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Pharaon était furieux.  Tout son royaume avait été bâti sur l’oppression de son peuple, dont il gardait le cœur et l’esprit captifs grâce à ses magiciens.  Toute l’Égypte, des ministres aux magiciens jusqu’aux esclaves et serviteurs, craignait la puissance et la colère de Pharaon.  Et Moïse venait de mettre à jour une faiblesse, chez cet homme.  Pharaon craignait que son royaume ne soit sur le point de s’effondrer et il était entouré de flagorneurs et de parasites qui le poussaient à démontrer davantage de tyrannie.





Les agents de Pharaon se mirent à faire circuler toutes sortes de rumeurs.  Ils racontèrent que Moïse s’était entendu avec les magiciens pour que ceux-ci le laissent gagner.  Puis, à cause de leur association avec Moïse, les enfants d’Israël devinrent les boucs émissaires.  Ils vinrent se plaindre à Moïse des mauvais traitements qu’ils avaient subi par le passé et de ceux qu’ils subissaient à nouveau à cause de lui.





Pharaon ordonna encore plus de meurtres, de pillages et de viols.  Il fit emprisonner quiconque parlait contre l’oppression et Moïse, malgré lui, demeurait impuissant.  Comme il ne pouvait interférer, il conseilla à son peuple de se montrer patient.  Tandis qu’il était confronté aux divers complots de Pharaon, son peuple se retournait petit à petit contre lui et l’un de ses membres était de connivence avec des personnes influentes du gouvernement égyptien.





Korah faisait partie des enfants d’Israël.  Il jouissait de biens en abondance et d’un statut élevé, au sein de la société, tandis que la majorité des gens, autour de lui, étaient pauvres.  Il n’éprouvait aucune gratitude, envers Dieu, pour les bienfaits qu’Il lui avait accordés et regardait les pauvres avec mépris.  Lorsque Moïse lui rappela qu’il était de son devoir, en tant que croyant, de payer la taxe devant être redistribuée aux pauvres, il refusa de donner quoi que ce soit et raconta que Moïse avait inventé cette taxe dans le but de s’enrichir.  La colère de Dieu s’abattit sur Korah; la terre s’entrouvrit et avala l’homme, qui disparut sans laisser de traces, comme s’il n’avait jamais existé.





 « En vérité, Korah appartenait au peuple de Moïse, mais il était violent envers eux.  Nous lui avions donné tant de trésors que le poids des seules clefs des coffres qui les renfermaient constituait un véritable fardeau pour toute une troupe d’hommes bien vigoureux.  Son peuple lui dit : « Ne te réjouis point; car Dieu n’aime pas les arrogants.  Et recherche, à travers les biens que Dieu t’a donnés, la demeure dernière, sans toutefois oublier ta part en cette vie.  Et sois bon envers autrui comme Dieu l’a été envers toi, et ne cherche pas des [occasions de semer] la corruption sur terre; car Dieu n’aime point ceux qui sèment la corruption. »  Il répliqua : « Je ne dois (tout cela) qu’à mon seul savoir. »  Ne savait-il pas que Dieu avait détruit, avant lui, des générations d’hommes bien plus forts et bien plus riches que lui?  Les coupables ne seront (même pas) interrogés sur leurs péchés.  Puis il sortit devant son peuple dans tout son apparat.  Ceux qui aimaient la vie présente dirent :  « Ah!  Si seulement nous possédions les mêmes choses que celles qui ont été données à Korah!  Il est le maître d’une immense fortune. »  Mais ceux qui avaient reçu le véritable savoir répliquèrent : « Malheur à vous!  La récompense de Dieu est bien meilleure pour celui qui croit et fait le bien.  Mais seuls ceux qui sont patients la recevront. »  Puis soudain, Nous fîmes en sorte que la terre [s’entrouvre et] les engloutisse, lui et son palais.  Il n’eut alors aucune armée pour le secourir contre Dieu et il fut incapable de se secourir lui-même.  Et ceux qui, la veille, avaient souhaité être à sa place, se mirent à dire : « Ah!  Il est vrai que Dieu augmente ou restreint la subsistance de qui Il veut parmi Ses serviteurs.  Et n’eut été Sa bonté envers nous, nous aurions été engloutis (nous aussi).  Ah!  Il est vrai que les mécréants ne réussissent jamais… ». (Coran 28: 76-82)





Pharaon convoqua Moïse au palais.  Ibn Kathir rapporte que Pharaon souhaitait le faire mettre à mort et qu’il avait l’approbation de tous ses ministres, à l’exception d’un seul.  Cet homme, qui faisait partie de la famille de Pharaon, était un croyant, mais avait gardé pour lui sa croyance en l’unicité de Dieu.





 « Et un homme de la famille de Pharaon qui était croyant sans le déclarer ouvertement dit : « Allez-vous tuer un homme parce qu’il dit « Mon Seigneur est Dieu », alors qu’il vous a apporté des preuves claires émanant de votre Seigneur?  S’il ment, il ne ment qu’à son détriment; et s’il dit la vérité, alors une partie de ce dont il vous menace vous frappera certainement. » (Coran 40:28)





Ce croyant s’exprima de manière fort éloquente; il mit en garde le peuple contre un désastre semblable à ceux qui avaient affligé d’autres peuples avant eux.  Il leur rappela que Dieu avait envoyé Moïse avec des signes évidents, mais ses paroles tombèrent dans l’oreille de sourds.  Pharaon et plusieurs de ses ministres menacèrent de le faire tuer, mais Dieu le protégea contre eux.





 « Dieu préserva [ce croyant] du mal qu’ils avaient comploté contre lui, tandis qu’un terrible châtiment cerna les gens de Pharaon. » (Coran 40: 45)





Dieu ordonna à Moïse d’avertir Pharaon que lui et son peuple allaient subir un sévère châtiment si les enfants d’Israël n’étaient pas libérés; que si la torture, l’oppression et le harcèlement ne cessaient pas, la colère de Dieu descendrait sur eux.  Pour toute réponse, Pharaon ordonna un grand rassemblement réunissant les Égyptiens et les enfants d’Israël.  Devant eux, il leur dit qu’il était leur Seigneur et que Moïse n’était rien d’autre qu’un esclave sans pouvoir aucun.  Les gens décidèrent en majorité de croire et d’obéir à Pharaon.  C’est alors que les signes de la colère de Dieu commencèrent à se manifester.





L’Égypte fut d’abord affligée d’une grave sécheresse.  Même les vallées du Nil, toujours vertes et luxuriantes, se mirent à se dessécher.  Il n’y eut aucune récolte et le peuple s’en ressentit, mais Pharaon demeura arrogant.  Dieu leur envoya alors un énorme déluge, qui dévasta le pays.  Les gens, y compris les ministres de Pharaon, firent appel à Moïse.





 « Ô Moïse !  Invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l’engagement qui te lie à Lui !  Si tu éloignes de nous le fléau, nous croirons certainement en toi et laisserons partir les enfants d’Israël avec toi. » (Coran 7:134)





La terre se calma et les champs furent à nouveau cultivables, mais les enfants d’Israël demeuraient toujours opprimés.  Dieu envoya alors sur l’Égypte des nuées de sauterelles qui dévorèrent tous les champs prêts à être récoltés.  De nouveau, des gens se précipitèrent vers Moïse pour implorer son aide.  Dieu fit disparaître les sauterelles, mais le sort des enfants d’Israël ne changea pas.  Alors Il infesta de poux le peuple égyptien et fit suivre ce châtiment d’une invasion de grenouilles, qui terrorisèrent les gens jusque dans leurs maisons et dans leurs lits.  Chaque fois qu’un châtiment de Dieu s’abattait sur eux, les gens imploraient Moïse de demander de l’aide à son Seigneur.  Chaque fois, ils promirent de libérer les enfants d’Israël et chaque fois, ils manquèrent à leur promesse.





Puis, le dernier signe de la colère de Dieu apparut : l’eau du Nil se transforma en sang.  Pour les enfants d’Israël, elle demeura pure et claire, mais pour tous les autres, elle apparaissait comme du sang rouge et épais.  Mais même après cette série de fléaux, les enfants d’Israël étaient toujours aussi opprimés.





 « Nous avons alors éprouvé le peuple de Pharaon par des années de famine et par une diminution de récoltes afin qu’il se rappelle.  Et lorsqu’un bien leur parvenait, ils disaient : « Cela nous est dû. »  Mais si un mal les frappait, ils l’attribuaient à des auspices funestes qu’ils associaient à Moïse et à ceux qui étaient avec lui.  En vérité, ce qui leur arrivait ne provenait que de Dieu; mais la plupart d’entre eux ne comprenaient pas!  Et ils disaient : «  Quel que soit le signe que tu nous apportes pour nous ensorceler, nous ne croirons pas en toi. »  Alors Nous leur avons envoyé l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang – toute une succession de signes explicites.  Mais c’étaient des criminels empreints d’arrogance.  Et quand le fléau  les frappa, ils s’écrièrent : « Ô Moïse !  Invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l’engagement qui te lie à Lui !  Si tu éloignes de nous le fléau, nous croirons certainement en toi et laisserons partir les enfants d’Israël avec toi. »  Mais lorsque Nous eûmes éloigné d’eux le fléau jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, ils violèrent leur engagement.  Alors Nous les rétribuâmes en conséquence: Nous les noyâmes dans la mer pour avoir rejeté Nos révélations et n’y avoir point prêté attention. » (Coran 7: 130-136)





Pharaon, de même que la majorité du peuple d’Égypte, s’obstinait à nier l’évidence et à ne pas croire à ces fléaux comme à des signes de la colère de Dieu.  Plus d’une fois, ils firent appel à Moïse, puis firent des promesses qu’ils ne tinrent pas.  Dieu retira alors Sa miséricorde et ordonna à Moïse de guider son peuple hors d’Égypte.





 « Mais lorsque Nous eûmes éloigné d’eux le fléau jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, ils violèrent leur engagement.  Alors Nous les rétribuâmes en conséquence: Nous les noyâmes dans la mer pour avoir rejeté Nos révélations et n’y avoir point prêté attention. » (Coran 7: 135-136)





Les espions de Pharaon surent immédiatement que quelque chose de significatif se préparait et Pharaon convoqua en réunion ses plus proches conseillers.  Ils décidèrent de lancer toutes leurs troupes armées à la poursuite des enfants d’Israël.  Rassembler l’armée prit toute la nuit et les troupes ne quittèrent la ville qu’à l’aube.





L’armée de Pharaon s’avança dans le désert.  En un rien de temps, les enfants d’Israël, regardant au loin, arrivèrent à distinguer la poussière que soulevait l’armée sur son passage.  Presque au même moment, ceux qui se trouvaient à la tête du groupe atteignaient le rivage de la Mer Rouge.





Les enfants d’Israël se trouvèrent pris au piège.  Devant eux, la Mer Rouge; derrière, l’armée de Pharaon.  La peur et la panique les gagna et ils se tournèrent vers Moïse.  Celui-ci fermait le groupe, à l’arrière, et voyait bien l’armée se rapprocher de plus en plus.  Il se fraya un chemin à travers les gens, jusqu’au bord de la mer.  Ce faisant, il tenta de les rassurer en leur rappelant de garder la foi et d’avoir confiance en Dieu et il les assura que Dieu ne les laisserait pas tomber.





Moïse, debout sur la rive de la Mer Morte, regarda vers l’horizon.  Ibn Kathir rapporte que Josué se tourna vers Moïse et dit : « Devant nous se trouve une barrière infranchissable, la mer, et derrière nous, l’ennemi.  Il ne fait aucun doute que nous ne pourrons éviter la mort! »  Mais Moïse ne paniqua point : il se tint debout, en silence, et attendit un signe de Dieu, car il savait que Dieu ne manquait jamais à Sa promesse et qu’Il ne manquerait pas à celle qu’Il avait faite de libérer les enfants d’Israël.





À cet instant, alors que la panique s’emparait pour de bon des enfants d’Israël, Dieu dit à Moïse de frapper la mer avec son bâton.  Moïse s’exécuta immédiatement.  Un vent violent se mit à souffler, l’eau de la mer se mit à tourbillonner et, tout à coup, elle se sépara, créant un chemin entre deux murs d’eau.  Et le fond de la mer s’assécha suffisamment pour que les gens puissent y marcher sans crainte.





Moïse guida les gens à travers le corridor qui scindait la mer en deux.  Il attendit que la dernière personne se soit engagée dans le passage pour se retourner et voir l’armée de plus en plus proche.  Il s’engagea à son tour.  Comme le peloton de tête atteignait la rive opposée, la peur s’empara à nouveau des enfants d’Israël, qui implorèrent Moïse de refermer le passage.  Mais Moïse refusa : Dieu était manifestement en train de mettre Son plan à exécution et il savait que son peuple serait sauvé, même si l’armée de Pharaon les suivait dans le passage pratiqué dans la mer.





 « Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d’Israël.  Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et hargne  jusqu’à ce que, submergé par les flots, (Pharaon) s’exclame : « Je crois que nul ne doit être adoré en dehors de Celui en qui croient les enfants d’Israël, et je suis du nombre des musulmans! »  [Dieu dit] : « Quoi?  Maintenant?  Alors que jusqu’ici tu étais rebelle et semais la corruption sur terre?!  Nous allons aujourd’hui épargner ton corps afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi.  Mais en vérité,  beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. » (Coran10:90-92)





Ibn Kathir décrit ainsi la mort de Pharaon : « Le rideau tomba sur la tyrannie de Pharaon et les vagues rejetèrent son corps sur la rive occidentale de la mer.  Les Égyptiens le virent et comprirent aussitôt que le dieu qu’ils avaient adoré et auquel ils avaient obéi n’avait été, en fait, qu’un être humain incapable d’éloigner la mort de sa propre personne. »  Quand Pharaon détenait le pouvoir, la richesse, la santé et la force, il refusait de reconnaître l’existence de Dieu; mais quand il vit la mort tout près de lui, il cria et supplia Dieu, le cœur et l’âme remplis de terreur.  Si l’homme se souvient de Dieu dans les moments de tranquillité de sa vie, Dieu se souviendra de lui en temps de détresse.





Des décennies d’oppression avaient marqué de façon indélébile les enfants d’Israël.  Des années d’humiliation et de peur constante en avaient fait des êtres ignorants et obstinés.  La plupart avaient été privés de confort matériel toute leur vie durant et n’aspiraient qu’à un peu plus d’aise.  Les enfants d’Israël croyaient en Dieu; ils venaient tout juste de voir, de leurs propres yeux, l’un des plus extraordinaires miracles, l’un des plus grands signes de la puissance de Dieu.  Et pourtant, malgré tout cela, leur cœur convoitait une idole qu’ils avaient vue lors de leur fuite d’Égypte.





 « Par la suite, Nous fîmes traverser la mer aux enfants d’Israël.  Ils vinrent à passer auprès d’un peuple qui adorait des idoles.  Ils dirent : « Ô Moïse !  Fabrique-nous une divinité semblable à leurs dieux. »  Il répondit: « Vous êtes vraiment un peuple ignorant !  Le culte auquel ces gens s’adonnent est voué à la destruction; et leur adoration n’a aucune valeur. »  Il (ajouta) : « Chercherais-je pour vous une autre divinité que Dieu, alors qu’Il vous a préférés à toutes les autres créatures? » Et (rappelez-vous) lorsque Nous vous avons sauvés du peuple de Pharaon, qui vous infligeait de terribles tourments, massacrant vos fils et épargnant vos femmes.  C’était là une énorme épreuve de la part de votre Seigneur. » (Coran 7:138-141)





      Dieu avait favorisé les enfants d’Israël.  Ils avaient été guidés hors d’Égypte en toute sécurité et ils avaient été témoins de la noyade de leur plus cruel ennemi.  Lorsqu’ils eurent besoin d’eau potable, Dieu ordonna à Moïse de frapper une pierre de son bâton, ce qui fit jaillir douze sources d’eau, pour chacune des douze tribus d’Israël, afin qu’il n’y ait aucune dispute entre elles.  Dieu leur envoya également des nuages pour les protéger du soleil brûlant et, pour assouvir leur faim, Il leur fit descendre la manne céleste et les cailles.  Malheureusement, en dépit de la générosité de Dieu, plusieurs d’entre eux se plaignirent et exigèrent la nourriture à laquelle ils étaient habitués, en Égypte, dont des oignons, de l’ail, des fèves et des lentilles.





Ils quittèrent à la nuit tombée, transportant avec eux leurs maigres possessions.  Ils marchèrent à travers le désert, en direction de la Mer Rouge.  Alors qu’ils atteignaient le rivage, ils aperçurent, au loin, l’armée de Pharaon qui tentait de les rattraper.  Devant eux, la mer; derrière, leurs ennemis.  Ils se sentirent pris au piège.  Mais, par la permission de Dieu, Moïse frappa l’eau avec son bâton et la mer se divisa, formant un passage entre deux murs d’eau.  Les enfants d’Israël s’engouffrèrent dans ce passage et, lorsque la dernière personne termina la traversée, l’eau repris sa position initiale.  L’armée d’Égypte fut ainsi noyée, y compris le tyrannique Pharaon.





En tant que peuple, les enfants d’Israël avaient été opprimés et humiliés sur une très longue période.  Des générations avaient vécu sous le joug de Pharaon.  À la longue, ils étaient devenus rebelles et s’attendaient toujours au pire.  Privés de tout comme ils l’avaient été, leur cœur tendait constamment vers les choses de ce monde.  Leur sens de l’honneur et leur estime d’eux-mêmes avaient fini par s’épuiser.  Au cours de leur voyage hors d’Égypte vers la terre promise, leurs faiblesses devinrent encore plus évidentes.  D’une manière générale, ils étaient ingrats envers Dieu, en dépit du fait qu’Il assurait leur bien-être durant cette dure épreuve.  Ils étaient incapables de se soumettre à Dieu et d’accepter Sa volonté.





À un certain moment, ils croisèrent un peuple qui adorait des idoles et leur désir de ressembler à ce peuple, qui leur apparaissait comme épanoui, se manifesta lorsqu’ils demandèrent à Moïse de leur permettre de posséder des idoles.  Et cela, alors qu’ils venaient tout juste d’être témoins de miracles inouïs.  Lorsque Dieu leur fournit, pour se nourrir, des aliments qu’ils ne connaissaient pas, ils se plaignirent, réclamant la nourriture à laquelle ils étaient habitués.  Quand Moïse leur ordonna d’entrer dans une ville et de renverser les Cananéens, ils refusèrent, par peur, et désobéirent ainsi à Dieu.  Ibn Kathir rapporte que Moïse ne trouva pas plus de deux hommes prêts à se battre.





« Il dit: « Seigneur!  Je n’ai de pouvoir que sur moi-même et mon frère; juge donc entre nous et ce peuple de transgresseurs. »  (Leur Seigneur) dit : « Pour cela, ce pays leur sera interdit pendant quarante ans, durant lesquels ils erreront sur la terre, confus.  Ne te chagrine donc pas pour ce peuple de transgresseurs. » (Coran 5:25-26)





Les jours d’errance débutèrent.  Durant cette période, chaque jour était semblable au précédent et les gens voyageaient sans destination précise.  Puis, ils entrèrent dans le Sinaï, que Moïse reconnut comme le lieu où Dieu lui avait parlé tout juste avant qu’il ne rentre en Égypte.  Cette fois, Dieu ordonna à Moïse de jeûner, comme moyen de purification, pour trente jours, auxquels Il ajouta dix jours.  Lorsque son jeûne fut complété, Moïse fut à nouveau prêt à communiquer avec Dieu.





« Et Nous avons prescrit à Moïse trente nuits (de solitude), auxquelles Nous avons ajouté dix autres nuits, de sorte que le temps fixé par son Seigneur se termina au bout de quarante nuits.  Et Moïse dit à son frère, (Aaron) : « Remplace-moi auprès de mon peuple.  Agis convenablement et ne suis pas la voie de ceux qui sèment la corruption. » Et lorsque Moïse vint à Notre rendez-vous et que son Seigneur lui eût parlé, il dit : « Seigneur!  Montre-Toi à moi pour que je puisse Te voir. »  Dieu dit : « Tu ne Me verras pas, mais regarde la montagne; si elle demeure à sa place, alors tu Me verras. » Mais lorsque son Seigneur manifesta (Sa) gloire à la montagne, Il la pulvérisa et Moïse s’effondra, foudroyé.  Lorsqu’il revint à lui, il dit : « Gloire à Toi!  À Toi je me repens et je suis le premier des croyants. »  Alors Dieu dit : « Ô Moïse!  Je t’ai préféré à tous les hommes par Mes messages et par les paroles (que Je t’ai adressées).  Prends donc ce que Je te donne et sois du nombre des reconnaissants. » (Coran 7:142-144)





Dieu donna à Moïse deux tablettes de pierre sur lesquelles étaient inscrits les dix commandements.  Ces commandements forment la base de la loi juive, la Torah, et constituent des normes morales préconisées, de nos jours encore, par toutes les églises chrétiennes.  Ibn Kathir et les premiers érudits de l’islam affirment que les dix commandements sont réitérés dans deux versets du Coran.





« Dis : « Venez, je vais vous réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui attribuez aucun associé, soyez bons envers vos parents et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté – Nous pourvoyons à vos besoins comme aux leurs – et ne vous approchez pas des choses indécentes, que ce soit ouvertement ou en secret.  Et ne tuez pas la vie que Dieu a faite sacrée, sauf en toute justice.  Voilà ce que Dieu vous recommande; peut-être comprendrez-vous.  Et ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la meilleure manière, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa majorité.  Donnez le  bon poids et la bonne mesure, en toute justice. »  Nous n’imposons à aucune âme (une charge) supérieure à sa capacité.  « Et si vous donnez votre parole, soyez équitables, même si cela va [à l’encontre de l’intérêt] d’un proche parent.  Et respectez votre engagement envers Dieu.  Voilà ce qu’Il vous recommande; peut-être vous rappellerez-vous. » (Coran 6:151-152)





Moïse s’était absenté (éloigné de son peuple) quarante jours durant.  Son peuple, pendant ce temps, s’était montré impatient; les gens s’étaient comportés comme des enfants, agissant de manière impulsive et se plaignant de tout et de rien.  Ibn Kathir décrit leur descente dans le péché impardonnable de l’idolâtrie :





« As-Samiri, un homme malveillant, suggéra au peuple de se trouver un nouveau guide car Moïse, à l’évidence, avait rompu sa promesse.  Il leur dit : « Pour être bien guidés, vous avez besoin d’un dieu.  Et je peux vous en trouver un. »  Alors il recueillit tous leurs bijoux en or des gens et les fit fondre.  Et, durant le moulage, il jeta, dans le mélange, une poignée de poussière, comme font les magiciens, pour impressionner les ignorants.  Avec le métal fondu, il façonna un veau d’or.  Et comme le veau était creux, à l’intérieur, il produisait un son étrange lorsque le vent soufflait dessus. »





Ils crurent avoir réussi à se créer un véritable dieu vivant.  Le frère de Moïse, Aaron, avait craint de s’opposer à eux et à leur projet, mais quand il vit le veau et qu’il réalisa la gravité du péché qu’ils commettaient, il s’exprima ouvertement.  Il rappela aux gens qu’ils ne devaient adorer que Dieu, exclusivement, et les mit en garde contre les conséquences fâcheuses de leurs actions et contre la colère de Moïse, à son retour, et celle de Dieu Lui-même.  Ceux qui comprirent à quel point il avait raison se dissocièrent immédiatement des autres.  Et quand Moïse revint vers son peuple et qu’il le vit chanter et danser autour du veau d’or, il devint absolument furieux.





Moïse n’en croyait tout simplement pas ses yeux, même si Dieu venait tout juste de l’avertir qu’un sévère châtiment allait bientôt s’abattre sur son peuple pour avoir adoré le veau d’or.  Le cœur de Moïse était rempli de honte et de colère.  Son peuple, qui avait été témoin du pouvoir et de la grandeur de Dieu, se rebellait pourtant et ne semblait nullement craindre la colère de Dieu.





 « Dieu dit : « Nous avons mis ton peuple à l’épreuve durant ton absence.  Celui qui vient de Samarie les a égarés. »  Moïse retourna donc vers son peuple, furieux et l’âme en peine.  Il dit : « Ô mon peuple!  Votre Seigneur ne vous a-t-Il pas fait une belle promesse?  L’aurez-vous trouvée trop longue à s’accomplir?  Ou avez-vous plutôt souhaité que la colère de votre Seigneur s’abatte sur vous, en rompant votre engagement envers moi? » (Coran 20:83-86)





Moïse se tourna vers son frère Aaron.  Courroucé, il l’agrippa par la barbe et par la tête et le tira vers lui.  En hurlant, il ordonna à son frère de lui expliquer pourquoi il avait fait fi des instructions qu’il lui avait données et pourquoi il avait laissé as-Samiri égarer les enfants d’Israël.  Aaron expliqua que le peuple ne l’avait point écouté et avait même menacé de le tuer.  Il supplia Moïse de ne point laisser les idolâtres introduire la division entre eux.  Aaron n’était pas aussi fort et solide que son frère et il avait craint perdre tout contrôle sur les enfants d’Israël; c’est pourquoi il avait préféré attendre le retour de Moïse.





La promesse de Dieu se réalise toujours et Son châtiment s’abattit promptement.  Moïse confronta as-Samiri et l’envoya en exil.





 « Va-t’en! », dit Moïse.  « Dans cette vie, tu auras à dire à tout le monde : « Ne me touchez pas! »  Et il y aura pour toi, (dans l’autre vie), un rendez-vous que tu ne pourras manquer.  Maintenant, regarde ta divinité que tu as adorée de façon assidue; nous la brûlerons certes et ensuite, nous disperserons ses cendres sur la mer. » (Coran 20:97)





Le châtiment qui s’abattit sur les idolâtres fut sévère.





 « Et lorsque Moïse dit à son peuple : « Ô mon peuple !  Vous vous êtes fait du tort à vous-mêmes en choisissant le veau (pour idole).  Revenez donc repentants vers votre Créateur et tuez les coupables parmi vous ; cela sera meilleur pour vous auprès de votre Créateur ».  Puis, Il accepta votre repentir.  Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » (Coran 2:54)





Dieu est le Très-Miséricordieux et Il pardonne beaucoup.  Après que les enfants d’Israël se fussent débarrassés des idolâtres parmi eux, Dieu accepta leur repentir.  Même après leur constante rébellion et leur entêtement, ils furent à nouveau favorisés par Dieu.





Puis, Moïse choisit 70 hommes parmi les plus pieux et les plus âgés des enfants d’Israël.  Formant une délégation avec eux, il retourna au Mont Tour afin que tous puissent se repentir de leurs péchés.  Sur place, alors que Moïse s’entretenait avec Dieu entouré d’un nuage à basse altitude, ils l’attendirent en retrait.  Lorsque Moïse revint vers eux, plutôt que de se montrer repentants, les 70 hommes dirent à Moïse qu’ils ne croiraient pas vraiment en lui avant d’avoir vu Dieu de leurs propres yeux.





 « Ô Moïse !  Nous ne croirons en toi que lorsque nous aurons vu Dieu clairement. » (Coran 2:55)





Alors la terre se mit à trembler, les 70 hommes furent frappés d’un éclair et tombèrent raides morts.  Moïse demeura sans voix.  Et il se demanda immédiatement ce qu’il allait bien pouvoir dire aux enfants d’Israël.  Ces soixante-dix hommes étaient parmi les meilleurs d’entre eux et Moïse sentait maintenant qu’il n’y avait plus aucun espoir pour les enfants d’Israël.  Il se tourna vers Dieu.





 « Seigneur!  Si Tu avais voulu, Tu nous aurais détruits depuis longtemps déjà, moi y compris.  Vas-Tu nous détruire pour ce que des ignorants, parmi nous, ont fait?  Ce n’est là qu’une épreuve de Ta part, par laquelle Tu égares qui Tu veux et guides qui Tu veux.  Tu es notre Gardien (et Protecteur), alors pardonne-nous et sois miséricordieux envers nous, car il n’est point de pardon qui vaille le Tien.  Et prescris le bien, pour nous, ici-bas comme dans l’au-delà.  Certes, nous nous tournons vers Toi, (repentants). »   Alors Dieu dit : « Je frappe de Mon châtiment qui Je veux, et Ma miséricorde embrasse toute chose.  Je la prescrirai à ceux qui (Me) craignent, acquittent la zakat et croient en Nos révélations. » (Coran 7:155-156)





Dieu est vraiment le Très-Miséricordieux et Sa miséricorde embrasse toute chose.  Quand Moïse implora Dieu, Celui-ci ressuscita les soixante-dix hommes.  Des années durant, les enfants d’Israël errèrent dans le désert.  Moïse souffrit beaucoup à cause d’eux; il endura des mutineries, leur agressivité, leur ignorance et leur idolâtrie, et certains lui causèrent même du tort à un niveau beaucoup plus personnel.  Il endura tout cela uniquement pour Dieu.  Puis, le prophète Aaron finit par quitter ce monde, ce qui priva Moïse de son plus grand soutien.  Malgré cela, il demeura patient et resta dans le désert sans jamais trouver la Terre Promise.  C’est entouré des enfants d’Israël qu’il mourut, entouré de ces gens qui avaient refusé de voir des miracles accomplis tout juste devant leurs yeux.  Et pourtant, Dieu, dans Sa miséricorde, leur avait accordé de nombreuses chances de se repentir.





Nous retrouvons, parmi les hadiths, le récit de la mort de Moïse tel que raconté par le prophète Mohammed :





« L’ange de la mort fut envoyé à Moïse.  Lorsqu’il arriva près de lui, Moïse lui donna un coup de poing dans un œil.  L’ange retourna vers Dieu et dit : « Tu m’as envoyé à un serviteur qui refuse de mourir. »  Dieu répondit : « Retourne le voir et dis-lui de passer sa main sur le dos d’un bœuf; dis-lui que pour chaque poil qui restera dans sa main, une année supplémentaire lui sera accordée. »  Apprenant cela, Moïse dit : « Ô Seigneur, qu’arrivera-t-il après cela? »  Dieu lui dit : « Après, la mort. »  Alors Moïse répondit : « Laisse-la venir maintenant! »  Puis, Moïse demanda à Dieu de le faire mourir près de la Terre Sainte afin qu’il ne soit qu’à deux pas d’elle. »[1]





La vie humaine est parsemée d’épreuves et de tribulations.  Elle est aussi pleine de surprises.  Se souvenir de Dieu et faire des efforts pour se conformer à Ses lois est une bouée de sauvetage pour l’être humain.  Le Coran contient des histoires inspirantes sur les prophètes, de même que sur des femmes et des hommes pieux.  L’histoire de Moïse revient dans plusieurs sourates et versets et cette histoire nous enseigne que Dieu est miséricordieux, digne de confiance et attentionné.  Allah, le pardonneur, ne nous a pas laissés à nous-mêmes; il nous a envoyé des prophètes et un message pour nous guider.





 « Dans leur histoire se trouve certes une leçon pour les gens doués d’intelligence.  (Ce Coran) n’est point une histoire inventée, mais plutôt une confirmation des (Écritures) qui existaient avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour les gens qui croient. » (Coran 12: 111)





À travers cette série d’articles, nous avons pu constater la très grande force de caractère de Moïse et sa capacité à persévérer et à se montrer patient, même dans les circonstances les plus difficiles.  Moïse a suivi les commandements de Dieu avec bravoure et détermination et, surtout, avec une grande sincérité.  Peu importe ce que Moïse faisait, il le faisait dans le but de plaire à Dieu.  Quand la détermination est conjuguée à la sincérité, chez une personne, celle-ci possède habituellement un caractère extraordinaire.





Durant les années au cours desquelles les enfants d’Israël errèrent dans le désert, incapables d’atteindre la Terre Promise, Moïse passa une partie de son temps avec Khidr, un homme qui, selon la majorité des érudits musulmans, était lui aussi prophète.





Ibn Kathir rapporte qu’un jour, quelqu’un demanda à Moïse : « Ô messager de Dieu, y a-t-il, sur terre, un homme plus savant que toi? », ce à quoi Moïse répondit : « Non! », croyant que puisque Dieu lui avait permis d’accomplir des miracles et lui avait donné la Torah, il devait certainement être l’homme le plus savant de son époque.  Ce n’était pourtant pas le cas.  Sa rencontre avec Khidr nous apprend que nul ne peut posséder toutes les connaissances accessibles et que même si nous nous croyons sages et instruits, le besoin et la nécessité d’acquérir de nouvelles connaissances ne cessent jamais.  Lorsqu’on parla de Khidr à Moïse, celui-ci demanda à le rencontrer.





Dieu ordonna à Moïse de mettre un poisson vivant dans un seau et Il lui dit que lorsque le poisson disparaîtrait du seau (i.e. qu’il s’échapperait), il trouverait l’homme qu’il cherchait.  Alors Moïse se mit en chemin, accompagné d’un jeune homme qui portait le seau avec le poisson.  À un certain moment, ils arrivèrent au confluent de deux rivières et décidèrent de faire une halte; Moïse tomba presque immédiatement endormi.  Tandis qu’il dormait, son compagnon vit le poisson sortir du seau et sauter dans l’eau.  Pourtant, il oublia d’en informer Moïse lorsque celui-ci se réveilla.





Une fois reposés, ils poursuivirent leur chemin jusqu’à ce qu’ils soient éreintés et affamés.  Moïse demanda à manger et c’est à ce moment que son compagnon se souvint du poisson qui était sorti du seau.  Entendant cela, Moïse s’écria : « C’est exactement ce que nous attendions! »  Ils reprirent rapidement le chemin en sens inverse, revenant sur leurs pas jusqu’au confluent des deux rivières.





Quand Moïse, donc, réalisa qu’il avait pris la mauvaise direction, il revint immédiatement sur ses pas.  Il ne s’obstina pas par orgueil, dans le but de montrer qu’il avait raison; il reconnut son erreur et modifia son parcours.  Dans cette vie, nous sommes nombreux à choisir une mauvaise voie, à un moment ou un autre, mais nous hésitons à le reconnaître ou sommes trop embarrassés pour nous retourner et prendre une autre voie.  Il y a de grandes leçons à retenir de l’histoire de Moïse.  Changer de voie n’est pas une défaite, mais plutôt une victoire.





Moïse, donc, finit par rencontrer Khidr.  Il s’agissait d’une rencontre prévue pour apporter un certain savoir à Moïse.  Cette histoire captivante relatant la rencontre entre Moïse et Khidr se trouve dans la sourate 18 du Coran, intitulée « La grotte ».





 « Moïse lui dit: « Me permets-tu de te suivre?  Tu pourras ainsi me transmettre une partie du savoir qu’on t’a enseigné. »  L’autre répondit : « Tu ne pourras sûrement pas demeurer patient en ma compagnie.  Comment pourrais-tu être patient en face de choses que tu ne peux comprendre? »  Moïse dit : « Si Dieu le veut, tu me trouveras patient et je ne te désobéirai d’aucune façon. »  « Si tu me suis, dit l’autre, ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en parlerai pas le premier. » Alors les deux partirent.  Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme le saborda.  Moïse dit : « Est-ce pour noyer ses occupants que tu l’as sabordé?  Tu as certes commis une chose monstrueuse! »  L’autre répondit : « Ne t’avais-je pas dit que tu ne pourrais demeurer patient en ma compagnie? »  Moïse dit : « Ne me fais pas de reproches pour un oubli de ma part et ne m’impose pas de trop rudes épreuves. »  Puis les deux poursuivirent leur chemin jusqu’à ce qu’ils rencontrent un jeune garçon.  L’homme le tua.  Alors Moïse lui  dit : « Quoi!  As-tu tué un être innocent qui n’a tué personne?  Tu viens certainement de commettre une chose horrible! »  L’autre lui dit : « Ne t’avais-je pas dit que tu ne pourrais demeurer patient à mes côtés? »  Moïse répondit : « Si, après cela, je t’interroge sur quoi que ce soit, alors ne me garde plus en ta compagnie, et tu seras alors excusé de te séparer de moi. »  Alors les deux reprirent leur chemin, jusqu’à ce qu’ils arrivent à un village habité.  Ils demandèrent à manger à ses habitants, mais ceux-ci refusèrent de leur accorder l’hospitalité.  Ensuite, ils y trouvèrent un mur qui était sur le point de s’écrouler; l’homme entreprit de le redresser.  Alors Moïse lui dit : « Si tu avais voulu, tu aurais bien pu réclamer un salaire pour cela. »  « Ceci marque la séparation entre toi et moi », dit l’homme.  « Maintenant, je vais t’apprendre l’interprétation de ce que tu n’as pu endurer avec patience.  Pour ce qui est du bateau, il appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer.  J’ai voulu l’endommager car il y avait un roi, [au pays], qui saisissait de force tout bateau (utilisable).  Quant au garçon, ses parents étaient des croyants et nous craignions qu’il ne les afflige en se montrant rebelle avec eux et en refusant de croire.  Nous voulions donc que leur Seigneur leur accorde en échange un autre enfant plus pur et plus affectueux.  Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins du village, et il y avait dessous un trésor leur appartenant.  Leur père était un homme vertueux et ton Seigneur a voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils sortent alors eux-mêmes leur trésor [de son emplacement], par une miséricorde de ton Seigneur.  Je n’ai rien fait, d’ailleurs, de ma propre initiative.  Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pu endurer avec patience. » (Coran 18:66-82)





L’histoire de Moïse et de Khidr nous rappelle que Dieu est vraiment le plus Sage.  La fragile vie humaine peut certes être parsemée de joies et de moments de pur bonheur, mais elle est aussi parsemée d’embûches, de tragédies et de calamités qui, à première vue, peuvent sembler insensées.  En tant que croyants, nous devons croire et accepter que tout ce que décrète Dieu, c’est par Son absolue Sagesse.



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