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En l’honneur


de nos soeurs


Dignité de la femme en islam





Préface ................................ ................................ ... 4


La femme n’est pas l’homme ................................ .. 7


La femme n’est pas inférieure à l’homme ............. 13


La femme n’est pas rabaissée par l’islam ............... 17


Le nombre de converties à l’islam en témoigne .... 27


La femme a été élevée par l’islam .......................... 32


La femme dans les autres religions ....................... 38


La femme occidentale ................................ ........... 46


La femme et la mixité ................................ ........... 51


La femme n’est pas oppressée par le voile ............ 54


La femme et ses droits en islam ............................ 60


D’autres préjugés sur la femme en islam


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Préface


Ce modeste ouvrage est dédié à nos soeurs qui, par amour et crainte du Seigneur, ont su préserver leur dignité et leur chasteté dans une société où les femmes ont perdu toute pudeur. A nos soeurs que les regards moqueurs, les agressions répétées, les insultes et les discriminations n’ont pu détourner de ce voile qui déchaîne les passions lorsqu’il est porté par une musulmane, mais qui suscite au pire l’indifférence, au mieux la déférence, lorsqu’il est arboré par une « bonne soeur » chrétienne.


Loin des clichés véhiculés par les occidentaux sur la place de la femme en islam, loin des concessions que voudraient faire certains musulmans quant à leurs valeurs afin de plaire aux premiers, nous nous proposons de revenir aux sources, le Coran et la


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Sounnah, afin de montrer que si la femme est l’égale de l’homme face à Allah, si l’islam lui voue le plus grand respect et lui accorde tous ses droits, la femme n’est pas l’homme, n’est pas identique à l’homme et ne saurait remplir la même fonction que ce dernier.


Nous montrerons en quoi la prétendue « libération de la femme » dont se targuent les sociétés occidentales n’est en réalité qu’un asservissement aux désirs de l’homme qui a fait de la femme l’un de ces nombreux objets de consommation qui caractérisent ces sociétés individualistes et consuméristes. S’il y eut une libération de la femme, alors c’est celle provoquée il y a plus de quatorze siècles par l’avènement de l’islam qui, plus que toute autre religion, reconnaîtra aux femmes des droits que les sociétés dites civilisées ne lui accorderont - mais à quel prix ! - qu’au XXe siècle.


Les femmes musulmanes, quant à elles, en portant ce voile tant décrié, accepte en réalité la plus


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noble des soumissions, la soumission à leur Créateur qui, dans le Coran, les invite à « baisser leur regard, à préserver leur chasteté et à ne montrer de leurs charmes que ce qui en paraît. »1


1 Sourate An-Nour, verset 31. La traduction du Coran utilisée dans cet ouvrage est celle de Rachid Maach, intitulée : Le Coran, traduction du sens de ses versets d’après les exégèses de référence.


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La femme n’est pas l’homme


Allah a fait des hommes et des femmes les deux moitiés de l’humanité, et les deux éléments constitutifs du couple. Le Très Haut dit : « Allah a créé le couple, composé de l’homme et de la femme. »1 Et chaque sexe occupe sur terre le rôle qui lui a été assigné, en fonction de ses qualités propres et de ses capacités. Le Très Haut dit : « L’homme n’est pas identique à la femme. »2 Les hommes et les femmes doivent donc vivre de manière complémentaire sans que les uns cherchent à envier les autres. Le Très Haut dit : « Ne convoitez pas les faveurs qu’Allah a réservées à certains d’entre vous. Aux hommes, en effet, revient la juste récompense de leurs oeuvres, de même qu’aux femmes revient la juste récompense de leurs oeuvres. Mais demandez à Allah de Ses


1 Sourate An-Najm, verset 45.


2 Sourate Al ‘Imrân, verset 36.


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faveurs. »1 Et les uns ne doivent pas imiter les autres, mais conserver leurs particularités qui font leur identité. Voici ce qu’affirme à ce sujet Alexis Carrel, prix Nobel de médicine en 1912 : « Les différences qui existent entre l’homme et la femme ne sont pas dues simplement à la forme particulière des organes génitaux, à la présence de l’utérus, à la gestation, ou au mode d’éducation. Elles viennent d’une cause très profonde, l’imprégnation de l’organisme tout entier par des substances chimiques, produits des glandes sexuelles. C’est l’ignorance de ces faits fondamentaux qui a conduit les promoteurs du féminisme à l’idée que les deux sexes peuvent avoir la même éducation, les mêmes occupations, les mêmes pouvoirs, les mêmes responsabilités. En réalité, la femme est profondément différente de l’homme. Chacune des cellules de son corps porte la marque de son sexe. Il en est de même de ses systèmes organiques, et surtout de son système nerveux. Les lois


1 Sourate An-Nisâ’, verset 32.


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physiologiques sont aussi inexorables que les lois du monde sidéral. Il est impossible de leur substituer les désirs humains. Nous sommes obligés de les accepter telles qu’elles sont. Les femmes doivent développer leurs aptitudes dans la direction de leur propre nature, sans chercher à imiter les mâles. »1


Refuser de reconnaître cette réalité, c’est aller contre la nature et préparer la venue de générations d’hommes efféminés et de femmes virilisées. Or, selon Ibn ‘Abbâs, le Messager d’Allah  a maudit les hommes se comportant comme des femmes et les femmes qui se comportent comme des hommes. Selon une autre version, il a maudit les hommes qui imitent les femmes et les femmes qui imitent les hommes2.


La féminisation des hommes et la virilisation des femmes est pourtant à l’oeuvre dans les sociétés, en particulier celles qui veulent faire la femme à


1 L’Homme, cet inconnu, Alexis Carrel, 1935, p. 39.


2 Sahîh Al-Boukhâri (5435 et 5436).


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l’image de l’homme. Abelio voit même dans la virilisation progressive de la femme et la féminisation de l’homme « le phénomène capital du XXe siècle ». La théorie du genre, née à la fin des années soixante aux Etats-Unis - et selon laquelle le sexe d’une personne est une construction culturelle et sociale avant d’être une réalité physiologique - ne fait au fond qu’accompagner ce phénomène. Selon cette théorie défendue par les minorités sexuelles et les féministes les plus radicales, nul ne naîtrait garçon ou fille, mais le deviendrait.


L’islam, quant à lui, en accord avec la prime nature et les qualités intrinsèques de chaque sexe, a conféré à l’homme et à la femme des fonctions particulières.


Première spécificité des hommes que nul ne peut contester, la mission de prophète, puisque tous les prophètes furent des hommes. Le Très Haut dit : « Nous n’avons suscité avant toi, pour recevoir Nos


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révélations, que des hommes vivant dans les cités. »1


Autre particularité de l’homme, la fonction de chef de famille. Le Très Haut dit : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des qualités dont Allah a doté les uns de préférence aux autres et des charges familiales que les premiers doivent supporter. »2 Ce verset peut également être traduit de cette manière : « Les hommes ont la charge des femmes dont ils assurent l’entretien, en raison des qualités dont Allah a doté les uns de préférence aux autres. » Les hommes ont en effet des qualités qui leur confèrent le rôle de chef de famille, de même que les femmes ont des qualités qui les prédisposent à remplir des tâches dont l’homme aurait bien du mal à s’acquitter.


Le Prophète  a dit : « Chacun de vous a des responsabilités sur lesquelles il sera interrogé. Le dirigeant est responsable de ses administrés,


1 Sourate Yûsuf, verset 109.


2 Sourate An-Nisâ’, verset 34.


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l’homme est responsable de sa famille, la femme est responsable de la maison de son mari et de ses enfants. Chacun de vous a donc des responsabilités sur lesquelles il sera interrogé. »1


Autre spécificité de l’homme, lui seul peut contracter un mariage. Il n’est donc pas permis à la femme de se marier sans l’accord de son tuteur, généralement son père. Le Prophète  a dit : « Il ne peut y avoir de mariage sans un tuteur suffisamment clairvoyant pour guider la femme vers ce qui va dans son intérêt et deux témoins dignes de confiance. »2


1 Sahîh Al-Boukhâri (893) et Sahîh Mouslim (1829).


2 Tafsîr ibn Kathîr.


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La femme n’est pas inférieure à l’homme


Refuser d’assimiler la femme à l’homme ne signifie pas qu’elle serait par rapport à lui en position d’infériorité. Il convient plutôt de parler dans ce cas de spécificité ou, mieux, de complémentarité.


La femme est, au contraire, l’égale de l’homme s’agissant du but premier de leur création et de leur existence : l’adoration du Seigneur et la récompense qui en découle. L’un et l’autre sont en effet appelés, sans distinction, à adorer Allah. Le Très Haut dit : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »1


Et les hommes et les femmes seront récompensés de la même manière pour leurs bonnes oeuvres et punis pareillement pour leurs mauvaises actions. Le


1 Sourate Adh-Dhâriyât, verset 56.


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Très Haut dit : « Leur Seigneur les a donc exaucés, leur faisant cette promesse : « Je ne laisserai jamais se perdre les oeuvres que ceux d’entre vous, hommes ou femmes, accompliront, mais vous récompenserai sans faire de distinction entre les uns et les autres. » »1


Et le Très Haut dit : « A ceux, hommes ou femmes, qui accomplissent de bonnes oeuvres, tout en étant croyants, Nous réservons une vie heureuse et une généreuse récompense pour leurs bonnes actions. »2


Indiquant clairement que les hommes et les femmes sont parfaitement égaux face aux obligations religieuses et à la récompense de leurs oeuvres, le Très Haut dit : « Aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux croyantes, à ceux, hommes et femmes, qui sont sincères dans leur foi, pleins d’obéissance et de constance, à ceux et celles qui sont remplis de crainte et d’humilité, qui font la


1 Sourate Al ‘Imrân, verset 195.


2 Sourate An-Nahl, verset 97.


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charité et ne cessent de jeûner, aux hommes et aux femmes qui préservent leur chasteté, à ceux et celles qui invoquent souvent Son nom, à tous ceux-là Allah réserve Son pardon et une immense récompense. »1


Et en ce qui concerne la pudeur - ô combien importante pour le sujet qui nous intéresse - le Seigneur s’adresse aux hommes et aux femmes en des termes quasiment identiques : « Dis aux croyants de baisser leur regard, de préserver leur chasteté et de dissimuler leurs parties intimes. Voilà qui rendra leurs coeurs plus purs. Allah est parfaitement informé de ce qu’ils font. Dis de même aux croyantes de baisser leur regard, de préserver leur chasteté et de ne montrer de leurs charmes que ce qui en paraît. »2


L’islamologue français Charles Saint-Prot reconnaît que rien dans le Coran n’indique une quelconque supériorité de l’homme sur la femme :


1 Sourate Al-Ahzâb, verset 35.


2 Sourate An-Nour, versets 30-31.


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« Rien dans le Coran n’énonce que l’homme est supérieur à la femme. Les deux ont reçu le « souffle divin » qui leur a donné de la dignité et a fait d’eux les témoins de Dieu sur la terre. Le Livre sacré indique clairement que les hommes et les femmes sont de même nature spirituelle et humaine. »1


Si l’islam soumet les hommes et les femmes aux mêmes devoirs, il leur accorde également les mêmes droits, comme nous le montrerons par la suite.


1 La femme dans les religions monothéistes : Société, droit et religion, Saint-Prot, vol. 4, n° 1, 2014, p. 9-14.


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La femme n’est pas rabaissée par l’islam


L’un des plus grands préjugés entourant l’islam consiste à penser et à affirmer que cette religion opprimerait et rabaisserait la femme. Les pages qui suivent montreront, au contraire, le profond respect que l’islam porte à la femme et la manière dont il incite les musulmans à traiter avec bonté la femme, qu’il s’agisse de l’épouse, de la fille, de la soeur et plus encore de la mère.


1- La place de l’épouse


Le Très Haut dit : « Un autre signe de Sa toute-puissance est d’avoir créé pour vous des épouses de votre espèce auprès desquelles vous goûtez au repos et d’avoir fait naître entre vous affection et tendresse. Voilà bien des signes pour des hommes capables de les méditer. »1


1 Sourate Ar-Roum, verset 21.


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Le Très Haut décrit ici les liens entre la femme et son mari par des termes - l’affection et la tendresse réciproques - qui témoignent du respect mutuel qui doit exister entre les époux.


Le Très Haut dit de même par ailleurs : « Veillez à vous comporter convenablement envers vos épouses. »1


Ces versets, appelant à la bonté et la bienveillance envers les épouses, semblent faire écho à cette recommandation du Prophète  laissée comme un testament à sa nation lors de son pèlerinage d’adieu, quelques semaines avant sa disparition : « Je vous recommande de bien traiter vos femmes. »2


Et il ne cessa, sa vie durant, d’inciter les musulmans à bien traiter leurs épouses, leur disant : « Les croyants dont la foi est la plus parfaite sont ceux qui ont le meilleur comportement, et les


1 Sourate An-Nisâ’, verset 29.


2 Sahîh Al-Boukhâri (3331) et Sahîh Mouslim (1468).


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meilleurs d’entre vous sont ceux qui se comportent le mieux avec leurs épouses. »1


Le Prophète  a dit par ailleurs : « Le croyant ne doit pas détester son épouse. S’il n’aime pas l’un de ses traits de caractère, il en aimera un autre. »2


Le Messager d’Allah  mettait lui-même en application ses recommandations au sujet des femmes. Interrogée sur les occupations du Prophète  lorsqu’il se trouvait chez lui, son épouse ‘Âïchah répondit : « Il était au service de sa famille et quand venait l’heure de la prière, il se rendait à la mosquée. »3


Et il a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui se comporte le mieux avec son épouse, et je suis, parmi vous, celui qui traite le mieux son épouse. »4


Le sociologue français Gustave Le Bon (1841-1931) est donc en droit d’affirmer : « La situation


1 Sunan At-Tirmidhi (1162).


2 Sahîh Mouslim (1469).


3 Sahîh Al-Boukhâri (676).


4 Sunan At-Tirmidhi (3895).


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légale de la femme mariée, telle qu’elle est réglée par le Coran et ses commentateurs, est bien plus avantageuse que celle de la femme européenne. Non seulement elle reçoit une dot, mais encore conserve la jouissance de ses biens personnels, et n’est nullement tenue de contribuer aux dépenses du ménage. Répudiée, elle doit recevoir de quoi vivre. Devenue veuve, elle est entretenue aux frais de la succession pendant une année, et recueille à titre héréditaire une portion des biens du mari. »1


2- La bonté envers la fille et la soeur


Le Prophète  incitait les pères à traiter leurs filles avec bienveillance et les frères à prendre soin de leurs soeurs.


Selon Anas, le Prophète  a dit : « Celui qui élève deux filles jusqu’à leur maturité et moi serons, le Jour de résurrection, aussi proches que ces deux doigts. » Et il joignit l’index au majeur2.


1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


2 Sahîh Mouslim (2631).


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Preuve de la place de la fille en islam, ce verset de la sourate Ach-Chourâ dans lequel le Très Haut, au moment où Il rappelle le don divin que constituent les enfants, commence par mentionner les filles avant les garçons : « Allah règne en Maître absolu sur les cieux et la terre. Il crée ce qu’Il veut, faisant don de filles à qui Il veut et de garçons à qui Il veut, ou accordant à la fois des garçons et des filles. Et Il rend stérile qui Il veut. Il est Omniscient et Omnipotent ! »1


Avant l’islam, les Arabes disaient au jeune marié : « Nous te souhaitons l’harmonie et des fils. » Le Prophète  leur a interdit de telles paroles qui témoignent de l’aversion que les Arabes avaient pour les filles, et leur a recommandé de dire à la place : « Qu’Allah te bénisse, qu’Il te bénisse ce mariage et qu’Il bénisse votre union. »2


Ainsi, Al-Hassan relate que ‘Aqîl ibn Abi Tâlib épousa une femme appartenant à la tribu de


1 Sourate Ach-Chourâ, versets 49-50.


2 Sunan At-Tirmidhi (1091) et Sunan Abî Dâwûd (2130).


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Joucham. Les gens lui rendirent visite et lui dirent : « Nous vous souhaitons de vivre en bonne harmonie et d’avoir des garçons ». Il répliqua : « Ne dites pas cela, car le Messager d’Allah l’a interdit. » Ils demandèrent : « Alors que devons-nous dire, Abou Zayd ? » Il répondit : « Dites : “Qu’Allah vous bénisse et qu’Il bénisse votre mariage”, c’est ce qu’il nous était ordonné de dire. »1


En outre, le Prophète  a dit : « Quiconque a eu deux filles ou deux soeurs, et les a traitées avec bonté aussi longtemps qu’elles sont restées en sa compagnie, sera à mes côtés au Paradis. »2


Et il a dit : « Nul d’entre vous n’a trois filles ou trois soeurs qu’il traite avec bienveillance sans entrer pour cela au Paradis. »3


3- La bienveillance envers la veuve


1 Rapporté par Ibn Abi Chaybah dans son Mousannaf.


2 Rapporté par Ibn Abi Chaybah dans son Mousannaf (21179).


3 Sunan At-Tirmidhi (1912).


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En outre, l’islam incite à défendre la veuve. Le Prophète  a dit : « Celui qui entretient la veuve et le nécessiteux est à l’image de celui qui lutte pour la cause d’Allah, ou de celui qui passe ses nuits en prière sans se lasser et qui jeûne sans s’arrêter. »1


Réalité historique ignorée par beaucoup, les règles de la chevalerie qui font la fierté des Européens ont été héritées des musulmans d’Andalousie, comme l’explique Gustave Le Bon : « A leur grande tolérance, les Arabes d’Espagne joignaient des moeurs très chevaleresques. Ces lois de la chevalerie : respecter les faibles, être généreux envers les vaincus, tenir religieusement sa parole, etc., que les nations chrétiennes adoptèrent plus tard, et qui finirent par exercer sur les âmes une action plus puissante que celle de la religion même, furent introduites par eux en Europe. »2 Au nombre de ces règles de la chevalerie héritées des musulmans : la défense de la veuve et de l’orphelin.


1 Sahîh Al-Boukhâri (5353) et Sahîh Mouslim (2982).


2 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


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4- Le respect dû à la mère


Le Très Haut dit : « Nous avons ordonné à l’homme de bien traiter ses père et mère. Il est porté par sa mère qui endure pour lui une succession de peines et son sevrage n’a lieu qu’au terme de deux années. »1


Par ailleurs, il est rapporté qu’un homme se présenta au Prophète  et lui demanda : « Messager d’Allah ! Qui mérite le plus mes marques de bienveillance ? » Il lui dit : « Ta mère. » « Et ensuite ? » Demanda l’homme. « Ta mère » répondit le Prophète . L’homme réitéra sa question : « Et ensuite ? » Le Prophète  répondit de nouveau : « Ta mère. » Lorsque l’homme l’interrogea pour la quatrième fois, le Messager d’Allah  répondit : « Ton père. »2


Selon le Coran, ce sont les douleurs de la grossesse et de l’accouchement qui justifient cette


1 Sourate Louqman, verset 14.


2 Sahîh Mouslim (6452).


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prééminence de la mère sur le père. Le Très Haut dit : « Nous avons ordonné à l’homme de bien traiter ses père et mère. Sa mère le porte dans la douleur et l’enfante dans la douleur. »1


Quant à la Bible, elle considère les douleurs de l’accouchement comme une punition divine infligée à la femme pour le péché originel dont elle est, selon les Ecritures, la première responsable. D’après la Bible en effet, c’est Eve qui, séduite par le serpent, mange en premier des fruits défendus avant de tenter elle-même Adam : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »2 La femme est donc très sévèrement punie pour son geste : elle enfantera dans la douleur et vivra sous la domination de son mari : « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec


1 Sourate Al-Ahqâf, verset 15. 2 Genèse 3, 6.


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douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. »1


Le regard porté par le christianisme sur la femme sera durant des siècles influencé par ce passage de la Genèse, comme nous le montrerons par la suite en mentionnant la vision très négative que Paul, puis les Pères de l’Eglise, avaient de la femme.


En revanche, selon le Coran, Adam et Eve sont associés dans le péché, sans qu’aucune différence ne soit faite entre l’homme et la femme : « Nous avons dit : « Adam ! Demeure en compagnie de ton épouse au Paradis dont vous pourrez manger paisiblement et librement tous les fruits. Mais n’approchez pas de l’arbre que voici, sans quoi vous transgresseriez l’interdit. » Mais Satan provoqua leur chute en les incitant à manger des fruits de l’arbre défendu. »2


1 Genèse 3, 16. 2 Sourate Al-Baqarah, versets 35-36.


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Le nombre de converties à l’islam en témoigne


Preuve indéniable que l’islam n’est pas une religion misogyne ou manquant de considération pour la gente féminine, la proportion très importante de femmes parmi les convertis. Celles-ci représenteraient près des trois-quarts des conversions.


Ainsi, selon des chercheurs de l’Université britannique de Swansea, sur approximativement cent mille personnes ayant embrassé la foi musulmane au Royaume-Uni entre 2001 et 2011, 75 % étaient des femmes.


Et selon Susanne Leuenberger, de l’Institut des études avancées dans les sciences humaines et les sciences sociales à l’Université de Berne en Suisse, les femmes représenteraient environ 60-70 % des conversions à l’islam en Europe.


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Parmi elles se trouvent même des…féministes, comme Dominique Thewissen, psychothérapeute belge et auteure du livre Psy, convertie à l’islam et féministe.


D’autres femmes de lettres ou intellectuelles ont, à travers l’histoire, embrassé l’islam, à l’image d’Eva de Vitray-Meyerovitch, docteur en islamologie, chercheuse au CNRS, traductrice et écrivain. Eva de Vitray-Meyerovitch naît en 1909 dans un quartier bourgeois de l’agglomération parisienne et a suivi sa scolarité dans des établissements catholiques. Elève brillante, elle fait des études de droit, ce qui à cette époque est rare pour une femme. Première de sa promotion, elle se dirige ensuite vers la philosophie. A l’âge de 22 ans, elle épouse Lazare Meyerovitch, d’origine juive lettone. Elle devient administratrice au laboratoire de Frédéric Joliot-Curie, avec qui elle s’échappe de Paris en 1940 lors de l’occupation allemande. A la Libération, elle entre au CNRS où elle devient rapidement directrice du service « Sciences humaines ».


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Elle découvre l’islam à travers le livre du penseur et poète pakistanais Muhammad Iqbal : Reconstruire la pensée religieuse de l’islam. Avant de s’engager dans l’islam, par souci d’honnêteté intellectuelle, elle suit durant trois années des cours d’exégèse chrétienne à la Sorbonne, notamment avec Oscar Culmann, théologien luthérien réputé. C’est en 1960 qu’elle prononcera la chahada. Elle expliquera son cheminement ainsi : « L’islam est le dénominateur commun à toutes les religions. On ne se convertit pas à l’islam. On embrasse une religion qui contient toutes les autres. »1


De 1969 à 1973, elle est détachée au Caire en tant qu’enseignante à l’université Al-Azhar. En 1971, elle effectue le pèlerinage à la Mecque et visite également Médine. Elle a publié une quarantaine d’ouvrages. Elle dira : « J’ai essayé de faire connaître ce que je crois être le vrai visage de l’islam. Les principes de l’islam font appel à l’amour, à la 1 D’une foi à l’autre : les conversions à l’islam en Occident, Rocher Cherqaoui, Seuil, 1986, p. 20.


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tendresse et à l’universalisme. Être musulman ou être musulmane, c’est s’en remettre dans la paix à un Absolu, tout en récusant l’indépendance de ce qui est relatif par rapport à cet Absolu. »1


Autre femme de lettres convertie à l’islam, Isabelle Eberhardt, écrivain suisse d’origine russe, devenue française par mariage. Polyglotte elle parle le russe, l’italien, l’allemand, le français, l’arabe et le turc. Avec sa mère, elle s’installe en 1897 en Algérie à Bône (Annaba) où elle commence à être attirée par la religion musulmane avant de l’embrasser. Elle décide alors de vivre comme une musulmane et s’habille en algérienne.


En Algérie, elle collabore au journal arabophile El Akhbar. En 1903, à Beni Ounif elle fait la connaissance du général Lyautey qui apprécie sa compréhension de l’Afrique et son sens de la liberté, disant d’elle : « Elle était ce qui m’attire le plus au monde : une réfractaire. Trouver quelqu’un qui est vraiment soi, qui est hors de tout préjugé, de


1 Les nouveaux convertis, Pierre Assouline, Folio, 1992.


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toute inféodation, de tout cliché et qui passe à travers la vie, aussi libérée de tout que l’oiseau dans l’espace, quel régal ! »


Le 21 octobre 1904, à Aïn Sefra, l’oued se transforme en torrent furieux et la ville basse, où elle réside, est en partie submergée. Isabelle périt dans la maison effondrée. Ses récits, publiés après sa mort, présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Ses carnets de voyage et ses journaliers rassemblent ses impressions de voyage nomade dans le Sahara.


Difficile également de ne pas mentionner les chanteuses Sinead O’Connor et Diam’s, qui n’étaient pas, avant leur conversion à l’islam, connue pour être des femmes soumises.


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La femme a été élevée par l’islam


Mais est-il si étonnant de voir tant de femmes occidentales embrasser l’islam ? L’islam, à son avènement, n’a-t-il pas accordé aux femmes des droits que nulle religion, nulle civilisation, ne lui avait attribués jusque-là ?


Gustave Le Bon, dans La civilisation des Arabes, corrige bien des préjugés sur la place de la femme en islam. Il écrit : « L’islamisme ne s’est pas borné à accepter simplement la polygamie qui existait avant lui. Il a exercé sur la condition des femmes en Orient une influence considérable. Loin de les abaisser, comme on le répète aveuglement, il a, au contraire, considérablement relevé leur état social et leur rôle. Le Coran, ainsi que je l’ai montré en examinant le droit de succession chez les Arabes, les traite beaucoup mieux que la plupart de nos codes européens. Il permet sans doute de se séparer d’elles, comme le font du reste les codes européens qui admettent le divorce ; mais il stipule


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formellement qu’un « entretien honnête est dû aux femmes répudiées. » Le meilleur moyen d’apprécier l’influence exercée par l’islamisme sur la condition des femmes en Orient est de rechercher ce qu’était cette condition avant le Coran et ce qu’elle fut après. »1


Le deuxième calife, ‘Oumar ibn Al-Khattâb, explique : « Avant l’islam, nous n’avions aucune considération pour les femmes. Puis, lorsque vint l’islam et qu’Allah mentionna les femmes dans le Coran, nous avons compris qu’elles avaient des droits sur nous. »2


Gustave Le Bon écrit : « C’est aux Arabes, nous l’avons vu, que les habitants de l’Europe empruntèrent, avec les lois de la chevalerie, le respect galant des femmes qu’imposaient ces lois. Ce ne fut donc pas le christianisme, ainsi qu’on le croit généralement, mais bien l’islamisme qui releva 1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, Livre quatrième, chapitre IV.


2 Sahîh Al-Boukhâri (5843).


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la femme du sort inférieur où elle avait été jusque-là maintenue. Les seigneurs de la première période du moyen-âge, tout chrétiens qu’ils étaient, ne professaient aucun égard pour elle. La lecture de nos vieilles chroniques ne laisse aucune illusion sur ce point. Avant que les Arabes eussent appris aux chrétiens à traiter les femmes avec respect, nos rudes guerriers du temps de la féodalité les malmenaient d’une façon très dure. »1 En conclusion, il répète : « Nous pouvons donc conclure, en répétant ce que nous avons dit plus haut, que, loin d’avoir abaissé la femme, l’islamisme l’a considérablement relevée. Nous ne sommes pas, du reste, le premier à soutenir cette opinion, défendue déjà par Caussin de Perceval, et plus récemment par M. Barthélemy Saint-Hilaire. L’islamisme a relevé la condition de la femme, et nous pouvons ajouter que c’est la première religion qui l’ait relevée. Il est facile de le prouver en montrant combien la femme a été maltraitée par


1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, Livre quatrième, chapitre IV.


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toutes les religions et tous les peuples qui ont précédé les Arabes. Nous nous sommes déjà expliqués sur ce point dans notre dernier ouvrage et n’avons qu’à répéter ce que nous y avons dit pour convaincre le lecteur. Les Grecs considéraient généralement les femmes comme des créatures inférieures, utiles seulement pour s’occuper du ménage et propager l’espèce. Si la femme donnait naissance à un être contrefait, on se débarrassait d’elle. « A Sparte, écrit M. Troplong, on mettait à mort cette malheureuse créature qui ne promettait pas à l’Etat un soldat vigoureux. » « Lorsqu’une femme était féconde, dit le même auteur, on pouvait l’emprunter à son mari pour donner à la patrie des enfants d’une autre souche. » Même aux époques les plus brillantes de leur civilisation, les Grecs n’eurent guère d’estime que pour les hétaïres. C’étaient alors d’ailleurs les seules femmes ayant reçu quelque instruction. Tous les législateurs antiques ont montré la même dureté pour les femmes. Le Digeste des lois hindoues les traite fort mal. « La destinée finale, le vent, la mort, les régions


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infernales, le poison, les serpents venimeux et le feu dévorant, dit-il, ne sont pas pires que la femme. » La Bible n’est pas beaucoup plus tendre ; elle assure que la femme est « plus amère que la mort. » « Celui qui est agréable à Dieu se sauvera d’elle, dit l’Ecclésiaste. Entre mille hommes, j’en ai trouvé un ; de toutes les femmes, je n’en ai pas trouvé une seule. » Les proverbes des divers peuples ne sont pas plus aimables : « Il faut écouter sa femme et ne jamais la croire », dit le Chinois. Le Russe assure « qu’en dix femmes il n’y a qu’une âme ». L’Italien conseille l’emploi de l’éperon pour un bon comme pour un mauvais cheval, et du bâton pour une bonne comme pour une méchante femme. L’Espagnol recommande de se garder d’une mauvaise femme, mais de ne pas se fier à une bonne. Tous les codes : hindous, grecs, romains et modernes, ont traité la femme en esclave ou en enfant. La loi de Manou dit : « La femme pendant son enfance dépend de son père, pendant sa jeunesse de son mari ; son mari mort, de ses fils ; si elle n’a pas de fils, des proches parents de son mari,



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