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L'Occident parle beaucoup du problème du terrorisme et de l'extrémisme et selon notre point de vue, c'est un problème sérieux dans le monde et il incombe qu'il y ait plusieurs projets pour l'enrayer. Cependant, nous aimerions souligner les réalités suivantes qui nous paraissent rationnelles avant toute chose :





Première réalité : L'extrémisme n'est pas l'apanage du concept religieux; au contraire, il y a plusieurs sortes d'extrémisme politique, économique, et médiatique qui devraient normalement être traités avec la même attention parce qu'ils bafouent les principes moraux et les organisations de droit dans le monde.





De même, l'extrémisme religieux n'est pas lié à une religion précise, même si nous reconnaissons des formes extrémistes liées à certains musulmans comme à d'autres communautés; cependant, nous sommes conscients que chaque regroupement religieux dans le monde comporte des formes extrémistes. Ceux qui font de bonnes lectures sur la pensée, les religions et les cultures comprennent cette réalité. Il n'est ni raisonnable, ni juste d'insister absurdement sur la question de l'extrémisme islamique et de fabriquer un projet qui l'excite au lieu de remédier réellement à toutes les formes d'extrémisme dans le monde religieux et non religieux.





Deuxième réalité : Si nous croyons que le monde doit affronter le problème du terrorisme et de l'extrémisme sous le concept global que nous avons évoqué, il convient également que nous tenions compte du fait qu'il existe un ensemble de problèmes auxquels le monde doit faire face par exemple : les droits, les libertés, les priorités humaines (éducatives, sanitaires, nutritives, morales) qui devraient bénéficier de notre attention.





Nous savons que plusieurs groupes islamiques extrémistes - comme on les qualifie - n'ont pas voulu ni choisi d'être comme cela au départ; cependant, ils ont été mis dans ce cercle sous la pression d'une puissance politique, militaire ou médiatique qui les traque et circonscrit leurs activités à une expression négative et capable de supprimer l'opportunité de la justice et de bafouer le système des droits. C'est là le plus grand mobile de l'extrémisme dans les groupes et les mouvements islamiques. Nous savons que ce modelage se déroule aujourd'hui sous la supervision du projet occidental lui-même au nom de (la lutte contre le terrorisme).





La stabilité est la base des droits et des libertés dans le monde; et lorsque nous empêchons les gens d'être stables et leur imposons de vivre dans un tourbillon d'angoisses, de sujétion et d'oppression, ils peuvent se comporter d'une manière immorale; c'est la réalité triste qui crée les décisions, et parfois même, c'est elle qui crée l'idée. Lorsque les gens attendent longtemps avant d'obtenir des bribes de leurs droits, il est probable qu'ils se comportent dans la période d'attente d'une manière difficile à envisager ou ayant des conséquences difficilement prévisibles.





Nous invitons l'Occident à s'ouvrir sérieusement à l'Islam, à lire ses idées, à traiter calmement la réalité islamique et à procéder à une révision sérieuse de sa position vis-à-vis de l'Islam. Nous l'invitions également à ouvrir les voies du dialogue entre l'élite intellectuelle qui représente le vaste courant islamique et les penseurs et décideurs en Occident.





Il faut que l'Occident comprenne que la majorité des mouvements islamiques dans le monde islamique et ailleurs possèdent une dose intrinsèque de modération qu'il est important de préserver; d'imposer calmement la discipline à ces groupes qui œuvrent, de ne pas créer la provocation et ne permettre à aucune partie sous n'importe quel prétexte de le faire, afin qu'il soit possible de revoir les comportements de manière rationnelle et sincère. Nous sommes intéressés par la campagne contre le terrorisme qu'elle soit initiée par des musulmans ou des non musulmans. Cependant, étant donné que cette question s'appuie sur les valeurs morales et les comportements, pourquoi les autres extrémismes ne sont-ils pas évoqués ? Pourquoi n'a-t-on pas évoqué les Palestiniens qui subissent - et particulièrement ces jours-ci - les pires formes de terrorisme : destruction des villes et des camps de réfugiés, génocide et sièges asphyxiant de civils innocents. Ils ne subissent pas tout cela de la part d'individus ou d'organisations secrètes, mais d'un Etat membre de l'O.N.U, l'Etat d'Israël.





Si l'objectif est l'éradication du terrorisme à sa base, la méthode appropriée n'est pas la guerre totale mais la paix juste et équitable et c'est ce que cherche le monde en Palestine et ailleurs. Le terrorisme selon le concept répandu de nos jours n'est qu'une seule des formes d'atteinte injuste aux vies et aux biens parmi tant d'autres. En vérité, c'est un aveuglement moral que de se focaliser sur une seule des formes d'atteinte injuste en fermant les yeux sur ses autres formes, même quand elles sont plus atroces, plus meurtrières et sèment plus de corruption sur terre de manière sélective sur le principe de deux poids deux mesures.





Troisième réalité :  La création du conflit ne suscite pas nécessairement ce qui est meilleur à chacune des deux parties en conflit et ceux qui représentent le conflit ne sont pas toujours les meilleurs représentants de cette communauté ou de celle-là. Rien n'éloigne le spectre du conflit comme le fait la justice, le respect des droits et l'attachement aux valeurs et aux mœurs, même dans les guerres si nous y sommes contraints. La gestion du conflit dans les sociétés occidentales prend appui sur les intérêts nationaux -pour ne pas dire sectaires - et leur préservation, même si c'est aux dépens des droits d'autrui. La vérité est que c'est cette politique qui crée les menaces dangereuses contre la sécurité civile non seulement de l'Occident, mais du monde entier; en outre, cela crée des situations désastreuses pour l'humanité. Les hommes qui gèrent le conflit dans le monde ne font que galvaniser les foules contre eux avec leurs décisions et leurs politiques. Dans le cadre de la pensée et de la science, il faut que nous contrôlions ces comportements et préservions les sociétés civiles, leurs droits et leur sécurité civile.





Il faut que nous comprenions que la mainmise sur la gestion des conflits dans le monde conduira à faire ce qui est pire pour le présent et pour les générations futures qui feront face aux conséquences de nos comptes personnels. Certes, nous devons être optimistes; mais aussi, nous devons être clairs dans le contrôle des comportements et la perception de leurs conséquences.





La sécurité civile reste menacée dans le monde dans un contexte de course au conflit et de sa planification. Notre rôle est d'aller au delà des slogans et de comprendre que l'administration du conflit en Occident et principalement aux Etats-Unis est en train de saper la sécurité civile dans le monde au nom de la lutte contre le terrorisme. Le nombre de victimes civiles en Afghanistan suite aux bombardements américains ne fait que s'accroître sans que l'administration américaine ne manifeste une quelconque sorte de maîtrise morale et comportementale dans sa guerre «juste» comme ils l'appellent. Cela - en réalité - ressemble beaucoup plus à la création de climats et l'octroi de nouvelles justifications pour plus de conflits ici et là. Si l'Occident considère les événements du onze septembre comme visant la déstabilisation de la sécurité civile en Occident, il est possible que nous partagions le sentiment, voire la position de condamnation de l'atteinte à la sécurité civile dans le monde. Toutefois, il est important que l'Occident comprenne que la sécurité civile dans le monde islamique n'a pas connu de stabilité depuis des dizaines d'années et beaucoup d'entraves à cette sécurité étaient parrainées par l'Occident et des fois même étaient le fruit de ses pratiques directes. Il est temps que l'Occident comprenne que l'utilisation de la force militaire ou médiatique ne donne pas de garanti véridique à l'avenir. Les choses s'orientent très souvent de manière imprévue et ne se soumettent pas toujours aux lois de la prévision. Les événements du onze septembre semblent raccourcir de grandes distances dans cette équation.





Pour cela, la création d'un cadre élargi de dialogue et d'échange de points de vue où vont se rencontrer les penseurs, les hommes de science et les intellectuels est à notre avis la solution de rechange au langage de la violence et de la destruction. Tel est le mobile qui nous a poussés à écrire ce document et diriger ce dialogue.





Les signataires du document américain ont mis l'accent sur l'urgence de la séparation entre la religion et l'Etat et estiment que cela est une valeur mondiale qu'il convient à tous les peuples de la terre d'accepter. Nous, musulmans, avons une perception de cette problématique de la relation entre la religion et l'état, différente de cette conception. Notre conception protège le gouvernement de la majorité et leurs droits de même qu'elle protège les droits des minorités. La religion islamique est une religion complète qui a des règles détaillées dans tous les domaines de la vie et il est difficile qu'un Etat sérieux et respecté par son peuple se forme dans un environnement islamique sans adopter les préceptes généraux de cette religion. Le fait que l'Etat adopte la religion islamique n'est pas synonyme de l'ingérence dans les particularités des minorités et leur contrainte à abandonner leur religion et embrasser l'Islam. En effet, il est établi dans la conscience islamique et connu à travers des versets clairs du Coran qu'il n'y a pas de contrainte en religion. L'urgence de séparer la religion de l'Etat à laquelle invitent les intellectuels américains dans leur déclaration représente une défaillance dans la compréhension de la religion en tant que composante principale de la culture dans les sociétés islamiques et nous estimons qu'il n'est pas possible d'appliquer cela dans la société musulmane car cette séparation prive ses membres de leur droit à appliquer les règles de leur vie publique et enfreint leur volonté sous prétexte de la protection de la minorité. Il n'est pas raisonnable que nous protégions les droits de la minorité par la privation de la majorité de leur droit. Nous savons que ce qui intéresse la minorité c'est la protection de ses droits et non la violation des droits de la majorité car la sécurité sociale n'est pas compatible avec la violation des droits de la majorité et les droits des minorités sont protégés dans la société musulmane.





Nous croyons certes que l'Islam est la vérité; toutefois, il est impossible que le monde entier soit musulman car nous sommes incapables de faire cela; et notre religion nous interdit d'imposer nos concepts propres aux autres, tel est notre choix religieux. Néanmoins, ce que nous devons faire, c'est d'expliquer le message de l'Islam qui est une bonne direction et une miséricorde pour toute l'humanité, même si nous ne négligeons pas les exigences de la réalité humaine et le besoin de repousser les entraves qui empêchent les gens de comprendre ce message, puis de l'adopter uniquement suivant leur volonté sans contrainte.





Les musulmans ont le droit d'être fervents de leur religion, leurs valeurs et leurs préceptes. C'est un choix qu'il est difficile d'essayer d'empêcher. Cependant, nous présentons le concept modéré et tempéré et nous efforçons de le propager et le monde occidental y verra une grande différence avec les concepts et les notions qu'il a de l'Islam. Ceci bien entendu, s'il désire sérieusement nous reconnaître ainsi que notre religion et nos mérites ou - tout au moins - faire une lecture équitable de la réalité de notre religion et connaître nos valeurs.





L'Islam n'est pas un ennemi de la civilisation; toutefois, il est contre son utilisation négative. L'Islam n'est pas non plus un ennemi des Droits de l'Homme ou des libertés; mais, l'Islam est contre la transformation des libertés et des droits en un instrument de conflits; de même il refuse l'adoption d'une vision culturelle précise comme charte mondiale qu'il faut généraliser à tous par la force. Au contraire, l'entêtement à imposer cette vision, même si elle est perçue comme une tolérance religieuse, n'est pas moins immodéré que les actes des groupes extrémistes religieux. La confiscation des droits d'autrui à faire le choix veut dire clairement le choix du conflit, c'est cela le moteur qui provoque les forces de résistance.





Il faut que l'Occident comprenne que causer du dommage n'exige que peu de moyens et que la fabrication de la destruction est la moins sophistiquée dans le monde; il est possible que cela soit pratiqué par des voies incontrôlables; toutefois, cela engendrera plusieurs sortes d'extrémismes grandissants dans toutes les civilisations, y compris celles qui adoptent la séparation entre la religion et l'Etat; il se peut même que ces derniers soient plus professionnels dans cet extrémisme.





Les événements de septembre et leurs conséquences :





Il n'est point raisonnable que les événements du onze septembre s'érigent en un pouvoir pour pratiquer la classification des concepts, des civilisations et les regroupements existants. Ces attaques de septembre n'ont pas été bien accueillies par beaucoup de personnes dans le monde islamique et ailleurs, en raison d'un ensemble de causes en rapport avec les valeurs, les principes, les intérêts et les mœurs que l'Islam nous a appris.





Toutefois, nous nous étonnons en même temps de cette déduction rapide des mobiles de leurs auteurs et du fait de trancher que c'est la guerre contre la société américaine et ses valeurs humaines mondiales. Sans entrer dans les détails et dans la polémique autour de cela, nous estimons qu'il est de notre droit et du droit de toute personne neutre et impartiale, voire du droit de chaque Américain, de se demander pourquoi les auteurs présumés de ces actes n'ont pas choisi un autre pays qui adopte les mêmes valeurs occidentales en dehors des Etats-Unis ? Bien mieux, pourquoi ceux-là ne se sont-ils pas orientés vers d'autres Etats et sociétés qui professent l'animisme en Asie et en Afrique et qui méritent pourtant la guerre plus que quiconque si leur mobile était de combattre ceux qui ne partagent pas les mêmes valeurs qu'eux ? Les préceptes de l'Islam décrivent les chrétiens comme étant plus proches des musulmans que les autres et l'histoire indique que le Prophète de l'Islam, Mohammed - paix et bénédictions d'Allah sur lui -, envoya un groupe de ses adeptes durant les premières années de l'Islam chez un roi chrétien en Abyssinie, parce qu'il se distinguait par le respect des droits personnels; l'histoire nous apprend également que le Prophète Mohammed - paix et bénédictions d'Allah sur lui - écrivit au roi des chrétiens romains et au roi des chrétiens coptes des lettres qui connurent un accueil enthousiaste. Le Coran noble a annoncé que, du point de vue des conduites morales envers autrui, les chrétiens sont les meilleurs de tous les groupes opposés à l'Islam: {Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent: “Nous sommes chrétiens”} [Coran 5/ 82].





Pourquoi faisons-nous semblant d'ignorer cette histoire pour tolérer une lecture superficielle et hâtive des événements ? Il n'y a pas que cela; au contraire, les règles et les préceptes enseignés par l'Islam jettent les fondements d'une vie stable pour les croyants et pour ceux qui ne croient pas en son message. Bien mieux, le Saint Coran a décrit le Prophète - paix et bénédictions d'Allah sur lui - comme étant une miséricorde pour toute l'humanité. Toutefois, lorsqu'une partie préfère créer un conflit avec les musulmans ou ignorer leurs droits, l'Islam fait face à cela avec la résistance et la défense qui figurent parmi les objectifs du Djihad. Il est urgent que l'Occident comprenne que la limitation des choix personnels et des aspirations modérées dans le monde islamique ainsi que la création de conflits établiraient dans l'avenir beaucoup de concepts qu'il est difficile de transgresser et engendreraient un problème pour les générations futures dans le monde entier.





Il n'est pas raisonnable que nous préjugions que ceux qui ont attaqué les Etats-Unis le onze septembre ne ressentent pas une sorte de justifications subjectives suscitées en eux par les décisions américaines dans plusieurs régions du monde; même si nous estimons que ces justifications ne sont pas une raison pour attaquer la sécurité civile. Toutefois, il s'agit de l'induction d'une sorte de relation causale entre les événements et les politiques américaines.





D'un autre côté, si nous supposons que les auteurs des événements du onze septembre contre les Etats-Unis sont un groupe particulier en Europe ou en Chine ou au Japon, voire un groupe religieux juif, est-ce que la décision américaine devait leur imposer à eux et à leurs peuples un affrontement sous cette forme que nous voyons aujourd'hui, comme elle le fait contre les musulmans !!





Tout ceci augmente les arguments des auteurs présumés de ces attaques et de leurs sympathisants concernant l'injustice et l'agression américaines contre le monde islamique. Ces événements devraient être une voie vers la création de nouvelles organisations entre les Etats et les peuples pour établir la justice et faire triompher la vérité, afin qu'elles soient une alternative aux organisations qui ont vu le jour après les deux guerres mondiales tels que le Conseil de Sécurité et l'Organisation des Nations Unies dans le but d'empêcher la guerre entre les pays despotiques qui n'ont pas su assurer la paix et la sécurité des peuples faibles et n'ont pas préservé leurs pays, afin qu'ils ne soient pas le théâtre de l'extension de la domination des pays despotiques.





De même, il faut que cet évènement attire notre attention sur le fait que l'utilisation abusive de la force, quel que soit le grand nombre de ses formes, n'est pas une cause suffisante pour la protection, et que le petit groupe peut, s'il le veut, infliger d'énormes préjudices à son adversaire extrêmement fort. Nous avons appris de l'histoire que les garanties de la réalisation de la paix ne s'imposent pas seulement par la force, car les garanties qui s'imposent par la force portent avec elles les germes de l'échec et de l'effondrement et sont accompagnées du mécontentement et de la colère d'une partie, et de l'arrogance et de l'orgueil de l'autre partie. Mais lorsque les garanties sont fondées sur la justice, les chances de leur réussite sont plus grandes. Si les Américains estiment que les événements de septembre - qu'il n'est pas possible de négliger - constituent pour eux un tournant pour déterminer le rapport entre eux et les musulmans en général et ne veulent pas les attribuer au groupe qui en est l'auteur, devons nous être reprochés lorsque nous estimons que la création de l'Etat juif sur la terre palestinienne et sa domination avec l'aide des grands Etats sur les richesses de la région ont été et demeurent un facteur principal de menace de notre rapport avec le monde occidental, ses valeurs et ses institutions et la détermination de notre position vis-à-vis de lui.





Nous sommes absolument certains qu'il incombe aux savants et aux penseurs d'avoir une vision lointaine et profonde qui leur permette de ne pas courir derrière les choix fabriqués par des individus ou des organismes poussés par les événements et ne tenant compte ni des mœurs, ni des droits et pouvant entraîner les sociétés humaines dans un tourbillon de bouleversements, de privation et de lutte humaine. Le choix du dialogue est le choix de la force car cela peut permettre aux forces en conflit de jouer un rôle complexe dans l'avenir. Dans ce genre de tournant important de l'histoire, nous convions les penseurs libres à un dialogue sérieux qui assure une meilleure compréhension aux deux parties, éloigne nos peuples du cercle du pilonnage mutuel et de la lutte et prépare un futur meilleur pour nos générations qui attendent beaucoup de nous.





Il s'impose à nous tous d'appeler à un projet de dialogue que nous présenterons à notre monde sous les auspices de la justice, des mœurs et des droits, annonçant au monde la bonne nouvelle d'un projet qui lui apporte le bien et la paix. Autant, le dialogue est indispensable et efficient, autant le respect, la clarté, la franchise et l'objectivité sont essentiels à son succès. Le dialogue ne se fonde que sur le respect, la clarté, la franchise et sur le fait que les parties prenantes sont disposées à accepter la critique, la consultation et l'éloignement de la nervosité. Pour cette raison, nous disons en toute franchise que nous avons la capacité d'engager un dialogue responsable autour de chaque problème évoqué par l'Occident et sommes conscients qu'un ensemble de concepts dans le domaine des mœurs, des droits et du savoir constituent le dénominateur commun avec l'Occident et des atouts pour le progrès pour nous procurer à nous tous ce qui est meilleur. Ceci veut dire que nous avons des objectifs communs, mais tout comme vous, nous nous distinguons par nos différentes priorités qui sont parmi les bases de la suprématie et nos priorités culturelles.





Les valeurs auxquelles nous croyons et les principes que nous suivons





Il existe un ensemble de principes et de mœurs fondamentales qui régissent nos rapports avec les autres communautés. Ils ont été établis par le Messager de l'Islam, Mohammed, paix et bénédictions d'Allah sur lui, il y a de cela quatorze siècles, avant même l'existence des organisations de défense des Droits de l'Homme ou l'Organisation des Nations Unies et sa charte; nous pouvons en citer :





• L'homme en tant que tel est une créature honorée; il n'est pas permis de lui faire du tort quelle que soit sa couleur, sa race ou sa religion. Allah, Exalté soit-Il, dit : {Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam} [Coran 17/ 70].





• L'interdiction de tuer injustement l'être humain. Donner la mort iniquement à un seul être humain est considéré par Allah comme le génocide de tous les êtres humains; et sauver une seule vie du meurtre est considéré par Allah comme le don de la vie à tous les êtres humains. Dans le Coran, nous lisons: {[…] quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes} [Coran 5/ 32].





• Il n'est pas permis de contraindre une personne en matière de religion. Allah, Exalté soit-Il, dit : {Nulle contrainte en religion!} [Coran 2/ 256]. Bien au contraire, la conversion à l'Islam d'une personne n'est pas valide en cas de contrainte.





• L'établissement des relations humaines sur les conduites morales est un principe dans le message de l'Islam, de même pour tous les Prophètes d'Allah. Le Prophète Mohammed - paix et bénédictions d'Allah sur lui - a dit: «Je n'ai été envoyé que pour parfaire les bonnes mœurs». Allah, Exalté soit-Il, dit : {Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des utilités pour les gens} [Coran 57/ 25].





Pour cela, le fondement des relations entre les musulmans et les autres est essentiellement la justice, la bienfaisance et la bonté; il s'agit là de l'équité qu'Allah nous a ordonnée. Allah, Exalté soit-Il, dit : {Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes} [Coran 60/ 8 et 9].





• Tous les biens apparents et cachés qu'il y a sur la terre n'ont été créés que pour l'homme: {C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre} [Coran 2/ 29]. Ces biens sont crées à son intention afin qu'il les exploite dans le respect du droit, de la justice et de la reforme. Ainsi, la corruption sur terre comme par exemple l'agression et l'oppression des peuples faibles, la spoliation de leurs richesses et de leurs biens propres ou la pollution de l'environnement, font partie du désordre qu'Allah n'aime pas. Allah, Exalté soit-Il, dit : {Dès qu'il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n'aime pas le désordre} [Coran 2/ 205]; {Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu'elle ait été réformée} [Coran 7/ 56].





• La responsabilité dans les crimes personnels est individuelle. Personne n'est donc accusé pour le crime commis par autrui: {Or, personne ne portera le fardeau d'autrui} [Coran 35/ 18].





• La justice entre les gens est leur droit et l'injustice est interdite entre eux quelles que soient leurs religions, leurs couleurs ou leurs nationalités. Allah Exalté soit-Il, dit : {Et quand vous parlez, soyez équitables} [Coran 6/ 152].





• Le dialogue et l'appel à l'Islam de la meilleure façon: {Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon} [Coran 16/ 125].





Ces principes sont ceux auxquels nous croyons; ceux que notre religion nous a prescrits; ceux que nous a enseignés notre Prophète Mohammed paix et bénédictions d'Allah sur lui. Ils sont en accord avec certains principes évoqués par les intellectuels américains dans leur déclaration. Nous voyons que cet accord constitue une bonne plate forme de dialogue pour le bien de l'humanité.



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