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DÉCOUVRIR L’ISLAM


VERSION DE POCHE  EBOOK


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1ère édition : 2020


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Table des matières


Introduction


Que signifie l’islam ?


L’islam, religion naturelle


L’islam, religion universelle


L’islam, religion du juste milieu


Pourquoi tant de conversions à l’islam ?


Qui est Allah, le Dieu des musulmans ?


Qui est Mohamed, le prophète de l’islam ?


Quelques raisons de croire en sa mission


Il est le Prophète annoncé


Ses annonces se sont réalisées


Sa religion n’a cessé de progresser


Certaines de ses attitudes et de ses qualités


Quelques citations d’Occidentaux à son sujet


Quelques paroles du Prophète Mohamed


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Qu’est-ce que le Coran, le Livre des musulmans ?


Quelques raisons de croire que le Coran est la parole de Dieu


Ses récits du passé


Son annonce d’événements futurs


Ses énoncés scientifiques


Le Coran corrige la Bible


Quelles sont les croyances de l’islam ?


La croyance en Allah


La croyance en ses anges


La croyance en ses prophètes


La place de Jésus en islam


La croyance en ses livres révélés


La croyance au Jour dernier


La croyance en la prédestination


Réponses à certains préjugés sur l’islam


L’islam est une religion misogyne


L’islam est une religion de terreur


Conclusion


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Introduction


Le présent ouvrage se veut une réponse à une situation pour le


moins paradoxale : nulle religion n’est décriée et critiquée comme


l’est l’islam en Occident et, dans le même temps, aucune religion


n’est si peu connue que celle des musulmans qui compte pourtant


près de deux milliards de fidèles dans le monde, plus de cinq millions


en France.


Quel français, en effet, est aujourd’hui capable de citer un seul


verset du Coran ou une seule parole prononcée par le Prophète de


l’islam ? Pour beaucoup encore, celui-ci est l’auteur du Coran qui,


selon eux, est un livre dédié à sa vie, alors que, en réalité, le Coran


est la parole du Créateur de l’univers et un livre tout entier consacré


à l’unicité du Seigneur.


Cette modeste contribution entend donc faire découvrir aux non


musulmans en quête de vérité, et aux musulmans qui se sont


éloignés de leur religion, la réalité de l’islam en répondant


notamment à ces questions : Qui est le Dieu des musulmans ? Qui


est le prophète de l’islam ? Qu’est-ce que le Coran ? Quelles sont les


croyances de la religion musulmane ?


Le lecteur trouvera également dans ce livre des preuves


rationnelles de l’authenticité de l’islam, de la sincérité du prophète


Mohamed, annoncé par les prophètes bibliques, à commencer par


Jésus, mais aussi des preuves irréfutables de l’origine divine du


Coran et, en fin d’ouvrage, la réfutation de certains préjugés sur


l’islam profondément ancrés dans l’esprit occidental.


Nous espérons donc que ce modeste ouvrage permettra de


modifier l’image de l’islam - image ô combien caricaturale - forgée


au fil des siècles, depuis les croisades jusqu’aux guerres coloniales,


en raison du rapport conflictuel qu’entretient l’Occident chrétien


avec l’islam considéré, à tort, comme l’ennemi héréditaire.


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Que signifie l’islam ?


Voici ce que dit le dictionnaire le Grand Robert à l’entrée


« Islam » : « Soumission, résignation, nom d’action, du verbe aslama


« il s’est soumis », spécialement « il s’est soumis (à Dieu) ».


Etymologiquement, le terme arabe « islam » désigne donc la


soumission à Dieu. Il ne faut cependant pas comprendre cette


soumission comme une contrainte imposée par Dieu, mais comme


une humble reconnaissance de la juste place de l’être humain dans


la création. Le musulman est celui qui se soumet à son Créateur en


obéissant à Ses commandements, en Lui vouant un culte exclusif et


sincère et en se prosternant humblement devant lui. La


prosternation, marque distinctive de l’islam, est en effet la forme la


plus accomplie de soumission au Seigneur. Certains chrétiens,


voulant y voir une preuve de la supériorité de leur religion sur


l’islam, affirment que leur relation à Dieu est une relation de père à


fils, tandis que la relation des musulmans à « leur Dieu » est une


relation de maître à esclave. Ceux-là oublient que tous les prophètes


bibliques, y compris celui qu’ils ont élevé au rang de Dieu, Jésus,


sont décrits dans leurs Ecritures en train de se prosterner devant


leur Seigneur. A-t-on jamais vu un fils se prosterner devant son


père ?! En vérité, la relation de l’homme à Dieu est plus humble


encore que celle de l’esclave à son maître, il s’agit de la relation de la


créature à son Créateur. Mentionnons à présent les textes bibliques


qui montrent les prophètes en train de se prosterner. On peut ainsi


lire que le patriarche « Abram tomba sur sa face »1, que Moïse et


Aaron « s’éloignèrent de l’assemblée pour aller à l’entrée de la tente


d’assignation où ils tombèrent sur leur visage »2 ou encore, que


Jésus : « se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible,


1 Genèse 17, 3.


2 Nombres 20, 6.


7


que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux,


mais ce que tu veux. »1


Tout comme les musulmans, les prophètes étaient donc


entièrement soumis à leur Seigneur, et donc en cela


fondamentalement musulmans. Qu’en est-il du non musulman ?


Celui-ci est également, par nature, soumis aux lois et à la volonté de


son Seigneur, mais sans se soumettre volontairement à Ses


commandements, en refusant notamment de l’adorer et de se


prosterner devant lui. Le Très Haut dit dans le Coran : « Désirentils


une autre religion que celle de Dieu alors que tous les êtres qui


peuplent les cieux et la terre se soumettent de gré ou de force à lui


et que c’est à lui qu’ils seront ramenés ? »2 Dieu dit ne même par


ailleurs : « A Dieu seul sont soumis, bon gré mal gré, tous les êtres


qui peuplent les cieux et la terre »3


Tous les hommes sont donc soumis aux lois naturelles et à la


volonté de leur Créateur, qu’ils le veuillent ou non. Mais certains


refusent de traduire cette soumission naturelle par un acte volontaire


d’adoration et de soumission aux commandements divins. Ils


refusent donc de lui obéir, de lui vouer un culte et de se prosterner


devant lui. De ce fait, ils seront châtiés et rabaissés dans l’au-delà


tandis que les croyants y seront récompensés et honorés. Car


quiconque a refusé ici-bas de se plier aux commandements d’Allah,


de l’adorer humblement et de se prosterner devant lui, sera humilié


et rabaissé dans l’au-delà. Jésus a dit : « Ceux qui me disent :


Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous dans le royaume des cieux,


mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père. »4 Le Salut ne


s’obtient donc pas par l’adoration de Jésus, ou par la reconnaissance


de sa divinité, comme l’affirment les chrétiens, mais bien par la


soumission à la volonté et aux commandements du Seigneur.


1 Matthieu 26, 39.


2 Sourate 3, verset 83.


3 Sourate 13, verset 15.


4 Matthieu 7, 21.


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Le principal commandement que Dieu a imposé aux hommes est


donc celui de lui vouer un culte exclusif et sincère et de reconnaître


qu’il est le seul Dieu en droit d’être adoré. Ce commandement qui


fonde l’islam, et qui est le message central du Coran1, est également


le message de tous les prophètes, y compris de Jésus, adoré pourtant


aujourd’hui par les chrétiens comme un dieu. Quoi de plus proche


en effet que la profession de foi musulmane - « Il n’est de divinité


en droit d’être adorée que Dieu » - et le Chema Israël de la religion


juive : « Ecoute, Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. »


De même, interrogé par un scribe sur le premier de tous les


commandements, Jésus lui-même répondit : « Voici le premier :


Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur. »2


Le prophète de l’islam est donc venu rétablir le monothéisme


abrahamique dans toute sa pureté, monothéisme remis en cause par


la doctrine de la Trinité. Voici ce qu’écrit à ce sujet l’orientaliste


français Jules La Beaume : « Mahomet n’a pas eu un seul instant le


projet d’inventer un nouveau Dieu, d’instituer un nouveau culte. Il


n’a prétendu, sémite d’abord, qu’à rétablir l’ancien monothéisme


sémitique et qu’à restaurer le culte d’Abraham, c’est-à-dire le culte


mosaïque, moins son corps sacerdotal et les pompes du temple de


Jérusalem. »3


En réalité, chaque prophète est venu rectifier les déviances et les


erreurs de la nation à laquelle il a été envoyé. Jésus fut suscité au


peuple hébreu à une époque où le judaïsme était miné par le


rigorisme et le formalisme des pharisiens. Il insista donc sur la


nécessité d’adorer le Seigneur avec sincérité et amour, non pas


simplement par les actes extérieurs. Charles Guignebert, titulaire de


la chaire du christianisme à la Sorbonne de 1919 à 1937, écrit à ce


1 Jacques Berque, traducteur du Coran, affirme très justement : « Le Coran


pourrait se résumer peut-être en un seul mot, celui d’unité de Dieu. » (Relire le


Coran, Jacques Berque, éditions Albin Michel, Paris, 1993, p. 20).


2 Marc 12, 29.


3 Le Koran analysé d’après la traduction de M. Kasimirski et les observations de plusieurs


autres savants orientalistes, Jules La Beaume, Maisonneuve, Paris, 1878, p. 8.


9


sujet : « Jésus n’entendait pas, on ne saurait trop le répéter, fonder


une religion, mais seulement apporter au judaïsme, que le


formalisme pharisien desséchait, un esprit nouveau et vivifiant. »


Expliquant les raisons qui ont amené les chrétiens à modifier le


message originel de Jésus, il ajoute : « Pourquoi donc une doctrine


si simple et si claire a-t-elle abouti à la complication des dogmes et


à l’obscurité des mystères, qui sont aujourd’hui la substance même


de l’orthodoxie ? Pourquoi l’Eglise s’est-elle constituée, absolue


dans son autorité, impitoyable à la discussion, à l’individualisme que


Jésus semblait avoir voulu développer avant tout ? C’est parce que


le Royaume attendu n’est pas venu, et que, pour ne pas sombrer


dans le désespoir à la pensée que le Maître s’était trompé, il a fallu


interpréter ses paroles, les rendre plus profondes, les développer


jusqu’au-delà même de l’intelligible. »1


Le prophète Mohamed est lui-même envoyé aux hommes pour


restaurer l’ancien monothéisme sémitique déformer par le dogme


chrétien de la Trinité. L’empereur français, Napoléon Bonaparte,


grand admirateur de l’islam, confirme ce point de vue : « L’islamisme


attaque spécialement les idolâtres ; il n’y a point d’autre Dieu que


Dieu, et Mahomet est son prophète ; voilà le fondement de la


religion musulmane, c’était, dans le point essentiel, consacrer la


grande vérité annoncée par Moïse et confirmée par Jésus-Christ. »2


Le Prophète est également venu abolir tout intermédiaire entre


l’homme et Dieu, intermédiaires omniprésents dans le christianisme


à travers le Christ, que les chrétiens prient et adorent plus que leur


véritable Seigneur, à travers le culte des saints, et à travers le clergé


de l’Eglise qui s’est par exemple arrogé le droit de pardonner les


péchés. L’orientaliste italienne Veccia Vaglieri décrit ainsi la


naissance de l’islam : « L’esprit fut libéré des préjugés et des


passions, la volonté de l’homme se défit des chaînes qui la


1 Manuel d’histoire ancienne du christianisme : les origines, Charles Guignebert, Alphonse


Picard et Fils, Paris, 1906, p. 239-240.


2 Bonaparte et l’Islam, Christian Cherfils, Alcazar publishing, 2016, p. 197.


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maintenaient prisonnière aux autres et aux prétendues puissances


cachées. Les prêtres, les faux gardiens des mystères, les courtiers du


salut et tous ceux qui se faisaient passer pour des médiateurs entre


Dieu et l’homme et qui, en conséquence, croyaient qu’ils pouvaient


contrôler la volonté des autres, tous ceux-là tombèrent de leur


piédestal. L’homme devint seulement l’esclave de Dieu. »1


L’islam, religion naturelle


L’islam est donc la religion naturelle, celle de tous les prophètes,


celle correspondant parfaitement à la nature de l’homme et à sa


relation à son Créateur, celle choisie par le Seigneur pour l’humanité.


Dieu dit dans le Coran : « Aujourd’hui, J’ai parachevé votre religion,


Je vous ai comblés de Mes bienfaits et J’agrée pour vous l’islam


comme religion. »2 Le Seigneur dit par ailleurs : « Tourne-toi donc,


en monothéiste pur et sincère, vers la vraie religion, la religion


naturelle à laquelle Dieu a prédisposé les hommes. »3 Le Prophète


insiste lui-même sur le caractère naturel de l’islam dans ces paroles :


« Chaque nouveau-né vient au monde selon la religion naturelle à


laquelle Dieu a prédisposé les hommes. Ce sont ses parents qui font


de lui un juif, un chrétien ou un mazdéen. »


Louis Massignon reconnaît en l’islam cette religion naturelle


héritée d’Abraham et professée par tous les prophètes : « Le but de


la révélation coranique n’est pas d’exposer et de justifier des données


surnaturelles jusque-là ignorées, mais de faire retrouver aux


intelligences, en leur rappelant, au nom de Dieu, les sanctions


temporelles et éternelles, la religion naturelle, la loi primitive, le culte


très simple que Dieu a prescrit pour toujours, qu’Adam, Abraham


et les prophètes ont tous pratiqués sous les mêmes formes. »4 Ce «


culte très simple » n’est autre que le pur monothéisme altéré par le


christianisme et rétabli par l’islam. Voltaire décrit donc très


1 Apologia dell’ Islamismo, Veccia Vaglieri, A. F. Formiggini, Rome, 1925.


2 Sourate 5, verset 3.


3 Sourate 30, verset 30.


4 Réfutation du Présent de l’homme lettré d’Ibn Turğmān, Massignon, p. 38.


11


justement l’islam comme « le simple théisme, la religion naturelle et


par conséquent la seule véritable »1.


L’islam, religion universelle


L’islam n’est donc ni la religion d’un peuple, comme le judaïsme,


ni celle d’un homme, comme le christianisme, ni celle d’une région


du globe, comme l’indouisme, l’islam est un état d’esprit, une


posture, la soumission d’hommes et de femmes à la volonté de leur


Seigneur, ce qui en fait son universalité.


Goethe écrit très justement à ce sujet : « C’est folie que chacun


pour son cas fasse valoir son opinion personnelle ! Si l’Islam veut


dire : soumis à Dieu, nous vivons et mourrons tous en Islam. »2


Confirmant ces vers du poète allemand, Thomas Carlyle affirme


dans son ouvrage sur les héros de l’Histoire que le message de l’islam


est universel : l’homme doit se soumettre à Dieu, telle est l’essence


de l’islam, comme c’est l’essence du véritable christianisme3.


Autrement dit, contrairement à l’islam qui est resté fidèle à son


essence et à son message initial, la soumission à Dieu, le


christianisme s’en est écarté.


L’islam est la seule religion, avec le christianisme, qui touche tous


les continents et toutes les races, ce qui est une autre preuve de son


authenticité. Car il n’est pas pensable que Dieu ait réservé sa religion,


celle devant faire le salut des hommes, à une seule race ou une seule


région du globe. La vraie religion ne peut être qu’universelle.


L’historien français, Henry de Castries, décrivait déjà, au début du


20ème siècle, cette universalité de l’islam : « Le mahométisme est


certainement une religion universelle, « internationale », puisqu’il est


aujourd’hui celle de races très différentes : Sémites, Aryens, Tartares,


Malais, nègres. »4


1 Examen important de milord Bolingbroke ou le Tombeau du fanatisme (1767),


dans OEuvres complètes de Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 26, p. 309.


2 Divan Occidental-oriental, Goethe, traduit par Henri Lichtenberger, 1930, p. 163.


3 On Heroes and Hero Worship and the Heroic in History, Thomas Carlyle, Hachette,


1925, traduit de l’anglais.


4 L’Islam : impressions et études, A. Colin, Paris, 1907, p. 190.


12


L’islam, religion du juste milieu


Un seul exemple, parmi tant d’autres, suffira à démontrer en quoi,


par ses préceptes, l’islam est la religion du juste milieu, et non celle


de l’extrémisme, comme on voudrait le faire croire : cet exemple est


celui de la loi du talion.


La loi du talion pratiquée par les Hébreux est « sans pitié ». On


peut lire dans la Torah : « Ton oeil sera sans pitié : vie pour vie, oeil


pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. »


(Deutéronome 19, 21)


A cette loi intransigeante, le christianisme répond par la nécessité


du pardon, se fondant notamment sur ces paroles attribuées à Jésus :


« Vous avez appris qu’il a été dit : « oeil pour oeil et dent pour dent ».


Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si


quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. A qui veut


te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton


manteau. » (Matthieu 5, 38-40)


Outre que cette règle va à l'encontre de la nature humaine,


l’homme étant peu disposé à accepter sans réagir d’être frappé ou


dépossédé de ses biens, elle ouvre la porte à tous les excès.


D’ailleurs, qui aujourd’hui applique cette règle ? Pas plus les


chrétiens que les non chrétiens, ce qui suffit à prouver son inanité.


Que propose l’islam ? Il est permis de répondre au mal par le mal,


mais il est préférable de pardonner.


« Quiconque subit un tort peut y répondre de manière


proportionnée. Celui, toutefois, qui privilégiera le pardon et la


réconciliation en sera récompensé. » (Coran 42, 40)


S’agissant de la loi du talion à proprement parler, la victime a


également le choix entre réclamer son application ou accorder son


pardon pour lequel elle sera récompensée par Dieu qui, pour cela,


lui effacera une partie de ses péchés.


« La loi du talion s’applique également aux blessures. Quiconque,


cependant, renonce par charité à demander réparation obtiendra la


rémission d’une partie de ses péchés. » (Coran 5, 45)


13


Pourquoi tant de conversions à l’islam


L’Ined et l’Insee parlent de 70 000 à 110 000 convertis dans en


France, chiffre énorme compte tenu du climat hostile à l’islam et des


préjugés véhiculés par les médias à l'encontre de cette religion.


Chaque année, selon le Bureau des cultes du ministère de l’Intérieur,


il y aurait 4 000 adhésions à l’islam en France, soit plus de dix


conversions par jour.


Les chercheurs se sont longtemps intéressés aux conversions


d’occidentaux que tout semblait séparer de l’islam, tentant


d’expliquer un phénomène inconcevable dans des sociétés où cette


religion est tant dénigrée. Beaucoup d’explications, pour la plupart


sociologiques, ont été avancées mais rares sont ceux qui ont souligné


le rôle fondamental des pratiques et de la ferveur religieuse des


musulmans, en opposition avec le matérialisme des sociétés


occidentales. Luther, le grand réformateur protestant, expliquait


déjà l’attirance que l’islam exerçait à son époque sur les hommes par


les pratiques et la ferveur religieuses des musulmans : « La religion


des Turcs ou de Mahomet est beaucoup plus splendide dans ses


cérémonies que la nôtre, même en tenant compte des religieux et de


tous les clercs. La modestie et la simplicité de leur nourriture, de leur


vêtement, de leur logis et de tout le reste, ainsi que les jeûnes, les


prières et les assemblées fréquentes des fidèles ne s’observent nulle


part chez nous […] Les nôtres ne sont que des ombres en


comparaison et notre peuple est clairement profane à côté du leur.


Même les vrais chrétiens, même le Christ, même les apôtres et les


prophètes n’ont jamais déployé un tel faste. Voilà pourquoi tant de


gens abandonnent si facilement leur foi dans le Christ pour la foi


mahométane et y adhèrent avec une si grande ténacité. Je crois


sincèrement qu’aucun papiste, aucun moine, aucun clerc, ni aucun


de leurs égaux dans la foi ne serait capable de conserver sa religion


s’il devait passer trois jours chez les Turcs. »1


1 Vorwort zum dem Libellus de ritu et Moribus, dans Werke, vol. 30/2, p. 206.


14


La simplicité du dogme musulman semble également avoir joué


un rôle prépondérant dans l’expansion de l’islam à ses débuts et dans


la multiplication des conversions aujourd’hui, comme le confirme le


sociologue français et spécialiste de la civilisation arabe, Gustave Le


Bon : « L’islamisme peut revendiquer l’honneur d’avoir été la


première religion qui ait introduit le monothéisme pur dans le


monde. C’est de ce monothéisme pur que dérive la simplicité très


grande de l’islamisme et c’est dans cette simplicité qu’il faut chercher


le secret de sa force. Facile à comprendre, il n’offre à ses adeptes


aucun de ces mystères et de ces contradictions si communs dans


d’autres cultes, et qui heurtent trop souvent le bon sens. Un Dieu


absolument unique à adorer ; tous les hommes égaux devant lui ; un


petit nombre de préceptes à observer, le paradis comme


récompense, si on observe ces préceptes, l’enfer comme châtiment,


si on ne les observe pas. Rien ne saurait être plus clair ni moins


prêter à l’équivoque. Le premier mahométan venu, à quelque classe


qu’il appartienne, sait exactement ce qu’il doit croire et peut sans


difficulté exposer les dogmes de sa religion en quelques mots. Pour


qu’un chrétien puisse se risquer à parler de la Trinité, de la


transsubstantiation ou de tout autre mystère analogue, il faut qu’il


soit doublé d’un théologien versé dans toutes les subtilités de la


dialectique. Cette extrême clarté de l’islamisme, jointe au sentiment


de charité et de justice dont il est empreint, a certainement beaucoup


contribué à sa diffusion dans le monde. »1


Troisième explication, cette fraternité qui lie les musulmans et que


beaucoup ont pu expérimenter dans leur entourage, parmi leurs


fréquentations, fraternité en opposition totale avec l’individualisme


qui règne aujourd’hui dans les sociétés occidentales.


Dernière explication, le décalage constaté par certains entre


l’image de l’islam véhiculée par les médias et la réalité qu’ils vivent


quotidiennement au contact des musulmans. Ce décalage a poussé


ces occidentaux à faire leurs propres recherches avant de franchir le


pas de l’adhésion à l’islam.


1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


15


Qui est Allah, le Dieu des musulmans ?


Le terme « Allah » est une contraction de l’article défini « al » et du


mot « ilah », mot arabe désignant « dieu ». Le nom Allah signifie donc


« le Dieu », le Dieu unique. De ce point de vue, le Dieu des


musulmans est celui des juifs, le Dieu d’Abraham dont se


reconnaissent les trois religions dites « monothéistes ». D’ailleurs,


dès avant l’islam, et jusqu’à ce jour, les chrétiens et les juifs de langue


arabe désignent leur Dieu, le Dieu Tout-Puissant et Créateur de


l’univers, par le terme « Allah ». Le Dieu adoré par les musulmans


s'oppose toutefois fondamentalement au Dieu des chrétiens, le Dieu


de la Trinité, « Dieu unique en trois personnes », inconnu de Jésus


et des premiers chrétiens et absent de la Bible, Ancien et Nouveau


Testament. Rappelons que le dogme de la Trinité fut adopté


plusieurs siècles après Jésus-Christ, lors des différents conciles


chrétiens, à commencer par le concile de Nicée en 325.


En islam, Dieu s’est donné à connaître aux hommes par ses noms


et attributs. Il est le Tout Miséricordieux, le Tout-Puissant, le Sage,


l’Omniscient, mais aussi le Dieu d’amour. On peut ainsi lire dans le


Coran : « Mon Seigneur est Toute miséricorde et Tout amour » (11,


90) et « C’est Lui le Très Clément, le Dieu d’amour » (85, 14). Dieu


aime les croyants qui eux-mêmes l’aiment. « Dis : Si vous aimez


véritablement Dieu, suivez-moi ! Dieu vous aimera et vous


pardonnera vos péchés. Dieu est Très Clément et Très


Miséricordieux. » (3, 31) Ces versets sont une réponse à ceux, parmi


les chrétiens, qui prétendent que leur Dieu est un Dieu d’amour,


tandis que celui des musulmans est un Dieu de rigueur. En vérité, là


aussi, le Coran garde un juste milieu entre l’Ancien Testament qui


décrit un Dieu guerrier, cruel et vengeur et le Dieu du Nouveau


Testament, Dieu d’amour. Le Dieu du Coran est à la fois un Dieu


de rigueur, mais pas d’injustice, contre les pécheurs et un Dieu


d’amour et de miséricorde pour les croyants. Dieu dit : « Informe


Mes serviteurs que Je suis le Très Clément, le Très Miséricordieux,


mais aussi que Mon châtiment est des plus douloureux. » (15, 49-50)


16


Qui est Mohamed, le prophète de l’islam ?


Mohamed est né à la Mecque vers l’an 571 de l’ère chrétienne.


Vers l’an 610, alors qu’il a quarante ans et qu’il est en retraite


spirituelle dans l’une des grottes qui entourent la Mecque, Gabriel,


l’ange de la Révélation, lui apparaît et lui transmet les premiers


versets du Coran. La Révélation se poursuivra ensuite, en fonction


des événements et des circonstances, les vingt dernières années de


sa vie, jusqu’à sa mort en 632 à Médine, où il a émigré pour fuir les


persécutions des païens de la Mecque. L’avènement de Mohamed


intervient à une époque trouble qui nécessite l’envoi d’un prophète


pour guider l’humanité. Décrivant l’état de décadence précédant de


peu l’avènement de l’islam, l’orientaliste Jules La Beaume écrit :


« Pour comprendre l’esprit d’une prédication, il est indispensable de


savoir ce qu’était personnellement le prédicateur, et pour apprécier


la valeur de ce prédicateur, il est indispensable d’étudier la matière


humaine qu’il avait à remuer. Le monde était plein de trouble au VIe


siècle de l’ère chrétienne, vers le temps de la naissance de


Mahomet. »1 Mais en réalité, l’histoire de Mohamed remonte bien


avant sa naissance. Le Prophète lui-même a affirmé : « J’étais déjà,


dans la science de Dieu, le sceau des prophètes alors qu’Adam était


encore à l’état d’argile2. Et je vais vous indiquer quand, pour la


première fois, il fut fait mention de moi sur terre : à travers


l’invocation de mon père Abraham3 et à travers l’annonce de mon


avènement par Jésus4. »


1 Le Koran, Jules La Beaume, Maisonneuve, Paris, 1878, p. 6.


2 Voir Coran 15, 26 où Dieu affirme qu’Il a créé l’homme à partir « d’un limon


noir et malodorant » et Genèse 2, 7 où il est dit : « Le Seigneur Dieu forma donc


l’homme du limon de la terre. »


3 Voir notamment Coran 2, 127-129, où Abraham prie Dieu d’envoyer un


prophète (Mohamed) à sa descendance issue d’Ismaël, et Genèse 17, 18 où il


implore : « Qu’Ismaël vive devant ta face ! » Or, Ismaël est l’ancêtre du Prophète.


4 Voir Coran 61, 6. Pour ce qui est de l’annonce de Mohamed par Jésus dans


l’Evangile, il s’agit notamment, pour nombre de musulmans, de l’annonce du


Paraclet, comme nous allons le démontrer au chapitre suivant.


17


Quelques raisons de croire en sa mission1


Première raison : il est le Prophète annoncé par les Ecritures2


L’avènement de Mohamed a été annoncé par plusieurs prophètes,


à commencer par Jésus comme dans ce passage de Jean :


« Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en


aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous.


Mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il


convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le


jugement [...] Quand le Paraclet sera venu, l’Esprit de vérité, il vous


conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais


il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à


venir. » (Jean 16, 7-13)


Selon les chrétiens, ce Paraclet, est « l’Esprit Saint » ou « l’Esprit


de vérité », comme l’indique clairement le texte. Mais cette croyance


est contredite par les autres termes de ce même passage qui précise


que le Paraclet : « ne parlera pas de lui-même », « dira tout ce qu’il


aura entendu », « annoncera les choses à venir », « convaincra le


monde en ce qui concerne le péché ». Or, « parler », « entendre »,


« annoncer » ou « convaincre » sont les attributs d’un être humain,


non d’un esprit, d’un prophète, non de l’Esprit de vérité. D’autant


que le verbe « entendre » du texte français traduit le grec « akouô »,


qui signifie percevoir des sons et qui a donné par exemple le français


« acoustique ». Même constat pour le verbe « parler » de la traduction


française correspondant au grec « laleô », qui a le sens général


d’émettre des sons. Ce qui fait dire à Maurice Bucaille dans La bible,


le Coran et la science : « Il apparaît donc que la communication aux


hommes dont il est fait état ici ne consiste nullement en une


inspiration qui serait à l’actif de l’Esprit Saint, mais elle a un caractère


matériel évident en raison de la notion d’émission de son attachée


1 Pour plus de preuves de l'authenticité de sa mission, voir le livre intitulé : 100


preuves irréfutables, Mohamed est le prophète de Dieu.


2 Pour plus d'annonces du Prophète dans les Ecritures, voir le livre intitulé : Le


prophète de la promesse. Mohamed dans la Bible.


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au mot grec qui la définit. Les deux verbes grecs akouô et laleô


définissent donc des actions concrètes qui ne peuvent concerner


qu’un être doué d’un organe de l’audition et d’un organe de la parole.


Les appliquer par conséquent à l’Esprit Saint n’est pas possible. »1


De même, en Jean 14, 30, Jésus décrit ce Paraclet comme « le


prince du monde », expression qui ne peut convenir qu’à un homme.


De plus, le Paraclet annoncé ne viendra qu’après le départ de


Jésus. Prétendre que le Paraclet est le Saint Esprit, c’est donc


affirmer que l’Esprit Saint était absent lors de la vie publique de


Jésus, ce qui est inconcevable et contredit clairement l’Evangile où


l’on peut lire par exemple : « Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus


fut aussi baptisé. Et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint


Esprit descendit sur lui. »2


Il convient, pour résoudre cette double difficulté, de revenir au


sens initial du grec Parakletos et à son utilisation en dehors de


l’Evangile de Jean. Alexandre Westphal écrit à ce sujet dans son


Dictionnaire encyclopédique de la Bible, à l’article « Paraclet » : « Le grec


Parakletos désigne, en dehors du Nouveau Testament, celui qui est


appelé comme patron d’une cause, défenseur, pour plaider, pour


intercéder. » On peut aussi lire dans le Petit Dictionnaire du Nouveau


Testament d’A. Tricot : « Paraclet était un terme couramment


employé par les Juifs hellénistes du 1er siècle au sens d’intercesseur,


de défenseur. » Rejetant les termes « avocat » ou « défenseur », qui


revêtent une connotation juridique absente du terme Paraclet, David


Pastorelli, après une longue étude sémantique du grec Parakletos,


écrit dans la conclusion de son ouvrage intitulé Le Paraclet dans le


corpus johannique : « Le sens d’intercesseur est fermement établi, aussi


bien en 1 Jean 2, 1-2 que chez Philon et dans la littérature


rabbinique, chrétienne primitive ou patristique. »3


1 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


2 Luc 3, 21-22.


3 Le Paraclet dans le corpus johannique, David Pastorelli, Berlin, 2006, p. 291.


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La traduction la plus rigoureuse du mot Paraclet est donc


« intercesseur », terme qui ne convient qu’à un homme. Jésus fut luimême


un Paraclet, comme l’indique cet autre passage de l’Evangile


de Jean (14, 16) où il affirme : « Je prierai le Père, et il vous donnera


un autre Paraclet » ou encore la première épître de Jean où celui-ci


utilise le même mot, Paraclet, pour désigner Jésus en tant


qu’intercesseur auprès du Seigneur : « Et si quelqu’un a péché, nous


avons un Paraclet auprès du Père, Jésus Christ le juste. »1 Au sujet


de ces paroles de l’épître de Jean, le Dictionnaire de la Bible Vigouroux


écrit : « Le Sauveur (Jésus) remplit ici l’office de paraclet en


intercédant pour nous. »2


Maurice Bucaille ne peut donc que conclure : « On est alors


conduit en toute logique à voir dans le Paraclet de Jean un être


humain comme Jésus, doué de faculté d’audition et de parole,


facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus


annonce donc que Dieu enverra plus tard un être humain sur cette


terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui est, soit dit en un mot,


celui d’un prophète entendant la voix de Dieu et répétant aux


hommes son message. Telle est l’interprétation logique du texte de


Jean si l’on donne aux mots leur sens réel. »3


Le Paraclet est donc un être humain de même nature que Jésus et


ayant la même mission, puisque ce dernier annonce « un autre


Paraclet » comme lui, un intercesseur chargé de plaider la cause des


hommes auprès du Seigneur.


Comment expliquer alors la mention, dans l’Evangile de Jean, de


l’Esprit de vérité (16, 13) ou de l’Esprit Saint (14, 26)


immédiatement après celle du Paraclet ? Certains, pensent qu’il s’agit


d’un ajout, peut-être un simple commentaire des scribes. Ainsi le


bibliste André Paul écrit : « La tradition chrétienne a identifié cette


1 1 Jean 2, 1.


2 Dictionnaire de la Bible Vigouroux, tome 4, deuxième partie, p. 2118-2119.


3 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


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figure à celle de l’Esprit Saint. Cependant, le caractère originaire de


cette identification a été suspecté et l’on a parfois émis l’idée que le


Paraclet était d’abord une figure salvatrice indépendante, confondue


seulement ensuite avec l’Esprit Saint. »1


De même, George Johnston mentionne dans The Spirit-Paraclete in


the Gospel of John un certain nombre de commentateurs selon lesquels


le Paraclet n’est pas l’Esprit Saint : « A la suite de F. Spitta, H.


Delafosse, H. Windisch, H. Sasse et R. Bultmann, Betz affirme que


le Paraclet et l’Esprit Saint représentent deux réalités différentes. »2


Selon Maurice Bucaille, cet ajout pourrait bien être intentionnel :


« La présence des mots Esprit Saint dans le texte que nous


possédons aujourd’hui pourrait fort bien relever d’une addition


ultérieure tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif


d’un passage qui, en annonçant la venue d’un prophète après Jésus,


était en contradiction avec l’enseignement des Eglises chrétiennes


naissantes, voulant que Jésus fût le dernier des prophètes. »


Or, le seul homme qui, après Jésus, s’est déclaré prophète et a


fondé une religion en se réclamant du Dieu d’Abraham est le


prophète de l’islam. Ajoutons que celui-ci a longuement insisté sur


son rôle d’intercesseur en faveur des croyants le Jour dernier. Il a dit


notamment : « Je serai le premier à intercéder au Paradis. » Il a


encore dit : « A chaque prophète a été donné de formuler une prière.


J’ai, quant à moi, préféré garder la mienne comme intercession en


faveur de ma nation, le Jour dernier. » En réalité, le rôle


d’intercesseur du Prophète est l’un des fondements du credo


musulman, presque aussi central que le rôle de rédempteur du


Messie dans le christianisme.


1 Encyclopædia Universalis, à l’article « Paraclet ».


2 The Spirit-Paraclete in the Gospel of John, George Johnston, Cambridge, 1970, p. 115.


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