Des témoignages impartiaux
le poète allemand goethe (1749-1832)[1] dit : « j’ai cherché dans toute l’histoire un modèle d'homme parfait et je l’ai trouvé chez le prophète arabe muhammad r ».
le professeur keith moore[2] dit dans son livre, the developing human : « pour moi, il n y aucun doute que ces déclarations de muhammad proviennent de dieu ou allah, étant donné que nombre de ces connaissances n'ont été découvertes que des siècles plus tard. a mon avis, c'est une preuve que muhammad doit avoir été un messager de dieu ou allah […] je n’éprouve aucune difficulté à accepter qu'à la base de ses déclarations se trouve l'inspiration ou la révélation divine. »
le docteur maurice bucaille[3] dit dans son livre, the qur'an and modern science (le coran et la science moderne) : « un examen tout à fait objectif [du qur'an] à la lumière des connaissances actuelles nous amène à reconnaître la concordance entre les deux, comme il a déjà été relevé à de nombreuses occasions. vu l'état des connaissances à cette époque-là, il nous paraît inconcevable qu'un contemporain de muhammad ait été l'auteur des déclarations pareilles. de telles considérations font partie des éléments qui donnent à la révélation coranique son caractère unique, obligeant du coup tout chercheur objectif à admettre son incapacité à fournir une explication basée sur son seul raisonnement. »
annie besant[4] dit dans the life and teachings of mohammad (la vie et les enseignements de muhammad) : « il est impossible pour quiconque étudie la vie et le caractère du grand prophète d'arabie et sait comment il a enseigné et comment il a vécu, d'avoir un sentiment autre que de la révérence et du respect pour ce puissant prophète, l'un des plus grands messagers de l'etre suprême. bien qu'il puisse y avoir dans mes propos beaucoup de choses qui n'ont rien de nouveau pour beaucoup d'entre vous, moi-même, chaque fois que je les relis, c'est une toute autre forme d'admiration, un nouveau sens de respect pour ce maître arabe qui naît en moi. »
le docteur gustave weil dit dans l'histoire de peuples musulmans : « muhammad était un exemple patent pour son peuple. sa maison, ses vêtements et sa nourriture étaient d'une rare simplicité. il était tellement humble qu'il n'admettait aucune marque de révérence spéciale de la part de ses compagnons de même qu'il n'acceptait aucun service de la part de ses esclaves à partir du moment où il pouvait le faire lui-même. il était d'un caractère pur et se montrait toujours disponible et ouvert à tous. il rendait visite aux malades et se montrait compatissant envers tous. sa bienveillance et sa générosité aussi bien que son souci pour le bien-être de la communauté étaient sans limite »[5].
selon maurice gaudefroy, « muhammad était un prophète et non un théologien. il s'agit d'un fait aussi évident que l'on hésite de le clamer. les hommes qui l'entouraient et constituaient l'élite influente de la toute première communauté musulmane se contentaient de respecter les lois qu'il proclamait au nom d'allah et ses enseignements leur servaient de modèle »[6].
washington irving (1783-1859)[7] reconnaît que « ses triomphes militaires n'ont réveillé en lui ni orgueil, ni gloire illusoire comme ça aurait pu être le cas s'ils étaient entachés de visées égoïstes. son apparence et son comportement sont restés caractérisés par une égale simplicité aussi bien au sommet de sa gloire que pendant les moments de pire adversité. ainsi, loin d'affectionner le statut royal, il s'offusquait si en entrant dans une salle, on venait à lui témoigner un quelconque signe inhabituel de respect »
les épouses du prophète r
après le décès de sa première femme, khadîdja –qu’allah soit satisfait d’elle– muhammad r épousa onze autres femmes, toutes des divorcées ou des veuves, à l'exception de aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle. six d’entre elles étaient de la tribu quraychite et les cinq autres venaient de différentes tribus arabes.
le mariage du prophète r avec ces femmes s’explique par plusieurs raisons :
1- les raisons religieuses et législatives : c'est le cas de son mariage avec zaïnab –qu’allah soit satisfait d’elle–, fille de jahch. en effet, au cours de la période préislamique, les arabes interdisaient le mariage entre l’homme et l’ex-femme de son fils adoptif, car ils ne faisaient aucune différence entre ce dernier et le fils biologique. le messager d’allah r l’épousa afin d'abolir cette croyance. allah i dit à ce sujet :
( quand tu disais à celui qu'allah avait comblé de bienfait, tout comme toi-même l'avait comblé : « garde pour toi ton épouse et crains allah », et tu cachais en ton âme ce qu'allah allait rendre public. tu craignais les gens, et c'est allah qui est le plus digne de crainte. puis quand zayd eut cessé toute relation avec elle, nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. le commandement d’allah doit être exécuté )[1].
2- les raisons politiques : certains mariages furent contractés dans le but de propager l'islam, de gagner des cœurs à la religion et d’attirer la bienveillance de certaines tribus arabes. en effet, le prophète r avait épousé des femmes venant des tribus arabes les plus grandes et les plus puissantes. il avait également ordonné à ses compagnons de suivre cette méthode. a titre d'illustration, il dit à abdul rahman ibn awf t lorsqu’il l’envoya à dawmatul jandal : « s’ils te sont obéissants, épouse la fille de leur roi ».
dr cahan dit : « du fait de la mentalité contemporaine, certains aspects de sa vie peuvent nous sembler confus. en effet, le messager r a souvent été critiqué pour son goût prononcé pour les plaisirs terrestres et les neuf épouses qu’il a eues après le décès de khadîdja –qu’allah soit satisfait d’elle. or, en vérité, la plupart de ses relations maritales étaient empreintes de politique visant à l'acquisition de l’allégeance de certains nobles et tribus ».
3- les raisons sociales : le prophète r avait épousé les veuves de certains de ses compagnons morts au cours des batailles ou dans toute autre mission de propagation de l'islam. malgré son jeune âge par rapport aux leurs, il les épousa pour les honorer avec leurs défunts maris.
l’écrivain italien l. veccia vaglieri[2] dit dans son livre défense de l’islam : « dans sa jeunesse, période pendant laquelle le désir charnel est à son comble, muhammad r n’épousa qu’une seule femme, khadîdja –qu’allah soit satisfait d’elle–. or, il a vécu dans une société arabe où le mariage en tant que base sociale était inexistant ou presque, où la polygamie était de règle et le divorce très facile. d'ailleurs bien plus âgée que lui, elle est restée son unique femme pendant vingt cinq ans. ce n'est qu'après sa mort qu'il se résolut à prendre une deuxième femme, c'est-à-dire après l’âge de cinquante ans.
chacun de ses mariages avait une raison sociale ou politique. ces différents mariages visaient à honorer des femmes pieuses ou à créer des relations avec certaines tribus et phratries en vue de propager l'islam en leur sein. en dehors de aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle–, le prophète r n’a épousé aucune femme vierge, jeune ou belle. pouvons-nous dès lors conclure qu'il était un obsédé sexuel ?
mohammad r était un homme et non un dieu. il est possible que le désir d’avoir des enfants ait également été à la base de certaines de ses unions, étant donné que les enfants qu’il a eus avec khadîdja –qu’allah soit satisfait d’elle– étaient tous morts [sauf fatima].
de plus, sans avoir beaucoup de ressources, il s’engagea à assumer la charge d’une grande famille. ce qui ne l'avait jamais empêché d'être juste et équitable envers elles toutes. il ne faisait que suivre la tradition des prophètes qui l'avaient précédé –que la paix soit sur eux– tels que moïse et bien d’autres dont personne ne semble trouver d'inconvénient dans leur pratique de la polygamie. serait-ce parce que nous connaissons pratiquement tous les détails de sa vie alors que nous ignorons presque tout de la vie de ses prédécesseurs que la polygamie de muhammad r pose problème ? »
thomas carlyle dit à propos du prophète r : « malgré tout ce qui peut se dire à son sujet, muhammad lui-même n’était pas un vulgaire homme sensuel. le considérer comme un homme concupiscent, n'ayant d'autre souci que l'assouvissement de son plaisir sexuel serait une grave erreur de notre part. que non ! en fait, l’écart entre lui et le plaisir quel qu’il soit est très grand
le nouveau testament
il existe de nombreux passages du nouveau testament faisant clairement référence à l’avènement de muhammad r à travers la description de la nature de ses actions et de sa mission.
*jean baptiste : les juifs envoyèrent les sacrificateurs et les lévites lui demander qui il était. « il déclara, et ne le nia point, il déclara qu'il n'était pas le christ. et ils lui demandèrent : quoi donc ? es-tu elie ? et il dit : je ne le suis point. es-tu le prophète ? et il répondit : non. […] ils lui firent encore cette question : pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es pas le christ, ni elie, ni le prophète ? »[1]
ainsi, ce n’est pas jésus, mais muhammad qui est ce prophète, étant donné que jean baptiste continua à prêcher, à baptiser et à prédire l’avènement du prophète du vivant même de jésus.
*jésus u : le prophète jésus a annoncé la venue d’un autre prophète dont le nom sera "paraklêtos", "paraclet" ou "paracalon" qui (i.e., dont les préceptes) vivra éternellement. il dit en effet : « et moi, je prierai le père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous »[2]
le mot paraklêtos veut dire l’illustre, le renommé, le digne de louange et c’est exactement ce à quoi renvoie le nom ahmad. le qur'an confirme que le prophète jésus avait effectivement annoncé l’avènement après lui d’un prophète au nom d’ahmad. a ce sujet, allah i dit : ( et quand jésus, fils de marie dit : "ô enfant d’israël, je suis vraiment le messager d’allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui dans la thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un messager à venir après moi, dont le nom sera "ahmad". puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : "c’est là une magie manifeste
les textes anciens
atâ ibn yassar t rapporte : « j’ai rencontré abdullah ibn amr ibn al ace t et je lui ai demandé : – peux-tu m'informez au sujet de la description du messager d’allah r dans la torah ? il répondit : – naturellement ! par allah, il est décrit dans la torah avec certains de ses attributs mentionnés dans le qur'an : “ô prophète ! nous t’avons envoyé [pour être] témoin, annonciateur, avertisseur et un refuge pour les illettrés. tu es mon esclave et mon messager ; je t’ai nommé ‘celui qui place sa confiance en allah’. tu n’es pas un homme rude, ni un criard, encore moins mal intentionné. tu ne rends pas le mal par le mal, mais tu pardonnes. je ne te rappellerai pas à moi avant d’avoir redressé par toi la religion distorse au point qu’ils attestent qu'il n’y a point de divinité digne d’adoration en dehors d’allah. je me servirai de toi pour ouvrir les yeux aveugles, les oreilles sourdes et les cœurs voilés à la vérité ».
ensuite, je rencontrai kaab, l’érudit et l’interrogeai sur ce même sujet. il fit me part du même récit, le seul point de divergence étant au niveau du choix des mots.[1]
le professeur abdul ahad dawud[2] dit : « …cependant, dans ma discussion, j’ai essayé de me baser sur certaines parties de la bible qui acceptent rarement un débat linguistique. je n’irai pas jusqu'au latin, ni au grec, ni à l’araméen, parce que cela n’aura pas d’importance. […].
le livre du deutéronome (18 :18) nous rapporte ce qui suit : « c’est un prophète comme toi que je leur susciterai du milieu de leurs frères ; je mettrai mes paroles dans sa bouche »
si ces mots ne s’appliquent pas à muhammad, c’est qu’ils restent non matérialisés jusqu’ici. en effet, le messie lui-même n’a jamais prétendu que c’est à lui qu’allusion est faite ici. même ses apôtres étaient du même avis. ils attendaient le retour du messie pour voir la prophétie s'accomplir. or, jusqu'à présent, il est évident et irréfutable « que l’avènement du messie » n'a jamais été la matérialisation de ces propos : « c’est un prophète comme toi que je leur susciterai ». même son retour ne saurait vérifier le sens de ces mots. le messie, comme le croit l’église, apparaîtra bientôt en tant que juge et non comme celui qui apporte une nouvelle législation. or, le messager promis est porteur de "la législation ardente" dans sa main droite.
l’autre prophétie attribuée à moïse et qui parle de « la lumière resplendissante d’allah venant de parân », aide beaucoup à confirmer la personnalité du prophète promis : il s’agit du désert de la mecque. le livre du deutéronome 33: 2 révèle que : « le seigneur est venu du sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon du côté de séïr, il a resplendi depuis le mont de parân ; il est arrivé à mériba de qadesh ; de son midi vers les pentes pour eux ». ces mots établissent un parallèle entre la lumière du seigneur et la lumière du soleil. il vient du sinaï et pour eux, il s’est levé à l’horizon du côté de séïr. cependant il a resplendi avec la gloire depuis le mont parân, étant donné qu’il a fallu qu’apparaissent avec lui dix milles saints et qu’il porte dans sa main droite une législation pour eux. aucun israélien y compris le messie n’a eu un quelconque rapport avec parân.
en effet, hajar et son fils ismail se sont promenés dans les labyrinthes du « puits d’al sab’ ». ce sont eux qui ont, par la suite, habité le désert de parân[3].
ismail épousa une egyptienne. de son premier fils, qédar (adnan) sont issus les petits-fils arabes qui ont habité depuis cette période le désert de parân et l’ont adopté comme patrie. si muhammad, comme tout le monde le sait, est issu de la lignée d’ismail à travers son fils qédar (adnan) ; si un prophète est apparu dans le désert de parân ; si ce dernier est ensuite entré à la mecque avec dix milles saints (croyants) en plus de la législation ardente pour son peuple, ne serait-ce pas là l’accomplissement textuel de la prophétie précédemment évoquée ?
il convient, par ailleurs, de prêter une attention particulière à cette prophétie d’habaquq : « chantez pour le seigneur un chant nouveau. chantez sa louange depuis le mont parân… » le mot louange ici est d’autant plus important que, littéralement, le nom muhammad veut dire "celui qui est loué". en outre, les arabes, qui sont les habitants du désert de parân avaient eu cette promesse : « qu’élèvent la voix le désert et ses villes, les villages où habite qédar ; que les habitants du roc poussent des acclamations, du sommet des montagnes qu’ils lancent des vivats ; qu’on rende gloire au seigneur ; qu’on publie dans les îles sa louange ! le seigneur, tel un héros, va sortir, tel un homme de guerre, il réveille sa jalousie, il pousse un cri d’alarme, un grondement et contre ses ennemis se comporte en héros »[4].
il convient également de souligner deux autres prophéties autour de ce sujet. en effet, allusion est faite au nom de qédar (adnan) dans esaïe 60 : « mets-toi debout et deviens lumière, car elle arrive, ta lumière : la gloire du seigneur sur toi s’est levée… un afflux de chameaux te couvrira, de tout jeunes chameaux de madiân et d’eifa ; tous les gens de saba viendront… tout le petit bétail de qédar sera rassemblé pour toi, les béliers de nebayoth seront pour tes offices ; ils monteront sur mon autel, ils y seront en faveur ; oui, je rendrai splendide la maison de ma splendeur… »[5]
de même, il y a une autre prophétie dans esaïe 21 : 13-17 : « proclamation sur l’arabie. vous allez passer la nuit dans la forêt en arabie, caravanes de dedân. allez à la rencontre de l’assoiffé, apportez de l’eau, habitants du pays de téma ; allez au-devant du fugitif avec son pain, car ils s’enfuient devant les épées, devant l’épée déchaînée, devant l’arc tendu, sous le poids du combat. ainsi m’a parlé le seigneur : encore un an –année de mercenaire- et toute la gloire de qédar sera anéantie, et il en restera bien peu parmi les arcs des guerriers de qédar ».
on peut aisément établir un rapport entre ces prophéties de esaïe et celle du deutéronome qui parle de "la venue de la lumière de dieu de parân".
si ismail a habité le désert de parân où est né son fils qédar (adnan) qui est lui même l’ancêtre des arabes ; s’il a été écrit que la révélation d’allah viendra parmi les enfants de qédar (adnan) ; s’il incombe aux ouailles de qédar de manifester leur acceptation du sacrifice saint pour glorifier « ma grandeur », étant donné que les ténèbres couvraient la terre pendant de nombreux siècles ; s’il incombait à cette partie de la terre d’accueillir la lumière de la part du seigneur ; si toute cette gloire de qédar devait connaître un échec ; si un bon nombre d’archers, les héros parmi les fils de qédar, allaient diminuer au cours d’une seule année, certains ayant pris fuite devant l’épée déchaînée, devant l’arc tendu, ces propos viseraient-ils quelqu'un d’autre de parân si ce n’est muhammad r ?[6]
muhammad r est, en effet, de la lignée d’ismail, à travers son fils, qédar (adnan) qui s’était établi dans le désert de parân. muhammad r est le seul prophète par la voie de qui les arabes ont reçu la révélation divine lorsque les ténèbres recouvraient la terre. a travers lui la lumière divine a rayonné sur parân. or, la mecque est la seule ville dans laquelle on glorifie le seigneur dans une maison qui a un statut particulier. de même, les ouailles de qédar viennent recevoir la révélation sur l’autel (de la maison d’allah).
en outre, persécuté par son peuple, muhammad r fut contraint d’émigrer (de la mecque). il était saisi par la soif pendant qu’il fuyait les épées déchaînées et les arcs tendus. une seule année après sa fuite, les descendants de qédar le rencontrèrent à badr, l’endroit où la première bataille entre les gens de la mecque et le prophète r.eut lieu. plus tard, les descendants de qédar (les archers) furent mis en déroute, puis toute sa gloire s’éclipsa. si le saint prophète n’est pas accepté comme celui en qui se sont réalisées toutes ces prophéties, cela veut dire que ces prophéties ne s’accompliront jamais. de même, la maison du seigneur à laquelle il est fait allusion dans le chapitre 60, verset 7 renvoie à la maison sacrée d’allah de la mecque et non l’église du messie comme le prétendaient les exégètes chrétiens. tel qu’il est mentionné dans le chapitre 7, les ouailles de qédar n’avaient jamais rejoint l’église du messie. en réalité, les habitants des villages qui dépendaient de qédar furent les seules personnes dans ce monde qui, jusque-là, n’avaient été aucunement influencées par les enseignements de l’église du messie.
de même, l’évocation de dix milles saints telle que mentionnée dans le livre du deutéronome est très significative (chapitre trente trois) : « dieu, sa lumière a resplendi depuis le mont de parân et sont venus avec la lumière dix milles saints ». en lisant toute l’histoire en rapport avec parân, nous ne rencontrerons aucun autre événement en dehors de celui-ci : lorsque le prophète r fit la conquête de la mecque, il y entra à la tête de dix milles croyants parmi ses adeptes de médine. il rentra à (la maison d’allah) avec dans sa main droite la législation islamique qui a transformé toutes les autres législations en cendre.
et « le paraclet », c'est-à-dire « l’esprit de vérité » dont le messie fit la bonne annonce n’était personne d’autre que muhammad lui-même. rien ne nous permet de croire qu’il s’agit du saint esprit comme le prétendent les théories théologiques car le messie dit : « c’est votre avantage que je m’en aille. en effet, si je ne pars pas, le paraclet ne viendra pas à vous : si, au contraire, je pars, je vous l’enverrai ». ces mots signifient clairement que le paraclet devait obligatoirement venir après le messie et qu’il n’était pas avec lui lorsqu’il a tenu ces propos. or, pouvons-nous admettre que le messie n’était pas porteur du saint esprit si la venue du saint esprit est conditionnée par le départ du messie ? en plus, la manière dont le messie l’a décrit fait de lui une personne et non un esprit : « car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra ».[7] devons-nous supposer que dieu et le saint esprit étaient « des entités distinctes » et que le saint esprit parle de son propre chef et de ce qu’il entend de dieu ?
ces mots (esprit de vérité) du messie concordent franchement avec une partie du livre d’allah i. le qur'an parle de muhammad r en ces termes : ( il est plutôt venu avec la vérité et il a confirmé les messagers (précédents)
la sunna[1]
le prophète r disait souvent : « par rapport aux prophètes qui m’ont précédé, ma situation est pareille à celle d’un homme qui a bâti une maison, l’a embellie et parée, sauf qu’il a laissé vide la place d’une brique dans un angle. les gens qui viennent visiter cette maison l’admirent et posent toujours la question suivante : "pourquoi as-tu laissé cet espace vide" ? c’est moi qui suis cette brique; je suis le sceau des prophètes
le qur'an
1- notre seigneur, le très exalté dit : ( muhammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes, mais le messager d’allah et le dernier des prophètes. allah est omniscient )[1].
2- jésus u a fait la bonne annonce de la prophétie de muhammad dans l’evangile. allah i dit à cet effet : ( et quand jésus fils de marie dit : “ô enfants d’israël, je suis vraiment le messager d’allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un messager à venir après moi, dont le nom sera “ahmad”. puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “c'est là une magie manifeste
Ce qu’implique le témoignage que Muhammad est le Messager d’Allah
1- la foi en son message et en son universalité. son message n’est pas seulement limité à son peuple ni seulement à son époque. au contraire, c’est un message général, non circonscrit à un endroit ni à une époque jusqu'au jour de la résurrection. allah i dit : ( qu’on exalte la bénédiction de celui qui a fait descendre le livre de discernement sur son serviteur, afin qu’il soit un avertisseur à l’univers )[1].
2- la croyance en son infaillibilité dans ce qu’il transmet de son seigneur i conformément à cette parole d’allah i : ( et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée)[2].
quant aux autres aspects de la vie, il était un être humain et faisait l’effort dans ses affaires et ses jugements. le prophète r dit à cet effet : « je ne suis qu’un homme devant qui vous plaidez. il peut arriver que l’un de vous soit plus habile que l’autre à exposer ses arguments et que je rende une sentence qui lui est favorable, à cause de la façon dont je l’ai entendu exposer son affaire. que celui à qui ma décision aura attribué par erreur quelque chose des biens de son frère ne le prenne pas, car je ne lui offre là qu’une part de l’enfer » [3].
3- la croyance que l’avènement de muhammad r est une miséricorde pour toute l’humanité. allah i dit : ( et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers )[4]. allah a dit vrai ! il est effectivement une miséricorde dans tous les sens de ce mot. il a en effet sorti les serviteurs de l’adoration des serviteurs à l’adoration du seigneur des serviteurs, de l’injustice des religions vers l’équité de l'islam et de l’étroitesse de ce monde vers l’immensité de l’au-delà.
4- la croyance ferme qu’il est le dernier messager, le sceau des messagers et le meilleur parmi eux. il n’y a donc plus de messager ni de prophète après lui, conformément à cette parole d’allah i : ( muhammad n’a jamais été le père de l’un de vos hommes, mais le messager d’allah et le dernier des prophètes. allah est omniscient)[5]. comme l’atteste également cette parole du prophète r : « six points me distinguent des autres prophètes : j’ai reçu l’art de dire beaucoup de choses en peu de mots, j’ai été secouru avec la frayeur (sur mes ennemis), le butin m’est permis, on a fait de la terre une mosquée et un moyen de purification pour moi, j’ai été envoyé à toutes les créatures et on a scellé (la chaîne des) prophètes par moi »[6].
5- la ferme conviction que le prophète r est venu compléter et parfaire la religion. il n’y a donc pas lieu d’y ajouter ou d’en diminuer quelque chose, comme le prouve cette parole d’allah i : ( aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous mon bienfait. et j’agrée l’islam comme religion pour vous)[7].
c’est effectivement ce qu’on observe et voit, c'est-à-dire le fait que l'islam embrasse tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et morale. c’est une religion et un etat dans tous les sens de ces mots. a ce propos, le penseur anglais kwelem[8] dit dans son livre la croyance islamique, (pp. 119-120) : « les préceptes du qur'an ne se limitent pas aux obligations morales et religieuses… c’est une loi générale destinée au monde islamique. c’est une loi qui englobe les lois civiles, commerciales, militaires, juridiques, criminelles et pénales. ensuite, c’est une loi religieuse autour de laquelle tournent toutes les questions : des questions religieuses aux questions de la vie présente, de la préservation de la vie à la santé des organismes, des droits de gouvernés aux droits de chaque individu, de l’intérêt personnel à l’intérêt général, de la vertu au péché, du talion dans la vie présente au talion dans l’au-delà… ainsi, le qur'an diffère matériellement des livres saints chrétiens qui ne contiennent rien des fondements religieux ; mieux encore, ils sont en général composés de contes, de fables et d’un désordre total dans les adorations… et cela est irrationnel et sans effet ».
6- la ferme conviction que le prophète r a accompli la mission à lui confiée par allah i, transmis son message, conseillé sa communauté. aussi, il n’a laissé aucun bien sans le leur indiquer et ordonner et n’a laissé aucun mal sans les en mettre en garde et le leur interdire. en effet, le prophète r a dit lors du pèlerinage d’adieu alors qu’il faisait le sermon au milieu d’une immense foule de personnes : « ai-je transmis (le message) ? » « oui » répondirent-ils. il dit : « ô allah, sois témoin »[9].
7- la ferme conviction que la législation qui lui a été révélée est celle qu’allah accepte après son avènement. on ne doit donc pas adorer allah avec une législation autre. allah n’agréera point une autre législation en dehors de celle de muhammad et jugera les êtres humains selon elle. allah i a relève à cet effet : (et quiconque désire une religion autre que l’islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants)[10].
8- l’obéissance au prophète r car allah dit : (quiconque obéit à allah et au messager... ceux-là seront avec ceux qu’allah a comblés de ses bienfaits : les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. et quels compagnons que ceux-là !)[11]. pour ce faire, on doit obéir à son ordre et en éviter ce qu’il a interdit, conformément à cette parole d’allah i : (prenez ce que le messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en )[12]. allah i a indiqué la conséquence de la désobéissance à l’ordre du messager en disant : ( et quiconque désobéit à allah et à son messager, et transgresse ses ordres, il le fera entrer au feu pour y demeurer éternellement. et celui-là aura un châtiment avilissant)[13].
9- l’acceptation de sa sentence et la non-opposition à ce qu’il a légiféré et à sa sunna. allah i dit à ce sujet : ( non ! ... par ton seigneur ! ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu’ils ne t’auront demandé de juger de leurs disputes et qu’ils n’auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu’ils se soumettent complètement [à ta sentence])[14]. de même, il faut préférer sa législation et sa sentence à toutes les autres législations, sentences, systèmes et lois, comme l’affirme allah i lui-même : ( est-ce donc le jugement du temps de l’ignorance qu’ils cherchent ? qu’y a-t-il de meilleur qu’allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme ?)[15].
10- le fait de suivre sa tradition [sunna]. allah i dit : ( dis : “si vous aimez vraiment allah, suivez-moi, allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. allah est pardonneur et miséricordieux )[16]. suivre le messager r suppose et requiert la connaissance et l’étude de sa biographie afin de pouvoir le prendre pour modèle. zaïnoul abidine –ali ibn al hassan ibn ali ibn abî tâlib –qu’allah soit satisfait d’eux- dit : on nous apprenait les expéditions du prophète r de la même manière que les sourates du qur'an[17]. les expéditions sont une partie de la biographie du messager d’allah r.
11- le fait de lui donner le rang qu’allah lui a attribué. il n’y a donc pas lieu d’exagérer ni de faire preuve de manquement et de négligence à son sujet. le prophète r dit en effet : « ne m’élevez pas au dessus de mon droit car allah m’a pris comme serviteur avant de me prendre comme messager »[18].
12- le fait d’invoquer allah en faveur du messager lorsqu’on évoque son nom. allah i dit : ( certes, allah et ses anges prient sur le prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations )[19]. et le prophète r de renchérir : « l’égoïste est celui qui ne prie pas sur moi lorsque je suis évoqué auprès de lui »[20].
13- le fait de l’aimer, de le respecter et de préférer son amour à celui de toute autre personne, parce qu’il a le mérite auprès allah d’avoir guidé les gens vers la religion de vérité ; la religion dans laquelle se trouve le bonheur de la vie présente et de l’au-delà. il est dit dans le qur'an : ( dis : “si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’allah, son messager et la lutte dans le sentier d’allah, alors attendez qu’allah fasse venir son ordre. et allah ne guide pas les gens pervers”)[21].
par ailleurs, le prophète r a indiqué l’effet de son amour à l’homme qui l’avait interrogé en ces termes : « ô messager d’allah, à quand l’heure [du jugement dernier] ? le prophète r lui demanda : « qu’as-tu apprêté pour elle ? » on aurait dit que l’homme s’était résigné, puis il répondit : « ô messager d’allah, je n’ai pas apprêté pour elle beaucoup de jeûne, ni de prière, ni d’aumône ; toutefois, j’aime allah et son messager. le prophète r lui dit : « tu es avec ceux que tu as aimés » [22]. il y a également cette parole du prophète r : « trois choses lorsqu’on les possède, font savourer la douceur de la foi : d’abord d’aimer allah et son envoyé plus que tous les autres. en second lieu, si l’on aime quelqu'un, de l’aimer seulement en vue d’allah. enfin, de redouter de retourner à l’idolâtrie dont allah l’a retiré comme on redoute d’être précipité dans l’enfer »[23].
l’amour du prophète r nécessite l’amour de ceux que le prophète r a aimés comme les gens de sa maison et ses compagnons –qu’allah soit satisfait d’eux. il nécessite également le fait de détester ceux qu’il a détestés, de s’allier à ceux qu’il prenait pour alliés et de vouer l’inimitié à ceux à qui il vouait l’inimitié, parce que le prophète r n’aime que pour allah et ne déteste que pour allah.
14- l’invitation à sa religion et l’effort pour la propager parmi les gens, la faire parvenir à celui à qui elle n’est pas parvenue, faire revivre sa tradition avec la sagesse et la bonne exhortation ; cela en enseignant l’ignorant, en faisant le rappel à l’insouciant et en aidant celui qui suit ses enseignements. on aura ainsi mis en pratique cette parole d’allah i : ( par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton seigneur. et discute avec eux de la meilleure façon )[24]. le verset précédent est appuyé par cette autre parole du prophète r : « transmettez de moi ne serait-ce qu’un verset ».
15- le fait de le défendre, lui et sa tradition, en refusant tout ce qu’on lui attribue personnellement alors qu’il en est innocent, en exposant les réalités à celui qui ne les connaît pas. de même que la défense de sa tradition [sunna] et du message en répliquant aux préjugés que les ennemis haineux de l'islam lui collent et suscitent autour de lui.
16- le fait de s’accrocher à sa sunna, le prophète r dit dans un hadith : « prenez ma sunna et la sunna de mes califes bien guidés après moi. accrochez-vous y à l’aide de vos molaires et défiez-vous des choses nouvelles [en matière de religion], car toute nouveauté est innovation et toute innovation est égarement