Charmes et amulettes
Pendant des milliers d'années, les gens ont essayé d'attirer la chance et éviter la malchance vers eux et leurs biens en employant des charmes, des amulettes et des talismans. Un charme est une pratique ou une expression censée avoir un pouvoir magique, semblable à une incantation ou à un sort. [1] Un talisman est un objet portant un signe ou un caractère gravé, et censé faire office de charme pour éviter le mal et apporter la chance. [2] Les amulettes étaient utilisées pour protéger l’homme ou ses biens, tels que les maisons et le bétail, des influences néfastes des sorcières, des démons et autres puissances malfaisantes, ou pour lutter contre le malheur et la maladie. L'utilisation des amulettes existait à la fois en Orient et en Occident, parmi les tribus et les nations jusqu'à nos jours. Assyriens et Égyptiens, Grecs et Romains, Juifs et Chrétiens, ont favorisé cette ancienne superstition et, à des degrés divers, l'ont favorisée jusqu'à aujourd'hui. [3] Malgré les progrès techniques et scientifiques, les superstitions et les amulettes continuent de pénétrer la société occidentale. Certaines des amulettes les plus populaires en Occident sont:
(1) Un fer à cheval. Le porte-bonheur le plus souvent rencontré aujourd'hui en Amérique du Nord est le fer à cheval et ses modèles représentatifs sous forme de bijoux, de tentures murales et d’images imprimées. L’utilisation de fers à cheval usés comme amulettes magiques protectrices -notamment suspendues au-dessus ou à côté des portes- tire son origine d'Europe, où on peut encore les trouver clouées sur des maisons, des granges et des écuries en Italie ou en Allemagne, ainsi qu’en Grande-Bretagne et en Scandinavie.
(2) Le trèfle à quatre feuilles. Le trèfle à quatre feuilles fait partie des emblèmes porte-bonheur les plus répandus en Amérique du Nord et constitue une image particulièrement fréquente sur les pièces porte-bonheurs et les cartes postales porte-bonheurs.
(3) Le triangle ou «pensée joyeuse». Le triangle est la troisième amulette américaine la plus populaire, juste après le fer à cheval et le trèfle à quatre feuilles. C'est un os qui recouvre le sternum de la volaille, comme chez un poulet ou une dinde. Il est de coutume de conserver cet os intact lorsque vous découpez l'oiseau au dîner et de le sécher sur le poêle ou au feu jusqu'à ce qu'il soit cassant. Une fois sec, il est donné à deux personnes, qui le cassent en deux, chacune faisant un voeu en le faisant. La personne qui obtient la «plus longue moitié» du triangle est sensée voir son rêve «devenir réalité». Si le triangle se brise de manière égale, les deux parties sont sensées voir réaliser leurs souhaits.
(4) Le pied de lapin.
(5) Les bracelets de charme.
(6) Les pièces de bonne chance ou «pièces de poche».
(7) Le Bouddha chanceux ou souriant que l'on trouve couramment dans les magasins et restaurants orientaux.
Le crucifix. Lorsqu'il est béni, il est considéré comme un rituel important.
Les amulettes hébraïques: pendentif avec l'étoile de David en feuilles de vigne. L'une de ses utilisations antiques était un symbole kabalistique magique.
Charmes et amulettes en Arabie préislamique
Les amulettes d'Arabie (tamimah en arabe) sont fabriquées à partir de perles ou d'os qui se portent sur le cou des enfants ou des adultes, ou qui sont suspendues dans des maisons ou des voitures afin de conjurer le mal - en particulier le mauvais œil - ou afin d'apporter certains avantages. Les Arabes du temps du Prophète Mouhammad (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) portaient des bracelets aux bras, des bracelets joncs, des colliers de perles, des coquillages et des amulettes similaires pour porter chance ou éviter la mauvaise fortune.
Jugement islamique sur les amulettes
Allah est le seul Seigneur et Souverain du monde physique. "Seigneur" signifie qu'il est le Créateur et contrôle toutes les affaires de l'univers; le royaume des cieux et de la terre lui appartient exclusivement et il les possède. Lui seul a fait sortir l'existence de la non-existence et sa conservation et sa continuation ne dépendent que de Lui. Son pouvoir est nécessaire à tout moment pour soutenir toutes les créatures. Les anges, les prophètes, les êtres humains ainsi que le règne animal et végétal sont sous son contrôle. Seul Allah sait ce que l'avenir nous réserve. Le bon et le mauvais destin viennent d'Allah seul.
La foi dans les charmes, les amulettes et les talismans contredit la croyance en la seigneurie d'Allah en attribuant la capacité d'apporter la bonne fortune ou d'éviter la malchance à des créatures alors qu'Allah seul peut apporter le bien et éviter les dommages. En conséquence, le Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) s'est opposé à ces pratiques superstitieuses et a enseigné aux gens de croire fermement en leur Seigneur, plutôt qu'aux amulettes, qui ne peuvent changer le destin d'Allah et ne peuvent apporter aucune chance à qui que ce soit. Même s'ils ne sont pas capables d'éviter les préjudices, la croyance aux amulettes mène généralement à l'idolâtrie avec le temps. Ceci peut être constaté auprès des catholiques avec le crucifix, les statues et les médaillons de saints qui sont portés ou conservés pour la bénédiction et la bonne fortune.
Quand les gens ont accepté l'islam à l'époque du Prophète, ils portaient avec eux leur ancienne foi aux amulettes. Le Prophète leur a strictement interdit d'adhérer à de tels croyances:
(1) Le Messager d'Allah (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit:
‘Les sorts (rouqyah), les amulettes et les charmes d'amour sont du shirk.” (Ahmad, Abou Dawoud)
(2) Le Messager d'Allah a dit:
“Quiconque porte une amulette, qu'Allah ne réponde pas à ses besoins, et quiconque porte un coquillage, qu'Allah ne lui accorde pas la paix.” (Ahmad)
(3) Un groupe est venu voir le Messager d'Allah pour lui prêter allégeance. Il a accepté l'allégeance de neuf d'entre eux. Ils ont dit: "O Messager d'Allah, tu as accepté l'allégeance de neuf membres, mais pas de lui."
“Il porte une amulette”
L’homme a mis sa main dans sa chemise et l’a enlevée, puis le Prophète a accepté son allégeance en disant:
‘Celui qui porte une amulette à commis du shirk.” (Ahmad)
Les compagnons respectaient strictement l'interdiction imposée par le Prophète envers les amulettes. Ils se sont ouvertement opposés à de telles pratiques même parmi les membres de leur famille. Par exemple, Houdhayfah, l'un des compagnons du Prophète, a rendu visite à un homme malade et, voyant un bracelet placé sur le bras de l'homme, l'a retiré et l'a brisé, puis il a récité le verset:
“Et la plupart d'entre eux ne croient en Allah, qu'en lui donnant des associés..” (Coran 12:106)[4]
À une autre occasion, il a touché le bras d'un homme malade et a trouvé un bracelet en corde attaché à celui-ci. L'homme a dit à Houdhayfah qu'il contenait un sortilège spécialement conçu pour lui. Houdhayfah l'a alors déchiré et s'est écrié: "Si tu étais mort avec, je n'aurais jamais prié pour tes obsèques."[5]
Une fois, ibn Mas'oud a dit: «J'ai entendu le Messager d'Allah dire,
"Les sorts (rouqyah), les amulettes et les charmes d'amour sont du shirk.”
Zaynab, la femme d'ibn Mas'oud, a déclaré: «Pourquoi dites-vous cela? Par Allah, mon œil avait de l'écoulement et je n'arrêtais pas d'en parler, le Juif, m'a jeté un sort (un collier de charme), et il (l'œil) s'est calmé. » Ibn Mas'oud s'empara de de son collier et le cassa. "Certes la famille de ’AbdAllah n’a sûrement pas besoin du shirk," dit-il ... «C’était juste l’œuvre du diable qui le ramassait avec la main, et quand (le Juif) prononçait le sortilège, il s’arrêtait. Tout ce que vous deviez faire était de dire ce que disait le Messager d'Allah:
‘Adhhib il-ba’s Rabb al-naas ishfi anta al-Shaafi laa shifaa’a illa shifaa’uka shifaa’an laa yughaadiru saqaman
“Ote le mal, Seigneur de l'humanité, et guéris, Tu es le guérisseur. Il n'y a pas de guérison sinon Ta guérison, une guérison qui ne laisse aucune maladie derrière.” (Abou Dawoud, Ibn Majah)
Porter une amulette est du shirk, car au lieu de compter sur Allah, le cœur s’est attaché à l’amulette, persuadé que cela porterait bonheur et amour, ou éviterait la mauvaise fortune ou la maladie.
Règlement islamique sur les charmes et les amulettes coraniques
Certains musulmans portent le Coran comme un porte-bonheur, soit en l'accrochant dans leur voiture, soit au porte-clés, soit en le portant sur des bracelets ou des colliers. Un Coran miniature est porté dans les médaillons. «Allah», «Bismillah», «La ilaha ill-Allah» ou des versets spécifiques du Coran, parfois écrit avec un petit script illisible, sont portés en pendentifs ou en médaillons. Les porter pour décorer n'est évidemment pas un délit, mais la plupart des gens les portent à des fins de protection ou de bénédiction. Par conséquent, cette pratique qui consiste à porter le Coran comme un porte-bonheur doit être découragée pour les raisons suivantes:
(i) Cela peut conduire à porter des amulettes non coraniques et que celles-ci soient considérées comme une échappatoire par les gens ordinaires qui ne peuvent pas faire la distinction entre les deux.
(ii) Il est irrespectueux de porter le nom ou la parole d'Allah aux toilettes et il n'est pas toujours possible pour une personne portant des amulettes coraniques de les enlever chaque fois qu'elle se rend aux toilettes.
(iii) Le prophète lui-même ne portait pas de telles amulettes et ne les plaçait pas auprès des membres de sa famille à des fins de protection ou de bénédiction. Il avait au contraire mis en garde contre toute forme d'amulette.
Le Shirk et ses différents types
Le mot arabe shirk (l'association) est l'opposé du Tawhid, l'unicité d'Allah, et est plus inclusif que le polythéisme et l'idolâtrie. Le shirk contredit le but même de la création tel qu'il est exprimé dans le Coran:
“Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent.” (Coran 51:56)
Des Prophètes ont été envoyés avec pour mission d'éradiquer le shirk et d'inviter l'humanité à choisir Allah dans son culte.
Qu'est-ce que le Shirk ?
Le shirk est le fait d'associer quelqu'un d'autre qu'Allah dans les aspects qui sont uniques à Allah et à Son droit exclusif. Le shirk consiste à adorer les créatures de la même manière qu'Allah est adoré, de vénérer les créatures de la même manière qu'Allah est vénéré et d'assigner une partie de sa divinité à quelque chose d'autre que Lui.
La gravité du Shirk
Il n’y a pas un sujet sur lequel l’Islam est aussi strict que celui du tawhid (monothéisme). Par conséquent, le shirk est considéré comme la plus grande transgression avec laquelle le Seigneur des cieux et de la terre peut-être est défié. La gravité du shirk peut être résumée dans les points suivants:
(1) Le shirk rend le Créateur semblable à sa création, c'est-à-dire que les sujets qui ne sont que du ressort d'Allah sont associées à d'autres choses qui n'y ont aucun droit. Par conséquent, Allah déclare que le shirk est la plus grande injustice,
“car l'association à [Allah] est vraiment une injustice énorme.” (Coran 31:13)
(2) Allah a déclaré qu'Il ne pardonnerait pas le péché du shirk à moins que la personne ne s'en repente avant de mourir,
“Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelqu'associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut.” (Coran 4:48)
(3) Allah a interdit le paradis à ceux qui ne se repentent pas d'avoir commis le shirk, le condamnant à l'enfer pour l'éternité,
“Quiconque associe à Allah (d'autres divinités) Allah lui interdit le Paradis; et son refuge sera le Feu. (Coran 5:72)
(4) Toutes les bonnes œuvres qu'une personne peut avoir faites sont perdues, perdent toute valeur et deviennent vaines si une personne meurt sans s'être repenti du shirk,
“En effet, il t'a été révélé, ainsi qu'à ceux qui t'ont précédé : "Si tu donnes des associés à Allah, ton oeuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants.” (Coran 39:65)
(5) Le shirk est le plus grave de tous les péchés majeurs. À une occasion, le Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a demandé à ses compagnons s'ils savaient quel était le plus grand de tous les péchés majeurs. Il leur a ensuite expliqué,
“Les grands péchés sont: le shirk (associer à Allah), l’ingratitude envers les parents…” (Sahih Al-Boukhari, Sahih Mouslim)
Les types de Shirk
(1) Grand Shirk ( Shirk Akbar)
(2) Petit Shirk ( Shirk Asghar)
Définition du Grand Shirk
Le Grand Shirk est le fait d'associer un autre avec Allah dans les aspects qui lui sont propres, en le prenant comme un rival ou un associé à Allah et en le rendant égal à Allah.
Le shirk en Allah dans la Seigneurie
Cette catégorie comprend:
(i) L'Athéisme (la conviction que les êtres humains n'ont pas de Créateur).
Pharaon a nié l'existence d'Allah et a prétendu que lui-même était le Seigneur de Moïse et du peuple égyptien. Il a annoncé aux gens:
“C'est moi votre Seigneur, le Très-Haut.” (Coran 79:24)
Les philosophes des temps modernes qui nient l'existence d'Allah ou les scientifiques qui considèrent que l'univers s'est créé ou n'a pas de commencement ni de fin, appartiennent à cette catégorie. En outre, l'idée que la nature elle-même est Allah, ou que Allah habite dans sa création est également du shirk.
(b) La croyance qu'Allah partage Son pouvoir et Son contrôle sur la création.
Les personnes qui entrent dans cette catégorie sont celles qui peuvent croire aux pouvoirs et aux capacités d'Allah, mais croient également qu'Allah est composé de plusieurs «personnes», qu'il est en quelque sorte «divisé» en différents êtres. Un exemple est celui des chrétiens qui croient qu'Allah est Allah le Père, Allah le Fils et Allah le Saint-Esprit, tous en même temps. En outre, les hindous croient en un seul dieu qui prend les formes de Brahma - le dieu créateur, Vishnu - le dieu conservateur et de Shiva - le dieu destructeur. L'Islam enseigne qu'Allah est Un dans tous les sens du terme: parfait, indivisible et complet.
Un autre exemple de ce shirk est trouvé chez les personnes qui prient les morts. Ils croient que les âmes des saints et d'autres personnes peuvent s'immiscer dans les affaires des vivants, que les âmes disparues peuvent provoquer des changements dans la vie des hommes et des femmes en répondant à leurs prières ou autre. La vérité est que les morts n’ont aucun pouvoir sur la vie des vivants; ils ne peuvent répondre aux prières de personne, ni les protéger, ni exaucer leurs voeux.
Le Grand Shirk : le Shirk dans les Noms et Attributs d'Allah
Rendre Allah comme sa création ou rendre sa création comme Allah est l'essence du shirk dans les Noms et les Attributs d'Allah. Il peut être en outre classé en deux types:
(i) Humaniser Allah en Lui attribuant des attributs similaires à ceux des humains est du shirk. Les représentations d'Allah dans les peintures et les sculptures sont de ce type. Le christianisme, la religion principale en Occident, imagine Allah sous des traits humains, puisque Jésus est considéré par eux comme une incarnation d'Allah. Donc sont naturellement apparues des personnes comme Michel-Ange qui a représenté le visage et la main d'«Allah» dans des peintures. Les hindous adorent d'innombrables idoles représenté avec des traits humains... Au contraire, la tradition musulmane a été claire sur ce point à grâce aux enseignements clairs du Coran,
“Il n'y a rien qui Lui ressemble; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant..” (Coran 42:11)
(ii) Une autre forme de ce type de shirk est lorsque les êtres humains sont divinisés en leur donnant des noms ou des qualités divines. Par exemple, les chrétiens élèvent Marie, la mère de Jésus, à un statut divin en lui attribuant certains attributs d'Allah, tels que Le Miséricordieux. Ils appellent aussi Marie la mère d'Allah, «Allah» faisant référence à son fils Jésus. Ces derniers l'ont appelé le dieu vivant, le Premier et le Dernier - Noms réservés à Allah seul. Le Messager d'Allah (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit:
“Allah Tout-Puissant a dit: 'Le fils d'Adam… m'a insulté et il n'avait pas le droit de le faire… Quant au fait de m'insulter, il a dit: Allah s'est donné un fils, alors que Je suis l'Unique, Le Seul à être imploré pour ce que les gens désirent. Je n'ai jamais engendré, pas été engendré non plus. Et nul n'est égal à Moi".’” (Sahih Al-Boukhari, An-Nasaï)
Le grand shirk: le shirk dans le droit à l'adoration d'Allah
Dans cette catégorie de shirk, l'adoration vise autre qu'Allah et la récompense pour l'adoration est recherchée auprès de la création à la place du Créateur. Prier, s'incliner et se mettre le front au sol sont des actes d'adoration réservés à Allah.
“Quand ils montent en bateau, ils invoquent Allah Lui vouant exclusivement leur culte. Une fois qu'Il les a sauvés [des dangers de la mer en les ramenant] sur la terre ferme, voilà qu'ils [Lui] donnent des associés.” (Coran 29:65)
Exemples de Shirk dans le Droit d'Allah à être adoré
(1) Aimer Allah correctement, c'est l'adorer. Une forme de grand shirk consiste à donner à quelqu'un une partie de l'amour réservé à Allah. Allah doit être le seul a être aimé pour Lui-même. Deux choses aimées pour elles-mêmes ne peuvent coexister dans un même cœur. L’amour d’Allah est différent de l’amour de ses parents, de son épouse ou de ses enfants, car cet amour est associé à un sentiment de crainte et de sainteté et conduit une personne à prier Allah, à lui faire confiance, dans l’espoir de sa miséricorde, de craindre son châtiment et à l'adorer seul. Aimer d'autres êtres, comme on doit aimer Allah, est un shirk dans l'amour. Un musulman ne doit être attaché à rien qui puisse asservir son cœur. Les cœurs s'attachent au pouvoir, à l'argent, au glamour, aux femmes, à la musique, aux drogues et à l'alcool, pour n'en nommer que quelques-uns. Ces choses peuvent devenir le «dieu» qu'une personne poursuit jour et nuit et, une fois qu'il a ce qu'il aime, il travaille dur afin de le satisfaire. C’est pourquoi le Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit qu'un homme qui adore l’argent sera toujours misérable [1] et le Coran dit,
“Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d'Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah.” (Coran 2:165)
(2) Le shirk dans l'invocation. Premièrement, la supplication ou l'invocation (connue sous le nom de du'a en arabe) fait partie du culte conformément à ce qu'a dit le Prophète(Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) :
“L'invocation est l'essence du culte.” (Abou Daoud, Al-Tirmidhi, Ahmad)
Faire appel aux saints qui sont morts, ou à ceux qui sont absents et lointains pour obtenir de l'aide, à la place d'Allah, est un grand shirk. Cela inclut prier, invoquer ou implorer une fausse divinité, un Prophète, un ange, un saint, une idole ou quoi que ce soit d'autre qu'Allah. Les chrétiens prient un homme, le Prophète d'Allah, Jésus, et prétendent qu'il a été Dieu incarné. Les catholiques prient les saints, les anges et Marie en tant que «mère de Dieu». C'est aussi éviter d'invoquer le Prophète Mouhammad (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) ou de croire que des hommes saints décédés puissent répondre aux prières, conformément à ce que dit Allah,
“Dis : "il m'a été interdit d'adorer ceux que vous priez en dehors d'Allah.’” (Coran 6:56)
“Et n'invoque pas, en dehors d'Allah, ce qui ne peut te profiter ni te nuire. Et si tu le fais, tu seras alors du nombre des injustes.” (Coran 10:106)
“Si vous les invoquez, ils n'entendent pas votre invocation; et même s'ils entendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le jour du Jugement ils vont nier votre association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement informé.” (Coran 35:14)
(3) Le shirk dans l'obéissance. Allah est le seul Souverain des affaires des hommes. Allah est le Législateur suprême [2] , le Juge Absolu. Il distingue le bien du mal. Tout comme le monde physique se soumet à son Seigneur, les êtres humains doivent se soumettre à l'enseignement moral et religieux de leur Seigneur, le Seigneur qui distingue le bien du mal pour eux. En d'autres termes, seul Allah est habilité à légiférer, à instituer les actes d'adoration, la morale et à établir des normes d'interaction et de comportement humains. Voilà Son ordre:
“La création et le commandement n'appartiennent qu'à lui” (Coran 7:54)
“Le pouvoir n'appartient qu'Allah. Il vous a commandé de n'adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas..” (Coran 10:40)
Obéir aux chefs religieux en matière de désobéissance claire à Allah est une forme de grand shirk conformément à ce que dit Allah:
“Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah.” (Coran 9:31)
Ils ont pris des associés avec Allah non pas en les invoquant directement, mais en acceptant volontairement que leurs rabbins et leur clergé puissent changer le licite en illicite et l'illicite en licite dans la religion d'Allah. Ils ont donné à leurs hommes religieux l'autorité dont seul Allah dispose - pour établir la loi divine. Par exemple, le pape de l'Église catholique romaine a le pouvoir de déterminer comment Allah doit être adoré. Il a plein pouvoir pour interpréter, modifier et annuler ses propres lois et celles établies par les anciens papes. Il détermine donc le service liturgique et le jeûne.
(4) Faire un vœu pour autre qu'Allah.
(5) Sacrifier un animal pour vénérer ou satisfaire quelqu'un d'autre qu'Allah, comme un saint.
(6) Faire le tour des tombes des saints. Se prosterner devant des personnes ou des tombes.
(7) Craindre d'autres êtres comme Allah doit être craint en inspirant la crainte à une personne d'être puni.
(8) Chercher l'aide du paranormal et l'aide d'autres personnes à la place d'Allah dans ce qu'ils ne sont pas capables de fournir, comme demander de l'aide à des anges ou à des saints.
(9) Chercher un "intermédiaire" (intercesseur) entre soi et Allah, prier "l'intermédiaire" et s'en remettre à lui.
Definition du Shirk Mineur
Le shirk mineur est ce qu'on a spécifiquement appelé le shirk dans le Coran et la Sounnah, mais il n'atteint pas le niveau d'un shirk majeur. En outre, on dit que le shirk mineur mène au shirk majeur . Certains érudits ont dit que le shirk mineur était si vaste qu'il était difficile de le définir avec précision. Les exemples les plus importants de shirk mineur sont:
Les Charmes et Les Présages
Porter des charmes, des talismans et des amulettes pour se protéger du mauvais œil, de la malchance et autres choses du même genre et penser qu'Allah accompli ses pouvoirs par eux constituent un shirk mineur. Ceci est expliqué plus en détail ici.
Prêter serment au nom d'un autre qu'Allah
Faire un voeux ou prêter serment au nom de quelqu'un d'autre qu'Allah est une sorte de shirk mineur, tant qu'une personne n'a pas l'intention de vénérer celui au nom duquel le serment est fait, sinon cela se transforme en un shirk majeur. Le Messager d'Allah (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit:
“Celui qui prête serment au nom d'un autre qu'Allah commet de l'incrédulité ou du shirk.”[1]
Le Riyaa (l'ostentation)
Le Messager d'Allah a dit:
“La chose que je crains le plus pour vous est le shirk mineur.”
Ils ont dit: "O Messager d'Allah, qu'est-ce que le shirk mineur?" Il répondit:
“Le Riyaa (l'ostentation), car Allah dira le jour où les gens seront récompensés pour leurs actions: 'Allez vers ceux pour qui vous avez cherché à faire voir vos actions dans le monde et voyez quelle récompense vous obtiendrez d'eux.’” (Ahmad)
Le riyaa consiste à effectuer un acte d'adoration afin d'être vu et loué par les gens. le riyaa rend l'acte nul; la personne gagne un péché au lieu d'être récompensée par Allah, et cela l'expose à une punition.
Les êtres humains, de par leur nature, aiment être loués, n'aiment pas la critique et n'aiment pas être vus comme déficients. L'Islam considère qu'accomplir des actes religieux pour impressionner les autres au lieu de plaire à Allah - ce qui aurait dû être fait pour Allah est finalement fait pour les gens - est considéré comme du shirk. Le Messager d'Allah a dit:
“Allah (glorifié et exalté soit-Il) a dit: 'Je suis tellement auto-suffisant que je n'ai pas besoin d'avoir un associé. Ainsi, celui qui fait une action pour plaire à quelqu'un d'autre que Moi aura cette action rejetée par Moi pour celui à avec qui il M'a associé.’” (Sahih Mouslim)
Un croyant a de fortes probabilités de tomber dans le riyaa car il est caché, il est assis dans le cœur, pollue l’intention et une personne doit être extrêmement vigilante afin de la corriger. Ibn 'Abbas, l'un des compagnons du Prophète, a dit:,
“Dans la nation musulmane, le shirk est plus caché qu'une fourmi noire qui se déplace sur une pierre noire au milieu d'une nuit sans lune.”[2]
L'intention est simple, mais il peut parfois être difficile de la changer. Une personne doit écouter son cœur et voir ce qui motive une action donnée. Un musulman doit surveiller attentivement son intention, la garder pure chaque fois qu'il accomplit une bonne action comme une salat (prière rituelle), une charité, le jeûne, la bienfaisance pour ses parents ou même un sourire. C'est peut-être pour cette raison que la prononciation du nom d'Allah a été prescrite avant tous les actes importants dans la vie quotidienne: manger, boire, dormir, aller aux toilettes, se réveiller et aller dormir. Se souvenir d'Allah garde le coeur conscient d'Allah et garde l'intention pure.
Comprenons avec des exemples simples comment le riyaa peut affecter le culte:
(a) Disons que le motif fondamental lorsque vous vous levez pour prier est que les gens vous voient ou remarquent que vous priez et que vous souhaitez être loué. Cela invalide l'acte d'adoration.
(b) Disons que vous avez commencé à prier avec sincérité, que votre intention était de prier pour Allah, mais que vous avez alors commencé à penser à plaire aux gens et que, lentement, votre intention a changé. Vous faites alors l'une des deux choses. Soit vous résistez à la tentation de vous faire remarquer, cela n'aura aucun effet sur vous, car le Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit: «Allah a pardonné à ma oumma ce qui la traverse, aussi longtemps qu'elle ne concrétise pas cela en acte ou en parole. » Soit vous ne faites rien et ne résistez pas à la tentation lors de l'adoration alors vous allez commencez lentement à embellir votre salat (prière rituelle) pour être remarqué, et ainsi l'acte d'adoration entier peut devenir invalide.
(c) Les éloges non intentionnels ne sont pas nocifs. Interrogé à ce sujet par le Prophète, il a dit: «C’est la première bonne nouvelle du croyant.» Ce n'est pas de l'ostentation si une personne se sent heureuse parce qu’elle a accompli un acte d'adoration ; en fait, c'est un signe de foi. Le Prophète (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a dit:
“Celui qui se sent heureux à cause de ses bonnes actions et triste à cause de ses mauvaises actions, est un croyant”
Le Prophète nous a fourni des mots de protection contre ce shirk discret qui peut être dit à tout moment de la journée. Un jour, le Prophète a prononcé un sermon disant:,
‘O gens, craignez le ' shirk ', car il est plus caché que le déplacement d'une fourmi.’ (At-Tabarani)
Ceux, qu'Allah a voulu, ont demandé, 'Et comment l'éviter quand il est plus caché que le déplacement d'une fourmi, O Messager d'Allah?' Il a répondu: «Dites
‘Allah-houmma inna na-oudthou-bika an noush-rika bika shay-ann naa-lamou, wa nas-tagh-fi-ruka limaa laa naa-lam.’
‘Ô Allâh, nous cherchons refuge auprès de Toi contre le fait de T’associer quoi que ce soit de ce que nous savons, et nous Te demandons pardon de ce que nous ne savons pas’[3]
Différences entre le Grand Shirk et le Petit Shirk
(1) Les deux sont définis différemment.
(2) Le shirk majeur expulse une personne du giron de l'Islam, tandis que le shirk mineur ne l'exclut pas de l'Islam, mais cela réduit sa foi en Allah.
(3) Une personne qui meurt en commettant un shirk majeur sera en enfer pour l'éternité; contrairement à celui qui commet un shirk mineur.
(4) Le shirk majeur efface et annule toutes les bonnes actions, alors que le shirk mineur ne ruine que les actions qu’il motive ou dont il fait partie.
(5) Allah ne pardonne pas le shirk majeur, sauf par un repentir sincère fait avant la mort, et cela l'empêche éternellement d'entrer au Paradis; alors que pour le shirk mineur même si il n'est pas pardonné le musulman peut n'être que puni et finalement quand même entrer au Paradis.
La Miséricorde d'Allah
Bismillah ar-Rahman ar-Raheem. Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. C’est une phrase que nous disons tous les jours, plusieurs fois par jour. Cependant, nous oublions parfois à quel point cette phrase est intense, que la miséricorde est l'un de Ses attributs et qu'en tant qu'être humains faibles, nous comptons constamment sur les bienfaits d'Allah.
Allah est le Tout Miséricordieux et le Très Miséricordieux. Sa miséricorde englobe toutes choses et est la source de toute la compassion et de la miséricorde qui existent. "Et Ma miséricorde embrasse toute chose ..." (Coran 7: 156)
En français, le mot miséricorde a plusieurs sens, dont compassion, pardon, gentillesse et tendresse. En arabe, le terme pour miséricorde est rahmah; Ar-Rahman et Ar-Rahim, deux des noms les plus importants d'Allah dérivent de la racine de ce mot. La Miséricorde d'Allah est cette qualité éthérée qui incarne également douceur, soin, considération, amour et pardon. Lorsque ces qualités sont observables dans ce monde, elles ne sont que le reflet de la miséricorde d'Allah envers Sa création.
Le Prophète Mouhammad, qu'Allah prie sur lui et le salue, nous a informés qu'Allah est plus Miséricordieux envers ses esclaves qu'une mère ne l'est pour son enfant [1]. En fait, le mot arabe qui signifie "utérus" est dérivé du même mot racine que miséricorde -rahmah. C'est un signe du lien unique qui existe entre la miséricorde d'Allah et l'utérus. Allah nous nourrit et nous protège, tout comme l'utérus nourrit et abrite l'enfant à naître. Dans le Coran, dans la Sounnah authentique et dans le monde entier, il existe de nombreux signes de la miséricorde d'Allah envers Sa création.
Quelques signes de la miséricorde d'Allah
· Les prophètes et les messagers.
Allah a envoyé des prophètes et des messagers pour nous guider et nous aider à rester sur son droit chemin menant au Paradis éternel. Tous les prophètes et messagers étaient des mortels, des êtres humains, envoyés dans différentes nations à différents moments, mais ils proclamaient le même message: adorer un seul Dieu et ne Lui associer rien et personne. Ils ont montré aux gens la meilleure façon de vivre et de mener une vie qui leur procurera succès et bonheur dans cette vie et dans la prochaine.
Le prophète Mouhammad étant le dernier d’entre eux, il a été envoyé à l’ensemble de l’humanité, avec un message qui convient à tout le monde, en tout lieu et en toute époque. Allah décrit le Prophète comme une miséricorde pour l'humanité. Il, exalté soit-Il, dit:
“Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers.” (Coran 21:107)
Le prophète Mouhammad était l'incarnation de la miséricorde. Il a fait preuve de douceur et de compassion envers tous ceux avec qui il était en contact; sa famille, des orphelins, des amis, des esclaves et des étrangers.
“C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah)...” (Coran 3:159)
· Le Coran
Le Coran est le plus grand cadeau d'Allah à l'humanité. C'est un livre unique en son genre. Le Coran guide l’humanité vers des normes élevées en matière de moralité et les exhorte à s’efforcer d’être les meilleurs êtres humains possibles. Chaque fois que la vie devient trop difficile ou que nous sommes atteints par une blessure, une maladie ou un malheur, le Coran éclaire notre chemin et allège notre fardeau. C'est une source de réconfort et de facilité, ainsi qu'une miséricorde pour l'humanité.
“Et Nous n'avons fait descendre sur toi le Livre qu'afin que tu leur montres clairement le motif de leur dissension, de même qu'un guide et une miséricorde pour des gens croyants..” (Coran 16:64)
“Et voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre - suivez-le donc et soyez pieux, afin de recevoir la miséricorde”(Coran 6:155)
· De la clémence en matière de culte.
L'Islam enseigne que chaque aspect de la vie peut être un acte d'adoration. Tout, depuis manger et boire jusqu'à dormir et aller aux toilettes, peut être fait d'une manière qui satisfait Allah. L'Islam est une croyance flexible, indulgente et miséricordieuse.
Par exemple, si un croyant est malade et ne peut pas jeûner pendant le mois de Ramadan, il n'est pas obligé de jeûner. En fait, il est encouragé à ne pas jeûner. De même, si un musulman ne peut pas faire le pèlerinage en raison de difficultés physiques ou financières, il est dispensé de le faire. C'est la miséricorde d'Allah qui permet à un voyageur musulman de grouper ses prières en voyageant, car s'arrêter à différentes heures pour prier peut rendre le voyage plus long et plus ardu.
La miséricorde est l'un des plus grands attributs d'Allah. Ceux qui croient en Allah doivent faire preuve de miséricorde dans tout ce qu'ils font et disent.
“...C'est Lui Le plus Miséricordieux des miséricordieux.!” (Coran 12: 92)
Le prophète Mouhammad a expliqué ce qu'est la qualité de miséricorde à ses compagnons en leur disant qu'Allah avait divisé sa miséricorde en cent parties et en avait envoyé une qui est partagé par les créatures. C'est pourquoi les gens sont compatissants et gentils les uns envers les autres et que les animaux sauvages traitent leur progéniture avec douceur. Cependant, Allah a retenu les 99 autres parties pour les croyants le Jour du Jugement.[2]
Plus de signes de la miséricorde d'Allah
· La pluie
Bien que la pluie puisse parfois rappeler la punition d'Allah, c'est un véritable bienfait et une miséricorde de tout premier ordre. Sans la pluie, la vie telle que nous la connaissons n’existerait pas. Tout pouvoir et toute force viennent d'Allah seul et il nous le rappelle dans le Coran. Allah est Tout Puissant, et son contrôle sur la pluie et les richesses qui en découlent est total.
“Et Nous avons fait descendre l'eau du ciel avec mesure…” (Coran 23:18)
“Et c'est Lui qui fait descendre la pluie après qu'on en a désespéré, et répand Sa miséricorde. Et c'est Lui le Maître, le Digne de louange.” (Coran 42:28)
· La vie éternelle au Paradis.
C'est la miséricorde d'Allah qui permettra aux croyants d'entrer au Paradis le jour de la résurrection. Personne n'entrera au Paradis grâce à ses oeuvres seulement. Le Prophète Mouhammad, qu'Allah prie sur lui et le salue, l'a expliqué à ses compagnons en disant: «Personne ne rentrera au Paradis grâce à ses oeuvres." Ils dirent: "Même toi, ô Messager d'Allah?" Il répondit: "Même moi, à moins qu'Allah me couvre de Sa miséricorde.[1] Cependant, ce sont les bonnes oeuvres d'une personne qui attirent la Miséricorde d'Allah.
La miséricorde et tout ce que cela implique est un concept très important dans l'Islam car c'est d'elle que découlent la générosité, le respect, la tolérance et le pardon; soit toutes les qualités qu'un musulman est censé cultiver dans cette vie. A cause de cela, l'Islam accorde une grande importance au développement des qualités de compassion, de sympathie, de pardon et d'amour. Le Coran et la Sounnah du prophète Mouhammad exposent et encouragent ces idéaux. Allah bénit les musulmans qui sont gentils avec les autres et n'aime pas les comportements cruels ou dignes d'un cœur dur. C'est donc pour cela qu'on pouvait souvent entendre le prophète Mouhammad invoquer la miséricorde d'Allah sur les croyants.
La pitié et le pardon
La miséricorde d'Allah ne doit jamais être sous-estimée et les qualités de miséricorde et de pardon sont liées dans le Coran et les traditions authentiques - la Sounnah - du prophète Mouhammad. Allah nous demande de Lui demander pardon et le prophète Mouhammad nous a rappelé qu'Allah nous pardonne lorsque nous nous adressons à Lui. Dans la dernière partie de la nuit, quand les ténèbres couvrent le pays, Allah descend au ciel le plus proche et demande à ses esclaves. «Qui Me prie pour que Je puisse y répondre? Qui Me demande quelque chose pour que Je puisse le lui donner? Qui Me demande pardon pour que Je lui pardonne?”[2]
“Dis : "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux" Et revenez repentant à votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que ne vous vienne le châtiment et vous ne recevez alors aucun secours.” (Coran 39: 53 – 54)
Allah a créé l'humanité avec une inclination à commettre des péchés et des erreurs, mais quand une personne se repent, elle est capable de voir et d'éprouver les attributs divins de miséricorde et de pardon. Le prophète Mouhammad a dit: "Si vous ne commettiez pas de péché, Allah vous remplacerait par un autre peuple qui commettrait des péchés et demanderait à son tour le pardon".[3] Commettre une erreur, en prendre conscience et rechercher le pardon d'Allah en espérant Sa miséricorde est une croissance spirituelle qui développe l'amour d'une personne pour Allah. Allah aime ceux qui s'adressent constamment à Lui pour rechercher le pardon.
Bien qu'Allah soit désireux que tous les êtres humains se tournent vers Lui et demandent pardon, et bien que Sa miséricorde soit vaste et englobe tout, cela ne constitue pas une autorisation pour commettre des péchés. Pour qu'une personne puisse ressentir la miséricorde d'Allah et recevoir le pardon pour ses transgressions, les conditions du repentir doivent être remplies[4]. Alors et seulement alors la miséricorde d'Allah descendra.
La miséricorde d'Allah devient manifeste quand Allah compte le péché du pécheur comme un seul péché. Cela se manifeste en outre quand Allah donne au pieux qui fait une bonne action, une récompense multipliée par dix et Allah peut aussi multiplier la bonne action plus que dix fois. "Certes Allah a inscrit les bonnes actions comme les mauvaises, puis Il les expose de la façon suivante : Quiconque décide d’accomplir une bonne action mais ne l’a pas faite, Allah la lui inscrit auprès de Lui comme étant une bonne action complète. Quiconque décide d’accomplir une bonne action et parvient effectivement à l’accomplir, Allah la lui inscrit de dix à sept cent fois sa valeur, et même plus encore. Quiconque décide de faire une mauvaise action et il ne la fait pas, Allah la lui inscrit auprès de Lui comme étant une bonne action. S’il décide de la faire et la fait, effectivement, Allah la lui inscrit comme étant une seule mauvaise action.”[5] De plus, Allah efface les péchés à chaque bonne action accomplie.“…Les bonnes oeuvres dissipent les mauvaises…”(Coran 11:114)