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Eprouver de la compassion vis-à-vis des autres est une qualité morale qu'Allah, exalté soit-Il, aime beaucoup chez Ses serviteurs. Le Prophète ( ) a dit à ce propos :


« Le Miséricordieux ne fait miséricorde qu’à celui qui fait preuve de miséricorde. Faites, donc, miséricorde à ceux qui sont sur terre pour que Celui qui est au ciel vous fasse miséricorde. » (Rapporté par Abû Dâwûd et al-Tirmidhî et jugé Sahîh par al-Albânî).


Allah, exalté soit-Il, a également décrit les croyants possédant cette qualité en disant (sens du verset): « Moḥammed est le Messager d’Allah. Et ceux qui sont avec lui sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre eux. » (Coran 48/29).


Allah, exalté soit-Il, a doté le Prophète ( ) de cette merveilleuse qualité, et cela se reflétait dans son comportement vis-à-vis de toutes les personnes, pauvres ou riches, proches ou lointaines. Il a ainsi éprouvé de la compassion à l'égard de son fils de sa naissance à sa mort. D'après Anas ibn Malik, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète ( ) a dit un jour : « Cette nuit, Allah m'a accordé un fils et je lui ai donné le nom de mon grand- père, Ibrâhîm» Puis le Messager d’Allah ( ) fit venir son enfant et le prit dans ses bras, l’embrassa et prononça quelques mots. Anas ajouta : ‘j'ai vu Ibrâhîm vivre ses dernières minutes et je tournai la tête vers le Messager d’Allah ( ) et vis ses yeux remplis de larmes et il répétait ces mots :


« Des larmes coulent des yeux et le cœur est rempli de chagrin. Mais nous ne dirons rien qui ne plaise à notre Seigneur. Ô Ibrahim! En vérité, nous sommes très chagrinés par ton départ! » (Mouslim).


Le Prophète ( ) ressentait de la compassion envers ses petits-fils. Il a été rapporté dans les recueils de Boukhari et Mouslim que le Messager d’Allah ( ) priait en tenant dans ses bras Oumâma, fille de Zaynab (sa propre fille). Lorsqu’il se prosternait, il la déposait et lorsqu’il se relevait, il la reprenait dans ses bras.


De même, lorsque l'une de ses filles lui a demandé de venir et qu’il a su que son petit-fils était en train de mourir, il mit l’enfant sur ses genoux, plein de compassion envers lui et versa de chaudes larmes. A ce moment, Sa’d, qu'Allah soit satisfait de lui, lui dit : « Ô messager d'Allah ! Qu’est-ce que je vois ? Pourquoi ces larmes ? » Alors, il lui a répondu : « C'est une miséricorde qu'Allah met dans les cœurs de ses bons serviteurs, en effet, Allah accorde la miséricorde aux miséricordieux. » (Boukhari et Mouslim)


L'une des formes de sa compassion est qu'il allégeait la prière lorsqu'il entendait les pleurs d'un enfant. D'après Abû Qatada, le Prophète ( ) a dit :


« Parfois, je commence une prière avec l’intention de la prolonger, mais lorsque j’entends les pleurs d’un enfant, je l’écourte pour libérer sa mère car je sais que ses pleurs de son enfant la troublent. » (Boukhari et Mouslim)


C’est également par compassion que le Prophète ( ) avait l'habitude de porter les enfants et de les supporter, donnant ainsi des leçons pratiques très importantes à sa communauté. D'après Aïcha, , un jour, alors que le Prophète ( ) avait un petit garçon sur ses genoux ce dernier urina sur son vêtement et il se contenta de demander de l’eau et la versa sur l'endroit touché par l’urine. (Boukhari)


Toujours selon elle, un bédouin vint voir le Prophète ( ) et lui dit : « Vous embrassez les enfants, quant à nous, nous ne les embrassons jamais ! » Le Prophète lui répondit : « Je ne peux remettre la miséricorde dans votre cœur après qu’Allah l’en a retiré. » (Boukhari)


Ses nobles Compagnons lui connaissaient cette qualité, et la ressentaient lorsqu’ils s’entretenaient avec lui. Malik ibn Al-Huwayrith a dit : « J'ai passé vingt nuits avec un groupe de jeunes de ma tribu chez le Prophète ( ) qui était très miséricordieux envers nous. Quand il a remarqué notre désir de voir nos familles, il nous a dit : "Retournez chez vous et enseignez à vos familles l'Islam. Une fois venue l'heure de la prière, que l'un d'entre vous fasse l'appel à la prière et choisissez le plus âgé d’entre vous pour diriger la prière en tant qu’imam." » (Boukhari)


Un jour, alors que le Prophète ( ) était assis avec ses Compagnons dans la mosquée, un bédouin rentra et se mit à uriner quelque part au sein de cette mosquée ; quelques gens se précipitèrent alors sur lui pour l'empêcher, mais le Prophète ( ) s'écria : "Laissez-le faire, ne l'interrompez pas, versez ensuite un sceau d'eau - ou une jatte d'eau - sur cette urine. Vous n'avez d'autre mission que de rendre toute chose facile et non de rendre les choses pénibles."


Quand l'homme eût fini d'uriner, le Prophète ( ) donna l'ordre d'apporter une jatte d'eau et la répandit lui-même sur l'endroit souillé.


Dans une autre version de ce hadith, le Prophète ( ), le convoqua et lui dit : « Les urines et autres souillures n'en conviennent guère aux mosquées, celles-ci sont plutôt faites pour l'invocation d'Allah, les prières et la récitation du Coran. » Le bédouin, pris de stupeur face à l’attitude du Prophète ( ), sa miséricorde et sa tolérance, dit alors : « Ô Allah, soit miséricordieux envers moi et Muhammad et éloigne les autres de Ta miséricorde ! » Le Prophète ( ) répliqua en souriant : « Tu restreins là, quelque chose des plus vastes (la miséricorde d'Allah) !» (Boukhari)


Voilà quelques qualités innées chez Prophète ( ) et que les membres de sa communauté devraient imiter.


Qu’Allah nous accorde le succès et nous guide vers le droit chemin.





 





Parmi les choses dignes d’être mentionnées avant d’évoquer la révélation et la prophétie, il y a un évènement important dans la vie de Mohammed () : lorsqu’il atteignit l’âge de dix ans –ou un peu plus-, son oncle paternel Abou Talib l’amena avec lui au cours de l’un de ses voyages commerciaux en Grande Syrie (Acham). Arrivés à Bosra, ville sur la route de la Grande Syrie, ils s'arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahira de son vrai nom Jirjice qui les honora et leur offrit une bonne hospitalité. Le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos. Il dit en tenant la main de l’enfant: « celui-ci est le maître de l’Univers, celui-ci sera envoyé par Allah comme miséricorde pour l’Univers ». Ensuite il recommanda alors fortement à Abou Talib de rebrousser chemin et de garder son neveu loin des yeux des chrétiens et des juifs d'orient. L'oncle obtempère et rebroussa chemin.





Le Prophète () a grandit à la Mecque jusqu'à l’âge de quarante ans se distinguant par des qualités qui ont ébloui ceux qui étaient autour de lui. Il était très intelligent, très affable, d’une bonne moralité, sincère, avait de très bonnes mœurs et un physique parfait. Il était d’une générosité impeccable, ambitieux, d’une réflexion et d’une méditation profonde. Il aimait la solitude et évitait les futilités et la paresse, bannissait les idoles. Il avait un cœur serein, une âme éminente et lorsque le début de sa prophétie s’approchait, Allah lui a fait aimer la solitude. Il s’isolait dans la grotte Hira pendant plusieurs nuits consécutives pour réfléchir, méditer et se dévouer à l’adoration de son Seigneur.





Ensuite, les signes successifs de la prophétie se mirent à lui apparaître; les plus importants étaient les songes véridiques. Ainsi, il ne voyait rien en songe sans que cela ne se réalise avec une clarté éblouissante comparable à la clarté de l’aurore. Cette situation dura six mois. Au cours de l’une de ses nuits de retraites dans la grotte Hirâ et précisément celle du vingt septième jour du mois de ramadan - selon l’avis le plus vraisemblable- alors qu’il était âgé de quarante ans le Prophète () reçut la première révélation du Coran Noble.





Ecoutons Aïcha l’épouse du Prophète () nous raconter l’histoire de cet événement à savoir la première révélation : «Les premières manifestations de la révélation chez Mohammed () furent les songes véridiques : Il ne faisait aucun rêve sans en voir la réalisation. Ensuite, on lui fit aimer la solitude. A cet égard, muni de provisions, il s'isolait dans la grotte de Hirâ, fuyant l'adoration des idoles et se consacrant à Allah, avant de regagner les siens. Il revenait chez Khadija, s'approvisionnait et repartait, ainsi de suite jusqu'au moment où la vérité apparut dans la grotte. Alors, l'ange se présenta à lui et dit : « Lis ! » « Je ne sais pas lire » dit le Prophète.  





L'ange le saisit et le pressa jusqu'au point de le mener à l'étouffement.  Ensuite, il le lâcha et reprit : « Lis ! » Le prophète répéta: "Je ne sais pas lire" L'ange le pressa contre lui une deuxième fois au point de le mener à l'étouffement, après quoi il le lâcha et dit : « Lis ! » "Je ne sais pas lire" insista le Prophète. L'ange, le saisit une troisième fois et le serra encore plus fort puis le lâcha et dit :





"Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas"» [sourate Al Alaq, versets 1-5].





Le Messager d’Allah revint tout tremblant chez Khadija bint Khouwaylid disant : « Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi ! ». On l'enveloppa jusqu'au moment où se dissipa sa frayeur. Alors il raconta à Khadija ce qu’il venait de vivre, en ajoutant : « J'ai crains pour ma vie ». Khadija le rassura en disant : « J’en jure par Allah! Jamais, Allah ne t’infligera d’affronts; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes de malheurs. »





 Elle l'emmena chez son cousin Waraqah ibn Nawfal ibn Asad ibn ‘Abdil-‘Ozza. Celui-ci était chrétien depuis l'époque antéislamique. Sachant écrire l'hébreu il écrivait aisément l'évangile dans cette langue. C'était aussi un grand sage qui avait perdu la vue.





Khadija s'adressa à lui en ces termes : « Cousin, écoute ce que va te dire ton neveu ». Waraqah demanda à Mohammed ce qu’il avait vu. Celui-ci lui décrit ce qu'il s’était passé. Waraqah reprit : « Ça c'est l’ange Gabriel qui est apparu autrefois à Moussa. Ah ! Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment! Ah! Que je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront! «Ils me chasseront donc?», s’écria le Prophète (). Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore ce jour là, je t’aiderai de toutes mes forces». Après cela, Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue pendant un certain temps.





  Après cette interruption les révélations reprennent, et s’étaleront dans le temps sur les vingt dernières années de Mohammad (), dont les dix dernières se dérouleront à Médine. En effet, le Coran n’apparaîtra pas soudain d’un bloc, construit et définitif. Mais il se révèlera aux hommes par fragments, au gré des circonstances, apportant tel éclaircissement ou telle voie à suivre lorsque le besoin d’être guidé se fera sentir. Le Coran est le miracle du Prophète (). Il est prodigieux dans son éloquence, sa rhétorique, son harmonie, son style et dans son contenu.





Le Prophète () a passé les premières années de sa mission, c'est-à-dire treize ans à la Mecque où ses habitants l’ont persécuté et l’ont banni. Puis Il a émigré vers Médine la Lumineuse où il créa l’état islamique et où les législations islamiques se complétèrent et son cadre s’élargit hors de la péninsule arabique jusqu'à ce qu’Allah décréta sa mort en l’an dix de l’hégire.



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