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stade initial de l’univers, de cette « fumée » dont le Coran parle pour


désigner l’état à prédominance gazeuse de la matière qui le


constituait alors et la conception de la nébuleuse primitive selon la


science moderne. »1


Jusqu’à une période récente, les chercheurs nommaient


« poussière » ou « gaz » cosmique, comme le fait Maurice Bucaille


ici, la fumée cosmique à l’origine de la formation des étoiles et des


planètes, du soleil et de la terre notamment2, avant d’en analyser


certains échantillons et de constater que l’expression la plus


appropriée pour la décrire était le mot « fumée », qui est précisément


le terme employé par le Coran il y a plus de quatorze siècles (41, 11).


Les analyses ont en effet démontré que la masse volumique de la


poussière interstellaire, de même nature que la nébuleuse primitive,


est semblable à celle de la « fumée de cigarette »3.


Sur son site intitulé Astronomie et astrophysique, Olivier Esslinger,


docteur en astrophysique, écrit de même à ce sujet : « Ces grains


minuscules forment aujourd’hui la poussière interstellaire. Leur taille


moyenne est de l’ordre du millionième de mètre, similaire par


exemple à la taille des particules de fumée de cigarette. »


Un article publié sur le site du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille


décrit de la même manière cette poussière cosmique : « La matière


interstellaire se présente (majoritairement) sous la forme de grains


dont la taille est de l’ordre de la longueur d’onde de la lumière visible,


c’est-à-dire de quelques centaines de nanomètres. Ces grains


comportent donc quelques dizaines d’atomes tout au plus. On les


appelle grains ou poussières. Mais leur taille est plus proche de celle


des particules qui composent la fumée. »


1 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


2 L’origine de l’Univers, Hubert Reeves, Horizons philosophiques, 1992, vol. 2, p.


21.


3 Astronomie et astrophysique : Cinq grandes idées pour explorer et comprendre l’Univers,


Marc Séguin et Benoît Villeneuve, éditions du Renouveau pédagogique, 2002,


p. 262-263.


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Le récit coranique de la Création ne reprend aucun des mythes en


vigueur à son époque et qui, pour la plupart, voyaient un océan


primordial à l’origine de la Création. C’est ainsi par exemple que les


Egyptiens de l’Antiquité ou que les Mésopotamiens expliquaient


l’origine de la Création.


Qu’en est-il de ce récit dans la Bible ? Les deux premiers versets


de l’Ancien Testament décrivent justement la formation de


l’univers : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La


terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de


l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. »1


Maurice Bucaille commente ce récit ainsi : « On peut fort bien


admettre qu’au stade où la terre n’avait pas été créée, ce qui va


devenir l’univers tel que nous le connaissons était plongé dans les


ténèbres, mais mentionner l’existence des eaux à cette période est


une allégorie pure et simple. C’est probablement la traduction d’un


mythe. »2


Le docteur français est tout aussi sévère envers les versets qui


suivent immédiatement, toujours au sujet de la Création : « Dieu dit :


Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était


bonne et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la


lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il


y eut un matin : ce fut le premier jour. »3 Il écrit : « A ce stade de la


création, les étoiles ne sont pas encore formées, selon la Bible,


puisque “les luminaires” du firmament ne sont cités dans la Genèse


qu’au verset 14 comme une création du quatrième jour “pour


séparer le jour de la nuit”, “pour éclairer la terre”, ce qui est


rigoureusement exact. Mais il est illogique de citer l’effet produit (la


lumière) au premier jour, en situant la création du moyen de


production de cette lumière (les “luminaires”) trois jours plus tard.


De plus, placer au premier jour l’existence d’un soir et d’un matin


1 Genèse 1, 1-2.


2 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


3 Genèse 1, 3-5.


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est purement allégorique : le soir et le matin comme éléments d’un


jour ne sont concevables qu’après l’existence de la terre et sa


rotation sous l’éclairage de son étoile propre : le Soleil ! »1


Ces deux exemples pris tout au début de la Bible suffiront à


démontrer la différence entre le récit coranique de la Création, qui


ne s’oppose en rien aux connaissances modernes sur la formation


de l’univers, et celui de l’Ancien Testament, inacceptable d’un point


de vue scientifique. Maurice Bucaille écrit : « Si, donc, toutes les


questions posées par le récit coranique ne sont pas à ce jour


entièrement confirmées par des données scientifiques, il n’existe pas


en tout cas la moindre opposition entre les données coraniques


concernant la création et les connaissances modernes sur la


formation de l’univers. Le fait mérite d’être souligné pour la


Révélation coranique alors qu’est apparu avec évidence que le texte


que nous possédons de nos jours de l’Ancien Testament a donné


sur ces événements des précisions qui ne sont pas acceptables du


point de vue scientifique. »2


Le développement embryonnaire


Ô hommes ! Si vous avez des doutes au sujet de la Résurrection, alors sachez


que nous vous avons créés de terre, puis d’un liquide insignifiant, puis d’un corps


s’accrochant à la matrice qui se transforme lui-même en une masse de chair qui,


petit à petit, prend forme humaine. (Coran 22, 5)


En introduction au chapitre qu’il consacre à la description de la


reproduction humaine dans le Coran, Maurice Bucaille affirme : « La


reproduction est un sujet sur lequel toute oeuvre humaine ancienne,


à partir du moment où elle s’engage tant soit peu dans le détail, émet


immanquablement des conceptions erronées. Au Moyen Age - et


même à une période qui n’est pas très reculée -, toutes sortes de


mythes et de superstitions entouraient la reproduction. Comment


pouvait-il en être autrement puisque, pour comprendre ses


1 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


2 Ibidem.


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mécanismes complexes, il a fallu que l’homme connaisse l’anatomie,


qu’il découvre le microscope et que naissent les sciences dites


fondamentales, dont se sont nourries la physiologie, l’embryologie,


l’obstétrique, etc. Pour le Coran, il en est tout autrement. Le Livre


évoque en de nombreux endroits des mécanismes précis et il


mentionne des phases bien définies de la reproduction, sans offrir à


la lecture le moindre énoncé entaché d’inexactitude. Tout y est


exprimé en termes simples, aisément accessibles à la compréhension


des hommes et rigoureusement concordants avec ce qui sera


découvert beaucoup plus tard. »1


Le Coran n’est pas un manuel de science et s’il décrit certains


phénomènes naturels, son seul objectif est de démontrer, comme


dans les versets mentionnés dans ce chapitre, la toute-puissance de


Dieu, et ce, en des termes généraux accessibles aux hommes vivant


à l’époque de la Révélation. Notre but en mentionnant ces versets


est uniquement de prouver qu’aucun d’entre eux ne contredit les


données modernes, ce qui constitue en soi une preuve suffisante de


leur origine divine. Le Coran ne reprend ni les erreurs « scientifiques


de la Bible », ni les mythes en cours à son époque. C’est le cas


notamment des mythes relatifs à la reproduction humaine. Ainsi,


commentant ce passage de l’Ancien Testament : « J’ai été modelé en


chair dans le ventre d’une mère où, pendant dix mois, dans le sang


j’ai pris consistance »2, les traducteurs de la Bible de Jérusalem


affirment : « La science médicale antique se représentait la formation


de l’embryon comme une coagulation du sang maternel sous


l’influence de l’élément séminal. »3 La médecine antique pensait en


effet que l’embryon se formait à partir du sang des menstrues sous


l’action du sperme de l’homme. Rien de tel dans le Coran qui indique


seulement qu’Adam fut créé de terre et que les hommes sont créés


à partir d’un « liquide insignifiant », le liquide séminal.


1 La Bible, le Coran et la science. Les Ecritures saintes examinées à la lumière des connaissances


modernes, Maurice Bucaille, éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1978.


2 Sagesse 7, 1-2.


3 La Bible de Jérusalem, éditions du Cerf, 1973, p. 664.


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Par ailleurs, alors que le Coran distingue bien différentes phases


de développement de l’embryon, l’idée prévalant à l’époque de sa


révélation est celle d’hommes miniatures grandissant dans les


matrices de leurs mères. Ainsi, aux premiers siècles de l’ère


chrétienne, Tertullien, considéré comme le plus grand théologien


chrétien de son temps, affirme que l’être entier est contenu dans le


sperme de l’homme. « Une des images les plus anciennes de foetus


dans l’Occident chrétien se trouve dans un manuscrit du IXe siècle


(conservé à la Bibliothèque Royale de Belgique) du traité


gynécologique de Moschion : une page de ce manuscrit représente


les diverses positions foetales in utero. La matrice a deux cornes pour


respecter la doctrine. Les foetus sont des hommes faits


miniaturisés. »1 Au XVIIIe siècle encore, Buffon prétend que


l’embryon contient toutes les parties devant composer l’homme qui


se développent successivement et différemment les unes des


autres. L’embryologie naît seulement dans les années 1820 et il faut


attendre 1880 pour que paraisse le premier atlas décrivant les stades


du développement de l’embryon humain2.


Le Coran corrige la Bible


Erreurs historiques de la Bible corrigées par le Coran


1- Dans le récit biblique de Joseph, le souverain d’Egypte porte le


titre de « Pharaon », tandis qu’il est appelé « roi » dans le récit


coranique. Or, la plupart des commentateurs situent la présence de


Joseph en Egypte sous le règne des Hyksos3, populations asiatiques


qui ont investi le delta du Nil et pris le pouvoir dans cette région.


Envahisseurs étrangers, les Hyksos étaient dirigés par des rois, et


1 Iconographie des embryons et des foetus dans les traités d’accouchement et d’anatomie du XVIe


au XVIIIe siècle, Marie-France Morel, Histoire des sciences médicales, tome XLIII,


n°1, 2009.


2 Voir La représentation de l’embryon et du foetus de l’Antiquité à nos jours, Encyclopédie


de la naissance, Jean-Louis Fischer, éditions Albin Michel, 2009.


3 Voir Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, p. 1090 et Dictionnaire Vigouroux


(tome 3, deuxième partie, p. 1657) où il est écrit : « On peut affirmer avec certitude


que Joseph arriva en Egypte du temps des rois Hyksos, XVe dynastie. »


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non des pharaons, titres portés par les souverains égyptiens. En tout,


six de ces rois étrangers auraient régné sur une partie de l’Egypte un


peu plus d’un siècle avant d’être chassés par les princes égyptiens du


sud. Marquant clairement la différence entre les « rois » Hyksos et


les « pharaons » égyptiens, l’égyptologue français Pierre Montet


écrit, dans L’Egypte et la Bible, au sujet de Joseph : « Sa mort s’est


produite après qu’Ahmose eut chassé les Hyksos d’Avaris et de


toute l’Egypte en 1580. Ainsi la carrière de Joseph a coïncidé avec


les derniers rois hyksos et les premiers Pharaons de la XVIIIe


dynastie. »1


Voici à présent un extrait de l’article de l’Encyclopædia Universalis


consacré à ces populations :


L’Hyksôs est le nom donné par l’historien égyptien Manéthon


(IIIe s. av. J.-C.) aux envahisseurs asiatiques qui dominèrent l’Egypte


de 1730 environ à 1560 avant J.-C. Flavius Josèphe, historien juif


du Ier siècle de notre ère, nous a conservé les passages où Manéthon


mentionne l’invasion des Hyksôs. « A l’improviste, des hommes


d’une race inconnue venue de l’Orient eurent l’audace d’envahir


notre pays [l’Egypte], et sans difficulté ni combat s’en emparèrent


de vive force. On nommait tout ce peuple hyksôs, ce qui signifie


« rois-pasteurs ». Car hyk dans la langue sacrée signifie « roi »


et sôs dans la langue vulgaire veut dire « pasteur ». »


D’autres commentateurs traduisent le terme « Hyksos » par


« rois étrangers ». Quoi qu’il en soit, l’on remarque que l’étymologie


même du terme Hyksos les désigne comme des rois et non comme


des pharaons. Le professeur J. Vercoutter commente cette erreur


historique de la Bible : « Mentionner “Pharaon” du temps de Joseph


est aussi anachronique que serait l’utilisation du mot “Elysée” pour


désigner le roi de France au temps de Louis XIV. »2


1 L’Egypte et la Bible, Pierre Montet, Cahiers d’archéologie biblique n°11, éditions


Delachaux & Niestlé, Neuchâtel (Suisse), 1959, p. 21.


2 Encyclopædia Universalis, édition 1973, vol. 12, p. 915.


50


En revanche, dans le récit de Moïse, le Coran, en accord avec les


données historiques, donne très justement le titre de Pharaon au


souverain qui règne à cette époque, probablement Ramsès II,


pharaon de l'oppression, puis son fils Mineptah, pharaon de


l'Exode.


2- La Bible avance un chiffre pharamineux d’Hébreux ayant suivi


Moïse lors de la sortie d’Egypte : « Les enfants d’Israël partirent de


Ramsès pour Succoth au nombre d’environ six cent mille hommes


de pied, sans les enfants. »1


La Genèse précise avant cela le nombre d’Hébreux qui


accompagnèrent Jacob en Egypte : « Les personnes qui vinrent avec


Jacob en Egypte, et qui étaient issues de lui, étaient au nombre de


soixante-six en tout, sans compter les femmes des fils de Jacob. »2


Or, on estime la durée du séjour des Hébreux en Egypte entre leur


arrivée à l’époque de Joseph et leur sortie avec Moïse à quelque


quatre cents ans. Comment la famille de Jacob a-t-elle pu se


multiplier dans ces proportions pour atteindre des centaines de


milliers, voire des millions d’individus ?!


André-Marie Gérard ne peut qu’admettre dans son Dictionnaire de


la Bible : « Il faut bien tenir pour propos de style épique l’évaluation


des « fils d’Israël » engagés dans la sainte aventure : « 600 000


hommes » en état de faire campagne, selon l’auteur du document


sacerdotal. Ce qui supposerait, en comptant les femmes, les enfants,


les vieillards et la masse des opprimés de toutes origines qui


profitèrent de l’occasion pour échapper avec eux à leurs misères,


que deux à trois millions de personnes auraient alors quitté l’Egypte


à la suite de Moïse ; soit plus de la moitié de la population du pays


selon les estimations les plus généreuses : de quoi constituer, par


rangs de dix, sans troupeaux, ni montures, ni bagages, une colonne


1 Exode 12, 37.


2 Genèse 46, 26.


51


dont la tête aurait atteint la pointe méridionale du Sinaï avant que


l’arrière-garde ait franchi la mer Rouge. »1


Le Coran, pour sa part, attribue ces mots à Pharaon qui décrit le


nombre insignifiant d’Hébreux qui ont fui : « Nous avons révélé à


Moïse de quitter le pays à la faveur de la nuit avec mes serviteurs et


qu’ils seraient poursuivis. Pharaon dépêcha en effet à travers le pays


des hommes chargés de lever une armée. Il dit : “Ces individus ne


constituent qu’un groupe insignifiant qui ne cesse pourtant de nous


irriter par ses agissements. »2


Erreurs scientifiques de la Bible corrigées par le Coran


1- Le Coran corrige parfois les « erreurs scientifiques » de la Bible,


comme ce passage de l’Ancien Testament qui indique que le ciel est


soutenu par des piliers : « Les colonnes du ciel s’ébranlent »3 et


auquel ces versets coraniques semblent répondre : « C’est Dieu qui


a élevé les cieux, sans piliers que vous puissiez observer »4 et « Il a


créé les cieux sans piliers que vous puissiez observer. »5


2- Par ailleurs, ce passage de la Genèse prétend que le Seigneur


s’est reposé le septième jour de la Création : « Dieu acheva au


septième jour son oeuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième


jour »6, conception explicitement rejetée par le Coran dans ce


verset : « Nous avons, en vérité, créé les cieux, la terre et ce qui se


trouve entre eux, en six jours sans éprouver la moindre peine. »7 Or,


le passage biblique en question ne se trouve que dans le récit


sacerdotal de la Création, le texte yahviste, qui lui est antérieur de


plusieurs siècles, ne fait aucune mention du sabbat de Dieu qui,


fatigué de son travail de la semaine, a dû se reposer le septième jour !


1 Dictionnaire de la Bible, p. 372.


2 Coran, 26, 52-54.


3 Job 26, 11.


4 Coran 13, 2.


5 Coran 31, 10.


6 Genèse 2, 2.


7 Coran 50, 38.


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Quelles sont les croyances de l’islam ?


Le Prophète a mentionné les six fondements de la foi islamique


dans ces paroles : « La foi consiste à croire en Dieu, en Ses anges,


en Ses Livres révélés, en Ses Messagers, au Jour dernier, et à croire


en la prédestination, que ses conséquences soient favorables ou


défavorables. » Le dogme musulman repose donc sur six croyances


dont voici le détail :


La croyance en Dieu


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire en l’existence de Dieu.


- croire qu’Il est le Seigneur et Créateur des cieux et de la terre,


qu’Il dirige l’univers et dispense Ses faveurs à Ses créatures, sans que


rien ni personne ne soit associé à ces attributs divins.


- croire que Lui seul est digne d’être adoré, croyance qui découle


naturellement de celle qui précède, puisque seul mérite notre


adoration Celui qui nous a créés, dirige nos vies et nous comble de


Ses bienfaits.


- croire qu’Il dispose des noms les plus sublimes et des attributs


les plus parfaits qui justifient eux aussi notre adoration. Au nombre


de Ses noms : le Tout-Puissant ou l'Omniscient et au nombre de Ses


attributs : la Bonté ou la Justice.


La croyance en ses anges


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire en l’existence de ces anges, bien qu’ils soient invisibles.


- croire que ce sont des êtres créés de lumière, de nature


parfaitement pure, obéissant toujours à leur Seigneur et voués en


permanence à Son adoration.


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- les noms et fonctions de certains de ces anges nous sont connus,


comme Gabriel, l’ange de la Révélation, ou « l’ange de la mort »


chargé de reprendre les âmes des hommes.


La croyance en ses Livres révélés


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire en l’existence de ces Ecritures, comme le Coran révélé à


Mohamed, la Torah révélée à Moïse, ou les Psaumes à David.


- croire que le Coran, dernier livre révélé, a abrogé les Ecritures


qui l’ont précédé.


La croyance en ses prophètes


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire en l’existence de ces prophètes envoyés à leurs peuples


respectifs, à l’exception de Mohamed, sceau des prophètes, suscité


à toute l’humanité.


- croire que certains prophètes occupent un rang supérieur, les


cinq plus grands étant : Mohamed, Noé, Abraham, Moïse et Jésus.


La place de Jésus en islam


Le nom de Jésus est cité plus de vingt-cinq fois dans le Coran là


où le nom du prophète Mohamed n’y apparaît que quatre fois, c’est


dire le rang occupé par le Christ dans le Coran et donc dans le coeur


des musulmans. Marie est le seul nom féminin apparaissant dans le


Coran où il n’est fait mention ni de la mère, ni des épouses, ni des


filles du Prophète.


Voici Jésus tel que décrit dans le Coran :


Sa mère fut élue parmi toutes les femmes :


Les anges dirent : « Marie ! En vérité, Dieu t’a élue, purifiée et


préférée à toutes les femmes de l’univers. » (3, 42)


54


Sa naissance fut miraculeuse :


Marie s’étonna : « Comment, Seigneur, pourrais-je avoir un enfant


alors qu’aucun homme ne m’a touchée ? » Il répondit : « Il en sera


ainsi. Dieu crée ce qu’Il veut. Il Lui suffit, lorsqu’Il décrète une


chose, de dire « Sois », et celle-ci s’accomplit. » (3, 47)


Mais il ne fut qu’un homme :


La naissance de Jésus est, pour Dieu, tout aussi miraculeuse que la


création d’Adam qu’Il fit de poussière et auquel Il dit : « Sois », si


bien qu’il fut homme. (3, 59)


Il fut un serviteur de Dieu comme les autres :


Jésus a dit : « Je suis le serviteur de Dieu. » (19, 30)


Il est le Verbe de Dieu projeté en Marie et un Esprit émanant de


Lui :


Le Messie, Jésus fils de Marie, n’est que le Messager de Dieu, Son


Verbe1 qu’Il a projeté en Marie et un Esprit émanant de Lui2. (4,


171)


Il n’est pas une incarnation de la Divinité :


Ont assurément rejeté la foi ceux qui affirment que Dieu s’est


incarné dans la personne du Messie, fils de Marie. (5, 72)


Il n’est pas la troisième personne de la Trinité :


Ont assurément rejeté la foi ceux qui affirment que Dieu est la


troisième personne d’une trinité. Or, il n’y a qu’un seul Dieu. (5, 73)


1 Pour les musulmans, Jésus est le « verbe de Dieu » dans la mesure où il est né


sans père, de l’ordre divin « Sois » qui eut pour conséquence sa naissance


miraculeuse.


2 Plusieurs explications ont été données à la formule : « esprit émanant de Dieu ».


Selon la première, cela signifie que Jésus est une âme créée par Dieu au même


titre que les autres âmes humaines. Selon une seconde interprétation, cela signifie


que le Messie est né d’un souffle de vie transmis par l’ange Gabriel, lui-même


envoyé par Dieu.


55


Il fut un prophète comme les autres :


Le Messie, fils de Marie, n’est qu’un prophète, à l’image de ceux


qui l’ont précédé. (5, 75)


Assisté de l’Esprit Saint, il a réalisé des miracles prodigieux :


Nous avons permis à Jésus, fils de Marie, de réaliser des miracles


prodigieux et l’avons assisté de l’Esprit Saint. (2, 87)


Il a prêché le culte exclusif du Seigneur :


« Dieu, en vérité, est mon Seigneur et le vôtre, auquel vous devez


un culte exclusif et sincère. Telle est la voie du salut. » (3, 51)


Il a abrogé une partie des lois mosaïques :


« Je viens confirmer les enseignements révélés avant moi dans la


Torah, tout en levant une partie des interdits qui vous étaient


imposés. » (3, 50)


Il n’est pas mort en croix :


Ils ne l’ont ni tué, ni crucifié, mais furent seulement le jouet d’une


illusion. (4, 157)


Mais il a été élevé au ciel :


Ils ne l’ont certainement pas tué, mais Dieu l’a élevé vers Lui. (4,


157-158)


Son retour, à la fin des Temps, sera l’un des signes de l’Heure :


Il sera un signe précurseur de l’Heure, au sujet de laquelle nul


doute n’est permis. (43, 61)


Le Jour dernier, il condamnera ceux qui lui auront voué un culte :


Dieu dira : « Jésus fils de Marie ! Est-ce toi qui as demandé aux


hommes de t’élever, toi et ta mère, au rang de divinités en dehors de


Dieu ? » Il répondra : « Gloire à Toi ! Il ne m’appartient pas de


m’attribuer ce rang sans droit. L’aurais-je d’ailleurs fait que Tu le


saurais. Tu connais, en effet, les secrets de mon âme, tandis que Tes


56


secrets me sont inconnus. » (5, 116)


Il a annoncé l’avènement du prophète Mohamed :


Jésus, fils de Marie, dit : « Fils d’Israël ! Je suis le Messager que


Dieu vous a envoyé, confirmant les enseignements de la Torah


révélés avant moi et annonçant l’avènement d’un Messager qui


viendra après moi dont le nom sera Ahmad1. » (61, 6)


Et voici Jésus tel que l’a décrit le Prophète :


« Les prophètes sont des frères consanguins, leurs mères sont


différentes, mais leur religion unique. Quant à moi, je suis le plus


proche de Jésus fils de Marie, car il n’y a pas eu de prophète entre


lui et moi. » (Ahmad)


La croyance au Jour dernier


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire en l’existence de ce jour appelé également « Jour de la


résurrection » ou « Jour de la rétribution ».


- croire à tous les événements qui auront lieu en ce jour, à


commencer par le jugement des hommes.


- croire en l’existence du Paradis, et de ses délices, et de l’Enfer, et


de ses tourments.


La croyance en la prédestination


Celle-ci se divise elle-même en plusieurs points :


- croire que tout arrive selon le décret de Dieu.


- croire que Dieu a su, avant même de procéder à la Création, ce


qui se produira, que tout est écrit et que tout se produit selon la


volonté de Dieu, Créateur de toute chose.


1 L’un des noms du prophète Mohamed.


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Réponses à certains préjugés sur l’islam


L’islam est une religion misogyne


L’une des dernières recommandations du Prophète à ses


compagnons lors de son pèlerinage d’adieu fut : « Je vous


recommande de bien traiter vos femmes. »1 Et il n’eut de cesse,


durant sa vie, d’inciter les musulmans à bien traiter leurs épouses,


leur disant : « Les croyants dont la foi est la plus parfaite sont ceux


qui ont le meilleur comportement, et les meilleurs d’entre vous sont


ceux qui se comportent le mieux avec leurs épouses. »2


Preuve indéniable que l’islam n’est pas une religion misogyne, la


proportion importante de femmes parmi les convertis. Celles-ci


représenteraient près des trois-quarts des conversions. Mais est-ce


si étonnant ? L’islam n’a-t-il pas accordé aux femmes des droits que


nulle religion, nulle civilisation, ne lui avait attribués jusque-là ?


Gustave Le Bon, dans La civilisation des Arabes, écrit : « L’islamisme


ne s’est pas borné à accepter simplement la polygamie qui existait


avant lui. Il a exercé sur la condition des femmes en Orient une


influence considérable. Loin de les abaisser, comme on le répète


aveuglement, il a, au contraire, considérablement relevé leur état


social et leur rôle. Le Coran, ainsi que je l’ai montré en examinant le


droit de succession chez les Arabes, les traite beaucoup mieux que


la plupart de nos codes européens. Il permet sans doute de se


séparer d’elles, comme le font du reste les codes européens qui


admettent le divorce ; mais il stipule formellement qu’un « entretien


honnête est dû aux femmes répudiées. » Le meilleur moyen


d’apprécier l’influence exercée par l’islamisme sur la condition des


femmes en Orient est de rechercher ce qu’était cette condition avant


le Coran et ce qu’elle fut après. »3 Plus loin, il affirme : « C’est aux


1 Recueil de Mouslim, hadith 3602.


2 Recueil de Tirmidhi, hadith 1162.


3 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


58


Arabes, nous l’avons vu, que les habitants de l’Europe


empruntèrent, avec les lois de la chevalerie, le respect galant des


femmes qu’imposaient ces lois. Ce ne fut donc pas le christianisme,


ainsi qu’on le croit généralement, mais bien l’islamisme qui releva la


femme du sort inférieur où elle avait été jusque-là maintenue. Les


seigneurs de la première période du moyen-âge, tout chrétiens qu’ils


étaient, ne professaient aucun égard pour elle. La lecture de nos


vieilles chroniques ne laisse aucune illusion sur ce point. Avant que


les Arabes eussent appris aux chrétiens à traiter les femmes avec


respect, nos rudes guerriers du temps de la féodalité les malmenaient


d’une façon très dure. »1 En conclusion, il répète : « Loin d’avoir


abaissé la femme, l’islamisme l’a considérablement relevée. Nous ne


sommes pas, du reste, le premier à soutenir cette opinion, défendue


déjà par Caussin de Perceval, et plus récemment par M. Barthélemy


Saint-Hilaire. L’islamisme a relevé la condition de la femme, et nous


pouvons ajouter que c’est la première religion qui l’ait relevée. Il est


facile de le prouver en montrant combien la femme a été maltraitée


par toutes les religions et tous les peuples qui ont précédé les Arabes.


Nous nous sommes déjà expliqués sur ce point dans notre dernier


ouvrage et n’avons qu’à répéter ce que nous y avons dit pour


convaincre le lecteur. Les Grecs considéraient généralement les


femmes comme des créatures inférieures, utiles seulement pour


s’occuper du ménage et propager l’espèce. Si la femme donnait


naissance à un être contrefait, on se débarrassait d’elle. « A Sparte,


écrit M. Troplong, on mettait à mort cette malheureuse créature qui


ne promettait pas à l’Etat un soldat vigoureux. » « Lorsqu’une


femme était féconde, dit le même auteur, on pouvait l’emprunter à


son mari pour donner à la patrie des enfants d’une autre souche. »


Même aux époques les plus brillantes de leur civilisation, les Grecs


n’eurent guère d’estime que pour les hétaïres. C’étaient alors


d’ailleurs les seules femmes ayant reçu quelque instruction. Tous les


législateurs antiques ont montré la même dureté pour les femmes.


Le Digeste des lois hindoues les traite fort mal. « La destinée finale,


1 Ibidem.


59


le vent, la mort, les régions infernales, le poison, les serpents


venimeux et le feu dévorant, dit-il, ne sont pas pires que la femme. »


La Bible n’est pas beaucoup plus tendre ; elle assure que la femme


est « plus amère que la mort. » « Celui qui est agréable à Dieu se


sauvera d’elle, dit l’Ecclésiaste. Entre mille hommes, j’en ai trouvé


un ; de toutes les femmes, je n’en ai pas trouvé une seule. » Les


proverbes des divers peuples ne sont pas plus aimables : « Il faut


écouter sa femme et ne jamais la croire », dit le Chinois. Le Russe


assure « qu’en dix femmes il n’y a qu’une âme ». L’Italien conseille


l’emploi de l’éperon pour un bon comme pour un mauvais cheval,


et du bâton pour une bonne comme pour une méchante femme.


L’Espagnol recommande de se garder d’une mauvaise femme, mais


de ne pas se fier à une bonne. Tous les codes : hindous, grecs,


romains et modernes, ont traité la femme en esclave ou en enfant.


La loi de Manou dit : « La femme pendant son enfance dépend de


son père, pendant sa jeunesse de son mari ; son mari mort, de ses


fils ; si elle n’a pas de fils, des proches parents de son mari, car une


femme ne doit jamais se gouverner à sa guise. » Les lois grecques et


romaines disaient à peu près exactement la même chose. A Rome,


le pouvoir de l’homme sur sa femme était absolu ; c’était une esclave


qui ne comptait pas dans la société, ne pouvait avoir d’autre juge que


son mari, et sur laquelle il avait droit de vie et de mort. Le droit grec


ne traitait guère mieux la femme ; il ne lui reconnaissait aucun droit,


même pas celui d’hériter. »1


George Bernard Shaw (1856-1950), écrivain irlandais, confirme


l’avance de la législation islamique en matière de droit des femmes


sur les législations européennes de son époque : « Les


enseignements du prophète Mouhammad sur la place de la femme


et la considération pour les filles, mais aussi sur la compassion


envers les animaux, étaient très en avance par rapport à la vision


occidentale chrétienne, et même par rapport à la vision moderne. »2


1 Ibidem.


2 Developing Human Rights Jurisprudence, Commonwealth Secretariat, 5/159.


60


L’islam est une religion de terreur


Deux exemples historiques bien connus suffiront à démontrer la


fausseté de ce préjugé. D’abord la prise de Jérusalem par Omar,


deuxième calife de l’islam, comparée à la conquête de la ville sainte


par les croisés. Gustave Le Bon décrit l’entrée d’Omar à Jérusalem :


« La conduite du khalife Omar à Jérusalem nous montre avec quelle


douceur les conquérants arabes traitent les vaincus, et contraste


singulièrement avec les procédés des croisés, dans la même ville,


quelques siècles plus tard. Omar ne voulut entrer dans la cité sainte


qu’avec un petit nombre de ses compagnons. Il demanda au


patriarche Sophronius de l’accompagner dans la visite qu’il voulut


faire dans tous les lieux consacrés par la tradition religieuse, et


déclara ensuite aux habitants qu’ils étaient en sûreté, que leurs biens


et leurs églises seraient respectés, et que les mahométans ne


pourraient faire leurs prières dans les églises chrétiennes. »1


Le second exemple concerne l’Andalousie. Le sociologue français


Gustave Le Bon relate : « Le neuvième siècle de l’hégire fut témoin


de la chute complète de la puissance et de la civilisation des Arabes


en Espagne, où ils régnaient depuis près de huit cents ans. En 1492,


Ferdinand s’empara de Grenade, leur dernière capitale, et


commença les expulsions et les massacres en masse que


continuèrent ses successeurs. Trois millions d’Arabes furent bientôt


tués ou chassés, et leur brillante civilisation, qui rayonnait depuis


huit siècles sur l’Europe, s’éteignit pour toujours. »2


Mentionnons à présent quelques textes bibliques, parmi une


multitude, qui incitent clairement à la violence et à la terreur :


1. « Tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras


ces peuples par interdit, les Héthiens, les Amoréens, les Cananéens,


les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, comme l’Eternel, ton


Dieu, te l’a ordonné. »3


1 La civilisation des Arabes, Gustave Le Bon, éditions La Fontaine au Roy, 1990.


2 Ibidem.


3 Deutéronome 20, 16-17.


61


2. « Et ils dévouèrent par interdit, au fil de l’épée, tout ce qui était


dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, jusqu’aux


boeufs, aux brebis et aux ânes. »1


3. « Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez


toute femme qui a connu un homme en couchant avec lui ; mais


laissez en vie, pour vous, toutes les filles qui n’ont point connu la


couche d’un homme. »2


4. « Tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons,


boeufs et brebis, chameaux et ânes. »3


5. « Que votre oeil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde !


Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les


enfants et les femmes. »4


6. « Leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux, leurs maisons


seront pillées, et leurs femmes violées. »5


7. « Ils tomberont par l’épée. Leurs petits enfants seront écrasés.


Et l’on fendra le ventre de leurs femmes enceintes. »6


Ces textes sont à comparer avec ces recommandations que le


Prophète adressait à ses compagnons qui partaient en campagne :


« Ne trahissez pas vos pactes, ne mutilez pas l’ennemi et ne tuez pas


les enfants. »7


Roger du Pasquier écrit à ce sujet : « A l’exemple du Prophète, qui


avait imposé aux combattants de l’Islam le respect de l’ennemi


vaincu et désarmé, les musulmans, lorsqu’ils durent faire la guerre,


s’efforcèrent de la rendre aussi humaine que possible. Leur attitude


modérée et tolérante a beaucoup contribué à leur gagner la


sympathie des populations dans les pays où leurs armées firent


1 Josué 6, 21.


2 Nombres 31, 17-18.


3 1 Samuel 15, 3.


4 Ezéchiel 9, 5-6.


5 Esaïe 13, 16.


6 Osée 13, 16.


7 Recueil de Mouslim, hadith 1731.


62


campagne et, dans bien des régions, comme certaines provinces de


l’Empire byzantin, ils furent accueillis en libérateurs. Dans tous les


pays conquis, l’Islam a toujours accepté la présence de nombreux et


importants groupes professant d’autres religions. Mais en sens


inverse, lorsque par exemple les chrétiens eurent reconquis


l’Espagne, tous les musulmans furent massacrés, convertis de force


ou chassés. »1


Comme l’explique très justement un document émanant du


Secrétariat du Vatican pour les non-chrétiens intitulé Orientations pour


un dialogue entre chrétiens et musulmans (1970), « le Jihâd n’est


aucunement le kherem biblique, il ne tend pas à l’extermination,


mais à étendre à de nouvelles contrées les droits de Dieu et des


hommes. » Il est aussi pour les croyants un moyen de se défendre :


« Combattez pour la cause de Dieu ceux qui vous combattent, sans


toutefois transgresser. »2


Les musulmans sont d’ailleurs tenus d’accepter toute proposition


de paix émanant de l’ennemi. Le Très Haut dit : « Si donc ils se


tiennent à l’écart et vous offrent la paix, renonçant à vous combattre,


Dieu ne vous donne plus aucune raison de les inquiéter. »3 Dieu


invite les musulmans à se montrer bienveillants avec ceux de leurs


adversaires qui s’abstiennent de les combattre. Il dit : « Dieu ne vous


défend pas de traiter avec bonté et équité ceux d’entre eux qui ne


vous ont ni persécutés en raison de votre foi, ni contraints à l’exil.


Dieu aime les hommes justes. »4 Le terme « paix » et ses dérivés


apparaissent pas moins de 140 fois dans le Coran, tandis que le mot


« guerre » et ses dérivés n’y reviennent que 6 fois.


Pourquoi donc, s’interrogeront certains, tant de violence commise


aujourd’hui au nom de l’islam ? Deux explications peuvent être


avancées, l’une rejoignant l’autre. La première est l’ignorance de


certains musulmans, généralement jeunes et sans connaissance


1 Découverte de l’islam, éditions Les trois continents, 1985, p. 65.


2 Coran 2, 190.


3 Coran 4, 90.


4 Coran 60, 8.


63


religieuse, la seconde est l’utilisation que font certains, à des fins


politiques, de cette ignorance. Daech en est évidemment l’exemple


le plus éloquent. Nul aujourd’hui ne peut en effet sérieusement


contester que l’auto-proclamé Etat islamique est une création


américaine contre le régime syrien et ses alliés. Nous mentionnerons


à l’appui de nos affirmations des témoignages de personnalités qui


pourront difficilement être accusées de conspirationnisme.


Commençons par celui du Général Vincent Desportes, professeur


associé à Sciences Po, qui, devant la Commission des Affaires


étrangères de la Défense et des Forces armées du Sénat, déclare le


17 décembre 2014 au sujet de Daech : « Quel est le docteur


Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce


que cela a des conséquences : ce sont les Etats-Unis. Par intérêt


politique à court terme, d’autres acteurs - dont certains s’affichent


en amis de l’Occident - d’autres acteurs donc, par complaisance ou


par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son


renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis. »1


Autre déclaration sans ambiguïté, celle du général Wesley Clark,


ancien commandant des forces armées de l’OTAN, qui a déclaré le


11 Février 2015 à la chaîne de télévision américaine CNN que l’Etat


islamique était une création américano-israélienne pour vaincre le


Hezbollah.


Le plus intéressant est que le prophète a annoncé, avant même


leur apparition, le surgissement de ces hommes qu’il a décrits


comme de « jeunes écervelés », « plus prompts à tuer les musulmans


que les païens ». Rappelons que plus de 90% des victimes du


terrorisme islamique sont de confession musulmane2.


1 L’intervention du général Desportes peut être consultée sur le site du Sénat.


2 Selon la Fondation pour l’innovation politique, un Think Tank français qui a


étudié les attentats islamistes dans le monde entre 1979 et 2019, 91, 2 % des


victimes du terrorisme islamiste sont musulmanes.


64


Conclusion


Nous espérons que ces quelques pages auront permis de modifier


l’image que vous vous faisiez de l’islam. Cette religion, nous le


savons, n’a pas bonne presse en Occident, en France en particulier,


en raison notamment du comportement de certains musulmans,


comportement qui faisait dire à Cat Stevens : « Heureusement que


j’ai connu l’islam avant de connaître les musulmans. » Celui qui se


fait aujourd’hui appeler Yousuf Islam a en effet découvert l’islam à


la fin des années soixante-dix en lisant la traduction du Coran que


son frère lui a rapporté de Jérusalem où il s’était rendu en voyage. Il


a alors réalisé, selon ses propres mots, que l’islam était la « vraie


religion ».


Nous espérons que cet ouvrage vous incitera à suivre la même voie


que Yousuf Islam et vous permettra de réaliser, à travers notamment


la lecture d’une traduction du livre sacré des musulmans, que l’islam


est bel et bien la « vraie religion ». En effet la manière la plus honnête


et la plus sûre de connaître cette religion tant décriée, mais en réalité


si peu étudiée, est de parcourir son livre révélé. Qu’avez-vous à


perdre si ce n’est de gagner votre salut ?!


Celui qui désire avoir une vision plus globale de l’islam pourra


également se tourner vers les recueils de « hadiths » qui regroupent


les paroles et les faits et gestes du prophète de l’islam et qui


témoignent d’une sagesse qui ne peut provenir que d’un véritable


prophète envoyé par le Seigneur de l’univers1.


Puisse Dieu, dans son infinie bonté, guider tout individu en quête de vérité


vers la religion qu’il a élue et choisie pour l’humanité !


1 Voir notamment notre livre intitulé : Paroles de Prophète : plus de cinq cents hadiths du


prophète Mohamed, consultable gratuitement sur le net


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