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De nos jours, l’islam et les musulmans sont souvent mentionnés dans les médias.  Partout, dans le monde, des débats font rage sur divers sujets relatifs à l’islam et/ou aux musulmans.  Malheureusement, la plupart des gens fondent leurs opinions sur ce que rapportent les médias et, dans le cas qui nous intéresse, sur les actions de certaines personnes qui se disent musulmanes, mais qui connaissent très mal leur religion.





Toutefois, une portion non négligeable de la population sait prendre la peine d’aller chercher des informations ailleurs que dans les écrits ou les émissions populaires.  Mais il demeure important de répondre à la question : les musulmans sont-ils tous de bons représentants de l’islam?





La réponse à cette question est évidemment non.  Nous savons que tous les Allemands, par exemple, ne sont pas de parfaits représentants de l’Allemagne, que tous les catholiques ne sont pas de parfaits représentants du catholicisme, ni les hindous de l’hindouisme.  Étrangement, tandis qu’un pays ou une religion ne sont généralement pas jugés sur les actions de ses ressortissants ou de ses fidèles, cela n’est pas le cas pour l’islam, surtout depuis les événements du 11 septembre.





C’est un fait pénible à reconnaître qu’un grand nombre de crimes graves ont été perpétrés par des individus, groupes ou pays qui prétendaient agir au nom de l’islam.  Il est devenu acceptable, lorsque ces atrocités surviennent, de blâmer l’islam plutôt que les responsables eux-mêmes.  En 1987, quand des sikhs armés ont ouvert le feu sur un autobus rempli d’hindous, dans l’état du Pendjab, tuant 38 personnes, les médias n’ont pas accusé la religion sikhe d’être sanguinaire ni condamné tous les sikhs de la terre pour cet acte insensé.





En Espagne, l’ETA (mouvement séparatiste basque) a revendiqué plus de 800 assassinats depuis 1968.  Même si l’Espagne est à 94% catholique, ces atrocités ne furent jamais attribuées aux catholiques, pas plus que l’Église catholique ne fut condamnée comme une religion faisant la promotion de la violence.  Si une personne commet un crime et se proclame ensuite musulmane ou crie les mots Allahou Akbar (Dieu est grand), cela ne fait pas de cette personne une représentante de l’islam.





Cependant, savoir et reconnaître que tous les musulmans ne sont pas de bons représentants de l’islam ne règle pas le problème.  Pourquoi autant de personnes se réclamant de l’islam se comportent-elles de façon à salir l’image de cette religion?  De nombreux musulmans, de par le monde, sont marginalisés et peinent à surmonter leur passé de peuples colonisés.  Le colonialisme qui eut lieu entre les quinzième et vingtième siècles a laissé derrière lui des générations entières de musulmans affectés par la pauvreté et la marginalisation qui doivent maintenant faire face à la réalité du monde d’aujourd’hui.





Ce n’est évidemment pas une excuse pour justifier les mauvais comportements ou la perpétration d’atrocités sur des innocents.  Aucune excuse ne peut justifier de tels crimes.  Mais comprendre le passé de ces gens nous aide à comprendre pourquoi certains d’entre eux ont recours à la violence contre autrui, contre eux-mêmes et, ultimement, contre leur propre religion.  Lorsque nous entendons parler d’un soi-disant musulman qui a commis un crime dont l’atrocité nous révulse, il est important de faire la part des choses et de comprendre que cet individu ne représente pas l’islam.  On peut d’ailleurs dire la même chose de toutes les religions.  De tout temps, les hommes ont utilisé la religion pour justifier des actes indicibles.





Il est inconcevable qu’une seule personne puisse parler ou agir au nom de tous les musulmans.  L’un des problèmes courants, de nos jours, est que des gens sans éducation et sans aucune qualification lisent un ou des livres mal traduits de l’arabe (ou même en arabe, mais sans les comprendre) et s’imaginent être aussitôt en mesure de prononcer des jugements sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas du tout.  Des gens ne possédant que très peu de savoir islamique deviennent des « experts » du jour au lendemain, tandis que les véritables experts n’arrivent plus à se faire entendre.  Des groupes extrémistes prêchent une idéologie extrémiste qui n’a aucune place en islam.  L’islam est la religion du juste milieu et les pensées extrêmes n’y ont pas leur place.





Lorsqu’on dit que l’islam est une religion de paix, c’est au sens littéral.  Le mot « islam » vient du mot-racine « sa-la-ma » et, parmi ses diverses significations, on retrouve « paix », « sécurité » et « soumission à Dieu ».  La paix et la sécurité sont inhérentes à la soumission à Dieu.  Quand une personne se soumet à la volonté de Dieu, elle ressent une profonde sécurité et une grande paix intérieure.





Tous les musulmans ne sont pas de bons représentants de l’islam et tous les musulmans ne comprennent pas nécessairement très bien leur religion ni ne la suivent correctement.  Malheureusement, la culture a souvent une profonde influence sur les actions des individus.  Il est donc essentiel de comprendre que ce n’est pas parce qu’une personne, un groupe ou un pays s’identifient comme musulmans qu’ils appliquent automatiquement la loi de Dieu comme il se doit.  Le Coran fut révélé pour toute l’humanité et le prophète Mohammed fut envoyé comme une miséricorde pour les peuples de la terre.  Une personne n’est pas plus digne qu’une autre de jouir de la paix et de la sécurité, dans sa vie.  Toute personne a droit à une subsistance, à un logis et à la sécurité.  Et si on nie à certains ces droits pourtant octroyés par Dieu, il est de la responsabilité des autres de leur rendre ces droits s’ils en ont la possibilité.





Dans les articles suivants, nous parlerons du rôle de la culture et des coutumes et de la position de l’islam sur la violence et la guerre.  Nous verrons également comment l’ignorance fait ombrage aux authentiques enseignements de l’islam.





Essayer de convaincre les gens que les musulmans ne sont pas tous des terroristes, que les musulmanes ne sont pas opprimées ou encore que tous les musulmans ne sont pas de parfaits représentants de l’islam est devenu de plus en plus difficile.  Un musulman portant une barbe un peu longue est tout de suite soupçonné d’être en train de planifier une attaque quelconque.  Si une musulmane choisit de s’habiller de façon modeste, on prend pour acquis qu’elle a été forcée de se vêtir de la sorte.  La grande majorité des articles traitant de l’islam ou des musulmans, dans les journaux, sont négatifs ou tendancieux.





Et, dans cette atmosphère explosive, arrive le musulman lui-même.  Parfois, le musulman est son pire ennemi.  Il parle sans savoir de quoi il parle et sans soupeser les effets parfois catastrophiques de ses paroles.  Il lui arrive également de réagir de façon impulsive, sans avoir pris la peine de considérer l’ensemble de la situation, ou de réagir violemment aux propos biaisés ou aux préjugés sans réaliser que son comportement ne fait que confirmer ces préjugés.  Tous les musulmans ne sont pas de bons représentants de l’islam.





Nous vivons à une époque intéressante et, selon un vieux proverbe chinois ou, peut-être, un quelconque maître de la manipulation, il s’agit d’une bénédiction.  Les musulmans, pour leur part, appellent une telle époque une fitnah (période d’épreuves et de tribulations).  La vie file à toute vitesse, nous attirant vers l’inconnu, mais, étrangement, tout semble être du déjà-vu.  Car ce n’est pas la première fois de l’histoire que les musulmans sont les cibles de préjugés et de désinformation.  Mais même lorsque les mensonges et la désinformation s’empilent les uns par-dessus les autres, l’islam demeure comme l’or enterré sous terre; il gît là, paisiblement, silencieusement, et ne perd rien de sa beauté et de sa valeur.





La plus grande menace envers les musulmans, de nos jours, est la fameuse « guerre au terrorisme » et, parallèlement, la démonisation généralisée des musulmans.  Les médias concentrent toute leur attention sur les mauvais comportements de certains musulmans qui, la plupart du temps, ont une très mauvaise compréhension de leur religion.  La très grande majorité des 1,6 milliards de musulmans de par le monde, de même que la majorité de leurs érudits et leaders,  condamne les actes de terreur et le meurtre injustifiable de civils innocents.  Mais, malheureusement, il est douloureux de constater que l’islam est quasi invariablement impliqué dans la pensée et le comportement de certains criminels.





Les méfaits de certains musulmans sont souvent utilisés pour justifier ou encourager la haine envers d’innocents musulmans ou l’islam lui-même.  Encore et encore, on présente des versets du Coran hors contexte et on martèle que ces criminels suivent bel et bien l’islam alors qu’en réalité, cela ne saurait être plus éloigné de la vérité.  Pour comprendre la position de l’islam sur la violence et la guerre, on doit se référer aux sources originales de l’islam, soit le Coran et la sounnah authentique du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).  Il est impossible de prendre au hasard un verset du Coran et de tenter de l’interpréter sans avoir au moins lu le verset qui le précède et celui qui le suit.  Parfaitement saisir la profondeur et la subtilité du Coran n’est possible que si l’on comprend également le contexte historique et la raison de la révélation de tel ou tel verset et que l’on connaît dans le détail la vie du prophète Mohammed.





Alors que dit l’islam, exactement, sur la violence et la guerre?





L’islam est une religion révélée par Dieu pour le bienfait de toute l’humanité et elle interdit totalement de causer du tort, de quelque façon que ce soit, à des êtres innocents.  Nul n’a le droit de porter atteinte à l’intégrité physique, matérielle ou morale d’autrui.  L’islam enseigne aux musulmans de traiter tout le monde avec bonté et respect, quels que soient leur religion, leur ethnie, leur couleur ou leur statut social.  L’islam interdit l’oppression et protège les droits de l’homme; il encourage les musulmans à vivre en paix et en harmonie et à se montrer justes, même envers leurs propres ennemis et en temps de guerre.  Il n’est jamais permis de tuer une personne qui ne se montre pas hostile ou avec qui un traité de paix a été signé.





 « Dieu ne vous interdit pas d’être bons et justes envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre religion et qui ne vous ont pas expulsés de vos demeures.  Car Dieu aime ceux qui traitent (les autres) de façon équitable. » (Coran 60:8)





Quand le prophète Mohammed envoyait ses compagnons sur le champ de bataille, il leur disait : « Allez-y au nom de Dieu et ne tuez jamais un vieillard, un enfant ou une femme.  Dites de bonnes paroles et faites le bien, car Dieu aime ceux qui font le bien. »[1]  Il leur disait également : « Ne tuez pas les moines dans les monastères » et « Ne tuez pas les gens qui sont assis dans des lieux de culte. »[2]  Une fois, après une bataille, le Prophète vit le corps d’une femme gisant au sol et il s’exclama : « Elle ne combattait pas contre vous; comment a-t-elle donc été tuée?! »





 





Cette façon de se comporter en temps de guerre fut appliquée diligemment par Abou Bakr, le leader des musulmans après la mort du Prophète.  Il dit : « Je vous ordonne dix choses : ne tuez pas de femmes ni d’enfants, ni de personnes âgées ni d’handicapés.  N’abattez pas d’arbres fruitiers.  Ne détruisez pas de lieux habités.  N’égorgez pas de moutons ni de chameaux, sauf pour vous nourrir.  Ne brûlez jamais d’abeilles et ne les forcez pas à se disperser.  Ne volez pas à même le butin et ne vous montrez pas lâches. »





Si un ennemi inflige du mal à des musulmans ou les contraint à sortir de leurs demeures ou à s’exiler, alors Dieu leur donne la permission de se défendre.  Mais même dans ce cas, Il insiste pour qu’ils se montrent justes et équitables.





« Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, mais n’initiez pas les hostilités.  Certes, Dieu n’aime pas les transgresseurs. (…)  Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de persécution et que la religion [et toute forme d’adoration soient dirigées] exclusivement vers Dieu.  Mais s’ils renoncent, alors qu’il n’y ait plus d’hostilités, sauf contre les oppresseurs. » (Coran 2:190-193)





 « Ô vous qui croyez!  Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Dieu et (soyez) des témoins équitables.  Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes.  Soyez justes; cela est plus proche de la piété.  Et craignez Dieu, car Il sait parfaitement ce que vous faites. » (Coran 5:8)





Le message du Coran est clair : voler la vie d’un être innocent, sans aucune justification, est un grave péché.  Le Coran et la sounnah du Prophète sont tous deux empreints d’un grand sens de la justice et du pardon.  Le message de l’islam s’adresse à toute l’humanité et l’islam encourage la compassion et la sagesse dans la façon de traiter avec l’ennemi.  Quand des atrocités défiant l’entendement sont commises, il est important de garder à l’esprit que ce ne sont pas tous les musulmans qui représentent correctement l’islam.





 « C’est pourquoi Nous avons décrété, pour les enfants d’Israël, que quiconque tue une personne – à moins qu’elle n’ait commis un meurtre ou semé la corruption – c’est comme s’il avait tué tous les hommes.  Et quiconque sauve la vie d’une personne, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes. » (Coran 5:32)





Dans les deux articles précédents, nous avons parlé du fait que tous les musulmans ne sont pas nécessairement de bons représentants de l’islam.  Nous avons également parlé de la position de l’islam sur la violence, la guerre et le terrorisme.  Nous avons démontré que l’islam est une religion de paix et que le meurtre sans justification est totalement interdit.  Malheureusement, de nombreux musulmans, à travers le monde, ont souillé le nom de l’islam en commettant des atrocités qui n’ont aucune place au sein d’une religion fondée sur la justice et la compassion.  Mais ce n’est pas là l’unique façon par laquelle certains musulmans dénaturent l’islam. 





Il est important, avant tout, de comprendre le fondement de l’islam, i.e. l’unicité absolue de Dieu.  Dieu n’a ni associés, ni fils ni filles ni auxiliaires.  Il a tout créé Seul et c’est Lui seul qui administre l’univers.  Rien ne survient sans Sa permission.





 « Dis : « Il est Dieu, l’Unique.  Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.  Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré.  Et nul ne peut L’égaler. » (Coran 112)





 « Y a-t-il quelque autre divinité en dehors de Dieu?  Dieu est très élevé au-dessus de tout ce qu’ils Lui associent! » (Coran 27:63)





Les musulmans croient fermement qu’il n’y a pas d’autre divinité à part Allah et que des prophètes et messagers furent envoyés par Dieu pour guider l’humanité vers la vérité.  C’est pourquoi, en islam, l’intercession est totalement interdite.  Les musulmans n’adorent rien ni personne en dehors de Dieu; c’est Lui dont ils implorent le secours chaque fois qu’ils en ressentent le besoin.  Ce concept d’unicité de Dieu est connu sous le nom de tawhid, en arabe, et le tawhid constitue le fondement de l’islam.





Il est malheureux, cependant, de constater que beaucoup de musulmans perpétuent des pratiques et des superstitions qui n’ont rien à voir avec l’islam.  L’adoration monothéiste est trop souvent entachée par des coutumes et des traditions locales et trop nombreux sont les musulmans qui refusent d’admettre ce fait.  Ce sont loin d’être tous les musulmans qui adorent leur Seigneur comme ils le devraient et, encore une fois, tous les musulmans ne sont pas nécessairement de bons représentants de l’islam.





L’un des péchés les plus graves, aux yeux de Dieu, est d’adorer quelque chose ou quelqu’un d’autre que Lui.  Cela est strictement interdit en islam et pourtant, un peu partout à travers le monde, des pratiques culturelles très enracinées perdurent.  Les musulmans qui invoquent l’esprit des morts pour intercéder en leur faveur ne représentent pas l’islam.  Les musulmans qui croient que des personnes vertueuses peuvent intercéder pour eux auprès de Dieu ne représentent pas l’islam.  Les musulmans qui portent des amulettes et des porte-bonheur en croyant que ces breloques peuvent repousser le malheur ou attirer la chance ne représentent pas l’islam.  Tous ces comportements sont en contradiction directe avec le principe d’unicité de Dieu.





Les superstitions sont, entre autres, très nombreuses dans le domaine de la grossesse et de l’accouchement.  De nombreuses traditions encouragent fortement le port d’amulettes ou la récitation d’incantations.  Le musulman est pourtant censé savoir que tout provient de Dieu et que la chance et le hasard n’existent pas.  Ces étranges superstitions ne peuvent en aucun cas repousser le mal ou attirer le bien.  L’islam enseigne qu’il n’y a ni pouvoir ni force en dehors de Dieu et c’est une religion qui est venue libérer les gens de ce genre de dépendance aux mythes et aux traditions.





En gardant cela à l’esprit, étudions, ici, les pratiques culturelles de deux femmes fictives.  Les femmes, dans ces anecdotes, sont totalement fictives, mais les pratiques sont réelles et ne constituent qu’une toute petite partie des centaines de traditions et pratiques utilisées, à travers le monde musulman, pour éloigner le mal et attirer la chance.





Dans un petit village en banlieue de Mogadiscio, en Somalie, Noura, 18 ans, vient tout juste de mettre au monde son premier enfant, un magnifique garçon en santé.  Noura et sa famille croient que le bracelet qu’ils ont attaché à son poignet et qui est fait de cordes et d’herbes séchées, le protégera contre le mauvais œil.  La plupart des Somaliens se disent musulmans, mais ils perpétuent de nombreuses pratiques datant de l’époque préislamique.  Ils croient fermement aux possessions par les djinns et au zar, un culte dans lequel des femmes se laissent volontairement posséder.  Aussi, la quasi-totalité des bédouins somaliens portent des amulettes.  Avant l’islam, les Somaliens étaient, pour la plupart, animistes, i.e. qu’ils attribuaient à chaque être et chaque objet, animé ou inanimé, une âme.





Ces traditions et pratiques sont le plus souvent liées à des événements majeurs de la vie des gens, comme la naissance, le mariage et la mort, et incluent souvent l’utilisation d’herbes et de plantes, à la fois pour leurs propriétés médicinales et pour la croyance selon laquelle ces plantes apportent une protection contre les esprits malveillants.  Ces pratiques sont en totale contradiction avec le principe d’unicité de Dieu.  Ces traditions n’ont aucun sens lorsqu’on connaît la véritable nature de Dieu, telle que révélée dans le Coran et dans la sounnah du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).





Loin de là, en Turquie, à Istanbul, la tante et la mère de Ceylan décorent les murs de la chambre dans laquelle celle-ci donnera naissance avec des guirlandes d’oignon, d’ail et de perles bleues.  Elles croient que cela protègera Ceylan et son enfant à naître contre le mauvais œil et contre un djinn connu, en Turquie, comme le « voleur de bébés ».  Les perles bleues, que l’on retrouve sur les guirlandes, sont très répandues dans les communautés musulmanes.  Les gens portent des amulettes faites à partir de ces perles, les offrent en cadeau, les suspendent près des portes de leur demeure ou dans leur voiture.  Ces perles sont habituellement faites de verre afin, croit-on, de détourner, par réflexion, le malheur ou le mal.  On croit également que, comme un miroir, elles attirent de l’énergie positive et font dévier les mauvaises intentions d’autrui.  Toujours selon cette fausse croyance, si le mal est trop fort pour être repoussé par la bille bleue (parfois faite sous forme d’œil), la bille se sacrifie elle-même et se brise (!).





L’origine de ces perles bleues est difficile à retracer.  On les retrouve dans presque tous les pays du bassin méditerranéen, incluant la Grèce, Chypre et l’Égypte.  Leur origine remonte peut-être aussi loin que l’ancienne Égypte.  L’œil d’Horus (ancien symbole égyptien de protection et de pouvoir) est peut-être à l’origine de l’usage répandu de ces perles et la couleur bleue est utilisée depuis l’antiquité en lien avec la protection et la guérison.  Pourtant, l’islam est clair sur ce point : la protection et la guérison ne peuvent provenir que de Dieu.





La pratique religieuse corrompue et les pratiques superstitieuses sont répandues dans les communautés musulmanes de par le monde.  Vous en avez peut-être remarqué dans votre propre communauté; mais sachez que les gens qui y croient ne sont pas représentatifs de l’islam.  L’islam est une religion de savoir et de bon sens et non une religion de croyance aveugle et de superstitions.  Dieu est omnipotent.  Quand des musulmans agissent sur la base de mythes ou de traditions étranges, ils ne représentent pas l’islam.  Le message de l’islam est clair : il n’y a pas de pouvoir ni de force en dehors de Dieu et le prophète Mohammed est Son dernier messager.



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