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Le plus grand bienfait qu’Allah ait accordé à Ses serviteurs est le bienfait de l’Islam et la guidée vers Sa voie droite. De par Sa clémence, Allah, exalté soit-Il, a rendu obligatoire à Ses serviteurs croyants de L’invoquer dans leurs prières afin qu’Il les guide, et de Lui demander ainsi d’atteindre la guidée vers la voie droite et de s’y tenir constamment. Allah, exalté soit-Il, a décrit cette voie comme étant celle des gens qu’Allah a comblés de Ses bienfaits, parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs et les justes, et non pas celle des dévoyés parmi les juifs, les chrétiens et autres mécréants et polythéistes. 


Sur ce, il est du devoir du musulman de reconnaîatre la valeur du bienfait d’Allah sur lui, et donc de Le remercier, exalté soit-Il, par la parole, les actes et la croyance. Il se doit aussi de veiller sur ce bienfait, de le protéger et de mettre en œuvre les moyens permettant d’éviter sa disparition.


Toute personne clairvoyante dans la religion d’Allah, observant le monde d’aujourd’hui - où beaucoup de gens ne distinguent plus le vrai du faux - remarquera de façon évidente les efforts fournis par les ennemis de l’Islam pour anéantir les vrais principes [de cette religion], éteindre sa lumière, tenter d’en éloigner les musulmans et de couper les liens les y rattachant, par tous les moyens possibles... sans parler des tentatives d’enlaidissement de l’image de l’Islam et des accusations et mensonges qui lui sont attribués, afin d’éloigner toute l’humanité de la voie d’Allah et de la foi en ce qu’Il a révélé à Son Prophète Mohammed ibn Abdallah, . 


Ceci est confirmé par la parole d’Allah le Très-Haut (sens des versets): 


« Nombre de gens du Livre aimeraient par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous ayez cru. Et après que la vérité s’est manifestée à eux ? Pardonnez et oubliez jusqu’à ce qu’Allah fasse venir Son commandement. Allah est très certainement Omnipotent ! » (Coran 2/109). 


« Une partie des gens du Livre aurait bien voulu vous égarer. Or ils n’égarent qu’eux-mêmes; et ils n’en sont pas conscients. » (Coran 3/69). 


« Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et vous reviendrez perdants. » (Coran 3/149). 


« Dis : Ô gens du Livre, pourquoi obstruez-vous la voie d’Allah à celui qui a la foi, et pourquoi voulez-vous rendre cette voie tortueuse, alors que vous êtes témoins de la vérité ! Et Allah n’est pas inattentif à ce que vous faites. » (Coran 3/99). 


Cependant, et malgré tous les efforts des mécréants, Allah, exalté soit-Il, a promis de protéger Sa religion et Son livre.


Ainsi Allah dit (sens du verset): « En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien. » (Coran 15/10).


Nombreuses sont nos louanges à Allah!





De plus, le Prophète () a dit : «Il y aura toujours une partie de ma communauté maintenue sur la vérité ; ils ne subiront aucunement le mal de ceux qui dévieront de leur chemin ou qui les abandonneront, et cela, jusqu’à la fin du monde. » 


Nombreuses sont nos louanges à Allah ! Et nous demandons à Allah, exalté soit-Il, Lui, le Proche, Celui Qui répond aux implorations, de nous inclure dans ce groupe ainsi que nos frères musulmans. Il est certes Magnanime et Généreux.





Le Comité Permanent pour les Recherches Scientifiques et la Fatwa observe et perçoit les grands préparatifs organisés par les communautés juives, par les communautés chrétiennes et par ceux qui, tombés sous leur influences, s’affilient pourtant à l’Islam, et l’importance toute particulière qu’ils accordent à l’an 2000, s’ouvrant sur le troisième millénaire selon le calendrier grégorien.


C’est pourquoi le Comité se voit dans la nécessité de conseiller et de clarifier pour l’ensemble des musulmans la réalité de cet événement et le verdict de la loi religieuse purifiée à ce sujet. Ceci afin que les musulmans soient clairvoyants concernant leur religion et afin qu’ils prennent garde à ne pas dévier vers les égarements des communautés qui ont encouru la colère d’Allah et qui se sont égarées. 





Nous disons donc :


Premièrement : les juifs et les chrétiens placent en ce nouveau millénaire des espérances, prédisent des événements tragiques et des faits dont la réalisation est pratiquement inéluctable selon eux, car ils prétendent qu’elles sont le résultat de recherches et d’études. De plus, ils mettent en relation certaines de leurs croyances avec ce nouveau millénaire, en prétendant que cela est issu de leurs livres falsifiés. Or il est du devoir du musulman de n’accorder aucune importance à ces prétentions et de ne pas s’y incliner. En effet, il a dans le livre de Son Seigneur, exalté soit-Il, et la Sunna de son Prophète () de quoi se passer de toute autre chose. Quant aux théories et opinions en contradiction avec ces deux sources, ils ne peuvent être - dans le meilleur des cas - que des jugement erronés 


euxièmement : cet événement - ainsi que toute autre situation similaire - comporte nécessairement une part de tromperie, de fausseté dissimulatrice du vrai, d’invitation à la mécréance, à l’égarement et à la débauche. On y remarque aussi des choses blâmables du point de vue de la religion comme : l’appel à l’unification des religions, la tentative de mettre l’Islam sur un pied d’égalité avec les autres croyances et dogmes vains, prendre la croix chrétienne comme moyen de bénédiction, permettre aux pratiques cultuelles mécréantes - qu’elles soient juives ou chrétiennes - de se manifester et autres actes et propos qui impliquent l’une des deux choses  suivantes: soit [on reconnaît que] les religions chrétiennes et juives, pourtant falsifiées et abrogées, permettent d’atteindre [la satisfaction] d’Allah, soit on apprécie certaines choses se trouvant dans ces religions qui contredisent la religion de l’Islam. Or ceci n’est que mécréance en Allah, en Son messager () et en l’Islam selon le consensus de tous les oulémas de la communauté. Sans parler du fait que c’est une tentative d’éloignement des musulmans de leur religion. 





Troisièmement : les preuves du Coran, de la Sunna et des récits authentiques sont extrêmement nombreuses concernant l’interdiction d’imiter les mécréants dans ce qui leur est spécifique, comme le fait de les imiter dans leurs fêtes et festivités. De plus, le terme Aid (fête) est un nom global désignant une journée vénérée par les mécréants, qui se répète et se réitère régulièrement ou bien un lieu sur lequel les mécréants organisent un rassemblement religieux. Et tout acte qu’ils pratiquent en ces lieux ou durant ces journées fait partie de leurs festivités. Ainsi, l’interdiction ne se limite pas à leurs fêtes mais englobe aussi tout ce qu’ils vénèrent comme période ou lieu et tous les actes qui s’y pratiquent, sans aucune origine pour ce sujet dans la religion de l’Islam. Il en va de même pour les jours immédiatement précédents ou suivants qui sont comme des préparatifs sacrés à la fête, comme l’a explicité Cheikh Al-Islam Ibn Taymiya qu’Allah le Très-Haut lui fasse miséricorde.


Comme preuve concernant l’interdiction d’imiter [les mécréants] dans leurs fêtes, on trouve la parole d’Allah le Très-Haut décrivant les caractéristiques des serviteurs d’Allah croyants (sens du verset): « Ceux qui n'assistent pas faux témoignages. » (Coran 25/72) 





En effet, un groupe de Salaf, parmi eux Ibn Sirîn, Moudjâhid et al-Rabiâ’ Ibn Anas a expliqué que le terme "faux témoignages" mentionné dans ce verset renvoie aux fêtes des mécréants. Il a d’ailleurs été authentiquement rapporté d’après Anas Ibn Mâlik que lorsque le Prophète ()  arriva à Médine, il remarqua que deux journées dans l’année étaient réservées aux jeux et divertissements. Le Prophète demanda : "Que représentent ces deux jours  pour vous ? » Ils lui ont répondu : " Ce sont deux jours durant lesquels nous nous amusions avant l’avènement de l’Islam. » Le Prophète déclara alors : « Allah les a remplacés pour vous par deux jours meilleurs : le jour de [la fête] Al-Adha et celui de [la fête] Al-Fitr." (Rapporté par Ahmed, Abû Dâwûd et al Nasa'i).





Il a été authentiquement rapporté d’après Thabet ibn Dahhâk : " Du vivant du Prophète ()  un homme avait fait le vœu de sacrifier une chamelle en un lieu nommé Bouwana. Il se rendit chez le Prophète ()  et lui a dit : « J’ai fait le vœu de sacrifier une chamelle à Bouwana. » Le Prophète ()  lui a alors dit : « S’y trouvait-il une idole de la période antéislamique que les gens adoraient ? » L’homme répondit : « Non. » Le Prophète continua : « Y organisaient-ils l'une de leurs fêtes ? » L’homme répondit : « Non. » Le Prophète conclut alors : « Respecte ton vœu, car il ne faut pas respecter un vœu renfermant une désobéissance à Allah, ni un vœu concernant une chose que l’on ne possède pas. » (Abû Dâwûd).


'Omar ibn Al-Khattab, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « Ne pénétrez pas dans les temples des polythéistes les jours de leurs fêtes, car le courroux d’Allah s’abat sur eux. » Il a aussi dit : « Eloignez-vous des ennemis d’Allah durant leurs fêtes. »


Abdallah Ibn 'Amr Ibn al-'As, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, a dit : « Quiconque construit une demeure en terre mécréante, célèbre leurs festivités, les imite et meurt dans cet état, sera ressuscité avec eux. » 





Quatrièmement : il est interdit de célébrer les fêtes des mécréants pour de nombreuses autres raisons dont :





1- Les imiter dans certaines de leurs festivités provoque la joie et le contentement de leurs cœurs et les aide ainsi à se complaire dans leur fausseté.


2- La ressemblance et la similitude dans les choses apparentes engendrent - de manière perfide, graduelle et progressive - une certaine ressemblance et similitude internes, comme la diffusion de croyances erronées.


3- Un des dégâts les plus importants causé par la participation à leurs festivités est que l’imitation des mécréants dans l’apparence engendre une certaine forme d’amitié, d’amour et d’alliance dans le cœur à leur égard. Or l’amour et l’alliance des mécréants est contraire à la foi, comme l’a dit Allah le Très-Haut (sens du verset): « Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. » (Coran  5/55)  


Allah, exalté soit-Il, a aussi dit (sens du verset): « Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager... » (Coran  59/22 


Cinquièmement : en nous basant sur tout ce que nous venons de dire dans les deux passages précédant, il n’est pas permis au musulman croyant en Allah en tant que Seigneur, l’Islam en tant que religion, et Mohammed ()  en tant que Prophète et Messager, de célébrer des fêtes qui n’ont aucune origine dans la religion de l’Islam, comme ce soi-disant nouveau millénaire. Il n’est pas permis d’y assister, ni d’y participer, ni d’aider à le célébrer par quelque moyen que ce soit, car il s’agit d’un péché et d’une transgression des limites établies par Allah. Or Allah le Très-Haut dit (sens du verset): « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! » (Coran  5/2) 


Sixièmement : il n’est pas permis au musulman d’aider les mécréants dans la célébration de leurs fêtes, quelle que soit la forme que peut revêtir cette aide, comme le fait de l’annoncer et le proclamer et en particulier concernant le nouveau millénaire. Il n’est pas permis d’y inviter les gens, quel que soit le moyen utilisé : que ce soit dans les médias, par la vente d’horloges, de calendriers spécifiques, de vêtements et d’ustensiles souvenirs, d’impression de cartes et de cahiers scolaires, par l’organisation de soldes commerciales et de distribution de cadeaux à cette occasion, par l’organisation d’activités sportives ou par la diffusion de tout symbole spécifique à ces fêtes. 


Septièmement : il n’est pas permis au musulman de considérer les fêtes des mécréants - et en particulier celle du nouveau millénaire - comme étant une occasion de se réjouir ou un moment béni, au point de décréter ces journées comme fériées, de les choisir spécifiquement pour établir les contrats de mariage, débuter une activité commerciale, inaugurer le début d’un projet, etc... Il n’est pas permis d’accorder une spécificité à ces jours par rapport au reste des jours de l’année. En effet, ces jours sont identiques aux autres jours, leur accorder une spécificité n’est qu’une croyance erronée qui n’apporte rien de plus à ces jours... et le fait même d’avoir une certaine croyance en ces jours n’est que péché sur péché, qu’Allah nous protège et nous préserve.


Huitièmement : il n’est pas permis au musulman de souhaiter bonnes fêtes aux mécréants, car c’est une forme de satisfaction envers l’état de fausseté dans lequel ils se débattent, en plus d’être un moyen de les réjouir. Ibn al-Qayyim, qu’Allah le Très Haut lui fasse miséricorde, a dit : « Quant aux félicitations adressées à l’occasion d’événements religieux spécifiques aux mécréants, cela est interdit selon consensus de tous les oulémas, comme le fait de leur souhaiter bonnes fêtes ou bon carême en leur disant : "Bénie soit votre fête" ou "Que cette fête soit pour vous source de réjouissances" etc... Une personne qui tient de tels propos, même si elle évite la mécréance, n’en commet pas moins un acte interdit, aussi grave que si elle les avait félicités de s’être prosternés devant un crucifix. Ceci est même un péché plus grave encore auprès d’Allah et plus ignoble que le fait de féliciter une personne pour avoir bu du vin, tuer autrui, commis l’adultère ou autre. Or beaucoup de personnes, qui font bien peu de cas de leur religion, agissent de la sorte sans se rendre compte de la gravité de leur acte. Ainsi, quiconque félicite une personne pour avoir commis un péché, une innovation ou un acte de mécréance s’expose à la malédiction et à la colère d’Allah. » Fin de citation. 


Neuvièmement : c’est un honneur pour les musulmans que de se conformer au calendrier qui prend pour date de début de l’Hégire de leur Prophète Mohammed (). Ce calendrier a été accepté par les Compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, de façon consensuelle. Ils se sont basés dessus sans célébrer de nouvel an hégirien et les musulmans ont hérité ce calendrier depuis quatorze siècles et ce jusqu’au jour d’aujourd’hui. C’est pourquoi il n’est pas permis au musulman de se détourner du calendrier hégirien pour adopter des calendriers d’autres communautés sur cette terre, comme le calendrier grégorien. En effet, ceci revient à échanger le meilleur pour le moins bon. 


En guise de conclusion : Nous conseillons à tous nos frères musulmans de craindre Allah comme il se doit, d’agir selon Son obéissance, de s’éloigner de Sa désobéissance et de s’encourager mutuellement à être patients. Que tout croyant désirant préserver sa foi et soucieux de sauver son âme de la colère d’Allah et de Sa malédiction dans ce bas-monde et dans l’au-delà multiplie les efforts dans l’acquisition de la science et de la foi. Qu’il choisisse Allah comme Guide, Soutien, Juge et Maître. Quel excellent Maître ! Et quel excellent Soutien ! Et Ton Seigneur suffit comme Guide et Soutien. Que chaque musulman invoque Allah par cette invocation que le Prophète () avait l'habitude de faire : « Ô Allah ! Seigneur de Djibril, de Mikaïl et de Israfil, Créateur des cieux et de la terre, Connaisseur de l’Invisible et du visible, c’est Toi qui juge entre Tes serviteurs concernant leurs divergences. Guide-moi vers la vérité sujette à divergence - par Ta permission - car Tu guides qui Tu veux vers la voie droite».


Louange à Allah, Seigneur des mondes, et que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.{…



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