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La politesse avec le Prophète Muhammad le bien-aimé, 





Parmi les grandes qualités qui doivent distinguer le musulman, il y a la politesse envers le Prophète Muhammad . C'est pourquoi il convient à tout musulman qu'Allah a honoré par la douceur de la foi de s'efforcer de promouvoir, dans son cœur et dans son esprit, une culture de politesse envers Son Messager  conforme à celle que le Coran incite les musulmans à cultiver.


Revenons donc à la sourate al-Hudjurât afin de méditer son sens et de réaliser l'importance et la pertinence de la politesse que les musulmans doivent avoir envers le Messager d'Allah .


Dans cette sourate le Tout-Puissant dit :  Ô vous qui avez cru ! N'élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. Ceux qui auprès du Messager d'Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. Ceux qui t'appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d'entre eux ne raisonnent pas. Et s'ils patientaient jusqu'à ce que tu sortes à eux, ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Pardonneur et Miséricordieux.  (al-Hudjurât : 2-5)





Il a été rapporté dans un hadith authentique d'après Anas ibn Mâlik qu’il a dit :  Lorsque ce verset fut révélé, Thâbit ibn Qays se mit à pleurer, ferma la porte de sa maison et resta cloué chez lui sans bouger en se disant :  Je suis foutu, je fais partie de ceux qui sont promis à l'Enfer.  Il a cessé de rendre visite au Prophète  au point que celui-ci s’est enquis à son sujet auprès de Sa'd ibn Mu'adh en ces termes :  Ô Abou 'Amr ! Qu’en est-il de Thâbit, a-t-il un problème ?  Sa'd répondit :  Il est mon voisin et, à ma connaissance, il n’a pas de problème.  Anas rapporte que Sa'd était allé voir Thâbit pour lui faire part de l’inquiétude du Messager d'Allah  à son sujet. Thâbit lui dit alors :  A la révélation de ce verset je me suis dit que, sûrement, je suis promis à l’Enfer, étant, comme vous le savez tous, celui qui élève le plus sa voix en présence du Messager d'Allah .  Sa'd revint au Prophète  pour lui rendre compte de son entrevue avec Thâbit. Ayant pris connaissance de cela, le Prophète  dit :  Il fait plutôt partie de ceux qui iront au Paradis.  (Sahîh Muslim).


Dans une autre version, le Prophète  dit à Thabet :  Tu n’en fais pas partie, tu vivras en paix et tu mourras en paix. 





Les oulémas ont conclu à partir de ces versets que par politesse envers le Prophète , il est interdit d’élever la voix à côté de son honorable tombe ou à la lecture de ses hadiths, car, vivant ou mort, sa sainteté reste la même.


Il existe une autre forme de politesse que nous devons observer à son égard. C’est d'ailleurs un message que nous voudrions adresser à ceux qui sont dans le domaine de la Da’wa parmi les écrivains et les chercheurs. En effet, il ne sied guère à celui qui écrit sur la biographie du Prophète  bien-aimé de prier pour lui de façon symbolique en utilisant, par exemple, des acronymes tels (P) ou (PSL). D’ailleurs on peut, sous la plume d'oulémas célèbres pour leur dévotion au service de la Charia, lire une mise en garde contre l'écriture en abrégé des prières pour le Prophète .


Ainsi, Ibn Kathîr dans son livre Al-bâ'ith al-hathîth, rapporte qu’Ibn Salâh a dit :  Il doit écrire la formule de la prière et de la salutation sur le Prophète en complet, c'est-à-dire sans diminution ni symbole. Il ne doit pas, comme le cite Ibn Kathîr, se limiter à écrire : (paix soit sur lui), mais plutôt écrire toute la formule  paix et salut soient sur lui .





Ce genre de politesse est celui recommandé par la Charia et approuvé par le Prophète  lui-même. Ainsi on rapporte qu’Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit :  Etant le secrétaire du Messager d'Allah le jour du pacte d'Hudaybiyya, j’ai écrit :  C'est le pacte conclu entre Muhammad, le Messager d’Allah et Suhayl ibn ‘Amr.  Alors Suhayl réagit en disant :  Si nous étions convaincus qu’il était le Messager d’Allah nous ne l’aurions pas combattu, en conséquence, tu dois enlever cette expression . Je dis alors :  Mais il est le Messager d'Allah  que tu le veuilles ou non et je jure par Allah que je ne l’enlèverai pas.  Le Messager d'Allah  intervint pour dire :  Indique-moi l'endroit de l’expression pour l’enlever . Je lui ai donc indiqué sa place et il l’enleva  (an-Nisâ`î dans As-Sunan l-Kubra). Ce comportement de la part d’Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) est conforme à la politesse, car il ne s’est pas permis, de sa propre initiative, d’effacer, le jour de Hudaybiyya, l’expression  Messager d’Allah  après l’avoir écrite.





Dans son livre Ach-Chifâ`, al-Qâdî ‘Iyadh écrit :  Saches que la sainteté du Prophète  après sa mort ainsi que sa révérence et sa vénération sont tout aussi obligatoires que dans sa vie. Cela doit être observé à la mention de son nom, de son hadith ou de sa Sunna, ou lorsqu’on entend son nom ou sa biographie cités ou celle de sa famille ou de ses Compagnons. Abou Ibrahim at-Tadjîbî a dit :  Il est du devoir de chaque croyant, à la mention du Prophète , par lui-même ou par un autre, de faire montre de soumission, de révérence et de calme comme s'il était en présence du Prophète  avec tout son prestige et son statut élevé en se conformant aux règles de politesse qu'Allah nous a inculquées . (Ach-Chifâ`, al-Qâdî ‘Iyadh).





En effet, al-Qâdî ‘Iyadh dans son livre Ach-Chifâ` nous donne de superbes images des ancêtres pieux qui indiquent la présence chez eux de cette finesse et de cette grande politesse dans leur comportement vis-à-vis de l'héritage du Prophète . On rapporte, dans ce cadre, qu'un homme était venu voir Sa'îd ibn al-Musayyab (qu'Allah lui accorde Sa miséricorde) pour se renseigner auprès de lui au sujet d'un hadith. Sa'îd qui était couché s'est assis et commença à entretenir l'homme. Celui-ci lui dit alors :  Je ne voulais pas que tu prennes de la peine en t'asseyant parce que tu es malade . Sa'îd lui dit :  Je déteste parler du Messager d'Allah  en étant couché.  Quant à Mâlik ibn Anas, il avait l'habitude, quand il voulait enseigner le hadith, de se laver, de se parfumer et de porter de nouveaux vêtements avant de s'asseoir avec révérence. Il continuait à utiliser l'encens du bâton pour que l'odeur du parfum ne s'arrête pas de couvrir son conseil jusqu'à ce qu'il termine l'étude du hadith du Messager d'Allah .





Ô Seigneur, fais que nous soyons polis avec Ton bien-aimé qui nous oriente vers Ta bonne voie et inspire nous la meilleure voie à suivre, Ô Toi qui es Puissant et Sage. Amin


Grand Mufti Cheikh Hânî al-Âbid





Citant successivement Leith, Sa’id ibn Abi Sa’id et Abou Hurayra, l’Imam Ahmed rapporte avoir entendu Hajjaj dire: Ayant reçu, à la conquête de Khaybar, un don sous forme d’un mouton empoisonné, le Prophète  a dit : "Rassemblez autour de moi tous les Juifs se trouvant ici . Une fois ceux-ci rassemblés autour de lui il leur dit: Me diriez vous la vérité toute la vérité si je vous interroge au sujet de quelque chose ?


 Oui, assurément ô Abou Al Qassem , répondirent ils.  Avez-vous empoisonné ce mouton?  Leur demanda-t-il  Oui  reconnurent-ils. Mais pourquoi alors? , poursuit-il ? Nous voulions , reprirent-ils,  nous débarrasser de toi si tu es un imposteur, tout en sachant que si tu es un vrai prophète notre subterfuge ne saurait te nuire .








Dans les deux Sahihs il y a un hadith rapporté par Chou’ba sur l’autorité de Hicham ibn Zayd d'après Anas ibn Malik et selon lequel une femme juive emmena au Messager d'Allah  un mouton empoisonné dont il consomma, une fois rôti, un morceau de sa viande. On fit alors venir la femme au Messager d'Allah  qui l’interrogea au sujet de ses mobiles. Elle reconnut qu’elle voulait l’assassiner. Le Prophète  lui dit : Tu n’auras jamais, grâce à Allah, le dessus sur moi  ou, selon une autre version,  Tu n’en auras jamais, grâce à Allah, la possibilité.





L’assistance demanda alors: devrions nous la décapiter?.  Non  répondit le Prophète .





Anas raconte :  Depuis cet incident je n’ai cessé d’en remarquer les séquelles sur le corps du Messager d'Allah .


 


Az-Zouhri rapporte sur l’autorité de Jabir que, s’étant posé la ventouse, le Messager d'Allah  a survécu trois ans après sa consommation du morceau de viande empoisonné puis il en tomba malade d’une maladie qui l’emporta. Il dit alors :  J’ai toujours traîné avec moi un malaise depuis le jour de Khaybar où j’ai consommé de la viande de ce mouton. Ce malaise a persisté jusqu’au moment où mon  Abhari  (mon aorte) a cessé de fonctionner. Le Messenger d’Allah  est donc décédé en martyr.


Selon Ibn Hicham,  Al Abhar est une aorte en contact avec le cœur alors que pour Lissan Al-Arabe d’Ibn Mandhour: Al Abhar est une aorte sous l’épine dorsale. Il s’agit d’une aorte dont la rupture entraîne la mort, étant en contact avec le cœur.


 


Synthèse


(1) une femme juive du nom de Zainab bint al-Harith a présenté au Prophète  un mouton dont le sérum est empoisonné et il consomma de sa viande.


(2) le bras du mouton a informé le Prophète  qu’il contient du poison.


(3) le Prophète a révélé, au cours de la maladie qui l’emporta, que le moment de l'arrêt de l'aorte n’est venu que maintenant même s’il se rapporte à la consommation jadis de la viande du mouton empoisonné.


(4) Un grand nombre des oulémas de la Ouma et des pieux prédécesseurs estiment que le Prophète  est mort en martyr et qu’Allah lui a conféré cette faveur en plus de celle de la prophétie.


(5) Al Abhar : est une veine en rapport avec le cœur. C’est ce que nous appelons en terminologie médicale une aorte.


 


Ibn al-Qayyim (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) a dit dans son livre Zad Al Ma’ad que, ayant survécu trois ans après l'incident, le Prophète  révéla, au cours de la maladie qui l’a emporté, qu’il n’a cessé de traîner un malaise à la suite de la viande du mouton qu’il a consommée le jour de Khaybar et que c’est maintenant seulement qu’arrive le moment de l’arrêt de son aorte.





Az-Zuhri a dit :  En conséquence on peut dire que le Prophète  est mort en martyr .





En passant en revue l'histoire à travers les différents livres de biographie du Prophète , plusieurs questions nous viennent à l’esprit.





La première question :


 


Peut-on savoir quel est le genre de poison utilisé par Zainab bint al-Harith pour assassiner le Prophète ?





Ce poison:


(1) Il s’agit d’un poison utilisé depuis des milliers d'années et qui est connu dans la péninsule arabique.





(2)   Son impact apparaît dans les épiglottes comme l’a dit Anas (qu'Allah soit satisfait de lui).


 


Quel est donc ce fameux poison qui a été utilisé depuis des milliers d'années et dont les symptômes apparaissent sur l’épiglotte?





Aisha (qu'Allah soit satisfait d’elle) a dit :  je n'ai jamais vu le Messager d'Allah  éclater de rire jusqu'à faire apparaître ses épiglottes (Alahoat). Tout juste il faisait un sourire qui laissait apparaitre ses dents. (Sahih Muslim)





Alahoat: selon Al Asma’i c’est la luette de viande rouge pendue à la partie supérieure du voile du palais.


Dans un commentaire paru dans le livre Fateh al-Bari de l’Imam Ibn Hajar Al-Askalani sur le Hadith relatif justement à la mort du Prophète  et à l'histoire du mouton empoisonné qu’on lui a présenté à Khaybar –Ibn Hajjar dit avoir relevé lui aussi, à maintes reprises, ce qu’a relevé Anas au sujet du palais du Messenger d'Allah . En fait le lahat ou l’épiglotte est cette luette de viande suspendue à l'origine du voile du palais. On dit également que c’est la partie se trouvant à califourchon entre l’origine de la langue et celle de la bouche et c’est ce qui convient au pluriel utilisé dans le Hadith (Alahoat).


 


Ce qu’Anas (qu'Allah soit satisfait de lui) voulait dire est que le Prophète  ne s’est jamais véritablement bien rétabli après la maladie qu’il a contractée à la suite de la consommation de la dite viande. Cela rejoint d’ailleurs ce qu’il a dit dans le hadith suivant rapporté par Aicha : Je sens encore et toujours la douleur de la dite nourriture .





Ibn Hajjar fait valoir que probablement Anas a voulu indiquer qu’il a déduit cela à partir du changement de couleur ou de l’apparition de saillies sur le corps du Prophète (rapporté par Al-Tabari) et également dans le commentaire d’An-Nawawi sur Sahih Muslim.





Son assertion selon laquelle il dit n’avoir jamais cessé d’en remarquer les séquelles se réfère à sa marque comme si le poison a laissé une marque ou une trace noire ou d'autres.





Il est bien connu, en toxicologie médicale, que quand le poison laisse une trace sur la bouche et les gencives, cela veut dire qu’il est constitué à partir de matériaux lourds tels que l'arsenic et l'étain.





Utilise-t-on depuis plusieurs années l'arsenic ou l'étain en tant que poisons envenimés –et surtout est ce que les deux laissent une trace sur l’épiglotte?


 











 



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