À l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), il y avait un chef tribal puissant et influent nommé Mousaylamah. Pour ceux qui connaissent son histoire, je vous demande qui était son père; demandez à n’importe qui et on vous répondra « Al kadhdhab », i.e. le menteur. Même si on pouvait retracer ses descendants, aujourd’hui, et qu’on leur demandait qui était leur ancêtre, ils répondraient « le menteur ». Pourquoi?
Mousaylimah possédait toutes les caractéristiques pour lancer une nouvelle religion. Il avait une connaissance étendue de la langue, dans ses plus grands raffinements, il était rompu au discours public captivant, il était plus riche que l’humain ne pouvait l’imaginer et son armée tribale lui était entièrement dévouée et prête à mourir pour lui. Avec tous ces ingrédients réunis, il proclama à qui voulait l’entendre qu’il était un prophète de Dieu, comme Mohammed.
Il lui manquait toutefois un ingrédient et son absence contribua à le démasquer : la sincérité. C’est la raison pour laquelle de nos jours, près de 1400 ans plus tard, il n’y a pas un seul être humain, sur terre, qui croit que Mousaylamah était un prophète de Dieu. Dieu ne lui a jamais donné la permission de se prétendre tel.
À l’opposé, il n’y a pas une seconde qui s’écoule, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine, sans qu’un musulman, quelque part dans le monde, ne fasse l’appel à la prière en proclamant Ashadou anna Mohammedan Rasoul-Allah, i.e. j’atteste que Mohammed est le messager de Dieu.
Cela parce que ce ne sont pas les êtres humains qui lui ont donné ce titre, pas plus qu’il ne l’a proclamé lui-même. Quand Héraclès, empereur de Rome, demanda au messager envoyé par Mohammed : « Quel roi a accordé cette autorité à Mohammed? », le messager répondit : « C’est Dieu! Dieu lui a donné cette autorité. »
J’ai grandi au Canada, dans une ville nommée Winnipeg; une ville tellement synonyme avec froid que les gens l’appellent « Winterpeg » (winter=hiver). Il y fait si froid que même les Canadiens des autres villes disent : « Tu es de Winnipeg? Ne fait-il pas terriblement froid là-bas? ».
Je suis allé à l’école primaire, à Winnipeg, dans les années 80. Ma famille et moi vivions dans un environnement où les gens riaient de nous ou nous insultaient dans les magasins et sur la rue. Il n’était pas rare d’entendre quelqu’un crier « Hé, la bonne femme ninja! » ou « Regarde ce qui vient de sortir du désert! ».
À l’époque, nous étions les seuls enfants de couleur de l’école. Je me souviens, un jour, avoir demandé à un ami de deviner quel était le prénom le plus populaire au monde. Lorsque je lui dis qu’il s’agissait de Mohammed, il me dit : « Casse-toi! Tu es le seul à porter ce nom dans cette école. Ce doit être Jean ou un autre nom du même genre. »
Je ne le blâme pas; nombreux sont ceux, en Amérique du Nord, qui n’ont jamais voyagé et qui n’ont jamais découvert d’autres cultures.
Le révérend Billy Graham a dit, un jour, un truc assez profond. Il a dit : « J’ai voyagé à travers le monde et j’ai réalisé que l’Amérique ne possède probablement pas, au fond de sa paume, toutes les vérités du monde. »
Le révérend Billy Graham mérite le respect pour cette déclaration et pour avoir eu suffisamment de modestie pour le dire devant des millions de téléspectateurs. Mais bien que l’Amérique ne possède pas toutes les vérités, elle est composée de gens qui cherchent à connaître la vérité.
L’islam est la religion qui connaît la plus grande expansion aux États-Unis et dans le monde. Au cours des 50 dernières années, le nombre de musulmans a augmenté de 233%. Les musulmans sont plus d’un milliards dans le monde.
La clef de l’islam est la déclaration laa ilaaha illa Allah Muhammad Rasul-Allah – il n’y a pas de divinité méritant d’être adorée à part Allah et Mohammed est Son messager.
Cette déclaration ne prend que quelques secondes à prononcer, mais elle est au centre de la vie de plus d’un milliard de musulmans à travers le monde. Seul notre Créateur mérite d’être adoré.
Prenons un exemple parmi les personnes dont la vie a totalement changé après avoir entendu cet appel à l’unicité de Dieu. Bilal (que Dieu l’agrée) était un esclave abyssinien appartenant à un aristocrate de La Mecque en l’an 623. Quand Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) se mit à prêcher le message de l’unicité de Dieu, Bilal renia les 360 statues et idoles adorées par les tribus de La Mecque et se mit à n’adorer que Dieu.
Hors de lui, son maître, Omeyyah, forçait quotidiennement Bilal à sortir sous le soleil de plomb du désert, à l’heure du midi, et l’obligeait à s’allonger sur le sable, lui brûlant ainsi le dos. Pour intensifier sa douleur, il plaçait sur sa poitrine un énorme bloc de pierre, tout en lui criant de renoncer à cette nouvelle religion.
Mais tout ce que Bilal répondait, arrivant à peine à murmurer, était : « Il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul Dieu », ce qui mettait en furie son maître, qui le torturait davantage.
Bilal fut finalement libéré par un ami proche de Mohammed, Abou Bakr, qui offrit de le racheter à son maître. Bilal devint par la suite le premier moueddhin (celui qui fait l’appel à la prière) de l’islam.
Un autre exemple est celui de la musulmane Soumayyah (que Dieu l’agrée). Elle était aussi une esclave et parce qu’elle, son mari et leur fils avaient accepté l’unicité de Dieu, ils furent sévèrement battus.
Son tortionnaire, Abou Jahl, ne pouvant plus supporter la voix douce de Soumayyah, qui répétait sans cesse « Il n’y a pas de véritable divinité à part Dieu », empala celle-ci à l’aide d’une lance. Soumayyah devint ainsi la première martyre de l’islam. Puisse Dieu l’agréer!
Bien qu’il soit permis aux musulmans de mentir pour éviter la torture et sauver leur vie, nombre d’entre eux, à l’époque de la révélation, choisirent plutôt de mourir plutôt que de renoncer à leur droit de croire en l’unicité de Dieu.
Parmi les tyrans de La Mecque se trouvait un homme du nom d’Omar ibn al-Khattab. Il détestait tant les musulmans qu’il se portait volontaire pour torturer des esclaves ayant renoncé à l’idolâtrie. Un jour, il eut assez de toute cette situation; il sortit avec son épée, déterminé à trouver Mohammed et à lui trancher la gorge une fois pour toutes. Il croisa sur sa route Nou’aym ibn Abdoullah, un homme qui, jusque-là, avait caché son islam. Il demanda à Omar où il allait comme ça. Celui-ci répondit : « Je cherche Mohammed, celui qui a semé la division parmi nos tribus, qui a humilié nos divinités et qui s’est moqué de notre religion. Je vais le tuer! »
Craignant pour la vie du messager de Dieu, Nou’aym réfléchit rapidement et dit : « Pourquoi ne commences-tu pas par ta propre famille? Ta sœur et son mari ont bien accepté l’islam, eux! »
Rouge de colère, Omar changea de direction et se dirigea vers la maison de sa sœur. À ce moment-là, un homme du nom de Khabbab ibn al-Arat était sur place pour enseigner les paroles de Dieu, le Coran, à la sœur d’Omar et à son mari. Pendant quelques instants, Omar demeura à l’extérieur et écouta. Puis, il leur cria d’ouvrir la porte. Khabbab alla se cacher dans une pièce voisine et Fatimah, la sœur d’Omar, cacha le manuscrit sur lequel étaient inscrits des versets du Coran.
Omar entra et se dirigea tout droit vers son beau-frère. « J’ai entendu dire que vous avez tous deux accepté Mohammed comme prophète et que vous avez décidé de le suivre?! » Puis, il envoya un coup de poing au visage de son beau-frère. Sa sœur s’interposa pour protéger son mari et c’est alors qu’Omar la gifla de toutes ses forces.
La peau de sa joue se fendit, elle tomba par terre et le sang se répandit sur ses vêtements. Elle regarda son frère et, à travers ses larmes, lui dit : « Oui, Omar, nous sommes musulmans; nous croyons en Dieu et en Son messager. Peut-être ne détiens-tu pas la vérité, comme tu sembles le croire? »
Omar, honteux d’avoir ainsi frappé sa sœur, se calma. Il demanda : « Qu’est-ce que cette récitation que j’ai entendue avant d’entrer? »
Sa sœur répondit : « Je crains ce qui pourrait arriver à ce manuscrit s’il tombait entre tes mains! » Mais Omar jura au nom de ses idoles qu’il ne ferait rien de répréhensible. Elle lui tendit alors le manuscrit après lui avoir demandé de faire ses ablutions et il récita :
« Ta. Ha. Nous ne t’avons point révélé ce Coran, (ô Mohammed), pour que tu sois tourmenté, mais comme un rappel pour celui qui craint (Dieu), une révélation venant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes, le Tout Miséricordieux, qui S’est établi sur Son Trône. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, ce qui se trouve entre les deux, ainsi que ce qui se trouve dans les profondeurs du sol. Et même si tu élèves la voix, [sache qu’Il] connaît toutes les (pensées) secrètes, même les plus cachées. Dieu! Point de divinité à part Lui! Et Il possède les plus beaux noms. » (Coran 20:1-8)
Plus tard, ce jour-là, Omar alla rendre visite au messager de Dieu. Mohammed lui retira son manteau en lui disant : « Le temps n’est-il pas venu, pour toi, de devenir musulman? » Omar répondit : « Je ne suis venu que pour cette raison. Ashadou an laa ilaaha illa Allah, wa ashadou anna Muhammadan Rasoul-Allah (Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohammed est Son messager). »
Le Prophète s’écria « Allahou Akbar! » (Dieu est le plus Grand) et tous ceux qui l’entendirent et qui avaient vu entrer Omar surent qu’il était devenu musulman.
Je me suis retrouvé dans de grandes foules, dans ma vie, autant ici, en Occident, qu’au Moyen-Orient.
À Winnipeg, les plus grandes foules dans lesquelles je me suis retrouvé étaient celles qui assistaient aux matchs de hockey. Il n’était pas rare de voir 20 000 personnes se rassembler pour un match de hockey.
À la Grande Mosquée de La Mecque, je me suis retrouvé au sein d’une foule de 3 millions de musulmans au cours d’une prière. Ces gens ne faisaient pas partie d’une nation unique, parlant tous la même langue. Non. Et ils n’étaient pas rassemblés pour voir les Jets de Winnipeg battre les Capitols de Washington!
À La Mecque, 3 millions de personnes étaient rassemblées en rangs parfaits, autour de la Grande Mosquée, pour adorer Dieu. À un certain moment, j’ai regardé par la fenêtre d’un hôtel adjacent à la Grande Mosquée et observé la foule grouillante composée de 3 millions de musulmans. Puis, lorsque se fit entendre l’appel à la prière, cette foule se plaça en rangs parfaits en moins de 50 secondes. Qu’est-ce qui rassembla ainsi leurs cœurs? Dieu!
Cette foule était constituée de 3 millions de personnes issues de toutes les nations, classes sociales et races, qui avaient traversé diverses épreuves pour se retrouver à cet endroit et n’adorer que Dieu, de façon exclusive.
Dans cette vallée de La Mecque, un jour que Mohammed se prosternait devant Dieu en évitant toutes les fausses idoles qui l’entouraient, les polythéistes le regardèrent, dégoûtés. Ils se dirent : « Comment pouvons-nous demeurer assis, ici, et laisser Mohammed se prosterner ainsi? Lequel d’entre nous aura le courage de l’humilier publiquement? »
« Ce sera moi », dit un homme du nom de Outbah.
Il prit les intestins d’un agneau qui venait d’être sacrifié aux idoles et les jeta sur la tête de Mohammed pendant que celui-ci était prosterné. Les polythéistes qui assistaient à la scène se mirent à hurler de rire. Mohammed ne se releva pas de sa prosternation.
L’incident vint aux oreilles de Fatimah, la fille de Mohammed. À cette époque, elle était encore une jeune fille. Elle se précipita vers la Ka’bah, où l’incident avait eu lieu, et lorsqu’elle vit son père dans cet état, elle se mit à pleurer et elle retira les déchets de sur sa tête, tout en jurant contre les polythéistes.
Ce n’est là qu’un exemple du harcèlement que vécurent le messager de Dieu et les musulmans, tout cela parce qu’ils tentaient d’enseigner à l’humanité que rien ni personne ne mérite d’être adoré à part Dieu.
Les polythéistes de La Mecque utilisèrent leurs moyens de communication – la poésie et le bouche à oreille – pour monter l’opinion publique contre cet appel à l’unicité de Dieu.
Un médecin du nom de Damaud, de la tribu des Azd, fit le pèlerinage à La Mecque et, lorsqu’il arriva dans la Vallée sainte, le message lui parvint de ne pas écouter un mot de ce que lui dirait Mohammed. On lui dit qu’il s’agissait d’un magicien, d’un fou.
Damaud se souvient : « Ils me firent si peur que je considérai mettre du coton dans mes oreilles pour ne pas entendre cet homme parler. Puis, je me dis : « Je suis médecin et j’ai soigné des hommes fous auparavant; je serai peut-être en mesure de faire de même avec ce Mohammed. »
Alors, après avoir complété ses tours autour de la Ka’bah, il vit Mohammed tranquillement assis dans la grande cour. Il s’approcha de lui et dit doucement : « Mohammed, j’ai un traitement pour ce genre de mal et Dieu m’a permis de guérir de nombreuses personnes dans la même situation. Aimerais-tu que je m’occupe de toi? »
Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) se tourna vers lui et dit : « En vérité, toutes les louanges appartiennent à Dieu; nous remercions Dieu et cherchons protection auprès de Lui; quiconque Dieu guide, nul ne peut l’égarer et quiconque Dieu laisse dans l’égarement ne peut être guidé. J’atteste qu’il n’y a pas de divinité méritant d’être adorée à part Dieu (Allah) et que je suis le messager de Dieu. »
Damaud demeura bouche bée. Il avala sa salive et dit : « Peux-tu répéter cela? ». Et Mohammed répéta.
Alors Damaud sourit et dit : « Par Dieu, j’ai entendu les paroles des devins, des magiciens et des poètes, mais jamais je n’ai entendu de telles paroles! Donne-moi ta main, car je souhaite prêter allégeance à l’islam. Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et Mohammed est Son messager. »
Vous trouverez, dans le Coran, de nombreux versets destinés à ouvrir les yeux de l’humanité à la réalité de l’unicité de Dieu.
Un jour, à la prière du maghreb, Joubayr ibn Mout’em se tenait derrière le messager de Dieu, écoutant les versets du Coran. Le Prophète récitait la sourate at-Tour et il l’entendit réciter :
« Ont-ils été créés à partir de rien? Ou sont-ils eux-mêmes les créateurs? Ou ont-ils créé les cieux et la terre? En fait, ils ne sont sûrs de rien ! » (At-Toor 52:35-37)
Joubayr ibn Mout’em dit : « Lorsque j’entendis ces versets, c’est comme si des ailes étaient apparues sur mon cœur et que celui-ci s’était mis à voler aussitôt, dans un état de béatitude, à cause de la vérité que je venais de découvrir dans l’islam. »
Mes chers frères et sœurs : où serez-vous dans 100 ans? Vous serez morts. Et où étiez-vous il y a 100 ans? Nulle part. Vous n’étiez rien. Dieu dit, dans le Coran:
« L’homme a-t-il (jamais) connu une période durant laquelle il n’était qu’une chose insignifiante? En effet, Nous avons créé l’homme d’une goutte de fluides mélangés afin de le mettre à l’épreuve. [C’est pourquoi] Nous l’avons fait entendant et voyant. Nous lui avons certes montré la voie à suivre. Qu’il (en) soit reconnaissant ou ingrat, [cela relève de sa décision]. » (Al-Insan, 76 :1-3)
Dans les premiers jours de l’islam, le messager de Dieu allait d’une tente à une autre, d’une tribu à une autre, pour leur annoncer : « Dites qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et vous connaîtrez le succès! »
Aujourd’hui, près de 1400 ans plus tard, en tant que fidèles de Mohammed et croyants en Dieu, nous transmettons ces paroles du Prophète à tous nos invités, aujourd’hui : Dites qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah et vous connaîtrez le succès! »