Comment le Coran pouvait il constituer un miracle pour les non-Arabes qui ne connaissaient pas l'arabe et qui constituaient à l'époque la majorité des habitants du monde?
Que l'on sache que le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) fut envoyé au sein d'Arabes qui se distinguaient par leur éloquence et leur maîtrise de l'art de s'exprimer.
C'est pourquoi Allah Très Haut dota le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) d'un signe de la même nature que ce qui distinguait son peuple des autres pour qu'il pût les défier et les réduire au silence avec pertinence.
Ce fut le cas de Moise qui eut un bâton pour signe miraculeux car il lui permit de faire face aux opérations magiques trompeuses ( des ces adversaires).
Quant à Jésus (psl), il eut pour miracle la capacité de guérir des lépreux et des sourds muets à une époque où la médecine était florissante.
En ce qui concerne les Non Arabes de tout temps et la question de savoir comment le Coran peut être considéré comme un miracle pour eux et de savoir s'ils sont concernés par ledéfi, voici quelques explications:
Tous les Arabes ne connaissent pas la langue arabe en particulier sa clarté et sa concision.
Tous les Non Arabes non plus n'ignorent pas la langue arabe.
Ceci permet de comprendre que le défi fut lancé à celui qui connaissait l'arabe, qu'il en soit un locuteur ou qu'il l'ait appris, comme le font les Non arabes.
Voilà qui permet expliquer que la situation des non Arabes est comme celle des Arabes qui ignorent leur langue.
Celui qui n'est pas éloquent ou qui n'est pas arabe et donc ne comprend pas l'arabe, il ne peut pas connaitre le caractère miraculeux du Coran.
En effet, si on imposait au non arabe de prononcer un seul mot de l'arabe, il ne pourrait le faire.
Son incapacité à le faire ne confirmerait pas le défit.
Il en est de même pour l'arabe non éloquent.
Si on lui demandait de produire un discours arabe éloquent, il ne pourrait le faire
et cela n'impliquerait aucun miracle pour lui.
On n'exclut pas que quelqu'un qui ignore la pratique médicale ou la magie rencontre une difficulté qui l'empêche de percevoir la performance de Moise comme un miracle et se dise: peut-être Moise aurait découvert une dimension de la magie inaccessible aux autres. On peut se dire encore: peut-être Jésus aurait il découvert une vertu de certaines pierres ou de certains objets d'où l'emploi apparemment miraculeux qu'il en faisait.
La difficulté de la question ne peut se présenter qu'à celui qui ignore la médecine et la magie.
Il en résulte que la connaissance du caractère miraculeux de la ressuscitation des morts, de la transformation du bâton, cette connaissance, disons nous, est réservée aux magiciens et aux médecins
Elle n'est pas donnée à un grand nombre de ceux, peu intelligents, qui ignorent la médecine et la magie.
On peut en dire de même du caractère miraculeux du Coran. Car il n' y a aucune différence.
Ne saisit le caractère miraculeux du Coran que celui qui possède une aptitude naturelle conférant le goût permettantd' apprécier la langue arabe et d'appréhender la différence entre (l'arabe du) Coran et la langue arabe classique.
Ceci permet de savoir que les arabes ne sont pas en mesure de produire un discours comparable au Coran.
Si en dépit de leur grande éloquence, les Arabes sont incapable de l'imiter, il en est de même a fortiori des autres.
Dans le même ordre d'idées, nous disons si les médecins sont incapables de ressusciter les morts, de guérir le sourd-muet et le lépreux, et si les magiciens sont incapables de transformer un bâton en serpent, les non magiciens en sont a fortiori plus incapables.
Leur affirmation:
Ce sont les Arabes qui en sont incapables non les non Arabes peut être contredit en ces termes:
Seuls les médecins sont incapables de ressusciter les morts non les non médecins et seuls les magiciens sont incapables de transformer un bâton en serpent non les non magiciens.
Ce qu'ils croient distinguer leur argumentation, distingue la notre.
Des ulémas disent que le caractère miraculeux du livre d'Allah Très haut ne réside pas seulement dans ses mots car on le trouve encore dans ses sens, son agencement et ses expressions.
Son inimitabilité pour les Arabes concernent les mots (la forme). Pour les autres, cette inimitabilité consiste dans l'incapacité d'un linguiste quelconque de produire un discours, en quelque langue que ce soit, comparable au Coran.
Al-Djassas (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: «La parole du Très haut: Dis: "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres". (Coran,17:88 ) indique l'inimitabilité du Coran.
Des gens disent que cette inimitabilité porte sur sa composition, sur ses sens et son agencement.
Ceux-là tirent leur argument du défi lancéici aux Arabes et aux non arabes; aux humains comme aux djinns.
Les aspects de l'inimitabilité du Coran sont nombreux car ils ne se limitent pas à sa composition et à sa concision.
Ceci fit dire à des ulémas que le livre d'Allah est inimitable pour tous, les Arabes comme les autres. l'objet du défi lancé par Allah Très Haut comprend tous les aspects.
Ce qui explique qu'Allah adresse le défi aussi bien aux humains qu'aux djinns en leur demandant de produire un discours pareil au Coran.
Fait partie des aspects de l'inimitabilité du Coran la véracité de ses prédictions.
Abou Abdoullah al-Qourtoubi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit:« le troisième aspect de l'inimitabilité du Coran s'exprime en termes d'informations données avant qu'un êtrehumain n'en possédât la connaissance, des informations portant sur des êtres non encore existants, toutes choses qui ne peuvent être connues que grâce aux véridiques qui transmettent des informations reçues d'Allah Très haut.
Relève de ce chapitre la parole du Très haut:
"Allah a été véridique en la vision par laquelle Il annonça à Son messager en toute vérité: vous entrerez dans la Mosquée Sacrée si Allah veut, en toute sécurité, ayant rasé vos têtes ou coupé vos cheveux, sans aucune crainte. Il savait donc ce que vous ne saviez pas. Il a placé en deçà de cela (la trêve de Houdaybiya) une victoire proche. " (Coran,48:27 )
fait partie des plus clairs miracles du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) car Allah lui avait promis d'entrer en compagnie de son peuple et en toute sécurité dans l'enceinte de la mosquée sacrée et de conquérir La Mecque de la meilleure manière.
Ils ne cessaient d'attendre la concrétisation de cette promesse jusqu'au moment où cela se réalisa et ils entrèrent dans la ville comme prévu.»
En voici le résumé:
Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) était un arabe. Le Coran est arabe.
Le Prophète fut envoyé au milieu d'arabes d'une extrême éloquence.
Son plus grand miracle a été le livre d'Allah Très haut.
Les Arabes restèrent incapables d'imiter le Coran dans ses termes, ses expressions, son style et sa clarté.
Ce qui permit aux raisonnables parmi les éloquents maîtres du verbe que le Coran n'est pas un discours humain et les poussa à se convertir à l'islam.
Quant aux arabes qui n'étaient pas éloquents et les non arabes, on leur explique les sens du Coran, ses dispositions et les aspects de son caractère miraculeux qu'ils sont en mesure d'appréhender.
Cela peut provoquer en eux un degré de conviction leur permettant de comprendre que le Coran n'est pas une parole humaine.
C'est ce qui fit que la compréhension d'un seul noble verset pouvait provoquer la conversion de bon nombre de non arabes .
Même si le non arabe ne pouvait pas saisir l'éloquence du discours, son sens bien compris provoquait sa conversion à l'islam.
De nombreux récits l'attestent.
Notre époque en a enregistré un grand nombre.
Les convertis l'ont été après avoir appris que les versets ne pouvaient pas provenir d'un être humain et que du temps du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) il n'existait ni appareils ni découvertes (scientifiques) susceptibles de permettre au Prophète de transmettre des sciences aux gens.
Ils comprirent dès lors qu'ils étaient en face d'une révélation venue du ciel.
Ce qui les poussa à se convertir.