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Au plus fort de la bataille menée par l’Islam pour émanciper l'esprit des errements de l'illusion, du mythe et des balivernes de la sorcellerie et du charlatanisme, celui-ci a rendu nulles et non avenues toutes les procédures de la Jahiliya face auxquelles il a adopté une position ferme qui tantôt prend la forme d’une déclaration, tantôt d’un avertissement, d’un conseil ou même d'une alerte, afin de conserver l’essence de la religion conforme à son image première, débarrassée des ravages du polythéisme et des manifestations de l'idolâtrie. Au premier plan de cela se situe sa position par rapport à l'astrologie ou ce qui est connu sous le nom de la science de l’astrologie.


L’astrologie est la porte par laquelle beaucoup de maniaques sont entrés pour chercher à voir ce qu’Allah cachait à ses créatures du futur invisible et de l'avenir lointain, en suivant le mouvement des étoiles dans leurs orbites et en surveillant les points à partir desquels celles-ci s’élèvent à l’est et se couchent à l’ouest. Ensuite, les choses ont tellement évolué du côté des astrologues qu'ils en sont venus à prétendre, comble de l’égarement, que les corps célestes ont un impact sur les événements qui se déroulent sur la terre.


Quand nous examinons de près les textes du Coran et de la Sunna, nous constatons que les preuves liées à cette question sont aussi variées que les origines de l'astrologie et que l’accent a été d’abord mis sur le concept correct des causes ayant conduit à la création des étoiles ainsi que sur la sagesse qui sous-tend cela. Ensuite, une réponse est donnée à ceux qui créditent les étoiles de la capacité d'influencer ou de changer quoi que ce soit pour indiquer clairement les domaines de la connaissance du futur et pour insister sur le fait que cela relève de la compétence exclusive d’Allah citant à l’appui les textes qui traitent singulièrement de l'astrologie.





Nous allons faire le tour de ces textes en demandant à Allah de venir à notre aide. 


La sagesse qui sous-tend la création des étoiles


Les étoiles font partie du système global de l’univers créé par Allah, exalté soit-Il, pour servir la vérité et non pour s’amuser ou pour jouer ou servir une cause vaine. C’est ce qui est expliqué dans un certain nombre de versets. En voici quelques-uns :





« Ce n'est pas par divertissement que Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux. Nous ne les avons créés qu'en toute vérité. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas » (Coran : 44/38-39)





« Ce n'est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux. Si Nous avions voulu prendre une distraction, Nous l'aurions prise de Nous-mêmes, si vraiment Nous avions voulu le faire » (Coran : 21/16-17)





« Nous n'avons pas créé le ciel et la terre et ce qui existe entre eux en vain. C'est ce que pensent ceux qui ont mécru. Malheur à ceux qui ont mécru pour le feu [qui les attend] ! » (Coran : 38/27).





Il ne fait aucun doute que la création par Allah de toutes les créatures est une preuve irréfutable de Son extrême et parfaite puissance qui se décline à travers l'apparition des effets de Ses beaux Noms et Ses sublimes Attributs au niveau de Ses créatures.





C’est peut-être la raison générale, mais il y en a une particulière concernant la création des étoiles et sur laquelle l'imam Al-Boukhari a attiré l’attention dans son Sahîh en mentionnant ce que Qatada a dit : « Ces étoiles ont été créées pour trois raisons : pour orner et embellir le ciel, pour servir de projectiles contre les diables et pour constituer des points de repères qui permettent aux gens de s’orienter ». Des versets du Coran affirment et confirment ces trois aspects. Ainsi, les étoiles sont considérées comme décorant le ciel tel qu’il ressort des versets suivants :





« Certes, Nous avons placé dans le ciel des constellations et Nous l'avons embelli pour ceux qui regardent » (Coran : 15/16)





« N'ont-ils donc pas observé le ciel au-dessus d'eux, comment Nous l'avons bâti et embelli ; et comment il est sans fissures ? » (Coran : 50/6)





« Nous avons décoré le ciel le plus proche d'un décor : les étoiles » (Coran : 37/6).





Elles constituent aussi une boussole qui permet aux voyageurs de s’orienter lors de leurs déplacements comme le dit Allah, exalté soit-Il, dans Son Livre :





« Et c'est Lui qui vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous guidiez dans les ténèbres de la terre et de la mer » (Coran : 6/97)





« … ainsi que des points de repère. Et au moyen des étoiles [les gens] se guident » (Coran : 16/16).





Elles sont aussi un des outils utilisés pour garder le ciel contre les diables rebelles déchaînés. Allah, exalté soit-Il, dit dans ce sens :





«Afin de le protéger contre tout diable rebelle. Ils ne pourront être à l'écoute des dignitaires suprêmes [les Anges] ; car ils seront harcelés de tout côté, et refoulés. Et ils auront un châtiment perpétuel. Sauf celui qui saisit au vol quelque [information] ; il est alors pourchassé par un météore transperçant » (Coran : 37/6-10).





Toujours est-il qu’il est nécessaire de ne pas perdre de vue les différences entre le sens des termes religieux utilisés pour ces astres et le sens général qui leur est donné en astronomie contemporaine.





Les textes qui indiquent que la connaissance de l'Inconnaissable (Ghayb) est du domaine exclusif d’Allah





L’astrologie est principalement basée sur la prétention de la connaissance du Ghayb (l’Inconnaissable), allégation qu’un grand nombre de versets sont venus réfuter pour confirmer sans équivoque que l'Invisible est de l’apanage d’Allah, l’Unique, le Tout-Puissant qu’Il a gardé pour Lui-même à l’exclusion des autres sauf une infime partie qu’Il révèle à qui Il veut parmi Ses créatures. C’est ce qui ressort du sens d’un grand nombre de versets tels :





 « A Lui Seul appartient l'Inconnaissable des cieux et de la terre » (Coran : 18/26)





« A Lui appartient l'Inconnaissable des cieux et de la terre et à lui appartient toute décision » (Coran : 11/23)





« Dis : “Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable, à part Allah”. Et ils ne savent pas quand ils seront ressuscités ! » (Coran : 27/65).





Aussi la porte de l’Inconnaissable est uniquement dans la main d’Allah le Tout-Puissant : « C'est Lui qui détient les clefs de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît » (Coran : 6/59).





Ces versets soulignent sans équivoque l’impossibilité pour les êtres d’appréhender l'Inconnaissable. Ainsi, les prophètesn’ont aucune idée de l’Inconnaissable, ce que d’ailleurs ils reconnaissent eux-mêmes de façon explicite : « (Evoque) le jour où Allah rassemblera (tous) les messagers, et qu'Il dira : “Que vous a-t-on donné comme réponse ? ” Ils diront : “Nous n'avons aucun savoir : c'est Toi, vraiment, le Grand Connaisseur de tout ce qui est Inconnu” » (Coran : 5/109). C’est une doctrine qui a toujours été confirmée et corroborée par les prophètes et les messagers depuis Noéqui a dit:  « Et je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, je ne connais pas l'Inconnaissable » (Coran : 11/31) et jusqu’au Prophète Muhammad()qui s’est adressé à l'humanité en disant : « Dis[-leur] : “Je ne vous dis pas que je détiens les trésors d'Allah, ni que je connais l'Inconnaissable » (Coran : 6/50).





« Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance, et aucun mal ne m'aurait touché » (Coran : 7/188). Il rétorque ()aux détracteurs de sa mission en disant: « Dis : “Je ne suis pas une innovation parmi les messagers ; et je ne sais pas ce que l'on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé» (Coran : 46/9).


De même les anges n’ont aucune idée de l'Inconnaissable. Ce sont eux qui ont dit : « Ils dirent : “Gloire à Toi ! Nous n'avons de savoir que ce que Tu nous a appris. Certes c'est Toi l'Omniscient, le Sage” » (Coran : 2/32). Même les djinns auxquels les sorciers et les prêtres prêtent la capacité de connaître l'Inconnaissable ne font pas exception à cette règle. C’est pourquoi on les a vus continuer à travailler pour le compte de Salomon ()longtemps après sa mort, car ils n’en ont eu la moindre information comme le relate le Coran : «Puis, quand Nous décidâmes sa mort, il n'y eut pour les avertir de sa mort que “la bête de terre”, qui rongea sa canne. Puis lorsqu'il s'écroula, il apparut de toute évidence aux djinns que s'ils savaient vraiment l'Inconnu, ils ne seraient pas restés dans le supplice humiliant [de la servitude]» (Coran : 34/14).





Il se dégage donc clairement de ce qui précède que la connaissance de l'Inconnaissable n'est pas à la portée de quiconque, qu’il soit un ange rapproché ou un prophète envoyé. D’ailleurs, on ne saurait y accéder que suivant la volonté d’Allah et selon la quantité stricte qu’Il veut bien nous en dévoiler : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager» (Coran : 72/26-27).


 Les textes qui indiquent que la gestion des événements et la maîtrise de l'Univers sont du domaine exclusif d’Allah, exalté soit-Il





Certains astrologues attribuent un type d'effet au mouvement des étoiles sur les événements et les accidents qui surviennent sur la terre, effet qui est en soit une façon d'agir sur l'univers. Or, il est connu que Seul Allah, le Tout-Puissant, peut agir ainsi : « (Il a créé) le soleil, la lune et les étoiles, soumis à Son commandement. La création et le commandement n'appartiennent qu'à lui. Toute gloire à Allah, Seigneur de l'Univers ! » (Coran : 7/54) et Il dit encore : « Dis : “Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre ? Qui détient l'ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout ? ” Ils diront : “Allah”. Dis alors : “Ne le craignez-vous donc pas ? ”» (Coran : 10/31). Tout cet univers, dans tous ses détails, a grandement besoin d’Allah, exalté soit-Il, Qui a fait de la disponibilisation des choses non seulement une preuve éclatante qu’Il prend parfaitement soin de Sa création, mais aussi un signe de l’étendue illimitée de ses connaissances : « Certes, dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce, dans la variation des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple qui raisonne » (Coran : 2/164).





Le déroulement et l’alternance des événements sont liés à la puissance d’Allah et à Sa volonté qui s’imposent à l'ensemble de la création : « Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit ; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah ! Il transcende ce qu'ils associent à Lui ! » (Coran : 28/68). Quant aux créatures, elles n'ont aucun pouvoir sur elles-mêmes à plus forte raison sur les autres. Et comment peuvent-elles exercer une influence sur les autres ?! Allah dit : « Mais ils ont adopté en dehors de Lui des divinités qui, étant elles-mêmes créées, ne créent rien, et qui ne possèdent la faculté de faire ni le mal ni le bien pour elles-mêmes, et qui ne sont maîtresses ni de la mort, ni de la vie, ni de la résurrection » (Coran : 25/3).





 





Les Textes relatifs à l'astrologie





On trouve dans la Sunna quelques textes relatifs à l’astrologie et qui expliquent les dispositions et les prescriptions devant être prises en compte à son sujet. S’étant intégrée dans le sacerdoce et dans les mondes de la magie et du charlatanisme, l’astrologie en a acquis les caractéristiques qui ont conduit à son interdiction et à son classement parmi les grands péchés. Ainsi, ‘Abdullah ibn ‘Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui et de son père) rapporte que le Prophète ()a dit : « Quiconque tire connaissance de l’astrologie aura acquis une branche de la magie. Plus il tire connaissance de l’astrologie, plus il s’apparente aux magiciens » (Rapporté par Abou Dawud et Ibn Majah avec une bonne chaîne de transmission).





Si donc l'astrologie est une branche de la magie, alors elle entre dans le cadre de l'avertissement authentiquement attribué au Prophète ()etdans lequel il a dit : « Trois personnes n’entreront jamais au paradis : l’alcoolique, la personne qui rompt ses liens de parenté et la personne qui donne crédit à la sorcellerie » (Rapporté par Ahmad dans son Musnad.)





Aussi il faut dire que l'attachement blâmable aux étoiles est un des résidus de la Jahiliya dont les effets ont subsisté et continué avec le temps, concrétisant ce que le Prophète () craignait pour sa oumma et au sujet duquel il a sonné l’alarme. En effet, il a été authentifié que Abû Mâlik al-Ash'arî (qu'Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager d'Allah ()a dit : « Il y a quatre caractéristiques qui sont pratiquement inséparables de ma oumma et qui dénotent de la Jahiliya : la fierté de la noblesse, la mise en cause de la lignée généalogique des autres, la demande de la pluie aux étoiles et les lamentations à voix haute (sur les mort) ». Selon le hadith rapporté par Abû Umâma (qu'Allah soit satisfait de lui) le Messager d'Allah ()a dit : « Ce que je crains le plus pour ma oumma dans ses derniers jours c’est la croyance en les étoiles, la mécréance au destin et l'injustice du sultan » (Rapporté par Tabarani).





Parmi les prétentions des Arabes, il y a l’attribution des précipitations - surtout – au mouvement universel des orbites, autrement dit « la demande de la pluie aux étoiles » qui signifie la demande aux étoiles de provoquer la pluie, et ce, directement ou indirectement. Comme il y a différentes façons de le faire, il y a autant de règles pour cela que de cas à traiter. Ainsi, celui qui invoque les étoiles au lieu d’Allah le Tout-Puissant pour leur demander de faire venir la pluie est considéré comme ayant associé un partenaire à Allah dans la mesure où il a consacré une forme de culte à un autre que son Seigneur. En agissant ainsi il commet un chirk de taille comme les versets suivants concordent à le prouver : « Et n'invoque pas, en dehors d'Allah, ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes” » (Coran : 10/106).





« Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans avoir la preuve évidente [de son existence], aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas» (Coran : 23/117). Quiconque attribue l’arrivée de la pluie aux étoiles est considéré comme ayant commis un chirk majeur parce que son acte est en contradiction flagrante avec la croyance en l'unicité d’Allah et en l’exclusivité de son action sur la création, le royaume et la gestion de l’univers.





A part ce cas on parlera d’un chirk mineur qui n’exclut pas l’individu de la religion. Ledit chirk a la forme suivante : « attribuer aux étoiles l’arrivée et non la cause des pluies ». En fait, ici ce qu’on attribue est le motif qui est vu comme étant un chirk mineur parce que les étoiles ne sont ni du point de vue religieux ni du pont de vue scientifique la raison de l’arrivée de la pluie. Plus grave encore, ce genre de croyance a été qualifié de « blasphématoire » par certains hadiths en raison de l'ingratitude envers les faveurs et les grâces d’Allah comme nous le verrons plus tard.





La majorité des textes religieux relatifs à la question ont consacré cette répartition. Ainsi, le hadith rapporté par Zayd ibn Khâlid al-Juhanî (qu'Allah soit satisfait de lui) et dans lequel il dit : « Le Messager d'Allah () a dirigé la prière du matin à la suite d’une pluie qui s’est abattue sur le lieu pendant la nuit. Quand il a terminé, il ()s'est tourné vers les fidèles et a dit : « Savez-vous ce que votre Seigneur a dit ? ». Ils répondirent : « Allah et Son Messager le savent mieux ». Il a dit : « Parmi Mes serviteurs certains sont devenus croyants en Moi et d’autres incroyants ! Ceux qui ont dit : « on a reçu la pluie grâce à Allah et à Sa miséricorde » sont croyants alors que ceux qui ont dit : « on a reçu la pluie grâce à telle ou telle étoile » ne croient pas en Moi mais en l’étoile ». (hadith consensuel). Il y a aussi le hadith rapporté par Mouslim d'après Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) selon lequel le Messager d'Allah () a dit : « Allah n’a jamais fait descendre du ciel une bienfaisance sans qu’un groupe de personnes ne soit ingrat à son égard (infidèle !) Quand Allah fait venir la pluie, ils disent que c’est plutôt telle ou telle astre qui l’a fait venir ».





Parmi les raisons de la révélation du verset : « Et est-ce pour vous [une façon d'être reconnaissant] à votre subsistance que de traiter (le Coran) de mensonge ? » (Coran : 56/82), il y a le fait que quelques-uns des Compagnons ont attribué l’arrivée de la pluie aux étoiles quand ils ont dit : «L’étoile telle et telle a eu raison» (Rapporté par Mouslim). C’est alors que ce verset a été révélé pour montrer que c’est bien une ingratitude et un manque de reconnaissance des bienfaits d’Allah que de ne pas lui en attribuer la cause et le mérite ce serait même (dirions-nous aujourd’hui) une désinformation dans la mesure où l’on est loin de la réalité. Par conséquent, le verset a exprimé cet état de fait en utilisant l’expression : « que de traiter (le Coran) de mensonge » L’exégète émérite de la oumma, Ibn ‘Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) a interprété ceci comme voulant dire : « Votre façon de remercier est de traiter le Coran de mensonge ».





Aussi Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager d'Allah () a dit : « Ni la contagion, ni l’augure, ni les étoiles, ni le temps n’ont d’effets » (Rapporté par Mouslim). En interprétant le hadith, l’imam Al-Suyûtî ajoute : « Autrement dit ne dites pas on a reçu la pluie à cause de telle ou telle étoile ».





Il n’est donc pas permis en Islam d’attribuer l’arrivée de la pluie aux étoiles, sinon on ferait usage de symboles et gestes qui relèvent de la Jahiliya et qui de ce fait sont tout à fait répréhensibles. En fait, on ne doit pas accorder le mérite d’une action à celui qui en est totalement étranger ni, encore moins, faire usage d’un mot à forte connotation de chirk majeur – si bien sûr en le disant on entend attribuer la bénédiction à un autre qu'Allah – ou de chirk mineur – si l’on considère que les étoiles en sont la cause alors qu'aucun rôle déterminant de celles-ci n’a été établi ni par la religion ni par le déroulement des événements. En conséquence, l’interdiction a été décidée pour fermer la porte à toute forme de chirk et pour protéger la croyance en l'unicité d’Allah.





Parmi les cas qui précèdent, les oulémas ont considéré comme une exception où l’on peut attribuer l’arrivée de la pluie aux étoiles sans que cela n’entache notre croyance. Cas qu’ils ont estimé être « une attribution au temps », voulant par là indiquer le lien qui, en général, existe entre le temps de l’arrivée des pluies et l'emplacement des étoiles de sorte qu’il en est le signe. Ils autorisent celui qui parle de dire : « on a reçu la pluie pendant la montée des étoiles telles…", parce qu’en fait son intention est d’indiquer le moment de la pluie sans pour autant lui en attribuer la cause. Ils citent à l’appui de ce qu’ils avancent ce qu’a fait ‘Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) l’année d’Al-ramadh quand il a convoqué les gens pour faire une prière en vue d’obtenir la pluie. Il s’est alors adressé à ‘Abbâs Ibn Abdul Muttalib en ces termes : « Ô ‘Abbâs, combien reste – il- des pluies des Pléiades ». ‘Abbâs (qu'Allah soit satisfait de lui) lui répondit ainsi : «Ô commandant des croyants ceux qui sont versés dans le domaine prétendent qu'elles émergent à l'horizon après leur avènement sept fois, et que aussitôt que ces sept fois sont terminées les gens reçoivent la pluie » (Rapporté par al-Bayhaqi). L’imam Ach-Châfi’î (qu'Allah soit satisfait de lui) explique le fait de la manière suivante : « ‘Umar ibn al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) en disant : Combien de temps reste – il – des Pléiades il voulait tout simplement leur faire remarquer qu’Allah le Tout-Puissant a programmé la pluie dans des périodes qu’ils ont appris à repérer par expérience, tout comme il a programmé la chaleur et le froid dans des périodes qu’ils ont appris à repérer par expérience ».


Nous concluons cette étude par une anecdote que les oulémas ont utilisée dans le cadre de la réponse à ceux qui croient à l’astrologie. Ils en donnent l’exemple suivant qui invalide la prétention des astrologues : « Que dit l’astrologue au sujet d’un navire au bord duquel sont embarquées mille personnes de différentes conditions, de différents niveaux et parmi lesquelles on trouve un roi, des roturiers, un savant, des ignorants, des riches et des pauvres, des vieux et des jeunes, avec des horoscopes, des dates de naissance et des degrés d’étoiles différents et qu’ils se noient tous à la même heure ?     





Si l’astrologue (qu’Allah le maudisse) dit qu’ils ne se sont noyés qu’à cause de l’horoscope dans lequel ils ont embarqué cela impliquerait que celui-ci a annulé tous les effets des autres horoscopes sans exception. Par conséquent, il n’y a pas d’effets pour les dates de naissance qui, de ce fait, ne présagent rien pour le bonheur ou pour le malheur. Si maintenant il dit qu’aucun de leur horoscope n’a d’effet sur leur noyade, il aura alors mis à l’eau les prétentions de l’astrologie. 



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