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Le Noble Coran est un miracle évident qui constitue un caractère inimitable sous plusieurs aspects, dont la lexie, la composition, la faculté d'expression et la facilité à exprimer les choses, les significations à l’aide desquelles le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a transmis les prescriptions et a communiqué tout ce qui est relatif à Allah, Exalté soit-Il, Ses Noms, Ses Attributs et Ses anges, en plus d’autres aspects dont Allah, Exalté soit-Il, a facilité l’accès à chaque savant (Al-Mawardi, Az-Zarkachi et Az-Zourqani). Nous aborderons, à titre d’exemple et brièvement, quatre aspects comme suit :





Le caractère inimitable du Coran comprend l’éloquence, la rhétorique et la composition miraculeuse, par lesquelles le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a défié les êtres humains et les djinns de produire quelque chose de semblable. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens des versets):





« Dis: ‹Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les un les autres› » (Coran 17/ 88)





« Ou bien ils disent: ‹Il l'a inventé lui-même? Non, mais ils ne croient pas. Eh bien, qu'ils produisent un récit pareil à lui (le Coran), s'ils sont véridiques » (Coran 52 / 33-34).





Face à ce défi, ils se sont montrés impuissants et personne d’entre eux n’a avancé. Alors, il a donné du mou à la corde et les a défiés de produire dix Sourates semblables:





« Où bien ils disent: (Il l'a forgé [le Coran]) - Dis: Apportez donc dix Sourates semblables à ceci, forgées (par vous). Et appelez qui vous pourrez (pour vous aider), hormis Allah, si vous êtes véridiques› » (Coran 11/13).





Mais, ils sont restés toujours impuissants, alors il a redonné encore du mou. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset):





« Ou bien ils disent: Il (Muhammad) l'a inventé? Dis: Composez donc une Sourate semblable à ceci, et appelez à votre aide n'importe qui vous pourrez, en dehors Allah, si vous êtes véridiques› »(Coran 10 / 38).





Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a relancé le défi à Médine après l’émigration. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset):





« Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques. Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais, parez-vous donc contre le feu qu'alimenteront les hommes et les pierres, lequel est réservé aux infidèles » (Coran 2 / 23-24).





 Lorsque Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset): « Si vous n'y parvenez pas et, à coup sûr, vous n'y parviendrez jamais », cela signifie qu’ils n’ont pas pu le faire dans le passé et n’auront jamais la possibilité de le faire dans le futur. Il a ainsi confirmé le défi qu’ils ne pourront jamais ultérieurement produire une Sourate semblable à celles du Coran. Allah, Exalté soit-Il, a communiqué cette confirmation à son Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) alors à la Mecque, et lui a ordonné de dire (sens du verset):





« Dis: ‹Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les un les autres› »(Coran 17/ 88).





En donnant ces ordres au Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) Allah, Exalté soit-Il, étend le défi à toutes Ses créatures pour les réduire à l’impuissance à ce propos, et pour souligner que même s’ils s'unissaient, ils n’arriveraient jamais à produire quelque chose de semblable à ce Coran, même s'ils se soutenaient les uns les autres et s’entraidaient pour le faire. Ce défi a été lancé à toutes les créatures, est parvenu à tous ceux qui ont entendu le Coran et a été connu de tous. Ceux-ci ont saisi que personne n’a jamais pu ni relever ce défi, ni produire une sourate semblable depuis sa prophétie (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) jusqu’à nos jours, et que cela se poursuivrait éternellement.





Le Coran compte des milliers de miracles, étant donné qu’il se compose de cent quatorze Sourates. Le défi a porté sur la production d’une seule de ces sourates. Notons que la plus courte Sourate du Coran, celle d’Al-Kawthar, est composée de trois versets seulement. Les versets du Coran dépassent, selon le consensus, les six mille deux cents versets. La sourate al-Kawthar ou n'importe quel long verset du Coran, avec la disposition de ses termes, présente le même caractère inimitable que celui qu’une autre sourate. C’est là que résident le défi et le caractère inimitable (Ibn Najm et Az-Zorqani). Voilà pourquoi celui qui a le cœur sain ou qui prête l'oreille tout en étant témoin se passe, grâce au saint Coran, de tous les miracles concrets et abstraits.





Le texte coranique comprend quatre niveaux d'intelligibilité reconnus comme tel par les exégètes du Coran. Nous allons dans ce présent article les citer en les classant par ordre de difficulté croissante et donner une brève définition de chaque niveau et une parfaite illustration





Le texte "Mouhkam" : qui concerne les versets dont le sens est clair et univoque. Les versets suivants en son une illustration parfaite:





« Quand vous retrouverez ensuite la paix, quiconque a joui d'une vie normale après avoir fait l'Umra en attendant le pèlerinage, doit faire un sacrifice qui lui soit facile. S'il n'a pas les moyens, qu'il jeûne trois jours pendant le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit en tout dix jours. Cela est prescrit pour celui dont la famille n'habite pas auprès de la Mosquée sacrée. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est dur en punition » (Coran : 2/196)





« […]. Or Allah autorise le négoce et interdit l’’usure » (Coran : 2/275)





« Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte-. […] » (Coran : 4/3)





Ces versets ne font l’objet d’aucune ambiguïté.





Le texte "Dhahir" : c'est quand l'énoncé d'un verset dont le sens, de prime abord apparament clair, peut admettre une autre signification fondée sur des indices tirés de données en dehors du texte.





Le texte "Moujmal" : il s'agit de versets dont l'énoncé admet des interprétations différentes. La divergence de ces interprétations peut être le résultat d'une polysémie de certains termes –ce qu'on appelle le "Moushtarak"- comme, par exemple, le mot "Qouru" dans le verset « Et les femmes divorcées doivent observer un délai d'attente de trois Qourou » (Coran : 2/228). En effet, ce mot peut être interpréter par : période où la femme est pure comme il peut être interpréter par la période où elle a ses menstrues.  Elle peut aussi provenir d'une ambiguïté sémantique, comme c'est le cas en ce qui concerne le verset 52 de la sourate 12 dans lequel on ne sait qui, de Josef ou de la femme du dignitaire, tous les deux cités dans le verset précédent dit: " Je l'avoue pour qu'il sache que je ne l'ai pas trahi en son absence"





Le texte "Moutachabih" : ce sont des termes dont Seul Allah détient la signification, et pour lesquels toute tentative d'explication est vaine. Les exemples les plus significatifs à ce sujet sont les énigmatiques lettes placées au début de certaine sourates comme: (Alif. Lam. Mim, Alif. Lam. Mim. Sad, Alif. Lam. Mim. Râ, Qaf, Sad, Noun, etc.)   





Les versets du Noble Coran indiquent qu’il est descendu en une nuit bénie du mois béni de Ramadân, Laylat Al-Qadr (la Nuit du Destin et de l’Honneur). Le Très-Haut dit (sens des versets):





"Le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu[...]" (Coran: 2/185)




"Nous l’avons certes, fait descendre pendant la nuit d’Al-Qadr." (Coran: 97/1)




"Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui Qui avertit" (Coran: 44/3)




Ces versets dans leur ensemble signifient que le Noble Coran est descendu sur le  Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) pendant le mois de Ramadân, au cours d’une nuit précise, Laylat Al-Qadr, cette nuit est privilégiée et honorée si bien qu’elle vaut mieux que mille mois (d’adoration et de prières).




On pourrait se demander : La réalité observée est que le Noble Coran est descendu sur le  Prophète  () pendant les vingt-trois années allant du début de la mission prophétique jusqu’à la fin de sa noble vie. Le Très-Haut dit en effet (sens du verset):




"(Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et Nous l’avons fait descendre graduellement." (Coran: 17/106)Donc, le Coran n’est pas descendu en une nuit, mais plutôt en vingt-trois ans.




Comment concilier le sens des premiers versets avec celui de ce dernier verset ?




Les savants ont trois opinions à cet égard :




1. On entend par la descente du Coran pendant Laylat Al-Qadr le début de sa révélation, de l’usage courant consistant à nommer une chose par son début le considérant comme la fondation de cet édifice magnifique.




Donc, le début de la descente du Coran eut lieu pendant Laylat Al-Qadr puis il continua à être révélé de manière fragmentaire selon les événements et les circonstances. Tel est l’avis d’Ash-Sha`bî qui interpréta la parole du Très-Haut (sens du verset): "Nous l’avons certes, fait descendre pendant la nuit d’Al-Qadr." par : la révélation du Noble Coran débuta pendant Laylat Al-Qadr, puis se poursuivit pendant vingt-trois ans conformément à la parole du Très-Haut (sens du verset): "(Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et Nous l’avons fait descendre graduellement."




2. Le Coran est descendu au ciel inférieur (as-samâ’ ad-dunyâ) pendant vingt-trois nuits d’Al-Qadr successives, chacune d’elles comportant la portion prévue par Allah pour l’année suivante, laquelle devait descendre sur le Prophète () graduellement au cours de l’année.




3. Le Coran est descendu au ciel inférieur en une fois pendant Laylat Al-Qadr, puis il est descendu au Prophète graduellement en vingt-trois ans.




La troisième opinion est celle de la majorité des savants et c’est l’opinion qui nous semble la plus juste étant donné qu’elle allie le sens des versets et les narrations authentiques établissant la révélation du Coran tout au long de la mission prophétique.




Les tenants de cette opinion pensent que le Noble Coran a connu trois descentes :




1.  La descente vers la Table Gardée. Le Très-Haut dit (sens du verset): "Mais c’est plutôt un Coran glorifié préservé dans une Table." (Coran: 85/21) Le Coran descendit vers cette Table en une fois et y fut inscrit ; nous apportons foi en cette inscription et nous en remettons à Allah - exalté soit-Il - quant à sa réalité et son sens divin.




2.  La descente depuis la Table Gardée vers la Maison de la Gloire au ciel inférieur, ce qui est exprimé dans la parole du Très-Haut (sens du verset): "Nous l’avons certes, fait descendre pendant la Nuit d’Al-Qadr."




3. La descente du Noble Coran par les soins de Jibrîl le fidèle (l’ange Gabriel) de la Maison de la Gloire au ciel inférieur vers le Messager d’Allah () tout au long de sa mission prophétique, ce qui est exprimé dans Sa parole : "et l’Esprit fidèle est descendu avec cela sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire." (Coran: 26/193 et 194)




La sagesse justifiant cette descente est de souligner le rang du Coran et celui du Prophète qui l’a reçu, en informant les habitants des sept cieux que ceci est le dernier Livre révélé au Sceau des prophètes pour la meilleure nation, en le descendant deux fois, une fois en entier et une fois réparti, contrairement aux livres précédents qui avaient été révélés en une fois.




Certains ont dit que la descente au ciel inférieur est pour mieux attiser la langueur du Prophète () à l’instar de ce que dit le poète :




La langueur est à son paroxysme lorsque les tentes se rapprochent des tentes (du bien-aimé)




Les hadiths authentiques explicitant les descentes du Coran




Diverses traditions authentiques ont explicité les descentes du Coran. Al-Qourtoubî a également rapporté le consensus des savants concernant la descente du Coran en une fois de la Table Gardée vers la Maison de la Gloire au ciel inférieur comme indiqué dans les narrations suivantes.




1.  Al-Hakim, Al-Bayhaqî et d’autres ont rapporté selon Mansûr, selon Sa`îd Ibn Joubayr, qu’Ibn `Abbâs a dit : "Le Coran est descendu en une fois vers le ciel inférieur, où il fut réparti. Ensuite, Allah le faisait descendre sur Son Messager () progressivement."




2.  Al-Hakim a rapporté via une chaîne de narration indiquée selon Sa`îd Ibn Joubayr qu’Ibn `Abbâs a dit : "Le Coran fut séparé du dhikr et fut déposé dans la Maison de la Gloire au ciel inférieur, puis Jibrîl le descendit au fil de la révélation vers le Prophète  ()."




3.  Ibn Mardaweih et Al-Bayhaqî ont rapporté d’après Ibn `Abbâs qu’il fut interrogé par `Atiyyah Ibn Al-Aswad : "Je suis un peu dérouté par la parole du Très Haut (sens des versets): ’le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu [...]’ et ’Nous l’avons certes, fait descendre pendant la nuit d’Al-Qadr.’ alors que le Coran fut révélé aussi bien pendant les mois de Shawwâl, Dhoul-Qi`dah, Dhoul-Hijjah, Mouharram, Safar et Rabî`". Ibn `Abbâs répondit : "Il est descendu en une fois au cours du mois de Ramadân pendant laylat al-qadr, puis il est descendu par fragments au fil des mois et des jours."




Ces narrations sont authentiques comme le rappelle As-Souyoutî. Bien qu’elles émanent d’Ibn `Abbâs (mawqoufah), leur statut est assimilé à celui des narrations marfou`ah attribuées au Messager d’Allah


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