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Moïse (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) épousa l’une des deux filles qu’il avait aidées au point d’eau et passa les dix années suivantes à travailler avec son père et à élever sa propre famille.  Sa nouvelle vie était somme toute paisible; il n’avait pas à endurer les intrigues de la cour égyptienne ni à assister, impuissant, à l’oppression de son peuple, les enfants d’Israël. 





La vie de Moïse est remplie de leçons pour qui sait y porter attention.  Dieu fit vivre à Moïse des expériences qui allaient lui être fort utiles pour sa mission future.  Moïse avait été élevé dans la maison du pharaon d’Égypte; il était donc bien au fait des intrigues politiques du gouvernement égyptien.  Il avait aussi une expérience bien personnelle de la corruption de Pharaon, cet homme qui avait déclaré être lui-même Dieu.





C’est par la grâce de Dieu que Moïse réussit à fuir l’Égypte et à se rendre dans une autre contrée, où il connut un autre peuple et une autre culture.  Les voyages élargissent les horizons d’une personne et lui ouvrent le cœur et l’esprit aux différences, mais aussi aux similitudes entre les divers peuples de la terre.  Dieu dit, dans le Coran :





 « Ô hommes!  Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, afin que vous fassiez connaissance entre vous. » (Coran 49:13)





Durant son long séjour à Madyan, Moïse fut berger.  Le prophète Mohammed nous a appris, dans un hadith, que tous les prophètes de Dieu furent bergers à un moment de leur vie.  Il y a, dans cette tâche de garder les moutons, de précieuses leçons à retenir.  Le berger mène une vie tranquille et essentiellement solitaire, ce qui lui donne beaucoup de temps pour réfléchir et méditer sur le sens de la vie.





Mais parallèlement, il doit demeurer alerte, car les moutons sont des animaux vulnérables.  Si l’un d’eux s’éloigne du troupeau, il devient une proie facile.  Un prophète a normalement pour mission de protéger des nations entières; il doit être alerte et conscient des dangers qui menacent ses fidèles, surtout les faibles, les pauvres et les opprimés.





Après que Moïse eût complété son service auprès de son beau-père, il commença à avoir le mal du pays.  Sa famille lui manquait, de même que sa contrée d’origine.  Même s’il craignait ce qui pouvait lui arriver s’il y retournait, son désir de revoir son pays prit le dessus.  Il réunit les membres de sa famille et entreprit, avec eux, le long voyage jusqu’en Égypte.





 « Puis, au terme du délai convenu, Moïse se mit en route avec sa famille.  Il aperçut un feu du côté du Mont Sinaï.  Il dit aux siens : « Attendez-moi ici.  J’ai vu du feu, au loin; peut-être en rapporterai-je un renseignement ou du moins un tison pour que vous vous réchauffiez. » (Coran 28:29)





Alors que Moïse avançait à travers l’aride désert, il finit par se perdre, ne sachant plus quelle direction prendre.  C’était la nuit et il faisait froid.  Il vit, au loin, ce qui semblait être un feu.  Il dit à sa famille de rester là où elle se trouvait; il espérait trouver des gens, près de ce feu, qui pourraient l’aider à retrouver son chemin ou qui lui permettraient, à tout le moins, de rapporter un tison pour réchauffer sa famille.  Il était loin de se douter qu’il allait participer à l’une des conversations les plus étonnantes de l’histoire de l’humanité.  Il marcha en direction du feu et, tout à coup, il entendit une voix :





 « Béni soit celui qui siège au centre du feu et tout autour.  Et gloire à Dieu, le Seigneur des mondes!  Ô Moïse!  C’est Moi, Dieu, le Tout-Puissant, le Sage. » (Coran 27:8-9)





Dieu s’adressa à Moïse.  Il lui demanda de retirer ses sandales, car il se tenait dans une vallée sacrée.  Puis, Il lui révéla qu’il avait été choisi pour une mission particulière et lui demanda de bien écouter ce qu’Il allait lui dire.





« En vérité, je suis Dieu et il n’y a pas d’autre divinité à part Moi.  Adore-Moi donc et accomplis la prière pour M’avoir présent en ta pensée.  « L’Heure viendra certainement.  Mais Je la garderai secrète afin que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts.  Que celui qui n’y croit pas et qui suit ses propres passions ne t’en détourne pas, sinon tu périras. » (Coran 20:14-16)





Au cours de cette conversation directe entre Dieu et Moïse, la prière leur fut prescrite, à lui et ses fidèles.  La prière allait aussi être prescrite, plus tard, à Mohammed et à ses fidèles, durant le voyage nocturne à Jérusalem et l’ascension aux cieux.





On peut aisément imaginer l’étonnement de Moïse.  Il retournait en Égypte, suivant un désir de revoir sa terre natale.  Il s’était perdu dans le désert et cherchait des gens pour l’aider à s’orienter.  Il aperçut ce qui semblait être un feu, marcha dans sa direction et y trouva la lumière et la voix de Dieu.





Moïse tenait un bâton à la main; Dieu lui demanda quel était ce bâton et à quoi il lui servait (Dieu connaissait évidemment la réponse, mais Il cherchait tout simplement à faire parler Moïse).  Celui-ci répondit : « C’est mon bâton sur lequel je m’appuie et qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons.  Et j’en fais aussi d’autres usages. » (Coran 20:18)  Moïse savait bien que son bâton n’avait rien de particulier.  Mais Dieu lui demanda de le jeter au sol.  Et quand Moïse s’exécuta, son bâton se mit à ramper et à s’agiter : il venait d’être transformé en serpent.





Apeuré, Moïse tourna les talons et se mit à courir.  Sa réaction était normale, mais Dieu voulait retirer ce genre de peur du cœur de Moïse.  Il était sur le point d’entreprendre une mission très difficile et il était important qu’il le fasse avec une confiance inébranlable en Dieu et avec la certitude que son Seigneur allait le protéger à chaque instant. 





 « Jette ton bâton par terre. »  Mais quand il vit son bâton se tordre comme un serpent, il se tourna aussitôt [pour s’enfuir précipitamment], (mais la voix lui dit) : « Ô Moïse!  Approche, et ne crains rien!  Tu es du nombre de ceux qui sont en sécurité. » (Coran 28:31)





Dieu dit ensuite à Moïse de mettre sa main dans son manteau et de l’en ressortir; Il lui révéla ainsi un autre signe de Sa magnificence et de Son omnipotence.





 « Plonge ta main dans l’ouverture de ta tunique; elle en ressortira d’une blancheur éclatante, mais sans aucun mal.  Et serre ton bras contre toi pour dissiper ta peur.  Voilà donc deux preuves de ton Seigneur pour Pharaon et ses notables.  Ce sont vraiment des transgresseurs. » (Coran 28:32)





Dieu avait donc l’intention d’envoyer Moïse chez Pharaon, cet homme que Moïse craignait plus que quiconque, cet homme qui allait sûrement, il en avait la certitude, le condamner à mort.  La peur fit se contracter son cœur, mais Dieu le rassura.





Au cours d’une nuit, près du Mont Tour, Dieu conféra à Moïse sa mission prophétique.  Et Son premier ordre à Moïse fut d’aller voir Pharaon :





 « Rends-toi auprès de Pharaon, car il a transgressé toutes les limites. » (Coran 20:24)





Moïse avait fui l’Égypte car il craignait pour sa vie.  Puis, il avait passé dix ans dans un pays qui n’était pas sous la juridiction de Pharaon.  Maintenant, Dieu lui ordonnait d’aller affronter sa plus grande peur, de se rendre devant Pharaon, devant celui qui, Moïse en était sûr, allait le faire exécuter.  Moïse ressentit à nouveau, tout au fond de lui, la peur qui ne l’avait pas quitté durant son long voyage de fuite à travers le désert.  Il répondit à Dieu :





 « Seigneur, dit Moïse, j’ai tué un des leurs et je crains qu’ils ne me tuent. » (Coran 28:33)





Moïse avait peur, mais il savait également que Dieu était parfaitement capable de le soutenir et de le protéger au cours de cette mission qui pouvait paraître, à prime abord, quasi impossible.  Moïse pria Dieu, il L’implora de lui donner la force de passer au travers de cette épreuve et de la lui faciliter.  Il demanda à Dieu de lui ouvrir le cœur et de lui accorder une belle éloquence et une grande confiance en lui-même.  Il demanda également à être accompagné d’une personne fiable, son propre frère, Aaron, prophète comme lui.





Ce dialogue entre Dieu et Moïse est l’un des plus extraordinaires rapportés dans le Coran.  Les paroles de Dieu sont transmises avec éloquence et clarté.  Elles dépeignent un homme fort mais humble, fasciné par sa rencontre avec Dieu.  De ces paroles, nous comprenons, nous ressentons que Dieu est Tout-Puissant et Omnipotent, mais aussi plein de miséricorde et d’amour envers Ses serviteurs.





 « Moïse dit : « Seigneur!  Fais que ma poitrine s’ouvre à Ta révélation et facilite ma mission.  Débarrasse-moi de mon défaut d’élocution afin qu’ils comprennent mes paroles.  Donne-moi un assistant, parmi les membres de ma famille et (que ce soit) Aaron, mon frère.  Accrois par lui ma force!  Associe-le à ma mission, afin que Nous puissions Te glorifier et T’invoquer encore plus, car Tu es Celui qui toujours nous observe. »





Dieu dit : « Ta demande est exaucée, ô Moïse.  Et en vérité, Nous t’avons déjà favorisé, une première fois, lorsque Nous révélâmes à ta mère : « Mets-le dans un coffre, puis jette celui-ci dans la rivière afin qu’elle le rejette sur une autre rive; un ennemi à Moi et à lui le recueillera. »  Je te faisais aimer de tous, par un effet de Ma bonté, afin que tu sois élevé selon Ma volonté.





Et voilà qu’un jour, ta sœur vint dire : « Puis-je vous indiquer une nourrice pour s’en occuper? »  Ainsi Nous te rendîmes à ta mère afin que son œil se réjouisse et qu’elle ne s’afflige plus.  Plus tard, tu tuas un individu et Nous te libérâmes des craintes qui t’oppressaient.  Et Nous t’imposâmes plusieurs épreuves (difficiles).  Puis tu demeuras plusieurs années durant parmi les habitants de Madyan.  Et ensuite tu vins ici, ô Moïse, conformément à (Mon) décret.  Je t’ai formé pour être à Mon service.





Partez, toi et ton frère, [tous deux appuyés de] Mes signes, et ne cessez pas de M’invoquer.  Allez tous deux trouver Pharaon; il a certes transgressé (toutes les limites).  Et parlez-lui  gentiment; peut-être prêtera-t-il attention ou Me craindra-t-il. »





Ils dirent : « Notre Seigneur!  Nous craignons qu’il ne s’emporte contre nous ou qu’il ne se livre à quelques excès. »





Il dit : « Ne craignez rien.  Je suis avec vous; J’entends et Je vois tout.   Allez le trouver et dites-lui : « Nous sommes tous deux des messagers de ton Seigneur.  Laisse partir avec nous les enfants d’Israël et ne les tourmente plus.  Nous t’apportons un signe de notre Seigneur.  Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin!  Certes, il nous a été révélé  que le châtiment frappera celui qui rejette la foi et s’en détourne. » (Coran 20:25-48)





Cette courte conversation changea, comme on pouvait s’y attendre, la vie de Moïse.  Elle lui apprit des leçons sur lui-même, sur ce monde, sur la nature de l’homme et, par-dessus tout, sur la nature de Dieu.  Jusqu’à ce jour, elle continue d’enseigner d’importantes leçons à l’humanité.  Chaque jour, les paroles du Coran changent des vies.  Et les leçons que l’on peut tirer de l’histoire de Moïse sont aussi pertinentes, de nos jours, qu’elles l’étaient à l’époque.





Cette histoire nous a appris, jusqu’ici, l’importance de se fier à Dieu.  Elle nous a appris que même si l’être humain établit des plans et fait des projets, les plans de Dieu l’emportent sur n’importe quel triomphe, épreuve ou tribulation.  L’histoire de Moïse nous a appris qu’on ne trouve de soulagement des tourments de ce monde que dans la conscience constante de Dieu et dans le fait d’être proche de Lui.





L’histoire de Moïse nous apprend que Dieu peut remplacer la faiblesse par la force et l’échec par la victoire.  Et que Dieu soutient les vertueux en leur apportant un secours de sources qu’ils n’auraient jamais soupçonnées.  Et maintenant que Dieu confère une mission prophétique à Moïse et à son frère Aaron, nous apprenons ce qu’est censée être la véritable fraternité et nous apprenons pourquoi le fait de s’entourer des bonnes personnes peut être une des clefs de l’accès au Paradis.





Moïse souhaitait que son frère l’accompagne dans cette mission risquée visant à confronter Pharaon parce que Aaron était fort et digne de confiance et surtout, parce qu’il était articulé et convaincant, dans son discours.  Quand une personne se tient debout, avec son frère, et qu’ils sont unis par les mêmes convictions, par la même adoration de Dieu et par la vertu, ils sont inattaquables, même devant l’ennemi le plus redoutable.





Ibn Kathir rapporte que Moïse et Aaron se rendirent ensemble chez Pharaon et lui transmirent le message de Dieu.  Moïse parla de Dieu à Pharaon, de Sa miséricorde et de Son Paradis, et de l’obligation, pour l’homme, de n’adorer que Dieu, de manière exclusive.





Le Coran nous rapporte plusieurs échanges entre Moïse et Pharaon.  L’un des plus détaillés se trouve dans la sourate 26, intitulée « Les poètes ».  Moïse s’adresse poliment à Pharaon, il lui parle de Dieu, de Sa miséricorde et de Son Paradis, mais Pharaon réagit avec mépris et arrogance.  Il rappelle à Moïse son crime passé et lui demande de se montrer reconnaissant d’avoir été élevé au palais, dans le luxe et l’abondance.  Moïse s’excuse au sujet du crime, affirmant avoir tué un innocent à un moment où il était encore ignorant et fait remarquer qu’il n’a été élevé au palais que parce qu’il lui était impossible de vivre avec sa propre famille, à cause de la discrimination de Pharaon, qui ordonnait que l’on tue les nouveau-nés de sexe masculin.





 « Je l’ai fait, dit Moïse, alors que j’étais encore du nombre des égarés.  Et, vous craignant, je me suis enfui.  Puis, mon Seigneur m’a donné la sagesse et m’a élu au nombre de Ses messagers.  Est-ce là une faveur du passé [que tu me rappelles] avec reproche, alors que tu as asservi les enfants d’Israël? »





Qu’est-ce que ce Seigneur des mondes? », demanda Pharaon.  « Le Seigneur des cieux et de la terre, dit Moïse, et de tout ce qui existe entre les deux.  Si seulement vous pouviez en être convaincus! »  (Pharaon) dit à ceux qui l’entouraient : « N’entendez-vous pas? »  Moïse continua : « … Votre Seigneur et le Seigneur de vos ancêtres… ».  Pharaon dit : « Certes, ce messager qui vous a été envoyé est un fou! »





(Moïse continua) : « … Le Seigneur de l’Orient et de l’Occident et de tout ce qui se trouve entre les deux.  Si seulement vous compreniez! »  « Si tu adoptes, dit (Pharaon), un autre dieu que moi, je te ferai prisonnier! »  Moïse répondit : « Et même si je t’apportais une preuve évidente [et convaincante]? »  Pharaon répliqua : « Apporte-la, si tu es du nombre des véridiques. » (Coran 26:20-31)





Pharaon commença par se moquer de Moïse, pour ensuite lui reprocher de se montrer ingrat et finalement le menacer.  À cette époque, en Égypte, de nombreuses personnes pratiquaient la magie.  Il existait même des écoles où l’on enseignait la magie et l’illusion.  Pharaon fit donc une déduction erronée : il croyait que les signes que Moïse lui montrait, par la permission de Dieu, étaient en fait de la magie.





Quand Moïse jeta son bâton et que celui-ci se transforma en un serpent rampant au sol et lorsqu’il retira sa main de son vêtement et qu’elle se mit à briller, Pharaon en conclut que Moïse était versé dans la magie.  Ibn Kathir rapporte que Pharaon garda Moïse et Aaron captifs pendant qu’il envoyait chercher les meilleurs magiciens d’Égypte.  Il promit à ces derniers prestige et richesse en échange de leurs illusions.  C’est alors qu’une sorte de compétition fut organisée entre Moïse et les magiciens.





Pharaon avait confiance en ses magiciens, convaincu qu’ils étaient imbattables.  Il utilisait depuis longtemps leurs services pour influencer le cœur et l’esprit des gens du peuple et de son entourage; leurs trucs et leurs illusions l’aidaient à garder ses sujets sous sa domination.  On laissa à Moïse le loisir de choisir le jour de la compétition et il choisit un jour de fête nationale.  Il savait que les rues seraient alors pleines de gens, qui pourraient constater, de leurs propres yeux, le pouvoir et la toute-puissance de Dieu.





 « Il (Pharaon) dit : « Es-tu venu avec ta magie pour nous chasser de notre pays, ô Moïse?  Nous pouvons certainement produire une magie semblable.  Fixe un rendez-vous entre nous, que nous observerons tous deux sans faute, dans un endroit convenant à chacun. »  Alors Moïse dit : « Votre rendez-vous aura lieu le jour de la fête.  Et que les gens se rassemblent dès le matin. » (Coran 20:57-59)





Moïse demanda aux magiciens de s’exécuter les premiers.  Il a été rapporté qu’il y avait près de 70 magiciens attendant leur tour.  Les magiciens jetèrent leurs bâtons et leurs cordes au nom de Pharaon et, sur le sol, se mirent à grouiller et à ramper des dizaines de serpents.  La foule écarquilla les yeux de stupeur.  Moïse dut ressentir de la crainte, mais il avait confiance en Dieu et en Sa protection.  Dieu apporta la tranquillité dans son cœur et ordonna à Moïse de jeter son bâton.





Par la permission de Dieu, le bâton de Moïse se transforma en un gigantesque serpent qui avala prestement tous les autres serpents qui rampaient au sol.  La foule se leva comme un seul homme, acclamant Moïse.  Les magiciens demeurèrent bouche bée; ils étaient très versés dans leur art, mais ils savaient bien que leurs serpents n’étaient que des illusions.  Ils comprirent vite que le serpent de Moïse était, lui, bien réel.  C’est alors qu’ils tombèrent prosternés, attestant de leur croyance en Dieu, le Seigneur de Moïse et d’Aaron.





 « [Voyant cela], les magiciens se jetèrent prosternés en s’écriant : « Nous croyons au Seigneur d’Aaron et de Moïse! »  Pharaon dit : « Croyez-vous en lui avant que je ne vous y autorise?  Ce doit être lui votre chef, qui vous a enseigné la magie!  Je vous ferai sûrement couper mains et pieds opposés et je vous ferai crucifier aux troncs des palmiers; et vous saurez, avec certitude, qui de nous [peut infliger] le châtiment le plus sévère et le plus durable! »  Ils dirent : « Nous ne pouvons plus, maintenant, te mettre au-dessus de ces preuves claires qui nous ont été présentées, ni au-dessus de Celui qui nous a créés.  Décrète donc ce que tu veux décréter.  Tes décrets ne toucheront que notre vie d’ici-bas.  Certes, nous croyons en notre Seigneur, afin qu’Il nous pardonne nos péchés ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints.  Dieu est meilleur et éternel. »  (Coran 20:70-73)





Ce jour-là, ces magiciens s’étaient levés en tant que mécréants corrompus, que seuls l’argent et la reconnaissance intéressaient.  Et, en l’espace de quelques heures à peine, ils étaient devenus croyants et s’étaient repentis, ayant reconnu la vérité, ayant vu de leurs propres yeux les signes de l’omnipotence de Dieu.  Dieu est le Tout-Miséricordieux et Il pardonne à quiconque se tourne vers Lui sincèrement repentant.





Moïse et Aaron quittèrent les lieux.  Les magiciens furent condamnés à mort, leurs corps exposés aux passants afin de servir de leçon.  Pharaon retourna à son palais avec, au cœur, une rage grandissante.  Il se querella avec ses ministres et ses conseillers.  Il les renvoya, puis les fit appeler à nouveau.  Il se tourna vers son premier ministre et lui demanda : « Suis-je un menteur, ô Haman? ».  Pharaon avait érigé son royaume sur l’affirmation selon laquelle il était Dieu; qu’allait-il faire, maintenant que Moïse avait démontré qu’il n’existe pas d’autre dieu que le seul véritable Dieu?





 « Alors Pharaon dit : « Ô Haman!  Bâtis-moi une tour; peut-être atteindrai-je les voies, les voies des cieux, et [peut-être] apercevrai-je le Dieu de Moïse, bien que je considère celui-ci comme un menteur. »  C’est ainsi que la mauvaise action de Pharaon lui parut enjolivée, et il fut détourné du droit chemin.  Et son stratagème se solda par (sa propre) ruine. » (Coran 40:36-37)





 



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