Dans le Coran, Dieu a dit, au sujet d’un des mécréants malveillants qui interdisait au Prophète Mohammed de prier à la Kaaba:
“Mais non! S’il ne cesse pas, Nous le saisirons, certes, par le naseyah (le toupet, le devant de la tête), un naseyah menteur et pécheur!” (Coran 96:15-16)
Pourquoi le Coran décrit-il le devant de la tête comme menteur et pécheur? Pourquoi le Coran n’a-t-il pas simplement dit que cet homme était un menteur et un pécheur? Quelle relation y a-t-il entre le devant de la tête, le mensonge et le péché?
Si nous observons l’intérieur du crâne, là où se trouve le devant de la tête, nous trouverons la région préfrontale du cerveau (voir illustration 1). Que nous dit la physiologie sur la fonction de cette région? Un livre intitulé Essentials of Anatomy & Physiology [Éléments d’anatomie et de physiologie] dit, à propos de cette région: “La motivation et la faculté de prévoir la planification et la mise en action des mouvements se trouvent dans la partie antérieure du lobe frontal, c’est-à-dire la région préfrontale. C’est la région du cortex associatif...”[1] Dans ce livre, on dit aussi: “À cause de son implication au niveau de la motivation, la région préfrontale est également considérée comme le centre fonctionnel de l’agressivité...”[2]
Illustration 1: Les régions fonctionnelles de l’hémisphère gauche du cortex cérébral. La région préfrontale est située à l’avant du cortex cérébral. (Essentials of Anatomy & Physiology [Éléments d’anatomie et de physiologie], Seeley et al., p. 210.)
Donc, cette région du cerveau est responsable de la planification, de la motivation et de la mise en action des bonnes et des mauvaises actions, et elle est également responsable du fait de dire des mensonges ou de dire la vérité. Il est donc approprié de décrire le devant de la tête comme “menteur” et “pécheur” lorsqu’une personne ment ou commet un péché, comme le dit le Coran: “... un naseyah (toupet, devant de la tête) menteur et pécheur!”
Selon le professeur Keith L. Moore[3], ce n’est qu’au cours des soixante dernières années que les scientifiques ont découvert les fonctions de la région préfrontale.
La science moderne a découvert qu’aux endroits où deux mers différentes se rencontrent, il y a une barrière entre elles. Cette barrière sépare les deux mers de façon à ce que chacune conserve la température, la salinité et la densité qui lui sont propres.[1] Par exemple, l’eau de la mer Méditerranée est chaude, saline et moins dense que celle de l’océan Atlantique. Lorsque l’eau de la mer Méditerranée pénètre dans l’océan Atlantique, au niveau du détroit de Gibraltar, elle avance de plusieurs centaines de kilomètres dans l’Atlantique à une profondeur d’environ 1000 mètres, tout en conservant la température, la salinité et la densité moins élevée qui la caractérisent. C’est à cette profondeur que l’eau de la Méditerranée se stabilise[2] (voir illustration 1).
Illustration 1: L’eau de la Méditerranée pénètre dans l’Atlantique au niveau du détroit de Gibraltar en conservant la température, la salinité et la densité moins élevée qui la caractérisent, grâce à la barrière qui les distingue. Les températures sont en degrés Celsius (C°). (Marine Geology [La géologie marine], Kuenen, p. 43, avec une légère amélioration.)
Malgré la présence de grosses vagues, de forts courants et de marées dans ces mers, elles ne se mélangent pas et ne dépassent pas cette barrière.
Le Coran fait mention d’une barrière entre deux mers qui se rencontrent et que ces dernières ne dépassent pas. Dieu a dit:
“Il a donné libre cours aux deux mers pour se rencontrer; il y a entre elles une barrière qu’elles ne dépassent pas.” (Coran 55:19-20)
Mais quand le Coran parle de ce qui divise l’eau douce de l’eau salée, il mentionne l’existence d’un "barrage infranchissable" en plus de la barrière.
“Et c’est Lui qui donne libre cours aux deux mers: l’une douce, rafraîchissante, l’autre salée, amère. Et Il assigne entre les deux une barrière et un barrage infranchissable.” (Coran 25:53)
On peut se demander pourquoi le Coran fait mention d’un barrage infranchissable lorsqu’il parle de ce qui divise l’eau douce de l’eau salée, mais n’en fait pas mention lorsqu’il parle de ce qui divise deux mers.
La science moderne a découvert que dans les estuaires, où l’eau douce et l’eau salée se rencontrent, le phénomène est en quelque sorte différent de celui que l’on retrouve dans les endroits où deux mers se rencontrent. Il a été découvert que ce qui distingue l’eau douce de l’eau salée dans les estuaires est une "zone de pycnocline avec une discontinuité marquée au niveau de la densité, qui sépare les deux couches."[3] Ce barrage (ou zone de séparation) a une salinité différente de celle de l’eau douce et de celle de l’eau salée[4] (voir illustration 2).
Illustration 2: Coupe longitudinale montrant la salinité (parties par millième ‰ ) dans un estuaire. Nous pouvons voir le barrage (ou zone de séparation) entre l’eau douce et l’eau salée. (Introductory Oceanography [Introduction à l’océanographie], Thurman, p. 301, avec une légère amélioration.)
Ces informations n’ont été découvertes que récemment à l’aide d’équipements de pointe servant à mesurer la température, la salinité, la densité, la dissolubilité de l’oxygène, etc. L’oeil humain ne peut percevoir la différence qui existe entre deux mers qui se rencontrent; car à l’oeil nu, les deux mers nous apparaissent comme une seule mer homogène. De la même façon, l’oeil humain ne peut percevoir, dans les estuaires, la division de l’eau en trois types: l’eau douce, l’eau salée, et le barrage (ou zone de séparation).