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1. une faculté intellectuelle extrêmement poussée





le prophète r était extrêmement intelligent. en fait, jamais le monde n'a connu un homme d'une intelligence aussi complète et parfaite que la sienne.





selon qadhi iyâd[1] : « la grandeur de son esprit est manifeste pour tout chercheur ou quiconque étudie son mode de vie; son éloquence pleine de bon sens, son comportement exemplaire, son caractère moral, les merveilles de sa biographie, ses propos pleins de sagesse, sa connaissance de la thora, de l’evangile et des autres livres révélés, sa connaissance et sa mise à profit des jugements des sages, de l’histoire des peuples d’antan; des paraboles, de la politique, des législations, et des bonnes mœurs... il a établi et inspiré les meilleures vertus et le meilleur caractère moral. il était pour son peuple un modèle dans tous les domaines de la connaissance, en matière d'adoration, de médecine, de succession, de généalogie, etc. toutes ces connaissances ne provenaient ni d'une quelconque étude, ni de la fréquentation des savants en la matière, encore moins d'une quelconque lecture des livres antérieurs. le prophète r n'avait jamais eu à suivre une éducation conventionnelle. il ne savait ni lire ni écrire et ne disposait d'aucune connaissance dans ces domaines jusqu’à ce qu’allah i illumine son cœur, élucide sa voie et fasse de lui son messager. le prophète r était d'une intelligence aussi optimale que puisse permettre la nature humaine. allah i lui avait prodigué des enseignements et des connaissances au sujet des sciences du passé, du présent et du futur. voila l'une des merveilleuses manifestations de la toute- puissance, de la grandeur et de la royauté d'allah[2].





2. l’action pour l'amour d'allah i





le prophète r était le chef des endurants. il subissait toutes formes d'exaction dans l'accomplissement de sa mission. cependant, il les endurait patiemment dans l’espoir de la récompense d’allah i. abdullah ibn mas’oud t dit : « il me semble encore voir le messager d’allah r racontant qu’un prophète, frappé par son peuple essuya le sang qui coulait sur son visage et dit : « ô allah, pardonne à mon peuple car il est inconscient. »[1]





djoundoub ibn soufiâne t rapporte que l’envoyé d’allah r tint ces propos alors qu'il avait été frappé lors d'une bataille et saignait au doigt:





« tu n'es rien d'autre qu’un doigt en sang





blessé dans le sentier d’allah »[2].





la patience





le prophète r était un modèle de la patience. avant même le début de sa mission, il était patient vis-à-vis de son peuple qui commettait toutes sortes de pêchés et s’adonnait à l’adoration des idoles. après la proclamation de son message, il endurait tous les préjudices et exactions que lui infligeaient les mecquois, puis les hypocrites de médine après son émigration.





sa patience se mettait tout aussi à rude épreuve lorsqu’il perdait des êtres chers. son épouse khadîdja, de même que tous ses enfants, hormis fatima, était morte de son vivant. il eut aussi à enterrer ses oncles hamza et abû talib. malgré tout, il restait patient dans l'espoir de la récompense divine.





arrêtons-nous un instant sur ces propos d'anas ibn malik t : « nous entrâmes avec l’envoyé d’allah r chez abû saïf, le forgeron qui était le père nourricier d’ibrahim. le messager d’allah r prit son fils (ibrahim), le flaira et l’embrassa. nous revînmes plus tard au moment où ibrahim rendait le dernier soupir. les yeux du prophète r se mirent à répandre des larmes. comme abdu rahman ibn awf t lui demanda : – toi aussi, ô envoyé d’allah !  il répondit : – ô ibn awf, c’est un effet de la compassion. puis (ses larmes se remettant à couler de plus belle), il ajouta : – les yeux pleurent et le cœur est triste ; mais nous ne disons rien qui ne puisse être agréable au seigneur. ô ibrahim, nous sommes affligés d’être séparés de toi »[1].





  la sincérité 





le prophète r était sincère et honnête dans toutes ses affaires comme le lui a prescrit allah i : ( dis : «en vérité, ma salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à allah, seigneur de l’univers. a lui nul associé ! et voilà ce qui m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre )[1].





 le modèle de par son caractère, son comportement et sa compagnie





le prophète r était un modèle à suivre pour tous les hommes. interrogée au sujet de son comportement, sa femme aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle– répondit que « son comportement était le qur'an ». cela signifie que le prophète r respectait les lois et les commandements du qur'an, s’abstenait de ses interdictions, mettait en pratique toutes ses vertueuses prescriptions. il dit lui-même : « allah m’a envoyé pour parfaire les bons caractères et les bonnes œuvres »[1].





allah i l’a décrit en ces termes : ( et tu es certes, d’une moralité éminente )[2].





anas ibn malik t qui a servi le messager r pendant dix ans, de nuit comme de jour, sur place ou lors de ses voyages et l’a parfaitement connu au cours de ces années dit : « le prophète r ne proférait jamais les injures, ni des mots inconvenants, ni des malédictions. et quand il voulait adresser un reproche à l’un de nous, il lui disait : qu’a-t-il donc… ? 





la politesse





le prophète r avait de très bonnes manières et était toujours très courtois vis-à-vis des enfants. d’après sahl ibn saad t, on apporta à boire au messager d’allah r dans une assemblée alors qu’il avait à sa droite un jeune homme et à sa gauche des hommes âgés. après avoir bu, il se tourna vers le jeune homme et lui dit : « m’autorises-tu à passer d’abord le breuvage à ces gens-ci ? –non, par allah ! ô envoyé d’allah, s’écria le jeune homme, je ne céderai mon tour[1] après toi à personne. alors, l’envoyé d’allah r lui remit vivement la coupe entre les mains


l’amour de la réconciliation





chaque fois qu'il y avait une situation de discorde, le messager d'allah r s'empressait de la résoudre. sahl ibn saad t rapporte qu'un jour, les gens de qubâ se battirent et en vinrent à se jeter des pierres. informé de cette situation, l’envoyé d’allah r dit : « allons mettre la paix parmi eux ! 





la prescription du bien et l’interdiction du blâmable





lorsque le prophète r remarquait un acte contraire aux préceptes de l'islam, il réprimandait son auteur de manière convenable. abdullah ibn abbas t rapporte que lorsque messager d’allah r vit une bague en or sur le doigt d’un homme,il l’enleva, la jeta et dit : « l’un de vous recourt à un charbon de feu pour le porter sur sa main[1] ». on suggéra à l’homme après le départ du messager d’allah r de ramasser sa bague pour en tirer quelque profit. l’homme répondit : « non par allah, je ne la prendrai jamais alors que le messager d’allah r l’a jetée »[2].





abû saïd al-khoudri t rapporte qu'il a entendu le messager d'allah r dire : « que chacun de vous change toute mauvaise action qu'il rencontre avec ses mains. s'il n'en est pas capable, qu'il le fasse avec sa langue. s'il n'en est pas capable, qu'il le fasse avec son cœur. »





 l’attachement à la purification 





selon les dires du prophète r, « la purification est la moitié de la foi »





le contrôle de sa langue 





un de ses compagnons rapporte que « le messager d’allah r s'investissait abondamment dans l'évocation d'allah au lieu de s’adonner aux conversations futiles. il prolongeait ses prières, condensait ses sermons et s'occupait des besoins des nécessiteux, des pauvres et des veuves.





toute une vie de dévotion





aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle– rapporte que le messager d’allah r restait si longtemps debout dans ses prières de nuit que ses pieds se crevassaient. lorsqu'elle lui demanda : « pourquoi agis-tu ainsi, ô messager d’allah r, alors qu’allah a pardonné tous tes péchés antérieurs et à venir ? », il répondit : « ne puis-je donc pas être un esclave reconnaissant ?





 l’indulgence et la gentillesse





un jour, un groupe de compagnons du prophète r vinrent se plaindre à lui au sujet de la tribu de daous qui refusait d'embrasser l'islam et lui demanda d’invoquer contre elle la colère divine ! » mais l’envoyé d’allah leva plutôt ses mains et invoqua allah i en ces termes : « ô allah ! guide les daoussites dans la bonne voie et amène-les à l'islam 





l'élégance physique





de l’aveu même de ses compagnons, le prophète r était d'une beauté sans pareille. l'un d'eux affirme : « le prophète r était un homme de taille moyenne. il avait de larges épaules. ses cheveux atteignaient le lobe de ses oreilles. un jour, je l’ai vu paré d'une tunique rouge. jamais je n’ai eu à voir pareille beauté.





 l’ascétisme dans la vie présente





les exemples qui prouvent que, dans sa vie, le prophète r n'avait aucun intérêt pour les plaisirs mondains sont légion. en effet, selon abdullah ibn mas’oud t : « un jour, le prophète r dormit sur une natte qui laissa des traces sur son flanc. lorsque nous dîmes : –envoyé d’allah, ne pourrions nous pas t’offrir un matelas ? il répondit : –qu’est-ce que j’ai à faire de la vie présente ? je suis dans cette vie comme un cavalier se reposant sous un arbre pour le quitter quelque temps après et poursuivre son voyage. »[1].





amr' ibn al haarith rapporte que le messager d'allah r n'a laissé ni or, ni argent, ni esclave après sa mort. il a juste laissé sa mule blanche, ses armes et un lopin de terre qu'il a offert en charité.





l’altruisme





sahl ibn saad t rapporte que le prophète r prenait plus à cœur les problèmes de son entourage que ses propres problèmes. aussi raconte-t-il : « une femme apporta au prophète r  une borda. – savez-vous, dit-il, ce que c’est qu’une borda ? – oui, lui répondit-on, c’est une pièce d’étoffe avec une bordure tissée. s’adressant alors au prophète r, la femme dit : – ô envoyé d’allah, j’ai tissé cette borda de mes mains pour qu’elle te serve de vêtement. » le prophète r prit ce manteau parce qu’il en avait grand besoin. il vint alors nous trouver enveloppé de cette borda. un des hommes qui se trouvaient là dit : – ô envoyé d’allah, donne-moi ce vêtement. – bien répondit-il. le prophète r après avoir terminé la séance se retira, plia la borda et l’envoya à cet homme. – ce n’est pas bien ce que tu as fait là, lui dit-on. tu as demandé ce vêtement sachant parfaitement que le prophète r ne refuse jamais rien à personne. – par allah, s’écria l’homme, je ne lui ai demandé ce vêtement que pour qu’il me serve de linceul le jour de ma mort. en effet, ajoute sahl, ce manteau lui servit de linceul





la foi ferme et la confiance totale en allah i





malgré toutes ces terribles épreuves orchestrées à l'encontre de ses compagnons et lui-même par les mécréants, le prophète r ne cessa jamais de leur rappeler que la fin devait tourner en faveur des croyants et que la matérialisation de la volonté d'allah i pour la victoire des musulmans était imminente.





a titre d'exemple, lorsque les mécréants mirent leurs hommes à leurs trousses alors qu'ils émigraient à médine, abû bakr as-siddiq t et le prophète r trouvèrent refuge dans une grotte. les ennemis arrivèrent tout près de la grotte si bien que abû bakr as-siddiq t aperçut leurs pieds. ainsi raconte-t-il : « je vis les pieds des polythéistes au dessus de nos têtes pendant que nous étions dans la grotte [de tawr] et dis alors : – ô messager d’allah, si l’un d’eux regarde vers ses pieds, il nous apercevra. le messager d'allah r rétorqua : – ô abû bakr, que penses-tu de deux (personnes) qui ont allah à leurs côtés





la décence et la pudeur





abû ayoub al ansary t rapporte que le messager d’allah r a dit :   « les quatre traits suivants sont de tradition chez les prophètes : la modestie, l'utilisation du parfum, l'utilisation du siwak (bout de bâton servant de brosse à dents) et le mariage »[1]





aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle– rapporte : « une femme interrogea le messager d’allah r au sujet du bain rituel qui se prend à la fin du cycle menstruel. il lui répondit : « purifie-toi avec un morceau d'étoffe parfumé au musc ». puis, il devint timide et détourna son regard. je l'avais alors tirée vers moi pour lui expliquer ce qu'entendait par là le prophète r. 





 la longanimité





anas ibn malik t a dit : « je marchais en compagnie du prophète r alors qu'il était vêtu d’un manteau nedjrânite, au bord épais. un bédouin l’approcha et le tira si fortement que le bord du manteau laissa une marque sur son cou. « donne-moi une partie du bien d’allah dont tu disposes », lui dit le bédouin. le prophète r se tournant vers lui, se mit à rire ; puis, ordonna qu’on lui donne quelque chose »[1].





sa patience peut également s'illustrer par cette histoire rapporté par zaïd ibn sa’na lui-même, l'érudit juif auprès de qui le prophète r avait contracté une dette :





« deux ou trois jours avant l'échéance, le prophète r sortit pour la prière funèbre d’un de ses auxiliaires (ansar) en compagnie d’abû bakr t, oumar t, ousmane t et bien d'autres compagnons. lorsqu’il eut accompli la prière funèbre, il alla s'asseoir près d'un mur. je vins alors le saisir par son vêtement en le fixant d’un air rude avant de lui dire : "muhammad, ne me rends-tu pas mon dû ? par allah, je ne vous connais pas, fils d’abdul muttalib, comme étant des gens qui ne respectent pas leurs échéances. je les ai fréquentés au point de les connaître !" a ces propos, je vis les deux yeux d'oumar ibn al khattab t sortir de leurs orbites sous l'effet de la colère, puis il me lorgna et dit : "ennemi d’allah, est-ce au messager d’allah r que tu t'adresses ainsi ? par celui qui l’a envoyé avec la vérité, n’eut été par crainte de ne pas entrer au paradis, j’aurai tranché ton cou avec mon sabre-ci." pendant ce temps, le messager d’allah r regardait oumar t avec calme et le sérénité, puis il dit : "en vérité, nous avions plus besoin d’apaisement de ta part que d’une telle réaction, ô oumar, [nous avions besoin] que tu ordonnes à chacun de nous de respecter son engagement vis-à-vis de l’autre. oumar, vas-y avec lui, rembourse lui son dû et donne lui en plus vingt sa’a en compensation de la frayeur que tu as suscitée chez lui. "





oumar t m’amena, me remboursa mon dû et me donna en plus vingt sa’a de dattes sèches. alors, je lui demandai : – c'est pourquoi ce surplus ? il répondit : – le messager d’allah r me l’a ordonné en compensation de la frayeur que j’ai suscitée chez toi. je lui demandai : – oumar, me connais-tu ? – non, dit-il, qui es-tu ? je lui dis : – je suis zaïd ibn sa’na. – l’érudit ? demanda-t-il. – oui, l’érudit répondis-je. – qu’est-ce qui t’a donc poussé à te comporter ainsi avec le messager ? ce à quoi je répondis : – ô oumar, j’ai reconnu tous les signes de la prophétie sur le visage du messager d’allah r lorsque je l’ai observé, sauf deux que je n’avais pas pu tester : sa patience l'éloigne de tout acte stupide et toute stupidité dirigée contre lui n’augmente que sa patience. j’ai testé ces deux signes et je te prends à témoin, ô oumar que j’agrée allah comme seigneur, l'islam comme religion et muhammad r comme prophète. je te prends également à témoin que je donne la moitié de ma richesse, et je suis le plus riche parmi eux, en aumône à la communauté de muhammad r. oumar t rectifia : – plutôt à une partie d’entre eux, car tu ne peux pas les satisfaire tous. et je repris : – a une partie d’entre eux. »





tous deux rentrèrent trouver le messager d’allah r et zaïd dit : « je témoigne qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration en dehors d’allah et que muhammad est son serviteur et messager » il crut effectivement en lui, accepta sa mission et prit part à plusieurs batailles dont celle de tabouk au cours de laquelle l'ennemi eut raison de sa vie. – qu'allah lui accorde la miséricorde[2].





le moment où le prophète r entra victorieux à la mecque peut servir d'illustration parfaite de son pardon. en effet, il rassembla les gens qui lui avaient fait subir toutes sortes de préjudice et l'avaient poussé à l'exil, et leur tint ces propos : « que pensez-vous que je vais faire de vous ? » ils répondirent : – rien de mal. nous savons que tu es un frère gentil et généreux et fils d’un frère gentil et généreux lui aussi. il leur dit : – allez-vous en, vous êtes libres. faites comme vous voulez.





la compassion et la pitié





abû mas’oud al ansâry t rapporte qu’un homme dit un jour au prophète : « par allah ! ô messager d’allah, je vais sûrement m’abstenir de la prière du matin à cause d’untel qui la fait durer trop longtemps ». jamais, dans aucune de ses admonitions, je n’ai vu l’envoyé d’allah r se mettre dans une colère aussi violente que ce jour-là. « alors, s’écria-t-il, il y en a donc parmi vous qui veulent faire fuir les fidèles ! quel que soit celui d’entre vous qui dirigera la prière des fidèles, qu’il la fasse courte ; car, parmi les fidèles, il y a des personnes faibles, âgées ou trop pressées »[1].





un jour, le prophète r pleura alors qu'il était allé rendre visite à son petit-fils. assis sur le lit, il le porta agonisant entre ses mains. les yeux de l’enfant étaient gelés et ne faisaient aucun mouvement. le prophète r se mit à pleurer lorsqu'il s'en aperçut. sa'ad lui demanda : « qu'est-ce qui se passe, ô messager d'allah ? – c’est, répondit-il, la manifestation de la compassion qu’allah i a placée dans le cœur de l’homme. allah i n’est compatissant qu’envers ceux de ses adorateurs qui sont eux-mêmes compatissants





l’humilité et la modestie





le prophète r était parmi les gens les plus modestes. il était tellement modeste qu'on n'arrivait pas à le distinguer de ses compagnons lorsqu'ils se retrouvaient tous dans la mosquée.





anas ibn malik t dit : « nous étions assis dans la mosquée avec le prophète r, lorsqu'un homme arriva sur un chameau. il fit agenouiller l’animal dans la cour de la mosquée ; l’entrava, puis nous demanda : « qui d’entre vous est muhammad ? ». a ce moment-là, le prophète était accroupi parmi nous. « c’est cet homme au visage blanc, accroupi », répondîmes-nous… ». il en est ainsi tout juste parce qu’il ne se distinguait pas de ses compagnons et ne faisait aucune différence entre eux et lui.





le prophète r n'hésitait pas à aider le pauvre, le nécessiteux et la veuve.





anas t rapporte qu’une femme de médine, qui avait des troubles mentaux approcha un jour muhammad r et lui dit : « ô messager d’allah ; j’ai besoin de ton aide. il l'écouta attentivement et résolut son problème 





le courage et la bravoure





ali t a dit : « il fallait le voir le jour [de la bataille] de badr. nous avions tous trouvés refuge sous la protection du prophète r. de nous tous, il était le plus proche de l’ennemi. il était le plus fort d'entre nous ce jour-là »[1].





quant à son courage et sa bravoure dans la vie quotidienne, anas ibn malik t dit : « le prophète r était le meilleur et le plus courageux des hommes. une nuit, il y eut panique à médine et les habitants sortirent dans la direction du bruit qui venait de rompre le calme nocturne. a leur grande surprise, ils rencontrèrent en chemin le prophète r qui revenait déjà de cet endroit avec des nouvelles rassurantes. armé d’un sabre suspendu à son cou, il montait à cru un cheval appartenant à abû talha et répétait sans cesse : « n’ayez pas peur, n’ayez pas peur ! »[2].





si le prophète r s’y était rendu seul, sur un cheval à poil, c'est bien parce que la situation nécessitait une prompte réaction. il avait pris soin de ne pas oublier son sabre par mesure de prudence, au cas où la situation l'amenait à se battre ou à se défendre. au lieu d'attendre les autres avant d'aller voir ce qui se passait, comme c'est souvent le cas dans ce genre de situations, il s'est rendu immédiatement sur place seul et en toute hardiesse.





 l’honnêteté, la loyauté et la crédibilité





le prophète r était aussi réputé honnête que même les païens de la mecque qui lui étaient ouvertement hostiles lui confiaient, malgré tout, leurs dépôts et consignations. cette honnêteté était devenue encore plus apparente lorsque ses compagnons et lui furent persécutés, torturés, chassés de leurs maisons et forcés à émigrer vers médine par leurs concitoyens païens. malgré cet état de choses, le messager d’allah r chargea son neveu ali ibn abi tâlib t de retarder son émigration de trois jours afin de remettre les dépôts et consignations qu’il y avait en sa possession à leurs propriétaires[1].





comme autre exemple de loyauté du messager d’allah r à ses promesses et engagements, nous pouvons citer le respect de la clause de l'accord de trêve d’al houdeibiya entre le messager r et les quraychites qui stipulait que celui des quraychites qui viendrait trouver muhammad r devait être remis aux siens, mais celui des musulmans qui irait retrouver ces derniers ne devait pas être remis à muhammad. lorsque le messager d’allah r arriva à médine, un homme appelé abû jandal ibn souhail ibn amr réussit à s’évader de sa prison à la mecque et vint à médine. les polythéistes envoyèrent une délégation auprès du prophète r lui demander d'honorer son engagement et remettre le fugitif.





le messager d’allah r dit à abû jandal : « abû jandal, sois patient et espère la récompense d’allah ! allah te donnera ainsi qu’aux faibles qui sont avec toi une délivrance et une issue. nous avons signé un accord avec ces gens et nous sommes tenus par cet engagement, or nous ne trahissons pas nos engagements





un air réjoui





abdullah ibn al harith a dit : « je n’ai vu quelqu'un de plus souriant que le messager d’allah r


respect des interdits d’allah i et la préférence pour les voies simples





aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle– a dit : « chaque fois que l’envoyé d’allah r avait le choix, il optait pour la voie la plus facile, pourvu qu’il n’en résulte aucun péché. si elle devait entraîner au péché, il l'évitait plus que quiconque. jamais l’envoyé d’allah r ne se vengea d’une offense commise à l’endroit de sa propre personne. cependant, chaque fois que la majesté d’allah était offensée, il en tirait vengeance en son nom





 la sincérité 





aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle– rapporte : « nul autre comportement n'était aussi détesté par le messager d’allah r que le mensonge. il ne pardonnait jamais un mensonge jusqu'à ce son auteur  se repente »[1].





même ses ennemis ont témoigné de sa sincérité. abû jahl, par exemple, qui était l'un des plus grands ennemis du messager d’allah r lui dit un jour : « ô muhammad, je ne dis pas que tu es menteur, cependant je renie ce que tu as apporté et ce à quoi tu appelles les gens. allah i lui révéla les versets suivants : ( nous savons qu’en vérité ce qu’ils disent te chagrine. or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le qur’an) d’allah, que les injustes renient





les dépenses sur le sentier d’allah i





anas ibn malik t rapporte : « on n’a jamais demandé quelque chose au nom de l'islam au messager d’allah r sans qu’il ne l'accorde. un homme vint trouver le prophète r et il lui offrit un troupeau de moutons qui pouvait occuper l’espace entre deux montagnes. l'homme revint vers son peuple et lui dit : ô mon peuple, embrassez l'islam, car muhammad r dépense généreusement, sans craindre la pauvreté »[1].





ibn abbas t rapporte : « le prophète r était l'homme le plus généreux. il était encore plus généreux au mois de ramadan à la suite de ses entrevues avec gabriel u qui venait toutes les nuits et lui réciter le qur'an. a ce moment, il se faisait encore plus généreux que le vent [porteur de pluie] envoyé par allah »[2]





abû dzar t dit : « le prophète r et moi nous promenions dans la région de har'rah (région volcanique) à médine. lorsque nous aperçûmes le mont uhud, le prophète r me dit : – ô abû dzar ! je répondis : – je t'écoute, ô messager d'allah. il poursuivis : – je ne saurais être tranquille avec une quantité d'or aussi volumineuse que cette montagne si je ne puis la dépenser (sur le sentier d'allah) en trois nuits, voire en une nuit seulement. je n'en garderais qu'un peu d'argent pour pouvoir aider les endettés »[3]





jabir ibn abdullah t rapporte : « le prophète r ne refusait jamais d'offrir, s'il avait effectivement, tout ce qu'on lui demandait





 la crainte d’allah i et la dévotion





le prophète r dit : « de retour chez moi, il m'arrive de trouver une datte sur mon lit. au moment de la manger, je me ravise qu’il est possible que ce soit plutôt une partie de la zakat.[1] alors, je la remets à l’endroit où je l’ai prise





la simplicité et l'allégement





anas ibn malik t rapporte que le messager d’allah r a dit : « je commence de fois ma prière avec l'intention de la faire longue. mais si j’entends un enfant pleurer, je la fais courte parce que je sais combien une mère souffre quand elle entend pleurer son enfant 





 la tendresse et la compassion





le prophète r était un homme dont la gentillesse à nulle autre pareille se manifestait aussi par sa tendresse envers les enfants. par exemple : « une fois, le prophète r fit la prière portant une petite fille appelée omâma, fille d'abû-l-as. chaque fois qu’il s’inclinait, il déposait l’enfant à terre et la reprenait en se relevant








 



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