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Guerre.  Famine.  Souffrance.  Pas une journée ne s’écoule sans que les médias ne nous transmettent l’horreur et la souffrance de milliers de personnes à travers le monde.  À un niveau plus personnel, nous avons tous, pour la plupart, dans nos vies, connu des épreuves difficiles ou des périodes de dépression : un être cher qui nous quitte, une faillite, un(e) époux(se) qui nous trompe…  Pourquoi Dieu permet-Il que de mauvaises choses arrivent à de bonnes personnes?  Voilà une question qui, depuis la nuit des temps, hante l’esprit de beaucoup de gens, toutes religions confondues.  C’est aussi un des plus grands obstacles à la foi, qui a poussé d’innombrables personnes à rejeter l’idée même de l’existence d’un Dieu.





Les théistes ont tenté, de diverses façons, de réconcilier Dieu avec le mal.  Certains païens ont prétendu que Dieu déteste le mal, mais qu’Il est impuissant à l’arrêter.  Cette idée est cependant rejetée par le Coran, car elle remet en question le statut de Dieu en tant que Glorieux (al-aziz), Tout-Puissant (al-jabar), Puissant (al-qawiyy) et Celui qui n’est pas atteint par la faiblesse (al-qadir).  D’autres ont prétendu que Dieu est peut-être capable de prévenir le mal, mais qu’Il ne sait pas où et quand le mal aura lieu.  Cette idée réduit Dieu à un pompier qui n’arrive sur les lieux de l’incendie que lorsque l’édifice est déjà à moitié brûlé.  On comprend donc pourquoi cette idée est inacceptable, car on retrouve, parmi les noms de Dieu, l’Omniscient (al-alim), Celui qui voit tout (al-basir), Celui qui entend tout (al-sami’) et Celui à qui le monde appartient et qui le contrôle en tout temps (al-Malik).  En fait, il est blasphématoire de remettre en question la puissance de Dieu; si Dieu voulait faire disparaître tout mal de la terre, rien ne pourrait L’en empêcher.





Certaines religions polythéistes avancent une autre hypothèse : Dieu est bon, mais il existe, parallèlement à Lui, d’autres divinités mauvaises qui entravent Sa bonté et qui répandent la corruption sur terre.  Dieu est donc pris dans une lutte contre ces autres divinités.  Peut-être Satan est-il un contre-dieu contre lequel Dieu doit constamment lutter.  Mais cette idée – de divinités multiples – est elle aussi rejetée par le Coran, qui donne à Dieu les attributs d’Unique (al-wahid, al-ahad), de Premier (al-awwal) et de Dernier (al-akhir).  Le Coran martèle le fait qu’il n’existe pas d’autres divinités à part Dieu.  Par exemple, il dit :





 « Votre Dieu est un Dieu unique.  Nul ne doit être adoré en dehors de Lui. » (Coran 2:163)





Le Coran compte plus d’un millier de versets rappelant l’unicité de Dieu.





Les anciens gnostiques avaient tant de difficulté à réconcilier le mal présent dans le monde avec Dieu, qu’ils finirent par conclure que Dieu Lui-même devait être mauvais.  Selon eux, Dieu ne pouvait être à la fois Tout-Puissant et Tout-Aimant; et s’Il est capable de prévenir le mal, mais ne le fait pas, Il doit forcément être mauvais.  Cette idée est également rejetée par le Coran, qui affirme que Dieu est Très Aimant (al-Wadoud), le Très Aimable (al-Barr) et le Très Généreux (al-Karim).  Le Coran fait aussi référence à Dieu en tant que Très Miséricordieux (ar-Rahim), Très Clément (ar-Rahman), le Pardonneur (al-Ghaffar), le Seigneur de la Grâce infinie (dhoul fadl al-Adthim) et la Source ultime de Paix et de Sécurité (al-Salam).





Le Coran affirme donc que Dieu est à la fois Tout-Puissant et Très Aimant.  Alors comment réconcilier ces deux attributs, compte tenu du fait que le mal fait des ravages partout dans le monde?  La perspective islamique est que Dieu permet aux mauvaises choses d’arriver pour parvenir à un bien plus important.  Dieu afflige Ses serviteurs afin de les rendre meilleurs.  Car à travers les souffrances, les gens peuvent développer des qualités qu’ils garderont toujours : la persévérance et la patience face à l’adversité, de même que l’humilité et la soumission.  Mais surtout, la souffrance pousse souvent les gens à se tourner vers Dieu pour réclamer Son secours; elle établit la distinction entre les véritables croyants et les hypocrites.





Souffrir amène les gens à se souvenir de Dieu





Les êtres humains ont tendance à oublier Dieu lorsqu’ils se sentent bien et qu’ils n’ont pas de problèmes et à se souvenir de Lui lorsqu’une épreuve les afflige subitement.  Le Coran donne l’exemple d’un vaisseau : lorsqu’il vogue calmement, ses occupants ne se soucient guère de Dieu; mais lorsque le vent se lève et menace de faire chavirer le vaisseau, ses occupants se mettent alors à implorer Dieu avec la plus grande sincérité.  Le Coran dit :





 « Votre Seigneur est Celui qui fait voguer le vaisseau en mer, pour vous, afin que vous alliez à la recherche de Ses bienfaits.  Il est certes toujours miséricordieux envers vous. Et quand le danger vous guette en mer, ceux que vous invoquez en dehors de Lui vous abandonnent.  Puis, quand Il vous ramène sains et saufs à terre, vous vous détournez.  L’homme est vraiment très ingrat! » (Coran 17:66-67)





Cet exemple peut s’appliquer à nos vies quotidiennes.  Une personne peut avoir tendance à oublier Dieu quand elle est financièrement confortable; mais si elle perd son emploi, il est probable qu’elle implore Dieu de l’aider.  Quand le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) se mit à prêcher le message de Dieu, ce sont les pauvres et les esclaves qui composèrent la majeure partie de ses fidèles, au début.  Les riches et prospères leaders de la Mecque, pour leur part, continuèrent de mener leur vie loin de Dieu.  Il est bien connu que les personnes les plus riches sont souvent les moins proches de Dieu, tandis que les faibles et les pauvres ont plus tendance à croire et à être proches de Dieu.  Ce qui signifie que souffrir n’est pas nécessairement une mauvaise chose et que la prospérité n’est pas nécessairement une bonne chose.  Dieu dit, dans le Coran :





 « Mais il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est bonne  pour vous, et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle est mauvaise pour vous.  Dieu sait, tandis que vous ne savez pas. » (Coran 2:216)





Cela fait partie de la psychologie humaine : nous oublions Dieu en périodes de bonheur et nous nous souvenons de Lui en périodes de détresse.  Alors Dieu nous envoie diverses épreuves afin que nous nous tournions vers Lui et implorions Son secours et Sa grâce.  Combien de gens se sont tournés vers Dieu et furent guidés vers l’islam après avoir été atteints par toutes sortes d’épreuves?  Un exemple qui vient à l’esprit est celui d’un politicien bien intentionné qui souhaite accomplir de bonnes choses pour son peuple.  Mais lorsqu’il se retrouve au pouvoir, le système le corrompt.  Très vite, il se retrouve à accepter et à accorder des pots-de-vin, il mène la vie impie des riches politiciens, il devient gaspilleur et dépensier.  Puis, Dieu fait en sorte qu’il soit arrêté; l’homme perd sa fortune, son épouse et se retrouve en prison.  Finalement, après avoir médité sur sa vie, sur ses gains et ses pertes, il se tourne vers Dieu.  C’est ainsi que de mauvaises choses survinrent dans la vie de cet homme afin qu’il connaisse un bien plus grand et plus important pour lui.  Quand il était prospère, il se dirigeait tout droit vers l’Enfer; mais quand Dieu l’affligea de détresse, l’homme prit un autre parcours.  La souffrance d’avoir tout perdu et le temps passé en prison sont un faible prix à payer pour la félicité éternelle au Paradis.  Pour conclure, Dieu fait en sorte que de mauvaises choses arrivent à de bonnes personnes afin qu’elles en tirent un bien plus grand, à long terme.





Une autre bonne chose qui découle de la souffrance est que l’âme est purifiée dans le processus.  Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :





 « Par Celui qui tient mon âme dans Sa main (i.e. Dieu), pas un croyant n’est atteint de fatigue, d’épuisement, d’inquiétude ou de chagrin que Dieu ne lui pardonne, pour cela, une partie de ses péchés – même s’il se pique le bout du doigt avec une épine. » (Mousnad Ahmad)





Certaines personnes rapportent une sensation de brûlure, dans l’estomac, lorsqu’elles ont du chagrin.  Sur le plan physique, cela n’est probablement qu’un reflux gastrique provoqué par le stress et l’anxiété; mais à un niveau plus symbolique, on peut faire un parallèle avec le cœur spirituel qui « brûle » des péchés comme une puissante fournaise.  Par conséquent, la personne qui souffre ainsi ne sera pas châtiée pour ces péchés, dans l’au-delà, car ils auront été effacés.





Le sceptique demandera peut-être pourquoi Dieu ne Se contente pas tout simplement de pardonner leurs péchés à Ses serviteurs plutôt que de leur infliger des souffrances sur cette terre ou même dans l’au-delà.  La réponse à cela est que Dieu pardonne bel et bien tous les péchés, à condition que Son serviteur se tourne vers Lui repentant, implorant Son pardon.  Celui qui implore le pardon de Dieu, Dieu lui pardonnera sans autre châtiment et lui effacera ses péchés comme s’ils n’avaient jamais existé.  Selon le prophète Mohammed, quiconque se tourne vers Dieu pour Lui demander pardon sera pardonné, « même si ses péchés sont aussi nombreux que les flocons d’écume sur l’océan et que les grains de sable sur terre, et même s’ils sont aussi lourds que les montagnes et aussi nombreux que les gouttes de pluie et que les feuilles sur les arbres. »





Dieu pardonne à ceux qui recherchent Son pardon, car Il aime ceux qui s’humilient devant Lui, ceux qui se repentent à Lui et ceux dont le cœur est chagriné de Lui avoir désobéi.  Le Coran dit :





 « Dieu aime ceux qui se tournent vers Lui. » (Coran 2:222)





 





Mais qu’en est-il de ceux qui commettent des péchés et qui n’implorent jamais le pardon de Dieu?  Et de ceux qui commettent sans cesse des péchés sans aucune intention de s’amender?  Dieu ne laisse pas passer tous les péchés, sinon les gens deviendraient négligents et corrompus.  Le châtiment envoyé à ces pécheurs l’est pour leur propre bien, tout comme le père punit son enfant pour son propre bien.  Par exemple, un enfant de six ans est pris à mentir et son père le punit afin qu’il ne fasse pas une habitude de ce comportement.  Le parent menace de punir son enfant pour le bien de celui-ci, même si l’enfant récalcitrant ne comprend pas toujours que ses parents agissent par amour pour lui.  Si l’enfant prend l’habitude de mentir, cela lui nuira toute sa vie durant – sans pour autant nuire à ses parents.  De même, si nous commettons des péchés, c’est à notre propre détriment et Dieu n’en est nullement affecté.  Les châtiments de ce monde sont donc des moyens et non des fins en soi; l’objectif du châtiment n’est pas de punir pour punir, mais plutôt de servir de moyen de dissuasion.





Si un père est trop indulgent envers son enfant et ne dit rien lorsqu’il le voit faire des bêtises, l’enfant ne réalisera jamais la gravité de ses gestes.  Il persistera alors à les refaire, encore et encore, jusqu’à ce qu’il finisse par se nuire à lui-même et, dans certains cas, par mettre sa propre sécurité en péril.  De même, si Dieu n’éprouvait pas les gens par toutes sortes de tests, il est probable qu’ils ne réaliseraient jamais leurs erreurs, jusqu’à ce qu’ils atteignent une véritable mort spirituelle.  Par exemple, le mari infidèle ne réaliserait jamais que son comportement risque de mener inévitablement à l’éclatement de sa famille, le joueur compulsif ne comprendrait jamais que son problème risque de le mener à la faillite et l’alcoolique ne réaliserait pas que son alcoolisme lui fera mener une vie de misère totale.  Alors Dieu envoie des châtiments non seulement pour expier les péchés des gens, mais aussi et surtout pour les réveiller et les mettre en garde contre leurs mauvais agissements.





Imaginez un jeune qui sait que ses parents ne feront absolument rien s’il est pris à consommer de la drogue.  Une telle négligence poussera le jeune à se faire du tort à lui-même sans aucune crainte d’une intervention de la part de ses parents.  C’est pourquoi un parent responsable imposera des limites afin que le jeune sache que s’il consomme de la drogue, il y aura des répercussions.  De même, l’existence de l’Enfer est une forme de miséricorde pour l’humanité, car sa menace dissuade bien des gens de commettre de mauvaises actions.  L’Enfer est un châtiment dont Dieu menace Ses serviteur, afin qu’ils Le craignent et Lui obéissent; ils deviennent ainsi plus spirituels, vertueux et droits.  Cela n’apporte aucun bienfait à Dieu personnellement, mais à ceux qui se soumettent à Lui.  Dieu n’a nul besoin d’eux; ce sont eux qui ont besoin de Dieu dans leur vie.





Mais Dieu donne à Ses serviteurs de nombreuses chances de se repentir et de nombreuses mises en garde avant de les condamner à l’Enfer.  Comme analogie, prenons le policier qui prend un automobiliste en excès de vitesse.  La première fois qu’il est pris, le policier lui sert un avertissement.  La deuxième fois, le policier lui impose une amende de 50$.  La troisième fois, il lui donne une amende salée de 300$.  La quatrième fois, l’automobiliste est arrêté et condamné à des travaux communautaires et la fois suivante, son permis est révoqué, etc.  Le policier n’arrête pas l’automobiliste fautif parce qu’il en tire un bénéfice personnel; c’est plutôt pour le bénéfice de l’automobiliste et du public en général.  Revenons à Dieu : il inflige d’abord de légers châtiments aux gens dans ce monde-ci, afin qu’ils réalisent les erreurs qu’ils ont commises.  Autrement dit, Il permet que de mauvaises choses arrivent à de bonnes personnes en guise de châtiment pour leurs péchés.  Ce châtiment leur sert de mise en garde, afin qu’ils s’amendent en cette vie et évitent le châtiment de l’Enfer dans l’au-delà.  Il ne fait aucun doute qu’un automobiliste préfère recevoir une amende de 50$ plutôt que de se retrouver en prison.  De même, le croyant préfère sûrement être châtié en cette vie plutôt que d’être jeté dans l’Enfer dans l’au-delà.





Ainsi, quand un croyant est frappé d’un malheur, il doit se consoler du fait que ses péchés lui sont ainsi pardonnés par Dieu.  Il doit savoir que Dieu compensera pour chacun de ses malheurs et chacune de ses afflictions et que Dieu est Très Juste.  Le prophète Mohammed nous a dit que Dieu rétribuera Ses serviteurs même pour les plus petits désagréments de la vie, comme la piqûre d’une épine sur le bout d’un doigt.  Le croyant qui traverse une période difficile ne devrait jamais se montrer ingrat envers Dieu, ni remettre en question Sa justice, car Dieu a promis de compenser chacun, pour ses malheurs, dans la vie de l’au-delà.  Telle est Sa promesse à l’humanité.  Le croyant qui est mécontent des épreuves qu’il subit devrait puiser son courage dans le fait qu’il fait partie des élus de Dieu, que Dieu l’aime suffisamment pour ne pas le châtier en Enfer et le purifier plutôt en cette vie.





Une autre raison pour laquelle Dieu envoie des épreuves aux gens est pour tester leur foi.  Le Coran dit :





« Est-ce que les gens s’imaginent qu’on les laissera dire : « Nous croyons » sans les éprouver? » (Coran 29:2)





On peut plus facilement comprendre ce concept si l’on prend le mariage pour exemple.  Un homme peut être fidèle et aimer sa femme lorsque tout va bien dans sa vie; mais lorsque surviennent des épreuves difficiles, il décide de la laisser tomber.  Par exemple, si elle est jeune et belle, il l’adore; mais si elle développe un cancer et qu’elle perd de son attraction physique, il se détourne d’elle.  Cela démontre qu’en réalité, il ne l’aimait pas d’un véritable amour.  De même, l’homme doit aimer Dieu et Lui obéir non seulement lorsque tout va bien, mais aussi en périodes d’afflictions.  Les hypocrites font semblant de croire en Dieu lorsqu’il fait beau, mais lorsque se pointe la tempête, ils se détournent rapidement.





Par exemple, à l’époque du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), de nombreux hypocrites s’étaient convertis à l’islam par intérêt.  Ils purent ainsi s’assurer d’obtenir d’importants postes au sein du gouvernement islamique.  Mais aussitôt que les choses devinrent plus difficiles, ils se mirent à montrer des signes d’incroyance. Lorsqu’un puissant ennemi menaça de faire tomber l’État islamique naissant, les hypocrites abandonnèrent leur foi.  Les ennemis de l’islam persécutèrent les premiers musulmans, les torturèrent, les boycottèrent et même, les assassinèrent.  Cette terrible épreuve servit à établir clairement une distinction entre les véritables croyants et les hypocrites, car les premiers demeurèrent fidèles à Dieu malgré l’adversité.  Dieu, donc, teste les gens afin de distinguer les croyants des hypocrites.  Dieu dit, dans le Coran :





 « Est-ce que les gens s’imaginent qu’on les laissera dire : « Nous croyons » sans les éprouver?  Nous avons certes éprouvé ceux qui ont vécu avant eux.   Ainsi Dieu distingue-t-Il ceux qui sont sincères de ceux qui mentent. » (Coran 29:2-3)





Cette idée est reprise dans plus d’un verset.  Par exemple :





 « Dieu ne vous laissera pas, (vous les croyants), dans votre situation présente sans distinguer les bons des mauvais. » (Coran 3:179)





Le Messager de Dieu a promis à ses fidèles qu’en devenant musulmans, ils étaient assurés de réussir en cette vie comme dans l’au-delà.  Lorsque leur ennemi faillit renverser les musulmans, les hypocrites remirent en question cette promesse du Messager et certains allèrent même jusqu’à remettre en question la Toute-Puissance de Dieu!  Le Coran dit :





 « Rappelez-vous les bienfaits de Dieu envers vous, quand des armées sont venues vers vous et que Nous avons envoyé contre elles un vent violent et des troupes que vous ne pouviez voir.  Dieu voit clairement ce que vous faites.  Quand elles sont venues d’en haut et d’en bas, quand votre vue s’est brouillée et que vos cœurs sont remontés dans vos gorges, vous avez eu, alors, de (mauvaises) pensées sur Dieu.  Les croyants ont été durement éprouvés, et secoués d’un grand choc.  Et quand les hypocrites et ceux qui avaient une maladie au cœur  disaient : « Dieu et Son messager ne nous promettent que des illusions.» (Coran 33:10-12)





Cette calamité révéla au grand jour l’incroyance des hypocrites, tout en renforçant les croyants dans leur foi.  Le Coran dit, au sujet de ces derniers :





 « Et quand les croyants virent les coalisés, ils dirent : « Voilà ce que Dieu et Son messager nous avaient promis; ils disaient la vérité. »  Et cela ne fit qu’augmenter leur foi et leur soumission. » (Coran 33:22)





Dieu teste donc les gens pour distinguer les vrais croyants des hypocrites.  En effet, comment la valeur d’une personne peut-elle être certifiée si Dieu ne l’a pas testée?  Dieu veut savoir jusqu’à quel point Ses serviteurs Lui seront fidèles et s’ils le demeureront même après une épreuve amère.  Seront-ils totalement anéantis, ayant perdu toute confiance en Lui?  Ou en sortiront-ils plus forts?  Dieu dit:





 « Nous vous éprouverons, certes, afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent (pour la cause de Dieu) et persévèrent patiemment, et pour apprécier votre comportement. » (Coran 47:31)





L’adversité et l’affliction sont en fait une miséricorde divine, car elles donnent au croyant la chance d’accumuler de bonnes actions s’il se montre patient et loyal.  En passant les tests que Dieu lui impose, il pave son chemin vers le Paradis.  Dieu dit :





 « Pensez-vous accéder au Paradis alors que ne vous n’êtes pas encore passés par des épreuves semblables à celles que subirent les gens qui vécurent avant vous? » (Coran 2:214)





Les gens sont donc testés par diverses épreuves et afflictions : pauvreté, faim, peur, etc.  Même la perte d’un être cher fait partie des tests de la vie.  Lorsque l’ingrat perd un être cher, il devient amer et demande à Dieu pourquoi Il a fait mourir l’être qu’il aimait tant.  Mais dans une telle situation, celui qui est reconnaissant sait demeurer patient et se soumettre totalement à la volonté divine.  C’est ainsi que Dieu distingue l’hypocrite du véritable croyant.  Dieu dit :





 « Et Nous vous éprouverons certainement par un peu de peur, de faim, de pertes de biens, de gens et de récoltes.  Mais annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont patients et qui, lorsqu’un malheur les atteint, disent : « Certes, c’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. »  Voilà ceux qui reçoivent paix, bénédictions et miséricorde de leur Seigneur.  Voilà ceux qui sont bien guidés. » (Coran 2:155-157)





Les épreuves de la vie ne sont les seules façons par lesquelles Dieu nous teste.  Dieu peut aussi nous tester par des bienfaits qu’Il nous octroie, comme la richesse, la santé, la descendance, la famille, etc.  Et ce que nous faisons de ces bienfaits constitue bel et bien un test important.  Car combien de personnes riches ou jouissant d’un statut social élevé ne se montrent guère reconnaissantes envers Dieu et mènent une vie remplie de péchés et d’arrogance.  Dieu dit :





 « Sachez que vos biens et vos enfants ne sont qu’une épreuve et qu’auprès de Dieu se trouve une énorme récompense. » (Coran 8:28)





Dieu teste donc les gens à la fois par l’adversité et par les bienfaits.  Mais peu importe le genre de tests qu’ils subissent, les véritables croyants sont ceux qui demeurent reconnaissants envers Dieu.  Le Coran affirme :





 « Vous serez certes éprouvés dans vos biens et vos personnes, et vous entendrez bien des propos désagréables (...)  Mais si vous persévérez et choisissez la piété, voilà la meilleure résolution à prendre. » (Coran 3:186)





Bref, quand une épreuve atteint le croyant, il sait qu’il s’y trouve beaucoup de bien, même si, à prime abord, cela n’apparaît pas évident.  C’est à travers les épreuves que les péchés sont expiés et que les âmes sont purifiées, que les croyants sont testés par Dieu et que ceux qui se montrent patients et résolus connaissent le succès, ici-bas comme dans l’au-delà.  Dieu dit :





 « Mais [ce privilège] n’est donné qu’à ceux qui sont patients et à ceux qui ont reçu une grâce immense. » (Coran 41:35)





Quand une calamité s’abat sur nous, nous devrions nous consoler en pensant que les personnes les plus vertueuses, dont les prophètes de Dieu, ont toutes été soumises à de nombreux tests et épreuves.  Le prophète Abraham et son fils (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur eux) furent tous deux très sévèrement testés lorsque Dieu demanda à Abraham de sacrifier Ismaël.  On ne peut qu’imaginer à quel point cette épreuve fut difficile pour Abraham et à quel point l’idée de perdre son fils dut lui peser.  Mais il demeura patient dans l’épreuve et obéit à Dieu.  Non seulement cela, mais même Ismaël se montra patient et s’offrit à son père pour qu’il le sacrifie.





C’est ainsi que Dieu mit à l’épreuve la détermination d’Abraham.  Si sa foi ou celle de son fils avait été faible, ils auraient tous deux échoué ce test.  Mais ils le réussirent et Dieu les rétribua grandement pour leur foi et leur obéissance.  Juste comme Abraham s’apprêtait à égorger son fils, un bélier apparut et Dieu lui dit de sacrifier la bête à la place de son fils.  Et comme rétribution, Dieu leur promit de faire d’eux des leaders sur terre.  Dieu parle ainsi d’eux, dans le Coran :





 « Puis quand tous deux se furent soumis (à Dieu) et qu’Abraham eût jeté (son fils) front contre terre, voilà que Nous l’appelâmes : « Ô Abraham !  Tu as réalisé ce que tu avais vu en songe.  C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants. »  Ce fut vraiment une rude épreuve. » (Coran 37:103-106)





Le Coran dit encore:





 « Et (rappelle-toi) quand son Seigneur éprouva Abraham par certains commandements.  Lorsqu’il les eut exécutés, (Dieu) dit : « Certes, Je vais faire de toi un guide (imam) pour les gens. » (Coran 2:124)





Il se peut qu’Abraham ait été réticent à s’exécuter lorsqu’il reçut l’ordre de sacrifier son fils; mais il le fit quand même par obéissance envers Dieu.  Cela démontre que même lorsqu’une chose nous déplaît, il se peut qu’il y ait beaucoup de bien en elle.  Dieu dit : « Mais il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est bonne  pour vous, et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle est mauvaise pour vous.  Dieu sait, tandis que vous ne savez pas. » (Coran 2:216) (Coran 93:1-5)





 



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