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Khalil Ibrahim Abdulmajid, ex-chrétien, États-Unis


(partie 1 de 2)


En 1988, je commençai à travailler sur un projet, avec mon père, qui était


médecin en Arabie. Il travaillait là-bas, tandis que j’étais aux États-Unis. Cette


même année, j’allai lui rendre visite et demeurai dans la ville de Dhahran, puis me


déplaçai à Al-Khobar pour faire avancer mon projet. Ce que j’y vis me frappa de


plusieurs façons. Et lorsque j’entendis les appels à la prière, j’en fus remué


jusqu’au plus profond de mon être. Suite à ces appels (adhan), je voyais des


propriétaires de boutique fermer quelques minutes, mais sans verrouiller leurs


portes, ce qui m’étonnait. Je voyais des musulmans se rendre à la mosquée pour


prier et revenir totalement rafraîchis et de bonne humeur. Alors je


m’interrogeai. Je posai de nombreuses questions aux gens autour de moi et on


m’invita à entrer dans une mosquée, où j’allai m’assoir à l’arrière. La situation me


rendait quelque peu nerveux, mais mon coeur et mon esprit étaient


ouverts. Personne d’autre, pas même mon père, n’avait été invité. Peut-être


Mohammed, celui qui m’avait invité, avait-il vu en moi quelque chose que


j’ignorais moi-même, à l’époque. On me donna une copie du Coran en arabe et en


anglais. Parmi tous les objets que je rapportai de mon voyage, plus tard, le Coran


était celui auquel je tenais le plus. Je ne le lus pas immédiatement, lorsque je le


reçus; je le considérai plutôt comme un objet intéressant à posséder, un livre qui


ferait bonne impression dans ma bibliothèque (quelle erreur!). Cet endroit, qui


m’avait été complètement étranger quelque temps auparavant, laissa en moi une


impression durable. Et, c’est la tête remplie de souvenirs inoubliables que je


rentrai chez moi.


Des années plus tard, j’y trouvai du travail et y retournai avec ma jeune


famille, i.e. mon épouse et mes deux fils. Ils s’habituèrent tous rapidement à la vie


en Arabie. Mon quotidien était essentiellement composé de travail, d’exercice et


de temps passé en famille. Il m’arrivait de prier, seul, tout au plus une fois par


jour. J’étais alors chrétien et, comme vous le savez sans doute, les chrétiens n’ont


pas de prières obligatoires. Je ne pouvais m’empêcher d’observer mes employés,


alors qu’ils travaillaient, dans les minutes précédant et suivant leurs prières. Au


fond, je sais, maintenant, avec le recul, qu’Allah m’appelait à Lui; mais je faisais


la sourde oreille, bien que je fusse à Riyadh, travaillant dans un hôpital voisin


d’une mosquée, entouré de musulmans. Je maintenais les gens à distance, me


réfugiant dans ma compréhension toute personnelle du christianisme. Les années


passèrent et, honnêtement, je dois avouer que je perdis tout intérêt dans la prière;


mes contacts avec Dieu ne devinrent alors qu’occasionnels. Mon contrat de travail


prit fin en 2001 et nous retournâmes tous en Floride, aux États-Unis.


Une fois aux États-Unis, nous retournâmes tous à l’église en famille, mais je


savais, tout au fond de mon être, que je n’étais plus la même personne. J’étais


incapable de comprendre et d’accepter le concept de la trinité. Je comprenais que


quelque chose clochait, mais j’ignorais quoi. Alors je me mis à parler à Dieu, et


seulement à Lui. N’avait-Il pas tout créé? Pourquoi devais-je alors passer par des


intermédiaires pour m’adresser à Lui? Cela n’avait aucun sens. Durant cette


même période, les péchés abondèrent, dans ma vie, provenant soit de moi-même,


soit de celle qui est maintenant mon ex-épouse. Je sombrai dans la période de ma


vie la plus difficile et la plus décevante. Le chemin menant à l’Enfer est large et


facile à suivre, tandis que celui menant au Paradis est étroit et difficile à


suivre. J’avais non seulement l’impression de me diriger tout droit vers l’Enfer,


mais de vivre un enfer sur terre. Durant cette période, je tentai, tant bien que mal,


d’équilibrer ma vie en priant et en allant à l’église de temps à autre, même si le


coeur n’y était pas. Cette situation se poursuivit quelques années durant, jusqu’à


ce que j’accepte le poste que j’occupe toujours à l’hôpital d’Al-Khobar.


J’avais le coeur rempli de tristesse, car mon mariage, qui avait duré vingt-trois


ans, avait pris fin à cause des mauvaises années ayant précédé mon retour à Al-


Khobar. Je ne croyais pas me retrouver aussi bas, un jour; mais Il m’amena


jusqu’au fond, là où il n’est plus possible de faire autrement que de


remonter. Ceux qui m’entouraient savaient que j’avais constamment mal et que


ma vie était devenue complètement vide. Et pourtant, chaque jour, seconde après


seconde, je continuais d’avancer. Je priais pratiquement chaque matin et lisais


souvent la Bible, des livres entiers à la fois. Mes vies personnelle et


professionnelle s’améliorèrent petit à petit. Je dus retourner aux États-Unis pour


finaliser mon divorce et, lors de mon retour à Al-Khobar, un des cadres supérieurs


de ma division me donna des pamphlets d’information sur l’islam. Je le remerciai,


mais je ne pris pas la peine de les lire et les regardai à peine avant de les envoyer


au fond d’un tiroir. Pourtant, cet homme, et d’autres autour de moi, avait vu en


moi quelque chose que je ne réalisais pas moi-même. Un membre de mon


personnel me fit cadeau d’un chapelet de prière musulman. Je pris l’habitude de le


porter dans ma poche droite et, chaque fois que je me retrouvais dans une situation


tendue, j’y portais la main et faisais rouler les billes entre mes doigts, un geste qui


m’apaisait. Puis, ma vie continua, les bons jours succédant aux mauvais et


inversement. Puis, en novembre dernier, je retournai aux États-Unis pour rendre


visite à ma famille. Et, étrangement, je n’arrivai pas à me sentir chez moi, pas


plus que je ne mis les pieds dans une église.


Lorsque je retournai en Arabie, début décembre, j’étais intérieurement


agité. J’avais de la difficulté à prendre des décisions et évitais le plus souvent d’en


prendre. Je lâchai de plus en plus de lest et commençai à écouter avec mon coeur


et mon esprit. Les gens autour de moi devaient se demander ce qui m’arrivait, car


j’avais sans doute l’air très préoccupé. À l’hôpital, lors de mes pauses, je pris


l’habitude d’aller marcher et de passer devant la mosquée aux heures de prière. Je


restais cependant en retrait, écoutant l’appel à la prière et observant les hommes


entrer et sortir. Je voyais clairement qu’en sortant, ils étaient différents; ils


semblaient insouciants du monde autour d’eux. Je me sentais attiré par cette


religion; je le savais, tout au fond de moi, mais en même temps, je tentais de le


nier. Le fossé qui me séparait de ce mode de vie, de cette voie spirituelle, me


semblait bien trop large pour que je puisse le traverser. Et pourtant, je me


demandais comment faire et je réfléchissais, réfléchissais…


(partie 2 de 2)


Début janvier, je ressentis un besoin urgent et inexplicable de posséder un


Coran. Je mis cela sur ma liste de choses prioritaires à faire. Deux jours plus tard,


je rentrai du travail, un jeudi après-midi, et fis une sieste. Je ne réglai pas mon


réveil, mais je me promis qu’après la prière, quand les boutiques rouvriraient,


j’irais acheter une traduction anglaise du Coran. Je fus réveillé par l’appel à la


prière, mais comme j’étais très fatigué, je me dis que j’allais me recoucher et que


j’irais chercher un Coran plus tard; en avais-je vraiment besoin de toute


façon? Mais aussitôt que cette pensée traversa mon esprit, une autre vint s’y


opposer; je bondis hors du lit et m’habillai. Mes cheveux étaient en bataille, alors


je m’enfonçai une casquette sur la tête. Je hélai un taxi et, en chemin, lui


expliquai que je voulais devenir musulman. L’idée sembla lui plaire et il me


conduisit chez le libraire. Il y avait beaucoup de circulation et, lorsque nous


arrivâmes enfin, je fus à la fois stupéfait et mécontent de constater qu’une foule


faisait la file pour y entrer. Je me frayai un chemin et regardai de tous côtés; il y


avait tant de livres et de gens! Je ne savais où chercher et je finis par trouver un


vendeur, qui me montra la section des corans. Il m’expliqua qu’ils étaient en


rupture de stock, ce qui m’agaça au plus haut point. « Comment est-ce


possible? », demandai-je. Nous sommes en Arabie, au coeur même de l’islam, et


vous n’avez plus de traduction anglaise du Coran? » Découragé, je retournai vers


le taxi les mains vides. Nous étions tous deux fâchés de cette situation, le


chauffeur et moi, mais je me souvins tout à coup qu’il y avait une autre succursale


de la libraire Jarir près de l’hôpital où je travaillais. Nous y arrivâmes à temps


pour la prière du coucher du soleil. Mon chauffeur se rendit à la mosquée pour


prier, tandis que j’allai attendre devant la librairie, comme les autres nonmusulmans.


Quelqu’un finit par ouvrir la porte et j’interrogeai tout de suite un


vendeur, qui me donna une copie d’une traduction anglaise du Coran. Je payai et


retournai voir mon chauffeur, qui fut bien heureux que nous n’ayons pas baissé les


bras.


Je me mis à lire le Coran sans en parler à personne. Plus je lisais, plus je me


posais de questions; mais je ne voulais les poser à qui que ce soit, ce qui aurait


dévoilé au grand jour mon intérêt pour l’islam. Certains jours, j’étais si occupé, au


travail, que je n’avais aucun temps à consacrer à ma lecture. Mais je tins bon et


poursuivis mes recherches, relisant la Bible, entre autres. Je m’attardai au cas de


Jésus (que la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur lui) : qui était-il


vraiment? Était-il vraiment Dieu et faisait-il partie d’une trinité? Cette question


me tracassait, car je croyais fermement qu’il n’existait qu’un seul Dieu. Et, en tant


que chrétien, je me demandais si Dieu et Allah étaient, en réalité, un seul et même


Dieu? Oui, il n’existait qu’un seul Dieu, me disais-je; tous mes amis musulmans


attestaient de ce fait et affirmaient que ce Dieu unique s’appelait Allah. Je remis


en question toutes mes croyances passées, mais à cette étape de ma quête, je ne me


sentais pas encore prêt à devenir musulman.


Peu de temps après, j’entrai un jour dans le bureau de mon patron, un


musulman, tenant à la main, plutôt que dans ma poche, le fameux chapelet qui


m’avait été offert. Me voyant ainsi, il me dit : « Tu as l’air d’un musulman,


Michael. Songes-tu à embrasser l’islam? », me demanda-t-il, mi-sérieux miblagueur.


Je m’assis devant lui et répondis : « Oui! » Je crois que ni lui ni moi


n’oublierons ce matin. L’émotion était à son comble. Il fit le tour de son bureau


pour venir vers moi et me serra la main, en me disant qu’il ferait tout son possible


pour m’aider à trouver ma voie. J’acceptai son aide et le remerciai. Je me sentis


soulagé d’un grand poids et me plongeai encore plus profondément dans ma quête


de vérité. Un soir, tard, je jetai un coup d’oeil aux dernières pages de ma


traduction anglaise du Coran et vis que des sections avaient été ajoutées. L’une


d’elles s’intitulait « Jésus et Mohammed (que Dieu les loue tous les deux) dans la


Bible et le Coran : preuves bibliques démontrant que Jésus était un serviteur de


Dieu et qu’il ne partageait pas la divinité de Dieu. »


Je lus ces dix pages lentement et avec grande attention, plusieurs fois. Ainsi,


Jésus n’était pas Dieu. Je lus les évangiles de Matthieu, de Jean et de Marc. Je


pris ma Bible et cherchai une indication sur celui ou ceux qui l’avaient rédigée. Je


cherchai à savoir si Jésus avait réellement écrit les paroles du Nouveau


Testament. Tout ce que j’arrivai à déterminer, c’est qu’un groupe d’érudits avait


révisé la Bible à deux reprises, dans les années soixante-dix et les années quatrevingt;


mais nulle part il n’était indiqué que Jésus avait lui-même rédigé, ou même


dicté, les paroles du Nouveau Testament. Tout ce que ce dernier contenait avait


été rédigé par des hommes, pour la plupart inconnus, longtemps après la mort de


Jésus. Je me remis à la lecture du Coran et j’y découvris des versets affirmant


clairement que Dieu avait créé Jésus et Marie et que cette dernière était vierge lors


de la conception de son fils. Dieu n’eut qu’à dire « sois! » et Jésus fut! Jésus était


un musulman, envoyé par Dieu à son peuple pour leur montrer le droit chemin. Le


Coran affirme également qu’il n’a jamais goûté à la mort, mais qu’il a été élevé au


ciel, vers Dieu, et qu’il reviendra sur terre pour enfin y mourir. Allah (Dieu)


transmit ensuite Son message au prophète Mohammed. Ce message fut transcrit


par des scribes et revérifié par Mohammed, pour finalement former le Coran. Je


sentais que mon esprit, autant que mon coeur, s’ouvraient maintenant à l’islam. Je


ne doutais plus du tout qu’il n’y avait pas d’autre Dieu qu’Allah et que


Mohammed était Son dernier messager. Comment les chrétiens pouvaient-ils


croire à la trinité, alors qu’il est tellement évident que Dieu n’est qu’Un. Pas


étonnant que j’avais eu tant de mal à comprendre l’idée selon laquelle Jésus était


Dieu! Il ne l’était pas! Oui, il fut un important messager et prophète, mais il ne


fut jamais Dieu Lui-même.


Lorsque je réalisai cela, au fond de mon coeur, je décidai d’embrasser l’islam


sur-le-champ. Je demandai, autour de moi, qui je devais voir pour devenir


officiellement musulman. On me référa à un homme de religion. J’avais


l’impression, à ce moment, d’avancer à grandes enjambées; jamais je n’avais


ressenti de telles émotions. Je rencontrai cet homme, à qui on m’avait référé, et


prononçai l’attestation de foi devant lui après une longue discussion. Il


m’étreignit en me disant que j’étais maintenant musulman et je me mis presque à


pleurer! Ce soir-là, je fis ma première prière à la mosquée et reçus de nombreuses


embrassades. Le jour suivant, j’allai voir l’imam de la mosquée et prononçai à


nouveau la shahadah (attestation de foi) devant lui. Il me demanda de venir à la


prière du midi, ce que je fis. Après la prière, il me présenta à tous les fidèles


présents et me demanda si j’avais quelque chose à dire. Je ne pus me retenir et


prononçai à nouveau la shahadah devant toute la salle. Je me présentai ensuite et


expliquai brièvement mon cheminement vers l’islam. Lorsque j’eus terminé, à


peu près chaque homme, dans la mosquée, vint me serrer la main et


m’étreindre. Jamais, nulle part, je n’avais été accueilli de manière aussi


chaleureuse. J’en avais les larmes aux yeux. Quelque temps après, un musulman


vint m’enseigner à accomplir la prière correctement. Maintenant, je fais toutes


mes prières à l’heure. J’ai lu une trentaine de livres sur l’islam et j’ai plus de 2000


fichiers électroniques sur le sujet.


J’appelai mon père, ma mère, mon fils et mon frère pour tout leur expliquer en


détail et ils acceptèrent tous ma conversion sans aucun problème.


J’ai fait une demande officielle pour changer mon nom, Michael Allen Wilson,


pour Khalil Ibrahim Abdoulmajid.


J’aime tant ma nouvelle religion que je n’ai de cesse d’en parler à qui veut


bien écouter.


Lorsque des musulmans et des chrétiens me demandent pourquoi j’ai embrassé


l’islam, je réponds que depuis que j’ai découvert qu’Allah a transmis Son message


par l’intermédiaire du prophète Mohammed, demandant aux hommes de L’adorer


de manière exclusive et de mener leurs vies en conformité avec Sa volonté, car


c’est l’unique voie menant au succès ici-bas et dans l’au-delà, j’y ai fermement


adhéré dans l’espoir de goûter à la récompense du Paradis. Et voilà pourquoi je


suis si heureux, maintenant.


Gloire à Allah.



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