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À une certaine époque, quand une femme voyait, en rêve, un homme éteindre la lanterne de sa maison ou un grand bâtiment s’écrouler jusqu’aux fondations, un interprète de rêves lui disait que l’homme de la maison allait mourir.





Ou des gens disaient, par exemple : « Le matin, j’ai vu en rêve que je marchais avec des béquilles et, une heure plus tard, mon père mourait. »





Les Arabes de l’ancien temps croyaient que la présence d’un corbeau était un mauvais présage.  Il s’agissait, évidemment, de superstitions remontant à l’âge de l’ignorance, avant l’islam.





Le prophète Mohammed a dit, dans un sermon : « Dieu a donné à l’un de Ses serviteurs le choix entre la fleur de la Terre et ce qu’Il avait en réserve pour lui.  Le serviteur choisit ce que Dieu avait en réserve pour lui. »  Les gens, entendant cela, restèrent perplexes, mais Abou Bakr se mit à pleurer, comprenant que le Prophète était en train de dire aux gens que sa mort approchait. »[1]





On demanda à une petite fille : « Vous êtes combien d’enfants dans ta famille? »





Elle répondit : « Nous sommes sept. »





On lui demanda : « Où sont les autres? »





Elle dit : « Cinq d’entre nous sont ici et deux sont sous l’arbre, là-bas. »





La personne regarda dans la direction qu’elle indiquait et vit deux petites pierres tombales près d’un arbre.





La personne dit : « Vous êtes donc cinq », ce à quoi elle répondit : « Non, nous sommes sept. »





La mort n’est ni une oblitération ni une fin.  C’est une étape transitoire qui nous fait passer d’un état à un autre.  C’est comme naître dans un autre monde.  Nous disons aux enfants que la personne décédée est allée « rejoindre son Seigneur ».  C’est une façon positive de décrire la chose, une façon qui est en accord avec nos croyances.





Le sens de la vie





Albert Camus, le philosophe existentialiste, a dit que comme nous devons tous mourir, alors rien n’a de sens.





Bien avant lui, al-Khayyam avait dit : « Ce verre est de toute beauté, alors pourquoi doit-il succomber à la destruction? »





Ce sont là des pensées nihilistes, destructives.  Par opposition, le prophète Mohammed a dit : « Soyez en ce monde comme un étranger ou un voyageur. »





Ibn Omar a dit : « Quand vous allez vous coucher, le soir, n’espérez pas l’aube; et quand vous vous réveillez, le matin, n’espérez pas voir la nuit venir.  Profitez de votre santé avant que ne vienne la maladie et profitez de votre vie avant que ne vienne la mort. »[2]





La vie est comme un aéroport; c’est une préparation au long voyage qui nous attend.





Dieu dit : « [C’est Lui] qui a créé la vie et la mort afin de vous éprouver et [de déterminer] qui d’entre vous a la meilleure conduite. » (Coran 67:2)





Il s’agit d’une vision positive.  Plutôt que de voir la mort comme une cessation d’activité, cet événement inéluctable est vu comme un catalyseur; nous devons nous hâter de faire ce que nous avons à faire avant qu’il ne soit trop tard.





Lorsque nous comprenons que la vie est courte, cela nous aide à mieux pardonner.  Nous sommes plus disposés à mettre de côté nos rancunes personnelles, sachant que notre temps est limité.





Nous devons nous poser trois questions cruciales:





1.    Comment pouvons-nous arriver à mener une vie heureuse et productive?





2.    Que dirons de nous les gens, après notre départ?  Quel genre d’inspiration trouveront-ils dans l’histoire de notre vie?





3.    Comment seront considérées nos bonnes actions lorsque nous les amènerons avec nous dans l’au-delà?





Un de nos pieux prédécesseurs a dit : « Certaines personnes accomplissent tellement de bonnes œuvres que même si elles savaient qu’elles allaient mourir demain, elles n’arriveraient pas à en augmenter le nombre. »





Ali ibn Abi Talib a dit : « Avec chaque inspiration et expiration, l’être humain se rapproche de la mort. »  Il a également dit : « Travaillez en ce monde comme si vous alliez y vivre pour toujours, mais travaillez pour l’au-delà comme si vous alliez mourir demain. »





Steve Jobs, dans un discours, a décrit comment il avait dû, à ses débuts, dormir sur le sol des chambres de ses amis et marcher des kilomètres pour aller prendre un repas gratuit, comment sa jeune mère avait dû chercher des gens pour l’adopter après sa naissance, comment il avait été jeté hors de la compagnie qu’il avait créée et comment il s’était senti lorsqu’on lui avait diagnostiqué un cancer du pancréas.  Puis, il a ajouté : « Si vous vivez chaque jour comme si c’était le dernier, à un certain moment, vous finirez par avoir raison. »





Comment voir la mort de façon positive





1.    Il suffit de la voir comme un voyage vers un lieu où il n’y aura ni oppression ni injustice.  Au Jour du Jugement, il sera dit : « Ce jour-là, chaque âme sera rétribuée selon ce qu’elle aura acquis et nulle injustice ne sera commise. » (Coran 40:17)





2.    C’est une réunion avec les êtres chers qui sont morts eux aussi.  Juste avant de mourir, Mouadh ibn Jabal a dit : « Demain, je vais aller rejoindre ceux que j’aime, Mohammed et ses compagnons. »





3.    C’est une libération de la prison matérielle dans laquelle nous vivons.  Le Prophète a dit : « Ce monde est la prison du croyant. »[3]





4.    C’est une miséricorde pour ceux dont la vie fut marquée par la maladie, la pauvreté extrême ou un handicap, ou encore quand le cerveau d’une personne se détériore au point où elle ne reconnaît plus ses proches.





5.    La mort est comme le sommeil.  Les deux sont un changement de notre état.  L’un est temporaire, tandis que l’autre est permanent.





6.    Savoir que nous allons un jour mourir nous aide à tenir fermement à nos valeurs lorsque nous sommes touchés par diverses épreuves et facilite la prise de bonnes décisions lorsque nous sommes confrontés à des choix tentants, mais contraires à l’éthique.





 



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