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Le roi Saül fit subir diverses épreuves à son armée pour s’assurer qu’elle ne soit composée que de combattants pieux et très déterminés.  Suite à ces épreuves, son armée passa de 80 000 à 300 hommes, qui durent faire face à Goliath et à son armée.  Goliath mit au défi n’importe quel homme de l’armée de Saül de se battre contre lui, mais le seul qui se porta volontaire fut un jeune garçon chétif nommé David.[1]  Lorsqu’il devint évident qu’aucun autre homme ne se porterait volontaire, Saül donna à David l’autorisation de faire face à Goliath.  Ce dernier hurla de rire à la vue du jeune homme et même les hommes de Saül regardèrent la scène avec beaucoup d’incrédulité.





Saül voulut d’abord revêtir David d’une armure et lui donner des armes, mais ce dernier refusa.  Il se pencha, ramassa quelques cailloux au sol et les mit dans le sac de cuir qu’il portait en bandoulière.  David s’avança vers Goliath armé uniquement d’une fronde.  Saül était très inquiet, mais David le rassura en lui disant que Dieu l’avait déjà protégé quand il avait été attaqué par un ours et, une autre fois, par un lion, tandis qu’il gardait le troupeau de moutons de son père.  Il avait donc confiance que Dieu le protègerait cette fois-ci également.





Lorsque Goliath posa les yeux sur le frêle jeune homme armé d’une unique fronde, il éclata de rire.  David tira calmement un gros caillou de son sac, le plaça sur sa fronde et visa.  Le caillou traversa la distance entre le géant et lui avec la vitesse et la précision d’une flèche.  Il frappa Goliath au front avec force.  Du sang se mit à couler de la plaie et le géant chancela.  Il n’eut même pas le temps de dégainer son épée; il s’écrasa au sol, mort.  L’armée derrière Goliath, incrédule, horrifiée, se retourna pour prendre la fuite.  C’est alors que les enfants d’Israël s’avancèrent pour reprendre leurs droits sur les Philistins.





 « Et, par la grâce de Dieu, ils les mirent tous en déroute, et David tua Goliath.  Dieu donna alors la royauté et la sagesse à David, et Il lui enseigna ce qu’Il voulut.  Et si Dieu ne freinait pas certains peuples par d’autres, la terre serait certainement corrompue.  Mais Dieu est rempli de bonté envers (Ses) créatures. » (Coran 2:251)





Les qualités miraculeuses du prophète David





Au moment d’affronter Goliath, David n’était pas encore prophète.  Mais après la mort de Saül et du prophète Samuel, Dieu lui donna à la fois un royaume et la prophétie.  Il lui donna la sagesse et les connaissances nécessaires pour diriger un empire et pour guider son peuple, les enfants d’Israël, sur le droit chemin, sur le chemin du pur monothéisme.  Dieu dota tous Ses prophètes d’attributs démontrant clairement leur qualité de prophètes et Il dota David de qualités uniques et lui permis d’accomplir des miracles.   David possédait une très belle voix; on dit que lorsqu’il récitait les Psaumes (Zaboor, en arabe), la création, autour de lui, glorifiait Dieu avec lui.  Un trait unique du prophète David est qu’il comprenait le langage des animaux et des oiseaux.





 « Nous fîmes en sorte que les montagnes chantent les louanges de Dieu en sa compagnie, au crépuscule et à l’aube, de même que les oiseaux rassemblés à ses côtés; tous se tournaient vers Dieu. » (Coran 38:18-19)





Un autre miracle accordé au prophète David fut que le fer devenait souple entre ses mains et il pouvait ainsi le plier et lui donner la forme qu’il voulait.  Les gens connaissaient déjà le fer, à l’époque, mais le procédé visant à l’assouplir était très difficile.  Dieu enseigna à David une nouvelle façon de fabriquer des boucliers et des cottes de mailles.  Avant que David n’invente cette façon d’attacher des anneaux de fer ensemble, les soldats devaient porter de lourdes feuilles de fer qui contraignaient leurs mouvements.





 « Et Nous apprîmes à David l’art de fabriquer des cottes de mailles afin qu’elles vous protègent contre votre propre violence. En êtes-vous reconnaissants? » (Coran 21:80)





David était connu pour sa piété et sa dévotion à Dieu.  De plus, il jeûnait constamment aux deux jours.  Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit, un jour, à ses compagnons : « Le jeûne le plus aimé de Dieu était celui du prophète David, qui jeûnait aux deux jours.  Et la prière la plus aimée de Dieu est celle de David; il dormait la première moitié de la nuit, se levait pour prier durant un tiers de la nuit et retournait dormir pour le dernier sixième de la nuit. » (sahih al-Boukhari)





David fut un leader juste et vertueux, qui apporta paix et prospérité aux enfants d’Israël.  Certains affirment qu’il divisait sa journée de travail en quatre parties : une pour gagner sa vie et se reposer un peu, car il ne vivait pas des revenus de son empire (il était armurier); une pour prier et méditer sur la grandeur de Dieu; une pour prononcer un sermon et une autre pour écouter les plaintes de ses sujets et régler leurs divers problèmes.  Il désignait également des députés, qui allaient à la rencontre des gens, dans tous les coins de son empire.





Le prophète David eut un fils, Salomon. 





« À David, Nous fîmes don de Salomon; quel excellent serviteur il fut!  Et il était toujours prompt au repentir. » (Coran 38:30) 





Les deux hommes étaient connus pour leur intégrité, leur justice et leur sagesse.  David monta un empire pour les enfants d’Israël et Salomon les guida dans leur âge d’or.





Dieu donna alors la royauté et la sagesse à David, et Il lui enseigna ce qu’Il voulut. » (Coran 2:251)





 L’Ancien Testament fait souvent référence à Salomon comme au prophète de sagesse.  Mais en islam, nous croyons que tous les prophètes de Dieu possédaient une sagesse exceptionnelle.  En fait, le terme arabe hikmah comprend toutes les qualités associées à la sagesse, incluant le bon jugement et la capacité de diriger un peuple de manière juste.  Dieu fit donc de Ses prophètes des hommes sages, mais David et son fils Salomon furent connus pour être exceptionnellement sages.  Salomon en fit la démonstration à un âge précoce et allait même jusqu’à conseiller son père, tandis que l’enfance et l’adolescence de David avaient été passées à acquérir des connaissances et une expérience de vie solide.[1]  Puis, peu à peu, Dieu fit dévier le cours de leur vie.  David commis des erreurs, mais il apprit d’elles.  Le savoir et la sagesse de ces deux hommes sont toujours pris en exemple, de nos jours encore, lors de jugements islamiques.





Bien que David menât une vie très exigeante, il trouvait toujours du temps pour prier et méditer.  Il passait chaque jour un peu de temps dans un endroit retiré pour prier et invoquer Dieu.  Ses soldats gardaient l’entrée des lieux, mais un jour en particulier, deux hommes apparurent de nulle part.  David fut très étonné de leur présence.  Il recula, inquiet, mais les deux s’adressèrent à lui très calmement et le rassurèrent; ils lui expliquèrent qu’ils étaient des pétitionnaires venus faire une requête pour un jugement.





 « L’histoire des plaideurs t’est-elle parvenue?  Ces derniers escaladèrent le mur du sanctuaire et entrèrent dans la chambre royale.  Ils firent irruption auprès de David et effrayèrent ce dernier.  Ils lui dirent : « N’aies pas peur.  (Nous sommes) deux plaideurs; l’un de nous a causé du tort à l’autre; juge donc en toute équité entre nous.  Ne sois point injuste et guide-nous vers le droit chemin. » (Coran 38:21-22)





Les deux hommes présentèrent leur problème à David; il s’agissait manifestement d’un cas où l’un d’eux avait opprimé l’autre.  Il prononça son jugement hâtivement et les deux hommes se retirèrent.  Il comprit alors que ces deux hommes étaient en fait des anges envoyés par Dieu pour le mettre à l’épreuve et qu’il avait fait l’erreur de ne pas écouter la version du deuxième homme.  Il se prosterna et demanda pardon à Dieu. 





 « Cet homme que voici est mon frère, fit l’un.  Il possède quatre-vingt-dix-neuf brebis : je n’en ai qu’une seule.  Il m’a dit : « Confie-la-moi », et a beaucoup fait pression sur moi [pour que j’accepte]. »  (David) dit : « Il a certes été injuste envers toi en te demandant de joindre ta brebis aux siennes.  Beaucoup de gens briment les droits de leurs associés, sauf ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres – et ces derniers sont rares. »  David comprit alors que Nous l’avions mis à l’épreuve par cet exemple, alors il demanda pardon à son Seigneur, tomba prosterné et se repentit.  Nous lui pardonnâmes.  Il sera certes l’un de Nos rapprochés, et un heureux destin lui est réservé dans l’au-delà. » (Coran 38:23-25)





David tira une leçon importante de cette expérience; il comprit que pour prononcer un jugement, il faut s’assurer de posséder toute l’information disponible.  Il apprit également qu’il était bon de reconnaître ses fautes et de se tourner vers Dieu pour demander pardon.  Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) dit un jour à ses fidèles que savoir une chose n’est pas la même chose que de voir une chose.[2]  Comme quoi on peut parfois connaître quelque chose, mais nous ne pouvons la comprendre réellement que lorsqu’on en fait l’expérience.  David apprit de son erreur et devint un meilleur homme.





Dieu envoya des anges pour transmettre à David une leçon d’impartialité et de justice et Il le rétribua pour son repentir.  Dieu fit de David un prophète et le fit régner sur les enfants d’Israël avec justice et bonté.  Et tout comme l’erreur et le repentir de David firent de lui un meilleur homme, le repentir sincère et la crainte de Dieu peuvent faire de nous, aussi, de meilleures personnes.





 « (Et il lui fut dit) : « Ô David, Nous avons fait de toi un calife sur terre.  Juge donc en toute équité entre les gens et ne suis pas tes passions; elles risquent de t’égarer du sentier de Dieu.  Certes, ceux qui s’égarent du sentier de Dieu recevront un terrible châtiment pour avoir oublié le Jour des Comptes. » (Coran 38:26)





Le fils de David, Salomon, était sage et intelligent, même enfant.  Ibn Kathir, érudit musulman et exégète du 14e siècle, rapporte qu’un jour, David était occupé à régler les problèmes de son peuple quand deux hommes, dont l’un était propriétaire d’un champ, se présentèrent à lui.  Le propriétaire du champ dit : « Ô Prophète!  Les moutons de cet homme sont venus dans mon champ, durant la nuit, et y ont mangé tous les raisins.  Je suis venu demander une compensation. »  David demanda au propriétaire des moutons si c’était vrai et lorsque celui-ci répondit par l’affirmative, David dit : « Tu devrais lui donner tes moutons en échange de son champ. »





Mais Salomon, qui était présent, offrit une alternative : il suggéra que le propriétaire des moutons s’occupe du champ et le cultive jusqu’à ce que des raisins arrivent à maturité, pendant que l’autre homme prendrait les moutons et ferait usage de leur laine et de leur lait.  Si le raisin pousse et que le champ retourne à son état initial, alors chacun reprend ses avoirs.  David accepta le sage conseil de son fils et c’est ainsi que, dès son plus jeune âge, Salomon hérita du titre de Salomon le Sage.  Et lorsqu’il reprit les rênes de l’empire au décès de son père, il mena les enfants d’Israël dans leur âge d’or.





Les prophètes de Dieu étaient de simples êtres humains, mais leurs responsabilités exigeaient d’eux qu’ils possèdent des qualités exceptionnelles.  Chaque prophète fut chargé de transmettre le même message, soit l’adoration exclusive de Dieu (Coran 51:56).  Et chacun se vit également dans l’obligation d’appliquer et de faire respecter les lois de Dieu.  Et, afin de rendre plus crédible la mission de chacun d’eux, Dieu leur accorda la possibilité d’accomplir des miracles adaptés aux peuples respectifs auxquels ils furent envoyés.  Le miracle propre au prophète Salomon fut son royaume unique en son genre.[1]





Le prophète David et son fils Salomon furent de sages et justes dirigeants, car Dieu leur avait accordé le savoir et le bon jugement.  David fonda un empire et Salomon mena les enfants d’Israël dans leur âge d’or.  Le royaume de Salomon était unique et aucunement comparable à quelque royaume qui eût existé auparavant ou qui n’existera jamais.  Dieu, comme avec tous Ses prophètes, fit subir à Salomon des tests et des épreuves visant à former son caractère et à lui faire acquérir de l’expérience.





Dieu décrit Salomon comme un « excellent serviteur » à cause de son sincère repentir.  Car les épreuves auxquelles il dut faire face le menèrent parfois à commettre des erreurs de jugement.  Mais il apprit de ces erreurs.  Une fois, Salomon passa un après-midi à contempler des chevaux de course qu’on lui avait emmenés, au point où il en oublia de prier Dieu.  Mais lorsqu’il réalisa son erreur, il se tourna vers Dieu, repentant, et Le supplia de lui pardonner.





 « À David, Nous fîmes don de Salomon; quel excellent serviteur il fut!  Et il était toujours prompt au repentir.  Quand, un après-midi, on lui eut présenté de magnifiques chevaux de course, il (se) dit : « Voilà que j’ai préféré les biens (éphémères de ce monde) au point (d’oublier) le rappel de mon Seigneur.  Le soleil est déjà couché, et je n’ai pas prié! »  Alors il ordonna : « Ramenez-moi (ces chevaux)! »  Et il les fit passer au fil de son épée, leur coupant les pattes et le cou, [et offrit leur viande aux pauvres].  Et Nous avons certes éprouvé Salomon… » (Coran 38:30-34)





À la mort du prophète David, Salomon hérita à la fois de sa mission prophétique et de son empire.  Salomon était parfaitement conscient de la puissance de Dieu.  Il reconnaissait que Dieu était derrière toute situation dans laquelle il se trouvait, qu’elle fût facile ou difficile, et il louait Dieu pour cela.  Il savait, donc, qu’il n’aurait, lui-même, aucun pouvoir ni force à moins d’en faire la demande à Dieu.  C’est pourquoi il se tourna vers Lui et Lui demanda un royaume que nul ne posséderait jamais après lui et Dieu le lui accorda.  Il lui octroya également de nombreux pouvoirs, qui l’aidèrent à établir son magnifique royaume.





 « Il dit : « Seigneur, pardonne-moi.  Et accorde-moi un royaume que nul ne possédera après moi.  Tu es, certes, Celui qui donne sans compter. »  Nous fîmes donc en sorte que le vent lui soit soumis; et, sur l’ordre de Salomon, il le déposait avec douceur partout où il voulait aller.  Et les démons, les bâtisseurs et les plongeurs de toutes sortes (furent soumis à lui), et d’autres encore, enchaînés deux à deux.  (Et Nous dîmes) : « Voici Nos largesses, (Salomon) : dispense-les ou retiens-les sans avoir à en rendre compte. »  Il sera certes un de Nos rapprochés, et un heureux destin lui est réservé dans l’au-delà. » (Coran 38:35-40)





Le prophète Salomon arrivait, par la volonté de Dieu, à contrôler et à utiliser les vents.  Il était capable de parcourir de très grandes distances sur de courtes périodes de temps.  Il arrivait, par ailleurs, à contrôler les diables parmi les djinns,[2] lesquels travaillaient pour lui à la construction de bâtiments, à l’extraction minière et à la surveillance du royaume.  Dieu donna aussi à Salomon une fontaine de cuivre.  Et, comme son père, David, à qui Dieu avait donné la capacité de mouler le fer, Dieu donna à Salomon la capacité de mouler et de plier le cuivre pour en fabriquer toutes sortes d’outils, d’armes et d’ustensiles.





« Et le vent impétueux (fut soumis par Nous) à Salomon; sur son ordre, il se dirigeait vers la terre que Nous avions bénie.  Et Nous sommes informés de toute chose.  Et parmi les diables (qui lui étaient soumis), certains plongeaient pour lui (à la recherche de perles), et faisaient d’autres travaux encore, tandis que Nous les surveillions. » (Coran 21:81-82)





 « Et pour lui, Nous avons fait jaillir la fontaine de cuivre et certains djinns travaillaient sous ses ordres, par Notre permission.  Quiconque d’entre eux, cependant, se soustrayait à Nos ordres, Nous lui faisions goûter [à une partie du] châtiment de la braise ardente.  [Les djinns] exécutaient pour lui tout ce qu’il voulait : des sanctuaires, des statues, des plateaux aussi grands que des bassins, et des marmites énormes, bien ancrées dans le sol.  « Soyez reconnaissants, ô membres de la famille de David!  Il y a si peu de Mes serviteurs qui Me sont reconnaissants. » (Coran 34:12-13)





Le prophète Salomon fut un roi très renommé.  Son royaume était unique et son empire représentait l’âge d’or des enfants d’Israël.  Il régna avec sagesse et justice, car il reconnaissait que tout le pouvoir et toute la force ne se trouvaient qu’en Dieu Seul.  Il n’était cependant pas l’unique dirigeant puissant de son époque ni de sa région.  Dans le pays aujourd’hui connu sous le nom de Yémen, mais qui s’est un jour appelé Saba, régnait une reine nommée Bilqis.





L’histoire du roi Salomon et de la reine de Saba clôt cette série d’articles sur l’ancien royaume d’Israël.  Certaines personnes trouvent peut-être que les personnages et les histoires rapportées sur eux sont très similaires à ceux de la Bible.  Mais le point de vue islamique diffère de manière fondamentale.





Salomon était à la fois un prophète et un roi.  Sa mission, en tant que prophète de Dieu, consistait à transmettre le message de l’unicité de Dieu et à faire appliquer les lois de Dieu.  Et, en tant que roi, il mena les enfants d’Israël dans leur période d’âge d’or.





Le royaume et l’armée de Salomon étaient sans égaux.  Son armée était constituée de bataillons d’hommes, de troupes de djinns et même d’escadrons d’oiseaux.  Car Salomon avait cette capacité de communiquer avec les oiseaux, de contrôler les djinns et de se faire respecter des hommes.  Avec cette immense armée composée de centaines de milliers d’hommes, il se déplaçait à travers son empire.





La mosquée de Jérusalem





Les musulmans croient que la mosquée al-Aqsa (la mosquée sainte de Jérusalem) fut reconstruite ou agrandie par le roi Salomon.  Selon les historiens musulmans, le prophète Jacob avait construit la mosquée al-Aqsa environ quarante ans après que son grand-père, le prophète Abraham, eût construit la Ka’bah, à la Mecque.  L’islam rejette l’idée selon laquelle le roi Salomon aurait construit un temple sur le site de la mosquée al-Aqsa; et c’est là que se trouve l’une des principales différences entre la croyance musulmane et la croyance juive et qui est en partie à l’origine des malentendus que l’on connaît, de nos jours, en Terre Sainte.  Bien que Salomon soit considéré comme un prophète dans les trois grandes religions monothéistes, de petites différences sur la nature du roi Salomon et sur son histoire ont créé, avec le temps, de grandes divisions.





Vers Saba





Après avoir consolidé son royaume, avec Jérusalem pour capitale, Salomon se mit en route, avec son armée, vers Saba (actuel Yémen).  La pluie, dans cette région, était saisonnière; les gens avaient donc construit des digues et des réseaux d’irrigation, ce qui avait transformé la terre en vastes plaines florissantes.  Après avoir entendu parler de cette verdure abondante, Salomon voulut le voir de ses yeux.





Les bataillons continuèrent d’avancer et arrivèrent dans une vallée habitée par de nombreuses fourmis.  L’une d’elles aperçut l’immense armée qui approchait et cria : « Ô fourmis!  Entrez dans vos demeures, sinon Salomon et ses armées vous piétineront sans s’en rendre compte! » (Coran 27:18)  Salomon, qui comprenait le langage des fourmis, sourit; cela lui faisait plaisir de savoir que la fourmi avait l’assurance qu’il ne laisserait pas son armée écraser les insectes de manière intentionnelle.   Il n’était pas un roi tyrannique, loin de là; il traitait toutes les créatures de Dieu avec le plus grand respect.





Après sa rencontre avec les fourmis, Salomon inspecta son armée et remarqua qu’un oiseau en particulier était absent.  Il s’enquit des allées et venues de la huppe, oiseau capable de détecter les eaux souterraines.  C’est alors qu’elle réapparut et qu’elle dit à Salomon :





 « J’ai découvert des choses qui t’avaient échappé et je te rapporte de Saba des nouvelles au sujet desquelles il ne fait aucun doute.  J’ai découvert que la personne qui les gouverne est une reine comblée de tous les biens, dont le trône est magnifique.  Je les ai trouvés, elle et son peuple, adorant le soleil à la place de Dieu.  Satan leur a embelli leurs actions et les a détournés du chemin (de vérité), de sorte qu’ils ne sont point guidés [vers la bonne voie], et qu’ils n’adorent point Dieu… » (Coran 27: 22-24)





La huppe adorait Dieu et Lui obéissait totalement.  Elle expliqua à Salomon que bien que le trône de la reine Bilqis fût réellement magnifique, le Maître du Trône Suprême était Dieu.  Alors Salomon dit à la huppe :





 « Nous allons voir si tu dis la vérité ou bien si tu mens.  Pars avec ma lettre que voici et jette-la-leur.  Ensuite, tiens-toi à l’écart et attends de voir ce que sera leur réponse. » (Coran 27:27)





La huppe laissa tomber la lettre sur les cuisses de la reine et alla se cacher pour écouter l’échange qui suivrait entre cette dernière et ses conseillers.





 « (Lorsqu’elle reçut la lettre), la reine dit : « Ô notables!  Une noble missive m’a été lancée.  Elle vient de Salomon et voici ce qu’elle dit : « Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.  Ne vous montrez pas hautains envers moi; mais venez plutôt vers moi en toute soumission. »  Elle dit : « Ô notables!  Conseillez-moi dans cette affaire; je ne déciderai rien sans que vous ne soyez présents (pour me conseiller). »  Ils dirent : « Nous détenons une force et une puissance redoutables, mais le commandement vous appartient.  Alors voyez vous-mêmes ce que vous souhaitez ordonner. » (Coran 27:27-33)





La reine Bilqis fit preuve de sagesse; car même si elle avait la possibilité et la capacité de déclarer une guerre, elle choisit plutôt d’envoyer des cadeaux au roi Salomon.  Salomon lui renvoya ses cadeaux en lui expliquant que Dieu lui avait déjà donné tout ce dont il avait besoin.  Il traita avec elle de manière respectueuse, mais lui fit tout de même savoir que si elle ne cessait d’adorer le soleil, il n’aurait d’autre choix que d’attaquer son royaume et d’en chasser son peuple.  Là encore, Bilqis fit preuve de sagesse et de bon jugement.





Salomon et la reine de Saba





Plutôt que de s’offenser des propos de Salomon, Bilqis décida d’aller lui rendre visite et de voir de ses propres yeux les merveilles que ses envoyés lui avaient décrites.  Tandis qu’elle voyageait en direction du royaume de Salomon, celui-ci ordonna à un djinn de lui apporter le trône de Bilqis, ce qu’il fit en quelques secondes.  Lorsque Bilqis arriva à destination, le roi Salomon lui demanda si elle reconnaissait le trône devant elle.  Avec sa sagesse et sa diplomatie habituelles, elle dit : « Il semble être exactement comme le mien. »





Après avoir observé les merveilles du royaume de Salomon, Bilqis comprit qu’elle était en présence d’un leader redoutable, mais plein de sagesse, et qu’il ne pouvait être autre qu’un prophète de Dieu.  Elle abandonna immédiatement l’adoration du soleil et embrassa l’unicité de Dieu, tout en encourageant son peuple à faire de même.  Les érudits musulmans soulignent que c’est la sagesse innée de Bilqis qui la conduisit vers la vérité.





La vie de Salomon sortait de l’ordinaire et sa mort fut à l’image de sa vie.  Il mourut appuyé sur son bâton et demeura dans cette position.  Les djinns qui travaillaient pour lui continuèrent de travailler, croyant qu’il les surveillait.  Mais des termites vinrent ronger le bâton sur lequel il s’appuyait; c’est alors qu’il s’affaissa, révélant à tous qu’il était mort.





 « Puis, quand Nous décrétâmes sa mort, les djinns ne s’en rendirent pas compte.  Mais les termites rongèrent peu à peu le bâton sur lequel il s’appuyait.  Alors il s’affaissa et c’est à ce moment-là que les djinns comprirent que s’ils avaient vraiment eu connaissance de l’invisible, ils ne seraient pas restés plus longtemps dans le supplice humiliant de la servitude. » (Coran 34:14)





L’histoire judéo-chrétienne décrit le roi Salomon comme un homme d’excès.  Mais pour les musulmans, c’était un homme sage et noble.  L’islam rejette totalement l’idée voulant que le prophète Salomon ait désobéi aux lois de Dieu ou qu’il ait adoré des idoles.  Il était fils d’un prophète qui avait passé sa vie à s’efforcer de plaire à Dieu.  Il consolida l’empire de son père, David, et mena les enfants d’Israël dans leur âge d’or.  Il possédait de nombreux talents et sa vie fut parsemée de miracles et d’événements extraordinaires.  Mais, en toute sagesse, il comprenait que sa véritable demeure était dans l’au-delà.





 



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