Dieu a fait trois promesses :
(a) Que Mohammed entrerait dans la grande mosquée de la Mecque.
(b) Qu’il y entrerait en toute sécurité.
(c) Que lui et ses compagnons complèteraient le pèlerinage et accompliraient tous ses rituels.
Faisant fi de l’hostilité des Mecquois, le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) rassembla ses compagnons et entreprit avec eux un voyage pacifique vers la Mecque. Les Mecquois, cependant, continuèrent de se montrer hostiles à leur présence et les empêchèrent d’accéder à la grande mosquée; ils furent forcés de faire demi-tour. Le rêve de Mohammed ne se réalisa donc pas cette fois-là, mais un important traité fut signé avec les Mecquois. C’est grâce à ce traité que Mohammed et ses compagnons purent accomplir le pèlerinage en toute sécurité l’année suivante. C’est à ce moment que son rêve se réalisa.[1]
La prophétie coranique sur la défaite des mécréants
Du temps où ils étaient encore à la Mecque, les musulmans étaient sévèrement persécutés par les païens. Ils furent même boycottés durant trois ans, au point où leur manque constant de nourriture frôlait souvent la famine.[2] Toute idée de victoire sur les mécréants relevait de l’utopie et était tout simplement inimaginable. Pourtant, contre toute attente, Dieu fit la prophétie suivante à la Mecque :
« Ils seront bientôt mis en déroute et fuiront. » (Coran 54:45)
Le mot arabe youhzamou est précédé par sa (un préfixe arabe indiquant le futur), faisant de ce verset une véritable prophétie. Ce fut donc durant le mois de Ramadan, deux ans après l’émigration du Prophète à Médine, que les Mecquois subirent une défaite au cours de la bataille de Badr et qu’ils furent forcés de battre en retraite.[3] ‘Omar, le second calife des musulmans après la mort du Prophète, racontait que nul ne savait de quelle façon la prophétie coranique se réaliserait jusqu’au moment où ils la vécurent personnellement au cours de la fameuse bataille de Badr. (Sahih al-Boukhari)
La prophétie coranique sur l’autorité politique obtenue par les croyants
En dépit de l’oppression sévère qu’ils subissaient aux mains des Mecquois, Dieu annonça une bonne nouvelle aux musulmans :
« Dieu a promis à ceux d’entre vous qui croient et accomplissent de bonnes œuvres qu’Il leur donnerait le pouvoir, sur cette terre, comme Il l’a donné à ceux qui les ont précédés, qu’Il établirait fermement la religion qu’Il a choisie pour eux et qu’Il changerait leur peur en sécurité. Ils M’adorent et ne M’associent rien. Et ceux qui, après cela, renient leur foi… les voilà les mécréants. » (Coran 24:55)
Comment une telle promesse de Dieu allait-elle se réaliser en faveur des musulmans, qui étaient opprimés et brutalisés à la Mecque? Voilà qui était tout simplement impossible à imaginer au moment où elle fut révélée. Et pourtant, elle se réalisa. En fait, Dieu protégea les musulmans contre leurs ennemis et leur fit acquérir le pouvoir politique en l’espace de quelques années.
« Notre Parole a déjà été transmise à Nos serviteurs, que Nous avons envoyés (pour avertir les gens) : ce sont eux qui seront secourus et Nos troupes seront toujours victorieuses. » (Coran 37:171-173)
Au début, lorsque Dieu ordonna aux musulmans d’émigrer à Médine, ils y établirent leur propre État, à l’invitation des Médinois. Et avec le temps, cet État se développa et acquit une autorité politique sur toute la Péninsule Arabe, du Golfe d’Aqaba et du Golfe Arabe à la Mer Arabe, au sud, incluant l’endroit d’où les musulmans avaient été éjectés (i.e. la Mecque). Ce décret était continu, car l’expansion du règne politique et religieux des musulmans ne s’arrêta pas à la Péninsule Arabe. L’histoire témoigne du fait que les musulmans auxquels ces versets font référence régnèrent sur les contrées des anciens empires perse et romain, une expansion qui étonne les historiens à travers le monde et qui provoque leur admiration. L’Encyclopedia Britannica écrit :
« Au cours des douze années suivant la mort de Mohammed, les armées musulmanes prirent possession de la Syrie, de l’Irak, de la Perse, de l’Arménie, de l’Égypte et de Cyrénaïque (qui fait aujourd’hui partie de la Libye). »[4]
La prophétie coranique sur les hypocrites et la tribu de Banou Nadhir
Dieu dit, dans le Coran :
« N’as-tu pas vu les hypocrites dire à leurs frères mécréants qui font partie des gens du Livre : « Si vous êtes expulsés, nous partirons certainement avec vous, et nous n’obéirons jamais à personne contre vous. Et si vous êtes attaqués, nous nous porterons certes à votre secours. » Dieu, cependant, atteste que ce sont des menteurs. Car si [leurs frères] sont chassés, ils ne partiront pas avec eux. Et s’ils sont attaqués, ils ne se porteront pas à leur secours. Et même s’ils allaient à leur secours, ils tourneraient le dos aussitôt et s’enfuiraient ; alors ils ne seraient point secourus. » (Coran 59:11-12)
Cette prophétie se réalisa lorsque Banou Nadhir fut expulsée de Médine au mois d’août de l’an 625 de notre ère. Les hypocrites ne partirent pas avec eux et ne vinrent pas à leur secours.[5]
Les prophéties coraniques relatives aux affrontements futurs
« Ils ne vous causeront aucun tort, sinon quelque agacement. Et s’ils viennent vous combattre, ils vous tourneront le dos [i.e. s’enfuiront], et ne recevront alors aucun secours. » (Coran 3:111)
« Et si les mécréants vous combattaient, ils tourneraient vite le dos. Et après cela, ils ne trouveraient ni protecteur ni personne pour les secourir. » (Coran 48:22)
Après la révélation de ces versets, les mécréants de la Péninsule Arabe ne furent plus jamais en mesure de résister aux musulmans.[6]
À la lumière de ces prophéties et de leur réalisation, il est clair que les affirmations des détracteurs de la mission prophétique de Mohammed ne s’appuient sur aucun fondement. Pour justifier leurs critiques, ils mettent les gens au défi de démontrer que ce que Mohammed a prédit s’est vraiment réalisé.[7] C’est ce que nous avons démontré : il a bel et bien émis des prophéties, par la volonté de Dieu, et elles se sont bel et bien réalisées. Par conséquent, sur la base du même critère utilisé par ses détracteurs, Mohammed était véritablement le messager de Dieu, le dernier d’une longue succession de prophètes et cela est démontré à la fois par ses déclarations rapportées dans la sounnah et par les paroles du Coran.
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