1- la beauté
le prophète a été envoyé avec un grand nombre d’enseignements et d‘objectifs à réaliser. la beauté fait partie de son enseignement car il a été envoyé pour enseigner aux hommes «la beauté» et renouveler la perception et la compréhension qu’ils en ont. allah, magnifié soit son nom, est beau, le coran est beau, la création est belle et puisque le prophète a été envoyé pour enseigner cette beauté universelle, on doit s’attendre à ce qu’il en possède une part importante, et c’est effectivement le cas :
- la beauté du sourire. le sourire est une des manifestations les plus éminentes de la beauté. c’est un langage universel : si l’on voit, à la télévision par exemple, un coréen, un allemand, un sénégalais,
un américain ou toute autre personne de quelque nationalité que ce soit, en train de sourire, nous percevons dans ce sourire tout ce qu’il suggère de bien-être, de joie et d’affection humaine. c’est une expression faciale radieuse complètement opposée à la tristesse mélancolique, à la morosité et à la mine renfrognée.
de ce fait, les gens qui travaillent dans les relations publiques accordent beaucoup d’attention à leur façon de sourire. comment sourire ? comment être toujours souriant ? les lexicographes disent quant à eux que le sourire est le point de départ du rire et que c’est un relâchement et un épanouissement des traits du visage qui amène à découvrir ses dents sous l’effet de la joie.
dès lors, le sourire est une forme de beauté. le prophète était souriant, toute la journée, toute la vie. il était même celui qui souriait le plus. jarîr raconte : «je suis entré au service du prophète quand je suis devenu musulman et chaque fois qu’il me voyait, il me souriait ». tout en pratiquant le sourire, le prophète appelait à sa pratique et y incitait, en disant : «sourire à ton frère est compté comme une aumône». il disait: «ne sous-estime aucune action de bien, ne serait-ce que rencontrer ton frère avec un visage avenant», c’est à dire joyeux, souriant et gai.
- la beauté extérieure. le prophète s’habillait avec ce qu’il avait de plus beau. il se faisait beau pour accueillir les délégations de la façon qui lui convenait et leur convenait c’est à dire qu’il portait les habits qui correspondaient au prestige et aux coutumes des
délégations. il aimait le parfum. `â’icha raconte : «je parfumais le prophète avec ce qu’il avait de meilleur». il empêchait d’entrer à la mosquée toute personne qui avait mangé de l’ail ou de l’oignon. il appelait à la beauté, de manière générale, en considérant que c’est une chose aimée parmi les choses qu’allah aime. il disait : «allah est beau et aime la beauté».
- la beauté de la douceur et de la bienveillance, dans le comportement, les actes et les paroles :
le prophète, qu’allah lui accorde bénédiction et salut, a dit : «chaque fois que la douceur se trouve en quelque chose, elle l’embellit et chaque fois qu’elle en est absente, cela l’enlaidit ». la douceur est donc un embellissement, et une beauté tandis que la violence [rudesse] est une laideur répugnante. le prophète était doux et beau en toutes circonstances. aussi ordonna-t-il la douceur en toute situation : en privé et en public.
- la beauté de la prévenance (gentillesse) :
- il abrégeait la prière quand il entendait les pleurs d’un enfant, supposant que sa mère se faisait du souci pour lui.
- il arrêtait l’avancée des troupes par sollicitude pour un oiseau attristé par la capture de ses oisillons. l’armée n’a repris son chemin qu’après que les oisillons eurent retrouvé leur mère.
- il ne faisait pas de reproches aux gens en désignant directement la personne concernée mais disait: «qu’ont certaines personnes à s’abstenir de ce que je fais ? ». ibn hajar a dit dans «al-fath»: (chapitre sur le fait de ne pas faire de reproche aux
gens tout en leur faisant face), c’est-à-dire par pudeur à leur égard.
- il était gentil avec les enfants et plaisantait avec eux. anas a dit : «le prophète se mêlait à nous au point qu’un jour, il dit à un de mes petits frères : «ô abû `umayr, qu’est devenu le nughayr(1) ?»».
- il acceptait le divertissement chez lui et l’encourageait. `â’icha a dit : «je jouais aux poupées chez le prophète et j’avais des amies qui jouaient avec moi. quand le prophète arrivait, elles se cachaient. il allait alors me les ramener l’une après l’autre pour qu’elles jouent avec moi ».
- il disait : «[pour dire que vous avez la nausée] ne dites pas «khabuthat nafsî» (je suis souillé) mais dites plutôt «laqisat nafsî» (je ressens du dégoût) ». ibn hajar, dans al-fath, a dit: «al-khattâbî a dit: laqisat et khabuthat veulent dire la même chose mais le prophète n’aime pas le terme «khubth» (souillure) [dans khabuthat] et a donc choisi le mot qui ne comporte pas cette notion. il était de son habitude de changer un nom laid en un autre plus beau. on retient du hadith qu’il est conseillé d’éviter les vocables détestables ». l’argument à retenir est que, fait partie de la prévenance dans le comportement avec (soi-même), le fait de ne pas utiliser l’expression «khabuthat nafsî» (je suis souillé)
- fait partie de la prévenance le fait de s’évertuer à honorer son épouse de diverses façons. le prophète
(1) il s’agit d’un passereau. nughayr peut aussi désigner un oisillon quelconque.
(1) ndt : c’est une pratique propre des arabes mais qu’on peut rapprocher des insultes que certaines personnes se lancent en français en toute amitié dans des circonstances analogues.
oui, certes, cela arrive. cependant, ce qui distingue le prédicateur des personnes du commun, c’est la justesse de sa réflexion, la finesse de son expression, sa connaissance des finalités de l’islam, sa conformité à la sunna, sa profonde miséricorde pour les créatures et son évaluation correcte du danger que constitue la malédiction.
si l’humanité devait un jour connaître une renaissance morale qui favoriserait le repos de l’esprit et garantirait des relations plus sincères entre les hommes, il serait nécessaire pour en arriver là, d’instituer un usage plus respectueux du langage. que penser d’un homme qui embellit son apparence par les atours de la civilisation, mais qui, quand il parle, ne profère qu’insultes et malédiction, comme autant de missiles qui sortent de sa bouche ? étant donné que la parole est le fonds de commerce des prêcheurs et des prédicateurs, ceux-ci sont donc appelés à contribuer de manière efficace et exemplaire à cette renaissance tant espérée, et ce en tenant des propos de qualité, élégants, élevés, doux, courtois et pleins de sympathie. le prophète était un modèle en la matière par son souci d’exceller dans la forme comme dans le contenu.
(2)la beauté et l’amour dans les paroles et les actes du prophète
le prophète était un homme parmi les hommes, c’est une réalité indubitable : «dis : «je suis en fait un être humain comme vous… ». son appartenance à l’humanité implique deux choses :
- il partage les caractéristiques biologiques de tous les humains sans exception.
- il est caractérisé comme eux et les autres créatures par «l’absence de la qualité divine» puisque dieu est unique, sans associé dans sa qualité divine.
le statut d’humain et ses implications ne diminue absolument en rien le rang particulier et éminent du dernier des prophètes et envoyés : notre maître muhammad, la bénédiction et le salut soient sur lui.
tout en maintenant et réaffirmant au niveau du dogme «la distinction» entre le statut divin et le statut de la prophétie, l’on doit accorder au prophète sa part de glorification, de respect et d’estime : «ô vous qui avez cru ! n’élevez pas vos voix au dessus de la voix du prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos oeuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. ceux qui auprès du messager d’allah baissent leurs voix sont ceux dont allah a éprouvé les coeurs pour la piété. ils auront un pardon et une énorme récompense ».
c’est faire preuve de formalisme ou d’affectation
creuse en matière de fiqh que de dire que prier pour la bénédiction du prophète est une obligation qui incombe au musulman une fois dans sa vie. : «il est obligatoire pour lui qu’il l’a prononce une fois dans son existence !»
malgré l’abondante littérature consacrée au prophète, le fleuve limpide et doux de ses nobles qualités ne cesse de couler abondamment, apportant toujours plus d’actions généreuses, grandioses et excellentes dont s’abreuvent ceux qui croient en lui et que savoure tout homme résolu et ardemment désireux d’atteindre une noblesse rayonnante.
du fleuve de ses vertus, nous allons retenir deux joyaux en particulier : la beauté et l’amour qu’il manifestait dans ses paroles et ses actes, qu’allah accorde à lui et sa famille la bénédiction et le salut.
1- la beauté
le prophète a été envoyé avec un grand nombre d’enseignements et d‘objectifs à réaliser. la beauté fait partie de son enseignement car il a été envoyé pour enseigner aux hommes «la beauté» et renouveler la perception et la compréhension qu’ils en ont. allah, magnifié soit son nom, est beau, le coran est beau, la création est belle et puisque le prophète a été envoyé pour enseigner cette beauté universelle, on doit s’attendre à ce qu’il en possède une part importante, et c’est effectivement le cas :
- la beauté du sourire. le sourire est une des manifestations les plus éminentes de la beauté. c’est un langage universel : si l’on voit, à la télévision par exemple, un coréen, un allemand, un sénégalais,
un américain ou toute autre personne de quelque nationalité que ce soit, en train de sourire, nous percevons dans ce sourire tout ce qu’il suggère de bien-être, de joie et d’affection humaine. c’est une expression faciale radieuse complètement opposée à la tristesse mélancolique, à la morosité et à la mine renfrognée.
de ce fait, les gens qui travaillent dans les relations publiques accordent beaucoup d’attention à leur façon de sourire. comment sourire ? comment être toujours souriant ? les lexicographes disent quant à eux que le sourire est le point de départ du rire et que c’est un relâchement et un épanouissement des traits du visage qui amène à découvrir ses dents sous l’effet de la joie.
dès lors, le sourire est une forme de beauté. le prophète était souriant, toute la journée, toute la vie. il était même celui qui souriait le plus. jarîr raconte : «je suis entré au service du prophète quand je suis devenu musulman et chaque fois qu’il me voyait, il me souriait ». tout en pratiquant le sourire, le prophète appelait à sa pratique et y incitait, en disant : «sourire à ton frère est compté comme une aumône». il disait: «ne sous-estime aucune action de bien, ne serait-ce que rencontrer ton frère avec un visage avenant», c’est à dire joyeux, souriant et gai.
- la beauté extérieure. le prophète s’habillait avec ce qu’il avait de plus beau. il se faisait beau pour accueillir les délégations de la façon qui lui convenait et leur convenait c’est à dire qu’il portait les habits qui correspondaient au prestige et aux coutumes des
délégations. il aimait le parfum. `â’icha raconte : «je parfumais le prophète avec ce qu’il avait de meilleur». il empêchait d’entrer à la mosquée toute personne qui avait mangé de l’ail ou de l’oignon. il appelait à la beauté, de manière générale, en considérant que c’est une chose aimée parmi les choses qu’allah aime. il disait : «allah est beau et aime la beauté».
- la beauté de la douceur et de la bienveillance, dans le comportement, les actes et les paroles :
le prophète, qu’allah lui accorde bénédiction et salut, a dit : «chaque fois que la douceur se trouve en quelque chose, elle l’embellit et chaque fois qu’elle en est absente, cela l’enlaidit ». la douceur est donc un embellissement, et une beauté tandis que la violence [rudesse] est une laideur répugnante. le prophète était doux et beau en toutes circonstances. aussi ordonna-t-il la douceur en toute situation : en privé et en public.
- la beauté de la prévenance (gentillesse) :
- il abrégeait la prière quand il entendait les pleurs d’un enfant, supposant que sa mère se faisait du souci pour lui.
- il arrêtait l’avancée des troupes par sollicitude pour un oiseau attristé par la capture de ses oisillons. l’armée n’a repris son chemin qu’après que les oisillons eurent retrouvé leur mère.
- il ne faisait pas de reproches aux gens en désignant directement la personne concernée mais disait: «qu’ont certaines personnes à s’abstenir de ce que je fais ? ». ibn hajar a dit dans «al-fath»: (chapitre sur le fait de ne pas faire de reproche aux
gens tout en leur faisant face), c’est-à-dire par pudeur à leur égard.
- il était gentil avec les enfants et plaisantait avec eux. anas a dit : «le prophète se mêlait à nous au point qu’un jour, il dit à un de mes petits frères : «ô abû `umayr, qu’est devenu le nughayr(1) ?»».
- il acceptait le divertissement chez lui et l’encourageait. `â’icha a dit : «je jouais aux poupées chez le prophète et j’avais des amies qui jouaient avec moi. quand le prophète arrivait, elles se cachaient. il allait alors me les ramener l’une après l’autre pour qu’elles jouent avec moi ».
- il disait : «[pour dire que vous avez la nausée] ne dites pas «khabuthat nafsî» (je suis souillé) mais dites plutôt «laqisat nafsî» (je ressens du dégoût) ». ibn hajar, dans al-fath, a dit: «al-khattâbî a dit: laqisat et khabuthat veulent dire la même chose mais le prophète n’aime pas le terme «khubth» (souillure) [dans khabuthat] et a donc choisi le mot qui ne comporte pas cette notion. il était de son habitude de changer un nom laid en un autre plus beau. on retient du hadith qu’il est conseillé d’éviter les vocables détestables ». l’argument à retenir est que, fait partie de la prévenance dans le comportement avec (soi-même), le fait de ne pas utiliser l’expression «khabuthat nafsî» (je suis souillé)
- fait partie de la prévenance le fait de s’évertuer à honorer son épouse de diverses façons. le prophète
(1) il s’agit d’un passereau. nughayr peut aussi désigner un oisillon quelconque.
(3)désirer le bonheur de toute l’humanité
la quintessence de l’islam consiste à faire preuve d’une haute moralité à chaque instant, de sorte que cela soit un état stable, qui ne fluctue jamais. le dogme, les bonnes actions, le culte, le fait de rendre la justice etc. ne sont que des chemins, des procédés intermédiaires et des moyens d’ascension divers et nombreux pour atteindre ce degré spirituel. par exemple, quelle est la sagesse sublime qui sous-tend la pratique du jeûne ? c’est l’excellence morale comme le montrent ces hadiths :
- «que celui qui n’abandonne pas le mensonge dans les paroles et les actes sache qu’allah n’a nullement besoin qu’il abandonne sa nourriture et sa boisson ».
- «le jeûne ne concerne pas la nourriture et la boisson mais les paroles futiles ou obscènes. si quelqu’un t’insulte ou agit durement avec toi, dis : «je suis en état de jeûne, je suis en état de jeûne».
de ce fait, le souci de la morale doit être présent dans toute affaire concernant l’homme car quand cette préoccupation est absente de tels débats, on en vient à laisser l’essentiel derrière soi et à dépouiller la question de tout sens et de tout intérêt. on se retrouve alors avec une forme creuse, un vernis qui ne recouvre que du vide.
lorsque les ouragans katrina et rita ont frappé un certain nombre d’etats américains, les gens se sont laissés aller à formuler des explications multiples, religieuses et matérielles, visant à justifier ce qui s’est passé. les hommes ont certes le droit de s’interroger face à chaque évènement ou phénomène sur le pourquoi de tout de cela. c’est dans leur nature d’être curieux de ces choses et il n’appartient à personne de réprimer ces caractéristiques humaines. en revanche, il importe d’un point de vue scientifique et moral de faire en sorte d’apporter une réponse convenable à ces questions.
il est clair que se réjouir du malheur des autres n’est pas la bonne attitude morale à avoir en ces cas-là, et que cela ne constitue en rien une explication de ces malheurs. voici quelques arguments qui en témoignent :
- a la base, nous sommes tenus de vouloir le bonheur de tous les hommes sans exception car sinon pourquoi les livres saints ont-ils été révélés et les prophètes envoyés ? allah n’a aucunement besoin des hommes. soyez donc sûrs que la religion a été instituée pour le bien des hommes, afin de leur faire bénéficier de la miséricorde divine et écarter d’eux le malheur. se réjouir d’une tristesse qui les afflige est une attitude qui est contraire à ce principe originel et à cet objectif religieux sublime.
- le prophète, qu’allah lui accorde bénédictions et salut, accueillait la journée avec cette invocation pleine de repentir, d’humanité, de spiritualité et de prévenance : «ô allah, ce que je
possède comme bienfait ce matin moi ou quiconque parmi tes créatures, vient uniquement de toi, sans associé, à toi la louange et la gratitude…».
ce prophète prévenant, doux, miséricordieux et dont le coeur était assez vaste pour accueillir toute l’humanité, remercie son seigneur au nom de tous les hommes et de toutes les créatures, pour tout bienfait qu’allah a répandu sur toute personne et sur toute créature. en effet, l’expression «ou quiconque parmi tes créatures » inclut tous les hommes, et ceci va dans le sens de notre démonstration. tous les hommes sont concernés, c’est-à-dire ceux qui sont musulmans et ceux qui ne le sont pas. allah est le seigneur de tous les hommes et pas le seigneur des musulmans uniquement. a tout homme revient donc une part accordée par le seigneur en matière d’existence, de subsistance et de jouissance de la vie.
le prophète est sans aucun doute le plus éloquent des hommes. aussi quand il dit : «ou quiconque parmi tes créatures », il désigne précisément tous les hommes. il remercie ainsi allah pour les bienfaits qu’il a accordés à tous les hommes. c’est une expression sincère qui montre à quel point il désire le salut et le bien pour l’humanité entière. pensez-vous qu’un prophète qui remercie allah pour les bienfaits reçus par tout homme, puisse éprouver de la joie devant la souffrance et la tristesse qui s’abat sur certains d’entre eux ? non, c’est tout bonnement impossible. un coeur si pur, rempli d’une telle miséricorde ne peut tirer plaisir du malheur
d’autrui. la joie suscitée par tout bienfait dont allah comble toute personne implique que l’on doit ressentir de la peine lorsque les hommes sont touchés par une calamité. la miséricorde ne peut cohabiter dans un même coeur avec la cruauté qui consiste à se réjouir du malheur d’autrui.
- a propos de miséricorde, écoutons le prophète quand il dit : «allah ne sera pas miséricordieux avec celui qui n’est pas miséricordieux avec les hommes ».
ibn battâl a commenté ce hadith en disant, comme cela est rapporté dans fath al-bârî : «ce hadith nous incite à faire preuve de miséricorde envers toute la création ; cela englobe les croyants, les mécréants et les animaux qu’ils soient domestiques ou non ». il est définitivement acquis qu’être miséricordieux avec les gens et se réjouir du malheur d’autrui (la chamâta en arabe) sont deux choses contraires et incompatibles.
- porter secour saux gens et les sauver fait partie des obligations morales et humaines de l‘islam. il est impossible que la personne qui éprouve de la joie devant le malheur d’autrui fasse preuve de telles qualités morales car sa logique et sa position consistent à ne pas délivrer un non musulman de la détresse qui l’oppresse mais à attendre plutôt que sa perte soit consommée pour en éprouver de la joie. selon elle, quand un non musulman est touché par la maladie, il ne faut pas le soigner mais laisser sa maladie empirer afin de se réjouir de son malheur. si l’on voit un non musulman en train de se noyer, quand bien même on serait bon nageur, il ne faut
pas le secourir mais le laisser couler afin de savourer son malheur. dans la même logique, si l’on voit un pauvre ou un orphelin accablé par le besoin, il ne faut lui apporter aucune aide mais plutôt se divertir du spectacle de sa situation. toute cette logique est diamétralement opposée au sens des versets du coran recommandant de porter secours et d’aider, comme par exemple : «or, il ne s’engage pas dans la voie difficile ! et qui te dira ce qu’est la voie difficile ? c’est délier un joug [affranchir un esclave], ou nourrir, en un jour de famine, un orphelin proche parent ou un pauvre dans le dénuement ».
- nous savons grâce au coran que se réjouir et éprouver de la joie du malheur des autres est une attitude morale propre aux personnes anormales parmi les non musulmans. ce sont ceux dont l’âme est malade et dont les critères de jugements sont faussés qui se réjouissent des calamités touchant les gens : «q’un bien vous touche, ils s’en affligent. qu’un mal vous atteigne, ils s’en réjouissent ».
- comment les musulmans peuvent être plus élevés moralement que ces personnes anormales s’ils les imitent dans ce sentiments étrange et honteux qui consiste à se délecter du malheur des autres ?
- la jouissance que l’on éprouve face au malheur d’autrui (chamâta) est un des visages les plus exécrables de la jalousie. abû hâmid al-ghazâlî a dit: «c’est le pire aspect de la jalousie car lorsqu’une personne subit un préjudice de la part d’une autre de quelque façon que ce soit, elle se
met à ressentir de la haine et de la rancoeur à son égard. or la rancune implique un désir de tirer vengeance de la personne qui nous a lésés. si l’on n’arrive pas à se venger par soi-même, on trouve plaisir à ce que ce soit la vie qui nous venge d’elle à notre place. il se peut cependant que cette attitude altère notre position auprès d’allah exalté soit-il. chaque fois qu’une épreuve touche un ennemi, on s’en réjouit, pensant que c’est une punition venant d’allah en réponse à la haine qu’il éprouve [à notre égard] et qu’elle a lieu par honneur pour nous. chaque fois que l’autre bénéficie d’un bienfait, cela nous fait mal car cela va à l’encontre de notre désir. »
il est bien connu en islam que la jalousie, ses causes, ses manifestations et ses conséquences sont formellement interdites. même s’il n’y avait dans la chamâta que l’aspect de la jalousie, cela serait suffisant pour qu’il incombe au musulman de s’en libérer et de s’en purifier au niveau de ses sentiments et de ses paroles.
- pour appeler les gens à l’islam, certaines qualités psychologiques et morales sont requises, au premier rang desquelles la souplesse, la prévenance, le sentiment humain noble et élevé ; il faut aussi savoir annoncer et promettre de bonnes choses, avoir un sourire engageant, une mine avenante et sympathique, être chaleureux, savoir comprendre les soucis des gens et se montrer sincère avec eux. celui qui se réjouit du malheur d’autrui est assurément privé de ces dispositions louables et généreuses. aussi, il est incapable de guider les gens vers allah car en réalité il les détourne du chemin d’allah par sa dureté.
- le prophète, qu’allah lui accorde bénédictions et salut, a relaté à `â’icha, la mère des croyants, qu’allah l’agrée, un peu de ses souvenirs tristes à la mecque. il lui a dit : «j’ai été malmené par ton peuple et le pire de ce que j’ai subi fut le jour d’al-`aqaba quand je me suis présenté à ibn `abdi yâlîl bni `abdi kulâl qui n’a pas accepté ce que je lui ai proposé. je suis alors parti marchant droit devant moi, absorbé par mes soucis. je ne me suis réveillé qu’une fois arrivé à qarn ath-tha`âlib [le pic des renards]. j’ai levé le regard et j’ai remarqué qu’un nuage m’avait recouvert de son ombre. je l’ai scruté et j’ai vu jibrîl, paix sur lui. il m’appela en disant : «allah a entendu ce que ton peuple t’a dit et ce que fut leur réponse. il t’a envoyé l’ange chargé des montagnes pour que tu lui ordonnes ce que tu veux à leur égard». l’ange des montagnes me parla et me salua. il dit : «ô muhammad ! allah a entendu les paroles que ton peuple t’a dites et moi je suis l’ange chargé des montagnes. mon seigneur m’a envoyé à toi pour que tu m’ordonnes ce que tu veux. si tu veux que je réunisse les deux grandes montagnes [environnant la mecque] pour les écraser, je le ferai. le prophète répondit : «j’espère plutôt qu’allah suscitera dans leur descendance des personnes qui adoreront allah seul, sans rien lui associer ». le prophète a reçu le secours des forces de la nature alors qu’il vivait des temps difficiles. c’était l’occasion pour lui
de se venger de ceux qui l’avaient opprimé et lui avaient fait du tort. ce qui était prévisible, vu les circonstances, est qu’il souhaite leur perte afin qu’il se réjouisse de leur extermination mais le détenteur de la haute moralité qui a été envoyé pour le salut des hommes et leur bonheur a refusé que ses opposants soient détruits et s’éleva en grandeur d’âme en ne désirant pas leur anéantissement. il refusa de se réjouir de leur destruction car en tant que miséricorde universelle, il ne pouvait que faire preuve de miséricorde en toutes circonstances.
- il a été enjoint aux musulmans d’avoir un discours correct et agréable envers les autres :
«et dis à mes serviteurs d’exprimer les meilleures paroles »
«repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux »
«d’avoir de bonnes paroles avec les gens »
ce qui est sûr, c’est que la chamâta ne fait pas partie de la bonne parole que l’islam exhorte à utiliser dans les rapports avec les gens.
- l’islam a interdit de ressentir de la satisfaction du mal qui touche une créature quelconque même si ce n’est pas un humain, c’est-à-dire s’il s’agit d’un animal. en effet, il n’est pas permis en islam de se délecter de la souffrance des taureaux, des chiens et des coqs quand ils se combattent. si l’islam condamne la joie que suscite la souffrance des animaux, peut-il tolérer qu’on se réjouisse des malheurs qui s’abattent sur les hommes ?
- les deux rangs les plus élevés dans la reconnaissance de l’unicité divine sont : l’adoration exclusive d’allah sans rien lui associer et la bienfaisance envers ses créatures, humaines et autres, ainsi que le désir de bien et de bonheur pour toute l’humanité. or la chamâta se rapproche plus de la malfaisance que de la bienfaisance et entraîne une déchéance au niveau de la reconnaissance de l’unicité et de la foi. ce sont deux éléments complémentaires, aussi lie-t-on la crainte pieuse d’allah («crains allah où que tu sois ») à la bienfaisance envers les hommes («et comporte-toi envers les gens de façon exemplaire »). toutes deux ont été cités dans le même hadith enseigné par le prophète altruiste.
Le prophète Moïse
moïse et son peuple ayant été sauvés de l’oppression le jour de `âchûrâ’, muhammad decide de jeûner ce jour afin d’exprimer sa joie.
il ne convient pas que les gens du livre, (les chrétiens et les juifs), fassent du tort au prophète d’allah muhammad, béni soit-il lui et sa famille. en effet, tout être humain est sensé posséder un minimum d’équité, de loyauté, et de sens moral ; de ce fait, il ne peut qu’être fidèle à celui qui a été l’ami de son père, s’est montré généreux envers lui, et en a fait l’éloge. telle devrait être l’attitude de tous face à celui qui a traité avec tant de chaleur et d’admiration les grands personnages de l’histoire morale de la civilisation humaine.
pour les juifs et les chrétiens, la source de la morale se trouve dans la torah, révélée à moïse fils de `imrân et l’evangile donné à jésus fils de marie. ces deux livres ont répandu leur lumière dans la vie des hommes grâce à ces deux illustres et vertueux prophètes, moïse et jésus, qu’allah leur accorde sa miséricorde et ses bénédictions.
concernant l’attitude de muhammad à leur égard, nous avons déjà vu quelle belle affection le rattachait au messie et à quel point il a fait son éloge. a présent nous allons voir en quels termes
il a évoqué son autre frère, à savoir le prophète moïse fils de `imrân. chaque année, le 10 du mois d’al-muharram, de nombreux musulmans jeûnent afin de revivifier la sunna de leur prophète. celui-ci a en effet instauré ce jeûne pour suivre l’exemple de moïse et commémorer sa délivrance et celle de son peuple. al-bukhârî, muslim ainsi que d’autres ont rapporté que l’envoyé d’allah en arrivant à médine a trouvé les juifs jeûnant le jour de `âchûrâ’. l’envoyé d’allah leur demanda : «qu’est ce jour que vous jeûnez ?». ils répondirent : «c’est un grand jour, celui où allah a sauvé moïse et son peuple et où il a noyé pharaon et les siens. moïse l’a jeûné en signe de reconnaissance». l’envoyé d’allah dit alors : «nous sommes plus dignes de moïse que vous». l’envoyé d’allah l’a alors jeûné et ordonna de faire de même.
la délivrance de moïse et de son peuple de l’oppression, l’injustice et la violence de pharaon, est un événement heureux dont le récit a été révélé par inspiration à muhammad : il appartient au corpus coranique que les musulmans récitent génération après génération en rendant grâce à allah pour ce bienfait immense dont il a comblé moïse et son peuple:
«nous révélâmes à moïse : «pars la nuit, à la tête de mes serviteurs, puis, trace-leur un passage à sec dans la mer : sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur». pharaon les poursuivit avec ses armées. la mer les submergea bel et bien. pharaon égara ainsi son peuple
et ne le mit pas sur le droit chemin. ô enfants d’israël, nous vous avons déjà délivrés de votre ennemi, et nous vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du mont. et nous avons fait descendre sur vous la manne et les cailles ».
«(rappelle-toi) quand moïse dit à son peuple : «rappelez-vous le bienfait d’allah sur vous quand il vous sauva des gens de pharaon qui vous infligeaient le pire châtiment. ils massacraient vos fils et laissaient en vie vos filles. il y avait là une dure épreuve de la part de votre seigneur» .
c’est la célébration de cet immense triomphe qui a réjoui le prophète de l’islam et l’a incité à jeûner le jour de sa commémoration, recommandant aux musulmans de l’imiter pour exprimer leur gratitude envers allah, loué soit-il. l’histoire de la délivrance du peuple hébreu est évoquée dans de nombreux passages coraniques qui nous apportent des informations véridiques sur l’illustre moïse, qu’allah le bénisse. la sunna abonde aussi en témoignages le concernant comme nous le verrons plus loin.
l’évocation de moïse dans le coran :
tantôt il s’agit d’une simple allusion :
« et mentionne dans le livre moïse. c’était vraiment un élu, et c’était un messager et un prophète. du côté droit du mont (sinaï) nous l’appelâmes et nous le fîmes approcher tel un confident. et par notre miséricorde, nous lui donnâmes aaron son frère comme prophète ».
tantôt l’évocation est plus précise :
«et nous révélâmes à la mère de moïse [ceci] :
«allaite-le. et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. et n’aie pas peur et ne t’attriste pas : nous te le rendrons et ferons de lui un messager». les gens de pharaon le recueillirent, pour qu’il leur soit un ennemi et une source d’affliction ! pharaon, hâmân et leurs soldats étaient fautifs. et la femme de pharaon dit : «(cet enfant) réjouira mon oeil et le tien ! ne le tuez pas.
il pourrait nous être utile ou le prendrons-nous pour enfant». et ils ne pressentaient rien. et le coeur de la mère de moïse devint vide. peu s’en fallut qu’elle ne divulguât tout, si nous n’avions pas renforcé son coeur pour qu’elle restât du nombre des croyants. elle dit à sa soeur : «suis-le» ; elle l’aperçut alors de loin sans qu’ils ne s’en rendent compte.
nous lui avions interdit auparavant (le sein) des nourrices. elle (la soeur de moïse) dit donc : «voulez-vous que je vous indique les gens d’une maison qui s’en chargeront pour vous tout en étant bienveillants à son égard ?»… ainsi nous le rendîmes à sa mère, afin que son oeil se réjouisse, qu’elle ne s’affligeât pas et qu’elle sût que la promesse d’allah est vraie. mais la plupart d’entre eux ne savent pas. et quand il eut atteint sa maturité et sa pleine formation, nous lui donnâmes la faculté de juger et une science. c’est ainsi que nous récompensons les bienfaisants ».
«rends-toi auprès de pharaon car il a outrepassé toute limite. [moïse] dit : «seigneur, ouvre-moi ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un noeud en ma langue, afin qu’ils comprennent mes paroles, et assigne-moi un assistant de ma famille : aaron mon
frère, accrois par lui ma force ! et associe-le à ma mission, afin que nous te glorifions beaucoup, et que nous t’invoquions beaucoup ».
le coran évoque aussi en termes laudatifs le livre révélé à moïse, à savoir la torah :
«nous avons fait descendre la thora dans laquelle il y a guide et lumière ».
«mais comment te demanderaient-ils d’être leur juge quand ils ont avec eux la thora dans laquelle se trouve le jugement d’allah ? ».
«et [rappelez-vous], lorsque nous avons donné à moïse le livre et le discernement afin que vous soyez guidés ».
«puis nous avons donné à moïse le livre complet en récompense pour le bien qu’il avait fait, et comme un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde. peut-être croiraient-ils en leur rencontre avec leur seigneur (au jour du jugement dernier) ».
l’évocation de moïse dans la sunna
voyons à présent les hadiths où il est évoqué par le prophète muhammad :
- «un juif est venu voir le prophète, qu’allah lui accorde ses bénédictions, et lui dit : «ô muhammad, un auxiliaire médinois parmi tes compagnons m’a giflé». on amena l’homme et le prophète lui dit : «pourquoi l’as-tu giflé ?» il répondit : «ô envoyé d’allah, je suis passé à côté du juif et je l’ai entendu dire : «je jure par celui qui a élu moïse au-dessus des humains» j’ai dit :
«et aussi au-dessus de muhammad?»
je me suis mis en colère et je l’ai alors giflé».
le prophète dit alors : «ne me préférez pas à moïse car les hommes périront comme foudroyés à la fin des temps, je serai le premier à reprendre conscience et je verrai moïse empoignant un pied du trône. or, je ne sais pas s’il s’est réveillé avant moi ou s’il a été épargné par le foudroiement, l’ayant déjà subi sur la montagne »».
- le prophète a décrit son frère moïse le dépeignant débordant de vertu et de pudeur en disant : «moïse était un homme timide, pudique et chaste [aimant cacher son corps] ».
- alors qu’ils subissait des préjudices de la part de certaines personnes, le prophète se rappela son frère moïse et dit : «qu’allah soit bon envers moïse, il a subi plus de préjudices que cela et il fit preuve de patience.». notre prophète a alors suivi l’exemple de son frère moïse, se conformant ainsi à la parole d’allah qui dit : «suis donc leur direction ».
- un jour le prophète est sorti de chez lui et s’est présenté devant les compagnons. il leur a dit : «les communauté ont été passées en revue devant moi et j’ai vu une immense foule qui cachait l’horizon. on m’a dit : «c’est moïse parmi son peuple »».
- le prophète ne manquait pas une occasion de mentionner moïse. durant le pèlerinage de l’adieu, le prophète passa par la vallée d’al-’azraq. il demanda: «quelle vallée est-ce ?» on lui répondit : «c’est la vallée d’al-’azraq» il dit alors : «j’ai en moi la vision de moïse descendant de la colline implorant
allah, puissant et majestueux, à très haute voix en prononçant la talbiya [invocation lors du pèlerinage]».
- le prophète a expliqué que la communauté musulmane devait beaucoup à moise car il a suggéré au prophète l’allégement du nombre de prières. toutes les versions convergent pour dire que, quand allah exalté soit-il, a imposé au prophète et sa communauté cinquante prières quotidiennes, il rencontra moïse au sixième ciel. celui-ci lui dit : «repars chez ton seigneur et demande-lui l’allègement pour ta communauté car je me suis beaucoup querellé avec les fils d’israël, et ta communauté est dans une situation plus faible ». le prophète ne cessa d’aller et venir entre moïse et allah, puissant et majestueux, et allah d’alléger à chaque fois le nombre de prières quotidiennes jusqu’à ce qu’il fût réduit à cinq. aussi, les ulémas, à chaque fois qu’ils se rappellent ce conseil avisé de moïse, prient-ils en disant : «qu’allah récompense muhammad pour nous et qu’il récompense moïse pour nous. »
tel est le rang élevé qu’occupe le prophète moïse fils de `imrân dans le coran et la sunna. c’est avec lui qu’est apparue l’interdiction de porter préjudice aux prophètes, devenue une obligation incluse dans la foi en allah, tandis que porter préjudice aux prophètes est une consequence résultant de cette foi et une preuve de la réalité de celle-ci : «ô vous qui croyez! ne soyez pas comme ceux qui ont offensé moïse. allah l’a déclaré innocent de leurs accusations, car il était honorable auprès d’allah ».
il était wajîh auprès d’allah. le wajîh, en arabe est celui qui a une grande valeur, est d’un rang élevé et possède de nobles qualités. comment savons-nous tout cela ? grâce au coran révélé à muhammad et aux paroles de ce prophète loué, qui aime moïse, perpétue son exemple et exalte sa renommée et sa grandeur.
de même que pour moïse, nous ne voyons aucun motif valable, d’ordre rationnel ou moral, qui justifie qu’une personne sensée, en particulier si elle appartient aux gens du livre, haïsse ou cherche à causer du tort au prophète d’allah muhammad.
peut-on le haïr à cause de sa foi en allah, son amour et son dévouement à sa cause ?
de son désir ardent de libérer l’homme de toute autre servitude que celle qui nous soumet à allah, ou de son appel à l’union du genre humain et à la restauration de sa dignité originelle ? de son vaste horizon religieux qui englobe la foi aux livres saints et aux envoyés qui l’ont précédé? de sa bienveillance envers tous les hommes et toutes les créatures ?
doit-on le haïr parce qu’il disait tous les matins : «ô allah tout bien dont je bénéficie ce matin ou dont jouit une de tes créatures provient de toi seul, sans associé, alors à toi la louange et les remerciements? »
parce qu’allah l’a envoyé comme une miséricorde pour le monde entier ? parce qu’il a lancé dans le monde un mouvement de vaste renaissance éclairée? parce qu’il a rehaussé la valeur de la raison, de la science et de la connaissance ? parce qu’il a chassé la superstition, le charlatanisme et les illusions ?
parce qu’il a combattu l’injustice, la tyrannie et le mensonge? est-ce parce qu’il a déclaré que la compassion pour un chien assoiffé a permis à une prostituée d’obtenir le pardon d’allah ? ou bien est-ce parce qu’il était doux, accommodant, très humble, et pudique ?
parce qu’il était loyal et fidèle, se rappelant ceux qui lui ont fait du bien, désirant les en récompenser même s’ils sont morts idolâtres ? parce qu’il était respectueux des engagements et pactes contractés ? parce qu’il répondait à la mauvaise action par une bonne action et qu’il pardonnait généreusement (tel qu’il est décrit dans la torah) ? parce qu’il aimait la pureté, la propreté et la beauté et disait : «allah est beau et aime la beauté »?.
parce qu’il recherchait la protection divine contre le chagrin causé par quelque malheur touchant les biens, la famille ou les enfants ? parce qu’il a rassemblé en sa personne les vertus morale tel que décrit par allah : «et tu es certes, d’une moralité éminente ».
ce serait là une attitude bien extravagante… ! un homme de saine constitution peut-il être indisposé par la beauté éclatante des roses et leur parfum, par la splendeur et la sublimité de la perfection, par l’éclat de la lumière, par la pureté du savoir et son étendue, par la clairvoyance de la raison, par la noblesse d’âme ou par l’harmonie de la belle parole et la belle action ?