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« Le meilleur des jours sur lesquels se lève le soleil est le vendredi.  C’est ce jour-là qu’Adam fut créé et c’est ce jour-là qu’il fut descendu sur terre. » (Sahih al-Boukhari)







Adam et Ève descendirent donc du Paradis et commencèrent une nouvelle vie sur terre.  Dieu leur avait pavé la voie de plusieurs façons.  Il leur avait fait connaître les chuchotements de Satan et ils savaient qu’ils devaient maintenant chercher à s’en prémunir.  Il avait appris à Adam le nom de toutes choses et lui avait appris leurs caractéristiques et leur utilité.  Adam entreprit donc de jouer son rôle de vice-roi et de prophète de Dieu, sur terre.





Dieu donna à Adam, Son premier prophète, la responsabilité d’enseigner à son épouse et à ses enfants la façon d’adorer Dieu et de Lui demander pardon.  Adam établit les lois de Dieu sur terre et s’efforça de subvenir aux besoins des siens en travaillant la terre.  Sa tâche consistait à perpétuer la race humaine, à cultiver la terre et à construire des abris pour les siens.  Il devait également élever des enfants qui allaient vivre en conformité avec les lois de Dieu et qui allaient prendre soin de la terre.





Les quatre premiers enfants d’Adam





Adam et Ève eurent d’abord Caïn et sa sœur jumelle; puis, un autre couple de jumeaux, Abel et sa sœur.  Ils jouissaient d’une vie de famille paisible et harmonieuse.  Caïn labourait la terre, tandis qu’Abel élevait du bétail.  Le temps passa et vint le moment, pour les fils d’Adam, de se marier.  Des compagnons du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), incluant Ibn Abbas et Ibn Masoud, ont rapporté que les mariages entre garçons et filles issus de grossesses différentes étaient autorisés pour les enfants d’Adam. 





Il semble que dans l’attraction hommes-femmes, la beauté ait joué un rôle depuis le début des temps.  Caïn ne se sentait pas attiré par la partenaire choisie pour lui et il se mit à envier son frère.  Il refusa d’obéir à son père et, ce faisant, il désobéit à Dieu également.  Dieu nous a tous créés avec des qualités et des défauts, et la lutte que nous menons contre nos instincts et nos désirs fait partie des tests qu’Il nous envoie.





Dieu ordonna donc que chaque fils Lui fasse une offrande pour voir lequel des deux ferait la meilleur offre.  Caïn offrit son pire grain, tandis qu’Abel offrit son meilleur bétail.  Dieu n’accepta que l’offrande d’Abel, ce qui enragea Caïn, qui menaça de tuer son frère.





« Et raconte-leur en toute vérité l’histoire des deux fils d’Adam.  Les deux firent une offrande; celle de l’un fut acceptée, mais celle de l’autre ne le fut pas.  Ce dernier dit (à son frère) : « Je te tuerai sûrement. » (Coran 5:27)





Abel dit à son frère que Dieu accepte les bonnes actions de ceux qui Le craignent et Le servent, mais rejette celles de deux qui sont arrogants, égoïstes et désobéissants.





« Dieu n’accepte que de la part de ceux qui sont pieux.   Même si tu tends ta main vers moi pour me tuer, je ne tendrai pas la mienne vers toi pour te tuer, car je crains Dieu, le Seigneur des mondes. » (Coran 5:27-28)





Le premier meurtre





 « Mais l’âme de l’autre l’incita à tuer son frère; alors il le tua et fut dès lors du nombre des perdants. » (Coran 5:28)





Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) nous a dit que Caïn, enragé, frappa son frère sur la tête à l’aide d’une pièce en fer.  Une autre narration rapporte que Caïn aurait frappé son frère alors que ce dernier dormait.





 « Puis Dieu lui envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère.  Il dit : « Malheur à moi!  Suis-je incapable d’être comme ce corbeau et d’ensevelir le cadavre de mon frère? »  Et il fut dès lors du nombre de ceux qui sont rongés par les regrets. » (Coran 5:30)





Adam fut dévasté : il venait de perdre à la fois son premier et son second fils.  Le premier avait été assassiné et le deuxième était tombé dans le piège du pire ennemi de l’humanité – Satan.  Il prit son mal en patience, pria pour ses fils, et continua de remplir ses obligations.  Il parla de Dieu à ses nombreux enfants et petits-enfants.  Il leur parla de sa propre expérience avec Satan et les mit en garde contre sa ruse et sa tromperie.  De nombreuses années passèrent; Adam prit de l’âge et ses enfants peuplèrent la terre.





La mort d’Adam





Toute l’humanité descend d’Adam.  Dans un hadith, le prophète Mohammed nous apprend que Dieu montra tous ses descendants à Adam.  Ce dernier vit une très belle lumière dans les yeux du prophète David et l’aima immédiatement.  Il se tourna alors vers Dieu et dit : « Ô Seigneur, prends quarante ans de ma vie et donne-les lui. »  Dieu acquiesça à sa demande, et le tout fut mis par écrit et scellé.





Adam était censé vivre 1000 ans, mais au bout de 960 ans, l’ange de la mort se présenta à lui.  Surpris, Adam s’exclama : « Mais il me reste encore 40 ans à vivre! ».  L’ange de la mort lui rappela les 40 ans qu’il avait donnés au prophète David, mais Adam nia tout.  De nombreuses années plus tard, le dernier prophète, Mohammed, dit : « Adam a nié, alors les enfants d’Adam nient; Adam a oublié, alors ses enfants oublient; Adam a fait des erreurs, alors ses enfants font des erreurs. » (at-Tirmidhi)





En arabe, le mot pour humanité est insan, qui vient du mot-racine nisyan, qui signifie « oublier ».  Oublier fait partie de la nature humaine et lorsque nous oublions, nous avons tendance à nier.  Adam oublia réellement (il ne mentait pas) et Dieu lui pardonna.  Puis, il se soumit à la volonté de Dieu et mourut.  Les anges descendirent et lavèrent le corps d’Adam un nombre impair de fois.  Puis ils creusèrent une tombe et enterrèrent le corps du père de l’humanité.





Le successeur d’Adam





Avant sa mort, Adam avait rappelé à ses enfants que jamais Dieu ne les abandonnerait.  Il leur avait dit que Dieu enverrait d’autres prophètes possédant des noms et des traits uniques, chacun avec des miracles spécifiques, mais que tous inviteraient les gens à la même chose, c’est-à-dire à l’adoration exclusive du seul véritable Dieu.  Avant de mourir, il nomma comme successeur son fils Seth.







 




 






En islam, il n’existe pas de conflit entre la foi en Dieu et la science moderne.  En fait, durant plusieurs siècles, au Moyen-âge, les musulmans furent à l’avant-garde de la recherche et du savoir scientifique.  Le Coran lui-même, révélé il y a près de 14 siècles, contient plusieurs versets dont le contenu a été confirmé par les découvertes scientifiques modernes.  Nous parlerons de trois d’entre eux.





Le Coran invite les musulmans à méditer sur la création des cieux et de la terre (Coran 3:191).  Une des choses qu’Il nous invite à considérer est la création de l’homme.  Dieu dit :





 « Je vais créer un être humain à partir d’argile sonnante. » (Coran 38:71)





De nombreux éléments présents sur terre font partie du corps humain.  Une des composantes les plus essentielles à la vie sur terre est la terre végétale, cette fine couche de terre organiquement riche de laquelle les plantes se nourrissent en y développant leurs racines.  C’est dans cette fine et vitale couche de terre que les micro-organismes transforment les ressources à l’état brut, les minéraux qui constituent l’argile de cette terre végétale, les rendant disponibles aux innombrables formes de vie au-dessus et autour d’eux.





Les minéraux sont des éléments inorganiques qui viennent de la terre et que le corps ne peut produire.  Ils jouent un rôle important au sein de diverses fonctions du corps et sont essentiels à la vie et au maintien d’une bonne santé.[1]  Ces minéraux ne peuvent être fabriqués par l’homme, ils ne peuvent être produits en laboratoire.





Selon son âge, le corps humain contient entre 65% et 90% d’eau.  Le corps d’un adulte moyen en contient environ 60%.  L’élément le plus présent en masse dans le corps humain est donc l’oxygène.  Le carbone, élément de base des cellules organiques, vient en second.  99% de la masse du corps humain est composée de six éléments : oxygène, carbone, hydrogène, azote, calcium et phosphore.[2]





Le corps humain contient également des traces de presque tous les minéraux que l’on retrouve sur terre, incluant le soufre, le potassium, le zinc, le cuivre, le fer, l’aluminium, le molybdène, le chrome, le platine, le bore, le silicium, le sélénium, le fluor, le chlore, l’iode, le manganèse, le cobalt, le lithium, le strontium, le plomb, le vanadium, l’arsenic, le brome et plus encore.[3]  Sans ces minéraux, les vitamines n’auraient à peu près aucun effet sur nous, car ils agissent comme catalyseurs pour des milliers de réactions enzymatiques essentielles dans notre corps.  Ces traces de minéraux jouent un rôle-clé dans le fonctionnement d’un corps humain en santé.  Il est connu, par exemple, qu’une carence en iode peut provoquer un problème thyroïdien chez l’humain.





Un autre verset qui nous porte à réfléchir est celui qui dit :





« Et Il apprit à Adam les noms (de toutes choses)... » (Coran 2:31)





Dieu a enseigné à Adam les noms de toutes choses, en plus de lui donner la faculté de raisonnement et le libre-arbitre.  Il lui a aussi enseigné à catégoriser les choses et l’utilité de chacune, le langage, la réflexion, l’utilisation de son savoir pour résoudre divers problèmes, la conception de projets d’avenir, la prise de décisions et l’atteinte d’objectifs.  Nous, descendants d’Adam, avons hérité de ces habiletés nous permettant de fonctionner en ce bas-monde et d’adorer Dieu tel qu’il se doit.





Les linguistes estiment qu’il existe, de nos jours, plus de 3000 langues différentes dans le monde.  Et pourtant, ces langues se rejoignent au point où il est possible de parler d’un « langage humain », au singulier.[4]





Le langage est une forme particulière de communication pour laquelle il est nécessaire d’apprendre des règles complexes et diverses combinaisons de symboles (mots ou gestes) qui permettent d’élaborer un nombre infini de phrases significatives.  Le langage existe grâce à deux principes de base : les mots et la grammaire.





Un mot est créé à partir d’une union arbitraire entre un son, ou symbole, et une signification.  Par exemple, le mot chat ne ressemble pas à un chat ni ne reproduit le son que fait cet animal, mais il fait référence à un chat pour la simple raison que nous avons tous mémorisé cette union spécifique entre un son et une signification depuis notre plus tendre enfance.  Toutes les personnes qui ont appris une des 3000 langues existantes l’ont apprise sur la base de ces règles fondamentales du langage.[5]





     La première règle du langage est la phonologie – la fonction des sons dans la transmission du message.  Les phonèmes sont les plus petites unités de son.  En les combinant, nous formons des mots, ce qui nous amène à la seconde règle du langage : la morphologie.  La morphologie est le système que nous utilisons pour regrouper des phonèmes et en faire des combinaisons significatives.  Le morphème est la plus petite de ces combinaisons, dans une langue.  Après avoir appris à combiner des morphèmes pour produire des mots, nous apprenons à combiner des mots pour former des phrases significatives.  Cette troisième règle du langage est relative à la syntaxe et à la grammaire.  La quatrième règle est relative à la sémantique, c’est-à-dire la science de la signification de mots et de phrases dans divers contextes.





Grâce à des facteurs innés, tous les enfants, partout à travers le monde, passent à travers ces quatre stades langagiers.  Ces facteurs nous aident à acquérir diverses facultés langagières.  Le linguiste Noam Chomsky affirme que toutes les langues partagent une grammaire universelle commune et que les enfants héritent d’un « programme mental » qui les aide à apprendre cette grammaire universelle.[6]





Un troisième verset qui nous invite à la réflexion est celui qui parle de la progéniture :





« Ô hommes!  Craignez votre Seigneur, qui vous a créés d’un seul être et qui a créé, à partir de celui-ci, sa compagne; puis de [l’union de] ces deux-là, Il a fait proliférer de tous côtés une multitude d’hommes et de femmes. » (Coran 4:1)





La démonstration que toutes les lignées du génome mitochondrial (d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques) tirent leur source d’une même et unique origine est appelée la théorie de l’Ève mitochondriale.  Selon les scientifiques[7] œuvrant dans le domaine et les recherches les plus récentes, le bagage génétique de chaque être humain vivant sur terre, aujourd’hui, remonte à une seule et même femme à travers une partie unique de notre composition génétique, le génome mitochondrial.  Le génome de l’Ève mitochondriale s’est transmis de mères en filles à travers les siècles (les hommes le portent mais ne le transmettent pas) et existe en chaque être humain vivant de nos jours.[8]  On l’appelle la théorie de l’Ève mitochondriale car, comme on peut en déduire de ce qui précède, le génome est transmis par le chromosome X.  Les scientifiques étudient également l’ADN du chromosome Y, qui n’est transmis que du père au fils et ne se recombine pas avec le chromosome X.





Ce n’étaient là que trois des nombreuses merveilles de la création de Dieu sur lesquelles Il nous invite à réfléchir.  L’univers tout entier, créé par Dieu, est soumis à Ses lois.  C’est pourquoi les musulmans sont encouragés à acquérir le savoir, à explorer l’univers qui les entoure et à découvrir les multiples « signes de Dieu » qui se trouvent au sein de Sa création.





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