Faites suivre une mauvaise action d’une bonne action
Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) nous dit qu’accomplir une bonne action efface le péché acquis en en commettant une mauvaise. Les érudits musulmans ne s’entendent pas à savoir si la bonne action en question doit être accomplie dans un esprit de repentir ou s’il peut s’agir de toute bonne action, accomplie dans n’importe quel contexte.
Mais l’opinion la plus répandue est que toute bonne action peut effacer une mauvaise action. Dieu dit : « Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à certaines heures de la nuit. Les bonnes œuvres annulent les mauvaises. C’est un rappel pour ceux qui se souviennent. » (Coran 11:114)
Une fois, un homme vint voir le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et lui dit qu’il avait été en contact avec une femme à laquelle il n’était pas marié, mais sans aller jusqu’à forniquer avec elle. Le Prophète lui demanda : « Viens-tu de prier le Fajr avec nous? ». L’homme répondit par l’affirmative et le Prophète dit : « En vérité, les bonnes actions effacent les mauvaises. »[3]
Cependant, le croyant devrait toujours se repentir de ses péchés. Dieu dit : « Dieu aime les bienfaisants. Et ceux qui, lorsqu’ils commettent une infamie ou causent du tort à leur âme se souviennent de Dieu et demandent pardon pour leurs péchés – car qui pardonne les péchés sinon Dieu? – et qui ne persistent pas sciemment (dans le péché) qu’ils ont commis. Ceux-là auront pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que des jardins sous lesquels coulent des rivières, dans lesquels ils demeureront éternellement. Voilà une généreuse récompense pour ceux qui travaillent (et font des efforts)! » (Coran 3:135-6)
Le croyant devrait, idéalement, faire suivre son repentir de bonnes actions. Dieu dit : « Je suis Pardonneur envers celui qui se repent, croit, fait le bien et persévère dans le droit chemin. » (Coran 20:82)
Dieu dit : « …ceux qui se repentent, croient et font de bonnes œuvres ; ceux-là, Dieu changera leurs mauvaises actions en bonnes actions, car Il est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 25:70) Cela est particulièrement vrai pour les péchés majeurs. Le musulman ne doit jamais commettre un péché majeur sans le faire suivre d’un repentir sincère, car la promesse de pardon de Dieu s’adresse à ceux qui se tournent vers Lui sincèrement repentants. Le prophète a dit : « Si un serviteur reconnaît son péché et se repent, Dieu lui pardonnera. »[4]
Traitez les gens avec bonté
Dans le Coran, Dieu réitère à plusieurs reprises l’importance des bonnes manières. Il dit : « Pardonne-leur, (ô Mohammed), commande ce qui est convenable et détourne-toi des ignorants. » (Coran 7:199)
Et Dieu dit : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas égales. Repousse le mal par ce qui est meilleur, et voilà que celui qui te traitait en ennemi (devient) un ami intime. » (Coran 41:34)
Le prophète Mohammed était le parfait exemple d’un homme possédant d’excellentes manières. Dieu dit, en le décrivant : « Tu es, certes, d’un caractère exceptionnel. » (Coran 68:4)
Le Prophète a insisté sur l’importance des bonnes manières, en islam, lorsqu’il a dit : « J’ai été envoyé pour parfaire les caractères. »[5]
Il nous a également rappelé que les bonnes manières font partie de la foi. Il a dit : « Les croyants ayant la foi la plus complète sont ceux qui ont les meilleures manières. »[6]
Parmi les bonnes manières que nous devons cultiver, il y a le fait d’être raisonnables et bons lorsque nous traitons avec les autres et éviter de réagir avec empressement lorsqu’ils font des choses qui nous déplaisent. Le Prophète a dit à Ashajj ‘Abd Qays : « Tu possèdes deux qualités que Dieu aime : le discernement et la tolérance.
3. Aspirer au meilleur. Nous devons aspirer au meilleur de ce que nous pouvons être, surtout au niveau du comportement. Nous devons être à l’affût de toutes les occasions où nous pouvons démontrer un bon comportement.
4. Substitution. Nous devons trouver des alternatives aux mauvais comportements dont nous nous rendons coupables, alternatives qui nous permettent de développer des traits plus positifs.
Nous sommes influencés par les gens qui nous entourent, notre famille, nos amis, nos collègues. Mais la plus grande influence qu’il devrait y avoir, sur nous, est celle provenant de nous-mêmes; comment nous nous percevons, comment nous nous comprenons nous-mêmes, et la façon dont nous faisons des effort et nous censurons. Pour cela, il nous faut reconnaître nos fautes et nos faiblesses, de même que nos vertus et nos forces.
Ô Dieu! Aide-nous à voir nos propres faiblesses et aide-nous à les surmonter. Et ne nous laisse pas à nous-mêmes ne serait-ce qu’un instant.
Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Fais tout ton possible pour les choses qui te sont bénéfiques, fais confiance à Dieu et ne baisse jamais les bras. Si un malheur te touche, ne dis pas : « Si seulement j’avais fait ceci ou cela ». Dis plutôt : « Tel est le décret de Dieu et Il fait ce qu’Il veut. »[1]
Quand le prophète Mohammed a dit : « Fais tout ton possible pour les choses qui te sont bénéfiques », c’était sa façon de nous encourager à saisir les bonnes occasions qui se présentent à nous.
En ajoutant : « Fais confiance à Dieu », il nous rappelait que nous devons faire appel à notre foi pour redoubler d’ardeur dans nos efforts.
C’est pourquoi il conclut sa phrase par « et ne baisse jamais les bras. »
Car comment quelqu’un pourrait-il laisser tomber alors qu’il s’efforce d’atteindre ses objectifs avec, comme arme, le feu ardent de sa foi?
Enfin, il conclut son affirmation en disant : « Si un malheur te touche, ne dis pas : « Si seulement j’avais fait ceci ou cela ». Dis plutôt : « Tel est le décret de Dieu et Il fait ce qu’Il veut. »[2]
La foi n’est pas aveugle et n’est pas, non plus, une forme de résignation ou de déni de notre potentiel, en tant qu’êtres humains. Et elle n’équivaut pas à passer notre temps à nous plaindre et à rejeter le changement. La foi est la certitude qu’il y a du bon là où Dieu décide qu’il y en ait et que chaque jour apporte avec lui un nouveau rêve, de nouveaux espoirs et de nouvelles réussites.
Une fois, un jeune homme me demanda mon avis au sujet d’un livre intitulé The Secret (Le secret), de l’auteur australienne Rhonda Byrne. Sa question me poussa à l’acheter et à le lire. Je le pris avec moi, lors de mes voyages, et le lut durant mes temps libres. L’idée principale du livre est que nous devons nous encourager mutuellement à être optimistes et proactifs et à croire que nous pouvons réaliser nos rêves; que ceux-ci peuvent en fait se réaliser dès que nous les souhaitons ardemment, que nous y croyions fermement, dans notre cœur, et que nous nous débarrassions de nos pensées négatives. Les gens doivent se concentrer sur ce qu’ils cherchent vraiment à atteindre, comme objectifs, plutôt que sur ce qui leur inspire de la crainte ou sur ce qu’ils détestent.
Cela me rappela une citation d’Ibn al-Qayyim : « Lorsqu’un serviteur (de Dieu) s’en remet à Lui avec autant d’intensité que s’il s’apprêtait à déplacer une montagne, s’il devait, un jour, réellement en déplacer une, il arriverait à le faire. »
L’idée de base du livre The Secret est une idée que nous devons nous inculquer à nous-mêmes, sans qu’il soit nécessaire d’en détruire l’esprit en débattant sur ses détails. Cela parce que l’idée de base du livre est en fait un guide du courage et du travail productif.
L’auteur dit des centaines de choses, dans son livre, pour expliquer en détail les implications de ses idées et pour en donner des exemples, mais le tout se limite réellement à deux ou trois concepts. L’un de ces concepts se reflète dans cette parole de Dieu, citée par le prophète Mohammed : « Je suis tel que Mon serviteur me perçoit; alors percevez-Moi comme vous le souhaitez. » Dans une autre narration, il poursuit : « S’il pense du bien de Moi, c’est à son propre avantage; et s’il pense du mal de Moi, c’est à son propre détriment. »
La perception et les attentes dont il est question, ici, sont celles liées autant à ce monde qu’à l’au-delà. De bonnes pensées mènent à de bonnes actions et des attentes positives poussent au travail productif. Lorsque nous avons une nouvelle idée ou que nous élaborons un nouveau projet, nous évitons de le tuer dans l’œuf en le suranalysant, en le disséquant et en voyant tout de suite ses côtés négatifs. Si nous faisons cela, nous risquons de perdre tout de suite notre enthousiasme et de finir par ne rien faire. Mais si nous saisissons l’idée et la voyons de façon positive, elle devient facile à modifier et à améliorer par la suite.
Une autre idée que l’auteur apporte est exprimée dans un hadith où le Prophète dit : « Invoquez Dieu en étant certains qu’Il vous répondra. »[3]
Cela signifie que lorsque nous invoquons Dieu, nous devons avoir la certitude, dans notre cœur, qu’Il nous répondra. Nous ne devons pas L’invoquer avec l’intention de Le « tester » ou avec un sentiment de doute ou de scepticisme.
‘Omar avait pour habitude de dire : « Je ne m’inquiète pas de savoir si mes prières seront exaucées; je m’inquiète plutôt de ce que je demande dans mes invocations, car je sais que si je prie pour une chose, elle se réalisera. »
Omar ne fait pas seulement référence au fait de décider quoi dire dans ses invocations – ce qui est, en soi, une bonne attitude. Il fait référence à une chose beaucoup plus profonde : le besoin de notre cœur et de notre esprit d’éprouver une confiance inébranlable en Dieu et en Sa promesse.
« Et votre Seigneur dit : « Invoquez-Moi, Je vous répondrai. » (Coran 40:60)
« N’est-ce pas Lui qui répond au désespéré quand celui-ci L’invoque…? » (Coran 27:62)
« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche. Je réponds à la prière de celui qui M’implore quand il M’implore. » (Coran 2:186)
Des pensées sombres et négatives suffisent parfois à nous faire sombrer dans le désespoir et l’écœurement. C’est comme si nos pensées négatives nous précipitaient vers notre mort. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de constater que les gens pessimistes souhaitent souvent voir leur mort arriver rapidement et se mettent en colère contre ceux et celles qui tentent de les empêcher d’atteindre le seul « soulagement » qu’ils entrevoient dans leur vie.
Un jour, quelqu’un demanda au Prophète : « Qui sont les meilleures personnes? » Il répondit : « Ceux qui vivent longtemps tout en accomplissant de bonnes actions. »[4]
Il a également dit : « Nul d’entre vous ne devrait jamais souhaiter de mourir. Ne priez jamais pour la mort avant qu’elle ne vienne à vous d’elle-même. Quand vous mourez, vos actions se terminent. La vie d’un croyant n’est prolongée que pour son bien. »[5]
La vie est une bénédiction de Dieu. Quand le Prophète se réveillait, le matin, il remerciait Dieu et disait : « Gloire à Dieu, qui nous a fait revivre après nous avoir fait mourir et c’est vers Lui que nous retournerons. »[6]
L’exemple du Prophète ne nous sert pas uniquement dans cette vie, mais dans l’au-delà également.