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d’Allah ni celui de Son Prophète, et accorde-leur ton jugement à toi et celui de tes compagnons, car si vous manquez à votre jugement et à celui de vos compagnons, c’est mieux que de manquer au jugement d’Allah et à celui de Son Prophète. Et si tu assièges les gens d’une forteresse, et qu’ils te demandent de les juger selon le jugement d’Allah, ne les jugez pas selon le jugement d’Allah, mais juges-les selon ton pouvoir, car tu ne sais si tu appliquerais justement le jugement d’Allah en ce qui les concerne ou pas. » 2- D’après Abû Hurayra : « Allah Se porte garant pour quiconque combat pour Sa cause : Ne le fera quitter sa maison qu’un combat pour Sa cause ; ainsi que la réalisation de Sa parole : De le Faire entrer au Paradis ou de le Faire rentrer chez lui, à la maison de laquelle il est sorti, avec ce qu’il a reçu comme rémunération ou butin. » 3- Wahb, qui demandait à Jaber à propos de la tribu de Thaqîf lorsqu’elle fit acte d’allégeance au Prophète, rapporte qu’elle mit comme condition de ne pas payer les aumônes ni de prendre part au Jihād. Mais il entendit le Prophète dire après cela : « Ils paieront et ils combattront s’ils adoptent l’Islam » 4- Sa’ad al- Ashhaly rapporte : Le Messager d’Allah reçut une épée de Nagrân, et lorsque Muhammad ebn Maslama vint le voir, il la lui donna en disant : « Combat avec pour la cause d’Allah, et si les gens se corrompent, frappes-en le rocher puis rentre chez toi et reste cloîtré jusqu’à ce qu’une main te tue par erreur ou que tu meurs de mort naturelle. El-Hakim dit : Pour ces raisons et ce qui leur est semblable eut lieu l’abandon de celui qui abandonna le combat avec ‘Ali (qu’Allah Soit Satisfait de lui), et le combat de celui qui le combattait. » 5- Saïd ebn Jubeyr rapporte : Ebn ‘Omar vint à notre rencontre, alors quelqu’un demanda : « Qu’en penses-tu du combat de la sédition ? » Il dit : « Connais-tu ce qu’est la sédition ? Muhammad (Bénédictions et Salut sur lui) combattait les polythéistes. Les attaquer était une sédition, mais non comme votre combat pour le royaume. »


6- ‘Abdallah ebn ‘Amr rapporte : Un homme vint voir le Prophète et lui dit : « Je voudrai prendre part au Jihād. » Le Prophète lui demanda :


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« Tes père et mère vivent-ils ? » Le type acquiesça. Alors le Prophète lui dit : « Lutte pour leur bien-être. » 7- Abul-Yamân dit : « Quelqu’un demanda au Prophète : Quel est le meilleur des gens ? Il répondit : « Un croyant qui combat pour la cause d’Allah par lui-même et par ses biens. » On lui demanda : Et qui encore ? Il dit : « Un croyant qui se trouve dans un vallon à travers les montagnes, qui craint Allah, et qui ne nuit pas aux gens. » 8- Sulayman ebn Harb dit : Un homme demanda au Prophète : « L’homme combat pour le butin, l’homme combat pour la renommée, l’homme combat pour sa valeur, qui donc combat pour la cause d’Allah ? » Il dit : « Celui qui combat pour que la Parole d’Allah soit la plus élevée, c’est dans la voie d’Allah. » 9- Le Prophète dit « Les martyres sont au nombre de cinq : le poignardé, l’éventré, le noyé, l’enseveli sous des ruines, et le martyr pour la cause d’Allah. » 10- Durant la bataille de Ohod, nombre de combattants furent blessés. Aïcha, fille d’Abu Bakr, et om Solaym, retroussèrent leurs manches, remplirent les outres et donnèrent à boire aux blessés, puis retournaient, emplissaient les outres et donnaient à boire aux blessés. 11- La fille de Mu’awwaz dit : « Nous sortions en combat avec le Prophète, nous donnions à boire aux gens, nous les servions, et ramenions les blessés et les morts à al-Madinah.» 12- Aïcha dit : « Quand le Prophète est mort, son bouclier était mis en gage, chez un juif, pour trente mesures d’orge. »


13- Le Prophète incitait à l’Islam en disant les deux Versets suivants : « O gens du Livre, venez-en à une parole normative entre nous et vous : de n’adorer qu’Allah, de ne rien Lui associer, et que nous ne nous prenions point les uns les autres pour seigneurs à l’exclusion d’Allah. » Et s’ils s’en détournent, alors dites : « Témoignez que nous sommes musulmans. » ( 3 : 64 ) Et : « Il n’appartient à nul être humain à qui Allah A Donné le Livre, la Sagesse et la Prophétie, qu’il dise ensuite aux hommes : « Soyez des adorateurs pour moi, à l’exclusion d’Allah »,


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mais : « Soyez des Hommes-du-Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et puisque vous l’étudiez. » ( 3 : 79 ) 14- Ebn Yūnes dit : « Lors d’une des campagnes du Prophète on trouva une femme tuée. Le Prophète prohiba de tuer les femmes et les enfants. » 15- Le Prophète dit : « Libérez les prisonniers, nourrissez l’affamé, soignez les malades. » Avant de relever ce qui en ressort de ces Versets et de ces Hadiths, comme normes ou conditions, comme réglementation, signalons d’abord le rôle de la femme, qui sortait en campagne avec les combattants, tenait le rôle d’infirmière, soignait, transportait les blessés ou les morts, ce qui veut dire qu’elle ne restait point cloîtrée à la maison, selon cette fameuse image orientaliste, imposée surtout à partir du XVIIIe siècle. Il en ressort essentiellement de ces Textes, que le but de la guerre en Islam, en ses grandes lignes, est définit par les points suivants : 1 - La noblesse de caractère, la clarté des moyens et du but. 2 - Aucun combat ne doit être mené qu’avec les combattants ; pas d’agression contre les civils. 3 - Ne point tuer femmes, enfants ou vieillards. 4 - Repousser l’attaque, assumer la défense de soi, de la patrie et de la religion. 5 - Faire triompher la vérité et la justice. 6- Si l’ennemi s’incline vers la paix et cesse de combattre, nulle agression alors ne doit être menée contre lui, mais contre les injustes seulement. 7- La revendication des droits usurpés 8 - La protection des captifs est un impératif. Ils ont droit à être traités d’une façon digne de tout être humain. 9- Protéger l’environnement est aussi un impératif, y compris la protection des animaux, ne point les tuer sans raison, ne point brûler les arbres ou nuire aux plantes, aux fruits ou à l’eau ; ne point souiller les puits ni démolir les maisons. 10- Assurer l’Appel à Allah, donner l’occasion aux miséreux, qui veulent adopter l’Islam, de s’y joindre.


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11- La protection de la liberté de croyance est nettement recommandée, surtout pour les propriétaires des cloîtres et pour les moines ; ne pas leur porter atteinte. 12- Ne point aller au combat par ostentation, mais par amour d’Allah et pour sa cause. Il en ressort nettement de ce qui précède, que le Jihād en Islam se caractérise foncièrement et par la noblesse du but et par la noblesse des moyens. Il n’est donc point étrange que les conséquences et les résultats qui en découlent soient tout à fait cohérents à ce système, un système tout de clarté et d’une morale d’un haut degré. Les résultats étant les dépendances directes des préludes, il n’est pas étonnant de voir un système qui sort de l’ordinaire vécu, qui tranche avec ce qui se passait dans les époques pré-islamiques ou parmi les mécréants. L’état social et politique d’un pays, d’une nation, étant toujours en rapport direct avec la composition et la nature de son armée. Il va sans dire qu’à un moment donné de l’histoire de toute nation, les conceptions morales, juridiques, politiques et religieuses prévalent et modèlent l’armée et déterminent les combats qu’elle mène. Les conceptions islamiques dans ce domaine peuvent être résumées aux points suivants : 1 - La formation de la personne, du combattant, selon les critères de l’élévation d’âme, de l’entre aide, de la vraie Chevalerie. 2 - L’élimination des idoles, qui ne sont en fait d’aucune aide ; l’élimination du mal qui mène à la perturbation et à la désagrégation de par la nation. 3 - Justice et liberté doivent être réalisée pour tout le monde, quelle que soit leur croyance. 4 - Donner priorité aux affaires publiques avant l’intérêt personnel. 5 - Formation d’une force de défense convenable, pour maintenir la sécurité des gens dans leurs demeures, comme dans leur patrie.


Étant un des phénomènes sociaux les plus reculés de l’histoire, la guerre, comme les sociétés, passa par plusieurs étapes en son déroulement à travers les âges. C’est une des conséquences des relations sociales. Les confrontations entre les gens ont pour résultats des heurts multiples, car l’être humain en général, surtout s’il demeure sur un certain niveau d’élévation morale assez limité, reste toujours enclin à l’instinct de la possession, qui le pousse à tenir ferme, à se cramponner,


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à ce qu’il possède. C’est ce qui donne lieu à l’instinct de combat, ne serait-ce que sous sa forme la plus simple : la défense de son droit à l’existence, à la vie. Avec l’élévation d’âme acquise par ce perpétuel effort sur soi, par ce grand Jihād, l’optique évolue, devient plus altruiste. Il ne combattra plus alors pour sa propre subsistance ou pour la défense de soi et de ses propres possessions, mais combattra aussi et surtout pour la collectivité, pour la liberté, pour l’élimination de l’injustice et pour sa dignité. Nombreux sont les livres d’histoire ou de littérature arabes qui ont enregistré la vie des Arabes aux temps pré-islamiques. Un grand nombre d’épopées guerrières, d’aventures ou de Gestes, fut rédigé avant la Mission du Prophète. Il n’est pas lieu ici de les passer en revue, car l’essentiel est de nous arrêter sur certains points qui peuvent servir de comparaison, à ne citer que les causes, la durée, les séquelles de ces guerres. Dans son ouvrage intitulé les lingots d’or, Muhammad Amin el-Baghdadi parle surtout des épopées guerrières qui se passèrent dans la jāhiliya, l’époque qui précéda la Mission de Muhammad. Les plus connues de ces guerres sont : al-Bassus, Dāhes wal-Ghabrā’, Yawm al-Nesār, Yawm al-Djefār, Yawm al-Fodjār, Yam thi qār, Yawm shaab Djebla, Yawm Rahrahān, etc. Celui qui médite sur ces guerres ou ces épopées, verra l’immense ferveur, l’élan, le parti pris inconsidéré, et même l’indifférence à l’égard de leurs conséquences. Ce courage déchaîné ne prenait point en compte la raison ou la logique, pour ne rien dire de la futilité des causes qui suscitaient ces accrochages, ni du prolongement de leurs durées, puisque certains ont durés dix ans, ni des effrayantes séquelles qu’elles causaient. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques relevant les dégâts causés par ces guerres, les textes, les poèmes et les tirades écrits pour décrire les ruines, les dévastations, l’orphelinage des enfants ou le veuvage font saisir l’ampleur des catastrophes qui frappaient les lieux.


Le grand tournant s’opéra avec le Prophète Muhammad et le début de son Message, lorsqu’il s’établit à al-Madinah, et qu’il y constitua son gouvernement, après treize ans, passés à faire l’Appel à Allah, au cours desquels il endura offenses et tourmentes, et qui furent intercalés de trois grandes immigrations. Les Quraychites fomentèrent des troubles, nourrirent des animosités contre le nouvel État qui venait de naître : Un État sans injustice, sans tyrannie ou sang répandu. C’est pourquoi idolâtres et mécréants complotèrent pour la mort du Prophète, n’étant


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plus tranquilles sur le sort de leurs intérêts, maintenus sur place par la proéminence guerrière d’une religion polythéiste, par l’intermédiaire de laquelle ils dominaient la péninsule arabique dans son étendue. Alors que ce nouvel État était établit sur une base religieuse, monothéiste, ayant comme pivot l’Unicité d’Allah, et sur des normes d’équité et de justice, appliquées à tout le monde, sans distinction. Ce qui causait, aux yeux des païens, la perte de leur polythéisme. Religion pacifiste, humaine et humaniste la fois, le sommet de cette tolérance culmine avec ce Verset : « Pardonne-leur et dis : Paix ! » Mais malgré ce pacifisme, malgré ce pardon et cette profonde tolérance, il était indispensable ou plutôt un impératif que les musulmans pensassent au domaine militaire, pour prendre la défense de leur État naissant. C’est pourquoi il est dit dans le Qur’ān : « Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en raison de l’injustice qu’ils ont subie. Certes, pour leur donner victoire, Allah Est sûrement Omnipuissant. / Ceux qui furent expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que pour avoir dit : « Notre Seigneur Est Allah. » Et si Allah ne Faisait réagir les hommes les uns par les autres, que de cloîtres, d’églises, de synagogues et de mosquées, dans lesquels le nom d’Allah Est beaucoup Invoqué, ne seraient démolis ! Certes, Allah Donnera sûrement victoire à celui qui fait triompher Sa Cause. Certes, Allah Est sûrement Fort, Invincible. » ( XXII : 39,40 ) Comme on le voit, le sens du Verset comprend deux principaux point : premièrement, la permission aux musulmans de faire la guerre, de répondre à l’attaque, à cause d’une injustice subie, d’avoir été expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que d’avoir dit qu’ils étaient musulmans. Deuxièmement, cela prouve que jusqu’à la Révélation de ce Verset, il n’était pas permis aux musulmans de répondre aux hostilités par les armes, que les répliques guerrières étaient défendues durant toute l’époque de Makkah, et quelque temps durant l’époque d’al-Madinah.


Mais le fait d’accorder la permission de faire la guerre, ne serait-ce que pour la défense de la nation, ne veut point dire que c’était un permis pour aller aux extrêmes illimités des hostilités! La réglementation de cet état de guerre ou de combat ne tarda pas à être précisée : « Et s’ils s’inclinent vers la paix, incline-toi aussi et fie-toi à Allah. Il Est, Lui, l’Omni-Audient, le Tout-Scient » ( 8 : 61 ) Ce qui prouve incontestablement que le combat n’a pas été légiféré pour abuser ou faire la guerre pour la guerre, pour exterminer ou passer au fil de l’épée !


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Mais pour que la réponse soit juste à la mesure de l’attaque, comme on l’a vu plus haut, et dès que l’ennemi s’incline vers la paix, le combattant musulman se doit de l’accepter. Dans son étude analytique des combats menés par le Prophète, qui prouvent que l’Islam n’a pas été propagé par l’épée, Dr A. Goma dresse un tableau de toutes les tribus contre lesquelles ces combats furent menés. D’après l’enchaînement de ces quatorze tribus, on peut avancer le fait qu’elles étaient pour la plupart, et non pas toutes, attachées à Modar, le grand-père du Prophète, que ces combats étaient comme résultat de colère entre consanguins païens et nouveaux adeptes de l’Islam, ou par esprit de supériorité et de vantardise de leur part. Par contre, les véritables conséquences de ces combats menés par le Prophète, par celui qui avait l’habitude de dire à ses ennemis, après en avoir pris possession en gagnant la bataille : « Allez, vous êtes libres ! » ainsi, aussi simplement, sans même leur imposer le fait de devoir adopter l’Islam, sont des résultats indéniables, qui révèlent la Grandeur de l’Islam et la Grandeur de ses prescriptions, à ne citer que les points suivants : 1 - Un changement catégorique s’opéra dans la société : d’Arabes sauvages en Arabes civilisés ; d’Arabes païens, idolâtres, en Arabes musulmans, monothéiste. 2 - L’abolition d’actes de pillages et de ravages. 3 - Le renforcement de la sécurité générale du pays. 4 - L’établissement de la fraternité et de la spiritualité en la société, à la place de l’animosité et de la haine. 5 - L’affirmation du système de la Consultation, comme régime politique, à la place du despotisme. Ce nouveau régime islamique avait aussi ses particularités qui le caractérisaient, dès le début de sa formation. Des particularités qui révèlent pourquoi, en réalité, l’Islam est combattu depuis son instauration jusqu’à nos jours, étant juste le contraire de ce qui était professé, puisqu’il se caractérise par les points suivants : 1 - La prohibition d’exterminer les peuples ou les habitants. 2 - La libération des esclaves, la participation à leur éducation, de sorte que certains d’entre eux arrivèrent au poste de gouvernant.


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3 - Les musulmans n’instaurèrent point de tribunaux d’Inquisitions pour obliger les gens à adopter la nouvelle religion. 4 - Ils n’imposèrent point d’épuration ethnique ou de croyance : les juifs, les chrétiens et les hindous demeurèrent dans leurs pays. 5 - Ils entreprirent des liens de mariages avec les gens de ces pays et ne se comportèrent point en racistes ou en supérieurs. 6 - La jizya imposée aux non-musulmans, qui préférèrent rester et vivre dans les pays d’Islam, n’était point un impôt discriminatoire, comme continuent à le dire orientalistes, missionnaires ou autres, mais c’était une somme payée au lieu du service militaire, qui leur était laissé au choix, et pour subvenir aux frais de leur défense, assumée par les musulmans. 7- La région du Hedjaz, Centre de l’Appel islamique, demeura, dans son ensemble, un pays pauvre, jusqu’à l’euphorie du pétrole, lorsque les colonisateurs extirpaient les bien des pays colonisés et les dirigeaient vers leurs métropoles. 8- Les pays musulmans ont connu toutes sortes d’agressions et d’atrocités, à ne mentionner que les Croisades, l’asservissement imposé par les colonisateurs, l’expulsion des musulmans de leurs demeures en Andalousie et la torture de ceux qui restèrent d’entre eux par les tribunaux d’Inquisitions, les épurations ethniques, injustifiées, surtout au cours de ces dernières décades, la haine immense, injustement et fallacieusement implantée, de façon qu’elle devint une sorte de caractère inné chez la plupart des occidentaux. 9- Quel que soit le pays d’accueil, les musulmans ont toujours souffert d’une discrimination sur tous les plans. Les vérités qui viennent d’être citées, dans le chapitre précédent et dans celui-ci, ne nécessitent aucun commentaire pour réfuter tout ce qui a été injustement accolé au mot Jihād, surtout ces derniers temps, pour le dénaturer ou pour le vider de toute l’étendue des ses significations humaines, d’une immense portée.


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Terreur, Terrorisme et Terroristes Du point de vue étymologique, le mot terreur, emprunté au latin classique terror, vers 1356, veut dire « effroi, épouvante » et par métonymie, « objet inspirant de l’effroi » Il est employé pour le sentiment de peur intense, d’où terreur panique (1625), et pour l’objet qui l’inspire. Depuis 1789, le mot désigne l’ensemble de moyens de contrainte politique, maintenant les opposants dans l’état de contrainte. La Terreur est le nom donné au régime instauré en France entre juin 1793 et juillet 1794, pendant lequel des mesures d’exception furent en vigueur, obligeant les citoyens à obéir aux ordres du gouvernement révolutionnaire. Les quelques dérivés de Terreur datent de cette époque révolutionnaire. Terrorisme, emploi attesté depuis 1794 au sens de régime de terreur politique, parallèlement à terroriste, celui qui maintient ou opte pour ce régime. Du point de vue historique, le terme de Terreur désigne tout régime politique ou mode de gouvernement basé sur cette grande peur, généralement entretenu par des mesures despotiques et par des violences. Viennent ensuite les variantes de Terreur rouge, pour un système véritable d’État, méthodique, qui prend l’habitude du sang. Et Terreur Blanche, pour désigner les journées qui firent régner les royalistes, en France, dans le Sud-Est, au printemps et en été 1795, contre les bonapartistes.


Tel qu’on vient de le voir, le mot Terreur et tous les dérivés qui en découlent, sont intimement liés à la politique ou, autrement dit, ce sont les évènements politiques en Occident qui donnèrent lieu à leur formation. De là, parler du fonctionnement même de cette terminologie, implique la nécessité d’aborder plusieurs thèmes, à ne citer que les deux principales sources de malheurs, de catastrophes et de désastres du monde moderne : le colonialisme et le fanatisme ecclésiale, quitte à les voir aller de paire ou même à se faire férocement la guerre. Que ce soient les guerres inter-occidentales, inter-continentales ou entre chrétiens, jamais le Christianisme n’a été foncièrement déchiré, broyé, ou tout simplement atteint, en sa conception, que par le Christianisme,


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depuis l’élévation de Jésus jusqu’à nos jours ! Là une parenthèse s’impose : nous disons « élévation » car pour les musulmans Jésus n’a pas été crucifié. Il est dit dans le Qur’ân : « et en raison de leurs dires : « C’est nous qui avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, le Messager l’Allah. » Ils ne l’ont point tué, et il ne l’on point crucifié, mais il leur sembla. Certes, ceux qui divergèrent à son sujet doutent de cela : ils n’en ont aucune connaissance, sauf que de suivre la conjecture. En toute certitude, ils ne l’ont point tué./ Mais Allah l’A Élevé vers Lui. Allah A toujours Été Invincible, Sage. » ( 4 : 157,158 ) Et il est dit dans un autre Verset : « Lorsque Allah Dit à Jésus : « Je Vais te Rappeler, Je t’Élèverai vers Moi, Je te Purifierai de ceux qui devinrent mécréants et Je Mettrai ceux qui t’ont suivi, au-dessus de ceux qui devinrent mécréants, jusqu’au Jour de la Résurrection. Ensuite vers Moi sera votre retour et Je Jugerai parmi vous sur ce dont vous divergiez. » ( 3 : 55 ) C’est ce qui constitue un point majeur de discorde entre Musulmans et Chrétiens. Une discorde insurmontable, incontournable, puisque la Crucifixion, du point de vue ecclésiastique, est un des principaux pivots du Christianisme actuel, alors que cela représente un remaniement inadmissible de la vérité, aux yeux des musulmans. D’ailleurs nombre d’auteurs ont abordé ce sujet et prouvèrent que Jésus n’a pas été crucifié, à ne citer que Gérard Méssadié et son ouvrage intitulé : L’Homme qui devint Dieu, pour ne rien dire des ecclésiastes qui abordèrent ce même sujet à travers les âges. Ce n’était point là une critique quelconque, mais pour mieux comprendre le mot Jihād, les causes des amputations et des accusations qu’il subit à travers l’histoire de l’Occident. Car le Jihād en Islam, même dans le sens limité au combat ou guerre, prohibe de commencer l’attaque, précise de ne point porter atteinte aux vieillards et aux enfants, de ne combattre qu’avec les combattants en état de mener la lutte, de ne point démolir, saccager ou incendier. C’est un code d’honneur, de vraie Chevalerie, dans le profond sens du terme. Un code d’honneur qui précise : la réplique ne doit jamais dépasser le niveau de l’attaque ; le combat ne doit jamais être mené que dans l’optique de la défense : la défense de soi, de la patrie ou de la religion.


Nul n’ignore que l’expansion de l’Europe du XVIe au XXe siècle passe pour l’un des événements les plus importants de l’histoire de l’humanité, dans la mesure où elle révèle une accusation incontestable contre l’Occident colonisateur. Car cette expansion eut lieu au détriment d’autres peuples qui, tout comme les occidentaux, ont plein droit à la


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vie. En fait, la colonisation commence par l’occupation territoriale et la dépendance du pays colonisé, et se produit au détriment des populations qui ont été réduites soit à l’anéantissement, soit à l’état de sujétion et à l’infériorisation. Un regard à vol d’oiseau sur sa trajectoire, que ce soient des colonies de commerce ou de comptoirs, des colonies de plantations ou d’exploitations, des colonies déversoirs ou réservoirs, des colonies stratégiques ou même des colonies inavouées, la colonisation, en fin de compte, est une et seule férocité inhumaine : Soumettre les pays occupés à une forte pression économique, directe ou indirecte, afin de pouvoir fournir aux métropoles des denrées exotiques, des matières premières d’origine agricole, des produits miniers, des produits de base, sans oublier la traite de noirs, l’esclavage, l’implantation des immigrants d’origine européenne, pour assurer la domination, sans parler des troupes militaires et des missionnaires, qui sont tous des actes que la morale humaine réprouve. Quelles que soient les motivations avancées, la colonisation est une entreprise intéressée, extrêmement et profondément partiale et cruelle, qui se passe sous trois aspects : économique, politique et culturelle. La terre est arrachée à ceux qui la cultivent, la production est orientée en fonction des intérêts du colonisateur, qui n’a pas manqué d’instaurer un système de sujétion et de servitude, qui impose magistralement sa civilisation, sa langue et surtout sa religion, à des prix que nul n’ignore... Tout se passe au profit du colonisateur, au détriment du colonisé. En un mot, c’est une entreprise diamétralement opposée à la conception islamique du Jihād, une entreprise catégoriquement contraire à la conception même de l’Islam. Il va sans dire que toute domination entraîne violences et destructions des sociétés qui font obstacle à la colonisation ou qui refusent de s’y adapter, le fait colonial reposant sur deux pivots : domination et exploitation. Un enrichissement aux dépens des autres continents, par un mouvement de pillage inassouvi, par un système de cultures obligatoires et du travail forcé, par un principe du mercantilisme, du régime de l’exclusif, par le fructueux trafic d’esclaves organisé par et entre les colonisateurs ! « Au moins 15 à 20 millions d’Africains auraient été importés aux Amériques [...] la part du XVIIIe siècle est de loin la plus forte ; avec plus de 6 millions de captifs, de 1701 à 1810, elle représente plus de 63 % des esclaves débarqués. », lit-on dans Histoire économique et sociale du monde, p.55.


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Mais bien avant cette ère, les conquistadores et leurs bandes d’aventuriers, paraissent être les vrais conquérants qui donnèrent à l’Espagne son empire américain. En quelques années, de 1513 à 1535, ils ont accompli les conquêtes décisives, par l’intermédiaire de quelques soudards assoiffés de sang et d’or, de carnage et de pillage, toujours accompagnés de missionnaires ! Car c’est bien eux qui facilitèrent la conquête spirituelle de l’Amérique au prix de terribles violences. L’Evêque espagnol, Bartholomé de Las Casas, cite les formes diverses du génocide perpétré par les colons espagnols envers les Indiens : « Ils faisaient des paris à qui fendrait un homme en deux d’un coup de couteau, à qui couperait une tête d’un coup de pointe ou à qui mettrait à nu des entrailles. » (Très brève relation sur la destruction des Indes, p. 2 ) Inutile d’ajouter qu’il n’a pas été le seul à avoir le courage de le signaler. Mais quel que soit le nom du colonisateur, systèmes et moyens avaient peu ou prou de variations. « Le fouet est une partie intégrante du régime colonial, le fouet en est l’agent principal ; le fouet en est l’âme ; le fouet est la cloche des habitations [...] le fouet, en un mot, est l’expression du travail aux Antilles. » (Esclavage et colonisation, p. 49) Et dans le même ouvrage le lecteur peut poursuivre : « Les prêtres aux colonies ne remplissent pas leur mission, ils se laissent lier la langue par la servitude, ils se contentent de prêcher la résignation ; la résignation ! Vertu d’esclave et d’invalides [...] La parole de vérité n’est offerte aux esclaves que faussée. » (p.94)


Contrairement à l’Islam, qui prescrit la libération de l’esclave et l’abolition de l’esclavage, cette résignation prêchée par les missionnaires ou autres, n’était point une nouveauté : Paul, dans son Epître aux Ephésiens, recommande aux esclaves d’obéir à leurs maîtres avec crainte et tremblement comme au Christ. Et dans sa Première Epître à Thimosée, il veut que les esclaves regardent leurs maîtres comme étant digne de tout honneur. Dans l’Epître à Tite, il ne varie point d’attitude et recommande aux esclaves de plaire en toutes choses à leurs maîtres, afin d’honorer la doctrine du Sauveur. Pierre, dans sa Première Epître, maintient la même réflexion. Les Pères de l’église, à leur tour, suivent le même exemple. Saint Cyprien et le pape Grégoire le Grand s’appuient sur les Textes pour prêcher la nécessité d’accepter la servitude. Saint Isidore de Péluse dit à l’esclave chrétien : quand même la liberté te serait offerte, je te conseille de rester dans l’esclavage. Et Thomas


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d’Aquin prend le parti de ceux qui prônent que la nature a destiné certains hommes à être esclaves. Bossuet trouve un bienfait et un acte de clémence de réduire un vaincu en esclavage. Bailly approuve la légitimité de l’esclavage se basant sur le chapitre XXI de l’Exode et le Chapitre XXV du Lévitique. Monseigneur Bouvier l’évêque du Mans (fin XIXe siècle) approuve l’esclavage et considère la traite comme un commerce licite ! Inutile d’ajouter que son ouvrage intitulé Institutions théologiques servait de base à l’enseignement des séminaires. Et Pierre Larousse d’ajouter : « Du moment où les représentants officiels du christianisme admettent la légitimité de l’esclavage, on ne doit plus s’étonner s’il s’est perpétué jusqu’à nos jours dans la société chrétienne [...] En résumé, le christianisme, jusqu’à nos jours, s’est parfaitement accommodé de l’esclavage, et il est impossible de soutenir qu’il avait jamais cherché à l’abolir. Il a fallu que d’autres idées, d’autres principes se développassent pour qu’on vit disparaître cette institution. » (Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle, Paris, 1870) Le thème de l’esclavage, mène tout naturellement, à cet autre corollaire : la conversion. La conversion désigne, en fait, toute sorte de retournement ou de transposition dans l’attitude de la personne. Dans le domaine religieux, il s’agit d’un changement d’ordre mental et la transformation complète de la personnalité, comme elle désigne en même temps, que cette transformation de la réalité humaine a été le résultat d’une invasion de forces externes, d’une contrainte qui va jusqu’au meurtre.


La liaison entre conversion et mission n’est pas seulement nettement apparente dans le Christianisme, mais elle lui est intimement liée, étant un de ses principaux pivots. Même si l’Histoire des missions prit des aspects variés, que ce soit à l’époque de Grégoire le Grand, à celle des grandes découvertes, à celle du colonialisme ou de la décolonisation, elle va toujours de paire avec les mouvements politiques ou militaires, elle subordonne toujours le religieux au politique. Les missionnaires usent de méthodes violentes de conversion, qui vont de la propagande naïve à la persécution et aux massacres. Les références renferment un nombre infini des conversions forcées, à ne citer que celles des Saxons par Charlemagne, de 772 à 798, les dragonnades de Louis XIV contre les protestants, une succession de campagnes, de complots et de répressions, jusqu’aux modernes lavages de cerveaux. Le système de conquêtes répète plus ou moins le même scénario de


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batailles, et, pour marquer une sorte de paix, impose le christianisme comme condition. On est loin du temps où le Prophète Muhammad, et les musulmans par la suite, mettaient en pratique la liberté de croyance, car il est nettement prescrit : « Nul contrainte en la religion. » (2 : 256 ) Est-il lieu d’ajouter, hélas, que le besoin de conquérir les âmes par tous les moyens constitue, incontestablement, la caractéristique fondamentale de l’esprit occidental ? Attitude que l’Islam et les musulmans n’ont jamais adoptée, car le Qur’ān défend absolument d’avoir recours aux conversions forcées : « Appelle à la Cause de ton Seigneur par la sagesse et la bienveillante exhortation, et discute avec eux de la façon la meilleure. » ( 16 : 125 ) Cette foncière obstination de vouloir conquérir et s’imposer, pour dominer, ne s’est pas accomplie seulement contre les colonies, mais eut lieu aussi entre les pays dits « civilisés » L’expression Guerres de religion ne désigne pas seulement les conflits armés entre colonisateurs et colonisés, mais désigne surtout les massacres qui se passèrent dans la chrétienté. Des massacres qui prirent aussi le nom de Croisades. Sans les restreindre aux guerres entre catholiques et protestants, surtout de 1562 à 1598, il y a les croisades contre les Mongols en Pologne et en Hongrie ( 1241 ) ; les croisades contre Markward d’Anweiler ( 1199 ) par Innocent III ; celles menées contre Frédéric II ; celles contre les Albigeois, à partir de 1209 et celle contre les Hussites, de 1419 à 1436 ; sans oublier la révolte des Camisards ( 1702-1710 ) ; les guerres de Successions, qui éclatèrent un peu partout, et l’attitude féroce de Cromwell à l’égard de l’Irlande. Ce n’est là que quelques exemples cités au hasard, car la liste est vraiment longue. La guerre de 7 ans, la guerre de cent ans, la guerre qui dure depuis les schismes variés, jusqu’à nos jours... En fait, l’Eglise de Rome avait déjà commencé ses guerres internes en même temps que sa naissance, pour ne rien dire, ici, des croisades voulues drastiques, menées contre l’Islam et les musulmans.


Bien avant le XVIe siècle, la chrétienté occidentale avait pris l’habitude de recourir aux armes, à travers des crises, des massacres et des guerres épuisantes, lorsqu’elle se divisait contre elle-même sur des questions théologiques et de discipline religieuse. Inutile d’ajouter que les ambitions politiques et les alliances contre nature doublèrent souvent les desseins confessionnels. Et là on ne peut taire, hélas, que la religion chrétienne a été rabaissée, de longue date, au niveau de la politique, et fut insérée dans le jeu sordide des intérêts matériels, de la destruction d’autrui, pour ne rien dire de la conspiration du silence, qui englobe tant


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de vérités, lorsqu’il s’agit d’éradiquer Islam et musulmans. Car ce qui se passe de nos jours, planifié depuis longtemps et ratifié de concert à Vatican II, ne peut avoir d’autre nom. Guerres de religion ou guerres politiques, la liste des férocités est de la même surcharge sanguinaire, à ne parler que de cette fameuse date qui « gêne » : l’année 1793, en France, au cours de laquelle toute une administration terroriste s’installa au printemps ! Il est vrai qu’une effervescence éditoriale a précédé les festivités du bicentenaire de la Révolution, mais la majorité de ces ouvrages ne chantaient pas tous ses éloges. Les massacres de septembre 1792, et le fameux conseil de Marat ne font point honneur : « Liquider les traîtres que sont ces prêtres réfractaires, déclarés suspects par la loi du 27 mai 1792, et la panique des patriotes cessera. », est un conseil qui en dit long... Les quelque 300 prêtres à Saint Germain et Saint Sulpice, les 200 dans les autres prisons, attendaient... « Les égorgeurs se livrent à une ignoble boucherie et à des sévices raffinés. » Une vraie hystérie sanguinaire, collective, se passe en furie et se répète à Meaux, à Provins et ailleurs. Mille cents égorgés sur 2637 des détenus parisiens ( Arch. nat. , DXLII/5, rapport du 10 nov. 1792 ) Égorgés ou mutilés, on ne dit presque rien du vol ou du viol des jeunes prisonnières de la Salpetrière, dont certaines avaient moins de douze ans ! Le tribunal n’avait plus le choix, semble-t-il, qu’entre l’acquittement ou la mort, puisqu’il ne s’agissait plus de punir les « ennemis de la patrie » mais de les « anéantir», quitte à remplacer la guillotine par d’autres moyens plus facilement expéditifs : noyades ou mitraille !


À partir de la loi du 22 Prairial, la Grande Terreur multiplie ses ravages à un rythme terrifiant. C’est le moment où la guillotine s’affole : « Les têtes tombent comme des ardoises, dit Fouquier-Tinville, au point où naît le dégoût du sang, où pratiquement personne ne se sent à l’abri. » Le bilan de la Terreur s’établit approximativement à 300.000 détenus et 40.000 le total des exécutions. Les historiens s’accordent à estimer, pour Paris seulement, pour la durée de la « semaine sanglante » de mai 1871, le nombre de 30.000 communards exécutés par les Versaillais ! Durant la Commune de Paris, la Seine était devenue un fleuve de sang, les fusilles remplacés par des mitrailleuses, les cours martiales faisant le chiffre de trente mille victimes. À Versailles, trente-huit mille prisonniers étaient entassés. Il suffisait qu’une femme fût pauvre et mal


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vêtue pour être exécutée comme pétroleuse, écrit Édith Thomas ( in Les pétroleuses ) Dans sa thèse de doctorat, Reynald Secher, parlant de la révolte vendéenne, démontre comment l’armée en sabots, de victorieuse en 1793, est pratiquement écrasée à la fin de l’année. En 1794, la Convention extermine les « brigands » de la Vendée. Si Barère avait ordonné de détruire la Vendée, Turreau précise : « La Vendée doit être un cimetière national. » Sur les 815.000 habitants, 117.000 périssent dans cette guerre civile ( in Le génocide franco-français ) Le 28 février, la colonne Cordelier massacre 564 personnes, dont 107 enfants. Dans son ouvrage sur le coût de la Révolution française, René Sédillot, avance le chiffre de deux millions de morts entre 1789 et 1815, et une perte financière égalant 40 % de toute la production d’or du XVIIIe siècle. En réalité, ce n’est pas seulement le génocide franco-français qu’il faut mettre en cause, mais tout le système qui mène à cet interminable cycle de génocides inter-occidental et intercontinental. C’est un système qui a fait vraiment faillite, du point de vue humain, qui n’est maintenu sur place qu’avec une prise de fer autoritaire et férocement discriminatoire. Ce n’était pas la première fois que les Français se livrent à des massacres contre les « réfractaires », la guerre entre les deux pouvoirs, étatique et ecclésiastique, ne date pas de nos jours. Si Napoléon réussit à marquer une séparation, à inaugurer une certaine laïcité, cela n’empêche que la politique française soutient largement les charges des missions et des missionnaires, tolère la kippa, les croix accrochées sur les murs, même dans quelques établissements scolaires, ce qui est catégoriquement contraire à la prétendue laïcité, mais ne tolère point le voile. C’est « indigeste » !


C’est bien la Révolution française qui a inventé le terme de la Terreur et ses variantes, et le mis en pratique, comme moyen de gouvernement dans les temps modernes. Inventé le terme, faut-il préciser, car la France n’a pas été la seule à l’appliquer. On ne saurait placer les différentes éradications populaires sous d’autres appellations. Rappelons, à titre d’exemples, les Albigeois d’Australie, les Amérindiens, les Indiens du Canada... Des trois millions d’Indiens, il n’en restait en 1870 que le chiffre officiel de 25.731 habitants. Ce n’est pas sans raison que Bartholomé de Las Casas (1474-1566), intitula son célèbre mémoire : Histoire admirable des horribles insolences,



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