À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
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SALEH AS-SALEH
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AVANT-PROPOS
De nos jours, beaucoup de gens font preuve de curiosité au sujet de l’Islam,
mais leurs connaissances varient sensiblement. Leur savoir en matière
d’Islam peut provenir d’un article, d’un livre ou d’un texte religieux étudié
à l’école. Certains ont eu l’occasion de rencontrer des musulmans, de
passer près d’une mosquée, de regarder un documentaire ou un journal
télévisé consacré à l’Islam, ou encore de voyager dans un pays musulman.
Pour certains, l’Islam n’est qu’une religion parmi tant d’autres, mais pour
un grand nombre d’entre eux, l’Islam fait désormais l’objet d’un intérêt
tout particulier. A travers ce livre, je m’adresse à ceux qui ne trouvent pas
de réponse à leurs nombreuses questions personnelles: « Qui suis-je ? Quel
est le véritable Dieu ? Quelle est la voie du salut ? Est-ce l’Islam ? Qu’estce
que ma conversion à l’islam signifie pour moi, pour mes proches et pour
la société dans laquelle je vis ? »
Aujourd’hui de plus en plus de gens ont pris conscience que les progrès
d’ordre matériel et profane de notre société ont créé une sorte de vide
spirituel qui, par ailleurs, a provoqué un certain nombre de problèmes
socio-économiques, politiques, ou encore psychologiques. C’est pour cette
raison que ceux qui auparavant s’écriaient: « Laissez-nous vivre et nous
amuser ! » ou encore, « Nous ne voulons pas entendre parler de Dieu ! »
Ces personnes-là sont désormais à la recherche de la vérité. Ils soulèvent les
mêmes questions que nous venons juste de soulever, car la nature humaine
fait instinctivement la différence entre le bien et le mal ou la vérité et le
mensonge. Cette même nature humaine n’est pas à l’aise quand les attributs
divins sont dégradés ou lorsque des qualités humaines lui sont attribuées.
Elle reconnaît qu’il ne peut y avoir qu’un seul et unique véritable Dieu et
par conséquent, qu’une seule et unique religion que ce même Dieu accepte.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
Allah ne demande pas à ses créatures à la fois de l’adorer seul et d’adorer
en même temps Jésus u1, Bouddha, le feu, la lumière, ou encore Krishna,
le soleil, la lune, Rama, Khomeiny, les temples, les prophètes, la croix, un
arbre, des saints, des prêtres, des moines ou quoi que ce soit.
Tout, excepté Allah, fait partie de la création. Les créatures sont imparfaites et
ont besoin des autres, mais Allah Lui, se suffit à lui-même. Il est le Premier et
rien n’a pu exister avant Lui. Il est aussi le Dernier et rien ne peut exister après
Lui, et c’est vers Lui que nous allons finalement retourner. Il n’engendre pas et
n’a pas non plus été engendré. Personne ne lui a attribué son nom. Il s’est Luimême
appelé Allah. Le mot Allah signifie: l’unique et véritable divinité qui
seule mérite d’être adorée. Allah n’est pas un dieu « nationaliste » ou « tribal »,
Il est le Créateur de toute chose et mérite donc que nous nous soumettions à
Lui, et à Lui seul. Il a appelé cette forme de soumission: « Islam ».
Dès que l’homme se mit à adorer les créatures d’Allah, animées ou
inanimées, la confusion s’installa. A travers la dernière révélation divine à
l’homme, le Coran, Allah explique de façon très claire le but pour lequel
l’homme est présent sur terre. Que ce soit en public ou en privé, l’homme
doit se comporter conformément aux règles divines. Il s’agit là de ce que
l’on appelle « l’adoration » dans l’Islam. C’est précisément la raison pour
laquelle nous avons tous été créés. Il existe des gens qui acceptent Allah
comme étant le seul et unique vrai Dieu qui mérite d’être adoré, mais qui
ne vivent pas conformément aux commandements divins. Par leurs actes,
ils se sont écartés de l’Islam et ne sont pas un critère de jugement de cette
religion. L’Islam est une religion parfaite, mais les hommes ne le sont pas.
Notre devoir est donc de se renseigner au sujet de l’Islam.
Ce livre a pour but d’inciter les gens à rechercher leur salut en se penchant
de très près sur l‘histoire d’un homme et de sa longue quête:
« Salman Al Fârissi » (Salman le Perse).
1 Cette calligraphie représente la phrase: « ‘alayhis-salam », ce qui signifie: que la paix soit sur lui. Par
respect, les musulmans prononcent cette invocation après avoir mentionné le nom de n›importe quels
prophètes ou messagers.
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SALEH AS-SALEH
Pour quelle raison devrions-nous rechercher notre salut ? N’avons-nous
rien à apprendre ? Lorsque que nous prenons conscience que nous ne
possédons même pas l’air que nous respirons, que nous avons bel et bien
été créés et que nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, il est tout
naturel de vouloir en savoir plus sur Dieu (Allah). C’est Lui qui nous a
créés, nous a donnés vie et vers qui, un jour, nous allons retourner. Ce jourlà
sera soit un jour de bonheur éternel, soit un jour de tourment éternel.
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L’HISTOIRE DE SALMAN
AU COMMENCEMENT…
Personne n’est mieux placé pour raconter l’histoire de Salman que Salman
(qu’Allah l’agrée) lui-même. Il l’a racontée à un des compagnons et très
proche parent du prophète Mohammed 2, Abdullah ibn ‘Abbas (qu’Allah
l’agrée), qui à son tour, la raconta à d’autres. Il raconte que Salman3 lui dit4:
Perse originaire de la région d’Ispahan5, j’habitais un village appelé Jayi.
Mon père en était le chef et il m’aimait plus que toute autre créature d’Allah.
Son amour pour moi était tel, qu’il me faisait confiance pour surveiller le
feu6 qu’il allumait et ne laissait jamais s’éteindre.
Ceci est un exemple de bon comportement d’un fils envers son père. Dans
2 Cette calligraphie représente la phrase: « Sallallahou ‘alayhi wa sallam ». Ce qui signifie: Qu’Allah
l’élève et le salue. Par respect pour sa personne, les musulmans doivent prononcer cette invocation
après que le nom du prophète Mohammed soit mentionné.
3 Ce récit a été rapporté par L’imam Ahmed dans son « Mousnad ».
4 Le texte en caractère gras est le récit tel qu’il a été rapporté dans le hadith. NdT.
5 Une région du nord-ouest de l’Iran.
6 Son père était un mage (mazdéen), adorateur du feu.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
son histoire, Salman utilise le bon terme pour désigner le véritable Dieu,
Allah. Le nom Allah est le même que celui utilisé par tous les prophètes et
messagers. Tout comme en araméen, la langue de notre bien-aimé prophète
Jésus, le mot pour désigner Dieu a le même sens qu’en arabe.
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UNE AUTRE RELIGION ?
Mon père était propriétaire d’une grande parcelle de terres fertiles. Un jour,
alors qu’il était occupé avec ses travaux de construction, il me demanda
d’aller y accomplir un certain nombre de tâches dont il avait à coeur. Sur le
chemin, il y avait une église chrétienne dans laquelle on pouvait entendre
des gens prier. Je n’avais aucune idée de la façon dont les gens vivaient
dans le monde extérieur puisque mon père m’enfermait à la maison ! En
rencontrant ces gens (dans l’église) et en entendant leur voix, je décidai
d’entrer à l’intérieur pour voir ce qu’ils y faisaient.
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INTÉRÊT SUSCITÉ…
En les observant, leurs prières me plurent et suscitèrent en moi un intérêt
pour leur religion.
- Je le jure par Allah ! Cette religion est meilleure que la nôtre, pensai-je.
Salman resta ouvert d’esprit sans jamais imiter aveuglément.
Je ne les quittai qu’au coucher du soleil sans même aller aux terres de mon père.
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SALEH AS-SALEH
Salman se donna le temps d’observer cette religion qu’il crut, à ce momentlà,
être la bonne religion. La perspicacité, ainsi que la bonté de coeur et la
patience sont des vertus essentielles afin de se libérer de l’emprisonnement
d’une pensée telle que: « D’accord, j’essaierai de me renseigner, mais je
suis trop occupé pour le moment », etc. La mort peut frapper à la porte plus
tôt que l’on pense.
Je demandai donc (aux personnes présentes dans l’église):
- D’où provient cette religion ?
Se renseigner sur « l’origine » d’une religion guide les personnes qui sont
à la recherche de celle qui est vraie. « L’origine » et « l’essence » sont des
termes fondamentaux qui aident tout au long de cette recherche. Quelle est
« l’origine » ou « l’essence » de l’Islam ? L’Islam vient d’Allah, le Créateur
et le véritable Dieu. L’essence de cette religion est la soumission à Lui7.
Ils me dirent que cette religion venait du Sham8. De retour chez mon père,
qui avait envoyé quelqu’un à ma recherche, car il était inquiet, il me dit:
- Mon fils ! Où étais-tu ? Ne t’avais-je pas confié une tâche ?
- Père, j’ai rencontré des gens qui priaient dans une église, leur religion
me plut et je te le jure par Allah, je suis resté en leur compagnie jusqu’au
coucher du soleil.
Ceci est une grande preuve d’honnêteté de la part de quelqu’un qui connaît
bien les responsabilités religieuses de son père. C’est de cette franchise là
dont on doit s’armer lorsqu’on est à la recherche de la vérité.
7 Cette calligraphie représente la phrase: Soubhanahou wa ta’ala. Ce qui signifie: Qu’Allah soit élevé
au-dessus de ce que les mécréants Lui attribuent. Par respect, les musulmans disent cette phrase après
avoir mentionné le nom d’Allah.
8 Sham: de l’arabe: le Nord. C’est une région qui comprend de nos jours le Liban, la Syrie, la Palestine
et la Jordanie.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
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LE DÉSACCORD
Mon père me dit alors:
- Mon fils ! Il n’y a aucun bienfait dans cette religion. La religion de tes
ancêtres est bien meilleure.
Il s’agit là d’un thème récurrent: le fait de suivre les autres aveuglément en
matière de religion. Cela nous rappelle les paroles d’Allah:
« Et les mécréants dirent: « Ne prêtez pas l’oreille à ce Coran, et causez du
tumulte durant sa récitation afin d’avoir le dessus9. »
« Mais ils dirent plutôt: « Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion
et nous suivons leurs traces10. »
« Nous suivons plutôt ce que faisaient nos ancêtres11.»
« Jamais nous n’avons entendu de telle chose chez nos ancêtres12. »
Les personnes ayant quitté leur religion pour se convertir à l’Islam
vous diront que les arguments qu’ils ont entendus sont les mêmes que
ceux des mécréants qu’Allah a cités dans le Coran. Des arguments du
9 [Coran: Fussilat (41), 26]
10 [Coran: Al Zukhruf (43), 22]
11 [Coran: Luqman (31), 21]
12 [Coran: Al Mouminoun (23), 24]
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SALEH AS-SALEH
type: « Renoncerais-tu à la religion de tes parents et de tes ancêtres ? » Pire
encore, il arrive que la famille et les proches s’opposent à la conversion.
L’ampleur de cette opposition va de menaces de mort à la séparation pure
et simple. En règle générale, c’est ce qui arrive, mais il est vrai qu’il existe
des cas de moindre opposition voire de neutralité.
- Je te le jure par Allah, cette religion est meilleure que la nôtre, lui dis-je.
Salman aimait son père, mais il refusa de le flatter dans le but de transiger sur
ce qu’il croyait à ce moment être la vérité. Quelle fut la réaction de son père ?
Il se mit à proférer des menaces, puis il m’enferma dans sa maison, les
chaînes aux pieds.
Un père torturerait-il le fils qu’il aime afin de l’empêcher de rechercher
la vérité ? Beaucoup de prophètes furent accusés ou maltraités par des
membres de leur propre famille pour avoir agi contre « les traditions ».
Salman s’arrêta-t-il là ?
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SALMAN S’ÉCHAPPE…
J’envoyai un message aux chrétiens leur demandant de m’avertir de
l’arrivée de la prochaine caravane chrétienne en provenance du Sham. Je
fus mis au courant de l’arrivée d’une caravane de commerçants chrétiens.
Je demandai donc qu’on me prévienne dès que les caravaniers en avaient
terminé avec leurs affaires et qu’ils avaient décidé de retourner dans leur
pays. Une fois informé du départ des chrétiens pour le Sham, je réussis à
me débarrasser des chaînes qui me liaient les pieds et restai en compagnie
des caravaniers jusqu’à notre arrivée.
Salman refusa d’obéir aux ordres injustes de son père et poursuivit ses
efforts dans le but de connaître la vérité. Il finit par comprendre la vérité au
sujet du créateur: Allah.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
« Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous13 les guiderons certes
sur Nos sentiers.14 »
Salman prit la décision de partir à la recherche de la vérité, malgré le fait
qu’il avait pour destination un endroit lointain et inconnu. Allah, exalté et
glorifié soit-il, connaissant l’honnêteté de Salman, l’aida et lui facilita la
tâche afin de trouver un moyen de se rendre au Sham.
7
EN COMPAGNIE DU PRÊTRE…
Dès mon arrivée au Sham je demandai:
- Qui est le plus savant parmi les adeptes de votre religion ?
Salman était à la recherche de la vérité parfaite, il voulait donc rencontrer la
personne la plus pieuse parmi les gens du Sham. Pourquoi donc ? Certains
recherchent la meilleure des épouses, d’autres veulent la meilleure des
nourritures ou encore les meilleurs vêtements. Salman quant à lui, était à la
recherche de la personne la plus pieuse.
- Le prêtre se trouve dans l'église, me dirent-ils. J’allai donc le voir et lui dis:
- Cette religion me plaît et je voudrai tant rester à vos côtés et être à votre
service dans cette église. Je pourrai apprendre et prier en votre compagnie.
Dès le début, Salman comprit que le savoir ne pouvait être acquis
13 On utilise le pronom personnel pluriel pour signifier la puissance, la grandeur et l’omnipotence.
L’utilisation du pronom pluriel est un usage courant dans les langues sémitiques notamment pour
les monarques. Les dynasties anglaises utilisent aussi cette forme. Allah quant à lui possède les
meilleurs qualificatifs. « Nous » ne signifie nullement la trinité ou quelque autre concept mensonger.
14 [Coran: Al Ankabout (29), 69]
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SALEH AS-SALEH
qu’auprès des savants. En échange, il était prêt à devenir le serviteur du
prêtre. En s’armant de modestie, ceux qui sont à la recherche de la vérité,
s’en approcheront de plus en plus. En l’absence de modestie, par contre,
l’arrogance prend le dessus et conduit les gens à s’écarter des signes de la
vérité, ce qui les mène vers leur propre destruction.
« Ils les nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu'intérieurement,
ils y croyaient avec certitude.15 »
La richesse, le statut social ou d’autres éléments d’ordre matériel ne doivent
jamais faire obstacle à ceux qui sont à la recherche de la vérité. L’issue de
cette recherche va quant à elle, déterminer leur avenir. Toutes ces choseslà
sont amenées à disparaître, et chacun d’entre nous se retrouvera dans
sa tombe avec rien de plus que ses bonnes oeuvres ; les bonnes oeuvres
du coeur (la foi) et celles de la langue et du corps qui sont l’expression
des oeuvres du coeur. Suis-je soumis à mon créateur ? Est-ce que je vis
suivant ses obligations prescrites par le Coran et selon les enseignements
de Mohammed r, le dernier des messagers ? C’est la seule chose qui nous
sera utile le jour du jugement dernier.
« Le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf
celui qui vient à Allah avec un coeur sain.16 »
Tu peux entrer et rester en ma compagnie, me dit-il. Je me joignis donc à lui.
Après quelque temps, Salman découvrit quelque chose au sujet du prêtre.
C’était en fait un homme mauvais qui ordonnait et incitait les gens à faire
15 [Coran: An-Naml (27), 14]
16 [Coran: Al Shou’ara (26), 88-89]
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
la charité dans le seul but de se l’accaparer. Il ne reversait rien aux pauvres
et finit par rassembler sept jarres remplies d’or et d’argent !
Ceci est la preuve qu’il existera toujours et partout des personnes mauvaises
et malhonnêtes ; les hypocrites et ceux qui font preuve de bassesse. Salman
s’arrêta-t-il à cet homme malhonnête ? Bien au contraire, il franchit une
autre étape dans sa recherche, sans jamais se détourner de son objectif:
découvrir la vérité.
Je le détestai pour tout ce qu’il avait fait.
Il est évident que sa haine pour le prêtre ne l’arrêta pas dans sa recherche.
Connaissant son désir sincère pour la vérité, Allah, exalté et glorifié soit-il,
le guida.
A la mort du prêtre, les chrétiens se rassemblèrent pour l’enterrer. Je leur
racontai que c’était un homme mauvais qui ordonnait et incitait les gens à
faire la charité dans le seul but de se l’accaparer, et qu’il ne reversait rien
aux pauvres. Ils me dirent:
- Comment es-tu au courant d’une telle chose ?
- Je peux vous montrer son trésor, leur répondis-je.
- Montre-le-nous, me dirent-ils.
Je leur montrai l’endroit (où le prêtre avait caché son trésor) et ils y
trouvèrent sept jarres remplies d’or et d’argent. A la vue d’une telle chose,
ils s’écrièrent:
- Par Allah ! Nous ne l’enterrerons pas. » Ils le crucifièrent et le lapidèrent.17
17 Rappelons qu’il est important de souligner que Salman ne se détourna pas de ce qu’il croyait être
la vérité pour la seule raison que cette personne commettait de tels actes. Jamais il ne dit: « Ah ces
chrétiens ! Même le plus pieux d’entre eux est mauvais ! » Bien au contraire, il sut juger la religion
par ses croyances et non par ses adeptes.
15
SALEH AS-SALEH
8
SALMAN, AVIDE DE PIÉTÉ
ET DE SAVOIR
Ce prêtre fût remplacé par un autre. Jamais je n’avais vu quelqu’un qui
priait les cinq prières quotidiennes aussi bien que lui. Personne n’était plus
détaché des choses de ce monde et aussi attaché à l’au-delà. Nul n’était
plus assidu que lui, de jour comme de nuit. Jamais je n’ai aimé quelqu’un
autant que lui auparavant.
Dans l’Islam, il y a cinq prières obligatoires. Allah a enseigné au prophète
la façon de les accomplir ainsi que ses horaires. Elles n’ont rien de prières
imaginées ou pratiquées par des gens quelconques. Elles constituent le
fondement de la religion musulmane. En priant de la même façon que le
prophète, on se purifie des péchés et des mauvaises actions que l’on peut
commettre chaque jour.
Je restai quelque temps en sa compagnie et à l’approche de sa mort, je lui
demandai:
- Je suis resté avec toi et je t’ai aimé plus que tout et comme tu le vois,
Allah a voulu que ton heure soit proche. Vers qui me conseilles-tu donc de
me rendre ? Et que m’ordonnes-tu de faire ?
Salman se demandait déjà avec qui allait-il rester à la mort du prêtre.
Une fois de plus, il se mit à la recherche de gens pieux et savants. Son
empressement, ainsi que son désir de vérité étaient inébranlables.
Le prêtre me dit alors:
- Je te le jure par Allah ! Les gens courent à leur perte. Ils ont changé et
altéré la religion qu’ils pratiquent. Je ne connais personne qui suive la
16
À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
même religion que moi, mis à part un homme (nommé untel) à Mossoul18,
va donc à sa rencontre.
A la mort du prêtre, je me rendis à Mossoul à la rencontre de cet homme
et lui dis:
- Juste avant sa mort, le prêtre untel m’a conseillé de rester en ta compagnie.
Il m’a aussi dit que tu suivais la même religion que lui.
Il accepta que je reste à ses côtés. Je restai donc avec lui et en effet, je vis
en lui le meilleur des adeptes de la religion de son compagnon.
Peu de temps après, à l’approche de sa mort, Salman lui demanda les
mêmes choses qu’au prêtre précédent. Il lui répondit:
- Je te le jure par Allah ! Je ne connais aucun adepte de notre religion à part
un homme à Nassibine19, il s’appelle untel. Va donc le trouver.
Après sa mort, je pris la route pour Nassibine.
Salman trouva cet homme et resta quelque temps en sa compagnie jusqu’à
ce que sa mort approche. A l’approche de sa mort, Salman lui demanda
les mêmes conseils qu’au prêtre précédent: vers qui se rendre et où aller ?
Le prêtre lui recommanda de se rendre à ‘Amouria20 où se trouvait un
homme qui suivait la même religion que les autres prêtres. A la mort de son
compagnon, Salman se rendit donc à ‘Amouria où il rencontra le prêtre en
question. Il y travailla et finit par gagner quelques vaches et un mouton.
Gagner sa vie de façon licite est une chose très importante pour le croyant.
Bien entendu, l’argent a une très grande influence. Certains vendent leurs
principes et leur personne pour un vil prix, d’autres deviennent hypocrites
pour le seul but d’acquérir de l’argent, tandis que d’autres défendent la
vérité sans se soucier de ce qu’ils pourraient perdre. Ceux-ci obtiennent la
paix du coeur et de l’esprit.
18 Une grande ville du nord-ouest de l’Iraq.
19 Une ville entre Mossoul et le Sham.
20 Une ville de l’empire romain d’Orient.
17
SALEH AS-SALEH
9
LES SIGNES DE LA
PROPHÉTIE
A l’approche de la mort du prêtre de ‘Amouria, Salman demanda une fois de
plus les mêmes conseils, mais cette fois le prêtre lui répondit différemment:
- Mon fils, je ne connais aucun autre adepte de notre religion, mais un
prophète doit faire son apparition de ton vivant ; il suit la même religion
qu’Abraham.
Ce prêtre connaissait le chemin suivi par Abraham: le monothéisme ou
l’adoration d’Allah seul. Il savait bien ce qu’Abraham avait recommandé
à ses enfants:
« Et c’est ce qu›Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob: « Ô
mes fils ! Allah a choisi pour vous la religion, ne mourez donc que soumis
à Allah !21 »
Abraham épousa Sarah et Agar. De son union avec Sarah, il eut pour
descendance Isaac, Jacob, Joseph, David, Salomon, Moïse et Jésus, que
la paix soit sur chacun d’entre eux. De son union avec Agar, proviennent
Ismaël et Mohammed . Ismaël grandit à Becca (plus connue sous le nom
de La Mecque) en Arabie, et Mohammed est un de ses descendants.
Le prêtre savait très bien que la religion d’Abraham était la véritable
religion à suivre. Il avait sans doute lu la promesse faite par Allah dans
21 [Coran: Al Baqarah (2), 132]
18
À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
la Genèse 21:18, qu’Il allait élever une nation issue de la lignée d’Ismaël
au rang des grandes nations. C’est pour cette raison qu’il recommanda à
Salman d’aller à la rencontre de ce prophète, descendant d’Ismaël, qui se
soumet à Allah et suit le chemin d’Abraham.
« Seigneur ! Envoie-leur un messager choisi parmi eux, afin qu’il leur
récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la Sagesse et les purifie. Tu es
certes le Puissant, le Sage !22»
« Puis Nous t’avons révélé: Suis la religion d’Abraham qui vouait un culte
exclusif à Allah et n’était point du nombre des polythéistes23. »
« Certes, les hommes les plus en droit de se réclamer d’Abraham, sont
ceux qui l’ont suivi, ainsi que ce prophète-ci, et ceux qui ont cru. Et Allah
est l’allié des croyants.24 »
Le prêtre me décrivit ce prophète:
- Il sera envoyé avec la même religion qu’Abraham. Il viendra d’Arabie
et émigrera vers un endroit situé entre deux contrées couvertes de pierres
noires où se trouve une palmeraie. Il possède des signes particuliers: il
mange la nourriture qui lui a été offerte à moins qu’elle ne soit une charité
et le sceau de la prophétie se trouve entre ses épaules. Si tu en as la
possibilité, rends-toi dans cette région.
Cet homme savait qu’un prophète parmi les frères des Israélites viendrait
22 [Coran: Al Baqarah (2), 129]
23 [Coran: An-Nahl (16), 123]
24 [Coran: Âl Imrâne (3), 68]
19
SALEH AS-SALEH
d’Arabie. « Je leur susciterai au sein de leurs frères un prophète comme
toi25, je mettrai mes paroles dans sa bouche26, et il leur dira tout ce que je lui
commanderai » (Deutéronome 18, 17-18). De toute évidence, ce verset ne
fait pas référence à Jésus comme Paul a tenté de l’interpréter (Actes 13: 22-
23). Jésus n’était pas un descendant d’Ismaël et étant lui-même Israélite27,
il ne pouvait donc pas être parmi « leurs frères ».
Le prêtre avait connaissance des écrits concernant la révélation divine venant
25 Un Prophète comme toi Moïse:
TRAITS DE
COMPARAISON JÉSUS MOHAMMED MOÏSE
CONCEPTION ET
NAISSANCE
NORMALE, MAIS
CONCEPTION
MIRACULEUSE
NORMALE NORMALE
VIE DE FAMILLE JAMAIS MARIÉ,
SANS ENFANTS
MARIÉ, DES
ENFANTS
MARIÉ, DES
ENFANTS
MORT TOUJOURS EN VIE NORMALE NORMALE
EMIGRATION FORCÉE (À
)L’ÂGE ADULTE AUCUNE A MÉDINE A MADIAN
RÉVÉLATION ÉCRITE APRÈS SA VENUE DE SON VIVANT DE SON VIVANT
ACCEPTÉ COMME
DIRIGEANT PAR SON
PEUPLE
REJETÉ PAR LA PLUPART
DES ISRAÉLITES
REJETÉ PUIS
ACCEPTÉ
REJETÉ PUIS
ACCEPTÉ
26 A l’âge de quarante ans, Mohammed se trouvait dans la grotte Hira à La Mecque, lorsque l’ange
Gabriel lui ordonna de « lire » et de « réciter ». Terrifié, Mohammed lui répondit: « Je suis
illettré ! » Ensuite l’ange Gabriel récita les paroles d’Allah et le prophète les répéta:
1. Lis, au nom de ton Seigneur Qui a créé,
2. Qui a créé l’homme d’un caillot de sang.
3. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble.
4. Celui Qui a enseigné par la plume,
5. Qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. [Coran: (Al-‘Alaq (96), 1-5)]
27 Rappelons que la Bible fait référence aux Israélites comme étant les frères des Ismaélites.
20
À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
de Théman (situé au nord de Médine, en Arabie, selon J. Hastings dans son
Dictionnaire de la Bible, Dictionary of the Bible). Il connaissait également
« le Saint » venant de Paran28. Selon la Genèse, 21:21, le désert de Paran
est l’endroit où s’installa le prophète Ismaël et y eut ses douze enfants, dont
Kédar qui fut son fils. Dans Ésaïe 42:1-13, « l’élu de l’Eternel » est lié aux
descendants de Kédar, l’ancêtre du prophète Mohammed .
Quand le prophète Mohammed appela les Mecquois à se soumettre à
Allah, la plupart d’entre eux refusèrent et se mirent à comploter contre
lui afin de le tuer. Allah lui ordonna, ainsi qu’à ceux ayant accepté l’Islam
comme religion, d’émigrer à Médine. Peu de temps après (une année après
l’émigration du prophète à Médine), Badr fut le théâtre d’une guerre entre
les païens Mecquois et « une poignée infime d’archers et de guerriers »
(Ésaïe 21:13-17), représentée par Mohammed et ses compagnons. Le
prophète et ses compagnons en sortirent victorieux.
Le prêtre savait aussi que Jésus u avait annoncé la venue du Prophète
Ahmed (Mohammed )29. Allah mentionne dans le Coran la bonne
nouvelle qui a été annoncée par Jésus:
« Et quand Jésus fils de Marie dit: Ô Enfants d’Israël ! Je suis vraiment envoyé
de Dieu vers vous, confirmant ce qui est venu avant moi dans la Thora, et
pour annoncer un Messager après moi, dont le nom sera « Ahmad ».30 »
À la mort du prêtre, Salman resta à ‘Amouria.
28 « Dieu (sa révélation) vient de Théman, le saint vient de la montagne de Paran... Sa Majesté couvre
les cieux, Et sa gloire remplit la terre. » (Habacuc 3: 3)
29 Littéralement, Ahmed signifie: « celui qui loue Allah plus que les autres ». Il s’agit du deuxième
nom du Prophète Mohammed qui lui-même dit dans un récit authentique le concernant: « Je
m’appelle Mohammed et Ahmed, je m’appelle Al Mâhi par lequel Allah éradiquera l’incroyance, je
m’appelle Al Hâchir qui sera le premier à être ressuscité, alors que tous seront ressuscités après moi.
Je m’appelle aussi Al ‘Aqib (c.-à-d. qu’il n’y aura aucun prophète après lui).
30 [Coran: As-Saff (61), 6]
21
SALEH AS-SALEH
10
À LA RENCONTRE DU
PROPHÈTE D’ARABIE…
Un jour, je croisai des commerçants de la tribu des Kalb31 et leur demandai:
- Prenez-moi avec vous en Arabie et je vous donnerai en échange mes
vaches ainsi que l’unique mouton que je possède.
Ils acceptèrent l’offre de Salman et l’emmenèrent avec lui. Arrivés à Wadi
Al Quraa (près de Médine), il fut vendu comme esclave à un Juif. Salman
resta avec le Juif et vit les palmiers (ceux dont le prêtre avait parlé).
« J’espérai que c’était le même endroit que mon ami avait décrit », me dis-je.
Un jour, Salman fut vendu au cousin de son maître, un homme de la tribu
juive de Médine des Bani Quraidhah.
Il m’emmena avec lui à Médine, et je le jure par Allah, une fois que je
vis cette ville, je sus que c’était l’endroit que mon ami avait décrit. Allah
envoya son messager (c.-à-d. Mohammed ) et resta à la Mecque un
certain temps32. Je n’entendis pas parler de lui, car j’étais trop occupé avec
mon travail d’esclave. Ensuite, il émigra à Médine. Un jour, j’étais perché
en haut d’un palmier afin d’y accomplir une tâche pour mon maître, quand
un de ses cousins s’approcha de lui alors qu’il était assis et lui dit:
- Maudite soit la tribu des Bani Qaylah ! Ils se sont réunis à Qouba33 autour
d’un homme qui vient de la Mecque et qui prétend être Prophète!
À l’entendre, je me mis à trembler si fort que je craignis de tomber sur mon
maître. Je descendis et lui dis alors:
31 Une tribu arabe.
32 Treize ans à compter du début de la révélation.
33 À Médine.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
Que dis-tu ? Que dis-tu ?
Mon maître se mit en colère et me frappa d’un violent coup de poing en
s’écriant:
- Cette affaire te regarde-t-elle ? Continue ton travail !
- Cela ne me regarde en rien, lui répondis-je, je voulais juste m’assurer que
ce qu’il dit est vrai.
Ce soir-là, je partis à la rencontre du Messager d’Allah alors qu’il était
à Qouba, en emportant avec moi quelque chose que j’avais gardé. Je
m’approchai de lui et lui dit:
- On raconte que vous êtes un homme pieux accompagné d’étrangers dans
le besoin. Voici quelque chose que j’ai gardé pour en faire charité ; je crois
que vous le méritez plus que quiconque.
Je le lui donnai donc, et il dit à ses compagnons:
- Mangez !
Il n’y toucha pas et refusa de manger. Je me dis alors: « En voilà un. » (c.-
à-d. un des signes de la prophétie).
À la suite de cette rencontre avec le Prophète , Salman alla de nouveau
l’interroger ! Cette fois-ci, il lui apporta quelque chose en cadeau. Il se
rendit à Médine et lui dit:
- J’ai vu que vous ne mangiez pas la nourriture offerte en charité ; voilà
donc un cadeau avec lequel j’aimerais vous honorer. Le prophète
mangea ainsi que ses compagnons.
- En voilà deux, me dis-je (c.-à-d. deux signes de la prophétie).
Par la suite, Salman se rendit au Baqi’ Al Gharqad (un cimetière où sont
enterrés plusieurs compagnons du Prophète) alors que le Prophète assistait
aux funérailles d’un de ses compagnons. Ce fut sa troisième rencontre avec lui r.
Je saluai le prophète (du salut de l’Islam: « Que la paix soit sur vous »)
puis me tins derrière lui pour essayer d’apercevoir le sceau de la prophétie
qui m’avait été décrit par mon ami. En me voyant, il comprit que j’essayai de
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SALEH AS-SALEH
vérifier quelque chose dont on m’avait parlé. Il se découvrit le dos et laissa
apparaître le sceau en question. Je me jetai dessus, en larmes, et me mis à
l’embrasser. Le prophète me demanda de me tourner vers lui et je lui racontai
alors mon histoire, tout comme je te la raconte maintenant Ibn Abbas34. Mon
histoire lui plut tellement qu’il me demanda de la raconter à ses compagnons.
Asservi à Allah seul
Salman continua de raconter son histoire à Ibn Abbas. Etant toujours
asservi à son maître, il ne put participer à deux des batailles que le prophète
mena contre les païens Mecquois. Un jour, le prophète l’interpella:
- Salman ! Paye ton maître en échange de ton affranchissement.
Salman se mit d’accord avec son maître pour lui payer la somme de quarante
onces d’or et lui planter et cultiver trois cents palmiers. Le prophète dit
alors à ses compagnons:
- Venez en aide à votre frère !
Ils l’aidèrent à rassembler et à planter les trois cents palmiers. Le prophète
demanda à Salman de creuser des trous dans lesquels il planta lui-même
de jeunes palmiers.
- Je le jure par celui qui tient mon âme dans sa main (c.-à-d. Allah) qu’aucun
palmier ne mourut.
Une fois la tâche des palmiers accomplie, le prophète donna à Salman une
quantité d’or de la taille d’un oeuf de poule.
- Prends-le Salman, et paye ton maître ce que tu lui dois, lui dit-il. Salman
lui demanda alors:
- Cela suffira-t-il à payer ce que je dois à mon maître ?
Le prophète lui répondit:
- Prends-le donc, et Allah fera en sorte que cela suffise.35
Il prit donc l’or, le pesa et il faisait bien quarante onces. Salman s’en acquitta
34 Rappelons que Salman raconte son histoire à Ibn Abbas.
35 Il s’agit là d’un miracle divin.
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À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
auprès de son maître pour tenir son engagement et fut finalement affranchi.
Dès lors, Salman devint un très proche compagnon du prophète .
Abou Hourayrah, un des plus grands compagnons du prophète ,
raconte: « Alors que nous étions assis en compagnie du messager d’Allah, la
sourate Al-Joumou’ah (le Vendredi) fut révélée. Le prophète se mit à réciter:
بز ڄ ڄ ڃ ڃ ڃڃ چ چ چ بر
« (Il l’a envoyé également) vers d’autres peuples qui viendront plus tard.36»
Une personne parmi nous interpella le prophète: « Messager d’Allah ! Qui sont
ceux qui viendront plus tard ? » Le Messager d’Allah se tut et ne répondit pas, il
posa sa main sur Salman et dit: « Je le jure par celui qui tient mon âme dans ses
mains ! Même si la foi se trouvait aussi loin qu’Al Thoureyya’37, des hommes
comme Salman pourraient certainement l’atteindre. (Sounan de Tirmidhi)
L’Islam, la seule issue de cette recherche
Beaucoup de personnes autour de nous sont comme Salman. Ces personnes
recherchent la vérité sur le véritable et unique Dieu. L’aventure de Salman
est similaire à l’histoire de certaines personnes à notre époque. La recherche
entreprise par certains, les mena d’une église à l’autre, de l’église au bouddhisme
ou à la passivité, du Judaïsme à la neutralité ou encore d’une religion à des
formes de méditations, voire de torture mentale. J’ai eu l’occasion de rencontrer
des gens ou d’entendre parler de certains qui passent d’une pensée à une
autre, mais qui sont trop effrayés à l’idée même de se renseigner sur l’Islam !
Cependant, en rencontrant des musulmans, ils finirent par devenir un peu plus
ouverts d’esprit. L’aventure de Salman est l’histoire d’une longue recherche.
En tirant des leçons de son histoire, vous pourrez écourter la vôtre.
Que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammed et notre
dernière invocation est: la louange à Allah, seigneur des mondes…
36 [Coran: Al Joumou’ah (62), 3]
37 Al Thoureyya’ ou les Pléiades qui sont un amas de cinq cents étoiles plus connues pour ses sept
fameuses étoiles. En réalité, c’est une constellation dont une douzaine d’étoiles sont visibles à l’oeil nu.
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SALEH AS-SALEH
BIBLIOGRAPHIE
L’histoire de la conversion à l’Islam de Salman: le livre en arabe
par Houssein Al-Ouweycha.
Le tableau en page 31 est tiré du livre intitulé « Mohammed
dans la Bible » dont la partie concernant la mort de Jésus u a été
rectifiée. En effet, Jésus n’est pas mort, car Allah le préserva de
la crucifixion et l’éleva au ciel. Sa mort arrivera avant le jour du
Jugement dernier et après son retour sur terre. Sur terre, Jésus fera
appliquer les lois du livre d’Allah, le Coran, et les enseignements
du prophète Mohammed .
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