Le Prophète ordonna de garder les secrets des femmes en disant : « Le jour
de la résurrection, parmi les personnes dont la situation sera des plus mauvaises
auprès d’Allah, l’homme qui prend plaisir avec sa femme et la femme qui prend
plaisir avec lui pour ensuite divulguer leur intimité (aux autres). »1
Ce hadith montre qu’il est interdit à l’homme de divulguer comment se
déroulent ses rapports sexuels, les décrire en détail, comme il lui est interdit
de divulguer tout autre secret confié par sa femme.
Le Prophète a pris soin des exigences sexuelles de la femme ; c’est pour
cette raison qu’il encouragea les maris à accomplir l’acte sexuel et à assouvir
complètement les besoins de la femme pour qu’elle n’éprouve pas l’envie
de voir un autre que son mari. Le Prophète dit: « Chaque fois que vous
faites oeuvre de chair, ceci est équivalent à une aumône. » Les compagnons
s’écrièrent: « Ô messager d’Allah ! Comment pouvons-nous assouvir nos
besoins sexuels et obtenir par là une récompense ? » Il répondit : « N’astu
pas vu la personne qui accomplit l’acte sexuel de façon illicite ; cette
personne ne récolterait-elle pas un péché ? De la même façon, celui qui
accomplit l’acte sexuel de façon licite obtient une récompense. »2
Parmi les honneurs que le Prophète rendit à la femme, on compte le fait qu’il
interdit aux hommes d’avoir de mauvaises suspicions à leurs égards et de
rechercher en elle un faux pas. Jâber dit: « Le messager d’Allah interdit
au voyageur de rentrer chez son épouse de nuit par surprise afin de la prendre
sur le fait accompli et pour ambitionner de voir un faux pas. »3
1 Rapporté par Mouslim.
2 Rapporté par Mouslim.
3 Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
26
Quel honneur plus grand peut être fait aux femmes si ce n’est celui d’interdire
à l’homme, dont l’absence fut longue, de rentrer chez lui de nuit sans avoir
préalablement prévenu sa femme ! Cela est interdit, s’il fait cela avec l’intention
de l’espionner et s’il doute sur son comportement. C’est bien Muhammad qui
a vraiment libéré la femme...
Quant au comportement du Prophète avec ses femmes, il se distinguait par
une intense sensibilité et douceur. Le Prophète aidait son épouse dans les
tâches ménagères. Al-Aswad demanda à Aïcha, qu’Allah l’agrée: « Comment
se comportait le Prophète au sein de sa famille ? » Elle répondit: « Il
m’aidait dans les tâches ménagères, et lorsque retentissait l’appel à la prière,
il allait à la mosquée pour l’accomplir. »1
Contemplez ce tableau aux couleurs romantiques et écoutez ces merveilleuses
paroles entre deux époux, dont l’un est Muhammad et l’autre Aïcha,
qu’Allah l’agrée, et vous sentirez le degré de sensibilité et d’amour que
l’épouse du Prophète éprouvait pour lui. Le Prophète dit à Aïcha: « Je
sais lorsque tu es en colère (contre moi) et lorsque tu es satisfaite (de moi). » Elle
dit: « Et comment sais-tu cela, ô messager d’Allah ? » Il répondit: « Lorsque
tu es satisfaite, tu dis: «bien sûr, je jure par le Seigneur de Muhammad» et
lorsque tu es en colère, tu dis: «non, je jure par le Seigneur d’Abraham» » Elle
acquiesça et dit: je jure par Allah, ô messager d’Allah, il n’y a que ton nom que
je puisse esquiver (en état de colère). »2 Cela signifie que mon amour pour toi
est ancré à jamais dans mon coeur et ne se transformera jamais.
Contemplez également ce beau tableau représentant le badinage amoureux
entre les deux époux. Aïcha, qu’Allah l’agrée, dit: « J’accompagnai le
Prophète dans un de ses voyages alors que j’étais encore une jeune fille mince
et svelte, puis le Prophète dit aux gens: « Avancez ! » Ils avancèrent, puis
il me dit: « Viens faire la course avec moi. » Nous fîmes la course ensemble
1 Rapporté par Boukhâry.
2 Rapporté par Boukhâry.
27
et je le battis. Il ne m’en parla plus pendant un long moment jusqu’à oublier
ce fait. Plus tard, lorsque je pris du poids et je forcis, je l’accompagnai une
nouvelle fois dans un de ses voyages, puis il dit aux gens : « Avancez ! » Ils
avancèrent, puis il me dit: « Viens faire la course avec moi. » Nous fîmes la
course ensemble et cette fois, il me battit. Il ria en disant: « Cette fois j’ai pris
ma revanche (de la première course perdue) ! »1
La fidélité du Prophète envers son épouse Khadîja, qu’Allah l’agrée, se
perpétua jusqu’à sa mort. Anas dit: « Lorsque un cadeau était offert au
Prophète , il disait: « Faites-le parvenir à cette femme, car elle était une
amie de Khadîja. »2
On demanda au Prophète quelle est la personne que tu aimes le plus, il
répondit: « Aïcha. » qui était son épouse.3
Enfin, le Prophète n’a point omis d’évoquer l’importance de la mère
qui est volontairement oubliée par les organisations internationales qui
prétendent défendre les droits de la femme. En effet, ces organisations ne
respectent nullement les droits donnés à la mère et ne donnent pas d’importance
à l’éducation des enfants. Par contre, lorsqu’un homme demanda au Prophète :
« Quelle personne mérite ma bonne compagnie ? » Il répondit: « Ta mère. »
L’homme dit: « Et qui ensuite ? » Il dit : « Ta mère. » L’homme redit: « Et
qui ensuite ? » Le Prophète dit : « Ta mère. » L’homme réitéra: « Et qui
ensuite ? » Le Prophète dit : « Ton père. »4 C’est ainsi que nous concluons
la description de comportement du Prophète envers les femmes…
Et notre dernière invocation est la louange est à Allah, Seigneur de l’univers et
que le salut d’Allah et sa bénédiction soit sur celui qui a véritablement respecté
la femme, Muhammad, le Prophète de la plus belle des religions, l’Islam…
1 Rapporté par Ahmad et Aboû Dawoûd et authentifié par Albâny.
2 Rapporté par Tabarâny et authentifié par Albâny.
3 Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.
4 Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
29
Louange à Dieu seul, et que son salut et la bénédiction soient sur le dernier
des prophètes…
Ce qui distingue les musulmans des autres est qu’ils croient en tous les
prophètes et les messagers que Dieu envoya: le premier fut Adam et le
dernier fut Muhammad et entre eux, on peut citer Noé, Abraham, Moïse et
Jésus (que la paix de Dieu soit sur eux). L’Islam prescrit de croire en tous ces
messagers, mais aussi d’authentifier leur message, de les aimer et de croire
fermement que leur mérite est supérieur à toutes autres créatures. L’Islam
déclare également que démentir un seul messager revient à mécroire en tous
les prophètes. Le musulman qui croit en Muhammad et mécroit en Jésus
est considéré comme mécréant au vu de l’Islam. Cela, même s’il croit en
Muhammad , car il a mécru en un des prophètes de Dieu. Cette règle est
valable pour celui qui mécroit en Muhammad , alors qu’il croit en d’autres
prophètes. Le Coran mentionne que les caractéristiques et les oeuvres du
prophète Muhammad furent citées dans la Thora et la Bible. Dieu dit:
(Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez
eux dans la Thora et l’Évangile. Il leur ordonne le bien, leur défend le mal, leur
rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et les libère de la charge
et des carcans qui pesaient sur eux. Ceux qui croient en lui, l’honorent, lui portent
secours et suivent la lumière descendue avec lui, ceux-là sont les gagnants.)1
Le Coran relate l’histoire d’Abraham invoquant son Seigneur d’envoyer
un prophète qui s’avéra être Muhammad : (Seigneur ! Envoie-leur un
messager pris parmi eux, afin qu’il leur récite tes versets, leur enseigne le
Livre et la Sagesse, et les purifie. Tu es certes le Puissant, le Sage ! » )2
1 (Al-A’râf, v.157)
2 (La vache, v.129)
30
Le Coran mentionne également Jésus lorsqu’il annonça la venue du prophète
Muhammad : (Et quand Jésus fils de Marie dit: « Ô Enfants d’Israël ! Je suis
vraiment l’envoyé de Dieu vers vous, confirmant ce qui est venu avant moi dans
la Thora, et pour annoncer un Messager après moi, dont le nom sera «Ahmad». »)
Le prophète Muhammad confirma ces faits en disant: « Je suis auprès de
Dieu, le dernier des prophètes1 alors qu’Adam était encore étendu sur la terre
et je vais vous informer comment se déroulèrent les prémices de ma prophétie:
Je suis le résultat de l’invocation de mon père Abraham, je suis également
l’annonce de Jésus et la vision de ma mère (le jour où je suis né, lorsqu’elle vit
une lumière éclairant les palais de la grande Syrie (le Chêm)). »2
Ceci ne fut pas restreint à Abraham et Jésus (sur eux la paix), mais Dieu prit
l’engagement de l’ensemble des prophètes de croire en l’ultime prophétie de
Muhammad et de lui accorder victoire. Dieu dit :
(Et lorsque Dieu prit cet engagement des prophètes: « Chaque fois que je
vous accorderai un Livre et de la Sagesse, et qu’ensuite un messager viendra
confirmer ce qui est avec vous, vous devrez croire en lui et lui porter secours.
» Dieu leur demanda: « Consentez-vous et acceptez-vous mon pacte à cette
condition ? » Ils dirent: « Nous consentons », Dieu dit: « Soyez-en donc
témoins, et me voici, avec vous, parmi les témoins.)3
D’après ‘Atâ Ibn Yassâr qui rapporte: « J’ai rencontré ‘Amr Ibn Al-‘Âss et je lui
demandai: Informe-moi de la description faite du messager de Dieu dans la
Thora. » Il dit: « Oui, je suis d’accord pour te répondre. Je jure par Dieu qu’il est
décrit dans la Thora par des caractéristiques mentionnées dans le Coran:
« (Ô Prophète ! Nous t’avons envoyé comme témoin, annonciateur et
avertisseur)4, tu protégeras le peuple illettré (les Arabes), tu es mon serviteur
et mon messager, je t’ai nommé Al-Moutawakkil (celui qui place sa confiance
1 Cela signifie que Dieu inscrivit cela dans la Table gardée (Al-Lawh al-Mahfoûdh) à l’époque où
Adam n’était pas encore créé, comme il nous a été rapporté dans d’autres hadiths dont le sens
est proche. En effet, nous disons cela, car la science de Dieu n’est point précédée par une
ignorance comme celle des humains. Dieu quant à lui, connaît toute chose. Note du Traducteur.
2 Rapporté par Ahmad, Ibn Hibbân et Hâkim et authentifié par Albâny dans Michkât al
Massâbîh.
3 (La famille d’Imrâne, v.81)
4 Cette description est faite dans la sourate les Coalisés, v45.
31
en Dieu), tu n’es point une personne rude au coeur dur, tu ne cries pas dans les
marchés, tu ne rends pas un mal par un autre, mais au contraire tu pardonnes
et excuses. Son âme ne remontera vers Dieu que lorsqu’il redressera par son
biais la communauté tordue, pour qu’enfin elle prononce: Il n’y a point de
divinité digne d’être adorée si ce n’est Dieu (Lâ Ilâha Illal-lâh) ; par sa cause,
Dieu rendra clairvoyant des yeux auparavant aveugles, rendra discernant, des
oreilles auparavant sourdes et ouvrira des coeurs auparavant scellés. »1
Les juifs et les chrétiens ne croient pas en Muhammad . Cependant, les
juifs ne croient pas également en Jésus mais tous sont d’accord pour dire:
« Muhammad n’est point mentionné dans la Thora et la Bible et s’il était un
prophète digne de ce nom, il aurait été mentionné dans ces deux livres. »
Les chrétiens disent: « Il n’y a pas de prophète après Jésus . Toutefois, nous
devons nous poser une question primordiale: « Jésus, a-t-il vraiment dit cela ?
Y a-t-il dans la Bible un seul extrait déclarant que Jésus est le dernier des
prophètes ? Nous, nous répondons, sans le moindre doute, qu’il n’y a pas
d’extrait indiquant cela.
Nous pouvons aussi nous demander, si la véracité d’une prophétie doit
respecter la condition suivante: tout prophète doit-il être mentionné dans les
livres sacrés qui l’ont précédé ? Nous répondons à cette condition qu’elle
n’est pas obligatoire et la preuve à cela est que Moïse ne fut en aucun cas
mentionné dans les livres sacrés qui l’ont précédé.
Supposons, donc, que le prophète Muhammad fut un imposteur doublé
d’un menteur – loin de lui cette infâme description – pourquoi alors les gens
croient-ils encore aujourd’hui à l’authenticité de son message ? Pour quelle
raison, ceux qui embrassent la religion de ce prophète ne cessent d’augmenter
jour après jour jusqu’à ce que leur nombre ait atteint aujourd’hui plus d’un
milliard trois cents millions, répartis dans la plupart des régions du monde ?
Pour quelle raison de nombreux chrétiens, connus pour leur intelligence et leur
raison, embrassent-ils l’Islam ? Pourquoi tant de travailleurs, de médecins,
de musiciens, d’artistes, de politiciens, de sportifs et même des prêtres et des
1 Rapporté par Boukhâry.
32
religieux, non par dizaines ou centaines, mais bien par milliers, embrassentils
tous cette religion ? Leur nombre est devenu tellement important que
les responsables politiques commencent à mettre en garde contre l’avancée
accrue de l’Islam en Europe et aux États-Unis et font tout pour l’enrayer.
Est-ce que l’ensemble de ces nouveaux musulmans a embrassé l’Islam en
s’attachant aveuglément à des chimères ou à une imposture ou bien ont-ils
trouvé dans l’Islam la paix et la sérénité de l’esprit et vu en le prophète
le parfait modèle humain ? C’est en effet, lui le dernier des prophètes et
le messager tant attendu en qui nous devons croire. Nous devons suivre son
exemple et appliquer ses enseignements.
Dire que le prophète Muhammad n’est pas mentionné dans la Thora et
l’Évangile, revient à proférer un mensonge évident. Manifestement, ces propos
malhonnêtes ont été perpétués de sorte à dissimuler la vérité et l’étouffer dans
le simple but de tromper. Les religieux juifs et chrétiens ont intentionnellement
camouflé la mention du prophète Muhammad dans leurs Écritures saintes.
Parfois, ils ajoutent ou retirent des phrases, mais peuvent aussi faire preuve de
falsification de textes entiers ou souvent optent pour une explication incongrue
du texte, très loin de la réelle interprétation. Dieu dit à leur propos:
(Ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a
été rappelé.)1
Et Dieu dit également :
( Ô gens du Livre ! Pourquoi dissimulez-vous la vérité derrière le mensonge et
cachez la vérité alors que vous savez ? )2
L’extrême divergence entre les quatre Évangiles prouve, sans le moindre
doute, à ceux qui sont ancrés dans la science, que les textes ont été falsifiés,
manipulés à outrance, en y rajoutant des paragraphes et en y supprimant
d’autres. Pour ceux qui n’en sont pas encore convaincus, nous leur disons:
1 (La Table servie, v.13)
2 (La famille d’Imrâne, v.71)
33
comment alors expliquer le fait que l’Évangile décrive en détail l’histoire
de la crucifixion de Jésus, ce qui lui est advenu, ce qu’il a pu endurer durant
ce jour-ci et ce jour-là puis le récit de sa résurrection après trois jours, etc. ;
autant d’étranges passages qui ne peuvent être admis par l’homme doué de
raison comme étant la parole de Dieu.
Tout ce que l’on peut en déduire est que ces récits sont, à moindre mal, les
paroles des disciples de Jésus que les religieux chrétiens introduisirent avec
les Écritures saintes et nommèrent l’ensemble « Évangile ».
C’est pour cette raison que les Évangiles sont au nombre de quatre1 et
divergent énormément entre elles. Les savants chrétiens reconnaissent que
les Évangiles furent écrits par quatre différentes personnes: l’Évangile selon
Matthieu aurait été rédigé par Matthieu, la neuvième année après l’élévation
au ciel de Jésus. 2 Il fut écrit en hébreu. Quant à l’Évangile selon Marc, il fut
rédigé par Marc, élève de Paul3 puis Pierre, vingt-trois ans après l’élévation
1 Il en existe en réalité plus d’une centaine (!), dont quatre seulement ont été canonisés en 364 apr.
J.-C. lors du concile de Laodicée, l’Église ayant estimé, « guidée dans cette opération par le
Saint-Esprit », que tous les autres évangiles étaient apocryphes et hérétiques. Gilles Kervenn.
2 En réalité, la majorité des exégètes estiment aujourd’hui que l’évangile selon Matthieu est
postérieur à l’évangile selon Marc, qui aurait été l’une de ses sources, et ils émettent même
l’hypothèse que le diacre Philippe (qui doit être distingué de l’apôtre Philippe) serait l’auteur
réel de cet évangile, après concertation avec Luc, compagnon de Paul lors du séjour en
Palestine de ce dernier, vers 57-59. Philippe et Luc auraient ensuite composé indépendamment
l’un de l’autre, en grec, leur évangile respectif, l’un à Césarée maritime (Philippe), et l’autre à
Rome (Luc). Philippe (ou l’Église après lui) aurait laissé le premier évangile sous le patronage
de l’apôtre Matthieu, car il reproduisait largement les logia de l’apôtre Matthieu et parce que le
nom d’un apôtre était plus prestigieux. Gilles Kervenn.
3 Personnalité controversée du christianisme, juif d’origine (Saul de son nom hébraïque) (vers
10 à Tarse - vers 65 à Rome). Il fit tout d’abord preuve d’un zèle profond pour sa religion
(le judaïsme, de la secte des pharisiens). Sur le chemin de Damas où il devait se rendre pour
persécuter les premiers chrétiens, il prétendit voir le Christ en apparition et se convertit au
christianisme. Il s’autoproclama alors, par la grâce de cette apparition, disciple de Jésus et
apôtre du Christ, bien qu’en réalité il n’ait jamais assisté aux enseignements de Jésus comme ont
pu le faire les apôtres. Il prêcha ensuite certaines théories contraires à ce que les réels disciples
de Jésus avaient prêché, comme l’affranchissement à la loi (la Torah) – que Jésus respectait
pourtant et appelait à respecter, tel le shabbat –, le rejet de la circoncision, le fait que la foi
seule sauve l’âme et que le travail n’y est pour rien ; il prôna le prêche des nations païennes, bien
que Jésus ait précisé n’avoir été envoyé qu’aux fils d’Israël, prétendit que Jésus était le « Fils de
Dieu », alors que Jésus s’appelait le fils de l’homme, et affirma que la raison de sa venue était
de se faire crucifier pour que soient pardonnés les péchés des croyants. C’est donc lui qui est
le réel fondateur de la version du christianisme qui allait finalement sortir vainqueur des luttes
intestines entre les différents courants chrétiens des premiers siècles. Gilles Kervenn.
34
au ciel de Jésus. Il fut écrit en langue grecque. Quant à l’Évangile selon Jean,
il aurait été rédigé par Jean, soixante-trois années après l’élévation au ciel de
Jésus. 1 Il fut écrit en langue grecque également. Enfin, l’Évangile selon Luc
fut rédigé par Luc, médecin en Anatolie et élève de Paul. Il fut écrit après celui
de Marc.2
Il est donc logiquement impossible que la mention de celui qui se prétendra
dernier des prophètes et qui sera suivi par des milliards de personnes soit
omise dans les Écritures saintes. Ceci est encore plus probant, lorsque l’on sait
que les Écritures saintes se sont énormément attardées dans la description de
choses secondaires en comparaison.
Comment peut-on alors concevoir qu’on n’y mentionne pas, au minimum,
le nom de ce prophète ou quelques-unes de ses caractéristiques ?! Comment
Moïse et Jésus n’ont-ils pas mis en garde contre Muhammad (que les juifs
et les chrétiens prétendent être un imposteur) sachant que son message
bouleversa la face du monde et envahit toutes ses contrées ?! Comment peuton
croire en la non-altération de ces Livres célestes successifs alors qu’ils ont
omis de nous prévenir de l’arrivée de ce prophète ?! Comment peut-on en la
non-altération de ces Livres célestes successifs après qu’ils aient négligé cette
phase importante et jamais observée de l’histoire mondiale ?!
Malgré toutes les tentatives des religieux juifs et chrétiens pour supprimer
de la Thora et de l’Évangile tout ce qui peut être un indice de la venue du
prophète Muhammad , ils ne réussirent pas [à tout effacer] tellement
sont nombreuses les annonces de son arrivée. Par contre, ils se réfugièrent
derrière un autre procédé: « l’interprétation erronée et falsifiée des textes ».
Ils imposent, encore de nos jours, au lecteur crédule une explication purement
1 Là encore, l’attribution de cet évangile est un sujet de controverse depuis au moins le IIe siècle.
Dans la tradition chrétienne, l’auteur en est l’apôtre Jean (à ne pas confondre avec le prophète
et cousin de Jésus, Jean Le baptiste, fils de Zacharie). Ce point de vue est toujours défendu par
certains érudits chrétiens, mais pour la plupart des experts modernes, l’auteur (ou les auteurs)
est un inconnu, non contemporain de Jésus, le texte ayant été écrit vers 90 apr. J-C (avec une
fourchette allant de 60 à 140). Gilles Kervenn.
2 Comme on l’a vu, les noms et dates des évangiles donnés par l’auteur sont à prendre avec
une grande précaution. La question de l’identité de l’auteur de chacun des évangiles est d’ailleurs,
aujourd’hui encore, sujette à débat. Gilles Kervenn.
35
et simplement inconcevable n’ayant pour but que la déformation du sens réel
des Ecritures.
Les annonces prophétiques qui vont suivre sont tirées des Écritures bibliques.
Elles prouvent l’authenticité de la prophétie de Muhammad par qui la
prophétie fut parachevée. Nous ne citerons que quelques-unes des nombreuses
annonces faites à ce sujet par Moïse et Jésus (sur eux la paix):
01 On trouve dans le Deutéronome : « Moïse dit aux enfants d’Israël : N’obéissez
pas aux devins , car le Seigneur vous suscitera un prophète comme moi de
parmi vos frères. Obéissez donc à ce prophète. »
02 On trouve également dans Deutéronome (18 : 18): « Je leur susciterai au
sein de leurs frères un Prophète comme toi [Moïse], Je mettrai mes
paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que Je lui commanderai. »
Le prophète en question ne correspond pas à Jésus car il est dit « au
sein de leurs frères » et les frères des enfants d’Israël sont les enfants
d’Ismaël. Aucun prophète ne fut envoyé parmi les enfants d’Ismaël si
ce n’est Muhammad .
Nous pouvons remarquer qu’aucun prophète ne ressemble vraiment à
Moïse si ce n’est Muhammad En effet, les deux se distinguent par un
message qui leur est propre. Ils ont tous les deux été décrits comme étant
puissants et courageux. On leur a ordonné à tous les deux de combattre
leurs adversaires. En somme, cette prophétie ne peut être la description
de Jésus car il n’a pas été envoyé avec un message qui lui est propre, mais
son message fut seulement le complément du message de Moïse .
De la même façon, Jésus n’est pas un frère des enfants d’Israël et ses
caractéristiques n’étaient pas semblables à celles de Moïse comme le
sont, au contraire, celles du prophète Muhammad .
36
03 On trouve dans la Genèse (21 : 13): « Mais le fils de la servante (Ismaël),
Je le ferai aussi devenir une grande nation, car il est ta postérité »
Comme Isaac a été béni dans le même livre (la Genèse), Ismaël est lui
aussi spécifiquement béni et donc inclus dans la promesse de Dieu. 04 Également dans la Genèse, on trouve (16 : 11-12): « L’Ange de l’Éternel
dit à Hajar, mère d’Ismaël: Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils,
à qui tu donneras le nom d’Ismaël ; car l’Éternel t’a entendue dans ton
affliction. Ton fils sera craint par les gens, il fera mainmise sur tout et
tous tendront les mains vers lui par humilité » 05 On trouve aussi dans la Genèse (16 : 10): « L’ange de l’Éternel dit à
Hajar: Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne
pourra la compter. » 06 Et dans la Genèse (17 : 20) : « À l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé. Voilà,
je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l’infini ; il
engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. » 07 Et dans la Genèse (21 : 18): « Lève-toi, prends l’enfant [Ismaël], saisis-le
de ta main ; car je ferai de lui une grande nation. »
Ainsi, la seule communauté qui descend d’Ismaël est celle de Muhammad .
Et lorsqu’il dit: « Ton fils sera craint par les gens, il fera mainmise sur tout et
tous tendront les mains vers lui par humilité» ; cela ne concerne pas Ismaël,
puisque la puissance à son époque appartenait à son frère Isaac, et la prophétie
et la royauté se trouvaient chez les enfants d’Israël. Donc, cette annonce
concerne, sans le moindre doute, Muhammad qui descend d’Ismaël.
Ceci nous rappelle le hadith où le prophète dit: « La victoire m’a été
donnée grâce à la peur que je provoque chez l’ennemi à une distance d’un
mois. »1 Cela signifie que les adversaires du prophète prenaient peur
bien avant (de la durée d’un mois de marche) que le combat ne débute. De
plus, ce prophète réussit à soumettre toutes les communautés, il a dominé
tous les souverains et toutes les mains se sont vues dirigées vers lui
1 Rapporté par Boukhâry.
37
08 On trouve dans le Deutéronome (33 : 2): « Le Seigneur se manifesta du
Sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon du côté de Séïr (Sâ’îr), il a resplendi
depuis le mont de Parân.» Ces manifestations du Seigneur font référence
aux trois prophéties: celle de Moïse, de Jésus et de Muhammad (que la
paix et la bénédiction de Dieu soient sur eux). La manifestation de Dieu au
mont Sinaï fait référence à l’endroit où la révélation fut donnée à Moïse.
Cet événement est unanimement reconnu chez les juifs, chrétiens et
musulmans. Sa manifestation de l’endroit de Séïr fait référence à l’endroit
où la révélation et les Évangiles furent donnés à Jésus . Jésus est originaire
de la même région qu’Abraham qui avoisine la ville de Bethléem où se
trouve la montagne Séïr (proche des monts Liban). Quant à sa manifestation
au mont de Pâran, cela fait référence à la descente de la révélation et du
Coran sur Muhammad . En effet, les juifs, chrétiens et musulmans sont
unanimes sur le fait que les monts de Pâran sont les monts de La Mecque.
On trouve dans la Genèse (21 : 21) le récit d’Ismaël, où est mentionnée
sa terre d’habitation qui n’est autre que Pâran. Le Coran vient confirmer
cette prophétie. Dieu dit:
(Par le figuier et l’olivier ! ڄ ÇÊÈ Par le mont Sinaï ! ڍ ÇËÈ Et par
cette cité sûre !)
Dieu évoque les endroits où vécurent ces trois prophètes et le lieu où la
révélation leur fut révélée. Lorsque Dieu parle de « Par le figuier et
l’olivier ! », cela fait référence à l’endroit où ces deux arbres poussent,
qui n’est autre que la terre sacrée, où Jésus fut promu prophète. Et « Par
le mont Sinaï ! », fait référence à la montagne où Dieu parla à Moïse et où
il fut promu prophète. Et « Et par cette cité sûre ! », cela fait référence à la
09 Mecque où Muhammad fut promu prophète. On trouve dans Ésaïe (29 : 12) : « Ou comme un livre que l’on donne
à un homme qui ne sait pas lire, en disant: ‘Lis donc cela !’. Et qui
répond: ‘Je ne sais pas lire’. » Qui d’autre ne sait ni lire et ni écrire si ce
n’est Muhammad . Dieu dit dans le Coran:
(Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu’ils trouvent
mentionné chez eux dans la Thora et l’Évangile.)1
1 (Al-A’râf, v.157)
38
Les annonces de la prophétie de Muhammad sont très nombreuses
dans la Thora ; il serait difficile de tout mentionner et ce n’est pas le but
de cette recherche, car l’objectif premier est d’inciter les gens à rechercher
eux-mêmes la vérité. Cette simple allusion suffira à l’homme libre.
Les annonces de la prophétie de Muhammad sont nombreuses
également dans le Nouveau Testament (les Évangiles) :
10 On trouve dans l’Évangile selon Jean (14 : 30): « Je ne vous parlerai plus
longtemps, car le meneur de ce monde viendra… » Qui est le meneur du
monde qui vint après Jésus si ce n’est Muhammad ? Dieu a parachevé
par lui la prophétie et lui donna la plus complète des législations qui
convient pour tous les temps et tous les lieux.
11 On trouve dans le même Évangile (8 : 13): « C’est votre avantage que je
m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous: si, au
contraire, je pars, je vous l’enverrai. »
12 Et dans (Jean 16 : 13): « […] car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira
tout ce qu’il aura entendu... » Cette dernière description n’est autre que
celle du prophète Muhammad , car c’est bien lui qui ne parle pas de
son propre chef, comme il est mentionné dans le Coran: (Et il ne prononce
rien sous l’effet de la passion ; ce n’est qu’une révélation qui lui est faite.)1
Par contre, le terme « le paraclet » – qui peut s’écrire aussi « paraklêtos »