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Voici un résumé de ce dont nous avons parlé jusqu’ici dans cette série d’articles :





1)    Article 1 : il est presque certain que l’évangile « selon Jean » n’a pas été rédigé par le disciple Jean.





2)    Article 2 : des traducteurs de la Bible ont, de manière illégitime, ajouté des majuscules aux pronoms faisant référence à Jésus dans Jean 3 :16 (« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. ») pour faire croire que Jésus était Dieu.





3)   Également dans l’article 2 : la Bible n’est pas à la hauteur des exigences de base sur la crédibilité et ne répond donc pas aux normes des écritures sacrées.





Ce troisième fait est critique.  Car pour prêter foi aux paroles de Jean 3 :16, c’est toute la Bible qui doit pouvoir supporter une analyse critique.  C’est cette analyse que nous poursuivons ici.  L’article précédent était plus scholastique; ce qui suit relève plutôt du bon sens.





Commençons par l’évidence même : si la Bible est la parole de Dieu, que doit-on penser des versets qui affirment ne pas être la parole de Dieu?  Étonnamment, c’est exactement ce que l’on trouve dans 1 Corinthiens 7 :12 : « Pour les autres couples, en l'absence d'indication expresse de la part du Seigneur, voici ce que je dis… »  – laissant entendre que ce qui suit ne provient pas du Seigneur, mais de l’auteur (dans ce cas-ci, Paul).  En tout cas, cette section de la Bible, de l’aveu même de Paul, n’est pas la parole de Dieu.  1 Corinthiens 1 :16 souligne que Paul ne pouvait se souvenir s’il avait baptisé qui que ce fut d’autre à part Crispus, Gaius et la famille de Stephanas : « À part ceux-là, je crois n'avoir baptisé personne. »  Maintenant, cela ressemble-t-il à la parole de Dieu?  Dieu dirait-Il : « Paul a baptisé Crispus, Gaius et la famille de Stephanas et il y en a peut-être eu d’autres.  Mais c’était il y a longtemps et, vous savez, tant de choses se sont produites depuis.  C’est un peu vague dans Ma mémoire… »?





1 Corinthiens 7:25-26 rapporte que Paul aurait écrit : « Pour ceux qui ne sont pas mariés, je n'ai pas d'indication expresse de la part du Seigneur, mais je leur donne mon avis comme celui d'un homme qui, par la grâce du Seigneur, est digne de confiance: à cause des détresses de l'heure présente, j'estime qu'il est bon pour chacun de demeurer comme il est. »  2 Corinthiens 11:17 affirme : « En parlant comme je vais le faire, je ne m'exprime pas comme le Seigneur veut qu'on parle, je le ferai comme dans un accès de folie… ».  Encore une fois, y a-t-il quelqu’un pour croire que Dieu s’exprime de la sorte?  Paul admet qu’il répond [aux questions] sans être guidé par Dieu et sans autorité divine aucune et qu’il s’estime lui-même digne de confiance, par la grâce de Dieu, dans un cas, mais s’exprimant dans un accès de folie dans un autre cas.  Et il justifie sa présomption d’autorité en disant : « Toutefois, à mon avis, (…) je pense, moi aussi, avoir l'Esprit de Dieu. » (1 Corinthiens 7:40).  Le problème est que nombreux sont ceux qui ont prétendu avoir « l’Esprit de Dieu », tout en faisant, en parallèle, des choses bien étranges et, surtout, très peu morales.  Alors doit-on admirer ou plutôt condamner la confidence de Paul?  Peu importe la réponse, l’essentiel est que toute confidence humaine est une faiblesse, caractéristique qui ne sied absolument pas à l’Omniscient, au Créateur Tout-Puissant.  Jamais Dieu ne dirait « j’estime », comme le dit Paul.





Bref, la Bible constitue elle-même son pire critique.





Si nous considérons la Bible comme une révélation (incluant l’histoire de Jésus), alors nous devons nous demander pourquoi elle contient autant d’inexactitudes.  Par exemple, lorsque des célébrités décèdent, leurs dernières paroles sont souvent immortalisées.  Et pourtant, la Bible nous donne deux versions différentes des dernières paroles de Jésus.  Luc 23:46 dit : « Alors Jésus poussa un grand cri : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces mots il mourut. »  Mais Jean 19:30 rapporte des paroles complètement différentes : «Quand il eut goûté le vinaigre, Jésus dit:  « Tout est accompli. » Il pencha la tête et rendit l'esprit. »





     Un des enseignements de Jésus les plus connus et respectés est probablement le « Notre Père », que Matthieu 6 :9-13 cite comme suit : « Priez donc ainsi: « Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et tout cela, sur la terre comme au ciel.  Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin, pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous.  Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable.  [Car à toi appartiennent le règne et la puissanceet la gloire à jamais.] »  Mais Luc 11 :2-4 répète la même prière avec d’importantes différences : « Quand vous priez, dites : « Père, que tu sois reconnu pour Dieu, que ton règne vienne.  Donne-nous, chaque jour, le pain dont nous avons besoin.  Pardonne-nous nos péchés, car nous pardonnons nous-mêmes à ceux qui ont des torts envers nous. Et garde-nous de céder à la tentation. »





 





Humm.  On parle, ici, de la plus célèbre prière de Jésus et les deux évangiles n’arrivent pas à s’entendre sur sa formulation.  D’ailleurs, le Jesus Seminar, un groupe constitué de spécialistes de la Bible bien connus, a affirmé sans détour que le seul mot du Notre Père qui puisse être directement attribué à Jésus est « Père » (Newsweek, 31 octobre 1988, p.80).  Cette conclusion est pour le moins étonnante, car elle ébranle un des piliers de la foi chrétienne en remettant en question sa légitimité.





      Concernant la loi, il est connu que le « rabbin » Jésus enseignait la loi de l’Ancien Testament et qu’il précisait que cette loi continuerait d’être applicable jusqu’à la fin des temps : « Ne vous imaginez pas que je sois venu pour abolir ce qui est écrit dans la Loi ou les prophètes; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.  Oui, vraiment, je vous l'assure: tant que le ciel et la terre resteront en place, ni la plus petite lettre de la Loi, ni même un point sur un i n'en sera supprimé jusqu'à ce que tout se réalise. » (Matthieu 5 :17-18).  Et ajoutez à cela : « Si tu veux entrer dans la vie, applique les commandements. » (Matthieu 19 :17).  Voilà ce que Jésus enseignait.  Maintenant, qu’enseignait Paul?  Réponse: la justification par la foi – ce concept vain voulant que la foi en Jésus efface les péchés d’une personne.  Paul n’a pas que modifié une lettre ou supprimé un point sur un i; non, il a effacé la loi tout entière : « C'est par lui [Jésus] que tout homme qui croit est acquitté de toutes les fautes dont vous ne pouviez pas être acquittés par la Loi de Moïse. » (Actes 13 :39)  Une généralisation plus grande encore serait difficile à concevoir.  Nous pouvons aisément imaginer le public s’exclamer : « S’il-vous-plaît!  Nous voulons encore plus de déclarations de ce genre! »  Eh bien en voici : « Mais maintenant, libérés du régime de la Loi, morts à ce qui nous gardait prisonniers, nous pouvons servir Dieu d'une manière nouvelle par l'Esprit, et non plus sous le régime périmé de la lettre de la Loi. » (Romains 7 :6).  Ou, si je peux me permettre de paraphraser librement : « Maintenant, je vous dis d’oublier cette vieille loi, dont nous avons trop longtemps souffert des inconvénients, et de vous conformer à la religion que nous avons nous-mêmes choisie plutôt qu’aux vieilles et désagréables obligations révélées par Dieu. »  Selon Paul, la loi de Dieu était bonne pour Moïse et Jésus, mais pas pour le reste de l’humanité.





 





Cliquez sur « omettre ».  Nulle part, dans la Bible, Jésus n’a enseigné la trinité.  En fait, il a clairement enseigné le tawhid (monothéisme divin).  Lisez Marc 12:30, Matthieu 22:37 et Luc 10:27 : « Le premier commandement est : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie et de toute ta pensée. »  Mais voilà que les théologiens pauliniens ont adopté la trinité sans ciller.





Ainsi, les enseignements les plus importants de Jésus – ses dernières paroles, sa prière, l’unicité de Dieu et la loi du Créateur pour Sa création – furent tous annulés ou abrogés ailleurs, dans la Bible, par Paul ou par les théologiens qui marchèrent sur ses traces.  Quels enseignements de Jésus, exactement, ne sont pas contredits par d’autres versets de la Bible?





Le caractère douteux des versets bibliques est si connu que les gens ne savent plus que croire.  2 Samuel 24 :1 dit : « L'Éternel se mit de nouveau en colère contre les Israélites et il incita David à agir contre leurs intérêts en lui suggérant l'idée de faire le recensement d'Israël et de Juda. »  Cependant, 1 Chroniques 21 :1 dit : « Satan se dressa contre Israël et il incita David à faire le recensement d'Israël. ».  Ah bon?  Qui donc incita David à faire le recensement d’Israël?  Dieu?  Ou le diable?  Les deux versets décrivent le même événement historique, mais avec une différence de taille!  Si un livre « révélé » ne peut faire la différence entre Dieu et le diable, la seule chose que l’on peut en déduire est que ces écritures ne sont pas pures et qu’elles ont très manifestement été altérées par l’homme.





Il y a tellement de contradictions dans le Nouveau Testament que des auteurs ont rédigé des livres entiers sur le sujet.  Par exemple, Matthieu 2 :14 et Luc 2 :39 divergent à savoir si la famille de Jésus prit la fuite vers l’Égypte ou vers Nazareth (en Palestine).  Matthieu 6 :9-13 et Luc 11 :2-4 offrent différentes formulations pour le « Notre Père ».  Matthieu 11 :13-14, 17 :11-13 et Jean 1 :21 ne semblent pas d’accord à savoir si Jean-le-Baptiste était Élijah ou non.





Les choses empirent lorsque l’on entre dans le sujet de la prétendue crucifixion.  Qui porta la croix?  Simon (Luc 23:26, Matthieu 27:32, Marc 15:21)?  Ou Jésus (Jean 19:17)?  Jésus était-il vêtu de rouge (Matthieu 27:28) ou pourpre (Jean 19:2)?  Les soldats romains mélangèrent-ils du fiel au vin qu’ils offrirent à Jésus (Matthieu 27 :34)?  Ou de la myrrhe (Marc 15 :23)?  Jésus fut-il crucifié avant la troisième heure (Marc 15 :25)?  Ou après la sixième heure (Jean 19 :14-15)?  Jésus fit-il l’ascension le premier jour (Luc 23 :43)?  Ou non (Jean 20:17)?





Ce n’étaient là que quelques exemples d’une très longue liste d’inexactitudes et de contradictions que l’on retrouve parmi les versets de la Bible et elles mettent en évidence l’impossibilité de se fier au Nouveau Testament en tant qu’écriture sacrée.  Et si nous ne pouvons nous fier à la Bible dans son ensemble, comment nous fier à n’importe quelle partie de ce livre comme, par exemple, Jean 3 :16, sur lequel les chrétiens fondent leur salut?





L’élément central de Jean 3 :16 et, d’ailleurs, de tout le concept chrétien de rédemption par la foi, est le sacrifice expiatoire de Jésus.  Jean 3 :16 dit : « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. ».  Pourtant, un grand nombre d’érudits religieux nous disent que ce n’est tout simplement pas vrai.  Alors qui devons-nous croire?  Eux ou la Bible?  Soulignons, tout d’abord, que nous savons qui sont ces érudits, tandis que nous ne savons pas qui sont les auteurs des évangiles (tel que discuté dans le premier article de cette série).  Ensuite, des traducteurs de la Bible ont, sans aucun droit, ajouté des majuscules aux pronoms du verset Jean 3 :16 (et de nombreux autres versets) afin de prêter un caractère divin à Jésus (tel que discuté dans le deuxième article de cette série).  Enfin, ce que j’ai présenté jusqu’ici est conforme et à la raison et au bon sens, contrairement à la Bible, qui est bourrée d’incohérences et à laquelle on ne peut se fier en ce qui a trait aux faits (articles 2 et 3 de cette série).





Dans cet article, je parlerai des concepts de sacrifice et d’expiation et du salut facile et sans efforts que cherchent à obtenir les gens à travers le concept chrétien de la rédemption par la foi.





Le fondement de ce concept repose sur la validité du concept de péché originel, cette doctrine de l’Église selon laquelle chaque être humain qui naît est déjà entaché du péché d’Adam; ce qui est tout à fait faux, sachant qu’Ézéchiel 18 :20 dit : « Le fils ne portera pas le poids de la faute de son père, ni le père le poids de la faute de son fils. A celui qui est juste, sa droiture sera portée à son compte, et l'on portera au compte du méchant sa méchanceté. » et que le Deutéronome 24 :16 répète essentiellement la même chose.  Ce sont des livres de l’Ancien Testament, mais ils ne sont certainement pas plus vieux qu’Adam!  Si le péché originel remontait vraiment à Adam et Ève, nous ne retrouverions le concept désavoué dans aucune écriture, à aucune époque!





Quant au concept voulant que le fait de croire au sacrifice de Jésus soit suffisant pour s’assurer son propre salut, Jésus semble le réfuter lorsqu’il dit : « Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: «Seigneur! Seigneur!» Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste. » (Matthieu 7 :21) et « Si tu veux entrer dans la vie (éternelle), applique les commandements. » (Matthieu 19 :17)  « Jacques » était en désaccord avec Paul sur cette doctrine et s’efforçait d’enseigner l’importance des bonnes œuvres : « Car comme le corps sans l'esprit est mort, la foi sans les actes est morte. » (Jacques 2:26).





Où, dans le Nouveau Testament, Jésus conseille-t-il à ses disciples de relaxer et de ne pas s’en faire, car dans quelques jours, il sera sacrifié et ils pourront tous aller au paradis sur la simple base de leur croyance?  Nulle part.  D’ailleurs, lorsque Jésus est prétendument ressuscité, pourquoi ne parle-t-il pas de la rédemption?  Pourquoi n’annonce-t-il pas avoir racheté les péchés du monde, passés, présents et futurs?  Serait-ce que certaines personnes se sont amusées à insérer, dans les écritures, des affirmations correspondant à leurs propres désirs?  Ce ne serait sûrement pas la première fois…





Alors d’où vient cette histoire de rédemption?  Y a-t-il quiconque pour s’étonner si j’avance le nom de Paul?  Une autre doctrine douteuse provenant d’une source douteuse?  Eh bien oui.  Actes 17 :18 affirme : « Quelques philosophes, des épicuriens et des stoïciens, engageaient aussi des débats avec lui. Les uns disaient: « Qu'est-ce que cette pie bavarde peut bien vouloir dire? » D'autres disaient : « On dirait qu'il prêche des divinités étrangères. » En effet, Paul annonçait la Bonne Nouvelle de «Jésus» et de la «résurrection». 





Paul affirme lui-même avoir conçu la doctrine de la résurrection : « Souviens-toi de Jésus-Christ, descendant de David, ressuscité d'entre les morts, conformément à l'Évangile que j'annonce. » (2 Timothée 2 :8).  Et bien sûr, le concept de Jésus donnant sa vie pour racheter les péchés de l’humanité se trouve dans les épîtres de Paul (i.e. Romains 5 :8-11 et 6 :8-9) et nulle part ailleurs.  Nulle part ailleurs?  Pas même dans les paroles de Jésus?  Ni de ses disciples?  Est-il possible qu’ils aient oublié les détails les plus importants sur lesquels repose toute la foi chrétienne?  C’est très peu probable.





Que dirait Jésus s’il revenait et découvrait qu’une majorité de ses « fidèles » a préféré la théologie pauline à ses propres enseignements?  Peut-être citera-t-il Jérémie 23 :32 : « Je vais m'en prendre à ces prophètes, déclare l'Éternel, qui ont des songes mensongers, qui les racontent pour égarer mon peuple par leurs mensonges et par leurs balivernes. Car moi, je ne les ai pas mandatés, je ne leur ai pas donné d'ordres, ils ne sont, pour ce peuple, d'aucune utilité, l'Éternel le déclare. »





Lorsque Jésus reviendra pour de bon (car il reviendra), une chose dont nous pouvons être certains qu’il ne fera pas, c’est féliciter ses « fidèles » pour avoir rejeté ses enseignements et fait exactement le contraire, en suivant Paul.





Dans le prochain et dernier article, nous nous demanderons pourquoi les chrétiens aiment tellement Jean 3 :16 en dépit de toutes les preuves allant à son encontre.





Pour récapituler, dans les quatre derniers articles de cette série, nous avons parlé du verset Jean 3 :16, qui dit : « Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » 





1)  L’évangile selon « Jean » n’a fort probablement pas été rédigé par le disciple Jean.





2)  Dans Jean 3:16, comme partout ailleurs dans la Bible, des traducteurs ont, sans droit, ajouté des majuscules aux pronoms faisant référence à Jésus afin de lui attribuer un caractère divin.





1)    La Bible, à cause de ses incohérences et de ses inexactitudes factuelles,  n’est pas à la hauteur des exigences de base sur la crédibilité et ne répond donc pas aux normes des écritures sacrées.





2)    L’idéologie de base (les présumés crucifixion, résurrection et sacrifice pour racheter les péchés de l’humanité) est si déficiente que l’on ne peut raisonnablement se fier à Jean 3 :16 (ni, d’ailleurs, à toute la Bible en général) pour assurer son salut.





Ce qui nous amène à nous demander pourquoi des gens croient à Jean 3 :16 alors qu’autant de preuves s’accumulent pour démontrer qu’il n’est pas fiable.  Le fait est que Jean 3 :16 plaît aux chrétiens, qu’il soit vrai ou non.  Dans l’article précédent, j’ai parlé de quelques-unes des erreurs logiques liées au sacrifice de Jésus.  Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : selon la Bible, Dieu n’a pas besoin du sacrifice de qui que ce soit.  Mettons de côté, un instant, les arguments basés sur le gros bon sens (que le pardon n’a pas à être payé, qu’une personne ne peut porter le poids des péchés d’une autre, que si Dieu avait voulu, Il aurait pardonné les péchés de toute l’humanité, etc) et attardons-nous sur le simple fait que la Bible elle-même nous dit que Dieu ne souhaite voir qui que ce soit sacrifié.  Matthieu 9 :13 dit : « Je désire que vous fassiez preuve d'amour envers les autres plutôt que vous m'offriez des sacrifices. » et il reprend les mêmes paroles au verset 12 :7.  Quel est l’argument des chrétiens, déjà?  Que Dieu avait besoin du sacrifice de Jésus pour pardonner aux gens?  Au mieux, ce concept est sérieusement problématique.





Il y a plusieurs autres raisons pour ne pas croire à Jean 3 :16 et l’une des meilleures est que nous ne pouvons être sûrs de rien en ce qui concerne « l’Évangile selon Jean ».  Malgré le fait que personne ne sait qui a rédigé cet évangile, le Jesus Seminar a pris la peine d’analyser les paroles attribuées à Jésus qui s’y trouvent et « a été incapable de trouver une seule citation pouvant être retracée avec certitude jusqu’à Jésus.  Les paroles attribuées à Jésus, dans ce quatrième évangile, sont, pour la plupart, la création d’un évangéliste. »[1]  Maintenant, pourquoi un évangéliste ferait-il une telle chose?  On nous répond que telle est la raison : « Les fidèles de Jésus étaient enclins à adopter et à adapter ses paroles selon leurs propres besoins.  Cela les a amenés à inventer des contextes narratifs basés sur leurs propres expériences, dans lesquels ils importèrent Jésus comme figure d’autorité. »[2]  Le Jesus Seminar documente ainsi des centaines d’exemples dans les évangiles, incluant des cas où « les fidèles de Jésus empruntèrent librement à la sagesse populaire et inventèrent leurs propres adages et paraboles, qu’ils attribuèrent ensuite à Jésus. »[3]





Cela jette le discrédit non seulement sur Jean 3 :16, mais sur tout « Jean ».  Par extension, si la Bible est remplie de contradictions, comment savoir ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, n’importe où dans la Bible?





Les chrétiens aiment peut-être le message de Jean 3 :16, mais cela n’en fait pas une vérité.  En fait, plus nous examinons ce verset, plus nous découvrons de raisons de ne pas y croire.





Il faut se méfier des propositions attrayantes.  Un vieil adage anglais dit que l’appât cache l’hameçon.  Jean 3 :16 est l’appât par lequel les évangélistes espèrent attraper et embobiner les gens.  Ils nous disent que Dieu a donné « son fils unique », sans même analyser le concept.  Si Jésus était vraiment le « fils unique de Dieu », pourquoi les Psaumes 2 :7 disent de David : « Il [Dieu] m'a dit: «Tu es mon Fils; aujourd'hui, je fais de toi mon enfant. »  Ainsi, Jésus serait le fils unique de Dieu tandis que Dieu aurait fait de David son fils au moins quarante générations auparavant? 





     La Bible décrit plusieurs personnes, Israël et Adam inclus, comme « fils de Dieu ».  2 Samuel 7 :13-14 et 1 Chroniques 22 :10 disent : « C'est lui qui construira un temple en mon honneur et je maintiendrai à toujours son trône royal. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils… ».





 





Une fois, George Pettie amenda l’ancien proverbe qui dit : « Errer est humain, pardonner est divin » en y ajoutant : « et persister dans l’erreur est tout simplement bête. »  L’arrogant « l’Esprit Saint est en moi et je ne peux donc commettre aucun tort » qui émane de Jean 3 :16 est offensant pour maintes raisons.  D’abord, ça nous rappelle trop la tactique de l’avocat consistant à argumenter à l’aide de faits lorsqu’il a raison et à gueuler lorsqu’il a tort.





Si je peux me permettre de faire écho à la conclusion de Voltaire : le doute n’est pas une condition agréable, mais la certitude, face aux preuves contraires accablantes,  est totalement absurde.





Malgré les preuves accablantes qui s’accumulent contre Jean 3 :16, une majorité de chrétiens refuse de reconnaître le caractère erroné et faux de ce verset. 





Matthieu 5 :9 cite ainsi Jésus : « Heureux ceux qui répandent autour d'eux la paix, car Dieu les reconnaîtra pour ses fils. »  Peut-être devrions-nous cesser d’argumenter et faire la paix à ce sujet.  Si nous ne pouvons nous rejoindre sur ce point, unissons-nous au moins pour accomplir des actes charitables.  Devenons des gardiens de la paix et appelons-nous les « fils de Dieu ».  Et soulignons qu’il s’agit d’un autre verset qui contredit le concept du « fils de Dieu unique » de Jean 3 :16.  Rien ne dit que nous ne pouvons faire la paix, tout en continuant de maintenir poliment notre position.  C’est là un élément important de tout dialogue religieux : demeurer poli tout en maintenant son opinion.





La prière occupe une place centrale en islam.  Il s’agit du deuxième pilier de la foi et la prière rituelle est accomplie cinq fois par jour.  Les diverses positions de la prière ne sont pas anodines; elles aident à établir et à renforcer notre connexion avec Dieu.  Il s’agit d’une connexion que Dieu Lui-même a établie lorsqu’Il a créé les êtres humains.  Notre ancêtre Adam fut responsable d’enseigner à sa famille la meilleure façon d’adorer Dieu et cela incluait la prière.





Tous les prophètes et messagers de Dieu envoyés aux nations du monde ont transmis le même message : « Ô mon peuple!  Adorez Dieu!  Vous n’avez aucune autre divinité en dehors de Lui. » (Coran 11:50).  Ils l’ont fait avec des paroles de sagesse, guidant les gens et leur rappelant que Dieu est unique, sans associés ni fils ni filles.  La plupart des prophètes mentionnés dans le Coran sont connus des chrétiens et des juifs; ces prophètes priaient tous comme les musulmans prient de nos jours.





      Les musulmans croient que le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) est le dernier des prophètes envoyés par Dieu et que sa mission et son message furent légèrement différents de ceux des prophètes l’ayant précédé.  Alors que chaque prophète fut envoyé pour guider sa propre nation, le prophète Mohammed fut envoyé pour guider toute l’humanité.  Il a d’ailleurs dit : « Chaque prophète fut envoyé exclusivement à sa nation, tandis que je fus envoyé à l’humanité tout entière. »[1]  Une fois que nous comprenons la connexion existant entre tous les prophètes de Dieu, nous ne nous étonnons plus d’apprendre qu’ils priaient tous à peu près de la même façon.  Ce qui est étonnant, toutefois, c’est que bien qu’il y ait des passages décrivant clairement la façon de prier des prophètes, dans la Bible, les chrétiens et les juifs ne prient pas comme priaient leurs prophètes.





La position la plus typique de la prière musulmane est la prosternation, lors de laquelle la personne s’agenouille et pose le front au sol.   Dans les hadiths du prophète Mohammed, il est dit que cette position est celle où le croyant est le plus proche de Dieu : « Le plus près de Dieu qu’une personne puisse se trouver est durant la prosternation. »[2] 





Considérez ces versets tirés de la Bible :





« Puis il (Jésus) fit quelques pas, se laissa tomber la face contre terre, et pria ainsi… » (Matthieu 26:39)





« Alors Josué se prosterna, le visage contre terre, et lui dit: « Seigneur, je suis ton serviteur, quels sont tes ordres? » (Josué 5:14)





« Moïse et Aaron s'éloignèrent de l'assemblée pour se diriger vers l'entrée de la tente de la Rencontre où ils se jetèrent face contre terre. Alors la gloire de l'Éternel leur apparut. »(Nombres 20:6)





« Ils se prosternèrent face contre terre devant le trône et ils adorèrent Dieu. » (Apocalypse 7:11)





« Puis ils s'inclinèrent jusqu'à terre et se prosternèrent devant l'Éternel pour l'adorer. »(Néhémie 8:6)





« Aussitôt, David et les responsables, revêtus d'habits de toile de sac, tombèrent sur leur face. » (1 Chroniques 21:16)





Il y a plusieurs autres versets, dans la Bible, qui mentionnent cette façon de prier qui rappelle celle des musulmans.  Dans le livre biblique intitulé Daniel, il y a une description de Daniel priant Dieu à un moment de grand trouble.





« Quand Daniel apprit que ce décret avait été signé, il entra dans sa maison; les fenêtres de sa chambre haute étant ouvertes en direction de Jérusalem, trois fois par jour, il se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu. Il continua à le faire comme auparavant. » (Daniel 6:10)





Il est intéressant de noter que le prophète Daniel priait en direction de Jérusalem.  Dans les premiers jours de sa mission, le prophète Mohammed et ses fidèles priaient aussi en direction de Jérusalem, avant que Dieu ne décide de changer cette direction.  En effet, environ seize mois après que le Prophète et ses fidèles se furent exilés à Médine, la direction fut changée pour la maison sacrée de Dieu, la Ka’ba, située à La Mecque.





Des descriptions de positions que les musulmans adoptent lors de leurs cinq prières rituelles quotidiennes se trouvent un peu partout à travers la Bible, dont plusieurs dans le livre des Psaumes.





« Venez et prosternons-nous, ployons les genoux devant l'Éternel qui nous a créés. » (Psaumes 95:6)





« …et ceux qui s'en vont vers la tombe, ceux dont la vie décline, se prosterneront devant Lui. »(Psaumes 22:29)





Dans le livre de Rois, le prophète Élie se jette par terre, prosterné :





« …il se prosterna jusqu'à terre, le visage entre les genoux. » (1 Rois 18:42)





Il s’agit là d’une position familière aux musulmans.  C’est d’ailleurs la même qu’adopte Jésus lorsqu’il se met à prier dans un moment de crainte et d’incertitude :





« Puis il se retira à la distance d'un jet de pierre, se mit à genoux et pria ainsi :… » (Luc 22:41)





Bien que les juifs et les chrétiens ne prient plus ainsi de nos jours, les musulmans continuent de prier de la même façon que les prophètes, tel que le souhaite le Créateur des cieux et de la terre.





 



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