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Le Prophète Abraham, connu en Arabe sous le nom d'Ibrahim, est né environ 2 000 ans avant Jésus près de Ur, à 200 miles de Bagdad. Le jeune Ibrahim s'est interrogé sur la religion de son entourage.





Comme son entourage, son père Azar était un adorateur d'idoles, voire un sculpteur d'idoles, c’est pourquoi il fut le premier qu'Abraham appela au monothéisme. Né avec la conviction non corrompue d’un enfant que le monde a un Seigneur, Ibrahim était instinctivement conscient de la vérité sur Lui [Allah]. 





« Et mentionne dans le Livre, Abraham. C'était un très véridique et un Prophète ». (Coran 6:74)





Ibrahim a commencé à remettre en question l’adoration d’idoles de son père:





« Lorsqu'il dit à son père: «Ô, mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien? Ô, mon père, il m'est venu de la science ce que tu n'as pas reçu; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite. Ô, mon père, n'adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux. Ô, mon père, je crains qu'un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable ». [1] 





« Prends-tu des idoles comme divinités? ». (Coran 6:74) 





La réponse de son père fut un rejet naturel de la contestation de quelqu’un, non seulement beaucoup plus jeune que lui, mais aussi de sa progéniture, une contestation due à des années de tradition et à la norme.





« Il dit: «O Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien longtemps ». (Coran 19:46)





Ibrahim est resté ferme concernant l’adoration mal dirigée de son père et de ceux qui l’entouraient. En refusant l'idolâtrie, Ibrahim commença son voyage spirituel vers le Seigneur des mondes. En contemplant l'univers, son attention passa de la créature au Créateur et lui permit de renforcer son appel que la seule divinité qui mérite d’être adoré est Allah, le Tout-Puissant. Le Coran nous dit:





« Quand la nuit l'enveloppa, il observa une étoile, et dit: «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu'elle disparut, il dit: «Je n'aime pas les choses qui disparaissent ». (Coran 6:76)





Ibrahim leur avait présenté l'exemple des étoiles, qui sont au delà de la portée des humains, et qui étaient perçues comme quelque chose supérieur à l'homme, doté d'attributs de pouvoirs divers qu'elles n'ont pas. Mais durant le coucher des étoiles, Ibrahim vit leur incapacité à apparaître comme ils le souhaitaient, mais plutôt apparaissent uniquement la nuit.





Un autre exemple de quelque chose d'encore plus supérieur, un corps céleste plus beau et plus grand, visible le jour aussi! Cependant, l'horizon bloquait sa majesté:





« Lorsqu'ensuite il observa la lune se levant, il dit: «Voilà mon Seigneur!» Puis, lorsqu'elle disparut, il dit: «Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés ». (Coran 6:77)





Puis, comme exemple culminant, il a proposé de contempler quelque chose d'encore plus grand, l'un des objets de la créature les plus puissants, sans lequel la vie elle-même était impossible. 





« Lorsqu'ensuite il observa le soleil levant, il dit: «Voilà mon Seigneur! Celui-ci est plus grand» Puis lorsque le soleil disparut, il dit: «O mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez à Allah.  Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) les cieux et la terre; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés ». (Coran 6:78-79)





Ainsi, Ibrahim prouva à sa satisfaction et à la consternation de ses pairs que le Seigneur des mondes ne se trouvait pas parmi les créatures que leurs idoles représentaient, mais était plutôt Celui qui les avait créés et tout ce qu'ils pouvaient voir et percevoir, alors que le Seigneur n'a pas nécessairement besoin d'être vu pour être adoré. Il est le Seigneur Tout-Puissant, sans restrictions contrairement aux créatures présentes dans ce monde.





 « En effet, Nous avons mis auparavant Abraham sur le droit chemin ». [2]





Cependant, malgré ces preuves, son peuple se disputait toujours avec lui. [3]  Ils ont dit:





 « Non! mais nous avons trouvé nos ancêtres agissant ainsi ». [4]  





Il a nié le fait que ses ancêtres aient nécessairement raison, ou qu'ils devaient suivre servilement leurs coutumes, en disant:





« Certainement, vous avez été, vous et vos ancêtres, dans un égarement évident ». (Coran 21:54)





Son message était simple:





« Adorez Allah et craignez-Le: cela vous est bien meilleur si vous saviez». Vous n'adorez que des idoles, en dehors d'Allah, et vous forgez un mensonge. Ceux que vous adorez en dehors d'Allah ne possèdent aucun moyen pour vous procurer nourriture; recherchez votre subsistance auprès d'Allah. Adorez-Le et soyez-Lui reconnaissants. C'est à Lui que vous serez ramenés ». [5]





Puis vint le moment où la prédication du s'accompagner d'une action physique. Ibrahim donna un coup audacieux et décisif aux idoles, un plan qui avait laissé entendre l’implication de leurs idoles:





« Et par Allah! Je ruserai certes contre vos idoles une fois que vous serez partis ». (Coran 21:57)  





Il était temps d'organiser une fête religieuse pour laquelle ils quitteraient la ville et Ibrahim fut invité à y assister. Alors, quand il jeta un regard attentif aux étoiles il  s'excusa, en disant:





 « Je suis malade ». (Coran 37:89)





ses pairs partirent sans lui. Quand le temple fut vide, cela devint pour lui une opportunité. Il s'y rendit et s'approcha des idoles dorées, devant lesquelles avaient été déposés, par les prêtres, des plats contenant des mets élaborés. Se moquant d'eux avec incrédulité:





« Alors il se glissa vers leurs divinités et dit: «Ne mangez-vous pas? Qu'avez-vous à ne pas parler? ». (Coran 37:91-92 )





Qu'est-ce qui pouvait faire comprendre à l'homme qu'il adore des dieux qu’il a lui-même sculptés? 





« Puis il se mit furtivement à les frapper de sa main droite ».  (Coran 37:93)





Le Coran nous dit:





« Il les mit en pièces, hormis [la statue] la plus grande ». (Coran 21:58)





Quand les prêtres du temple revinrent, ils furent choqués de voir le sacrilège, la destruction du temple. Ils se demandaient qui avait pu faire cela à leurs idoles alors quelqu'un mentionna le nom d'Ibrahim, expliquant qu'il avait l'habitude de dire du mal d'eux. Quand ils l'appelèrent pour se présenter devant eux, Ibrahim saisie [cette opportunité] pour montrer leur folie:





« Il [leur] dit: «Adorez-vous ce que vous-mêmes sculptez, alors que c'est Allah qui vous a créés, vous et ce que vous fabriquez? ». (Coran 37:95)





De plus en plus mécontents, et pas d'humeur à être sermonné, ils allèrent droit à l’essentiel:





« Est-ce toi qui as fait cela à nos divinités, Abraham? ». (Coran 21:62)





Ibrahim avait laissé la plus grande idole intacte pour une raison:





« Il dit: «C'est la plus grande d'entre elles que voici, qui l'a fait. Demandez-leur donc, si elles peuvent parler ». (Coran 21:63)





Quand Ibrahim leur lança ce défi, ils furent plongés dans la confusion. Ils se blâmèrent mutuellement de ne pas garder les idoles et, refusant de le regarder dans les yeux, déclarèrent:





« Tu sais bien que celles-ci ne parlent pas ». (Coran 21:65)





Alors Ibrahim défendit sa cause.





« Il dit: «Adorez-vous donc, en dehors d'Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire non plus. Fi de vous et de ce que vous adorez en dehors d'Allah! Ne raisonnez-vous pas? ». (Coran 21:67)





Les accusateurs étaient devenus les accusés. Ils furent accusés d'incohérence logique et n'ont donc pas eu de réponse a donner à Ibrahim. Parce que le raisonnement d'Ibrahim était irréfutable, leur réponse fut une rage et une fureur, et ils condamnèrent Ibrahim à être brûlé vif:





« Qu'on lui construise un four et qu'on le lance dans la fournaise! ». (Coran 37:97)





Les habitants de la ville ont tous aidé à ramasser le bois pour alimenter le feu, jusqu’à ce qu’il soit devenu le plus grand feu qu’ils aient jamais vu. Le jeune Ibrahim se soumit au destin que lui a réservé le Seigneur des mondes. Il ne perdit pas la foi, au contraire l’épreuve le rendit plus fort. Ibrahim ne broncha pas face à la mort, malgré son jeune âge, et ses derniers mots avant d'y entrer furent:





« Allâh me suffit, Il est le Meilleur Garant ». (Sahih Al-Boukhari)





Voici encore un exemple montrant Ibrahim fidèle face aux épreuves auxquelles il fut confronté. Sa croyance en le véritable Dieu a été testée ici et il a prouvé qu'il était prêt à donner sa vie pour l'appel d’Allah. Sa croyance fut démontrée par son action.





Allah ne voulut pas que cela soit le destin d'Ibrahim, car il avait une grande mission à accomplir. Ainsi, il sauva Ibrahim et en fit une preuve pour lui et pour son peuple.





« Nous dîmes: «O feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire». Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes les plus grands perdants ». 





Ibrahim ressortit du feu sain et sauf.





Après des années de persécution, Ibrahim et sa famille ont probablement migré à Harran, dans le Sud-Est de la Turquie, pour continuer à prêcher la vérité. À Harran, Ibrahim continua d’appeler son père au monothéisme, mais son père était également persistant dans son rejet. Finalement, il dit:





« Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien longtemps ». (Coran 19:46)





  Banni par son père, Ibrahim se sépara avec des propos aimables:





« Paix sur toi », dit Abraham. «J'implorerai mon Seigneur de te pardonner car Il m'a toujours comblé de Ses bienfaits.  Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors d'Allah, et j'invoquerai mon Seigneur. J'espère ne pas être malheureux dans mon appel à mon Seigneur ». (Coran 19:47-48)





Après des années de prédication sans succès et d'angoisse devant le destin probable de son père dans l'au-delà, Ibrahim au cœur tendre tint sa promesse de prier pour son père. C'était une promesse qu'Allah a finalement rejetée (Coran 9: 113-114). Quand Ibrahim quitta Harran et les idolâtres, il nous montra l'exemple à suivre. Allah recommande une partie et avertit contre l’autre partie de ce qu'il a annoncé:





« Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: «Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul». Exception faite de la parole d'Abraham [adressée] à son père: «J'implorerai certes, le pardon [d'Allah] en ta faveur bien que je ne puisse rien pour toi auprès d'Allah ». [1]





Ibrahim émigra en Égypte, où il rencontra le Pharaon. Sarah, une femme charmante, attira l'attention du pharaon. Interrogé sur sa relation avec Sarah, Ibrahim répondit qu'elle était sa sœur - il signifiait sa sœur dans la foi. À travers elle, une déclaration allait être faite aux Égyptiens pour qu'ils se soumettent à Allah. Le Pharaon, pensant qu’elle était à sa disposition, a rapidement convoqué Sarah qui, selon les instructions d’Ibrahim, garda le silence à propos de sa relation avec lui. Sarah, cependant, était une femme pudique et elle se tourna vers Allah dans la prière. Au moment où Pharaon a tendu la main vers Sarah, le haut de son corps était paralysé. Il supplia Sarah de l'aider, lui promettant de la relâcher si elle priait Allah de le sortir de sa fâcheuse position! Cependant, elle a simplement prié Allah pour le libérer, afin de démontrer que seul Lui avait le pouvoir de la protéger, s'il Le voulait. Après une troisième tentative qui échoua, il a fini par la laisser partir. Sarah revint voir Ibrahim, accompagnée par Hagar, offerte par Pharaon pour apaiser une personne aussi protégée par Allah. Elle avait livré un message puissant aux Égyptiens païens, mais le Pharaon avait quand même mal dirigé sa propitiation, qui aurait dû être adressée à Allah. 





Chargé de cadeaux, Ibrahim retourna en Palestine. Pourtant, Sarah et Ibrahim restèrent sans enfants, malgré qu’Allah lui avait promis qu'il aurait de nombreux descendants. Poussée par l'altruisme, Sarah suggéra à Ibrahim de prendre Hagar, sa servante, comme seconde épouse, afin qu'elle porte pour lui un enfant à sa place. En Palestine, Ibrahim épousa Hagar qui donna naissance à un garçon, dénommé Ismaël.





Alors qu'Ismaël était toujours allaité, Ibrahim reçut l'ordre d'amener Hagar et Ismaël dans une vallée aride de Bakka, à 700 miles au Sud-Est d'Hébron. Plus tard, cet endroit s'appellera la Mecque. Ibrahim les y laissa avec une gourde et un sac en cuir rempli de dattes. Alors qu'Ibrahim commençait à s'éloigner, les laissant derrière eux, Hagar s'inquiéta de ce qui se passait. Ibrahim ne se retourna pas. Hagar le pourchassa: « Ô Ibrahim! Où vas-tu ainsi en nous laissant dans cette vallée où il n’y a pas âme qui vive ni rien d’autre? ». Elle le lui répéta plusieurs fois sans qu’il ne se tournât vers elle. Elle lui dit finalement: «Est-ce Allah qui t’ordonne d’agir ainsi?». Il dit: «Oui». Elle dit: «Dans ce cas Allah ne nous abandonnera pas à nous-mêmes». [2]  Elle retourna à sa place pour retrouver le petit Ismaël. Ibrahim est parti en invoquant Allah de protéger sa femme et son enfant, une fois qu’il était hors de leurs vues.





Bientôt, les réserves en eau et en dattes de Hagar s'épuisèrent et son inquiétude augmenta. Incapable d'étancher sa soif ou d'allaiter son bébé, elle se mit à chercher de l'eau. Elle entreprit d'escalader la pente abrupte d'une colline située tout près, espérant apercevoir une caravane au loin. Elle a couru sept fois entre les deux monts As-Safa et Al-Marwa à la recherche de traces d’eau, puis elle entendit une voix. En regardant au fond de la vallée, elle vit quelqu'un debout à côté d'Ismaël. C'était l'ange Gabriel, qui frappa le sol à côté du bébé avec son talon alors qu'elle descendait la colline, de l'eau jaillit [de l’endroit où Gabriel avait frappé]. C'était un miracle! Hagar se mit à élever un bassin autour de l’eau en faisant ainsi avec sa main. Puis elle remplit sa gourde et l’eau jaillissait en bouillonnant au fur et à mesure qu’elle en prenait.   L’Ange lui dit: « Ne craignez pas d’être abandonnés à vous-mêmes. Il y a à cet endroit une Maison que restaurera cet enfant avec son père. Allah n’abandonne jamais les Siens ». [3]  Peu de temps après, les membres d’une famille de la tribu Jourhoum, migrant du sud de l’Arabie selon leur schéma habituel, s’arrêtèrent sur la route de la vallée de la Mecque. Ils n'étaient pas habitués à voir des oiseaux volant dans cette direction, car la vallée était connue pour être sèche et sans vie, ils sont donc allés voir où l’oiseau allait. Quand ils virent l'abondance de l'eau, ils demandèrent à la mère et à l'enfant s'ils la partageaient avec eux. Finalement, ils se sont installés à La Mecque et Ismaël grandit parmi eux.





Lors d'une réunion avec sa famille à La Mecque après des années de séparation, Allah a commanda à Ibrahim de sacrifier son fils en songe, le fils qu'il avait récemment revu après une décennie de séparation et d’invocation d’Allah. Ibrahim consulta son fils pour voir ce qu’il en pensa: « [Abraham] dit: «O mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses». (Ismaël) dit: «O mon cher père, fais ce qui t'es commandé: tu me trouveras, s'il plaît à Allah, du nombre des endurants ». [4]  Le fils vertueux d'un père vertueux s'est engagé à se soumettre à Allah et a volontairement accepté d'être sacrifié. Ibrahim reçut l’ordre d'emmener son fils à Mina, à environ quatre miles à l'Est de La Mecque, pour l’abattre. Alors que le couteau d’Ibrahim était sur le point de descendre, une voix l’arrêta: « voilà que Nous l'appelâmes «Abraham!  Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants».  C'était là certes, l'épreuve manifeste ». [5] On ordonna à Ibrahim d’égorger un bélier à la place d’Ismaël:  « Et Nous le rançonnâmes d'une immolation généreuse ».





Après le retour d’Ibrahim en Palestine, des anges lui rendirent visite et lui annoncèrent la bonne nouvelle de la naissance d'un fils, Isaac, en disant: « Nous t'annonçons une bonne nouvelle, [la naissance] d'un garçon plein de savoir ». [6]





Lors de l'un de ses derniers voyages à La Mecque, les deux [Ibrahim et Ismaël] construisirent la Kabah sur l'ordre d'Allah. Pendant que le père et le fils construisaient la Kabah, ils invoquaient Allah: 





« O notre Seigneur, accepte ceci de notre part! Car c'est Toi l'Audient, l'Omniscient.  Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. Et montre nous nos rites et accepte de nous le repentir. Car c'est Toi certes l'Accueillant au repentir, le Miséricordieux. Notre Seigneur! Envoie l'un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c'est Toi certes le Puissant, le Sage! ». (Coran 2:127-129)





Avant de quitter la Mecque, Ibrahim demanda à Allah une demande spéciale. Il demanda que la Mecque soit bénie, la protection de sa famille contre l'adoration de fausses divinités, la bénédiction d'Ismaël et de ses descendants, des invocations régulières pour ses descendants et d’être pardonner lui, ses parents et tous les croyants (Coran 14: 35-41). La demande d’Ibrahim pour qu’Allah envoie un messager et pour qu’Ismaël ait des descendants fut exaucée plusieurs milliers d’années plus tard, quand Allah envoya Mohammed comme Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) parmi les Arabes.





Il devait maintenant déclarer que chaque croyant en Allah avait l’obligation de faire le pèlerinage à la Kabah (Coran 22:27). La raison pour laquelle cela n'est pas mentionné dans le judaïsme et le christianisme de nos jours est inexplicable, mais cela peut être dû à une omission délibérée de leur enseignement religieux, car cela déplace le centre de leurs convictions de la "Terre promise" vers un pays où "le peuple élu de «Bani Israel»" n'est pas installé. 





Ibrahim et le Hajj


Plusieurs rites du Hajj commémorent les évènements d'Ibrahim et de sa famille. Après avoir fait le tour de la Kabah, le musulman prie deux rakahs derrière la station d’Ibrahim, la pierre sur laquelle il s’est tenu pour construire la Kabah. Après les prières, un musulman boit de l'eau de zamzam, l’eau que Gabriel a fait jaillir miraculeusement et qui a sauvé la vie d’Agar et d’Ismaël. Le rite du sa’i - marche entre les monts As-Safa et Al-Marwa - commémore la recherche désespérée d’Agar pour trouver de l’eau quand elle et son bébé étaient seuls à La Mecque. Le sacrifice d’un animal à Mina découle de la volonté d’Ibrahim de sacrifier son fils pour le bien d’Allah. Enfin, la lapidation des trois piliers - jamaraat - à Mina est un exemple du rejet par Ibrahim des tentations sataniques l’empêchant de sacrifier Ismaël.





Ibrahim, "le bien-aimé par Allah" - khalil-ullah - à propos de qui Allah a dit: «Je vais faire de toi un exemple à suivre pour les gens» [7] retourna en Palestine et y mourut.





 











Le Prophète Ibrâhîm était un prophète d'Allah qui eut l'honneur d'être qualifié par Allah de Khalîl-Allâh, ce qui signifie celui qui a été choisi par Dieu pour qu'Il l'aime.





 Au fil de plusieurs chapitres du Coran, il est fait l'éloge d'Ibrâhîm qui est décrit comme un modèle de droiture. Il était un homme dont le caractère est un exemple pour tous les croyants: il était bon, indulgent, courageux et digne de confiance. Allah le décrit comme tel:





Abraham était un guide parfait. Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n’était point du nombre des associateurs. Il était reconnaissant pour Ses bienfaits et Allah l’avait élu et guidé vers un droit chemin. Nous lui avons donné une belle part ici-bas. Et il sera certes dans l’au-delà du nombre des gens de bien. (Coran 16: 120-122)





Première leçon





Les parents peuvent apprendre de leurs enfants et les vieux des jeunes.





La connaissance et la compréhension ne viennent pas nécessairement avec l'âge, et le simple fait qu'une personne soit plus vieille ne signifie pas qu'elle doit servir d'exemple. La manière dont le prophète Ibrâhîm dialoguait avec son père est un très bon exemple pour un fils qui respecte ses parents, mais réprouve leur mode de vie.





(Rappelle le moment) où Abraham dit à ‘Azar, son père: "Prends-tu des idoles comme divinités? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement évident!" (Coran 6: 74)





Azar, le père d'Ibrâhîm, était un sculpteur d'idoles et donc dès son plus jeune âge, Ibrâhîm était conscient que les idoles ne sont rien d'autre que des morceaux de bois ou de pierre - des objets inanimés qui ne peuvent être d'un quelconque bénéfice ou préjudice. Il trouvait extraordinaire que des gens les adorent en tant que dieux!





Ibrâhîm tenta de convaincre son père que son idolâtrie était invalide et définitivement inutile. Il lui parla d'une voix douce, en se servant de paroles gentilles et il tenta de l'avertir contre les dangers que renferme l'adoration des idoles, mais son père ne manifesta que de la contrariété au début puis de la colère.





Lorsqu’il dit à son père: "Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n’entend ni ne voit, et ne te profite en rien? Ô mon père, il m’est venu de la science ce que tu n’as pas reçu; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite. Ô mon père, n’adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux. Ô mon père, je crains qu’un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable". (45) Il dit: "Ô Ibrâhîm, aurais-tu du dédain pour mes divinités? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien longtemps". (Coran 19: 42-46)  





L'enfant craignait que son père soit perdu et tombe sous le joug de Chaytân. Il était plus sage que ne laissait apparaitre son âge, mais son père ne l'écouta pas, probablement parce qu'il rejetait l'idée que son fils le guide et l'instruise. Ibrâhîm ne perdit pas son calme, mais répondit plutôt à l'attitude menaçante de son père avec respect et sagesse:





"Paix sur toi", dit Abraham. "J’implorerai mon Seigneur de te pardonner car Il m’a toujours comblé de Ses bienfaits. Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors d’Allah, et j’invoquerai mon Seigneur. J’espère ne pas être malheureux dans mon appel à mon Seigneur". (Coran 19:47-48)





Deuxième leçon





L'Islam est logique.





Du point de vue de l’Islam, le prophète Ibrâhîm n’est considéré ni comme un juif ni comme un chrétien. C'est un prophète qui s'est soumis à Allah et qui est donc un musulman. Dieu nous dit dans le Coran que, dès son plus jeune âge, le prophète Ibrâhîm s'est attelé à  trouver le Seul Dieu digne d'être adoré. Il s'aperçut que les idoles adorées par son peuple, façonnées et sculptées par son père, n'étaient rien d'autre que du bois et de la pierre. Il savait instinctivement que le soleil, la lune et les étoiles n'étaient absolument pas des dieux. L'Islam nous apprend que l'adoration d'Allah est la seule conclusion logique à laquelle peut parvenir une personne qui examine les preuves. C'est exactement ce qu'a fait Ibrâhîm. Il a demanda d'abord aux idoles en bois de répondre lorsqu'il leur parla, puis il les détruisit, puisqu'ils ne pouvaient ni parler ni se protéger. Ensuite, il regarda vers le ciel et tenta de trouver une réponse.





Quand la nuit l’enveloppa, il observa une étoile, et dit: "Voilà mon Seigneur!" Puis, lorsqu’elle disparut, il dit: "Je n’aime pas les choses qui disparaissent". Lorsqu’ensuite il observa la lune se levant, il dit: "Voilà mon Seigneur!" Puis, lorsqu’elle disparut, il dit: "Si mon Seigneur ne me guide pas, je serai certes du nombre des gens égarés". Lorsqu’ensuite il observa le soleil levant, il dit: "Voilà mon Seigneur! Celui-ci est plus grand". Puis lorsque le soleil disparut, il dit: "Ô mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez à Allah. Je tourne mon visage exclusivement vers Celui qui a créé (à partir du néant) les cieux et la terre; et je ne suis point de ceux qui Lui donnent des associés." (Quran 6: 76-79)





Il y a une importante leçon à retenir de cet épisode de la vie du prophète Ibrâhîm. En se servant de sa faculté de déduction, quelqu'un peut facilement voir les signes qui indiquent l'existence d'Allah et que Lui Seul mérite d'être adoré. Le soleil, la lune et les étoiles ne sont pas des dieux mais des signes de Son existence et de Sa grandeur. À travers sa méditation, Ibrâhîm déduisit l'existence et la nature sublime d'Allah.





Troisième leçon





Un véritable croyant est prêt à abandonner n'importe qui ou n'importe quoi pour satisfaire Allah





D'après l'Islam, le prophète Ismaël était le fils ainé du prophète Ibrâhîm. Lorsqu'il devint assez grand pour marcher à côté de son père et lui parler d'homme à homme, Ibrâhîm lui expliqua qu'il vit en rêve qu'il le tuait. Comme les rêves des prophètes sont une forme de révélation, ils sont des commandements provenant d'Allah. En effet, lorsqu'une personne est informée par son père qu'il va la tuer à cause d'un rêve, elle doute de la véracité du rêve et remet en question par la même occasion la santé mentale de celui qui l'a rêvé ! Mais Ismaël connaissait le statut de son père et était de plus un homme pieux, fils d'un père pieux, et les deux s'étaient engagés à se soumettre à Allah. Le Prophète Ibrâhîm emmena son fils à l'endroit où il devait le sacrifier et l'allongea sur le ventre. Pour cette raison, Allah les décrivit en usant des mots les plus beaux, en brossant le tableau de la soumission même, un tableau qui arrache des larmes aux yeux.





Puis quand tous deux se furent soumis (à l’ordre d’Allah) et qu’il(Abraham) l’eut jeté sur le front (Coran 37: 103)





Juste au moment où le couteau d'Abraham allait descendre, une voix l'arrêta





voilà que Nous l’appelâmes : "Ibrâhîm! Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants". C’était là certes, l’épreuve manifeste. (Coran 37: 104-106)





C'était là l'épreuve la plus dure de toutes, le sacrifice de son fils bienaimé, né après qu'il eut atteint un âge avancé et des années d'attente impatiente d'une progéniture. Dans cette situation, Ibrâhîm démontra qu'il était prêt à sacrifier n'importe quoi pour Allah et c'est pour cette raison qu'il fut désigné comme le meneur de toute l'humanité, celui qu'Allah a béni en faisant de sa progéniture des prophètes. Cette scène mémorable nous enseigne que l'existence d'une personne n'a de sens ou de valeur que si elle sert à satisfaire Allah.











 



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