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la grande famille prophétique





au nom d’allah, l’infiniment miséricordieux, le très miséricordieux


les droits du messager muhammad (bpsl) impliqués par l’attestation qu’il est le messager d’allah. 


cette attestation implique les devoirs suivants :





1 – obéir à son ordre. allah i dit : ( quiconque obéit au messager obéit certainement à allah. et quiconque tourne le dos, alors nous ne t’avons pas envoyé à eux comme gardien. ) [1].





2 – ajouter foi à tout ce qu’il dit. allah i dit : ( et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est rien d’autre qu’une révélation qui lui est faite. ) [2].





3 – éviter ce qu’il a interdit et ce contre quoi il nous a mis en garde. allah i dit : ( prenez ce que le messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous-en. )[3].





4 – adorer allah selon la voie qu’il nous a montrée. le prophète r dit : « quiconque accomplira une action qui n’est pas conforme à nos prescriptions, alors son action [lui] sera rejetée.[4] »[5]





les droits de tous les prophètes et messagers


dans la législation islamique, l’on ne peut avoir une foi complète que lorsqu’on croit à tous les messagers et prophètes d’allah, qu’on les aime et les respecte, depuis adam jusqu’au prophète de l’islam. quiconque renie l’un d’eux est mécréant et sort de l’islam. allah i dit : ( ceux qui ne croient pas en dieu et en ses messagers et qui veulent faire une distinction entre dieu et ses messagers et disent : « nous croyons en certains d’entre eux, mais pas en d’autres », et qui veulent prendre un chemin intermédiaire (entre la foi et la mécréance), les voilà les vrais mécréants ! et nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. )[6].





le prophète de l’islam r est le sceau des prophètes et des messagers et sa législation est venue parachever et abroger les législations célestes antérieures, car les messagers étaient envoyés avant lui pour un peuple et une période déterminés, tandis que le messager de l’islam r a été envoyé à toute l’humanité et son message perdurera jusqu’au jour de la résurrection. allah i dit : ( et nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité. mais la plupart des gens ne savent pas. )[7].





c’est pour cette raison que le musulman est appelé à transmettre le message et la législation islamique aux autres. celui qui l’accepte, c'est pour son bien, et c’est ce que l’islam souhaite. mais celui qui refuse n’a plus d’argument devant allah. allah i dit : (nulle contrainte en religion ! car le bon chemin se distingue de l’égarement.)[8]





Le précurseur de la plus importante renaissance dans l’histoire de l’Humanité





il y a plus de 1400 ans, celui qui a enseigné à l’humanité la vérité, la beauté, la miséricorde et la perfection, muhammad, le prophète de l’islam, a proclamé à `arafa ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de «droits de l’homme ». il proclama la dignité humaine et le caractère sacré de la vie, de l’honneur et des biens. il proclama l’égalité devant la loi. il proclama la paix générale et l’ordre. il proclama haut et fort le respect de la femme et bien d’autres valeurs encore de sa voix harmonieuse tandis qu’il faisait ses adieux aux hommes devant la vaste assemblée des pèlerins qui réunissait la plupart des musulmans de cette époque-là puisque cent mille musulmans étaient venus accomplir le hajj avec le prophète.





c’est là une conclusion majestueuse à l’oeuvre accomplie par le prophète durant presque un quart de siècle (23 ans exactement). ce qu’il a fait durant cette période, très courte au regard des civilisations, c’est jeter les bases de la plus grande et de la plus profonde renaissance de toute l’histoire humaine. c’est là une phrase qui demande des éclaircissements. nous allons donc laisser la parole à des hommes appartenant à l’élite intellectuelle des non musulmans et les écouter nous entretenir de cette renaissance brillante et pleine de promesses :





- le célèbre historien britannique (arnold toynbee) a écrit dans son histoire universelle : «le génie de muhammad a eu un grand impact dans la transmission à son peuple du message de son dieu. l’histoire de la péninsule arabe est liée à cet événement. en 622 ap. j.c. la situation a radicalement changé en faveur de muhammad et son message puisqu’une délégation de l’oasis agricole yathrib ou médine est venue lui demander de les rejoindre et de prendre en main leurs affaires. après cela l’islam s’est répandu dans le monde et a exercé partout une profonde influence ».





- l’illustre physicien irlandais (john desmond parnell) a écrit dans son livre encyclopédique les sciences dans l’histoire : «rapidement, à ces facteurs négatifs dont faisait partie le vide que vivait alors le monde, vint s’ajouter un facteur positif qui est l’apparition d’une nouvelle religion universelle et son expansion fulgurante. les barrières linguistiques, religieuses et politiques existant jusqu’au septième siècle de l’ère chrétienne, qui isolaient chaque culture à l’intérieur de son environnement régional, tombèrent soudainement presque dans toutes les contrées situées entre les deux océans indien et atlantique. l’islam a promu la fraternité entre les peuples. il a établi des rites religieux précis pour ses adeptes. sa doctrine reposait sur le monothéisme. il s’ancra profondément dans le coeur des hommes ».





- le célèbre homme d’état indien (jawaharlâl nehru) a écrit dans son livre aperçus sur l’histoire mondiale : «ce qui est vraiment étonnant, c’est de constater que ce peuple arabe qui est resté oublié





durant des générations et des générations, à l’écart de tout ce qui se passait aux alentours s’est réveillé brusquement et s’est mis à faire preuve d’une vivacité extraordinaire, qui a laissé le monde perplexe et changé radicalement le cours des choses. le récit de l’avancée des arabes en asie, en europe et en afrique ainsi que la civilisation raffinée et le progrès florissant qu’ils apportèrent au monde est un des miracle de l’histoire. c’est l’islam qui fut le moteur de ce réveil par ce qu’il a enseigné en matière de culture, confiance et énergie ».





ces propos méritent d’être encore explicités. la grande renaissance conduite par le prophète de l’islam englobe plusieurs aspects et notamment la renaissance de la raison qui en est le vrai point de départ : il ne peut y avoir de vrai renouveau dans quelque domaine que ce soit si la raison est absente du processus ou bien si elle est sclérosée et figée.





nous pouvons donc affirmer, sans la moindre hésitation, que cette sublime renaissance a eu la raison pour moteur et instrument. la péninsule arabique et le monde entier étaient plongés dans l’obscurantisme et l’immobilisme intellectuel. il est absolument impossible qu’un progrès, qu’un essor, qu’une libération ou qu’une illumination se produise alors que la raison est absente et la pensée pétrifiée. aussi, il était urgent, d’un point de vue doctrinal et pratique, de remettre la raison à l‘honneur, de désengourdir la pensée et de la solliciter pour qu’elle atteigne le maximum de ses capacités.





cette priorité méthodologique s’exprime dans de nombreux versets. ainsi le coran émet souvent des injonctions centrées sur l’acte de penser : «dis : «je vous exhorte seulement à une chose : que pour allah vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu’ensuite vous réfléchissiez ». tant qu’on ne met pas fin à l’inertie de la pensée, le message prophétique ne peut être compris, or c‘est là sa finalité. nul ne le conteste. il ne fait aucun doute que la condition préalable pour comprendre est que l’outil de la compréhension soit actif et non pas mort ou éteint. dans cet esprit, le coran incite les hommes à porter un regard intelligent sur la création et sur eux-mêmes : «n’ont-ils pas médité en eux-mêmes ? allah n’a créé les cieux et la terre et ce qui est entre eux, qu’à juste raison et pour un terme fixé ». il use aussi de comparaisons analogiques : «dis : «sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?»». en d’autres endroits, il condamne vivement l’imitation sotte et aveugle des coutumes existantes : «et quand on leur dit : «suivez ce qu’allah a fait descendre», ils disent : «non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.» –quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ? »





la renaissance ainsi impulsée n’a pas seulement remis la raison à l’ordre du jour, elle a aussi généré un foisonnement intellectuel et scientifiques, les capacités de réflexion sont en effet venues à la rencontre de la création et ont appris à en tirer le meilleur parti.





laissons, ici aussi, des intellectuels non musulmans





s’exprimer, honnêtement et en connaissance de cause, sur la question des fondements de l’essor scientifique :





- john parnell raconte : «l’islam a connu un essor rapide. la conséquence directe de cela fut la grande stimulation de la culture et des sciences. l’islam est devenu le point de convergence du savoir asiatique et européen. dès lors, une série d’inventions vinrent se déverser dans cette voie commune alors qu’elles étaient bien au-delà du savoir et du savoir-faire gréco-romain. ».





- herbert wilz a écrit dans son précis d’histoire universelle : «les arabes ont réalisé beaucoup de progrès dans les sciences mathématiques, médicales et naturelles. ils ont fait des découvertes importantes en métallurgie et dans l’utilisation artistique des métaux. ces utilisations ont eu un intérêt immense et une profonde influence dans l’essor des sciences naturelles en europe ».





- paul kennedy explique quant à lui dans son livre the rise and fall of the great powers (grandeur et décadence des grandes puissances) : «une part importante de l’héritage culturel et scientifique européen est en réalité un emprunt fait à l’islam et aux musulmans ».





cette renaissance éclairée conduite par le prophète de l’islam est un modèle de tolérance. nous nous limiterons à cette citation du célèbre penseur juif israël shahak dit dans son livre la religion juive : «il y a là une vérité importante qui est que l’expulsion





des juifs dans la pratique n’était pas connue dans les pays musulmans car une telle expulsion contredit la loi islamique ».





enfin, cette renaissance éclairée et universelle, conduite par le prophète de l’islam proclame l’unité de la grande famille humaine, en une époque où dominaient les sentiments de solidarité fondée sur la race, la communauté, la tribu ou le clan, sentiments qui allaient jusqu’au chauvinisme le plus étroit au sein des membres de la même tribu.





parmi les textes qui proclament l’unité de la grande famille de l’humanité, il y a ces versets d’allah :





 «ô hommes! craignez votre seigneur qui vous a créés d’un seul être ».


«ô hommes! nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. le plus noble d’entre vous, auprès d’allah, est le plus pieux ».





le voilà le prophète de l’islam, celui qui s’est dressé à `arafa, il y a plus de 1400 ans pour proclamer les droits de l’homme dans le monde et prendre la tête de la plus importante renaissance éclairée dans toute l’histoire humaine. un prophète d’une telle envergure et dont le rôle dans la lutte pour le progrès et le bonheur de l’humanité est aussi éminent, mérite d‘être connu et reconnu par l’humanité. les croyants lui témoignent leur reconnaissance en le suivant et en se conformant à son enseignement. quant aux non croyants, leur reconnaissance devraient les





inciter à lui témoigner de la considération et à l’honorer du fait qu’il a été un important guide et modèle qui a beaucoup apporté à l’humanité, en matière de connaissances, de valeurs et de vertus morales. il lui a enseigné quelles doivent être ses relations avec son seigneur, son prochain et le reste de la création.





en conclusion, porter préjudice au prophète de l’islam, ce n’est pas seulement se rendre coupable de discrimination raciale et d’intolérance religieuse mais c’est aussi renier l’humanité, la morale et la civilisation.





Mille et un chemins pour se diriger vers Allah et Son paradis





voici la lettre d’un lecteur chrétien intelligent et honnête dans laquelle il commente un article que j’avais écrit sur l’obligation de remercier sincèrement les non musulmans si ceux-ci font une action, adoptent une position ou bien font des déclarations qui donnent droit à la gratitude. il a été heureux de trouver dans l’islam ce souci de justice, de tolérance et de noblesse. il a ensuite exposé une problématique à laquelle nous allons nous intéresser : «je suis face à une difficulté que je n’arrive pas à résoudre, il s’agit de l’entrée au paradis. on m’a appris dans le catéchisme que nous devons prier, jeûner, faire le bien, ne pas voler, ne pas tuer, ne pas commettre l’adultère, aimer nos ennemis, que tel est le chemin qui mène au paradis. aussi, comment l’assassinat d’innocents peut-il être le plus court chemin pour accéder au paradis ? ». de toute évidence, il fait là allusion aux actions violentes commises par des musulmans qui prétendent que c’est un combat (jihad) pour la cause d’allah et que ce jihad est le plus court chemin et le moyen le plus rapide pour gagner le paradis.





nous allons d’abord consacrer quelques lignes au concept du jihad puis nous reviendrons au coeur du sujet, à savoir les innombrables voies qui mènent au paradis.





le jihad en islam est une réalité. on n’a pas à s’en excuser car on ne s’excuse pas pour la vérité. il consiste à défendre de la façon la plus légitime qui soit l’individu, la religion, la patrie et l’ensemble des éléments constitutifs du peuple, de la communauté et de l’état. c’est, d’après cette définition, un droit qui appartient aussi bien aux musulmans qu’aux autres nations. sur la base de ce droit légal et politique universel, les constitutions de tous les etats stipulent que parmi les fonctions et responsabilités prioritaires du chef de l’état, il y a la défense de l’etat qu’il préside contre toute agression dirigée contre lui. les autres appellent cela «défense ». c’est leur droit et ils sont libres de choisir cette appellation. l’islam, lui, appelle cela le «jihad». il est libre de l’appeler ainsi en vertu du droit à la libre dénomination. de même que toute nation a sa législation propre et sa doctrine personnelle, elle a aussi son vocabulaire et sa terminologie propre.





cependant, des actes de violence pure et absolue ne relèvent pas du jihad même s’ils en usurpent le nom.





 en effet, il y a en islam des conditions à respecter dans le cadre du jihad, sans quoi il n’est pas valide, tout comme c’est le cas pour la purification, la prière rituelle, les transactions commerciales et les contrats de mariage. voici quelques-unes de ces conditions : il faut qu’il soit proclamé par un dirigeant légitime et capable, que celui-ci s’abstienne de tuer les innocents, que ce ne soit pas un acte d’arrogance et de corruption sur la terre, qu’il n’y ait pas violation





des engagements et des pactes, que la confrontation armée avec l’ennemi ne soit ni souhaitée ni prise à la légère car la paix est la relation naturelle et originelle entre les peuples.





en entrant dans le vif du sujet, il convient de fixer fermement dans les esprits, les consciences et les coeurs, cette vérité : le jihad authentique n’est pas l’unique chemin qui mène au paradis. les enseignements de l’islam nous montrent au contraire qu’il existe des milliers de façons d’y accéder. ces propos d’ordre général demandent à être étayés par des preuves solides tirées du coran et de la sunna.





voici ce que nous enjoint le coran :





- rechercher activement le pardon d’allah en accomplissant des actes méritoires : «et concourez au pardon de votre seigneur, et à un jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui —car allah aime les bienfaisants- et pour ceux qui, s’ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à allah), se souviennent d’allah et demandent pardon pour leurs péchés —et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon allah ? —et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait. ceux-là ont pour récompense le pardon de leur seigneur, ainsi que les jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. comme est beau le salaire de ceux qui font le bien ! ».





- accomplir correctement la prière, s’acquitter de la zakat, croire aux prophètes et dépenser ses biens pour la cause d’allah : «et allah certes prit l’engagement des enfants d’israël. nous nommâmes douze chefs d’entre eux. et allah dit : «je suis avec vous, pourvu que vous accomplissiez la salât, acquittiez la zakât, croyiez en mes messagers, les aidiez et fassiez à allah un bon prêt. alors, certes, j’effacerai vos méfaits, et vous ferai entrer aux jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. et quiconque parmi vous, après cela, mécroit, s’égare certes du droit chemin» ! ».





- connaître la valeur d’allah, l’exalter, le glorifier, proclamer sa sainteté et libérer son âme des carcans de la passion : «et pour celui qui aura redouté de comparaître devant son seigneur, et préservé son âme de la passion, le paradis sera alors son refuge ».





- faire preuve de tolérance, accorder généreusement son pardon et avoir des relations affables avec les gens : «la bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie » or la grâce infinie, c’est le paradis.





voici à présent les chemins qui mènent au paradis d’après la sunna :





- abreuver un chien assoiffé. le prophète, qu’allah





lui accorde ainsi qu’à sa famille les bénédictions et le salut, a dit : «un homme très assoiffé marchait quand il trouva sur son chemin un puits. il y descendit et but de son eau. il en sortit et vit alors un chien haletant et mangeant de la terre humide tant il avait soif. l’homme se dit : «ce chien a autant soif que moi tout à l’heure». il redescendit dans le puits, remplit d’eau son chausson de cuir qu’il maintint avec sa bouche pendant qu’il remontait puis donna à boire au chien. allah fut satisfait de lui, lui pardonna et le fit entrer au paradis ». dans une autre version, c’est une prostituée qui a agit de la sorte et elle fut pardonnée pour ce geste !





- planter ou cultiver des végétaux et en faire bénéficier les créatures. le prophète a dit : «chaque fois qu’un musulman plante un arbre ou sème une culture et qu’un homme ou une bête ou un oiseau en consomme quelque chose, cela lui est compté comme une aumône jusqu’à la fin des temps ».





- accomplir des actions vertueuses. le prophète a dit : «il y a quarante bonnes actions dont la plus élevée est le prêt d’une chèvre laitière (manîhatu-l-`anz). toute personne qui accomplit une de ces actions dans l’espoir d’être récompensée et par confiance en la récompense promise pour cette bonne action, sera, grâce à elle, introduite par allah au paradis ». définition de «manîhatu-l-`anz » : cela consiste à ce qu’une personne prête à une autre une chèvre afin qu’elle profite de son lait puis la lui rende.





- nettoyer l’environnement de tout ce qui l’altère et le pollue





. l’envoyé d’allah, bénédiction et salut soient sur lui, a dit : «j’ai vu un homme obtenir le paradis pour avoir coupé un arbre qui se trouvait en travers du chemin et gênait les musulmans.





«les actions de ma communauté, bonnes et mauvaises, m’ont été présentées. j’ai vu parmi ses bonnes actions, le fait d’écarter l’obstacle nuisible qui est en travers du chemin et j’ai vu parmi ses mauvaises actions, le fait de ne pas faire disparaître un crachat ou une glaire qui se trouve sur le sol de la mosquée ».





- se rappeler allah, exalté soit-il (faire le dhikr). le prophète a dit :





«celui qui prononce «subhânallâhi wa bihamdih» (gloire et louange à allah), on plantera pour lui un dattier au paradis... »





«veux-tu que je t’indique un trésor parmi les trésors du paradis ?» je répondis : «bien sûr». il dit : «lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh (il n’y a de force et de puissance que par allah)»».





«voulez-vous que je vous informe de vos meilleures actions, les plus pures auprès de votre souverain suprême, celles qui vous élèvent le plus en degré, meilleures pour vous que dépenser l’or et l’argent et meilleures pour vous que rencontrer vos ennemis dont vous frappez alors les nuques et qui frappent les vôtres ?» ils répondirent : «bien sûr». il dit : «le rappel d’allah (dhikr)».





- rechercher la science. l’envoyé d’allah a dit : «celui qui emprunte un chemin à la recherche d’un savoir, allah lui facilitera le chemin du paradis ».





- travailler de ses propres mains, aider celui qui est affligé, ordonner le bien et s’abstenir de porter préjudice à autrui. d’après abû mûsâ, le prophète, bénédiction et salut lui soient accordés, a dit : «tout musulman doit faire une aumône». il demanda : «et s’il ne trouve pas de quoi faire une aumône ?» il répondit: «qu’il travaille de ses propres mains pour satisfaire ses propres besoins et qu’il donne l’aumône» il demanda : «et s’il en est incapable ?» il répondit : «il ordonne le convenable» il demanda : «et s’il ne le fait pas ?» il répondit : «il s’abstient alors de faire du mal car c’est une aumône».





-avoir une excellente moralité. le prophète a dit : «il n’y a rien de plus lourd dans la balance du croyant le jour du jugement que les moeurs vertueuses (le bon caractère) »





il a été questionné à propos de ce qui fait entrer le plus de gens au paradis. il a répondu : «la piété et les vertus morales. »





«ceux d’entre vous que j’aime le plus et qui auront la place la plus proche de moi le jour du jugement sont ceux dont les moeurs sont les plus irréprochables»





«ne voulez-vous pas que je vous informe quel est celui à qui l’enfer est interdit ? l’enfer est interdit à toute personne proche (accessible), facile (abordable), souple (accommodante) et conciliante ».





grâce à ces preuves, et d’autres semblables, tirées du livre glorieux et de la sunna authentique, nous acquérons la certitude que le paradis possède mille voies d’accès et bien plus encore.





l’islam a pour objectif d’élargir et de multiplier les voies qui mènent au bien, dans tous les domaines et à tous les niveaux. le jihâd dans sa signification de combat défensif, est une action exceptionnelle c’est-à-dire qu’il ne dure pas toute la vie, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, car le combat est prohibé en temps de paix, lorsqu’il y a prise d’engagements mutuels, ou en cas de trêve, d’incapacité etc. durant ces interruptions parfois longues et nombreuses, l’accès au paradis est-il pour autant interdit ? quiconque répond par oui démontre par là sa méconnaissance de l’islam et du nombre infini de voies qu’il propose aux croyants pour gagner le salut.





par ailleurs tout acte utile est un moyen d’ascension vers le paradis s’il répond à trois conditions : la validité de la croyance, la validité de l’intention, et la validité du moyen. on voit donc qu’il existe de très nombreuses façons, très diverses aussi, de mériter le paradis. enfin, citons la sourate al-`ankabût, sourate de la période mecquoise, qui se termine par ce verset : «et quant à ceux qui luttent pour notre cause, nous les guiderons certes sur nos sentiers. allah est en vérité avec les bienfaisants ».





nous rencontrons ici deux idées importantes : d’une part que le jihâd, dans ce verset (ceux qui luttent), ne désigne pas le combat, car il n’était pas autorisé à la mecque(1), et d’autre part qu’il y a des sentiers vers lesquels allah nous guide, donc il n’y en n’a pas qu’un seul. or tous ces sentiers mènent au paradis.





(1) c’est-à-dire durant la période mecquoise, avant l’hégire





(1)j’ai seulement été envoyé comme une miséricorde et non pour apporter la malédiction





une polémique est née à propos du fait de prier contre tous les chrétiens sans distinction ni exception, en particulier après les évènements détestables de septembre. suite à ces évènements, les musulmans ont senti qu’ils étaient la cible d’une campagne idéologique, politique et médiatique féroce de la part des occidentaux. de ce fait, certains imams et prédicateurs se sont mis à lancer des imprécations contre absolument tous les chrétiens.





pour traiter cette question, il faut produire un raisonnement intellectuel, méthodique et objectif d’un point de vue scientifique, honnête et juste du point de vue moral. nous allons le développer autour de trois axes :





- la nécessité d’éviter la transgression dans l’invocation.





- l’explication correcte des évènements et des positions.





- l’exploitation politique de la religion.





peut-il y avoir transgression dans l’invocation?





oui, comme le noble coran dit dans le verset 55 de la sourate (al-’a`râf) : «invoquez votre seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. certes, il n’aime pas les transgresseurs ».





al-qurtubî a écrit : «c’est-à-dire transgression dans les invocations. or la transgression dans les invocations se présente sous plusieurs formes, comme par exemple invoquer d’une voix trop forte ou en criant. il y a aussi le fait de demander dans son invocation d’obtenir le rang de prophète, une chose impossible ou injuste, par exemple invoquer pour demander la réalisation d’un péché et ainsi de suite ». a quoi nous ajoutons que, parmi les aspects de la transgression dans les invocations, il y a le fait de prier contre un innocent avec qui on est en état de paix, qui n’a commis aucune injustice envers nous, ne projette même pas de le faire et ne se réjouirait pas qu‘un malheur nous touche. sans aucun doute, il y a parmi les chrétiens beaucoup qui ne sont pas impliqués dans une injustice quelconque envers les musulmans. prier contre ces gens est une forme de transgression dans l’invocation. c’est même une injustice flagrante. l’islam ne permet pas d’agresser autrui sous prétexte qu’il est d’une religion différente. il a même interdit cela de manière catégorique car l’injustice est interdite de façon absolue.





il est vrai que l’invocation est licite, mais seulement contre les injustes. elle est permise même pour les non musulmans : en effet, l’invocation de l’opprimé est toujours acceptée. il n’y a pas de voile entre elle et allah. il est donc loisible pour les imams et les prédicateurs de restreindre leurs invocations et les limiter aux seuls injustes, ils éviteront ainsi d’être injustes envers les innocents qui vivent pacifiquement. de plus, l’invocation est une action qui sert à se





rapprocher d’allah or l’on ne se rapproche pas de lui par l’injustice.





cette idée est renforcée par d’autres points, par exemple le fait que certains musulmans sont mariés avec des chrétiennes. comment un musulman peut-il dire «amen» à une invocation qui englobe son épouse? de plus, il y a des intellectuels et des penseurs chrétiens qui ont une position vis-à-vis de l’islam et des musulmans plus noble et plus honorable que les positions de certains individus qui portent pourtant des noms musulmans.des centaines de milliers de chrétiens en occident ont participé à des manifestations pour soutenir les musulmans. est-il juste de prier contre ceux-là dans le cadre d‘imprécations généralisées? la généralisation, ici, est une faute religieuse et une erreur du point de vue politique.





ce qui est pire c’est que la généralisation dans les invocations entre en contradiction avec un verset coranique contenu dans l’une des sourates révélées les plus tardivement, à savoir la sourate al-mâ’ida: «et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : «nous sommes chrétiens ». ce passage empêche de généraliser les invocations.





d’aucuns pourraient rétorquer qu’il s’agit là d’une situation ancienne qui n’existe plus. a cette objection, on répondra premièrement qu’elle dénote une profonde arrogance puisque ceux qui tiennent ces propos prétendent être capables d’abroger le noble





coran par des allégations personnelles.





deuxièmement, la réalité historique et la situation actuelle confirment la vérité coranique. effectivement, la plupart des gens qui éprouvent de la sympathie et de la compréhension vis-à-vis de l’islam ou qui s’y convertissent sont les chrétiens.





certes, on ne peut faire abstraction du facteur religieux dans l’analyse des évènements et des rapports de force dans le monde actuel. cependant, donner trop d’importance à un facteur donné au détriment des autres peut nous priver d’une vision juste et d’une compréhension saine de la situation. par exemple, si l’on affirme que le facteur religieux est à l’origine de tous les conflits dans le monde, comment expliquer la guerre qui oppose l’éthiopie à l’érythrée alors que la religion des deux belligérants est la même, à savoir le christianisme? comment expliquer la guerre dans la région des grands lacs qui a lieu entre des tribus qui dans leur ensemble sont toutes chrétiennes?





comment expliquer le conflit armé qui a éclaté entre les serbes orthodoxes et les croates catholiques, tous deux chrétiens?





comment expliquer les effusions de sang qui ont marqué pendant des décennies les relations entre les catholiques et les protestants en irlande alors qu’ils sont tous chrétiens? avant cela déjà, deux chrétiens hitler et mussolini ont combattu des peuples chrétiens à l’échelle de toute l’europe. la première guerre mondiale fut un conflit sanglant opposant des peuples qui ont en





commun leur appartenance à la religion chrétienne. jadis, les américains ont combattus les anglais lors de la guerre d’indépendance, alors que les deux parties étaient chrétiennes. bien avant cela encore, l’europe a connu de longues guerres meurtrières qui ont gravement déchiré ses contrées en dépit du fait qu’elles se réclamaient toutes d’une seule religion : le christianisme.





si nous regardons le cas des arabes et des musulmans durant les dernières décennies nous retrouvons le même phénomène à peu de choses près, avec cependant quelques modifications relatives à la forme et l’expression et qui sont liées au contexte. en effet, on a assisté durant les dernières décennies à des conflits longs et âpres dans le monde arabe, motivés par les raisons les plus diverses :





 le choix de l’économie, socialiste ou libérale, la conception du nationalisme, envisagé comme un arabisme naturel originel ou une philosophie alternative à l’islam, le type de régime à choisir entre les régimes conservateurs qui se développent progressivement dans la sérénité ou les régimes révolutionnaires qui visent le changement par la violence, les coups d’état et l’avancée par bonds. les instruments de la lutte sont le sabotage politique qui représente 20% de l’ensemble, tandis que la propagande ou les guerres froides représentent 49% du tout.





ces conflits existent bien que la religion prédominante de la région soit l’islam. ces exemples et d’autres semblables, sont nombreux dans l’histoire passée et présente de l’humanité, et ils


méritent qu’on les considèrent avec intelligence, clairvoyance et précision de façon à réexaminer les philosophies et les tendances [intellectuelles] qui cherchent à expliquer les événements, les positions et les luttes humaines. ainsi, on arrivera à une analyse correcte qui déterminera des positions plus justes et des relations plus raisonnables.





il est commode d’imaginer que le monde à une entité simple, monochrome, monolithique mais c’est un tableau qui ne résiste pas à l’analyse objective. combien de gens et de régimes se sont fait une image homogène du monde, ont expliqué son mécanisme au moyen d’une cause unique, succombant à leurs illusions…. puis la réalité les a foudroyés et ils ont alors péri ou bien se sont réfugiés en un lieu très éloigné de la réalité. ceux qui conçoivent le monde dans les limites de leurs désirs connaissent des difficultés et des peines sans fin dans leur relation effective avec le monde. ils sont la proie des chocs traumatiques et du désarroi, et éprouvent une difficulté à communiquer, gênés comme s’ils parlaient une langue que personne ne comprend ni ne reconnaît.





expliquer les évènements et les situations à l’échelle régionale et mondiale au moyen d’un facteur unique n’est pas du tout acceptable, ni d’un point de vue méthodologique car c’est ignorer sciemment d’autres facteurs objectifs qu’une analyse correcte ne peut se permettre de négliger, ni d’un point de vue pratique car les mesures prises d’après cette analyse reposeront sur des bases chancelantes, voire inexistantes.





revenons à notre problème : la transgression dans l’invocation est une attitude qu’il faut clairement critiquer. de nombreuses preuves montrent que ce fléau est général et bien enraciné. face à un phénomène d’une telle ampleur il est important d’élaborer une réfutation en bonne et due forme. dans les lignes qui suivent nous allons nous attacher à en produire les arguments :





- on a déjà dit que lancer des imprécations contre tous les chrétiens constitue une injustice flagrante formellement condamnée pour plusieurs raisons :





- cela contredit le principe coranique ordonnant l’équité dans le discours : «et quand vous parlez soyez équitables ». ceci est un ordre clair et précis, valable pour toute parole, y compris l’invocation. si donc l’invocation s’éloigne de l’équité et devient injuste, alors la personne qui invoque a désobéi à allah et s’est donc égarée.





- cela contredit le principe coranique enjoignant de ne pas juger de façon identique tous les gens du livre. le coran dit effectivement à propos des gens du livre : «mais ils ne sont pas tous pareils ». le fait de dire qu’ils ne forment pas un bloc homogène induit donc des différences en leur sein. certains d’entre eux sont pacifiques et candides, d’autres neutres, d’autres injustes et d’autres très proches de l’islam de par leur prédisposition naturelle (fitra) ou grâce à leur recherche appliquée de la vérité. du fait que le coran est un livre absolument juste envers tous les hommes et extrêmement précis dans son expression,





ce verset appelle à distinguer les injustes de ceux qui ne le sont pas, pour que les musulmans sachent comment traiter les gens du livre, sans verser dans le manichéisme. en effet, l’humanité est complexe et regroupe un grand nombre de types moraux, dès lors, toute généralisation est une faute grave commise contre la religion et entre en contradiction avec la réalité. les musulmans ne côtoient-ils pas des milliers de chrétiens qui agissent avec équité envers eux dans le commerce, les diverses transactions ou l’enseignement. par exemple, il y a des dizaines de milliers de musulmans aujourd’hui qui ont été formés en économie, en architecture, en médecine, en gestion et dans bien d’autres disciplines par des gens du livre, sans que ceux-ci aient fait preuve de fourberie, de malhonnêteté ou d’arrogance envers eux. il faut être atteint de troubles psychologiques pour le nier.





le coran nous protège de ce type de maux en établissant une distinction nette entre les injustes et ceux, qui ne le sont pas parmi les gens du livre. l’existence de ces échanges fructueux dans le domaine du savoir nous retient de plus de faire des invocations contre tous ces chrétiens qui ont été utiles aux musulmans. al-mut`im bnu `adiyy a aidé l’envoyé d’allah, qu’allah lui accorde la bénédiction et le salut, quand celui-ci revenait d’at-tâ’if, en le prenant sous sa protection, pendant les jours difficiles. quand, lors de la bataille de badr, des notables de la mecque furent fait prisonniers, le prophète passa près d’eux et dit : «si





al-mut`im bnu `adiyy était encore vivant et qu’il m’avait sollicité à propos de ceux-là, je les lui aurais laissés ». l’envoyé n’a pas fait une invocation contre al-mut`im (qui est mort en idolâtre) mais au contraire il s’est rappelé sa bonne action et son mérite et a indiqué que pour lui marquer sa reconnaissance, il aurait pu libérer ces prisonniers en son honneur, c’est-à-dire sans demander de rançon.





- les imprécations généralisées vont en outre à l’encontre de la notion de miséricorde si chère à l‘islam. le coran montre clairement la fonction de l’envoyé, qu’allah lui accorde bénédiction et salut, dans ce verset explicite : «et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers ».





certains musulmans ont pris l’habitude dans leurs invocations de maudire les autres d’une façon qui s’apparente à une pratique professionnelle et est, en tout cas, abusive. or cela contrevient à l’idée qu’avec la venue du prophète, qu’allah lui accorde bénédiction et salut, le monde a reçu une miséricorde universelle qui englobe toute l‘humanité, or maudire c’est exclure de la miséricorde divine. cela revient à vouloir imposer allah sa propre volonté et utiliser la religion venue précisément pour apporter la miséricorde divine aux hommes comme moyen d’exclure les hommes de cette miséricorde-là !





aucune parole n’illustre mieux cette idée que le hadith suivant. «on a demandé à l’envoyé d’allah : «invoque allah contre les idolâtres et maudis-les ». il répondit : «j’ai été envoyé comme miséricorde et non pour apporter la malédiction »». cette opposition





faite entre la malédiction et la miséricorde dans le discours de celui qui a reçu le don de la concision, montre que sa mission est placée sous le signe de la miséricorde universelle. il ne saurait donc exclure les hommes de la miséricorde universelle, la miséricorde d’allah le tout miséricordieux le très miséricordieux, glorifié et exalté soit-il. il ne contredit pas l’essence de sa mission prophétique et la réalité de sa tâche. loin de lui une telle chose !





dès lors, la réprobation de la malédiction, évoquée dans le hadith précédent, n’est pas restreinte à des cas particuliers mais constitue une attitude permanente défendue par le prophète dans nombre de ses nobles hadiths. en voici quelques-uns :





- «le croyant ne calomnie pas, ne maudit pas et n’est ni obscène ni grossier ».





- «ceux qui maudissent ne seront le jour du jugement ni témoins ni intercesseurs ».





- «le croyant n’est pas quelqu’un qui maudit ».





- «il ne convient pas à un véridique d’être quelqu’un qui maudit ».





- «ne vous entre-maudissez pas par la malédiction d’allah ».





- le prophète de la miséricorde a même interdit de maudire le vent ! en effet, d’après `abdullâh bnu `abbâs, un homme luttait contre le vent qui soufflait sur son vêtement et l’a alors maudit. l’envoyé d’allah, qu’allah lui accorde bénédiction et salut, dit alors : «ne le maudis pas, car il reçoit des ordres et il est soumis».





de même, il a interdit de maudire les bêtes de somme ou d’insulter les coqs. ce hadith, contient plus qu’une belle et profonde moralité car il renferme l’idée que la transgression dans l’invocation est interdite même à l’encontre des forces de la nature, des bêtes de somme et de la volaille. il suggère de préserver sa langue de l’habitude de proférer des paroles injustes, blessantes et viles car les mauvaises habitudes crée des tares permanentes.





le prophète qui a tenu ces propos était lui-même le premier à les appliquer. anas bnu mâlik raconte : «l’envoyé d’allah, bénis soit-il, n’insultait pas, ne proférait pas de grossièretés et ne maudissait pas». aussi, si vous voyez un musulman, qu’il s’agisse d’un prêcheur ou non, qui insulte beaucoup, dit des grossièretés et maudit, sachez qu’il s’est éloigné de la sunna et ceci même s’il prie, jeûne, fait des exhortations et des conférences, fait des invocations et affirme être un bon musulman. il a été dit à un compagnon, dont le sens de l’égalité a défailli un instant : «tu es un homme qui a en lui de l’ignorance [digne de l’époque préislamique] ».


il est évident que les gens du commun abusent des formules de malédiction dans leur vie quotidienne, non seulement dans les situations où ils sont en colère mais aussi quand ils plaisantent et font de l’esprit. ainsi il arrive que l’on dise à son interlocuteur lorsqu’on est content de ce qu’il a fait : «tu es maudit !»(1).





(1) ndt : c’est une pratique propre des arabes mais qu’on peut rapprocher des insultes que certaines personnes se lancent en français en toute amitié dans des circonstances analogues.





oui, certes, cela arrive. cependant, ce qui distingue le prédicateur des personnes du commun, c’est la justesse de sa réflexion, la finesse de son expression, sa connaissance des finalités de l’islam, sa conformité à la sunna, sa profonde miséricorde pour les créatures et son évaluation correcte du danger que constitue la malédiction.





si l’humanité devait un jour connaître une renaissance morale qui favoriserait le repos de l’esprit et garantirait des relations plus sincères entre les hommes, il serait nécessaire pour en arriver là, d’instituer un usage plus respectueux du langage. que penser d’un homme qui embellit son apparence par les atours de la civilisation, mais qui, quand il parle, ne profère qu’insultes et malédiction, comme autant de missiles qui sortent de sa bouche ? étant donné que la parole est le fonds de commerce des prêcheurs et des prédicateurs, ceux-ci sont donc appelés à contribuer de manière efficace et exemplaire à cette renaissance tant espérée, et ce en tenant des propos de qualité, élégants, élevés, doux, courtois et pleins de sympathie. le prophète était un modèle en la matière par son souci d’exceller dans la forme comme dans le contenu.





 (2)la beauté et l’amour dans les paroles et les actes du prophète





le prophète était un homme parmi les hommes, c’est une réalité indubitable : «dis : «je suis en fait un être humain comme vous… ». son appartenance à l’humanité implique deux choses :





- il partage les caractéristiques biologiques de tous les humains sans exception.





- il est caractérisé comme eux et les autres créatures par «l’absence de la qualité divine» puisque dieu est unique, sans associé dans sa qualité divine.





le statut d’humain et ses implications ne diminue absolument en rien le rang particulier et éminent du dernier des prophètes et envoyés : notre maître muhammad, la bénédiction et le salut soient sur lui.





tout en maintenant et réaffirmant au niveau du dogme «la distinction» entre le statut divin et le statut de la prophétie, l’on doit accorder au prophète sa part de glorification, de respect et d’estime : «ô vous qui avez cru ! n’élevez pas vos voix au dessus de la voix du prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos oeuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. ceux qui auprès du messager d’allah baissent leurs voix sont ceux dont allah a éprouvé les coeurs pour la piété. ils auront un pardon et une énorme récompense ».





c’est faire preuve de formalisme ou d’affectation





creuse en matière de fiqh que de dire que prier pour la bénédiction du prophète est une obligation qui incombe au musulman une fois dans sa vie. : «il est obligatoire pour lui qu’il l’a prononce une fois dans son existence !»





malgré l’abondante littérature consacrée au prophète, le fleuve limpide et doux de ses nobles qualités ne cesse de couler abondamment, apportant toujours plus d’actions généreuses, grandioses et excellentes dont s’abreuvent ceux qui croient en lui et que savoure tout homme résolu et ardemment désireux d’atteindre une noblesse rayonnante.du fleuve de ses vertus, nous allons retenir deux joyaux en particulier : la beauté et l’amour qu’il manifestait dans ses paroles et ses actes, qu’allah accorde à lui et sa famille la bénédiction et le salut.



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