Muhammed Umar Rao, ex-hindou, brahmane
C’est par la grâce de Dieu que je suis aujourd’hui un fidèle de Sa
religion. Je m’appelle Mohammed Omar Rao. Je suis originaire de l’Inde et
j’ai embrassé l’islam il y a de cela 6 ans, à l’âge de 18 ans. Je souhaite partager
mon histoire avec vous, car peut-être fera-t-elle une différence pour les nonmusulmans
qui cherchent à connaître la vérité. Je l’ai déjà partagée avec deux
personnes, qui ont finalement compris que mon choix était le meilleur à faire;
elles ont lu le Coran et se sont converties il y a quelques jours.
Mes origines
Je viens d’une famille brahmane orthodoxe de classe moyenne. Mes
parents travaillaient pour des firmes privées; ma mère était enseignante et mon
père, ingénieur. Mon éducation religieuse se fit chez mon oncle maternel; c’est
ainsi que je devins orthodoxe. Au sein de ma famille, je fus élevé dans la haine
des musulmans, une haine qui s’installa profondément, au fond de moi.
Je détestais les musulmans au point où lorsque je me trouvais en public, je
m’arrangeais pour que le volume de la musique soit haussé au maximum au
moment où se faisait entendre le adhan (appel à la prière), afin que nul ne
puisse l’entendre. Je visitais quotidiennement tous les temples hindous de la
ville afin d’y accomplir mes actes d’adoration. Au sein de ma famille, on
m’aimait pour mon zèle religieux et on m’encourageait à en faire davantage.
Ma rencontre avec l’islam
Durant l’été, ma mère me proposa de travailler pour une compagnie
appartenant à un musulman. Je refusai. Elle n’insista pas et quelques étés
durant, j’allai travailler pour un non-musulman. Je finis par quitter ce boulot,
que je n’aimais pas vraiment, et me concentrai un peu plus sur mes études, dans
l’espoir de m’assurer un meilleur avenir. Pendant ce temps, ma mère et mes
soeurs retournèrent travailler deux mois durant, à temps partiel, pour ce
musulman. Elles semblaient très impressionnées par lui.
Je détestais cet homme, car je ne pouvais supporter de voir ma famille louer
un musulman. Par ailleurs, ma propre famille m’humiliait et m’insultait en me
disant que je n’étais bon à rien; alors je me mis moi aussi à travailler pour ce
musulman, malgré mes sentiments négatifs à son égard. En arrivant dans son
magasin, je me mis à le haïr davantage, car je me rendis compte que certains
employés non-musulmans s’étaient convertis à l’islam par son
intermédiaire. Je vis cela comme un défi m’étant adressé, je me dis que j’allais
lui apprendre une leçon en lui prouvant que ma religion était la vraie. C’est à
partir de ce moment que je me plongeai dans des études comparatives, avec
l’intelligence et le bon sens dont Dieu m’a doté.
Pour en connaître plus sur l’islam, j’entrepris la lecture du Coran, la
traduction anglaise de Yusuf Ali. Cela changea ma vie à jamais. Je fus
soudain saisi de craintes et de doutes; je compris que tout ce que je faisais
comme actes d’adoration était incorrect, que ma religion n’était qu’un ramassis
de choses imaginées, de mythes et d’histoire fausses. Plusieurs questions
surgirent dans ma tête; j’avais des doutes qui me poussaient à me demander
vers où et vers quoi j’allais, dans la vie, et ce que je devais faire à partir de
maintenant. Quel était mon devoir? Pourquoi le message de vérité n’était-il
pas connu de tous? De nombreuses questions auxquelles je tentais de répondre,
et toutes mes études se transformèrent en cette quête intense de vérité.
Je me mis à interroger mes parents, leur demandai qui étaient ces gens qui
avaient vu Dieu pour pouvoir Le peindre ou en faire des représentations
diverses. Ils me dirent que nul ne l’avais jamais vu – ce que le Coran
mentionne, d’ailleurs. Enfin, certaines histoires mythologiques eurent raison
de ma foi en l’hindouisme. Tout à coup, les histoires de Ganesha, de
Chamundeswari, de Ram, de Sita, etc, n’eurent plus aucun sens pour moi, je
n’arrivais plus à imaginer ces personnages comme des divinités.
Lorsque je dis à mes parents que le Véda était contre l’idolâtrie et leur
demandai pourquoi nous adorions toujours des idoles, ma mère me gronda en
me disant que nous devions faire comme nos ancêtres. Le jour suivant, je lus,
dans le Coran, dans la sourate al-Baqarah :
« Et quand on leur dit: « Suivez ce que Dieu a révélé », ils
répondent : « Nous suivons le chemin emprunté par nos
ancêtres ». Quoi ! Et si leurs ancêtres n’avaient rien
compris et n’avaient point été guidés ? » (Coran 2:170)
…et :
« Voilà une nation bel et bien révolue. À elle ce qu’elle
aura acquis, et à vous ce que vous aurez acquis. Et vous
n’aurez point à répondre de ce qu’elle faisait. » (Coran
2:134)
Je fus complètement stupéfié de trouver dans le Coran un passage traitant
d’un sujet que j’avais abordé avec ma mère pas plus tard que la veille. Ces
versets vinrent me chercher au plus profond de moi. Je cessai peu à peu
d’adorer des idoles et abandonnai le Pooja [i.e. une prière rituelle hindoue],
puisque j’avais appris que le shirk (polythéisme) est l’unique péché que Dieu
ne pardonne jamais. Je me mis à appliquer les principes de l’islam en
catimini. J’avais lu dans la sourate al-Baqarah que certaines personnes
acceptent l’islam si elles y trouvent quelque avantage personnel, sans que leur
conversion ne viennent du fond de leur coeur, et que ces personnes sont des
hypocrites.
Je lus également le verset qui dit :
« Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous et J’ai
accompli Mon bienfait sur vous. Et J’ai choisi l’islam
comme religion pour vous. » (Coran 5:3)
Je réalisai que pour toutes les questions qui surgissaient dans ma tête, il se
trouvait une réponse dans le Coran.
Par la grâce de Dieu, je me mis à transmettre Son message à la maison,
avec le peu de connaissances que je possédais alors. Mais après ma dernière
année à l’université, je fus acculé au pied du mur et je n’eus plus le choix que
de quitter ma famille. Peu de temps après, ma soeur se convertit également à
l’islam et vint me rejoindre. Nous fûmes obligés d’habiter hors de chez nous
durant plus d’une année, sans travail et sans rentrée d’argent régulière. Mais
louanges à Dieu, qui nous rendit fermes dans notre foi et qui nous facilita le
chemin vers la vérité.
Comme Dieu le dit, dans le Coran :
« Est-ce que les gens s’imaginent qu’on les laissera dire :
« Nous croyons » sans les éprouver? » (Coran 29:2)
Après un temps, alhamdoulillah, Dieu nous ouvrit plusieurs portes. J’avais
quitté un travail que j’avais trouvé, car on ne me permettait pas d’y faire mes
cinq prières quotidiennes. Toutes les occasions d’emploi que je trouvais en
mécanique industrielle m’obligeaient à travailler sur des horaires qui n’étaient
pas compatibles avec mes horaires de prières. Je demeurai donc plus d’un an
sans travail et ne trouvai aucun emploi où je pouvais accomplir mes prières
quotidiennes. Mais grâce à Dieu, je trouvai un travail à la faculté pour 2000
roupies par année et j’ai maintenant la chance d’avoir un bon emploi. Dieu,
dans Sa grâce infinie, nous a choisis pour être musulmans, et c’est la seule
chose qui compte vraiment.