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Le terme « Hajj » signifie, littéralement, « sortir pour se rendre à un endroit ».  Du point de vue islamique, toutefois, il fait référence au pèlerinage annuel que font les musulmans à la Mecque avec l’intention d’y accomplir certains rituels religieux conformes à la méthode prescrite par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).





Le Hajj et ses rites ont été ordonnés (par Dieu) pour la première fois à l’époque du prophète Abraham.  C’est d’ailleurs ce dernier qui fut chargé, par Dieu, de construire la Ka’aba – la Maison de Dieu – à la Mecque, avec son fils Ismaël.  Dieu a décrit la Ka’aba et sa construction en ces termes :





« (Rappelle-toi) quand Nous préparâmes l’emplacement de la Maison sacrée pour Abraham.  Nous lui dîmes : « Ne M’associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour ceux qui s’y tiennent debout, et pour ceux qui s’y inclinent et s’y prosternent. » (Coran 22:26)





Après avoir construit la Ka’aba, Abraham revenait chaque année à la Mecque afin d’y accomplir le Hajj et, après sa mort, cette pratique fut perpétuée par son fils.  Avec le temps, toutefois, la forme et l’objectif des rites du Hajj furent modifiés petit à petit.  Tandis que l’idolâtrie se propageait à travers l’Arabie, la Ka’aba perdait sa pureté et des idoles étaient disposées à l’intérieur.  Ses murs furent recouverts de poèmes et de peintures, dont une représentant Jésus et sa mère.  Au bout d’un certain temps, ce sont plus de 360 idoles qui prirent place autour de la Ka’aba. 





Durant la période de Hajj comme telle, l’ambiance autour de la Ka’aba rappelait celle d’un cirque.  Des hommes et des femmes tournaient autour du bâtiment complètement nus, soutenant qu’ils devaient se présenter à Dieu comme ils étaient à leur naissance.  Leurs prières étaient dépourvues de toute sincérité envers Dieu et ne se résumaient qu’à des tapements de mains et à des sifflements qu’accompagnait le son du cor.  Même l’appel au Hajj était dénaturé, car ils y avaient ajouté les paroles suivantes : « Nul n’est Ton associé sauf celui que Tu agrées; Tu es son Maître et le Maître de ce qu’il possède. »





À cette occasion, ils faisaient également des sacrifices au nom de Dieu, mais le sang des animaux sacrifiés était étalé sur les murs de la Ka’aba et leur chair était suspendue à des piliers entourant le bâtiment, car ils croyaient que Dieu exigeait le sang et la chair de ces animaux.





Les beuveries, l’adultère, de même que d’autres actes immoraux étaient répandus parmi les pèlerins et les concours de poésie qu’ils organisaient tenaient une place importante au sein du Hajj.  Lors de ces concours, les poètes louaient la bravoure et la splendeur des hommes de leur tribu et faisaient le récit amplement exagéré de la lâcheté et de l’avarice des autres tribus.  Les tribus se faisaient également compétition au niveau de la générosité : chacune amenait d’énormes chaudrons remplis de nourriture destinés aux pèlerins, dans l’unique but de faire parler d’elle et de son extrême générosité.





Les gens avaient donc totalement abandonné les enseignements de leur guide et ancêtre Abraham.  La Ka’aba, qu’il avait construite pour l’adoration exclusive de Dieu, avait été complètement désacralisée par les païens, et les rites qu’il avait établis, complètement dénaturés.  Cette triste situation persista durant près de deux mille cinq cents ans.  Puis, après cette longue période vint le moment où Dieu répondit à la prière d’Abraham :





« Seigneur !  Envoies parmi eux un messager qui sera un des leurs, qui leur récitera Tes révélations, leur enseignera le Livre et la sagesse, et les purifiera.  Certes, c’est Toi le Puissant, le Sage. » (Coran 2:129)





C’est alors que vint au monde un homme nommé Mohammed ibn Abdoullah (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) dans cette même ville où Abraham avait imploré Dieu des siècles auparavant.  Vingt-trois années durant, le prophète Mohammed prêcha le message du monothéisme – le même message prêché par tous les prophètes avant lui – et établit la loi de Dieu dans cette contrée.  Il n’épargna aucun effort pour faire triompher la parole de Dieu et sa victoire sur l’idolâtrie connut son apogée lorsqu’il détruisit toutes les idoles qui se trouvaient à l’intérieur et autour de la Ka’aba, laquelle redevint le centre universel de l’adoration exclusive de Dieu.





Non seulement débarrassa-t-il la Ka’aba de toutes ces fausses divinité, il rétablit également tous les rites du Hajj qui avaient été établis par Abraham, par la permission de Dieu.  Des injonctions furent révélées, dans le Coran, afin d’éliminer tous les faux rites qui étaient devenus très répandus durant l’ère pré-islamique.  Tous les actes indécents furent strictement bannis par ce verset coranique :





« Quiconque souhaite l’accomplir, [qu’il se rappelle alors] : point de rapports intimes ni d’insultes ni de disputes durant le pèlerinage. » (Coran 2:197)





On mit également un terme aux concours de poésie vantant les ancêtres des tribus et les succès de leurs hommes.  Dieu leur dit plutôt :





« Puis, quand vous avez terminé vos actes de dévotion, invoquez Dieu comme vous invoquiez vos pères, mais de façon plus ardente encore. » (Coran 2:200)





Les compétitions de générosité entre tribus furent également bannies.  Bien entendu, il fut toujours encouragé de nourrir les pèlerins, car cela se faisait déjà à l’époque d’Abraham; mais Dieu ordonna que le sacrifice d’animaux servant à nourrir les gens ne soit fait qu’en Son nom et qu’à la recherche de Sa satisfaction plutôt qu’avec l’intention de s’attirer une certaine gloire et de se voir loué par les gens.  Dieu dit :





« Prononcez donc sur eux le nom de Dieu lorsqu’ils sont prêts à être sacrifiés.  Puis, lorsqu’ils gisent sur le flanc, vous pouvez alors en manger et en nourrir le pauvre et le mendiant. » (Coran 22:36)





Quant à la pratique déplorable consistant à étaler le sang des animaux sacrifiés sur les murs de la Ka’aba et à suspendre leur chair sur des piliers, Dieu informa clairement les gens que :





« Ni leur chair ni leur sang ne parviennent à Dieu; seule votre piété Lui parvient. » (Coran 22:37)





Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) mit également un terme à la pratique consistant à tourner autour de la Ka’aba complètement nu et l’argument que les païens avançaient pour justifier un tel rite fut réfuté par Dieu dans le Coran :





« Dis : « Qui a interdit les beaux habits que Dieu a conçus pour Ses serviteurs, ainsi que les bonnes choses dont Il vous a pourvus? » (Coran 7:32)





Une autre coutume qui fut abolie par le Coran fut celle de partir pour le Hajj sans prendre aucune provision pour le voyage.  Au cours de l’ère pré-islamique, certaines personnes qui prétendaient à la vertu voyageaient, pour se rendre au Hajj, sans apporter aucune provision et en mendiant tout au long du voyage, remettant leur sort entre les mains de Dieu.  Ils voyaient cette façon de faire comme un signe de grande piété démontrant la fermeté de leur foi en Dieu.  Mais Dieu révéla aux hommes qu’apporter suffisamment de provisions pour le voyage était une condition préalable pour accomplir le Hajj :





« Et faites des provisions (pour le voyage); la meilleure des provisions est la piété. » (Coran 2:197)





Toutes les pratiques pré-islamique fondées sur l’ignorance furent abolies et le Hajj redevint un événement basé sur la piété, la crainte de Dieu, la pureté, la simplicité et la sobriété.  Maintenant, lorsque les pèlerins arrivaient devant la Ka’aba, ils ne trouvaient plus ni cliques carnavalesques ni gamineries ni frivolité comme cela avait été le cas auparavant.  Ils y entendaient des invocations faites à Dieu à chaque pas, et chaque action, chaque sacrifice Lui étaient entièrement consacrés.  C’est un Hajj comme celui-là qui mérite le Paradis aux croyants.  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :





« La rétribution pour un Hajj accepté (de Dieu) n’est rien de moins que le Paradis. »  (sahih al-Boukhari)





C’est de nouveau cette période de l’année; les musulmans, à travers le monde, ont de plus en plus hâte.  Leur Maison, au cœur de la planète, les appelle.  C’est le temps de rendre hommage à Dieu en visitant Sa Maison, c’est le temps de revenir à la maison…  Le temps de se rendre au sanctuaire sacré de la Kaaba.  C’est le temps de tout laisser tomber pour Le suivre, le temps d’abandonner ce monde illusoire et de se rendre à la Maison de Dieu.   C’est le temps du Hajj, du pèlerinage; ceux qui en ont les moyens se rendront à la Mecque et ceux qui ne peuvent s’y rendre participeront quand même aux festivités de l’Aïd du sacrifice.





Le Hajj est une commémoration de l’amour et une célébration de la foi.  Nous commémorons le sacrifice suprême d’Abraham, fait par amour pour Dieu, à Mina.  Nous célébrons la démonstration d’amour inconditionnel de sa femme, Hagar, pour son enfant Ismaël et sa confiance inébranlable au destin, dans le désert entourant Safa et Marwa.  Nous vénérons le plus grand cadeau de Dieu, le Coran, en passant une journée au mont Arafat, où fut descendue la dernière révélation.  Nous célébrons la foi en venant faire face à ce lieu qui nous sert de Qiblah lors de nos prières.





Le Hajj est aussi un acte de renoncement.  Les musulmans qui y participent ne portent, pour tout vêtement, que deux pièces de coton blanc.  Avant de s’y rendre, ils paient leurs dettes, demandent pardon à tous ceux qu’ils ont offensés et disent adieu à tous, car ils ne savent pas s’ils reviendront vivants.





La Kaaba est un lieu très spécial.  C’est le premier lieu d’adoration construit par le premier homme.  Dieu commanda à Adam de partir en voyage et celui-ci marcha des années durant, jusqu’à ce qu’il arrive, guidé par Dieu, à la Mecque.  Là, Dieu lui ordonna de construire une maison à Sa gloire.  Ce fut le premier lieu d’adoration de l’humanité.  C’est là qu’Adam versa des torrents de larmes pour la perte du Paradis.  Cette maison, la Kaaba, est la réplique d’une autre maison, sise au-delà des limites du monde visible, hors de l’espace-temps.  La Kaaba constitue, en quelque sorte, un lien entre nous et le Paradis.





La Kaaba est un lieu très spécial.  Nous l’avons perdue, une fois, mais Dieu guida Son proche ami, Abraham, vers le sanctuaire et lui confia la tâche de la reconstruire, avec son fils Ismaël.  Des mois durant, le père et le fils travaillèrent péniblement, sous le soleil brûlant, motivés uniquement par leur amour pour Dieu.  Dieu n’avait pas choisi Abraham au hasard; il était celui qui convenait le mieux pour cette tâche.  Chaque année, quand les hommes et les femmes viendraient visiter cette maison sacrée, ils le feraient au 10e jour du mois de dhoul-Hijjah.  C’est ce jour où Dieu demanda à Abraham de faire le sacrifice suprême et où Abraham acquiesça. 





La Kaaba est un lieu très spécial.  Ses fondations ont été fortifiées par l’amour et la foi de la famille d’Abraham.  Nous nous y rendons pour commémorer l’amour et pour célébrer la foi.  Abraham y vécut l’abandon à Dieu dans son sens le plus pur; car il aimait Dieu, son Ami, par-dessus tout.  Dieu lui envoya un rêve dans lequel il se vit sacrifiant son fils bien-aimé.  Il comprit que ce rêve venait de Dieu.  Lorsqu’il le mentionna à son fils, ce dernier l’interpréta de la même façon.  Il comprit également que c’était là la volonté de Dieu, alors il n’offrit aucune résistance.  Le père et le fils se rendirent à l’endroit désigné.  Lorsqu’ils y parvinrent, le fils suggéra à son père de couvrir ses yeux (au fils), afin d’éviter que son amour pour lui ne lui fasse changer d’avis à la dernière seconde et ainsi désobéir à Dieu.  À la seconde où Abraham dégaina son couteau, son fils fut remplacé par un agneau.  Depuis, ce jour est devenu sacré.  Chaque année, des millions de musulmans se rendent à la Mecque pour commémorer ce jour, pour marcher dans les pas de ces deux prophètes, dans la vallée de Mina, s’arrêter où ils se sont arrêtés, reprendre leur route là où ils reprirent leur route, pour arriver là où eut lieu le sacrifice.  Là, ils sont, encore une fois, des millions à faire le sacrifice d’une bête, par amour pour Dieu, puis à offrir la viande aux pauvres de la région, tout en s’émerveillant de l’amour et de la foi en Dieu d’Abraham, qui était prêt à sacrifier l’être qu’il aimait le plus.  Ceux qui ne peuvent se rendre à la Mecque sacrifient eux aussi une bête, peu importe où ils se trouvent. 





La Kaaba est un lieu très spécial.  Nous y commémorons la foi et la soumission d’Abraham et de son fils.  Et nous y célébrons l’amour de Hagar; l’amour maternel est l’amour le plus désintéressé qui soit et Hagar représentait cet amour à la perfection, car il était combiné à sa confiance inébranlable en Dieu.  Dieu avait ordonné à Abraham de conduire son épouse et leur fils près du monticule qui avait autrefois été la Kaaba.  Dans ce lieu désert où il n’y avait pas âme qui vive et pas même une source d’eau, il les laissa avec un sac de cuir contenant quelques dattes et une petite outre contenant un peu d’eau, puis s’éloigna.  Hagar l’interpella : « Abraham!  Où vas-tu comme ça?  Tu nous laisses dans cette vallée où il n’y a personne et rien à faire? »





Elle répéta sa question, mais il ne répondit pas.  Alors elle lui demanda : « C’est Allah qui t’a ordonné de faire cela? »





Il lui dit : « Oui ».





Ce à quoi elle répondit : « Alors Il ne nous négligera pas. »





Quelle confiance inébranlable en Dieu!  Ils savaient que Celui qui agit sur tout allait s’occuper d’eux.  Hagar allaita Ismaël et but de l’eau qu’elle avait en réserve.  Quand cette réserve s’épuisa, elle eut soif, de même que son enfant.  Elle se leva et regarda au loin; le mont Safa était le promontoire le plus près.  Elle laissa son enfant sur le sol et courut vers le mont, qu’elle escalada pour observer la vallée; il n’y avait personne.  Elle descendit alors et courut à travers la vallée, jusqu’au mont Marwa, qu’elle escalada également pour pouvoir regarder au loin.  Encore une fois, il n’y avait personne.  Elle fit ce va-et-vient, entre les deux monts, à sept reprises.  C’est pour commémorer cet acte que chaque année, les pèlerins qui font le Hajj doivent faire sept fois l’aller-retour entre Safa et Marwa.





Lorsqu’elle atteignit Marwa, la septième fois, elle entendit une voix et elle écouta attentivement.  Elle entendit à nouveau la voix et dit alors : « Qui que vous soyez, vous m’avez fait entendre votre voix; pouvez-vous m’aider d’une quelconque façon? ».  Et voilà qu’elle aperçut un ange creusant le sol avec son talon, jusqu’à ce que de l’eau se mette à en jaillir.  C’est cet endroit qui allait plus tard être connu sous le nom de Zamzam.  Elle s’approcha et s’efforça de contenir l’eau en creusant une sorte de petit bassin, avec ses mains.  Puis, elle remplit son outre et vit que l’eau continuait de jaillir.  Cet incroyable cadeau de Dieu jaillit encore de nos jours, sans interruption.  Chaque année, des millions de personnes viennent y boire et y remplir nombre de contenants de cette eau sacrée et jamais ce puits ne se tarit.  La Mecque est un lieu très spécial.





De ces deux événements que vécurent les membres de la famille d’Abraham, nous pouvons déduire que la volonté de Dieu se réalise toujours pour notre plus grand bien.  Tout se termina bien, pour eux, et si nous faisons confiance à Dieu comme ils le firent, les choses finiront bien pour nous aussi.  C’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons!





La Kaaba est un lieu très spécial.  Se retrouver en compagnie de trois millions de frères et sœurs en islam procure un sentiment indescriptible.  Les rois et les plus humbles des ouvriers portent le même vêtement.  Ils se tiennent côte à côte, se déplacent en groupes et se saluent comme des frères.  Des gens de toutes les races se mêlent les uns aux autres; des noirs, des blancs, des asiatiques viennent visiter la Maison de Dieu, en harmonie, là où il n’y a aucune distraction, car seul Lui compte vraiment.  Rien n’est plus éblouissant que de lever les yeux et de voir cette Maison, qui nous sert de qiblah, juste là devant soi.  Toute sa vie, cinq fois par jour, on se tourne vers la qiblah, la Kaaba, et voilà qu’elle est devant soi, dans toute sa majesté.  On savoure la douceur de ce moment tout en répétant Labbaik Allahuma labbaik, la sharika laka labbaik, Labbaik Allahuma labbaik (Je suis venu, ô Seigneur, je suis venu.  Nul ne peut être associé à Ta divinité.  Je suis venu, ô Seigneur, je suis venu.).





Nous circulons autour de la Kaaba et cela nous rappelle qu’il faut apprendre à faire de Dieu le centre de nos vies, de nos préoccupations.  Ô Dieu, accepte le Hajj de tous nos frères et sœurs en islam qui ont la chance d’aller visiter Ta Maison.  Fais-nous la grâce de visiter à notre tour ce lieu, dans le futur.  Ô Dieu, nul ne mérite d’être aimé et adoré à part Toi et nul ne mérite notre soumission à part Toi.  Permets-nous de T’aimer, de T’adorer et de nous soumettre à Toi et à Ta volonté.  Amen.





Plus de deux millions de personnes m’entourent.  Et nous sommes tous ici pour la même raison.  Je ne détonne pas du tout, dans cette foule.  Rien ne nous distingue les uns des autres, rien ne trahit notre statut social ou notre degré de richesse.  Ni montres coûteuses ni chaussures de marque.  Je ne suis qu’une personne parmi d’autres, dans une mer de monde.  Que je sois blanc ou noir, jaune ou brun, la couleur de ma peau n’a aucune importance.  Que je vienne d’Europe, d’Asie ou d’Amérique du Sud, on m’accepte comme je suis.  Les gens qui m’entourent sont jeunes ou vieux, hommes ou femmes, riches ou pauvres.  Ensemble, nous représentons l’humanité dans sa diversité, tout en étant unis.  Nous sommes unis dans la diversité.





Je suis au Hajj





Le Hajj est l’un des cinq piliers de l’islam, les cinq piliers étant la profession de foi, la prière quotidienne, le jeûne, la zakah et le pèlerinage à la Mecque (Hajj), en Arabie.  Le Hajj est un acte d’adoration que doit faire tout musulman qui en a les moyens et qui en est physiquement et mentalement capable, au moins une fois au cours de sa vie.





 « Et le pèlerinage à la Maison [de Dieu] est un devoir envers Dieu pour (tous) ceux qui peuvent se permettre le voyage.  Quant à celui qui ne croit pas, [qu’il sache donc] que Dieu se passe largement de (toutes Ses) créatures. » (Coran 3:97)





Quand arrive le moment du Hajj, des musulmans des quatre coins du monde arrivent en Arabie par avion, en autobus, en voiture, et même à pied.  Certains auront fait un pénible voyage pour parvenir jusque-là, d’autres n’auront qu’acheté un billet de première classe.  Malgré tout, ils arrivent tous égaux sur le site du Hajj.  Ils auront fait ce voyage pour se présenter devant la Maison de Dieu (Ka’ba), L’adorer et réaffirmer leur amour pour Lui et pour l’islam.





 « Et appelle les hommes au pèlerinage; ils viendront vers toi à pied ou sur le dos de chameaux efflanqués (amaigris par le voyage).  Ils viendront des contrées les plus lointaines afin d’y trouver certains profits matériels, et invoquer le nom de Dieu, aux jours fixés, sur la bête de troupeau qu’Il leur aura attribuée. » (Coran 22:27)





Au Hajj, les musulmans se rassemblent, plusieurs jours durant, pour célébrer les louanges de Dieu, Lui demander pardon et faire preuve d’unité devant Lui.  Même si les musulmans connaissent des divisions aux niveaux financier, politique, géographique, etc, le Hajj les ramène tous au même niveau.  Au Hajj, tous les musulmans sont égaux; rien, dans les rituels qu’ils accomplissent, ne les distingue les uns des autres, si ce n’est au niveau de la piété et de la sincérité, que seul Dieu peut distinguer.





Plus de deux millions de musulmans se tiennent au même endroit, portant le même vêtement simple, accomplissant les mêmes rituels et récitant les mêmes paroles.  Ils sont unis dans leur adoration de Dieu, l’homme noir à côté de l’homme blanc, s’adressant à Dieu d’une seule et même voix.  Le roi se tient près du pauvre et, tous deux, ils réitèrent leur soumission à Dieu, en utilisant les mêmes paroles.





Les musulmans de partout dans le monde sont unis dans leur soumission à Dieu.  Ils déclarent, d’une seule voix : « Me voici, ô Dieu, me voici, à Ton service.  Tu n’as aucun associé, Tu es unique.  Me voici!  Toutes les louanges, la grâce et le pouvoir T’appartiennent et Tu n’as aucun associé. »  Cette supplication est formulée à répétition par les pèlerins.  C’est leur réponse à l’appel de Dieu les invitant à faire le Hajj.





Ces paroles sont répétées avec bonne humeur et vénération par les pèlerins.  Certains sont si submergés par l’émotion qu’ils se mettent à pleurer, tandis que d’autres sont totalement fous de joie et plus heureux qu’ils ne l’ont jamais été.  Chaque personne se sent unique, seule parmi des millions ayant répondu à l’appel de Dieu, mais à la fois liée aux autres musulmans, dont toutes les invocations sont entendues par Dieu.  Les gens s’étonnent d’être les invités de Dieu Lui-même, le Tout Miséricordieux.  Car ils ont répondu à l’appel, à l’invitation de Dieu et non à l’invitation d’un gouvernement ou d’une organisation, ni à l’appel d’un membre de la famille ou d’un ami.





Ils font le Hajj parce que Dieu a invité les croyants à s’y réunir annuellement.  Peu importe leur lieu de naissance, leur nationalité, leur ethnie, leur genre ou leur statut social, tous sont bienvenus et tous sont égaux aux yeux de Dieu.  Les musulmans se rassemblent pour se connaître les uns les autres et pour se prouver à eux-mêmes, ainsi qu’au monde entier, qu’ils sont capables d’unité, d’unité dans la diversité; car ce qui les unit, c’est leur adoration de Dieu.





 « Ô hommes!  Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, afin que vous fassiez connaissance entre vous.  Certes, le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est celui qui a la meilleure conduite.  Certes, Dieu est Omniscient et très bien informé. » (Coran 49:13)





L’islam est la religion de l’unité.  Dieu rappelle plusieurs fois aux croyants, dans le Coran, qu’ils se doivent de rester unis et qu’ils trouveront leur force dans la cohésion.  Le Hajj incarne parfaitement cette unité.  Les musulmans constituent une seule et même fratrie et ils se présentent au Hajj dans le même but et avec le même désir de paix.





 « Les croyants sont frères les uns des autres.  Alors établissez la paix entre vos frères et observez vos devoirs envers Dieu; peut-être vous fera-t-Il miséricorde. » (Coran 49:10)





 « Et agrippez-vous, tous ensemble, au « câble » de Dieu et ne soyez pas divisés.  Et rappelez-vous le bienfait de Dieu, sur vous, lorsque vous étiez ennemis; c’est Lui qui réconcilia vos cœurs.  Puis, par Sa grâce, vous êtes devenus frères.  Et lorsque vous étiez au bord d’un abîme de  Feu, c’est Lui qui vous en sauva.  Ainsi Dieu vous montre clairement Ses révélations, afin que vous soyez bien guidés. » (Coran 3:103)





Le Hajj est le plus important rassemblement annuel de musulmans.  Tout ce qui vient troubler la paix du Hajj est interdit et peu importe ce qui se passe, autour des gens, au cours du Hajj, c’est la paix qui prévaut.





Les musulmans se rassemblent et leur diversité est une merveille à observer.  Épaules contre épaules, côte à côte, les vieux et les jeunes, les pauvres et les riches, les Blancs et les Noirs accomplissent leurs prières et les rituels du Hajj.  Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Dans leur amour, leur bonté et leur compassion mutuels, les croyants sont comme un corps humain. »[1]  Les musulmans, au Hajj, ne forment qu’un seul peuple, une mer paisible d’humanité venue adorer son Seigneur.  Les musulmans se tournent tous dans la même direction et se soumettent à la volonté de Dieu.  Ils sont unis dans leur amour de Dieu et unis dans leur diversité.



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