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Sur mon mur, il y a une photo d’une musulmane enveloppée dans une burqa.[1]





À côté, une photo d’une participante à un concours de beauté américain, qui ne porte rien d’autre qu’un bikini.





L’une est totalement cachée aux yeux des autres, tandis que l’autre est totalement exposée.  Ces deux extrêmes en disent long sur le choc des soi-disant « civilisations ».





Le rôle de la femme se trouve au cœur de toute culture.  À part voler le pétrole des Arabes, la guerre déclenchée par les Américains contre le Moyen-Orient cherche également à détacher les Arabes de leur identité religieuse et culturelle, dans le but, entre autres, de faire disparaître la burqa au profit du bikini.





Je ne suis pas un expert en condition de la femme musulmane et j’aime trop la beauté féminine pour préconiser la burqa.  Mais je défends certaines valeurs que la burqa représente pour moi.





Pour moi, la burqa représente la consécration de la femme à son mari et sa famille.  Ils sont les seuls qui puissent la voir.





Cela fortifie l’intimité, l’exclusivité et l’importance de la sphère domestique.





La femme musulmane se concentre sur son foyer, le « nid » où ses enfants sont nés et sont élevés.  Elle est la responsable du foyer, le pivot qui soutient la vie spirituelle de sa famille, élevant et prenant soin de ses enfants et procurant à son mari un refuge confortable et un soutien inébranlable.





Par opposition, la beauté américaine en bikini de ma photo se pavane pratiquement nue devant des millions de téléspectateurs.  Féministe, elle n’appartient qu’à elle-même.  En pratique (et paradoxalement), elle est de propriété publique.  Elle appartient à tous et à personne.  Elle offre son corps au plus offrant, elle se vend aux enchères en permanence.





Aux États-Unis, la mesure culturelle de la valeur d’une femme est son sex-appeal.  Et comme cet actif se détériore rapidement, elle devient vite obsédée par son apparence et tourmentée par des problèmes de poids.





Adolescente, son modèle est Britney Spears, une chanteuse dont le spectacle consiste essentiellement à se dévêtir.  D’elle, elle apprend qu’elle ne sera aimée que si elle a un beau corps et qu’elle offre du sexe.  Elle apprend donc à coucher avec les hommes plutôt que de se faire faire patiemment la cour et de trouver l’amour vrai, avec pour conséquence que des douzaines d’hommes l’ont connue avant son éventuel mari.  Elle perd son innocence, qui faisait partie de son charme.  Elle devient dure et calculatrice.  Incapable d’aimer, elle n’est pas apte à recevoir la semence de son mari.





La personnalité féminine tire sa source de la relation émotionnelle qui lie une mère et son bébé.  Elle est fondée sur les soins apportés à l’enfant et le sacrifice de soi.  La nature masculine tire sa source de la relation entre le chasseur et sa proie.  Elle est fondée sur l’agression et la raison.





Le féminisme enseigne à la femme que la nature féminine est le résultat d’une « oppression » et qu’elle devrait plutôt devenir plus masculine dans son comportement.  Résultat : une femme confuse et agressive qui en a beaucoup sur les épaules et qui a de la difficulté à devenir épouse et mère.





Cela, évidemment, est l’objectif des ingénieurs du Nouvel Ordre Mondial : ébranler et remettre en doute l’identité sexuelle de la femme et détruire la famille, créant ainsi une dysfonction personnelle et sociale, afin de réduire la population mondiale.  Dans ce « nouveau monde », les femmes ne sont pas censées « faire leur nid », i.e. perpétuer la race.  Elles sont censées êtres des créatures stériles et autonomes qui n’ont de sexe que pour le plaisir, surtout pas par amour ni pour procréer.





Durant l’une de ses conférences de presse, Donald Rumsfeld a affirmé que les femmes iraniennes étaient rétives sous le régime des mollahs.  Il sous-entendait, évidemment, que les États-Unis allaient bientôt les libérer.  Mais pour devenir quoi?  Des Britney Spears?  Des femmes portant des pantalons à taille basse qui montrent leur string à qui veut le voir?  De nouvelles émules de la masturbation mutuelle qui tient lieu de sexualité aux États-Unis?





La parentalité est le sommet du développement humain.  C’est l’étape où nous laissons tomber la plupart de nos petits plaisirs personnels et où nous devenons des serviteurs de Dieu en donnant vie à de nouveaux êtres humains.  Le Nouvel Ordre Mondial ne veut pas que nous atteignions ce degré de maturité.  La pornographie est devenue le substitut du mariage.  Notre développement normal est retardé en permanence et nous devons demeurer célibataires, assoiffés de sexe et obsédés par notre propre personne.





Nous ne pouvons plus avoir une vie intime permanente.  Nous devons demeurer seuls et isolés, dépendants des produits de consommation, qui nous donnent une identité, et en état de drague constant.





Cela est particulièrement destructif pour la femme.  Son attrait sexuel est une fonction de sa fertilité.  Et, au fur et à mesure que sa fertilité diminue, son sex-appeal suit la même courbe.  Si une femme dédie toutes ses principales années de fertilité à devenir « indépendante », elle aura forcément moins de chances de trouver un partenaire permanent.





La vérité, c’est que son épanouissement personnel et son bonheur ne se concrétiseront que si elle fait de son mariage et de sa famille sa priorité.





Le féminisme est un autre cruel canular du Nouvel Ordre Mondial, qui a égaré la femme américaine et spolié la civilisation occidentale.  Il a ruiné des millions de vies et représente certainement une menace mortelle à l’islam.





Je ne prône certainement pas la burqa, mais plutôt certaines valeurs qu’elle représente, plus particulièrement la consécration de la femme à son futur mari et à sa future famille, de même que la modestie et la dignité qu’elle implique.[2]





 





Au sujet de l’auteur :





Henry Makow est l’inventeur du jeu Scruples (Scrupules) et auteur du livre A Long Way to go for a Date.  Il a reçu son doctorat en littérature anglaise de l’Université de Toronto.





Posons-nous maintenant la question : quel est le but de la création?  Pour quelle raison l’être humain existe-t-il, sur terre, et quel but cherche-il à atteindre?  Que lui arrivera-t-il s’il s’efforce d’atteindre ce but et que lui arrivera-t-il s’il ne fait point d’efforts pour l’atteindre?





Comme l’islam est une religion basée sur la révélation de Dieu et qu’elle constitue donc la vérité venant de Sa part, les musulmans croient que les êtres humains existent dans un but bien précis, sur terre, et qu’il y a de la sagesse dans tous les éléments de la création de Dieu.  Rien de ce que Dieu a créé ne l’a été sans sagesse.  Dieu n’a pas créé cet univers en vain; la vie humaine a une raison d’être et cette raison d’être est clairement expliquée dans les enseignements de l’islam.  Les êtres humains ont été créés pour adorer Dieu.  Dans un verset du Coran, Dieu affirme n’avoir créé les humains que pour qu’ils L’adorent.  L’essence de l’humanité est donc la même chez l’homme et la femme, car ils ont la même raison d’être, qui est d’adorer Dieu.  Et il s’agit là de la chose la plus importante dans la culture et la civilisation islamiques.





La culture et la civilisation islamiques prennent racine dans la croyance religieuse.  Mais dans quoi la civilisation américaine prend-elle racine?  Dans les écrits des pères fondateurs des États-Unis.  Elle prend racine dans la Déclaration d’Indépendance et dans les idéaux qu’elle contient.  Elle prend racine dans la Constitution des États-Unis et dans les arguments pour la monarchie ou la démocratie qui furent rédigés par certains écrivains ou pères fondateurs.  Elle prend donc racine dans la pensée politique.  Oui, on y trouve quelques traditions qui remontent plus loin et qui proviennent du christianisme, mais elle demeure essentiellement une pensée politique, tandis que l’islam est, essentiellement, une religion.





La civilisation islamique – une civilisation vieille de 1400 ans – est enracinée dans la religion.  Pour le musulman, l’objectif ultime est de servir Dieu et de L’adorer de façon exclusive; c’est d’ailleurs ce que signifie le mot « musulman ».





Être musulman ne signifie pas faire partie d’une race ou d’une ethnie.  Être musulman signifie être soumis.   L’islam signifie la soumission, de plein gré, à la volonté de Dieu.  L’islam est donc une religion de soumission.  L’un des aspects importants de l’islam est que les hommes et les femmes partagent la même raison d’être, le même objectif et les mêmes responsabilités, car ils doivent tous attester que rien ni personne ne mérite d’être adoré à part Dieu et que Mohammed est Son messager.  Les hommes et les femmes sont tous obligés d’accomplir cinq prières quotidiennes, la prière constituant le deuxième pilier de l’islam (après l’attestation de foi).  Ils sont tous obligés de jeûner le mois de Ramadan, d’accomplir le pèlerinage, à la Mecque, au moins une fois dans leur vie (s’ils en ont les moyens), de donner en charité, d’avoir les mêmes croyances, la même moralité et le même code de conduite.





Les hommes, comme les femmes, affichent le même type de comportement islamique, lequel distingue le musulman du non-musulman.  Et cela est très important, car cela représente une rupture avec les traditions religieuses un peu partout dans le monde.  Par exemple, cinquante ans avant la naissance du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), qui est né vers l’an 560 de notre ère, il y eut un débat entre archevêques, en France, à savoir si la femme possédait ou non une âme et si oui, quelle était alors sa raison d’être, sur terre?  Était-ce d’adorer Dieu?  Et si oui, irait-elle au Paradis?  À la fin, on décida que oui, la femme possédait une âme – décision qui se démarquait des traditions antérieures – mais que sa raison d’être n’était pas uniquement d’adorer Dieu, mais aussi de servir l’homme.





Mais, en islam, la soumission ne signifie pas que la femme doive se soumettre à l’homme, mais que les hommes et les femmes se soumettent tous à Dieu.  À la lecture du Coran, on comprend clairement que les croyants et les croyantes auront accès au Paradis, qui est l’objectif ultime du musulman et qui est à la base de la civilisation islamique.  De même, ceux qui sont désobéissants et rebelles et qui refusent de se soumettre à Dieu recevront tous le même châtiment, qu’ils soient hommes ou femmes.  C’est pourquoi le Coran s’adresse autant aux femmes qu’aux hommes.  Dans la langue arabe, il existe deux types de verbes, l’un masculin et l’autre, féminin.  Alors le Coran utilise les deux types de verbes et s’adresse donc aux deux sexes.  Je ne réciterai pas toutes les sourates où l’on retrouve les deux types de verbes, mais elles sont là et n’importe qui peut les lire.





Pour résumer : les hommes et les femmes partagent la même humanité, ont la même raison d’être, sur terre, et espèrent la même rétribution ultime, qui est l’objectif pour lequel ils travaillent, collectivement, en tant qu’êtres humains.  Et cela, comme je l’ai dit plus tôt, s’inscrit en rupture avec les autres traditions religieuses et avec la pensée politique et sociale qui prévalait, chez les philosophes, avant la venue de l’islam.  Et suite à cela, l’islam a octroyé aux femmes des droits qu’elles prennent, certes, pour acquis, de nos jours, mais qui ne l’étaient point il y a 1400 ans.  Ces droits, comme le droit de posséder des biens et d’en disposer à sa guise (dans le respect des lois de l’islam) et les droits politiques, comme signer un traité avec des ennemis, sont des droits relativement récents, en Occident.





L’un des droits accordés par l’islam, à l’époque du prophète Mohammed, était que si une femme accordait sa protection à un combattant faisant partie d’une armée de non-musulmans, cette protection devait être respectée.  Ce fut d’ailleurs le cas d’une femme faisant partie des compagnons du Prophète.  Chez les chrétiens, on appelle ces compagnons « disciples ».  Mais les disciples, ou compagnons, de Mohammed se comptaient par centaines et même par milliers et ne se limitaient pas à douze, comme ce fut le cas pour Jésus (que la paix soit sur lui).  Et il y avait, parmi ces compagnons, des hommes comme des femmes.  Lorsque le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) se rendit à la Mecque, une des femmes qui faisaient partie des compagnons, et qui s’appelait Oumm Hani, accorda sa protection à des membres de sa famille.  Son frère, Ali ibn Abi Talib, qui était l’un des proches compagnons de Mohammed et qui avait épousé la fille de ce dernier, voulut exécuter deux des hommes sous sa protection, car ils étaient connus pour nuire aux musulmans et les combattre.  Alors Oumm Hani alla voir le prophète Mohammed pour lui expliquer la situation et celui-ci reconnût la protection qu’elle leur avait accordée.





C’est ce que nous pouvons appeler, dans la terminologie d’aujourd’hui, un droit politique.  Accorder une protection à une personne en période de guerre est une notion relativement récente, en Occident, mais elle existait déjà, il y a 1400 ans, dans le monde musulman. 





Par ailleurs, dans ce que nous pouvons appeler la participation à la vie publique, il y a certains actes d’adoration qui se font publiquement, en islam, et d’autres actes qui se font en privé.  L’un des actes publics est le pèlerinage, qui est un des piliers de l’islam, et auquel participent autant les femmes que les hommes.  Il y a également les deux prières de l’Aïd, deux fois l’an, l’une à la fin du pèlerinage et l’autre, à la fin du Ramadan, auxquelles participent les hommes et les femmes.  Dans le même esprit, un verset du Coran nous apprend que le comportement social des hommes et des femmes est le même, en islam :





« Et les croyants, hommes et femmes, sont les alliés (et protecteurs) les uns des autres; ils enjoignent le bien et interdisent le blâmable, ils accomplissent assidûment la prière, acquittent la zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. » (Coran: 9:71)





Puis, Dieu Se montre miséricordieux envers eux, car Il est Puissant et Sage.





Alors, dans ce verset, nous comprenons qu’en tant qu’individus, au sein de la société, les hommes et les femmes jouissent du même statut; ils doivent tous enjoindre le bien et interdire le mal, de même qu’accomplir leurs prières et donner en charité.  Ils partagent les mêmes croyances et la même obéissance envers Dieu et envers le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et reçoivent la même rétribution, qui est la miséricorde de Dieu.  Il s’agit là d’un concept très important, car il s’inscrit en opposition totale à la tradition occidentale actuelle, qui est le résultat, ou qui constitue plutôt un rejet de la position extrême adoptée par les philosophes grecs, qui affirmaient que la femme n’était pas un être humain à part entière.  Et en réaction à cette position extrême, l’Occident a adopté une autre position extrême selon laquelle il n’y aurait aucune différence entre l’homme et la femme.





Et de là découle le concept des « genres », un terme qui n’est pas utilisé au sens biologique car, de nos jours, on croit que les caractéristiques définissant la masculinité ou la féminité, les caractéristiques sociales, etc, sont déterminées par l’éducation, la culture et l’environnement, et qu’il n’existe pas de différence entre la façon de penser d’un homme et d’une femme ou dans leur composition, etc.  Et c’est pourquoi on utilise maintenant le terme « genre ».





L’islam, quant à lui, tout en reconnaissant que l’homme et la femme partagent la même essence, la même humanité, reconnaît également qu’ils sont fondamentalement différents.  Cette différence signifie-t-elle que l’homme soit bon de nature et la femme, mauvaise?  Non, bien sûr.  Et c’est pourquoi lorsqu’on lit un des versets du Coran qui fait la lumière sur ce sujet, Dieu dit, en mentionnant Sa création, qu’Il est Celui qui a créé la nuit enveloppante – si vous regardez, à l’horizon, vous remarquez que la nuit apparaît comme un drap enveloppant l’horizon – et qu’Il est Celui qui a créé le jour éclatant – comme se lève le soleil – et qu’Il est Celui qui a créé le mâle et la femelle.  Puis, le verset suivant dit : en vérité, ce pour quoi vous travaillez – les êtres humains s’efforcent tous d’atteindre divers objectifs – certains s’efforcent d’obtenir la satisfaction de Dieu, d’autres œuvrent à Lui désobéir, d’autres encore s’efforcent de venir en aide aux êtres humains et d’autres, à leur causer du tort.  Mais pourquoi est-ce que je parle de ce verset?  Parce que Dieu mentionne la nuit et le jour, puis mentionne le mâle et la femelle.  Ce que nous pouvons comprendre de ce verset est que la nuit a une raison d’être et le Coran nous dit qu’il y a une sagesse derrière la création de la nuit.  Et il dit aux hommes que s’il n’y avait eu que la nuit, sans que jamais ne se lève le jour, les êtres humains n’auraient pu vivre sur terre.  Et il est aujourd’hui prouvé scientifiquement que si le jour n’existait pas, certaines hormones du corps humain seraient incapables de se reproduire, ce qui rendrait impossible la survie de la race humaine.  Par ailleurs, il y a également une sagesse derrière la création du jour.  Mais peut-on prétendre que la nuit est bonne, tandis que le jour est mauvais?  Non, évidemment.  Et le contraire serait tout aussi faux.  Alors de même, l’homme et la femme ont chacun leur rôle à jouer, sans qu’un rôle soit plus important que l’autre ou moins bon que l’autre.





C’est là le principal point de discorde entre la pensée occidentale et la croyance islamique.  La pensée occidentale a accepté, à l’exception de quelques personnes, peut-être, l’idée selon laquelle les hommes et les femmes partagent la même humanité.  Les musulmans y croient depuis 1400 ans.  Mais la différence, c’est que dans la pensée occidentale, en réaction aux croyances lointaines qui voulaient que la femme ne soit pas tout à fait un être humain, on a introduit l’idée voulant que le rôle de l’homme et de la femme, au sein de la société, ne soit défini que par la culture, l’environnement et l’éducation, et qu’il n’existe donc pas de rôle défini pour chacun d’eux, car ces rôles sont interchangeables en fonction de l’éducation, etc.  En islam, cependant, il existe bel et bien un rôle défini pour l’homme et un rôle défini pour la femme.  Et qui définit ces rôles?  Le Créateur.  Il s’agit là de la différence philosophique (ou idéologique ou théologique) majeure entre les deux visions du monde.  Cela dit, il est important de comprendre que lorsque Dieu a attribué ces rôles à l’homme et à la femme, Il leur a donné à chacun des responsabilités équivalentes à leurs obligations.  Par exemple, l’islam reconnaît que la femme a une prédisposition innée pour être mère, que cette prédisposition ne vient pas de la culture, de la tradition ou de facteurs sociologiques.  Les femmes sont, de nature, plus à même de s’occuper de leurs enfants, de créer un lien affectif et maternel, psychologique et physique, qui va au-delà des simples traditions.  C’est pourquoi en islam, les femmes ont plus de responsabilités envers leurs enfants que les hommes.





Parallèlement, les obligations des enfants envers leur mère, en islam, sont plus importantes que celles qu’ils ont envers leur père.  C’est pourquoi lorsqu’un compagnon du prophète Mohammed lui demanda :





 « Qui mérite le plus que je lui tienne compagnie? »





Le Prophète lui répondit : « Ta mère. »





L’homme posa encore sa question deux fois, en demandant « qui d’autre? », et il obtint la même réponse.  Lorsqu’il la posa une quatrième fois, le Prophète lui répondit enfin : « Ton père. »





Dans le Coran, Dieu dit à l’homme que sa mère l’a porté en endurant peine par-dessus peine, faisant allusions aux épreuves de la grossesse, du travail et de l’accouchement, puis qu’elle l’a allaité deux ans durant.  Il ajoute qu’il faut se montrer bon envers ses parents, en mentionnant la mère avant le père.





Dieu a donné à la femme un rôle différent de celui du père, auprès de ses enfants, et en même temps, Il fait en sorte que la femme reçoive un plus grand honneur et un plus grand respect que l’homme, de la part de ses enfants.  Le père, bien sûr, reçoit également respect et honneur; mais la mère crée habituellement un lien plus fort avec ses enfants, du fait de sa prédisposition naturelle à materner.  Elle est plus honorée par ses enfants, mais ses obligations envers eux sont aussi plus importantes.





J’ai choisi cet exemple pour démontrer que tandis que l’islam reconnaît les différences entre les sexes, il ne reconnaît pas le concept voulant que le genre des personnes soit uniquement influencé par l’éducation ou l’environnement culturel, car il existe des différences profondes entre l’homme et la femme, liées à leur nature même.  Et c’est pourquoi les obligations et responsabilités de chacun diffèrent. 





Un autre point important à comprendre est que même si l’homme et la femme sont différents, ils ne sont pas en opposition l’un à l’autre, idée qui se trouve à la base de la pensée occidentale, sur le sujet, et plus particulièrement de la pensée féministe.  Selon cette pensée, il existerait une lutte incessante entre l’homme et la femme, une « guerre des sexes », pour reprendre l’expression populaire.  Un tel concept n’existe pas, en islam.  L’homme et la femme œuvrent ensemble, chacun ayant son importance, comme le jour et la nuit qui se succèdent et qui ne peuvent exister l’un sans l’autre.  On ne peut vivre que de nuit, pas plus qu’on ne peut vivre que de jour.  De même, l’homme et la femme ne sont pas en opposition l’un à l’autre, mais partagent un même objectif, la même raison d’être, la même humanité.  Ils jouent des rôles différents, qui se complètent l’un l’autre et qui dépendent l’un de l’autre pour assurer la salut de l’humanité, non seulement en ce monde, mais également dans l’au-delà, ce qui représente l’objectif ultime du musulman.





J’aimerais maintenant faire un dernier commentaire, puis nous pourrons passer à la période de questions.  Considérons l’applicabilité de ces deux visions.  Nous avons mentionné plusieurs idées, pensées, croyances et concepts historiques, mais quand vient le temps de les mettre en pratique, lequel réussi le mieux, en société?  Lequel apporte le plus de bonheur à l’humanité?  Est-ce le point de vue occidental laïque?  Ou le point de vue islamique? 





J’aimerais partager avec vous un exemple que j’ai vécu.  J’étais à Beijing, l’été dernier, pour la quatrième conférence de l’ONU sur les femmes et il y avait un forum pour l’action où discutaient diverses nations et organisations.  L’objectif de ce forum était d’élever et d’améliorer le statut de la femme à travers le monde, ce qui est, évidemment, très noble.





Ce forum était divisé en plusieurs sujets comme la pauvreté, la santé, les finances, les conflits, la violence, etc, et l’un d’eux, le douzième de douze, en fait, était le statut des jeunes filles – et donc, des futures femmes – dans le monde d’aujourd’hui.  Le pays qui accueillait cette conférence, la Chine, et connu pour sa pratique consistant à tuer les filles, avant ou après leur naissance.  Comme les couples chinois n’ont droit qu’à un enfant et que, dans la culture chinoise, on voit les garçons d’un meilleur œil, ils éliminent les filles dans l’espoir de voir ensuite la femme donner naissance à un garçon.





Tout le monde est au courant de cette pratique, mais comme le pays qui accueillait la conférence était la Chine, les Nations Unies voulurent éviter le sujet ou en parler le moins possible, car il n’était pas politiquement correct de le soulever alors qu’ils se trouvaient en Chine.  De toute façon, les engagements pris lors de ces forums sont rarement suivis ou s’échelonnent souvent sur près d’un demi-siècle, ce qui a très peu d’effet sur le terrain.  L’une des principales raisons pour lesquelles l’ONU fut créée, après la Seconde Guerre Mondiale, est le meurtre de millions d’êtres humains, dont six millions de juifs, en Europe, et pourtant, cinquante ans plus tard, l’année où l’on célébrait les cinquante ans de l’ONU, un génocide eut lieu en Bosnie.  Malgré la Déclaration des Droits de l’Homme et toutes les déclarations des cinquante dernières années, un massacre est tout de même survenu.  Maintenant, lorsque le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) fut envoyé aux Arabes, ceux-ci étaient connus pour tuer leurs filles en les enterrant vivantes.  Ils le faisaient pour toutes sortes de raisons, mais la plupart du temps, c’était par pauvreté.  Ce fait est mentionné dans le Coran : Dieu condamne fermement le meurtre des fillettes et le fait de les enterrer vivantes, de même que l’attitude des Arabes envers les filles en général.  Un verset du Coran dit :





« Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage s’assombrit et une colère profonde l’envahit. Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé, (et il se demande) s’il doit la garder, malgré la honte, ou s’il doit l’ensevelir sous terre! » (Coran 16:58-59)





Plusieurs des compagnons du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) avaient tué leurs filles, avant d’embrasser l’islam.  Un jour, un homme vint voir le Prophète et lui dit : « J’ai tué dix de mes filles, au cours de ma vie; irai-je tout de même au Paradis?  Dieu acceptera-t-Il mon repentir, pour ce péché, maintenant que j’ai laissé tomber la religion païenne, que j’ai cessé d’adorer des idoles et de tuer des filles? »  En l’espace d’une génération, en 23 ans (le nombre d’années durant lesquelles le Prophète prêcha aux Arabes), cette pratique disparut complètement d’Arabie.  Non seulement cela, mais un changement d’attitude, envers les femmes, apparut petit à petit.





Dans l’au-delà, les gens ne reçoivent pas d’autre récompense que le Paradis.  C’est l’objectif ultime du musulman, c’est ce qui le motive, dans sa vie, ici-bas.  Non seulement l’islam a-t-il amené les gens à cesser de tuer leurs filles, mais il a également encouragé l’éducation des filles et a promis une belle rétribution à ceux qui prennent la peine de les élever convenablement.  Ce qui m’amène à mon dernier point.  Si l’on considère les déclarations des droits de l’homme qui ont été faites, par le passé, on se rend compte qu’aucune n’a atteint les objectifs qu’elle s’était fixés, comme le démontrent les génocides et les droits humains bafoués, à travers le monde.





Pour conclure, contrairement aux autres civilisations, la civilisation islamique est fondée, bien sûr, sur la révélation, mais elle fut aussi, essentiellement, fondée et soutenue par des femmes.  La première personne à croire à la mission de Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) fut son épouse, Khadijah.  Et c’est grâce à sa fortune, à son soutien et à ses encouragements qu’il arriva à prêcher le message de l’islam au cours de la première année de sa prophétie.  Le concept de liberté de culte n’existait pas chez les païens; ils virent cette mission prophétique comme une insurrection, à laquelle ils tentèrent de faire obstacle en ayant recours à la torture, au meurtre et à d’autres moyens violents.  Et ils mirent tout en œuvre pour faire cesser la révélation lorsque Mohammed intensifia son prêche.  Pourtant, le message de Mohammed suivit son cours, de sorte qu’aujourd’hui, plus d’un milliards de personnes, sur terre, sont musulmanes.  Il y a des musulmans partout, même à Beijing, où j’ai vu une mosquée qui datait de plus de mille ans.  Cela démontre que l’islam n’est pas qu’un phénomène moyen-oriental ou arabe, mais qu’il s’étend à toutes les races et à toutes les nations du monde.





Après la mort du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), l’islam se répandit à l’extérieur de l’Arabie et cela se fit surtout par l’entremise de quatre ou cinq individus, qui avaient été très proches du prophète.  L’un d’eux était son épouse ‘Aisha.  Elle fait partie de ceux qui ont rapporté le plus de narrations du prophète et qui ont le plus prononcé de verdicts religieux, expliqué de versets coraniques et de paroles du prophète.





De toutes les civilisations de l’histoire de l’humanité, très rares sont celles où des femmes ont joué un rôle de premier plan dans leur établissement.  Les Grecs célèbres – dont les grands philosophes – étaient tous des hommes.  Les pères fondateurs de l’Église étaient, évidemment, tous des hommes; et de nos jours encore, la place des femmes, au sein de cette même Église, est loin d’être acquise.  Les écrivains français de la révolution étaient des hommes, de même que les grands écrivains russes.  Les pères fondateurs des États-Unis étaient des hommes.  L’islam est l’une des très rares civilisations dont l’établissement s’est fait, en grande partie, grâce aux efforts des femmes.  Et il s’agit là d’un fait historique qui ne supporte aucune interprétation; c’est un fait que ce sont des femmes qui, en grande partie, transmirent les enseignements du prophète Mohammed. 





Ce n’étaient là que quelques idées et impressions concernant la façon dont l’islam a élevé le statut de la femme.



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