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L'Islam insiste beaucoup sur le fait que les engagements d'amour et d'amitié entre les musulmans restent très solides, rien ne doit les troubler et aucune ruse ne doit les affaiblir. Il faut donc se détourner de tout ce qui suscite la haine et affaiblit les liens fraternels. 





L'interdiction de la médisance et du colportage :





Ces deux choses ont des conséquences très mauvaises sur les relations entre les gens. Le Prophète () a dit : "Tout ce qui concerne le musulman est inviolable : son sang, son honneur et ses biens", ou encore, lors du Prêche d'adieu : "Votre sang, vos biens et votre honneur sont aussi sacrés (inviolables) que ce jour, ce mois et ce territoire".


Au sujet de la médisance, le Prophète () a dit : "Lorsque tu évoques ton frère avec des termes qu'il déteste, si ce que tu as dit existe alors tu as médis contre lui, sinon tu l'as diffamé". Diffamer quelqu'un c'est inventer un mensonge sur son compte.


Quant au colportage, il consiste à diffuser des propos parmi les gens dans le but de créer des problèmes entre eux. Le Prophète () a dit : "Le colporteur ne rentrera pas au Paradis". Et d'après Ibn Mas'ûd (Radhia Allahou Anhou), le Prophète () a dit : "Que personne ne colporte quelque chose de mes Compagnons, car j'aime être parmi avec le cœur tranquille"





L'éloignement de toute querelle et de toute polémique :





Ces deux choses naissent des litiges et des divergences et provoquent la division. Ibn Mâdjah a rapporté d'Abû Amâma cette parole du Prophète () : "Un peuple ne s'est égaré après avoir été bien guidé qu'à cause de la polémique", puis il a lu ce verset : "Mais c'est un peuple de querelleurs". Hadith également rapporté par al-Tirmidhî qui le dit hasan-sahîh. Al-Tirmidhî a également rapporté cette autre parole du Prophète () : "Celui qui abandonne la querelle alors qu'il a tort, Allah lui construira une maison au Paradis, quant à celui qui abandonne la querelle alors qu'il a raison, Allah lui construira une maison sans le plus au degré du Paradis".





Il est interdit de se haïr mutuellement, de se diviser et de se fâcher entre frères :





Dans le hadith : « Ne vous haïssez pas et ne vous enviez pas mutuellement, ne vous tournez pas le dos, ne vous divisez pas, ô serviteurs d'Allah soyez des frères. Il est interdit au musulman de rompre avec son frère plus de trois jours".


On trouve également : "Les portes du Paradis s'ouvrent le lundi et le jeudi, et à cette occasion il est pardonné à tout serviteur qui n'a rien associé à Allah dans son adoration, sauf aux deux personnes qui ont une rancune entre eux, Allah dit à leur propos à Ses anges : " laissez les jusqu’à ce qu’ils se réconcilient" »





De même, il est interdit de mépriser le musulman, de le dénigrer, de se moquer de lui, de l'espionner et de penser du mal de lui quand cela n'est pas nécessaire :





Allah, exalté soit-Il, a dit : "Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux. Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que "perversion" lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas… Ceux-là sont les injustes".


Le Prophète () a dit : "Il n'y a pas plus mauvais pour le musulman que de mépriser son frère musulman". Il a également dit : "Méfiez-vous des préjugés, car les préjugés sont les paroles les plus mensongères". On emmena un homme à Ibn Mas'ûd et on lui dit : « Voilà un tel ; il y a sur sa barbe des gouttes d'alcool ». Il dit : « Il nous a été interdit de recourir à l’espionnage, mais si quelque chose nous apparaît de sa part, nous le traiterons en conséquence ».





Il est interdit de se réjouir d'un malheur qui touche un musulman :





D'après Wâ`ila ibn al-Achqa' (Radhia Allahou Anhou), le Prophète () a dit : "Ne te réjouis pas du malheur de ton frère (al-chamâta), car Allah peut lui faire miséricorde et t'éprouver". Al-Chamâta c'est se réjouir de voir autrui dans l'épreuve.





C'est ainsi que l'Islam essaye d'éloigner ses adeptes de tout ce qui peut les diviser ou rompre leurs liens mutuels. Le Prophète (salla Allahou Alaihi wa Sallam) détestait la désunion, de même qu'il mettait beaucoup en garde contre ses conséquences négatives. C'est pourquoi il combattait tout comportement qui menait à cette désunion des musulmans ou tout ce qui les entrainait vers la division et la rupture.


D'après Abû Tha'laba, quand les gens faisaient une halte pour camper, ils se dispersaient en plusieurs groupes dans les vallées, et ce, afin de se mettre à l'ombre des arbres. A ce propos, le Prophète () a dit que leur division en petits groupes était l'œuvre du Satan. Après cette remarque du Prophète (), lorsque les gens concernés bivouaquaient, ils veillaient désormais à se réunir au point qu'il a été dit : "Si on jetait un vêtement sur eux, il les recouvrirait tous".





D'après Abû Hurayra (Radhia Allahou Anhou), le Prophète () a dit : "Est-ce que vous ne craignez pas que si l'un d'entre vous relève sa tête avant l'imam qu'Allah la change en tête d'âne ou bien lui donne l'apparence d'un âne".


C'est ainsi que la Sunna effraie les croyants afin qu'ils ne s'écartent pas de cette image d'union islamique, de même qu'elle menace celui qui s'écarte de la Djamâ'a quand bien même son but est d'accomplir une adoration. Al-Tirmidhî a rapporté de 'Abdallah ibn 'Umar cette parole du Prophète () : "Restez avec la Djamâ'a et ne vous divisez pas, car le Satan est avec l'individu isolé et il s'éloigne quand il y a deux personnes ; celui qui veut accéder au centre du Paradis doit rester avec la Djamâ'a".


La préservation de l'unité des rangs musulmans et le maintien de la Djamâ'a et de la Oumma est une bonne œuvre essentielle qu'il est obligatoire de préserver de tout ce qui peut l'ébranler. Ainsi, l'Islam est dans une période dans laquelle il faut absolument se tenir éloigné de tout ce qui favorise la division et la divergence. Que soit béni tout ce qui renforce les relations entre les membres de la communauté et repend entre eux la fraternité. Il y a dans cela une grande récompense.





L'Islam incite à la fraternisation et à l'amour mutuel :





Allah, exalté soit-il, dit : "Certes les croyants sont frères". Dans un hadith qudusî on trouve cette parole : "Ceux qui s'aiment en Allah seront sur des chaires de lumière, ils seront enviés par les envoyés et les martyrs" ; et dans une version rapportée par l'Imam Mâlik : "Ont mérité mon amour ceux qui se sont aimés pour Moi, ceux qui se sont réunis pour Moi, se ont visités pour Moi et ceux qui se sont offerts des cadeaux pour Moi".


Abû Dâwud a rapporté de 'Umar ibn al-Khattâb que le Prophète () a dit : "Il y a parmi les serviteurs d'Allah des gens qui ne sont ni des prophètes ni des martyrs et qui pourtant seront enviés par ces derniers le Jour du Jugement pour leur position auprès d'Allah" ; puis on dit : "Ô Prophète d'Allah qui sont-ils ?", il répondit : "Ce sont des gens qui se sont aimés pour Allah sans liens de parenté entre eux et c'est un amour qui n'est pas basé sur un intérêt économique. Par Allah leurs visages sont lumière et ils sont eux-mêmes illuminés, ils ne craignent pas ce dont les gens ont peur, ils ne sont pas attristés par ce qui attristent les gens". Puis le Prophète () a lu ce verset de la sourate "Yûnus" : "En vérité, les bien-aimés d'Allah seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés" (Coran 10/62)





L'Islam incite à se serrer la main et à être affable lors des rencontres :





Le Prophète () a dit : "Si deux musulmans se rencontrent, le premier des deux qui saluera l'autre sera le plus aimé auprès d'Allah et le plus affable des deux vis-à-vis de l'autre ; et s'ils se serrent la main, Allah descendra sur eux cent miséricordes ; quatre-vingt-dix pour celui qui aura tendu la main en premier et dix pour l'autre".





Cela s'explique par le fait que la poignée de main est comme une alliance. En effet, parmi les conditions de la foi on trouve la fraternité et le respect du pacte d'alliance. Ainsi, si le musulman rencontre son frère et qu'il lui serre la main c'est comme s'il confirmait l'alliance fraternelle qui existe entre eux, et chaque fois qu'ils se rencontrent ils renouvellent cette alliance, et ainsi Allah renouvelle la récompense de cette poignée comme il renouvelle la récompense de celui qui Le loue pour Le remercier d'un bienfait qu'Il lui a donné. Et s'ils se séparent et que surviennent des problèmes entre eux, l'alliance fraternelle se renouera à leur prochaine rencontre. L'initiateur de ce renouvellement d'alliance aura quatre-vingt-dix miséricordes sur les cent descendues par Allah, et ce, pour sa volonté de préserver absolument la fraternité et l'alliance entre musulmans et pour son empressement à vouloir renouveler ces deux choses.





L'Islam incite à l'entraide, l'assistance mutuelle et au maintien des liens au sein de la Djamâ'a :








Allah, exalté soit-Il, dit : "Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression." (Coran : 5/2). Parmi les directives du Prophète () qui vont dans ce sens on trouve :


-"Le croyant est pour le croyant comme un édifice dont les briques se soutiennent les unes les autres, et il croisa ses doigts".


-"Les croyants sont à l'image d'un seul homme, s'il souffre de l'œil, c'est tout son corps qui ressent cette douleur, et s'il souffre de la tête, c'est tout son corps qui a mal".


-"Quiconque soulage la détresse d'un musulman, Allah soulagera sa détresse ici-bas et dans l'au-delà. Quiconque dissimule les défauts d'un musulman, Allah dissimulera ses défauts ici-bas et dans l'au-delà. Allah soutient son serviteur tant que ce dernier soutient son frère".


« Le croyant est le miroir de son frère, si il voit en lui un défaut il le corrige ».


(Rapporté par l'imam Boukhari dans Al Adab Al Moufrad et authentifié par cheikh Albani dans Sahih Al Adab Al Moufrad n°188)


«Le croyant est le miroir du croyant et le croyant est le frère du croyant; il le met à l'abri des malheurs et le protège en son absence.» (Abû Dâwûd, al-Tirmidhî)


« Quiconque oriente vers le bien, aura la récompense de celui qui le fait. » (Mouslim)


« Celui qui équipe un combattant dans le sentier d’Allah a certes combattu et celui qui prend soin de la famille d’un combattant dans le sentier d’Allah a certes combattu. » (Boukhari, Mouslim)


« Secours ton frère (musulman), qu’il soit oppresseur ou opprimé. – Ô Messager d’Allah, lui répondit-on, nous assisterons l’opprimé mais comment secourir l’oppresseur ? – 'En l’empêchant de commettre l’injuste, et ainsi vous l’aurez secouru' répliqua le Prophète. »


(Boukhari).








L'Islam incite les musulmans à se visiter les uns les autres :





Selon Abû Hurayra, le Prophète () a dit : « Un homme était allé rendre visite à un frère dans une autre ville, en chemin Allah envoya un ange (sous forme humaine) à cet homme. - L'ange dit: «Où vas-tu ?» - L’homme répondit: «Je vais rendre visite à un frère dans cette ville». - L’ange lui demanda: «Y vas-tu pour lui demander un service ? ». - L’homme dit: «Je vais le voir car je l’aime en Allah ». - L’ange lui dit: «Alors, je t'informe que je suis un ange d’Allah, et je t’annonce qu’Allah t’aime comme tu as aimé ton frère.» (Mouslim)


Toujours selon Abû Hurayra, le Prophète () a dit : « Quiconque rend visite à un malade, ou rend visite à un de ses frères pour Allah, on l’appelle en lui disant : tu as bien fait, tes pas sont dans le bien, et tu as une maison construite au paradis »



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