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De plus, comme l’écrit Bonwick :





« Comme les gâteaux d’Osiris, les gâteaux d’Iris étaient ronds.  Ils étaient déposés sur l’autel.  Gliddon écrit qu’ils étaient « de forme identique aux gâteaux sacrés des églises de Rome et d’Orient ».  Melville nous assure que « les Égyptiens marquaient ce pain béni avec la croix de Saint André ».  Le pain de présence était brisé en morceaux avant d’être distribué aux gens par les prêtres et était censé devenir la chair et le sang de la déité.  Le miracle était accompli par la main du prêtre officiant, qui bénissait la nourriture. »[12]





De même, les anciens bouddhistes offraient un sacrement de pain et de vin, les hindous, une eucharistie de jus de soma (un extrait de plante alcoolisé) et les Grecs anciens, un sacrement de pain et de vin en hommage à Déméter (leur déesse de l’agriculture et des moissons) et à Dionysos (leur dieu du vin).  Ainsi, ils mangeaient la chair et buvaient le sang de leurs divinités.





Ces parallèles religieux sont si évidents qu’ils demandent explication.  Car on doit, raisonnablement, se demander comment, dans les cultes d’Isis et d’Osiris, on formait la croix de Saint André sur le pain sacré plus de deux mille ans avant la naissance de Saint André!  Clairvoyance de la part des Égyptiens ou plagiat religieux de la part de Saint André?  De plus, il y a de frappantes similitudes entre les mystères du christianisme paulinien et ceux des cultes d’Isis et d’Osiris, incluant le mystère de la vierge (Isis la mère vierge et l’enfant Horus) et celui du sacrifice d’Osiris, suivi de sa résurrection et de son rôle de rédempteur.  Justin de Naplouse, le fameux apologète chrétien, rejeta ces similitudes en prétendant que Satan aurait copié les cérémonies chrétiennes afin d’égarer le reste de l’humanité.[1]  Toutefois, cet argument n’a aucun sens si l’on tient compte de la chronologie des faits : ces pratiques eucharistiques et ces mystères de la foi précédaient ceux du catholicisme de plus de deux mille ans.





Considérant ce fait, T.W. Doane conclut, avec raison, que :





« Ces faits démontrent que l’eucharistie est une autre pratique païenne adoptée par les chrétiens.  L’histoire de la cène de Jésus, avec ses disciples, est peut-être vraie, mais le fait qu’il aurait brisé le pain pour le partager entre eux en disant : « Faites cela en mémoire de moi : ceci est mon corps » et « ceci est mon sang » est sans le moindre doute une pure invention imaginée pour donner une certaine autorité à cette cérémonie mystique, empruntée au paganisme. »[2]





Des affirmations inventées dans la Bible?  Comment cela est-il possible, alors que tous les évangiles rapportent ces paroles de Jésus lors du repas pascal?   Enfin, tous à l’exception d’un.  Selon Jean 13:1, Jésus fut arrêté avant le repas pascal.  C’est donc Jean contre les synoptiques.  Ou, pour égaliser la lutte, c’est Jean contre Q (abréviation du mot allemand « quelle », qui signifie « source ») – le document de source commune supposé être à l’origine des évangiles synoptiques.





Au cas où il y aurait malentendu, les Catholiques ne tolèrent pas d’interprétation symbolique de leurs rites.  Le Concile de Trente (1545-63) établit des règles concernant la prétendue transsubstantiation de l’eucharistie et ces règles tiennent de nos jours encore, pas même modifiées par le bien plus libéral Concile de Vatican II (1962-65).  En résumé, le Concile de Trente disait :





« Canon 1 : Si quiconque nie que, dans le sacrement de la sainte eucharistie, se trouvent vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang, de même que l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ et, conséquemment, le Christ tout entier, et affirme qu’il ne s’y trouve qu’en tant que symbole ou figure ou force, puisse-t-il être anathème. »[3]





Autrement dit, quiconque considère le pain et le vin de l’eucharistie comme de simples symboles doit être anathème (i.e. maudit et excommunié).  Ce jugement est renforcé par ce qui suit :





« Canon 6 : Quiconque affirme que, dans le saint sacrement de l’eucharistie, le Christ, le seul et unique fils engendré par Dieu, ne doit pas être adoré avec la latrie et ne doit, par conséquent, être vénéré avec une solennité festive particulière ni porté solennellement lors de processions, selon les louables et universels rites et coutumes de l’Église, ni exposé publiquement aux gens afin d’être adoré et que ses adorateurs sont, en cela, des idolâtres, puisse-t-il être anathème. »[4]





Autrement dit, ceux qui refusent d’adorer, de vénérer ou de glorifier doivent subir le même sort que ceux qui considèrent l’eucharistie comme symbolique.  Ces lois catholiques demeurent en vigueur de nos jours encore, ce qui explique pourquoi autant de dénominations protestantes se sont éloignées de leurs cousins catholiques et ont soit aboli, soit dilué leur vénération de l’eucharistie.  Cette réaction est facile à comprendre si l’on tient compte du fait que de nombreuses cultures païennes ont enseigné l’assimilation des traits du totem ancestral par la consommation du « pain transformé en chair ».  Quel groupe possède le véritable pain sacré demeure un objet de débat.





Mais pour revenir à notre sujet de départ, l’Église catholique répondit au synode de Constantinople (754) en organisant un second Concile de Nicée en 787.  Ce concile rétablit l’adoration des icônes au motif que « l’adoration des images est agréable aux Écritures et à la raison, de même qu’aux pères et aux conciles de l’église. »[5]





Tout à coup, une théorie voulant que certains membres du clergé du huitième siècle aient organisé une séance de partage de champignons hallucinogènes devient presque crédible.  Nous ne pouvons que nous demander quels pères apostoliques et quelles écritures ce concile a consultés.  Autrement dit, de quelle façon, exactement, cette décision est-elle « agréable aux Écritures et à la raison »?





Dans tous les cas, ces communautés religieuses qui s’opposèrent à l’idolâtrie chrétienne furent « nettoyées » par les armées catholiques, en commençant par le massacre des chrétiens unitariens au milieu au neuvième siècle, où l’impératrice Théodora se mérita la douteuse distinction d’être celle « qui restaura les icônes à l’Église orientale [i.e. orthodoxe d’Orient]. »[6]  Tous les efforts ultérieurs visant à éradiquer les icônes et statues au sein de l’Église furent étouffés, avec pour résultat les pratiques idolâtres chrétiennes auxquelles on assiste de nos jours.





Plus inquiétante encore est l’adoption d’idoles humaines.  La vénération des prêtres est apparue au début du treizième siècle, sous la forme des prêtres jouant le rôle d’intermédiaires pour la confession et l’absolution des péchés.  La vénération du pape, quant à elle, se manifeste dans le rituel consistant à embrasser les pieds ou la bague du pape.  La doctrine de l’infaillibilité du pape, telle que définie par le pape Pie IX, lors du premier concile Vatican (1869-1870), plaça le pape à égalité avec Dieu.  L’adoration de Marie et le titre de « Mère de Dieu » furent canonisés beaucoup plus tôt, lors du Concile d’Éphèse, en 431.  Le fait d’adresser ses prières à des saints, aux anges et à la Vierge fut officiellement sanctionné dès le début du septième siècle.  La fameuse prière Ave Maria, quant à elle, reçut sa formule officielle dans le bréviaire réformé du pape Pie V, en 1568.  Cependant, parmi tous les sujets humains d’adoration, Jésus est sans conteste l’être humain le plus adoré qui ait jamais marché sur cette terre.





Un défi percutant à la pensée trinitaire, initialement attribué à Theophilus Lindsey (1723–1804) et plus tard défendu par des chrétiens unitariens à travers le monde, demande à ceux qui adorent Jésus comment ils répondraient si ce dernier revenait sur terre et leur posait ces questions :





a)    Pourquoi m’avez-vous adressé vos prières?  Vous ai-je jamais dit de le faire ou me suis-je moi-même offert en objet d’adoration?





b)    Ne vous ai-je pas, du début à la fin de ma mission et de manière constante, donné l’exemple en adressant mes prières exclusivement au Père, mon Père et le vôtre, mon Dieu et le vôtre? (Jean 20:17)





c)    Quand mes disciples m’ont demandé de leur apprendre à prier (Luc 11:1-2), leur ai-je enseigné à m’adresser leurs prières?  Ne leur ai-je pas enseigné à ne prier personne d’autre que le Père? 





d)    Ai-je jamais référé à moi-même en tant que Dieu ou dit que j’étais le créateur de l’univers et demandé à être adoré? 





e)    Salomon, après avoir érigé le temple, dit : « Mais est-ce qu'en vérité Dieu habiterait sur la terre, alors que le ciel dans toute son immensité ne saurait le contenir? Combien moins ce Temple que je viens de construire! » (1 Rois 8:27).  Alors comment Dieu aurait-Il pu jamais habiter sur terre?





Ces questions sont très pertinentes, car les chrétiens s’attendent à ce que Jésus, lorsqu’il reviendra, reproche à de nombreux « chrétiens » d’être mécréants.  Comme il est écrit dans Matthieu 7:21-23 :





 « Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: « Seigneur! Seigneur!» Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste.  Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront: « Seigneur! Seigneur! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom. »  Je leur déclarerai alors: « Je ne vous ai jamais connus! Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal! »





Alors si Jésus reniera certains chrétiens pour avoir prophétisé, exorcisé et accompli des « miracles » en son nom (i.e. ceux qui disent « Seigneur!  Seigneur! »), qui seront exactement ces mécréants?





Réponse : ceux qui « pratiquent le mal » (les paroles de Jésus et non les miennes).  Car, je vous le demande, quelle loi Jésus a-t-il enseignée?  Au cours de sa mission, « la volonté de mon Père au ciel » était la loi de l’Ancien Testament.  Voilà ce qu’a enseigné Jésus et c’est ce à quoi il se conformait au jour le jour.





Alors où, dans ses enseignements ou dans son exemple, Jésus a-t-il enjoint ses fidèles de lui adresser leurs prières et à se soumettre à lui?  Nulle part!  Au contraire, la Bible reproduit ces paroles venant de lui : « Jésus lui répondit: « Il est écrit: « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et c'est à lui seul que tu rendras un culte. » (Luc 4:8).   « Pourquoi m'appelles-tu bon? lui répondit Jésus. Personne n'est bon, sinon Dieu seul. » (Matthieu 9:17, Marc 10:18, et Luc 18:19) et « Si vous m'aimiez, vous seriez heureux de savoir que je vais au Père, car le Père est plus grand que moi. »  (Jean 14:28)





C’est peut-être pour ces raisons que les chrétiens adressèrent, durant plus de 1800 ans, leurs prières au Père et seulement au Père.  Comme le souligne Joseph Priestly, prier Jésus est une innovation moderne, éloignée des enseignements de Jésus et de la façon de faire durant des siècles :





 « Par conséquent, la pratique consistant à adresser ses prières au Père exclusivement fut longtemps appliquée dans les églises chrétiennes; les brèves formules s’adressant directement au Christ, comme dans la litanie « Seigneur ait pitié de nous, Christ ait pitié de nous » ne sont venues que plus tard.  Dans la liturgie clémentine, qui est la plus ancienne (quatrième siècle), il n’y a aucune trace de prières adressées à autres que Dieu.  Origène, dans un traité volumineux sur le sujet de la prière, exhorte avec vigueur à prier au Père seulement et non au Christ; et comme il ne laisse aucunement entendre qu’il y avait quoi que ce soit de répréhensible dans les prières publiques, on ne peut que conclure qu’à son époque, les invocations au Christ étaient inexistantes dans les assemblées publiques chrétiennes.  Ainsi, à l’exception des Moraves, dont les prières s’adressent toujours au Christ, la pratique générale et universelle des trinitaires, jusqu’à récemment, était de prier le Père uniquement.





Maintenant, sur quel principe cette pratique universelle, appliquée depuis le tout début, était-elle fondée?  Qu’y a-t-il, dans la doctrine d’une trinité constituée de trois personnes égales, qui fasse mériter au Père cette distinction Le plaçant au-dessus du Fils et du Saint-Esprit?[1]





Qu’y a-t-il, en effet?  Priestly rappelle un aspect peu connu de l’histoire chrétienne, à savoir que jusqu’à son époque (i.e. vers la fin du 18e siècle), « la pratique générale des trinitaires était de prier le Père uniquement ».  Ceux qui se basent sur leur expérience chrétienne moderne peuvent croire, à tort, que la pratique du 21e siècle consistant à prier Jésus remonte aux premiers temps du christianisme.





Rien n’est plus éloigné de la vérité.





Durant près de 1800 ans suivant la naissance du christianisme, les prières furent adressées directement à Dieu.  Ce n’est qu’en 1787, quand l’église morave, une secte protestante fondée dans la Bohème (aujourd’hui République Tchèque) du 15e siècle, subit une transformation pentecôtiste en profondeur et qu’elle se mit à adresser ses prières directement à Jésus que le phénomène commença à se répandre.





Alors pourquoi, si les trois personnes de la trinité sont considérées comme égales, une telle préférence pour le Père a-t-elle prévalu pendant si longtemps (durant les 1800 premières années du christianisme, plus exactement)?  Il y a, certes, une plus grande leçon à tirer de l’uniformité des dévotions chrétiennes des dix-huit premiers siècles du christianisme que des incohérences de la théologie trinitaire.





Priestley n’est qu’un des nombreux lucides qui ont tenté de prévenir le déraillement des dévotions chrétiennes du Créateur à Sa création – Jésus, Marie, le Saint Esprit et la multitude de saints.  Mais aucune analyse historique de ce sujet ne serait complète sans souligner que l’islam a toujours respecté un strict monothéisme, tel que le décrit Gibbon :





« Les Mahométans ont uniformément résisté à la tentation de réduire l’objet de leur foi et leur dévotion au niveau de leur raison et de leur imagination.  « Je crois en un seul Dieu et en Mahomet, le prophète de Dieu »[2] est la seule et invariable profession de l’islam.  L’image intellectuelle de la Déité n’a jamais été avilie par aucune idole visible; les honneurs du prophète n’ont jamais dépassé la mesure de la vertu humaine; et ses préceptes vivants ont restreint la gratitude de ses disciples dans les limites de la raison et de la religio



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