’une maladie grave.
LA DEUXIÈME: les facteurs qui aident le malade à patienter en
espérant la récompense.
LA TROİSİÈME: les conséquences et les bénéfices de la maladie.
LA QUATRİÈME: les deux sortes de maladie.
LA CİNQUİÈME: la visite d’un malade par l’un des grands imams de
cette communauté et la manière dont il l’a encouragé.
SOUHAITER LA MORT LORS D’UNE MALADIE GRAVE
Certains malades – qu’Allah les guide – souhaitent la mort pour eux-mêmes
lorsque la maladie devient intense, afin de pouvoir trouver le repos contre la
souffrance et les douleurs atroces qu’ils endurent.
Or ceci n’est pas permis. Qui sait si cette souffrance ne sera pas un bien pour
le malade ? Et c’est effectivement le cas s’il endure en espérant la récompense
auprès d’Allah . Aussi, souhaiter la mort pour soi-même fait partie des
choses qui ont été proscrites.
En effet, le prophète a dit: « Qu’aucun d’entre vous n’espère la mort ! Soit
il est bienfaisant et il se peut que cela augmente, ou soit il est malfaisant et il
peut alors demander pardon1. »
Et il a dit: « Qu’aucun d’entre vous n’espère la mort à cause d’un mal qui l’a
touché. S’il se sent forcé de le faire, qu’il dise: « Allah ! Fais-moi vivre tant que la
vie est meilleure pour moi, et reprends-moi si la mort est meilleure pour moi2. » »
Et il a dit: « Qu’aucun d’entre vous n’espère la mort ou ne la demande avant
qu’elle ne lui parvienne. Si l’un d’entre vous meurt, ses actions seront assurément
interrompues, et la longue vie du croyant ne lui ajoute que du bien3. »
Ces hadiths contiennent des vertus grandioses:
Le fait que la maladie est un rappel au malade, afin qu’il s’interroge
sur ses manquements s’il est négligent, ou bien que cela lui fournisse la
détermination de faire davantage de bien lorsqu’il sera guéri.
1 Rapporté par Al-Bukhârî (n°7235).
2 Rapporté par Al-Bukhârî (n°6351) et Muslim (n°6755).
3 Rapporté par Muslim (n°6760).
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Le fait qu’il n’est absolument pas permis d’espérer la mort pour soi-même,
hormis dans le cas où la mort est la meilleure des solutions.
Le fait que lorsque l’homme reste malade, cela est un moyen d’accroître
ses bonnes actions, à condition qu’il en espère la récompense d’Allah.
LES FACTEURS QUI AIDENT LE MALADE À PATIENTER
EN ESPÉRANT LA RÉCOMPENSE
Qu’il se rappelle que la maladie qui l’a touché était écrite avant même qu’il
ne soit créé.
Qu’il se remémore la situation des malades dont la souffrance est plus
intense que la sienne.
Qu’il garde à l’esprit la récompense qu’Allah a préparée au malade s’il
patiente et espère la récompense.
Que d’être touché dans sa santé est bien moindre que d’être touché dans
sa religion.
Qu’il repense à l’époque où il était en bonne santé et qu’il réalise sa
négligence dans la reconnaissance de ce bienfait, afin que cela lui ajoute
en patience et en désir de la récompense.
Qu’il se rende compte que la miséricorde d’Allah pour Son serviteur est
bien plus grande que celle de la mère envers son enfant.
Qu’il sache qu’il est possible que la maladie qu’il subit soit un moyen
qu’Allah a décrété pour repousser une maladie plus grande ou un mal
qui aurait pu le toucher s’il avait été en bonne santé.
Qu’il se rappelle que les meilleurs des hommes, autrement dit les prophètes
et messagers d’Allah , ont été atteints de toutes sortes de malheurs,
comme par exemple Yacqûb qui a été éprouvé par la perte de Yûsuf, ou
bien Ayyûb qui a subi une grande maladie.
LES CONSÉQUENCES ET LES BÉNÉFICES DE LA MALADIE
L’ancrage de l’unicité (« tawhîd ») au plus profond de l’âme.
Lorsque le serviteur constate la faiblesse dont il est victime après avoir été fort,
ceci renforce sa certitude qu’Allah est Celui qui décide toute chose: ce qu’Il
veut se produit, et ce qu’Il ne veut pas ne se produit pas. Comme Allah a dit:
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« Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, [Lui], le Seigneur de l’Univers1.
» Il se rend compte également qu’il ne possède pour lui-même ni bien ni mal,
et que l’affaire toute entière appartient à Allah, qui fait ce qu’Il décide, et juge
comme Il veut. Et Il est le Seul qui mérite l’adoration, personne d’autre que Lui ne
la mérite. Ainsi, on ne doit invoquer personne d’autre qu’Allah, ne jurer que par
Lui, ne faire de voeu que pour Lui, et ne pas s’exprimer à Son sujet sans science.
La maladie permet aussi de renforcer la certitude qu’Allah est parfaitement
Sage dans Ses actes, qu’Il détient les noms sublimes et les attributs de grandeur.
Il est Riche alors que nous sommes dans le besoin de Lui, Il est Fort alors que
nous sommes faibles.
Lorsque le serviteur ressent pleinement cela, il éprouva d’autant plus le besoin
d’Allah , L’aimera davantage et s’en remettra plus souvent à Lui. Il Lui
demandera plus souvent pardon pour ses négligences et son laxisme, et sera
d’autant plus pénétré de Sa grandeur.
Qu’il prenne donc garde, et qu’il mette en garde, contre l’invocation d’autre
que Lui, fut-ce un ange ou un prophète. Et qu’il prenne garde au laxisme
dans ce qu’Allah lui a rendu obligatoire, comme la prière du vendredi, les
prières de groupe, l’acquittement de la zakât, le jeûne, le pèlerinage, la bonté
envers les parents, la protection des membres contre ce qu’Allah a interdit,
c’est par cela – après le bienfait d’Allah – que sa poitrine s’épanouira, que son
coeur s’apaisera, et son oeil se réjouira.
La sincérité envers Allah: en fait, les difficultés mènent le serviteur à
retourner constamment vers Allah et à L’invoquer exclusivement. Ceci
arrive même chez les polythéistes lorsqu’ils subissent des difficultés,
« Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement
leur culte. Une fois qu’Il les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant]
sur la terre ferme, voilà qu’ils [Lui] donnent des associés2. »
Comment en est-il donc pour le musulman monothéiste ? Il est clair qu’il
est encore plus sincère.
1 S. 81, v. 29.
2 S. 29, v. 65.
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